- il y a 19 heures
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00:00France 24, LCP, Public Sénat présente.
00:17Bienvenue au Parlement européen à Bruxelles, dans la capitale européenne.
00:22On a assisté en spectateur à la rencontre et aux négociations
00:26entre les présidents américains Donald Trump et Chinois Xi Jinping.
00:31Ils se sont mis d'accord sur un deal qui éloigne la perspective d'une guerre commerciale,
00:36mais ce n'est pas nécessairement totalement favorable aux Européens.
00:39Alors que nous sommes son premier partenaire commercial,
00:42la Chine ne partage pas nos analyses géopolitiques.
00:46Elle soutient la Russie contre l'Ukraine,
00:49détournant même les sanctions pétrolières contre la Russie.
00:52Elle tente aussi de séduire l'Afrique et l'Amérique latine,
00:55ainsi que certains pays européens,
00:58aux dépens de l'Union européenne en tant que telle.
01:00Mais Pékin est même allé plus loin en menaçant directement nos économies
01:04en annonçant début octobre qu'elles durcissaient le ton sur les terres rares.
01:08Ces métaux indispensables à nos industries,
01:11dans ces conditions, l'Union européenne a accueilli avec un ouf de soulagement
01:15la levée de ces restrictions à l'issue de la rencontre
01:18entre Donald Trump et Xi Jinping,
01:20espérant aussi en bénéficier.
01:22Globalement, nos économies subissent l'afflux massif des produits chinois
01:26et un dumping intensif sur de sa force.
01:29Pékin ouvre même la porte à un accord de libre-échange avec les Européens.
01:33Alors, l'UE a-t-elle encore les moyens de reprendre son indépendance vis-à-vis de la Chine ?
01:38Pour en parler, nous avons le plaisir de recevoir aujourd'hui Sandro Gozzi.
01:41Bonjour.
01:42Bonjour.
01:42Eurodéputé d'origine italienne, il est en France sous l'étiquette macroniste Renew.
01:47Et puis, vous êtes en face de votre collègue, elle aussi eurodéputée belge,
01:51Estelle Kölmans, pour les socialistes.
01:54Écoutons tout de suite l'homme qui dit avoir sauvé l'Europe de la pénurie des terres rares.
01:59Cette rencontre a été un grand succès.
02:04Tout le problème des terres rares a été réglé.
02:07Et ça vaut pour le monde entier.
02:09Cet obstacle avec la Chine a maintenant disparu.
02:11Il n'y a plus aucun obstacle.
02:13Il s'agit d'un accord d'un an et nous le prolongerons après un an.
02:16Cet accord, je pense, sera très régulièrement prolongé au fil du temps.
02:22Sandro Gozzi, c'est Donald Trump qui négocie pour nous un délai de grâce d'un an pour accéder aux terres rares.
02:28C'est un peu humiliant quand même, non ?
02:31Les États-Unis se trompent avec la Chine depuis l'époque de Nixon.
02:37Ils avaient ouvert une première fois politiquement avec Nixon et Kissinger
02:40en pensant que la Chine aurait pu être un allié contre l'URSS.
02:45Ils ont ouvert leur marché, notre marché, l'accès à l'Organisation mondiale du commerce avec Clinton
02:52en pensant qu'ils allaient évoluer vers la démocratie.
02:56Et Trump s'est déjà trompé une fois il y a quelques années.
02:58Il a fait un premier accord avec la Chine.
03:01Donc je ne crois pas qu'il faut suivre nécessairement les États-Unis dans leur mauvaise analyse avec la Chine.
03:08Il est clair que la Chine pour nous c'est un partenaire indispensable,
03:11mais c'est aussi un ribas systémique.
03:14Et nous devons utiliser les instruments dont nous nous sommes dotés
03:16pour avoir un commerce équitable et surtout protecteur de nos intérêts avec Pékin
03:22que nous ne décidons pas qu'il soit décidé par les présidents des États-Unis.
