- il y a 6 heures
Histoire : Les Attentats du 13 Novembre 2015 comment l’assaut au Bataclan a été mené
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Ce qui a été décidé en tout cas, c'est de dire, bon, tant que les otages croient au milieu, on tire le moins possible.
00:06La tactique, c'est plutôt de se dire, on va encaisser.
00:08Christophe Molmy est l'ancien patron de la brigade de recherche et d'intervention.
00:12Le 13 novembre 2015, en pleine attaque terroriste, il est parmi les premiers à entrer dans la salle de concert du Bataclan.
00:19Lorsqu'on pénètre dans le Bataclan, il y a des centaines de corps par terre.
00:22La musique est coupée, il y a pas mal de lumière, donc on voit à peu près, mais il y a surtout beaucoup de gens par terre.
00:27L'horreur est démesurée.
00:28Après avoir sécurisé le rez-de-chaussée, les agents réalisent que les terroristes sont toujours dans le couloir des loges avec plusieurs otages.
00:36Le couloir, c'est un tube dans lequel vous êtes avec des gens armés de chaque côté.
00:40Techniquement et sur le papier, ça ne peut pas bien se passer.
00:50Dès la première explosion au Stade de France, on a été prévenus, moi j'ai été prévenu.
00:55Donc une explosion, on est tenté de penser que c'est un accident ou que c'est une bombe agricole, une bombonne de gaz qui explose dans un food truck, on peut tout imaginer.
01:05Mais dix minutes plus tard, il y a eu une seconde explosion et à ce moment-là, on a compris qu'on était très vraisemblablement face à une nouvelle attaque terroriste.
01:16J'appelle ma hiérarchie, on prévient les collègues qui sont d'alerte.
01:20On repasse au service et on reprend du matériel.
01:23On reprend du matériel balistique, des boucliers, des explosifs et on est prêt à partir sur un premier point.
01:29On part d'abord vers la rue de Charonne en se disant qu'un terroriste est là-bas et chemin faisant, mon directeur me rappelle en me disant
01:37« Non, non, tu vas au Bataclan, c'est là-bas que ça se passe. »
01:40Donc on redirige la colonne et on va au Bataclan, on arrive vers 22h15.
01:45L'information qu'on a pour résumer, c'est qu'il y a eu une attaque terroriste, qu'il y a beaucoup de morts, mais on ne sait pas encore combien.
01:58On ne sait pas quelle est la situation à l'intérieur et surtout on ne sait pas s'il y a encore ou pas des terroristes et si oui ou non, ils ont laissé des engins explosifs.
02:07Dans un cas comme celui-ci, la priorité c'est le secours aux victimes.
02:13Le problème c'est que le secours aux victimes est assujetti à la sécurité des lieux.
02:18C'est-à-dire que vous ne pouvez pas faire rentrer les pompiers ou d'autres services de secours à l'intérieur d'un théâtre comme le Bataclan
02:25si vous pensez qu'à l'intérieur se trouve un corps des terroristes ou un danger létal comme des explosifs.
02:30Donc il faut que nous on arrive déjà à sécuriser les lieux pour ensuite permettre de venir au secours des victimes.
02:39C'est ce qu'on a fait.
02:40Donc ça, ça prend du temps.
02:43On est une quinzaine, la première équipe, on est rejoint après par une deuxième et ensuite par le reste de la BRI.
02:47Mais lorsqu'on pénètre dans les lieux vers 22h20, on est une quinzaine avec un médecin des sapeurs-pompiers et on commence à progresser à l'intérieur.
03:00Lorsqu'on pénètre dans le Bataclan, en fait, moi je suis très surpris parce qu'il y a des centaines de corps par terre.
03:11Donc la première impression est un peu troublante.
03:14Ils n'ont pas pu tuer tout le monde, c'est évident, mais il y a un silence de mort pour le coup.
03:20La musique est coupée, on y voit quand même assez clairement.
03:23Ce n'est pas un plein jour, mais il y a pas mal de lumière, donc on voit à peu près.
03:27Mais il y a surtout beaucoup de gens par terre.
