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  • 01/07/2025
Avec Valérie Boyer, sénatrice LR des Bouches-du-Rhône ; Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie.

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2025-07-01##

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News
Transcription
00:00Ici Sud Radio. Les français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau. Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:14Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:17Il a 80 ans. Il est atteint d'un cancer. Il est dans une prison en Algérie.
00:24C'est l'un des plus grands écrivains franco-algériens. Il s'appelle Boilem Sansal.
00:30Il vient d'être condamné ce matin en appel à 5 ans de prison ferme, plus une amende de 500 000 dinars.
00:43Il s'appelle, encore une fois, je le répète, Boilem Sansal.
00:47Et l'autre s'appelle Christophe Gleize. Il est journaliste sportif. Il vient d'être condamné toujours en Algérie.
00:53Il est français, lui. Eh bien, 7 ans de prison ferme. On en parle tout de suite.
01:00Sud Radio Bercov dans tous ses états. Le fait du jour.
01:04Ô Diego, la très belle chanson. Johnny Hallyday, bien sûr.
01:08Alors voilà. Voilà ce qui s'est passé, effectivement, ce matin.
01:12Vous savez, il y avait toute la polémique. Il y avait la bagarre.
01:17Il était emprisonné depuis des mois.
01:19Et on se demandait s'il allait sortir ou pas.
01:21Alors, il y a eu les associations, les démarches, etc.
01:25Eh bien, voilà.
01:27C'est tombé 5 ans de prison ferme.
01:31Et s'il est allé en Algérie, Boilem Sansal, c'est que lui, il pensait que ça n'allait pas du tout se passer comme ça.
01:38Parce qu'il pariait, Boilem Sansal, sur l'intelligence.
01:41Écoutez ce qu'il nous disait, ici, à Sud Radio, dans la culture dans tous ses états, il y a, en novembre, le 26 novembre 2024, voyez, il y a 6 mois, voici ce qu'il nous disait dans les studios de Sud Radio.
01:58Écoutez.
01:58Le pouvoir en Algérie n'est pas ce que l'on croit.
02:03Première étape, il cherche à récupérer.
02:05C'est un pouvoir très intelligent.
02:07Une dictature intelligente.
02:08Il cherche à récupérer.
02:10Souvent, à l'insu de...
02:12Oui.
02:13C'est mon cas.
02:14C'est mon cas.
02:16C'est-à-dire ?
02:16Il cherche à vous récupérer, par exemple, vous.
02:18Non, c'est...
02:19À chaque fois qu'on les accuse d'être des directeurs, ils disent, mais enfin, on n'est pas une dictature, regardez Boilem Sansal.
02:25Ils n'arrêtent pas de nous égratigner, de machin.
02:30Ils vivent en Algérie tranquillement.
02:31Allez le voir.
02:32Il est à Boubendez, tout va bien.
02:33Voilà.
02:33Donc, voilà, ils récupèrent.
02:35Et ça, les services psychologiques de l'armée, très très intelligents, ils ont développé des mécanismes.
02:46Mais pas seulement à l'intérieur de l'Algérie, mais partout.
02:49Voilà, ils sont intelligents, ils récupèrent.
02:52Le pouvoir est intelligent.
02:53Vous voyez, non, non, regardez, nous sommes une démocratie.
02:55Regardez Boilem Sansal.
02:57Eh bien, on n'y touche pas.
02:58Nous disait l'écrivain, il y a six mois, ici.
03:02Eh bien, on y a touché.
03:03Non seulement on y a touché, mais là, aujourd'hui, on le sait, cinq ans de prison ferme.
03:07Alors, on espère toujours que le 5 juillet prochain, comme on le sait, c'est le jour de la fête de l'indemence de l'Algérie,
03:14il peut y avoir, il peut y avoir une grâce présidentielle accordée par le président Abdel-Majid Tebboune.
03:21Peut y avoir, peut-on y croire ou pas ?
03:25Bonjour Valérie Boyer.
03:26Bonjour.
03:27Bonjour, merci d'être avec nous.