03:26Estelle Colmans, on a vu le commissaire européen au commerce se féliciter de cet accord
03:30et même en faire l'exégèse pour rassurer les Européens et dire qu'ils étaient bien, selon lui,
03:35concernés par ce que Trump avait obtenu.
03:37Il faut se réjouir ou pleurer de notre impuissance ?
03:41Alors, de un, je suis heureuse d'entendre les déclarations, effectivement,
03:44de notre commissaire, M. Séjourné,
03:47parce que moi, je n'ai pas du tout la garantie que cet accord va concerner l'Europe.
03:50Or, comme vous l'avez dit, l'accès à ces terres rares est un enjeu essentiel
03:56pour pouvoir développer aussi des technologies, des technologies propres
04:01et des technologies digitales ici au niveau européen, pour créer de l'emploi,
04:05pour avoir ce qu'on a appelé, d'ailleurs, l'enjeu dont on s'est vraiment rendu compte
04:09au moment du Covid, c'était cette autonomie stratégique dont nous avons besoin aussi
04:14pour être des partenaires à part entière, tant des États-Unis que de la Chine,
04:18sur le plan commercial. Donc, moi, je ne suis pas du tout rassurée
04:21parce qu'on sait qu'on est extrêmement dépendants de la Chine
04:24par rapport à l'apportation de ces terres rares,
04:26puisque je pense que pour l'Europe, nous en introduisons,
04:30en tout cas, nous sommes les principaux consommateurs au niveau de la Chine,
04:3399% en tout cas de ces terres rares viennent de Chine pour nous.
04:36Voilà, donc on voit M. Trump, une fois de plus, par adé,
04:40avoir un accord à la hussarde, c'est sa manière de faire,
04:44mais moi, je ne suis pas rassurée du tout.
04:45Mais alors, c'est quand même assez paradoxal.
04:47On veut notre autonomie stratégique sur la défense, par exemple,
04:51et il se trouve qu'on a besoin précisément des terres rares
04:53dont la Chine contrôle 60% de l'extraction, 90% du raffinage,
04:5794% de la production d'aimants permanents.
05:01Donc, pour notre industrie, en fait, et pour qu'elle soit plus autonome,
05:05on dépend quand même beaucoup trop de la Chine.
05:07Oui, les mots « terres rares » induisent à des malentendus,
05:13parce qu'elles ne sont pas rares.
05:15Et tout simplement, il faut commencer à les extraire
05:18ou à les importer d'autres parties du monde par rapport avec la Chine.
05:22Avec l'acte sur les minareils critiques et les terres rares,
05:25les Critical Role Material Act de 2024,
05:28sur lesquels Thierry Breton avait beaucoup travaillé,
05:30on a décidé d'avoir un minimum de 10% de terres rares
05:33extraites en Europe et de diversifier à travers des nouveaux accords commerciaux,
05:39des nouveaux pactes.
05:40L'importation des terres rares des pays autres que la Chine,
05:44c'est ça la voie pour arriver à cette autonomie stratégique
05:47que nous voulons et qu'elle doit être suivie par des faits concrets.
05:52L'autonomie stratégique doit être une indépendance réelle.
05:56Vous avez parlé de cette première initiative de la Commission,
05:59mais Ursula von der Leyen a fait de nouvelles annonces.
06:01Il y a quelques jours, la présidente de la Commission européenne
06:05qui annonce un nouveau plan.
06:07Donc est-ce que le premier était vraiment efficace
06:10pour sortir l'UE de cette dépendance ? On l'écoute.
06:12Plus de 90% de notre consommation d'aimants composés de terres rares
06:20vient de Chine.
06:21Notre réponse doit être à la hauteur des risques
06:24auxquels nous faisons face dans ce secteur.
06:26C'est pourquoi j'annonce aujourd'hui que nous travaillons
06:33sur un nouveau plan baptisé « Resource EU ».
