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00:00La participation sera-t-elle au rendez-vous ? C'est l'une des grandes questions.
00:03Les Iraquins sont appelés aux urnes aujourd'hui.
00:06Ils doivent élire leur prochain parlement.
00:08Scrutin, on le sait, surveillé de près par Tehran, mais également Washington.
00:11Bonjour Amar.
00:12Bonjour.
00:13Vous êtes grand reporter ici à France 24.
00:14Ce qui interpelle, c'est qu'à la mi-journée, les sunnites et les kurdes
00:18semblent beaucoup plus mobilisés que les électeurs chiites.
00:20C'est cela ?
00:21Exactement.
00:22Est-ce que c'est suite à l'appel de Muqtada Sadr de boycotter ces élections ?
00:27Est-ce qu'il a quand même une grosse majorité dans le bloc chiite ?
00:32Ou est-ce que parce que les chiites, ils n'ont plus foi dans leur gouvernement ?
00:37Depuis 2003, 20 ans passés, toujours les mêmes problèmes.
00:41La corruption a augmenté, mais les services de la vie de tous les jours sont toujours absents.
00:48Pas d'électricité, beaucoup de pannes électriques.
00:51Dans certaines villes chiites riches de pétrole, ils n'ont même pas de l'eau potable.
00:58Là, l'élite chiite, aujourd'hui, il est vraiment vie parallèlement de la société irakienne.
01:05C'est une société fermée à l'intérieur de la société.
01:08Et je pense que, selon les déclarations qu'on a vues de certains organismes aujourd'hui non officiels,
01:16et aussi, j'ai remarqué les interviewés parmi les Irakiens de la rue qui disaient qu'on en a marre de cette classe politique.
01:24Il y a une lassitude.
01:25Il y a une lassitude. Ils ont perdu foi.
01:27C'est-à-dire, je vote pour quoi ? Je vote pour qu'ils continuent à voler ? Non.
01:31Alors, je ne vote pas et je laisse ces politiques corrompues dans leurs problèmes à eux.
01:37Nous, ce qu'on cherche aujourd'hui, c'est qu'on ne veut plus de guerre.
01:40On ne veut pas être mûlé à une guerre qui n'est pas la nôtre et on veut vivre dignement.
01:48Si on regarde le niveau des richesses et des ressources qui sont dans notre pays,
01:52on doit avoir une vie qui ressemble au pays de golf.
01:55Le cas, aujourd'hui, c'est loin du pays de golf et les Irakiens, ils ne veulent plus jouer le jeu.
02:01Et Moqtada Sadr, il a bien senti cette fibre un peu contestataire dans la rue chiite contre les dignitaires chiites,
02:13surtout après ce qui s'est passé dans la région depuis le 7 octobre.
02:18La région a changé.
02:20L'influence iranienne dans la région s'est affaiblie.
02:24Ce qui énerve encore les Irakiens, que cette influence affaiblie au Liban ou au Yémen, en Syrie, a disparu.
02:33Mais les Iraniens ont toujours un pouvoir en Irak.
02:36Non, en Irak.
02:37En Irak.
02:38Il faut toujours voir, bien sûr, l'ombre de Téhéran derrière ces élections, derrière chaque scrutin en Irak.
02:44Alors, oui, et ce n'est pas un fantasme.
02:47C'est une réalité.
02:47Il faut savoir que, par exemple, quelques mois avant cette date, qui est aujourd'hui,
02:54il y a eu beaucoup de visites de responsables sécuritaires iraniens proches de Khamenei
02:58et aussi des responsables sécuritaires irakiens qui échappent au contrôle de premiers ministres irakiens.
03:04Là, on voit Qaisel Khazali, on voit Nouril Maliki.
03:07Aujourd'hui, eux, ils sont accusés d'avoir l'État profond.
03:10C'est eux qui gèrent ce gouvernement.
03:13Sauf que Soudanie a essayé de sortir de cela.
03:17Donc, ils l'ont écarté.
03:18Il y a une guerre entre le bloc chiite.
03:21Mais aujourd'hui, les chiites, aujourd'hui, ils ont vu que ces Iraniens ne lâchent rien.
03:26C'est pour ça qu'ils sont venus.
03:27Ils ont trouvé un système pour contourner cette lassitude.
03:34C'est que les partis religieux chiites qui ont des branches armées,
03:38ils se sont présentés dans ces élections séparément.
03:42Parce qu'en fait, ce qui est important dans les élections législatives en Irak,
03:48ce n'est pas celui qui va gagner aujourd'hui, après 24 heures des votes,
03:52ils vont annoncer les gagnants.
03:53C'est ce que je voulais vous dire.
03:54Il y a un jeu d'alliance qui s'opère toujours après les résultats.
03:58Exactement.
03:59Et ils ont bien compris ça.
04:00Et l'Iran, à chaque fois, elle a aidé ces partis, l'État profond,
04:04à prendre le pouvoir à ce moment-là,
04:06au moment de fabriquer ou fonder le bloc parlementaire majoritaire
04:12qu'il aura la possibilité de présenter un chef de gouvernement.
04:16Donc, c'est pour ça qu'il y a cette influence iranienne
04:20qui reste quand même puissante, qui est là, présente,
04:25parce qu'ils ont cette perouette politique
04:27que la constitution irakienne posée par les pro-iraniennes à l'État irakien
04:34permet cette perouette politique
04:37qui permet à ces religieux pro-iraniens de continuer à perdurer
04:41malgré les contestations de peuples irakiens.
04:45Et a priori, donc, vous ne nous lisiez pas d'annonce ce soir
04:47des résultats qu'on va suivre, bien sûr, avec intérêt sur France 24.
04:50Merci beaucoup, Amar, pour vos lumières.
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