03:29Vous êtes sénatrice LR de Marseille et vous avez suivi cette histoire et vous avez évidemment participé, comme beaucoup,
03:37à dire comment peut-on garder en prison et en jeûne, quelles que soient les opinions.
03:44Vous savez, c'était De Gaulle qui disait on n'emprisonne pas Voltaire en parlant de Jean-Paul Sartre.
03:50Eh bien, là, aujourd'hui, les Voltaires, quels qu'ils soient, on n'a plus ces précautions-là.
03:54Qu'est-ce que vous en pensez ?
03:56Vous avez raison de citer ce que disait le général De Gaulle à propos de Voltaire.
04:02Et c'est vrai que moi, quand j'ai posé la question au gouvernement, il y a plusieurs mois,
04:07à deux reprises d'ailleurs, de l'emprisonnement de Boalem Sansal,
04:11j'ai cité Solzé Listine et Vaclav Havel,
04:14qui sont des écrivains, prisonniers politiques, prisonniers d'opinion.
04:18Je suis absolument consternée, mais malheureusement, on s'attendait à cet échec absolu,
04:27d'autant que l'Algérie, pour pouvoir continuer sa rente mémorielle de la haine vis-à-vis de la France,
04:33procède, si je peux employer cette expression un petit peu triviale, à des opérations de tuilage,
04:39c'est-à-dire au cas où on lâcherait Boalem Sansal,
04:42eh bien, elle a un autre otage, elle pratique la diplomatie des otages,
04:47avec le journaliste M. Glez, dont je m'étonne qu'il ne fasse pas la une des journaux aujourd'hui,
04:54mais peut-être le fera-t-il demain, après la condamnation de Boalem Sansal.
04:57Je rappelle quand même aux auditeurs qu'au terme d'un procès stalinien qui a duré dix minutes,
05:02qui est une forme de torture aussi psychologique, pour un homme qui est âgé et malade,
05:07le condamné à cinq ans de prise en ferme, pour opinions qui ne conviennent pas à l'Algérie,
05:14parce qu'il aime le français, parce qu'il aime la France,
05:17eh bien, c'équivaut à une condamnation à mort aujourd'hui,
05:21et à une torture psychologique.
05:24Je rappelle que son avocat a été récusé par l'Algérie parce qu'il est juif,
05:29qu'un autre avocat l'a assisté, que les filles de Boalem Sansal,
05:32qui sont aussi tchèques, n'ont pas pu le voir comme elles le souhaitaient,
05:38que bien évidemment, les organismes internationaux ne peuvent pas aller le voir,
05:42et que pendant ce temps, l'Algérie continue d'injurier la France.
05:46Et aujourd'hui, je pose solennellement une question à notre ministre des Affaires étrangères,
05:50qu'en est-il de la réponse graduée,
05:53maintenant que nous sommes fixés sur le sort de Boalem Sansal ?
05:56Alors, est-ce une mise en scène sordide, lamentable, pas digne d'un grand pays,
06:02pour que le 5 juillet, le président Tebboune organise une grâce ?
06:09Ce qui serait quand même un scandale,
06:12parce qu'une grâce, c'est quand on a commis quelque chose,
06:14et là, Boalem Sansal a commis juste le péché d'aimer la France,
06:21de parler français, et d'être un grand écrivain.
06:26Si un pays qui veut se hisser sur la scène internationale
06:30considère qu'emprisonner un écrivain le grandit,
06:32moi, je pense qu'il se trompe.
06:34Oui, restez avec nous, Valérie Boyer,
06:37parce que nous avons, je pense que nous avons,
06:39non, nous n'avons pas encore Xavier Driancourt,
06:41il faut me le dire si on l'a ou on ne l'a pas,
06:43mais il y a quelque chose qui est aussi frappant
06:47dans ce que vous venez de dire, Valérie Boyer,
06:51c'est que, en même temps, en même temps, pratiquement,
06:55et c'était hier ou avant-hier, un député français,
06:58un député français qui s'appelle Sébastien Delogu,
07:00député de la France Insoumise,
07:02était en Algérie, et voici ce qu'il a dit,
07:07notamment sur l'accueil qu'il a eu en Algérie.