06:37Le but est de sécuriser l'accès à des sources alternatives
06:40pour les terres rares, dans le court, le moyen et le long terme
06:45pour nos industries.
06:45Alors Sandro Gozzi, l'Union européenne a la capacité
06:50de retrouver cette indépendance pour vous ?
06:52Oui, notamment au niveau commercial.
06:54Je crois qu'au niveau commercial, ce sont des défis difficiles,
06:57mais au niveau commercial, ça devrait être moins difficile
06:59et ça devrait aller plus vite que dans le domaine
07:01de la défense et de la sécurité.
07:03Nous avons une politique commerciale qui est compétence exclusive
07:05de l'Union européenne, dont nous pouvons parler
07:07d'une seule voie dans le domaine commercial.
07:09Nous avons les marchés les plus attractifs du monde
07:12et donc ce sont deux outils et deux atouts que nous devons
07:15pleinement exploiter pour faire ce que la présidente
07:18de la Commission européenne a indiqué, différencier.
07:21Parce que vous savez, aujourd'hui, on se retrouve vis-à-vis
07:24des terres rares et la Chine dans la situation dans laquelle
07:28certains pays européens se trouvaient pour les gaz russes
07:31avant la guerre en Ukraine.
07:33Et une dépendance qui était une erreur stratégique fondamentale.
07:38On a réussi à devenir un peu plus indépendant de la Russie
07:41dans le gaz. Nous devons faire exactement la même chose
07:43sur les terres rares vis-à-vis de la Chine.
07:45Mais sur le volet commercial, Estelle Kellman,
07:46c'est plutôt une invasion de produits chinois pour l'instant
07:49à laquelle on assiste. Le déficit commercial ne cesse
07:51de se creuser entre l'UE et la Chine.
07:54300 milliards d'euros l'an passé.
07:56Les exportations chinoises sont de plus en plus nombreuses
07:59du fait aussi des négociations avec Trump,
08:02du fait que le marché américain se soit fermé.
08:05C'est un afflux massif et un dumping dramatique
08:07pour les emplois européens.
08:08Avant de répondre à votre question, je vais quand même
08:11me permettre de revenir sur la question et de l'enjeu
08:12des terres rares. Il y a peut-être aussi un enjeu
08:15intra-européen, outre l'extraction, dont on sait
08:18évidemment qu'elle sera problématique au niveau
08:20environnemental. Il y a la question du recyclage
08:22et de l'économie circulaire. C'est peut-être le premier
08:25enjeu et qui d'ailleurs va créer de l'emploi
08:27au niveau européen. Donc d'abord, recyclons
08:30les métaux, les terres rares ici au niveau européen
08:33avant d'aller en chercher ailleurs.
08:35Sur le commerce et l'emploi ?
08:37Oui, évidemment. Depuis le début des années 2000,
08:40on se dit, avec notre approche de consommation,
08:46c'est bien. Tout ce qui vient de la Chine
08:48se fait à bas coût. Pour le consommateur,
08:50c'est une bonne chose. Et on constate
08:52aujourd'hui, malheureusement, que ça
08:54non seulement déstabilise au niveau macroéconomique,
08:57mais au niveau microéconomique,
08:59toutes nos économies. Alors au niveau macroéconomique,
09:01par exemple, commençons par l'acier.
09:03On sait qu'évidemment, l'acier chinois, d'ailleurs bénéficiant
09:07d'aides d'États énormes en Chine, a déferlé ici, a détruit
09:11des centaines, en tout cas 100 000 emplois entre 2008
09:14et 2023 au niveau européen. On le voit par rapport,
09:19on en parlera peut-être tout à l'heure, par rapport
09:21à l'habillement. On le voit par rapport aux technologies.
09:23Et donc, non seulement au niveau
09:24macroéconomique, il y a
09:27vraiment des déséquilibres très importants.