03:30Et en fait, on comprend après que les terroristes tiraient sur tous ceux qui parlaient, essayaient de se lever, dont les téléphones sonnaient.
03:37Donc naturellement, tous ceux qui étaient au sol, qui n'étaient pas blessés, n'osaient même plus bouger.
03:42Donc il nous faut un petit peu de temps pour comprendre ça, pour analyser la situation.
03:47Et donc on entreprend ensuite de sécuriser le rez-de-chaussée.
03:50Une fois qu'on a convenablement sécurisé le rez-de-chaussée, on fait sortir toutes les personnes valides.
04:00Et ensuite, on fait rentrer des collègues qui, avec des civières, des barrières Vauban, tout ce qu'ils peuvent,
04:07sortent les blessés pour les amener jusqu'au point de regroupement des victimes et des pompiers,
04:13pour ensuite qu'ils soient acheminés vers les hôpitaux.
04:14Tout ça, ça nous amène jusqu'aux environs de 23 heures à peu près.
04:19Et là, on décide de commencer à monter dans les étages, puisque le rez-de-chaussée est sécurisé.
04:28C'est très exigu, en plus, beaucoup plus qu'au rez-de-chaussée.
04:33Et en avançant, on bute sur des gens blessés, on bute sur des gens qui veulent sortir,
04:37on ouvre des placards électriques où ils sont entassés à plusieurs.
04:42Enfin, c'est cataclysmique.
04:44On a vu des gens descendre des faux plafonds, ils s'étaient cachés où ils pouvaient, les pauvres.
04:48Donc, il faut les rassurer, il faut sécuriser tout ça.
04:52Et donc, on met à peu près un quart d'heure pour complètement sécuriser l'étage.
04:59Et c'est seulement à 23h15 que le premier de colonne arrive devant la porte,
05:04qui donne accès aux loges.
05:07En essayant de pousser la porte, ils entendent hurler quelqu'un qui se trouve à l'arrière
05:12et qui leur dit de ne pas rentrer, expliquant qu'il y a deux terroristes armés et une douzaine d'otages derrière.
05:21On passe dans une toute autre scène, d'une sécurisation des lieux et un secours aux victimes.
05:27On passe sur une gestion de crise majeure avec une prise d'otages multiples,
05:31deux terroristes armés de calache et de gilets explosifs.
05:34Donc, ce n'est plus du tout, du tout le même travail.
05:44La première chose à faire lorsque vous êtes face à une situation de prise d'otages comme ça,
05:50c'est commencer la négociation.
05:52Alors, ce qui est bien tombé, c'est que les deux négociateurs qui étaient là ce soir-là
05:56étaient les mêmes qui avaient géré la négociation à l'hypercachère
05:59et qui avaient déjà une très forte expérience en la matière.
06:03Donc, j'avais une pleine confiance en eux.
06:05Et ça, c'est extrêmement important parce que c'est un rôle qui est vraiment crucial à ce stade-là.
06:11Parce que tant que la négociation est en cours, il n'y a pas d'assaut.
06:15Ça prend un peu de temps pour avoir le premier coup de téléphone
06:17parce que, en fait, les terroristes parlent à un otage
06:22qui parle à travers la porte, à des collègues qui sont en tête de colonne,
06:27qui sont équipés de casques radio.
06:29Donc, on a du mal à se comprendre.
06:32Ils finissent par hurler un numéro de téléphone
06:33qu'on communique au négociateur qui ensuite appelle.
06:37Donc, ça prend quelques minutes.
06:40Mais assez rapidement, il y a un contact entre les négociateurs et les terroristes.
06:47Dès le premier coup de téléphone, les négociateurs me font un point
06:55en me disant que ça ne se présente pas bien.
06:58Ils sont assez énervés, très instables.
07:03Ils refusent catégoriquement de laisser sortir une partie des otages.
07:07Il y a quand même une femme enceinte.
07:09Et on sent que c'est très précaire comme situation.
07:13Il y a un deuxième échange avec les négociateurs.
07:15Tout ça, ça s'étale un peu dans le temps.
07:17Et au terme de ce deuxième échange, le négociateur me rappelle en me disant
07:19qu'on n'y arrivera pas.