07:10Écoutez.
07:11De l'autre côté de la Méditerranée,
07:12quand vous écoutez les médias,
07:13vous avez l'impression que c'est l'Algérie
07:16qui, aujourd'hui, est coupable de tout.
07:20Mais quand vous arrivez ici,
07:21vous apprenez à avoir un peuple
07:23qui vous accueille d'une manière
07:25dont, honnêtement, je n'ai jamais été accueilli.
07:28Tout le monde est gentil,
07:29tout le monde sourit,
07:31tout le monde en soigne de moi,
07:33et on me reçoit d'une manière magnifique.
07:36Et puis, quand vous venez pour apprendre
07:39ce que le peuple algérien a à donner,
07:42le jour où j'aurai à prendre des décisions,
07:45je pourrai, bien évidemment,
07:46donc agir en conséquence.
07:49Voilà, le jour où je serai au pouvoir,
07:51je pourrai agir en conséquence.
07:53Alors, tout le monde, il est beau,
07:55tout le monde, il est gentil,
07:56tout le monde va bien.
07:56Il l'a répété, d'ailleurs, au cours d'un dîner.
07:59Et à ma connaissance,
08:01mais je crois que je ne suis pas le seul,
08:02pas une seule allusion
08:03qu'a fait ce député français,
08:07en tout cas publiquement...
08:08Compatriote.
08:10Pardon ?
08:11Vis-à-vis de ses compatriotes.
08:12Pas un mot, après 27 minutes d'interview,
08:15vis-à-vis de ses compatriotes.
08:16Ce qui est quand même une honte absolue.
08:18Je rappelle que, quand on est député,
08:21on a un parti politique,
08:22ou pas d'ailleurs, c'est une possibilité,
08:25mais on devient le député,
08:26on devient l'élu de tous les Français.
08:28On est représentant,
08:30on fait partie de la représentation nationale.
08:32Et quand on est à l'étranger,
08:33là, en ce moment, je vous parle
08:35depuis l'étranger,
08:36je suis au Portugal
08:37pour une assemblée plénière de l'OSCE.
08:41Et nous sommes une délégation
08:43composée de sénateurs
08:45et de députés français,
08:47de différentes opinions politiques,
08:49mais nous représentons la France.
08:51Oui, bien sûr.
08:54On peut avoir des votes différents,
08:55mais nous représentons la France.
08:57Et quand on est à l'étranger,
09:00eh bien, on représente la France
09:01et la moindre des choses,
09:03la moindre des choses,
09:04j'allais dire,
09:04quand on est un être humain aussi,
09:06c'est de se préoccuper
09:07du sort des prisonniers politiques
09:10dans ce pays.
09:11Imaginons un député algérien
09:15venant en France
09:17dire tout le mal
09:22qu'il pense de l'Algérie,
09:24tenant des propos terribles
09:25sur les médias algériens.
09:28Vous imaginez bien
09:29qu'à son retour,
09:30il se retrouverait dans une prison
09:31comme Boalem Sansal aujourd'hui.
09:34Donc, je ne sais pas
09:35si M. Deloglu est content
09:36de son voyage potenkin,
09:39mais en tout cas,
09:40personne n'est dupe.
09:41Et moi, je vous assure
09:42qu'en tant que parlementaire,
09:44je suis extrêmement choquée
09:45et indignée
09:46que quelqu'un qui porte
09:49des sarpes bleu, blanc, rouge
09:50se comporte de cette façon
09:53vis-à-vis de nos compatriotes,
09:54quelles que soient
09:55leurs opinions politiques.
09:57Il est français,
09:58il est détenu
09:58pour des raisons politiques.
10:00La moindre des choses,
10:01eh bien, c'est de le soutenir.
10:03Oui, et Valérie,
10:04vous voyez, effectivement...
10:05En tout cas,
10:05on parle de relation
10:06avec M. Teboun.
