00:00Jacques Vendroux retrouve la tribune de presse, où il commentait le match dix ans plus tôt.
00:05La place de commentateur, on était là. C'est ici ?
00:09Le journaliste replonge dans cette nuit d'effroi, 21h19, la première détonation.
00:18Honnêtement, on ne sait pas ce que c'est.
00:20Et celui qui nous met sur la route, malheureusement, c'est Claude Puel,
00:24ancien joueur de Monaco, quelqu'un qui connaît bien le football.
00:27Et il me fait, non Jacques, non Jacques.
00:30C'est un vrai bruit d'une bombe, en tous les cas, de quelque chose qui peut faire du mal.
00:35En moins de 40 minutes, trois terroristes se font exploser autour du Stade de France.
00:40Décision est prise de ne pas interrompre le match. Jacques Vendroux continue de le commenter.
00:45En fait, nous, on ne voulait plus commenter.
00:47En fait, on ne voulait plus continuer de faire vivre ce drame.
00:52On dit, allez, il faut qu'on se débarrasse tout de suite de ce match, le plus vite possible.
00:56Mais il fallait que le match se termine, voilà.
00:58Peu après le coup de sifflet final, les spectateurs sont informés qu'ils doivent rester dans le Stade pour des raisons de sécurité.
01:04Les organisateurs, le Stade de France et la FEDE, avec Noël Legrette, décident, c'est très important, de faire descendre le public qui est dans les tribunes sur la pelouse.
01:17Là, on y est complet. Là, on sait que c'est le drame absolu.
01:22C'est là où vous apercevez que vous êtes en train de vivre l'un des drames de votre carrière.
01:27Jacques Vendroux quitte le Stade de France, rejoint sa rédaction, puis se rend dans une église.
01:34J'en ai eu besoin. Je suis resté une heure dans l'église.
01:40J'ai mis des sièges pour tous les gens que j'aimais, si vous voulez nous avoir.
01:44Et je suis reparti.
01:47Et j'étais apaisé.
01:48Les attentats autour du Stade de France ont fait un mort et 63 blessés.
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