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En un soir, il est capable de se produire à Pékin à Seattle. Non, il ne s’agit pas d’un super-héros capable de se téléporter. Simplement d’un gamin de banlieue parvenu à faire danser le monde entier.
Ses tubes sont streamés par milliards. Mais qui est véritablement celui qui se protège derrière ses platines, ses lunettes noires et son surnom de serpent ? DJ Snake est #enaparté.

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Musique
Transcription
00:00En un soir, il est capable de se produire à Pékin et à Seattle.
00:03Non, il ne s'agit pas d'un super-héros capable de se téléporter,
00:06mais simplement d'un gamin de banlieue parvenu à faire danser le monde entier.
00:10Ses tubes sont streamés par milliards.
00:12Mais qui est véritablement celui qui se protège derrière ses platines,
00:15ses lunettes noires et son surnom de serpent ?
00:18DJ Snake est en aparté.
00:25Salut DJ Snake.
00:27Salut, salut.
00:28Bienvenue en aparté, je suis ravi de vous accueillir.
00:31Sympa ici.
00:33C'est chouette de vous avoir ici, merci, merci.
00:36Merci pour l'invite.
00:38Avec Paralyze évidemment, ce tube interplanétaire.
00:41On va s'en parler bien sûr dans un instant.
00:44Ce type qui vous a accompagné au Stade de France,
00:46un moment absolument mémorable.
00:47Tout ça, on va se le raconter.
00:49Je vous laisse quand même regarder ce qui se passe.
00:51Je fais un petit tour d'horizon.
00:52Bien sûr.
00:52Je me permets.
00:53Prenez la température.
00:55Oui, c'est ce que j'entends.
00:56Bon, c'est quand même très glamour.
00:58Ça vous va bien ?
00:59C'est vrai, ça vous plaît ?
01:01Mais on a au bar, vous verrez de quoi vous rafraîchir
01:04et de quoi vous réchauffer peut-être même la voix
01:06avec de l'eau chaude, du gingembre et du citron.
01:09Je crois que c'est un cocktail qui fonctionne à peu près bien.
01:11Et puis, vous voyez dans cet appartement des éléments qui parlent de vous,
01:15de vos goûts, de votre trajectoire également.
01:18Pas mal de références.
01:19Ben oui.
01:19D'abord, comment je vous appelle moi ?
01:21William.
01:21Je fais quoi de Gigi Snake et de William ?
01:23Sur quoi je dois opter pour qu'on se raconte des choses dans cette émission
01:28et qu'on fasse connaissance ?
01:29William, c'est plus sympa.
01:30William, c'est plus sympa ?
01:31En plus, entre nous, on est à la maison ce soir.
01:33On est à la maison, exactement.
01:35Alors, je vous appelle William, évidemment.
01:37Merci de m'accorder ça.
01:39Bon, les lunettes, j'ai bien compris, on verra ça plutôt en fin d'émission,
01:41à quel niveau d'intimité on est.
01:43Mais sérieusement, ces lunettes, qui a le droit de vous voir sans ?
01:46Mes amis, mes proches, ma famille.
01:50C'est devenu une part de votre identité ?
01:53Ben, disons que ça a été un moyen pour moi de me protéger, au début,
01:58quand j'ai commencé à faire ces concerts sur de grosses scènes
02:03avec beaucoup de gens face à moi.
02:07Et en fait, je stressais beaucoup,
02:10parce que j'étais qu'un DJ de club, de petit club.
02:14Je me suis retrouvé propulsé au rang d'artistes à part entière,
02:20performés devant des gens qui venaient me voir, qui me regardaient.
02:23Ils ne faisaient pas que de danser, ils attendaient un show et me regardaient.
02:27Et quand on a des dizaines de milliers de personnes
02:30qui nous fixent comme ça pendant deux heures, voire une heure et demie,
02:34ça pouvait être déstabilisant au début.
02:37On m'a conseillé de mettre des lunettes pour couper un peu ce truc-là
02:41et de me mettre dans ma bulle.
02:44Et c'est devenu un peu une marque de fabrique.