10:08Oui, allez-y, allez-y.
10:11Vous voulez qu'on ajoute
10:12quelque chose ?
10:13Effectivement,
10:14je suis intervenue
10:16plusieurs fois
10:17pour Boalem Sansal,
10:18notamment à Marseille,
10:19puisque vous le savez,
10:20je suis élue de Marseille,
10:22je suis sénateur
10:23des Bouches-du-Rhône,
10:25j'ai été députée
10:26d'arrondissement de Marseille,
10:28et je siège
10:29au Conseil municipal de Marseille.
10:31Et à plusieurs reprises,
10:32j'ai été surprise
10:34que beaucoup d'élus
10:35marseillais
10:36qui se sont réjouis
10:38de l'élection
10:39du président Teboun,
10:40qui ont dit
10:40qu'ils avaient vécu
10:41des jours formidables
10:42en Algérie
10:42lorsque M. Teboun
10:44a été élu,
10:45qu'ils entretiennent
10:46des liens amicaux,
10:46etc.,
10:47n'ont pas eu un mot
10:49pour Boalem Sansal,
10:50pas une affiche, etc.
10:51Alors que le maire
10:53de Marseille
10:53a défendu Paul Watson,
10:55le défenseur
10:56des baleines,
10:57j'ai eu un mot
10:59pour Boalem Sansal,
11:01ce qui me choque
11:02énormément,
11:03compte tenu
11:04des très bonnes relations
11:06qu'il prétend
11:07entretenir
11:08avec M. Teboun.
11:08Donc quand on a
11:09des amis,
11:10eh bien,
11:11on leur parle
11:11et on leur demande
11:12la libération
11:13de nos compatriotes.
11:14C'est sûr.
11:15On a deux personnes,
11:17deux personnes françaises
11:18qui sont tenues
11:19pour des raisons politiques.
11:20Oui, j'allais juste,
11:21Valérie Boyer,
11:22j'allais parler
11:22de Christophe Gleiz,
11:23justement.
11:24Juste un mot,
11:25effectivement.
11:26Il est sous contrôle
11:26judiciaire depuis 13 mois.
11:28Il a été condamné
11:29ce dimanche 29 juin,
11:31là, dimanche dernier,
11:31à 7 ans de prison ferme
11:33avec mandat de dépôt
11:34par le tribunal
11:35de Tizouz en Kabilé.
11:38C'est l'ONG
11:39Reporters sans frontières
11:40qui l'a révélé.
11:41Voilà,
11:42on attend de voir
11:42ce qui va se passer.
11:43Il a été arrêté
11:44le 28 mai.
11:45Il devait voir
11:46des gens,
11:46des gens sportifs,
11:48il devait voir
11:48des gens du football.
11:49Il travaillait
11:49à Sofout,
11:51effectivement.
11:52Ça n'avait pas été
11:53rendu public.
11:54Là, aujourd'hui,
11:54évidemment,
11:55forcément,
11:56ça sort.
11:58Alors,
11:58Miss Vance,
11:59des affaires français
12:00a redéploré lundi
12:02à communiquer
12:02une lourde condamnation,
12:03etc.
12:04Et le quai d'Orsay
12:05suit de très près.
12:06On va se retrouver
12:07dans une nouvelle affaire ?
12:08La discrétion,
12:09vous voyez,
12:10ça ne fonctionne pas.
12:11En revanche,
12:12la diplomatie des otages,
12:13ça fonctionne.
12:14C'est ce que pratique
12:15l'Algérie,
12:16c'est ce que pratique
12:17l'Azerbaïdjan
12:17avec des otages arméniens,
12:19c'est ce que pratiquent
12:20ces pays
12:20qui ne sont pas
12:22des démocraties
12:23et qui prennent
12:25des otages
12:26pour qu'on se taise.
12:27Voilà,
12:28c'est ce qui se passe
12:29aujourd'hui,
12:29c'est ce qui se passe
12:30aussi avec l'Iran,
12:31avec les deux otages français.