09:29Et puis, comme vous le dites, au niveau microéconomique,
09:31puisque de plus en plus, chacun
09:32d'entre nous, derrière son
09:34ordinateur ou sa tablette, consomme
09:37à bas prix, fait venir du e-commerce.
09:39Et on voit effectivement une déferlante
09:41de produits qui, par ailleurs,
09:43non seulement sont produits
09:44sans respect de normes sociales, environnementales,
09:47des droits humains, en Chine
09:49en particulier, mais qui, en plus, ici,
09:52ne respectent pas souvent les normes européennes
09:54en matière de sécurité.
09:56Alors, en France, c'est le feuilleton
09:57de la plateforme Chine, la fast fashion chinoise.
10:01Le gouvernement a suspendu cette plateforme
10:04après la découverte de la vente
10:05de poupées pédopornographiques sur son site.
10:09Et alors qu'elle s'installe au cœur de Paris
10:12dans le très prestigieux BHV,
10:14elle installe un premier magasin européen.
10:16La plateforme a donc suspendu
10:19temporairement ses vendeurs tiers.
10:22La France qui veut aussi taxer
10:23les petits colis, peut-être à hauteur
10:25de 2 euros par petit colis.
10:27Est-ce que l'Europe a peur,
10:29en ce qui la concerne, de s'en prendre à la Chine ?
10:32Je ne crois pas qu'on ait peur de la Chine.
10:34Je crois qu'on a été naïfs
10:35avec la Chine.
10:37Ce n'est pas une question de peur.
10:38C'est une question du fait qu'on a pensé
10:42que naturellement, en faisant du commerce
10:44avec la Chine, la Chine aurait évolué,
10:46aurait respecté de plus en plus nos règles,
10:48aurait même évolué du point de vue
10:49du système démocratique.
10:51C'était l'illusion qui a accompagné
10:54l'entrée de la Chine
10:55dans l'Organisation mondiale du commerce.
10:56Nous avons maintenant les instruments.
10:58Tout d'abord, finalement, on a introduit
10:59un mot et un instrument qui s'appelle
11:01réciprocité.
11:02J'étais un des premiers,
11:03quand j'étais au Gordamont,
11:04à soulever cette question des réciprocités.
11:06C'était un mot interdit à l'époque
11:07avec la Commission européenne.
11:09Maintenant, on a des instruments
11:10pour rééquilibrer les relations commerciales
11:13quand elles se font en violation
11:14de nos standards, de nos règles sociales,
11:16de nos règles environnementales,
11:17de nos règles de sécurité des produits.
11:19Nous devons les appliquer.
11:20Sur la question des Chines
11:21et les poupées pédophanographiques,
11:24il y a des lois pénales en France
11:25qu'on doit appliquer
11:26et on doit les faire très rapidement.
11:29Donc, maintenant, il s'agit d'être moins naïf
11:31et d'utiliser les instruments
11:32anti-coercice, anti-damping
11:34que nous avons pour rééquilibrer
11:36la relation avec les Chinois.
11:38Estelle Colman, c'est au niveau européen
11:40sur cette affaire Chine.
11:41Est-ce qu'on a des outils aussi
11:42pour contrer cette offensive
11:44et des pratiques en partie illégales ?
11:47Donc, c'est effectivement fou
11:48qu'on assiste aujourd'hui
11:51les bras grands ouverts
11:53à l'ouverture d'un magasin
11:55de la part d'un opérateur
11:57qui, effectivement, est en contradiction
11:59avec toutes nos valeurs européennes
12:00et même en contravention
12:01par rapport à nos réglementations européennes.
12:03C'est quand même, effectivement,
12:05relativement hallucinant.
12:07Et donc, quels sont les outils ?
12:09C'est évidemment au niveau européen
12:11qu'on doit pouvoir lutter
12:12contre la fast fashion,
12:13comme on appelle ça,
12:14et donc réguler tout ça.