02:46Et maintenant, si je devais me monter sur scène sans lunettes,
02:50je pense que personne ne se rendrait compte que c'est moi.
02:52Alors, on verra si vous nous le proposez un jour.
02:55On verra, on verra.
02:56Est-ce que je peux vous installer sur le canapé ?
02:58Pardonnez-moi, il y a juste derrière vous.
02:59Vous serez plus confortable ?
03:01Bon, évidemment, on va se replonger dans des moments féériques,
03:05d'une grande folie presque, notamment au Stade de France.
03:08Et pour démarrer, j'ai envie de dire par le commencement,
03:11ça c'était le 10 mai dernier, le show,
03:14énorme XXL,
03:16vous aviez proposé en exclusivité ce morceau.
03:19On regarde et on écoute.
03:211, 2, 3, come on!
03:41C'était un grand moment, vraiment.
04:06Alors, deux grands moments,
04:08parce qu'il y a évidemment tout le Stade de France,
04:09et puis il y a ce morceau en particulier.
04:11Est-ce qu'on peut s'arrêter dessus quelques secondes ?
04:12Parce qu'évidemment, c'est un monument, ce morceau.
04:14C'est un monument qui raconte aussi une part de votre histoire, je crois.
04:18Paradise.
04:18Mais en vérité, c'est Phil Collins, bien sûr,
04:20au tout départ, cette chanson de Phil Collins,
04:23que vous avez beaucoup écoutée.
04:25Oui.
04:26Racontez-moi, la Genèse, en fait.
04:29J'ai mes oncles qui étaient fans de Phil Collins,
04:32de Genesis,
04:34à la maison,
04:35et ma maman aussi.
04:37et c'est l'un des artistes préférés.
04:41Vraiment, une légende, une icône.
04:44Ce titre, c'était...
04:46C'est forcément l'une de mes chansons préférées,
04:49ever, de l'histoire,
04:51de tous les temps.
04:53Et je ne suis pas un professionnel des reprises.
04:55C'est dans ma carrière,
04:57je n'en ai pas eu beaucoup.
04:58Et je me suis fait un petit kiff.
05:01Je me suis permis
05:01ce petit plaisir.
05:06Parce que ce n'est pas facile
05:07de retoucher un classique comme ça.
05:08C'est ça.
05:09C'est beaucoup d'émotion aussi pour vous, j'imagine,
05:11de s'attaquer comme ça à ce monument.
05:13C'est un challenge, en vrai.
05:14C'est un challenge.
05:15Et franchement,
05:18il y a quelques années,
05:19je n'aurais pas osé.
05:20Et je me suis dit,
05:22ce serait peut-être sympa de le faire
05:24avec By Paul or Sunshine,
05:25avec qui j'ai déjà fait une chanson
05:26qui s'appelle Middle,
05:27qui était très populaire,
05:29qui est devenue l'un de mes classiques.
05:30Il y a 10 ans maintenant.
05:31Exactement.
05:32Et je me suis dit
05:33que ce serait peut-être intéressant
05:35de reproposer cette chanson magnifique,
05:38ce classique,
05:38à la nouvelle génération
05:39qui n'a peut-être pas
05:40ces références-là.
05:43Et le fait de reproposer
05:45cette mélodie,
05:47ce flow,
05:48cette émotion.
05:50Et j'ai essayé
05:51de respecter
05:53ce que Phil Collins avait créé.
05:55Et c'est aussi la raison pour laquelle
05:56il m'a autorisé.
05:58Oui, il vous a validé.
05:59C'est ça.
06:00En fait,
06:01comme moi,
06:02j'ai fait la chanson,
06:03je la fais vraiment
06:03en étant en Thaïlande,
06:05en studio.
06:07Et on fait ça vraiment
06:07il est 4 heures du matin.
06:09Je me suis dit,
06:09viens,
06:10on essaie de reprendre ça.
06:12Et le lendemain,
06:13je vais écouter à mon équipe
06:14et ils me disent,
06:15non mais,
06:16Phil Collins ne va jamais approuver
06:18parce qu'il est connu
06:19pour ne pas approuver
06:21les reprises.
06:22il refuse tout.