12:33Donc,
12:33ce sont des pays
12:35particulièrement agressifs
12:36qui pratiquent
12:37cette diplomatie
12:37des otages.
12:39Et franchement,
12:40maintenant,
12:40c'est à souligner.
12:42Et compte tenu
12:42de la condamnation
12:43de Boalem Sansal,
12:44on voit bien
12:45qu'il y a cette volonté
12:46d'humilier la France.
12:49Bon,
12:49peut-être qu'on attend
12:50le 5 juillet,
12:51le jour de la fête
12:52de l'indépendance.
12:54On va le voir,
12:54on va le voir.
12:55Mais juste un mot,
12:56juste un mot,
12:56Valérie Boyer.
12:57Non, ça,
12:58on en a parlé.
12:58Juste un mot.
12:59Aujourd'hui,
13:00OK,
13:00la condamnation a eu lieu.
13:01On voit ce qui se passe
13:02avec Christophe Gleize.
13:04Vous avez parlé
13:04de riposte graduée.
13:06Aujourd'hui,
13:06est-ce que la France,
13:08enfin la diplomatie française,
13:09n'est pas au pied du mur ?
13:10Ils agissent ?
13:11Ils agissent comment ?
13:12Ils agissent pourquoi ?
13:13Vous êtes optimiste
13:14ou pessimiste là-dessus ?
13:17Je n'en sais rien.
13:18Ça fait tellement longtemps
13:19que Boilem Sansal
13:19est emprisonné
13:20et quand on découvre
13:22le nombre de mois
13:23où M. Gleize
13:25est retenu,
13:26c'est très inquiétant.
13:27Je rappelle quand même
13:28que nous,
13:30parlementaires,
13:31nous avons suspendu
13:33un certain nombre
13:34de propositions de loi
13:36justement pour ne pas
13:37entraver
13:38la diplomatie française
13:41qui fait en sorte
13:42que les relations
13:42pour la survie
13:44de Boilem Sansal
13:45et d'autres
13:46soient assurées.
13:48Donc,
13:48c'est quand même
13:49essentiel aujourd'hui
13:51pour nous
13:51de voir ce qu'il en est.
13:53Mais je note
13:54que la discrétion
13:55n'a pas fonctionné,
13:56que la riposte graduée
13:58qui a été particulièrement
13:59bienveillante
14:01de la part de la France
14:03n'a pas fonctionné
14:04aujourd'hui.
14:05Et qu'est-ce qu'ils attendent ?
14:06Que Boilem Sansal
14:07meure en prison ?
14:09Vous pensez vraiment
14:09que l'Algérie
14:10sortirait grandi
14:11de ce genre de choses ?
14:12Je rappelle quand même
14:13qu'en France,
14:14nous avons trois consulats.
14:16Que les salées venues
14:17des Français
14:19en Algérie
14:20sont surveillés,
14:21sont sous contrôle.
14:22Que l'Algérie dispose
14:23de 17 ou 23 consulats
14:26en France.
14:26qu'il y a des relations
14:28qui sont déséquilibrées
14:29aujourd'hui.
14:30Et que la vie d'un homme,
14:33la vie de deux hommes
14:34d'ailleurs,
14:35français,
14:36est en danger.
14:37Donc nous,
14:38on doit faire confiance
14:40à notre pays
14:40pour pouvoir négocier.
14:42En tant que parlementaire,
14:43je ne veux pas jeter
14:44d'huile sur le feu
14:44si ça peut porter pris
14:47à l'avis
14:48de mes compatriotes français
14:50que je n'ai jamais rencontrés.
14:52Mais ils sont français,
14:52je suis parlementaire.
14:54La moindre des choses,
14:55c'est de les défendre.
14:56Mais je note aujourd'hui
14:57que je voudrais connaître
14:59ce qu'il en est
15:00de la riposte graduée
15:01qu'avait annoncé
15:02notre ministre.
15:03Et aujourd'hui,
15:04avec cette condamnation
15:05absolument inique
15:06après un procès
15:07stalinien de 10 minutes
15:08qui s'apparente
15:09à de la torture,
15:10où en est-on ?