07:25Ils ne vont pas se rendre, ça c'est sûr, parce qu'ils ont tué énormément de monde.
07:28Et ils ne lâcheront pas les otages comme ça.
07:30Et ce qui est inquiétant par ailleurs, c'est que, visiblement, à plusieurs reprises,
07:34ils demandent si les médias, notamment les chaînes d'info continue, sont sur place.
07:39Ce que veulent les terroristes dans des crises comme celle-ci,
07:41c'est marquer l'opinion mondiale, en fait.
07:43Ils veulent sidérer au-delà de Paris et même de la France.
07:48Et pour ça, le mieux, c'est d'avoir des images.
07:50Le danger, donc, c'est qu'ils décident de se faire exploser avec les otages
07:55quand ils ont le sentiment d'être à l'image.
07:58C'est un risque.
08:00Et sachant qu'il n'y a pas de prise sur la négociation et qu'on ne progresse pas,
08:03que, dans ces conditions-là, on risque fort d'être obligé de passer à l'assaut.
08:08Alors, soit beaucoup plus tard, ce qu'on appelle un assaut délibéré,
08:11c'est avec l'autorisation des pouvoirs publics et judiciaires,
08:15ou un assaut d'urgence, parce que, d'un seul coup,
08:18ils se mettent à tirer sur les otages et on n'a pas le choix d'y aller.
08:21J'ai le sentiment, et j'ai toujours le sentiment maintenant,
08:25que la moins mauvaise solution, c'était de passer à l'assaut.
08:27Lorsque je tiens ce discours, en sortant du Bataclan
08:36aux autorités administratives et judiciaires,
08:39je me dis, c'est inconscient, mais je m'attends en tout cas
08:43à ce que ça prenne un petit moment, le temps que ça remonte,
08:46parce qu'il y a des enjeux politiques, il y a des enjeux énormes
08:49qu'on peut imaginer, et je pensais que ça allait prendre
08:53une demi-heure, une heure, avant qu'on me dise, bon, allez, vas-y.
08:56Et en fait, non, le préfet me dit, allez-y.
09:01Bon, ben, il faut qu'on a demandé à y aller,
09:05et qu'on nous dit d'y aller, ben, il faut y aller.
09:06Donc, je suis ressorti du PC, suivi d'ailleurs par le préfet.
09:12Moi, j'ai souvenir du préfet Cadeau qui me rattrape,
09:17mais il n'est plus dans sa posture de préfet de police à ce moment-là,
09:23mais c'est quelqu'un de très humain.
09:26Donc, il me demande quand même, il me dit, bon, ok, mais ça va bien se passer, vous pensez ?
09:31Moi, je ne suis pas partisan de mentir dans ces cas-là,
09:33donc je lui dis, ben, non, non, ça ne se passera pas bien.
09:36C'est un couloir.
09:37Vous n'avez pas de pire situation qu'un couloir, en fait.
09:42Un couloir, c'est un tube dans lequel vous êtes,
09:44avec des gens armés de chaque côté.
09:47Techniquement, et sur le papier, ça ne peut pas bien se passer.
09:50Donc, il accuse le coup,
09:52et je repars pour retourner dans la colonne.
09:56Je donne mes consignes aux officiers,
09:58puisque c'est les officiers qui organisent les colonnes et qui les mènent.
10:03Donc, tout le monde fait son boulot et on prépare l'assaut,
10:07dont l'heure n'est pas encore totalement arrêtée,
10:08mais il faut qu'on soit prêts à y aller assez rapidement.
10:14Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'un assaut comme celui-ci,
10:18il y a énormément d'inconnus.
10:20On a une porte fermée devant nous,
10:21derrière, on a un couloir, on le sait.
10:23On sait par les plans du Bataclan que ce couloir est assez long,
10:28il fait une douzaine de mètres.
10:29Il tourne sur lui-même au bout vers un escalier en colimaçon.
10:33Donc, on place une équipe en bas pour éviter une fuite par le bas.
10:38Mais sorti de là, on ne maîtrise absolument rien.
10:40En fait, on ne sait pas où sont les otages.
10:42On ne sait pas s'ils sont immédiatement derrière la porte,
10:44s'ils sont au bout du couloir,
10:45si les terroristes nous font face tout de suite.
