00:01Jusqu'aux élections municipales de l'année prochaine, le réseau ICI vous propose chaque mois une grande consultation, baptisée Ma Commune, Mon Maire et Moi.
00:09Aujourd'hui, deuxième volet consacré à la santé. Dans le questionnaire mis en ligne sur notre application ICI.fr, vous avez été nombreux à dire ce que vous pensiez de l'offre de soins dans notre département.
00:18À 63%, vous répondez que vous êtes plutôt satisfait. On en parle avec votre invité Sébastien Garnier, le directeur départemental de l'ARS, l'agence régionale de santé.
00:27Mathieu Pardel, bonjour.
00:29Bonjour.
00:30Deux auditeurs sur trois satisfaits de l'offre de soins dans l'Hérault. J'imagine que ça vous réjouit.
00:35Bien sûr, ça me réjouit. Ça ressemble globalement à ce que les données que l'on a nous objectivent sur le département de l'Hérault avec une démographie médicale supérieure à la moyenne nationale et à la moyenne régionale, donc de qualité.
00:47Mais ça pose aussi la question des 37% qui ne le sont pas, pour lesquels il y a encore un combat et de gros enjeux.
00:54Alors justement, quelles sont les zones géographiques où on va dire, on va pas dire on est moins bien soigné, mais on a plus de mal à trouver un médecin dans le département ?
01:03Parce que forcément, quand on est à la Salveta ou à Montpellier, c'est pas la même chose.
01:06Exactement, vous avez raison. La démographie médicale, en tout cas, les professionnels de santé sont inégalement répartis sur le territoire.
01:13Et dans le cadre du pacte de lutte contre les déserts médicaux, qui est assez récent, qui était au printemps dernier, trois zones ont été identifiées.
01:20La zone autour de Saint-Ponce-de-Thomière, autour de la Salveta-sur-Agoût et au nord de l'Odève.
01:24L'Odève est le nord de l'Odève, territoire sur lequel l'Agence nationale de santé et l'ensemble des acteurs doivent avoir une action proactive pour améliorer l'accès aux soins.
01:33Et concrètement, on manque quoi ? De généralistes, de spécialistes, de dentistes dans ces zones-là ?
01:40Alors, dans ces zones-là, ce qui a été identifié, c'est la population en médecine générale, qui était le principal indicateur.
01:46Mais de facto, il y a forcément un défaut de spécialistes.
01:51Malgré que sur ces territoires-là, on a des hôpitaux de proximité, l'hôpital de proximité de Saint-Ponce-de-Thomière et l'hôpital de l'Odève,
01:56qui apportent une offre de second recours, donc de spécialistes également.
01:59Mais pour autant, l'attention est assez large sur l'ensemble des professionnels de santé sur ces territoires-là.
02:04Est-ce qu'à votre connaissance, il y a des gens qui ne se soignent pas, faute justement de médecins pour les recevoir ?
02:12Alors, justement, sur les zones qu'on a identifiées, il y a forcément un renoncement aux soins lié à la démographie médicale tendue.
02:19On manque de médecins.
02:20Et c'est pour ça que la mesure de solidarité du pacte de lutte contre les déserts médicaux a tout son sens.
02:26Et vous savez, ce sont des médecins volontaires qui vont consulter dans ces territoires-là.
02:30Et ça, c'est récent.
02:31C'est depuis mi-septembre où des médecins de Montpellier, de Béziers ou d'ailleurs vont dans ces territoires-là pour améliorer l'accès aux soins.
02:38Et en plus, sur ces zones-là, on a généralement une population plus âgée et qui nécessite davantage d'accès aux soins et de praticiens et de professionnels de santé.
02:46Ici, Euro 7h49, journée spéciale santé et accès aux soins. Ce matin, notre invité est Mathieu Pardel.
02:51Il est directeur départemental de l'Agence régionale de santé de l'Hérault.
02:54Alors, on vient de parler des zones où on est un petit peu moins gâtés, on va dire, en termes médicaux.
03:02Mais globalement, on le répète, notre département de l'Hérault, par rapport à d'autres en France, est plutôt bien loti.