15:11Les questions sont posées.
15:15Le problème le plus important,
15:17c'est voir s'il va y avoir
15:18une riposte quelconque
15:19où nous allons continuer
15:21cette espèce de diplomatie
15:23que je ne qualifierai pas
15:26d'une diplomatie un peu couchée,
15:29si l'on peut me permettre
15:30cette expression.
15:31Merci Valérie Boyer.
15:32On va en parler
15:34avec Christophe Riencourt,
15:35l'ancien ambassadeur de France
15:36en Algérie,
15:37qui a aussi des choses
15:38à nous dire là-dessus
15:39après cette petite pause.
15:41A tout de suite,
15:42restez avec nous.
15:43Voilà,
15:43Boilem Sansal,
15:455 ans de prison ferme,
15:48Christophe Gleize,
15:49journaliste sportif,
15:507 ans de prison ferme.
15:52Sud Radio.
15:53Sud Radio.
15:54Parlons vrai.
15:55Parlons vrai.
15:55Sud Radio.
15:56Parlons...
15:57Sud Radio,
16:00Bercov dans tous ses états.
16:03Donc je rappelle,
16:04le jugement vient de tomber.
16:06L'écrivain franco-algérien
16:07Boilem Sansal
16:08a été condamné
16:09à 5 ans de prison.
16:10Je rappelle qu'il a
16:1180 ans
16:12et qu'il atteint
16:12un cancer.
16:15Et puis,
16:15le journaliste sportif
16:17Christophe Gleize,
16:197 ans de prison ferme.
16:21Il venait interviewer
16:21des footballeurs.
16:22Alors,
16:22il paraît qu'il a vu
16:23quelqu'un
16:24qui représente
16:26l'indépendance...
16:27Enfin,
16:27l'indépendantiste
16:29entre guillemets
16:30cabile.
16:31Et voilà,
16:32il est effectivement
16:33en prison.
16:34Là aussi,
16:35je...
16:36est-ce qu'il y aura
16:37un riposte
16:37gradué ?
16:38Le massif,
16:39évidemment,
16:39l'essentiel en tout cas,
16:41est que ces deux personnes
16:42sortent le plus vite possible
16:44de prison
16:45et regagnent leur pays,
16:47que ce soit
16:48Boilem Sansal
16:49ou que ce soit
16:50Christophe Gleize.
16:51bonjour,
16:54monsieur l'ambassadeur,
16:55bonjour,
16:55Xavier de Riancourt.
16:56Oui, bonjour,
16:56bonjour.
16:57Alors,
16:58Xavier de Riancourt,
16:59vous avez suivi
17:00l'affaire,
17:00on vous avait reçu
17:01et toujours avec plaisir,
17:02on avait parlé
17:03de l'affaire Sansal
17:04et tout ça.
17:05S'ajoute aujourd'hui
17:06l'affaire,
17:07enfin,
17:07Christophe Gleize,
17:09hasard peut-être
17:11du calendrier,
17:12mais qu'est-ce que
17:13ça veut dire ?
17:13Par rapport à ce que
17:14vous disiez,
17:15je me rappelle très bien
17:16de ce que vous disiez
17:16dans notre émission
17:17il y a encore
17:18quelques mois,
17:19quelques semaines,
17:20vous disiez
17:21au fond,
17:22c'est de l'Algérie,
17:24il ne manque aucune occasion
17:25de dire,
17:26écoutez,
17:26les Français,
17:27voilà,
17:27on va vous traiter
17:28comme si,
17:29et de telle façon
17:30parce que vous le méritez.
17:31Un peu,
17:31c'était un peu ça.
17:33Oui,
17:34et ça montre,
17:35ces deux verdicts
17:36confirment
17:37que dans le fond,
17:40la justice algérienne
17:42prend des décisions
17:43politiques,
17:44politiques.
17:45Boilem Sansal
17:46n'a pas eu droit
17:47à un avocat,
17:48on a refusé
17:49le visa
17:50à Maître Zimret,
17:51son avocat
17:52est arrivé
17:53trois jours
17:54après le jugement
17:56en appel.