12:16Pour le moment,
12:16la seule bonne expérience
12:18est en France
12:19où il y a un projet de loi
12:20pour réguler cette fast fashion
12:21parce que Chine, on le sait,
12:23donc non seulement inonde
12:24l'Europe de produits
12:27qui, comme on l'a dit,
12:28ne respectent pas la sécurité,
12:30mais ne respectent pas non plus
12:31la question des droits humains
12:33et des droits sociaux en Chine.
12:34L'attaque sur les petits colis,
12:35vous êtes pour, par exemple ?
12:36Eh bien, je pense qu'on doit
12:37effectivement y réfléchir
12:38d'une manière ou d'une autre.
12:39Il faudra à un moment donné
12:40que chacun joue
12:42dans le même jeu
12:45et dans le même espace de jeu.
12:46Le problème, c'est qu'effectivement,
12:48eux, non seulement,
12:48ne respectent pas
12:49les aspects démocratiques,
12:51ne respectent pas
12:51les droits humains,
12:52ne respectent pas...
12:54Donc, on recourt au travail forcé.
12:55Il faut savoir qu'en Chine,
12:56ces produits sont produits
12:58avec des travailleurs
13:00et des travailleuses
13:00qui travaillent 18 heures par jour,
13:026 à 7 jours par semaine,
13:04peu payés,
13:04il y a même du travail forcé.
13:06C'est aussi une des raisons,
13:07c'est un des gros enjeux.
13:08Nous aurons la semaine prochaine
13:09d'ailleurs un vote
13:10ici au sein de ce Parlement européen
13:11sur ce qu'on appelle
13:11le devoir de vigilance.
13:13Ça a l'air très abstrait,
13:14mais c'est justement
13:15faire en sorte
13:16que des opérateurs présents ici,
13:17Chine d'ailleurs,
13:18aujourd'hui en France,
13:20respectent les droits humains,
13:22les droits sociaux
13:22et les droits environnementaux.
13:23Pas de travail forcé,
13:24pas de travail des enfants
13:25tout au long
13:26de la chaîne de sous-traitance.
13:27Et c'est malheureusement
13:27à ça que l'Europe
13:28est en train de se résigner
13:30aujourd'hui
13:31et de supprimer.
13:32Alors,
13:32les deux présidents chinois
13:34et américains,
13:35Sandro Gaudzi,
13:36ont parlé aussi,
13:37au-delà de l'économie,
13:39du dossier ukrainien
13:39en l'absence des Européens.
13:42Les Chinois
13:42qui ne soutiennent pas l'Ukraine
13:43et qui même soutiennent la Russie,
13:46en plus,
13:46achètent peu cher leur pétrole.
13:49Comment est-ce qu'on espère
13:51un jour les rallier
13:52à notre vision ?
13:53Les Chinois
13:55sont des alliés
13:56de Poutine
13:57et de la Russie.
13:59Et ils sont des alliés
14:01de la Russie
14:01parce que,
14:02comme nous,
14:03ils voient à moyen terme
14:05la faiblesse croissante
14:06des Russes
14:07et ils pensent
14:08de pouvoir garder,
14:09transformer la Russie
14:11dans un des sujets
14:11de la sphère
14:13d'influence chinoise.
14:15Donc ça,
14:15c'est carrément
14:16et clairement
14:17la stratégie chinoise.
14:20c'est incompréhensible
14:23par contre
14:24la stratégie
14:24de Donald Trump.
14:26Parce que Donald Trump,
14:27il pense que la Chine,
14:28il est obsédé.
14:29Washington,
14:29ils sont obsédés
14:30par la compétition
14:31avec la Chine.
14:31Ils ont raison.
14:32La Chine est un danger.
14:34Mais je ne crois pas
14:35pourquoi,
14:36pour aborder
14:37la compétition
14:38avec la Chine,
14:39ils ont commencé
14:39par taper
14:40sur leur allié historique,
14:42nous les Européens.
