- il y a 10 heures
Le vendredi 13 novembre 2015 restera à jamais l’une des pages les plus douloureuses de l’histoire de France. Une soirée d’automne marquée par les attentats jihadistes qui ont fait ce soir là 130 morts et plus de 400 blessés à Paris et dans sa banlieue. La première attaque a eu lieu au Stade de France, là où se tenait une rencontre amicale entre la France et l’Allemagne. Dix ans après, on vous raconte cette terrible soirée à Saint-Denis avec les acteurs présents ce soir-là.
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00:00Nous prenons l'antenne un petit peu plus tôt que prévu.
00:02On commence avec cette fusillade ou peut-être...
00:05Des explosions ont été entendues à l'extérieur du Stade de France, trois explosions...
00:11Le vendredi 13 novembre 2015 restera à jamais l'une des pages les plus douloureuses de l'histoire de la France.
00:17Une soirée d'automne marquée par les attentats djihadistes qui ont fait 130 de morts et plus de 400 blessés à Paris et dans sa banlieue.
00:24Des attaques menées pratiquement au même moment dans la capitale, dans les rues du 10e et 11e arrondissement ainsi qu'au Bataclan.
00:31La première a eu lieu à Saint-Denis, au Stade de France, là où se tenait une rencontre amicale de football entre la France et l'Allemagne.
00:39Manuel Dias, un chauffeur de bus qui était tranquillement en train de boire son café au restaurant, y a perdu la vie.
00:45Et les conséquences de cette attaque auraient pu être encore plus meurtrières,
00:49notamment si les terroristes avaient réussi à suivre leur plan initial, à savoir rentrer dans le Stade de France.
00:56Comment a été vécue cette soirée de l'intérieur ? Comment a-t-on évité la panique des 80 000 spectateurs ?
01:01On vous raconte cette terrible soirée.
01:03Il est aux alentours de 9h ce vendredi matin quand un appel anonyme à l'hôtel Molitor provoque l'évacuation de la Mannschaft,
01:21la sélection allemande qui a pris ses quartiers dans cet établissement du 16e arrondissement.
01:25Une péripétie qui ne semble pas perturber les joueurs allemands alors en salle de fitness,
01:30quand la brigade synophile est arrivée sur place.
01:33Après intervention des services de déminage, l'équipe peut réintégrer l'hôtel en fin de matinée.
01:38La journée se déroule ensuite normalement.
01:40Les deux sélections françaises et allemandes prennent la direction du Stade de France,
01:43tout comme les 80 000 spectateurs attendus.
01:46Généralement, pour aller au Stade de France, on met un peu de temps en voiture.
01:49Moi, je mets une heure et demie de l'endroit d'où je pars, je mets une heure et demie pour y aller.
01:53Et ce soir-là, j'ai mis trois heures, le double de temps.
01:57Alors il y avait accidents, embouteillages sur le périphérique, travaux.
02:01C'était un vendredi, donc départ en week-end, j'imagine.
02:04J'ai mis un temps fou pour arriver au Stade de France.
02:07Mais je pense que ça a eu une importance capitale dans la suite de ce qui s'est passé ce soir-là au Stade de France,
02:13parce qu'il n'y avait pas que les spectateurs qui sont arrivés un petit peu en retard.
02:16Je pense que les terroristes aussi sont arrivés en retard, qui n'ont pas pu entrer dans le stade
02:21et qu'on est passé à côté d'une catastrophe bien plus épouvantable.
02:25L'avant-match autour du Stade de France n'a rien d'inhabituel,
02:28si ce n'est une présence policière accrue en vue de l'Euro 2016 qui se tiendra en France en juin prochain.
02:34Du côté de la tribune présidentielle, le président de la République française, François Hollande,
02:39prend place, accompagné de plusieurs ministres,
02:41mais aussi du ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier.
02:45D'ailleurs, le ministre était présent, le président de la République était présent
02:50et on était tous dans la tribune officielle pour dire que ce match, comme d'habitude,
02:57si je peux dire, parce que moi je n'ai pas fait beaucoup de matchs internationaux avec le président de la République,
03:01mais celui-là, il y avait, je ne sais pas, 5 ou 6 ministres qui étaient présents.
03:05On est quelques mois avant l'Euro 2016, on est en train de préparer tout ça
03:09et ça devait être une belle fête et ça s'est terminé en cauchemar.