10:47En fait, on ne sait pas du tout.
10:48On ne peut pas demander.
10:51Donc, de toute manière,
10:52il y a une part d'improvisation extrêmement grande
10:54sur ce genre d'affaires.
10:57Ce qui a été décidé, en tout cas,
10:58c'est de dire, bon,
11:01tant que les otages seront au milieu,
11:03on tire le moins possible.
11:04Il n'était pas question d'ouvrir la porte,
11:07d'avoir un feu nourri
11:08extrêmement intense vers les terroristes,
11:10au risque de blesser ou de tuer des otages.
11:14Ça, ce n'était vraiment pas possible.
11:16Donc, la tactique, c'est plutôt de se dire,
11:19on va encaisser.
11:20Donc, le premier de colonne se réfugie derrière
11:23ce qu'on appelle un Ramsès.
11:24Un Ramsès, c'est un bouclier de largeur d'homme
11:26et de hauteur d'homme qui est assez lourd,
11:29qui fait 80 kilos,
11:30qui se pousse sur roulette.
11:31Donc, la colonne se place derrière le bouclier
11:36et c'est une porte poussante.
11:39Ça veut dire qu'il faut que nous,
11:40on la pousse pour rentrer.
11:42Et derrière, en fait,
11:43les terroristes avaient fait asseoir un otage
11:45en disant, tu t'assieds là
11:47et tu ne les laisses pas rentrer.
11:48Alors, pour en avoir parlé avec lui après,
11:50c'était très contradictoire pour lui
11:51parce qu'il était quand même conscient
11:53qu'on venait pour l'aider.
11:55Il n'était pas pressé qu'on rentre quand même
11:56parce qu'il se doutait que ça allait mal se passer.
11:58Il avait peur des terroristes.
12:00Enfin, il ne savait plus quoi faire, le pauvre.
12:01Donc, il a tenu un moment
12:02puis ensuite, il a laissé la porte s'ouvrir.
12:05Donc, quand la porte s'ouvre, en fait,
12:08vous avez des dizaines de balles
12:09qui arrivent sur le bouclier
12:11et autour aussi,
12:12qui tapent sur les plafonds et sur les murs
12:13qui reviennent à l'arrière de la colonne.
12:18Alors, fort heureusement,
12:19les otages se sont plaqués au sol.
12:21En avançant, à chaque fois qu'ils font passer
12:24un otage derrière le bouclier,
12:26on tirait au fur et à mesure
12:28les otages pour les amener derrière
12:30vers la deuxième colonne
12:31qui les criblait derrière.
12:33Et ça, ça dure un petit moment
12:35jusqu'au moment, donc,
12:37où le premier de colonne a le sentiment
12:40que les otages qui étaient visibles,
12:44en tout cas, sont déjà sortis.
12:45Ce qu'on ne savait pas,
12:47on ne voyait pas sur le plan
12:48d'évacuation des pompiers
12:51qu'il y avait une petite marche
12:53dans le couloir.
12:54Donc, à un moment,
12:55le premier de colonne avance,
12:57laisse avancer le bouclier,
12:59en fait, qu'il lui échappe
12:59parce qu'il est tellement lourd
13:02et puis il y a la fatigue et le stress.
13:04Donc, le bouclier lui échappe
13:05et tombe vers l'avant
13:07et donc, il se retrouve à nu.
13:10Mais au lieu de reculer,
13:11alors qu'il n'a plus le bouclier,
13:12il prend son nombre de points
13:13et il avance.
13:13Un des terroristes revient
13:17vers le premier de colonne
13:18qui l'aperçoit dans le couloir.
13:22Il comprend que c'est lui
13:22parce qu'il le voit armé.
13:25Il tire, il le blesse
13:27et là, le terroriste revient
13:28vers où il était.
13:29C'est-à-dire, au fond,
13:30il retourne vers l'escalier
13:31en colimaçon, il se réfugie
13:33et là, ça explose.