17:57Il est arrivé
17:58hier en Algérie.
17:59Hier.
18:00Pour le verdict
18:02d'aujourd'hui.
18:03Et puis,
18:04Christophe Gleize,
18:05il est condamné
18:06parce qu'il a
18:07enquêté
18:08sur la JSK,
18:10qui est le club
18:11de la jeunesse
18:12socialiste
18:13kabile,
18:13qui est le grand
18:14club de football
18:15kabile,
18:16et il se trouve
18:17que le président
18:18de la JSK
18:19est un autonomiste
18:21algérien.
18:22Donc,
18:23il est condamné
18:24parce qu'il a rencontré
18:25un autonomiste algérien.
18:27Donc,
18:28voilà,
18:28ce sont des décisions
18:29politiques,
18:30il n'y a pas d'autre mot.
18:31Mais politiques,
18:32quand même,
18:33et qui vont loin
18:35ces décisions,
18:36c'est-à-dire...
18:36Oui,
18:37très loin.
18:37Parce que,
18:38oui,
18:39vous réagissez
18:41en France,
18:41vous faites des associations,
18:43des ministres disent
18:44ou leur indignation,
18:46quand même,
18:46on pose des questions,
18:48mais on dit,
18:48attention,
18:49solution diplomatique,
18:50riposte graduée.
18:52En l'occurrence,
18:53qu'est-ce que ça a donné,
18:54cette riposte ?
18:55D'ailleurs,
18:56quelle riposte
18:56et quelle gradation ?
18:58Il n'y a eu
18:59ni riposte
19:00ni gradation
19:00parce qu'effectivement,
19:01au mois de février,
19:03le Premier ministre,
19:04vous vous en souvenez,
19:05avait fait une conférence
19:06de presse
19:07avec M. Retailleau
19:09et M. Barreau
19:10et avait fixé
19:11un délai,
19:12un ultimatum
19:13de six semaines
19:15à l'Algérie
19:16pour renégocier
19:17l'accord de 1968.
19:19Les six semaines
19:20se sont écoulées
19:21dès le mois de mars
19:22et il ne s'est rien passé
19:24du tout.
19:24Donc,
19:25il n'y a pas eu
19:25de réaction
19:26du côté français.
19:27C'est ça le drame
19:28parce que les Algériens
19:30voient bien
19:30que nous ne réagissons pas.
19:32Bien sûr.
19:33Et donc,
19:34ils se disent
19:34on peut continuer
19:35et Paris ne réagira
19:36jamais.
19:37Alors aujourd'hui,
19:38on condamne
19:39Boilem Sansal
19:40à cinq ans
19:40en appel.
19:42Demain,
19:42on va condamner
19:43Christophe Glaze
19:45à sept ans
19:45de prison.
19:46Le 5 juillet,
19:48il n'y aura pas
19:48de grâce
19:49peut-être
19:50pour Boilem Sansal
19:51et Paris ne dira rien
19:52ou regrettera
19:53l'absence
19:55d'humanité
19:56de président
19:57de Téboune.
19:58Xavier Driancourt,
19:59excusez-moi,
19:59vous pensez
20:00qu'il y a très peu
20:00de chances
20:01qu'il y ait
20:02que Abdelmagic
20:04de Téboune,
20:04le président algérien,
20:05fasse quand même
20:06un geste ?
20:07Vous pensez
20:07qu'il y a peu
20:07de chances ?
20:08C'est totalement
20:09imprévisible.
20:10Non,
20:10je n'en sais rien
20:11à vrai dire.
20:12C'est totalement
20:12imprévisible.
20:13Il peut y avoir
20:14des grâces.
20:15Le 5 juillet,
20:16il y en aura.
20:17Est-ce que Boilem
20:18Sansal sera
20:19dans celle-ci ?