14:43Ils auraient dû faire
14:44exactement
14:45les contraires.
14:46Mais ça s'explique.
14:47j'ai dit
14:48que c'est incompréhensible
14:49mais ça s'explique.
14:50Nous sommes
14:50l'Union Européenne
14:51un obstacle
14:52dans l'application
14:54de la stratégie
14:54impériale de Trump.
14:56Trump veut
14:57réorganiser le monde
14:58autour des logiques
14:59impériales.
15:00Ce qui convient
15:00parfaitement
15:01à Poutine,
15:02ce qui convient
15:03parfaitement
15:03aux Chinois
15:04qui ont un esprit
15:05de dominateur.
15:07Et l'Union Européenne
15:08qui est la forme
15:08de multilatéralisme
15:09plus avancée,
15:10plus démocratique
15:11est un obstacle
15:12d'une stratégie.
15:13C'est pour cela
15:14que Trump essaye
15:15de négocier
15:15sur l'Ukraine
15:16avec les Russes
15:16sans nous,
15:20et c'est pour cela
15:20que nous devons
15:21nous doter
15:21de cette puissance
15:22aussi militaire
15:23européenne
15:25pour compter,
15:26pour peser
15:26sur les nouveaux
15:27grands enjeux globaux.
15:29Estelle Kamens,
15:30un mot de la fin
15:30sur cette annonce
15:31mardi 4 novembre
15:32par la voix
15:32de son ministre
15:33des Affaires étrangères.
15:34La Chine s'est déclarée
15:35prête à négocier
15:36et signer un accord
15:37de libre-échange
15:38avec l'UE.
15:39C'est réaliste.
15:40L'Europe serait
15:41nécessairement perdante ?
15:43Alors, si, effectivement,
15:45on négocie pour le moment
15:46avec un pays
15:47comme la Chine
15:48un accord de libre-échange
15:49et on le voit
15:50à quelles conditions
15:51sur les aspects
15:54sociaux, environnementaux,
15:56je pense que nous sommes
15:56effectivement perdants
15:57et c'est extrêmement dangereux.
15:59Et ce qui a été dit
16:00tout à l'heure,
16:01on en est très clair,
16:02non seulement, effectivement,
16:03Trump a des tendances
16:04impérialistes,
16:05mais il n'y a pas que Trump.
16:07La Chine l'est aussi.
16:08Il suffit de voir aussi
16:09sa politique
16:10et son attitude
16:10dans des pays
16:11pour avoir accès
16:12notamment aux métaux rares
16:13comme l'Afrique.
16:15Il suffit de voir aussi
16:16comment sur, par exemple,
16:17la production de fibres optiques
16:19essentielle aussi
16:20pour nos technologies,
16:21il s'implante en Égypte
16:23pour avoir des droits
16:24de douane
16:25moins importants
16:27pour exporter vers l'Europe.
16:28Et donc, voilà,
16:30ce sera effectivement
16:31très, très dangereux
16:32et à nouveau
16:32très, très naïf
16:33de conclure
16:34un tel accord
16:34avec la Chine.
16:35Un accord perdant, perdant,
16:35forcément,
16:36si on négocie avec la Chine ?
16:37Ça dépend de nous,
16:39ça dépend de notre volonté.
16:40Certes,
16:40si on négocie avec la Chine
16:42comme nous avons négocié
16:43avec les États-Unis
16:44en Écosse,
16:44il vaut mieux
16:45ne pas commencer à négocier.
16:48Merci à tous les deux
16:48d'avoir très bien illustré
16:50justement le paradoxe,
16:52les paradoxes
16:53de nos relations
16:54avec la Chine.
16:55Merci à vous,
16:56merci Caroline
16:56et bonne suite
16:57de programme
16:58sur nos chaînes.
16:58Sous-titrage Société Radio-Canada
17:01Sous-titrage Société Radio-Canada
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