03:13Vers 20h45, le premier commando conduit par Salah Abdeslam arrive aux abords du stade.
03:19Il dépose trois terroristes sur place avant de repartir.
03:22A 21h, le coup d'envoi est donné dans une ambiance festive, les supporters donnent de la voix,
03:27personne ne se doute que la soirée est sur le point de basculer dans l'horreur.
03:30Le match débute tout à fait normalement, les Français ont plutôt le ballon,
03:44ils commencent à assiéger le camp des Allemands
03:47et puis tout d'un coup on entend une détonation assez violente,
03:50un bruit sourd qui semble venir des tribunes
03:53et que moi j'identifie comme un pétard agricole, une bombe agricole.
03:57Ça ne soulève pas beaucoup d'interrogations parmi les gens qui sont autour de moi
04:12et bien qu'au fond de moi je me dise, ça c'est un gros pétard quand même,
04:18mais sans émotions particulières.
04:21La réaction du public a été très étrange, il y a eu une ovation.
04:25A cette détonation, le public a crié comme si on avait bravé un interdit.
04:35C'était un peu bizarre, c'était dans les dix premières minutes du match.
04:40Ce bruit à 21h17, c'est Ammar Ramadan Mansour Mohamed Al-Sabawi,
04:45un terroriste irakien de 20 ans qui vient d'actionner sa ceinture d'explosifs
04:48à proximité de la porte d'une.
04:52En face, Manuel Dias, un chauffeur de bus qui avait déposé des supporters au stade
04:56est posé au restaurant Lieven's où il prend un café.
05:00Il est alors soufflé par l'explosion,
05:02la première victime des 130 personnes décédées lors de cette nuit d'horreur.
05:05Et la seconde, quelques minutes après, là, est-ce que ça change quelque chose dans votre...
05:24Oui, parce qu'il y a ce côté répétitif et surtout, on voit Patrice Evra qui est en possession du ballon,
05:31qui met le pied sur le ballon et qui a l'air de chercher d'où ça vient,
05:35mais qu'est-ce que c'est, c'est pas comme d'habitude.
05:37Et on partage un peu tout ce sentiment.
05:40Et là, on s'est tous regardés en se disant,
05:42mais comment ça se fait qu'on n'ait pas expulsé ce lanceur de pétards
05:45et qu'on ne voyait pas de mouvement dans la tribune d'où ça aurait pu partir.
05:50Et après, le match reprend, le match nous emporte et on n'est pas là à gamberger.
05:55Qu'est-ce qu'il y a de plus ? Non, pas du tout.
05:56Franchement, ce serait mentir que de dire, on se doutait que... Non, c'est pas vrai.
06:01À 21h20, un deuxième terroriste se fait exploser au niveau de la porte H.
06:05Il s'agit de Mohamed Al-Mamoud, le frère du premier terroriste.
06:09Il fait plusieurs blessés, dont un grave.
06:12Dans les minutes qui suivent, les premières fusillades éclatent en plein Paris.
06:20Quelques minutes plus tard, François Hollande est informé par son service de sécurité
06:23qu'au moins une personne est décédée à l'extérieur du stade.
06:27Il est également informé qu'une autre attaque a visé les terrasses à Paris.
06:30À ce moment-là, je m'aperçois qu'il y a quand même beaucoup d'agitation derrière.
06:34Et je vois que le président de la République quitte la tribune officielle
06:39puisqu'il va aider au centre de supervision de sécurité du stade de France.
06:47Le match se poursuit normalement.
06:50La France finit par ouvrir le score juste avant la mi-temps.
06:53Elle mène à un zéro.
06:54Voilà, nous faisons nos articles tranquillement avec mes confrères.
06:58On râle simplement un peu parce que nos portables ne passent pas.
07:01Mais on ne s'en inquiète pas plus que ça parce que ce n'est pas la première fois.
07:04Lorsque le stade de France est bien rempli, tout le monde est sur son téléphone portable,
07:08on n'a pas de communication.
07:10En réalité, le réseau est vite coupé par les autorités
07:12afin d'éviter toute panique et tout mouvement de foule.
07:15Une décision qui va permettre de contenir la situation
07:17et éviter d'avoir de nombreuses victimes supplémentaires.