13:37Le souffle est extrêmement puissant,
13:39on est décollé,
13:40mais heureusement,
13:42toutes les parties métalliques
13:45qui étaient à l'intérieur du TATP,
13:47de la pâte explosive artisanale,
13:49des écrous, des boulons,
13:50tout ce qu'on peut imaginer,
13:53eh bien, partent à l'intérieur
13:55de la cage d'escalier,
13:57vers le plafond et les murs,
13:58mais pas vers nous.
13:59Et donc, les opérateurs
14:00ne sont pas blessés.
14:03Là, le deuxième et la troisième colonne
14:05prennent le relais, avancent
14:06et découvrent le deuxième terroriste
14:10qui, lui aussi, avait été soufflé,
14:12mais beaucoup plus violemment
14:13par l'explosion
14:13et qui était assis
14:14contre le mur
14:16et qui charge son détonateur.
14:19Et donc, il le neutralise
14:20et l'assaut est terminé.
14:22Alors, on sait maintenant
14:23que l'assaut est terminé,
14:24mais à cet instant,
14:25on n'est pas certain
14:26parce qu'on pouvait avoir
14:28un troisième terroriste
14:29caché quelque part,
14:31des engins explosifs,
14:32on pouvait tout imaginer.
14:33Une fois passé l'assaut
14:39qui a duré deux ou trois minutes,
14:41il y a eu encore un long temps,
14:43une bonne heure,
14:44où il a fallu sortir
14:46les autres otages
14:47parce qu'il y avait
14:48les otages qui étaient
14:48dans le couloir
14:49qui ont été sortis immédiatement.
14:52Il y en avait une bonne douzaine,
14:53au moins,
14:53qui étaient dans la loge,
14:54qui étaient cachées, d'ailleurs.
14:55Ce qui est incroyable,
14:55c'est que la porte
14:57qu'ils donnaient dans ce couloir
14:58était fermée par les otages
14:59qui s'étaient cachés
15:00avant que les terroristes arrivent.
15:01ils avaient essayé d'ouvrir
15:03mais ils n'avaient pas réussi
15:03donc juste derrière une porte,
15:05il y en avait encore une douzaine.
15:07Sur un demi-palier,
15:09dans une pièce aveugle,
15:10on en avait encore une douzaine
15:11et on en avait peut-être
15:12une cinquantaine
15:13qui était montée
15:13dans les faux plafonds,
15:14dans les combles
15:15qu'on a fait redescendre.
15:17Donc en fait,
15:18près de l'assaut lui-même,
15:19il y avait une centaine environ
15:20d'otages
15:22qui étaient plus ou moins
15:23vulnérables.
15:25Voilà,
15:26et donc ça a pris
15:26une bonne heure
15:28pour les faire sortir,
15:29parfois péniblement
15:32parce que certains
15:32étaient très choqués,
15:33évidemment,
15:34et puis vérifier
15:35qu'il n'y ait pas
15:35un engin explosif
15:36et deux terroristes
15:38définitivement
15:39s'en assuraient
15:40avant de faire rentrer
15:41les collègues de l'IGI
15:42et de la crime
15:43qui ont mis
15:45des heures,
15:46des jours
15:46à travailler sur les lieux.
15:48Il fallait vraiment vérifier
15:49qu'ils étaient en sécurité
15:50avant de leur abandonner
15:51les lieux.
15:52Le sentiment après l'assaut
15:55est étrange
15:56parce qu'effectivement,
15:57sur le papier,
15:59on ne pouvait pas
16:00imaginer mieux.
16:01On a eu un blessé
16:02quand même,
16:03mais par rapport
16:03à ce que ça aurait pu être,
16:05aucun otage de tué,
16:08tout le monde rentre
16:09à la maison,
16:10c'est presque inespéré.
16:13Néanmoins,
16:15il n'y a pas vraiment
16:16de liesse
16:16parce que
16:17le poids des morts
16:18est trop lourd.
16:18Vous avez 90 morts,
16:20donc vous avez pu
16:21en sortir une centaine
16:22peut-être,
16:23mais ça reste 90 morts.
16:25C'est beaucoup trop,
16:26c'est trop
16:27pour pouvoir se satisfaire.
Recommandations
35:04
27:42
1:52
7:07
2:54
Écris le tout premier commentaire