20:20Alors,
20:20j'imagine
20:21qu'on va essayer
20:21de téléphoner
20:23au président Téboune
20:24entre aujourd'hui
20:26et le 5 juillet,
20:27c'est-à-dire
20:27pendant cette semaine-là,
20:29qui arrive.
20:30On va essayer
20:31de l'amadouer.
20:32On va promettre
20:33des tas de choses.
20:35Et puis,
20:35s'il ne se passe rien
20:37le 5 juillet,
20:38que fera-t-on ?
20:38On attendra
20:39le 1er novembre,
20:40qui est la deuxième
20:41fête nationale algérienne.
20:43Oui,
20:45ce que vous montrez,
20:47ce qui se montre,
20:49c'est quand même
20:49une certaine passivité,
20:51certaine d'un pouvoir
20:54qui dit
20:55« Oui, oui,
20:55nous allons faire,
20:56nous allons faire,
20:56lâchez-moi,
20:57sinon je fais un malheur »,
20:59mais on le lâche
21:01et il ne se passe rien.
21:02Mais il ne se passe rien,
21:03exactement.
21:04Oui.
21:06Mais je pense même,
21:08et je vous l'avais déjà dit,
21:09je pense même
21:10qu'il est trop tard,
21:11parce qu'en réalité,
21:12les Algériens ont vu
21:13pendant des mois
21:15et des mois
21:15que nous ne réagissions pas.
21:17Oui.
21:18Et donc,
21:19ils se disent
21:20« On peut continuer indéfiniment,
21:22je crains qu'il soit trop tard. »
21:25Oui,
21:25vous pensez,
21:25oui,
21:26ils n'ont pas réagi jusqu'ici,
21:28pourquoi réagirait-il aujourd'hui ?
21:30Donc,
21:30on peut,
21:30oui.
21:31Pendant,
21:32si vous voulez,
21:33Hitler,
21:33il avait commencé par la Rennanie,
21:35personne n'a réagi.
21:36Ensuite,
21:37il a continué par l'Anschluss,
21:39personne n'a réagi.
21:40Ensuite,
21:41il a continué par Munich,
21:42personne n'a réagi.
21:44Ensuite,
21:44il a pris la Bohème Moravie,
21:46personne n'a réagi.
21:47Et c'est seulement
21:48en septembre 1939
21:50que la France
21:51et la Grande-Bretagne
21:52ont réagi
21:54à la prise de la Pologne.
21:55Oui.
21:56Oui,
21:56c'est-à-dire,
21:57on a laissé
21:57deux ans,
21:59trois ans,
21:59et là,
22:00on laisse,
22:00on laisse,
22:01on laisse.
22:01Et on paye,
22:02on paye en réalité
22:03notre,
22:04notre,
22:06ce que nous,
22:07notre politique
22:08depuis 1962,
22:11depuis de nombreuses années.
22:13Oui.
22:13et on peut se demander,
22:15enfin,
22:15on ne vaut pas accabler
22:16quand même
22:17entre lâcheté,
22:18passivité,
22:19résignation,
22:20cynisme,
22:21on se demande
22:22quels adjectifs
22:24employer
22:24quand on voit ça,
22:27franchement.
22:28Ben oui,
22:29en tout cas,
22:30c'est une passivité
22:31totale
22:32du côté français.
22:34Oui.
22:34Même,
22:35je vous rappelle
22:35que M. Barron
22:36m'a traité d'incompétent,
22:38donc,
22:38vous voyez,
22:39vous vous adressez
22:40à quelqu'un
22:41qui n'est pas compétent
22:42sur l'Algérie.
22:43Et puis,
22:44M. Thébou,
22:45vous avez reproché
22:46amèrement
22:46d'avoir déjeuné
22:47ou dîné
22:48avec Boilem sans salle.
22:49Oui, c'est tout à fait.
22:50Voilà,
22:51exactement.
22:52Ah là là,
22:52c'est intéressant.
22:54En tout cas,
22:55de voir où on en est.
22:55Merci beaucoup,
22:56Xavier Biancourt.
22:58On va suivre tout cela
22:59avec vous.
23:00A bientôt.
23:01Au revoir.

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