07:20À ce moment-là, François Hollande prend également la décision
07:22de maintenir la rencontre entre les Bleus et l'Allemagne.
07:25Alors que la mi-temps est sifflée, aucun joueur n'est mis au courant.
07:28Personne ne doit savoir ce qu'il se passe.
07:31Le match doit continuer pour ne pas alerter sur la situation à l'extérieur.
07:35Seul Didier Deschamps et le sélectionneur allemand Joachim Le
07:37sont informés de la situation.
07:40Les deux hommes se concertent pour ne rien laisser transparaître.
07:43Et à la mi-temps, on ne nous dit rien.
07:45On ne nous dit pas ce qui se passe.
07:47On ne sait pas ce qui se passe.
07:49On ne sait pas.
07:50On sent qu'il y a une atmosphère un peu lourde autour de nous,
07:56même si, semble-t-il, personne n'arrivait à se connecter.
08:01L'information ne nous parvient pas.
08:02L'information ne passe pas.
08:04Personne n'a des comportements étrangers,
08:07à part cette effervescence un peu exceptionnelle,
08:10mais qu'on attribue tous aux informations qu'on nous a données
08:14et que c'était un peu une répétition avant l'euro.
08:17Dans Paris, le chaos règne.
08:20Le deuxième groupe de trois terroristes est passé à l'attaque
08:22dans plusieurs rues des 10e et 11e arrondissements.
08:25A bord de leur véhicule, ils ont ouvert le feu
08:27à trois reprises sur des personnes attablées à des terrasses de bars et de restaurants.
08:31Au Bataclan, le troisième groupe a abattu des personnes
08:34à l'extérieur du bâtiment avant d'y pénétrer
08:36et commencer à tirer sur les spectateurs par rafale.
08:39Pendant une vingtaine de minutes,
08:41les trois hommes assassinent froidement les spectateurs un par un.
08:47A 21h53, le stade de France est la cible d'une troisième explosion.
08:58Cette fois-ci, plus au sud, rue de la Coquerie,
09:00de l'autre côté de l'autoroute par rapport au stade.
09:02Le corps du terroriste Bilal Hadfi est retrouvé et identifié.
09:06Une cinquantaine de personnes sont blessées.
09:08Un hôpital de campagne est installé dans un restaurant à proximité.
09:11Plusieurs personnes sont évacuées en urgence absolue.
09:13Alors que la deuxième mi-temps de la rencontre a débuté,
09:17le président de la République, François Hollande, est alors exfiltré du stade.
09:21Dans les tribunes, ma femme observe que le président Hollande s'en va.
09:27Là, le président de la République vient dans la tribune officielle
09:30en disant qu'il va partir à Beauvau et qu'il faut rester là
09:34pour donner l'impression que la tribune officielle se vide.
09:37Et on va donc plus rester avec le préfet, le police qui était là aussi.
09:42Et on va rester jusqu'à la fin du match.
09:45Alors que dans les tribunes, le président Hollande est déjà parti
09:49et beaucoup de gens le téléphonent à l'oreille.
09:54Bon, on a le dos tourné aux tribunes, donc on ne peut pas capter tout.
09:59Mais apparemment, il n'y a pas de mouvement de panique,
10:01il n'y a pas de gens qui partent,
10:02il n'y a rien de spécial qui puisse attirer l'attention.
10:06Ça qui est assez sidérant, de voir à quel point, en fait,
10:11on a été occulté de l'information avec ce téléphone portable
10:15qui ne passait pas pendant longtemps.
10:18En occultant les informations, on a évité la panique.
10:21Il est évident que si à la mi-temps, on avait annoncé aux parleurs
10:24qu'il y avait des bombes partout dans Paris,
10:26il y aurait pu y avoir de gros mouvements de panique dans le stade.
10:29Personne n'avait été mis au contre.
10:32On a su après que le président de la République
10:36avait été exfiltré en deuxième mi-temps.
10:38On n'a pas su plus.
10:39Le match est allé à son terme.
10:42Les Allemands non plus ne savaient pas plus
10:44si on continuait à jouer.
10:46Au coup de sifflet final du match,
10:48les joueurs sont mis au courant, rentrant au vestiaire.
10:51Les chaînes de télévision sont passées en édition spéciale Attentat.
10:54Ils découvrent alors l'ampleur du chaos.
