Fabien Vanhemelryck : «Lors de la détonation au Stade de France, les forces de l’ordre ont tout de suite imaginé l’acte terroriste car la France a toujours été menacée»

Name: Fabien Vanhemelryck : «Lors de la détonation au Stade de France, les forces de l’ordre ont tout de suite imaginé l’acte terroriste car la France a toujours été menacée»
Uploaded: 2025-11-13T07:50:04+00:00
Duration: 2 min 49 s
Channel: CNEWS
Description: Le secrétaire général d’Alliance Police nationale, Fabien Vanhemelryck, est revenu, ce jeudi 13 novembre dans La Matinale, sur les attentats terroristes qui ont fait 130 morts à Paris il y a dix ans : «Lors de la détonation au Stade de France, les forces de l’ordre ont tout de suite imaginé l’acte terroriste car la France a toujours été menacée».

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il y a 10 heures

Le secrétaire général d’Alliance Police nationale, Fabien Vanhemelryck, est revenu, ce jeudi 13 novembre dans La Matinale, sur les attentats terroristes qui ont fait 130 morts à Paris il y a dix ans : «Lors de la détonation au Stade de France, les forces de l’ordre ont tout de suite imaginé l’acte terroriste car la France a toujours été menacée».

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00:00Oui, de sidération, de stupéfaction, un effet de surprise.

00:05C'est-à-dire que quand vous entendez la détonation au stade de France,

00:07on s'imagine tout de suite, les collègues s'imaginent tout de suite, évidemment, l'acte terroriste,

00:11parce que la France a toujours été menacée, elle l'était déjà à l'époque.

00:14Et c'est l'effet suivant, là, il y a un effet contagion,

00:21et là on se retrouve dans une situation un petit peu de bordel ambiant, de désorganisation,

00:26et les collègues interviennent de partout, arrivent en renfort de partout et font au mieux.

00:32Qu'est-ce qui se passerait de différent ?

00:35En quoi la réaction policière serait différente aujourd'hui par rapport à il y a 10 ans ?

00:40Alors, aujourd'hui, elle est préparée.

00:42Elle est préparée parce qu'elle connaît ce genre de choses et elle sait qu'elle est susceptible d'y faire face.

00:47Donc il y a eu des formations, il y a eu des choses qui ont été faites globalement.

00:51Il y a eu des changements d'armes, on a des mitraillettes, des HKG36,

00:54il y a eu la loi 2017 où on a le port de l'arme en service et hors service,

00:58donc il y a eu des choses de faites.

01:00C'est-à-dire qu'il y a des policiers armés, en civil, qu'on ne voit pas ?

01:06On est tous...

01:07Dans les salles de transport, enfin dans le débit de tous les jours.

01:10Exactement, on a tous la possibilité d'être armés, beaucoup le sont.

01:12Et les policiers le font ?

01:13Oui, beaucoup le sont.

01:14En plus, nous avons aussi le système voyageur protégé,

01:17donc nous voyageons avec notre arme, c'est la contrepartie,

01:19et ça nous permet d'assurer une certaine sécurité pour des usagers.

01:22Donc dans les trains, dans les transports de manière générale,

01:25sur la voie publique, vous avez des collègues armés qui vont au travail

01:28et qui rentrent du travail.

01:29Comme on dit, chez nous, c'est servir en tout temps et en tout lieu

01:31et vous n'êtes pas flic juste pendant vos horaires de travail,

01:33vous êtes flic aussi en dehors de vos heures.

01:36Maintenant, est-ce qu'on est prêt complètement ?

01:37Je ne suis pas sûr parce que malheureusement,

01:39l'État, sans polémique aucune, ne donne pas forcément les moyens

01:42qu'on puisse gérer au mieux ces situations.

01:44Je vous prends juste un exemple, le plus criant, c'est la DG ici.

01:47Donc évidemment, c'est les services de la sécurité intérieure,

01:50c'est les collègues qui sont spécialisés dans la filature,

01:53dans le terrorisme, de manière générale.

01:55Vous avez, d'après le rapport du Sénat, 20 000 individus fichés.

01:59Vous en avez 5 000 susceptibles d'être plus dangereux

02:01et donc susceptibles d'être plus surveillés que les autres.

02:03En réalité, la DG ici n'a pas les moyens de surveiller les 5 000.

02:06Elle en surveille surtout 2 000 et 2 000 à tour de rôle.

02:10Pour surveiller un individu qui est susceptible de commettre un acte,

02:14il faut 20 collègues.

02:15Et c'est là qu'on se retrouve dans une situation

02:17où vous avez des effectifs de la DG ici qui se portent à 4 800.

02:21Et sur les 4 800, vous n'en avez que 60% qui sont policiers

02:24parce que le reste du temps, aujourd'hui, on fait de l'économie,

02:27on embauche des contractuels, on embauche des administratifs.

02:29Donc les filatures sont compliquées,

02:31il faut énormément de personnel, énormément d'effectifs de police.

02:34Et je crois que malheureusement,

02:35même si 15 attentats ont été déjoués en 2024 et 2025,

02:39ça se retrouve dans des situations très très compliquées parfois.

02:44Sous-titrage Société Radio-Canada

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