06:25Et moi,
06:26j'étais un peu dégoûté
06:27parce que j'ai commencé
06:27vraiment à aimer l'idée.
06:30Et quand on lui a envoyé,
06:33Phil Collins a adoré
06:34et il a dit
06:35avec grand plaisir
06:36parce que tu n'as pas
06:38dénaturé ma chanson.
06:40Être adoubé
06:40donc par le maître
06:41Phil Collins.
06:42Donc,
06:43énorme moment pour vous,
06:44énorme émotion
06:45que vous procurez aussi
06:46au monde entier
06:46parce que tout le monde
06:47a écouté ce morceau.
06:48Vous nous avez fait kiffer
06:49évidemment depuis le mois de mai
06:51avec ce morceau
06:52que vous proposiez
06:53donc durant ce show XXL
06:55au Stade de France.
06:56On a vu les images.
06:57Ce show,
06:57c'est quoi ?
06:58Ça représente deux ans de travail.
06:59C'est phénoménal.
07:02Vous vouliez quoi,
07:04William ?
07:06En fait,
07:08j'ai toujours essayé
07:10de respecter les étapes.
07:12Moi,
07:12jamais je n'aurais imaginé
07:15remplir ces stades,
07:18même ces salles.
07:18c'était impensable.
07:21Et moi qui étais...
07:24Je suis un enfant de Paris.
07:27Je suis né à Paris,
07:28j'ai grandi à Paris
07:28et j'ai été voir des concerts
07:30dans toutes ces salles mythiques,
07:33ces endroits,
07:34ces stades.
07:35Et jamais je ne me serais imaginé
07:38performer au Stade de France,
07:41par exemple.
07:42Et j'ai essayé de faire,
07:44vraiment de brûler
07:45aucune étape.
07:46on a fait l'Olympia,
07:48ensuite on a fait le Zénith,
07:50l'Accor Arena,
07:51l'U Arena,
07:52la Défense Arena,
07:54le Parc des Princes,
07:56qui a une place importante
07:56dans mon cœur.
07:58Et ensuite,
07:58pour finir,
07:58en apothéose,
08:00dans le plus grand stade,
08:02quel stade de France ?
08:03Donc,
08:03la symbolique est fin.
08:04Oui.
08:05Vous avez le trac
08:06quand vous êtes là,
08:07au Stade de France,
08:08avec des billets
08:08qui se sont vendus
08:09en moins d'une minute,
08:10tout s'est écoulé.
08:11Vous avez une seconde de trac ?
08:13Vous,
08:13il y a quelque chose qui...
08:14Non.
08:15Non ?
08:16Non.
08:17Je rentre dans l'arène,
08:19je suis prêt.
08:20Par contre,
08:20là où c'était
08:20beaucoup de stress,
08:22c'est toutes les préparations,
08:23les mois de préparation,
08:26trouver le concept
08:27de comment on va jouer
08:29tous ces classiques,
08:30changer les versions,
08:31proposer quelque chose
08:32de frais au public,
08:34les invités.
08:35c'est tout ce casse-tête,
08:37en fait,
08:37les visuels,
08:39la scénographie,
08:40c'est tout le travail
08:41en amont
08:41qui est plus stressant
08:43que le fait
08:44de monter sur scène.
08:45Voilà,
08:45je vais...
08:47Je me rappelle,
08:47je suis monté sur scène,
08:48tout le monde était stressé,
08:50et moi,
08:50j'aimais les gars,
08:51calmez-vous,
08:52on fait ça tous les jours,
08:53tout va bien se passer.
08:54Alors,
08:55tout se passe bien aussi
08:56avec ce troisième album,
08:57Nomad,
08:58évidemment,
08:58vous nous régalez,
08:59une fois encore,
08:5917 titres,
09:00dont 12 featuring.
09:02D'abord,
09:02on est vraiment dans le moment,
09:05dans l'époque
09:06des plateformes de streaming.
09:08Proposer un tel album,
09:10ça apporte quoi ?
09:12Rien.
09:14Rien,
09:15parce qu'en vrai,
09:17ça n'apporte rien
09:18en termes de stratégie,
09:19en termes de business,
09:21en termes de...