03:07Et notamment, pour ce qui est des spécialistes, nous sommes le sixième département de France où il est le plus facile, on va dire, de consulter un spécialiste.
03:15Pourtant, j'en ai fait l'expérience il y a quelques temps, trouver un dermato, par exemple, même à Montpellier, c'est la croix et la bannière.
03:21Vous avez raison à double titre.
03:23On a un département qui se caractérise par une offre de spécialistes supérieurs à la moyenne,
03:28tirée par la locomotive du CHU de Montpellier et l'ensemble de l'offre hospitalière,
03:33mais aussi d'une fac de médecine montpellinime qui est particulièrement attractive.
03:38Et je vous rappelle, c'est quand même la plus ancienne du monde occidental en fonctionnement.
03:42Donc une fac de médecine qui fonctionne bien, qui forme mieux, qui forme plus.
03:45Mais pour autant, vous avez raison sur votre deuxième partie, il y a certaines spécialités où il y a des difficultés,
03:50et notamment en dermatologie, je citerai aussi en psychiatrie.
03:54Il y a des vrais sujets encore sur lesquels on doit travailler.
03:58On doit travailler à la fois sur la formation,
03:59et là c'était le ministre Yannick Noderre qui a, durant l'été, porté ce sujet-là très fortement,
04:06avec une ouverture très forte du nombre de médecins formés,
04:10avec une doctrine de former mieux, former plus et former partout,
04:14justement pour répondre à ces difficultés d'accès aux soins.
04:16Mais ça va prendre du temps.
04:16Vous parlez de la psychiatrie, ça c'est le gros point noir dans notre département.
04:21On manque de quoi ? De place à l'hôpital psychiatrique ?
04:26De psychiatres ?
04:29Déjà on a une offre de soins de psychiatrie hospitalière qui est de qualité,
04:32et qui est, je dirais pas suffisante, mais qui répond aux besoins,
04:36que ce soit au CHU de Montpellier, aux hôpitaux du Bas-Saint-Eau ou à Béziers.
04:40On manque plutôt de médecins psychiatres en ville,
04:44pour que les délais de rendez-vous soient très importants aujourd'hui.
04:47Et c'est vrai que c'est une de nos priorités, en tout cas qui guide notre action,
04:50d'augmenter cet accès aux soins en psychiatrie.
04:53C'est un vrai besoin pour vos auditeurs et auditrices au quotidien.
04:56On se doit d'y répondre, donc on manque clairement en nombre.
05:00Mais pour autant, on a de nombreux professionnels engagés au quotidien
05:02pour améliorer la santé mentale de la population.
05:06Pour autant, on ne peut pas réduire la santé mentale à la psychiatrie.
05:09Vous avez la santé mentale, c'est très large.
05:12C'est vaste.
05:12C'est très vaste, ça va des psychologues,
05:16des associations qui accompagnent les jeunes adolescents ou jeunes adultes,
05:19et puis la psychiatrie qui est, in fine, la fin de ce parcours-là,
05:23ou en tout cas un maillon parmi tant d'autres.
05:24Dans tout cas, c'est une des priorités de l'Agence régionale de santé,
05:28et c'était la grande cause nationale, la santé mentale du précédent Premier ministre.
05:32Merci Mathieu Pardel.
05:35Je rappelle que vous êtes le directeur départemental de l'Agence régionale de santé.
05:39Bonne journée à vous.
05:40Et puis, si vous avez participé peut-être à l'enquête au DOXA ici,
05:45et que vous avez répondu ou pas, vous avez envie de vous exprimer à nouveau,
05:48rendez-vous tout à l'heure à 9h04-67-58-6000.
05:51On veut vous entendre.
05:52Si vous rencontrez des difficultés pour avoir accès à un spécialiste,
05:55dites-nous lequel, dites-nous comment ça se passe.
05:56Vous avez la parole sur votre radio locale.
05:587h52 MDR, vous connaissez cette abréviation SMS,
06:11mort de rire, c'est possible de mourir de rire ?
06:14A priori, c'est arrivé dans l'histoire, et pas à n'importe qui.
06:17Vous allez l'entendre avec Stéphane Berne.
06:18Ce sera après la musique de Statu Co sur ICI.