10:55On prend le tunnel et à l'entrée du tunnel,
11:07il y a un écran de télévision.
11:09Et là, TF1 a déjà basculé sur l'édition spéciale des événements.
11:16Et là, on voit des gyrofores partout, des ambulances, etc.
11:20Bon, alors là, évidemment, très vite,
11:23il y a des attentats, il y en a eu un stade de France, etc.
11:26La transition est tellement brutale,
11:29le sujet d'actualité,
11:33après 23 heures pour nous,
11:36et bien avant, hélas pour d'autres,
11:38est tellement grave, tellement brûlant,
11:39qu'on ne se souvienne même pas
11:43qu'il y a eu un match de football 5 minutes avant.
11:46On est tous plongés dans l'horreur
11:48et la stupéfaction des images qu'on nous propose.
11:53L'interdiction de quitter le stade de France est levée,
11:56notamment pour éviter des bousculades.
11:58Le speaker du stade de France, Franck Bargine,
12:00informe les spectateurs qu'un incident extérieur a eu lieu
12:03et déclenche la procédure d'évacuation du stade.
12:07Un flou volontaire pour éviter la panique.
12:08Les premiers spectateurs sortent du stade
12:11et sont obligés de passer par un double cordon de CRS,
12:14éclairant chaque visage à la lampe torche.
12:17Mais quelques minutes plus tard,
12:18à la suite d'une rumeur d'une nouvelle attaque,
12:20un mouvement de foule d'une travée encore présente dans l'enceinte
12:23envahit la pelouse.
12:25Il y a eu, à la fin du match,
12:27une panique qui a été liée à l'hypothèse d'une explosion à la sortie,
12:32où tout le monde est revenu.
12:34Et donc là, même sur la tribune officielle et derrière,
12:36le lieu officiel, ça a été un peu la populade.
12:41En réalité, personne n'a tiré.
12:43Il s'agit d'un jet de pétard, mais la panique s'est déjà diffusée.
12:46Ils sont des milliers à se retrouver sur la pelouse du stade de France
12:49pendant près d'une heure,
12:50avant que le périmètre ne soit totalement sécurisé.
12:54De leur côté, les joueurs français et allemands sont sous le choc dans le vestiaire.
12:58Le groupe est étalisé, tout le monde est sous le choc.
13:03Les mots, ce sont des mots de circonstance.
13:07Il n'y a pas de révélation, il n'y a pas d'information proprement dite.
13:12On est tous unis dans l'assidération et dans l'angoisse de savoir où et quand ça va s'arrêter.
13:21On sait qu'on est sécurisé, évidemment,
13:25mais une bombe, on ne sait pas où elle peut partir à un moment.
13:31Avant le coup d'envoi, il y avait eu des tentatives de rentrer dans le stade avec des explosifs.
13:37On peut tout imaginer.
13:39Même on parle à voix basse, alors qu'il n'y a pas lieu.
13:42Je veux dire, il n'y a pas lieu de...
13:46Mais c'est symptomatique, je me rappelle.
13:48Personne n'élève la voix en disant,
13:50« Putain, qu'est-ce qui se passe ? »
13:52Non, c'est là où on chuchote, on parle,
13:57comme si chacun était dans sa douleur intérieure,
14:01qu'il ne fallait pas déranger le voisin.
14:04Et puis les images qui continuent de tourner là-haut, sur les écrans.
14:10Dans le vestiaire des Bleus, deux joueurs sont particulièrement inquiets.
14:14Antoine Griezmann et Lassana Diara.
14:16On apprend que la sœur d'Antoine était au Bataclan ce soir-là.
14:22Je ne sais plus exactement le spectacle qu'il y avait,
14:24mais il y avait 1500 personnes au Bataclan.
14:26que la cousine de Lassana Diara était là aussi,
14:32mais on ne savait pas à ce moment-là
14:33qu'elle allait être une des victimes.
14:37On l'a réconfortée, le soutenir au maximum, évidemment.
14:43Et après, il y a quelques joueurs qui sortent dans le couloir
14:47où ils rencontrent des joueurs allemands,
14:51parce qu'ils se sont côtoyés dans des clubs,
14:53plusieurs fois dans des matchs France-Allemagne.
14:57Donc il y a beaucoup, je ne sais pas les noms exacts,
15:00mais il y a beaucoup d'affinités
15:02entre joueurs français et joueurs allemands.
