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  • il y a 1 semaine

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00:00C'est un bonheur, c'est un bonheur d'accueillir une nouvelle fois deux acteurs réalisateurs
00:03qui sont des habitués de culture média et comme on s'attache très vite,
00:07on va bientôt les appeler Tonton et Tata, Zabou Bretman et Pascal Helbet.
00:14Bonjour à tous les deux.
00:15Bonjour, merci.
00:16Bonjour.
00:17Merci d'être...
00:17Non mais c'est vrai, vous faites partie de la famille.
00:19Vous êtes trop mignons.
00:20En plus, à chaque fois que vous venez, on apprend des nouveaux trucs sur vous,
00:22on vous pose plein de questions, donc forcément, on a l'impression de connaître toute votre vie.
00:26J'ai un gros dos sur Pascal.
00:27C'est vrai ?
00:28Non, c'est pas vrai.
00:29On va encore apprendre des petites choses sur vous dans un instant.
00:34Mais alors d'abord, parlons de votre nouveau film Pascal Helbet,
00:37La Bonne Étoile, qui sort en salle demain.
00:40Donc là, j'imagine que vous êtes en détente totale.
00:43Mais d'une zénitude, c'est hallucinant.
00:45La veille d'une sortie, je crois que je ne me suis jamais senti aussi bien.
00:48C'est vrai ?
00:48Je vais vomir.
00:51Alors c'est un film dans lequel vous jouez aux côtés de Zabou Bretman,
00:55mais aussi de Benoît Poulvord, d'Audrey Lamy.
00:58Très, très beau casting pour une histoire assez dingue que vous nous avez pondue là, Pascal Helbet.
01:03On est en 1940 dans la France occupée par l'Allemagne nazie.
01:07Et le film démarre sur la désertion de Jean Chevalin, joué par Benoît Poulvord.
01:13Une désertion qui arrive assez vite dans son parcours militaire, on peut le dire.
01:16Oui, le lendemain.
01:20Il tombe dans les pommes après la première explosion.
01:23Il aurait essayé.
01:24Il aurait essayé.
01:25Et donc, il rentre chez lui discrètement.
01:27Sa femme est un peu surprise.
01:28C'est ça.
01:29Et quand il lui dit, quand même, je m'attendais à un autre accueil,
01:32pour quelqu'un qui rentre du front, il lui dit, t'es parti hier, Jeannot.
01:35C'est vrai que c'est un peu rapide, quand même, comme retour.
01:38Et Jean Chevalin, convaincu que certains, c'est-à-dire les Juifs,
01:43vont encore s'en sortir mieux que les autres de cette guerre,
01:46il a une idée improbable pour faire passer sa famille en zone libre.
01:50Racontez-nous.
01:51C'est ça.
01:51Il a entendu qu'il y avait une baronne, que je vous aboue,
01:54qui planquait des familles et les aidait à passer en zone libre.
01:58Il s'est dit, on n'a qu'à se faire passer pour des Juifs
02:00et se planquer chez elles, comme ça.
02:01Et puis, en plus, à mon avis, c'est encore eux qui vont s'en sortir le mieux dans cette guerre.
02:06Fais-moi confiance, on y va.
02:08Donc, évidemment, c'est peut-être pas là.
02:10On va dire que ce personnage-là, ce n'est pas le couteau le plus aiguisé de la vie.
02:15Il l'entraîne quand même dans une aventure un peu bancale
02:18et va se frotter, évidemment, à la grande histoire.
02:21Cette histoire, elle est quand même assez improbable, Zabou Bretman.
02:24Est-ce qu'elle vous a plu tout de suite ?
02:25Ou est-ce qu'au début, vous vous êtes dit, non, mais qu'est-ce que c'est que ça ?
02:28Ah non !
02:30Mais non, parce que ce sont tous les partis pris que j'adore
02:35et la comédie les plus hautes.
02:39Donc, on renverse une comédie, c'est ça.
02:42Vous prenez l'autre côté, et vous vous amusez avec.
02:45Et quand c'est bien fait, quand c'est délicat, quand c'est extrêmement drôle,
02:49et surtout plein d'humanité, là, c'est vraiment très très bien.
02:52J'ai pensé à des grandes comédies, d'anciennes comédies de Lou Beach,
02:57ou même Benigny, plus récemment, dans La vie est belle,
03:00mais il y a une part d'humanité tellement forte.
03:04Mais dans le scénar, je me suis tout de suite éclatée.
03:08Mais tout de suite, j'ai trouvé ça.
03:09Et je me suis demandé quand même, en lisant, au fur et à mesure,
03:12je me disais, mais comment il va s'en sortir ?
03:14Comment il va s'en sortir aussi ?
03:15Comment il s'en sort avec son personnage ?
03:17Est-ce que c'est vraiment un gros con ?
03:20Mais c'est Pascal qui écrit, donc je le connais un petit peu,
03:24et je dis, mais comment il le sauve ?
03:26Et oui, il sauve les gens, Pascal.
03:28Et c'est ça qui est intéressant.
03:29Comment je suis assez tranquille quand elle parle de Lou Beach,
03:33et j'acquesse comme c'était normal.
03:35Oui, bien sûr, c'est pas la plus grande imposture de l'histoire du film du film.
03:39Non, non, non, ça fait plaisir d'avoir un film comme ça.