15:07Et je vois toujours l'image,
15:11ils commencent à discuter,
15:14et puis après, ils s'assoient par terre,
15:18le long du mur,
15:19le long du mur,
15:21des couloirs qui sont autour du vestiaire.
15:24Des petits groupes se forment,
15:26ou du roi français et un allemand,
15:28deux Français et deux Allemands,
15:29et on discute.
15:32Tout aussi choquée par les événements,
15:34la délégation allemande refuse, elle,
15:36de retourner à son hôtel
15:38où elle a déjà été évacuée
15:39dans la même journée en raison d'une alerte à la bombe.
15:42Didi Deschamps décide alors
15:43de prendre une décision forte.
15:45On sait que la fédération allemande
15:48ne veut pas rentrer à son hôtel
15:51et que la fédération allemande
15:54veut partir très vite,
15:56directement du stade de France au Bourget,
15:59prendre un avion.
16:00Ils ne veulent pas entendre
16:02l'hydre passer à leur hôtel,
16:06c'est exclu,
16:07et ils doivent se séparer.
16:08Et Didier prend cette décision
16:11assez louable.
16:14Il dit qu'on ne quittera pas le stade
16:16tant que les Allemands
16:17n'auront pas solutionné leurs problèmes.
16:18A trois heures du matin,
16:29une solution est trouvée
16:30pour la délégation allemande
16:31qui décide de passer la nuit
16:32au stade de France
16:33avant de rejoindre l'aéroport de Roissy
16:35dans plusieurs minibus banalisés
16:37le lendemain matin vers 7h.
16:38L'équipe de France, quant à elle,
16:41regagne Clairefontaine
16:41vers 4h du matin
16:42sous escorte policière
16:44après avoir reçu l'autorisation
16:45de quitter le stade de France.
16:47Ciblé à trois reprises dans la soirée,
16:49le stade de France a échappé au pire.
16:52Notamment, compte tenu de l'armement
16:54dont disposaient les terroristes
16:55qui auraient pu causer des pertes
16:56beaucoup plus nombreuses
16:57s'ils étaient parvenus
16:58à rentrer dans le stade.
17:00Et moi, dix ans après,
17:02ce qui me frappe,
17:03vraiment,
17:04c'est que ce jour-là,
17:05on a échappé au pire.
17:06Parce que je suis persuadé
17:08que les terroristes
17:09qui ont fait sauter leurs bombes
17:10et eux avec,
17:10devant le stade de France,
17:12avaient bel et bien l'intention
17:13d'y pénétrer
17:13et de les faire exposer
17:15à l'intérieur du stade de France
17:16et si possible pendant le match,
17:18au milieu des spectateurs.
17:19Et là, le carnage
17:21aurait été épouvantable.
17:22Les explosions du stade de France
17:23ont été un peu minimisées
17:24au début par les médias.
17:27Comparé au Bataclan,
17:28comparé aux terrasses des cafés,
17:30c'était moins tragique,
17:32mais potentiellement,
17:34ça aurait pu être
17:34beaucoup plus tragique.
17:35Il est évident
17:36que les terroristes,
17:38en faisant une explosion
17:39en direct à la télévision
17:41sur un match retransmis
17:42en France,
17:43mais aussi en Allemagne
17:44et sans doute
17:45dans beaucoup de pays,
17:46auraient eu
17:47une importance
17:48encore plus grande
17:49et que ça faisait
17:50certainement partie
17:51de leur plan.
17:54Dix ans après,
17:55les principaux acteurs
17:56de cette rencontre
17:57sont encore marqués
17:58par cette soirée
17:59tragique
17:59qui aura fait
18:00un mort
18:01et 63 blessés physiques
18:02au stade de France,
18:03sans compter
18:03les milliers de personnes
18:04marquées à vie.
18:35J'ai un peu de mal à m'exprimer là-dessus, mais c'est plus par obtenu, voilà ce devoir de mémoire et le soutien, la compassion qu'on se doit d'avoir pour toutes ces familles qui ont souffert et, je le répète, qui ont perdu malheureusement des
19:05êtres chers. C'est là qu'on va faire avec, même si ce n'est pas l'idéal, ce n'est qu'un match de foot à côté de ce qui s'est passé. C'est rien, mais c'est un match de foot qui est très important pour nous.
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