03:42Il n'y a pas souvent des films qui touchent à ça, comme ça, de cette manière-là.
03:48Avec beaucoup d'humour, avec beaucoup de quiproquos.
03:51C'est très très drôle.
03:51Moi, j'avoue que ça m'a fait quand même un peu repenser aussi,
03:53d'ailleurs à un cinéma qu'on ne voit plus trop,
03:56à des comédies avec Pierre-Richard, avec deux funès,
03:59qui traitaient avec légèreté de sujets importants.
04:03Il y a de ça dans votre film, Pascal Helbet.
04:05Oui.
04:05Ce que vous avez voulu faire.
04:07Oui, moi ce qui m'a bercé, évidemment, il y a le cinéma là.
04:09Et puis, je le répète à l'envie, comme on dit,
04:13c'est le cinéma italien.
04:14C'est la tragique comédie italienne.
04:15Moi, c'est Koulunlar.
04:16Évidemment, quand je pense à...
04:18Quand je choisis Benoît Poulvorn,
04:20parce que, évidemment, pour moi, c'est un cousin éloigné
04:23ou un digne héritier d'un Bourville ou d'un De Funès,
04:25mais aussi d'un Nino Manfredi, d'un Tony Adzi.
04:28Ces gens-là qui savaient jouer à l'HT, ils étaient vols.
04:30Mais les comédies, ces tragiques comédies italiennes,
04:32on parlait souvent de gens ordinaires avec leurs petits problèmes.
04:35Et parfois, c'était même des très gros problèmes,
04:36parce que c'était la sortie de la guerre.
04:38Et pourtant, c'était toujours drôle.
04:39C'était traité toujours avec cette légèreté
04:41qui rend, j'allais dire, l'aventure humaine, tout simplement.
04:46Et c'est important pour moi de ne pas juger ce personnage-là.
04:49C'est vrai qu'il démarre de très bas.
04:52Mais en voir une fois...
04:52Il est ignorant au total, oui.
04:53Oui, mais après, vous savez, ça nous renvoie à nous
04:56à ce que nous aurions fait, nous, pendant la guerre.
04:57Est-ce qu'on aurait eu ce courage-là, de s'enrôler dans la résistance ?
05:01Vous savez, ce fameux courage français, ça me rappelle souvent...
05:04Permettez-moi de citer Winston Churchill.
05:05Tiens, allez, ce matin, on va citer Winston Churchill,
05:08qui disait, il ne faut jamais douter du courage des Français.
05:11Il ne faut pas oublier que c'est eux
05:12qui ont découvert que les escargots étaient comestibles.
05:14Il y a un équilibre qui n'est pas simple,
05:26n'empêche, dans le personnage central de Benoît Poulvord,
05:29parce qu'on sent qu'à la fois, il baigne dans une époque antisémite,
05:34mais qu'en même temps, il n'a pas un regard
05:36ou une réflexion foncièrement méchante sur les Juifs.
05:39Et on sent que vous êtes sur ce fil, comme ça.
05:41Non, c'est l'ignorance qui le guide.
05:42C'est l'ignorance, et aussi l'espoir de s'en sortir.
05:45Lui-même n'est pas profondément raciste,
05:48il ne pense même pas être antisémite,
05:49je pense qu'il ne sait même pas ce que ça veut dire, le terme antisémite.
05:51Oui, c'est ça.
05:52Quand il cherche à se faire des faux papiers,
05:54quand il va chez un faussaire,
05:56pour passer de M. Chevalin à Chevalovitch,
05:58parce qu'il change des papiers,
06:01quand il lui demande, c'est quoi votre nom israélite ?
06:03Il ne sait même pas ce que ça veut dire, israélite.
06:05Il fait, le nom de quoi ?
06:06Il dit, votre nom juif, et il dit,
06:08alors, quelque chose de standard.
06:10Et l'autre, quand il lui dit Lévi,
06:12« Oh, c'est peut-être un peu trop standard. »
06:14Oui, voilà, c'est ça.
06:15Il ne connaît rien, ça.
06:16Il répète, il reproduit.
06:18Moi, ce que j'entends par là,
06:19c'est que je vois qu'aujourd'hui, évidemment,
06:22c'est le cliché, on a souvent la peau dure,
06:24le cuir très dur, très épais,
06:25et on reproduit parfois ce genre de cliché,
06:27mais que ce soit pour cette communauté ou une autre,
06:30aujourd'hui, grâce au réseau,
06:32il y a une facilité pour répandre ce genre de stéréotypes,
06:37et ça va tellement vite aujourd'hui,
06:39beaucoup plus vite qu'avant,
06:40et c'est ça, moi, mon inquiétude,
06:42alors je l'ai transposé en 40,
06:44mais l'inquiétude vient d'aujourd'hui.
06:46« La bonne étoile »,
06:46c'est le nouveau film de Pascal Elbé,
06:48avec donc Zabou Bretman,
06:49Benoît Poulvord,
06:50Audrey Lamistre à voir dès demain au cinéma,
06:52on va continuer à en parler,
06:53et puis on va aller se balader un petit peu aussi
06:54dans vos filmographies dans un instant,
06:57mais en musique,
06:58on va voir si vous connaissez vos propres films.
07:00Il y en a pas dans les fous.
07:01C'est bon.
07:01C'est bon.
07:02C'est bon.
07:02C'est bon.
07:03C'est bon.
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