09:22Mais,
09:23je suis très,
09:25très attaché
09:25au format album,
09:27et je sais que
09:27ce n'est pas la meilleure stratégie
09:28pour toucher
09:30le marché d'aujourd'hui,
09:31parce qu'aujourd'hui,
09:33on consomme la musique très vite.
09:34C'est très rapide.
09:36Les gens écoutent ton album,
09:38passent à autre chose,
09:39il y a trop d'infos,
09:39etc.
09:40Mais en fait,
09:41moi,
09:41je voulais vraiment marquer
09:43cette période de ma vie.
09:45En fait,
09:45chacun de mes albums
09:47marque un moment
09:48et ça me permettait aussi
09:50d'avoir un peu plus
09:50de liberté
09:51en termes de création.
09:54Et ce titre Nomad ?
09:56Le titre Nomad,
09:57ça raconte quoi ?
09:58Ça raconte ma vie,
09:59en fait.
09:59Ma vie et la vie
10:00de beaucoup de gens.
10:01qui voyagent,
10:02qui tentent des aventures,
10:06qui s'imprègnent
10:06des énergies,
10:09des rencontres,
10:10des différentes cultures,
10:12différents horizons.
10:13Et voilà,
10:14moi,
10:14je suis quelqu'un
10:14qui est tout le temps
10:16en mouvement.
10:19Et je me suis rendu compte
10:21que je ne pouvais pas
10:23vivre ça,
10:23en fait.
10:24Je me rappelle,
10:25pendant la période du Covid,
10:26quand on a dû rester
10:27à la maison,
10:28enfermés,
10:28j'ai très très très mal vécu
10:30cette période.
10:32Et c'est là
10:32que je me suis rendu compte
10:33que sans mes voyages,
10:34sans mes rencontres,
10:35je redeviens
10:36un mec lambda
10:38et tout mon pouvoir,
10:41c'est le voyage.
10:43Alors,
10:43il y a le voyage
10:44qui vous nourrit,
10:45cette richesse,
10:46on l'a compris.
10:4615 ans de carrière,
10:4713 milliards de streams Spotify,
10:484 clips qui ont dépassé
10:49le milliard de vues
10:50sur YouTube
10:50et c'est seulement
10:51le troisième album.
10:52Pourquoi seulement trois ?
10:54Pour tout vous dire,
10:55je suis un DJ,
10:56donc ce n'est pas
10:56la même cadence
10:57et ce n'est pas
10:58la même histoire
10:59qu'un chanteur,
11:00par exemple,
11:01qui est beaucoup
11:01plus personnel
11:02ou là,
11:04c'est beaucoup
11:05de collaboration,
11:06c'est du timing
11:06et en vrai,
11:09aujourd'hui,
11:09il y a très très peu
11:10de DJ qui font
11:10des albums.
11:12On n'est plus
11:13sur des formats
11:13single,
11:16un par un
11:17et avoir
11:18une sorte
11:18de planning
11:21où on sort
11:22un single
11:22tous les deux mois
11:23et là,
11:24moi,
11:25j'ai voulu
11:25m'absenter un peu
11:26et revenir
11:27et proposer quelque chose
11:28et c'est vraiment
11:30un kiff,
11:31c'est un kiff
11:31et c'est pour,
11:33comme je l'ai dit,
11:33marquer cette période
11:35et j'aurais aimé
11:36avoir plus d'albums
11:37mais c'est vraiment
11:38quand ça vient.
11:39Oui,
11:40alors justement,
11:40ce kiff
11:41et cette couleur aussi,
11:43elles sont différentes
11:44les couleurs
11:44évidemment de cet album
11:45mais il y en a une
11:46que je voudrais mettre
11:47en exergue
11:47un morceau
11:48en particulier,
11:50votre version
11:51de Sabali,
11:52d'Amadou et Mariam,
11:53ça s'intitule
11:53Patience sur votre album.
11:55On écoute si vous voulez bien
11:56et on s'en parle après.
12:15Patience.
12:17Amadou et Mariam,
12:18pourquoi ce choix-là ?
12:20Pourquoi eux ?
12:21Parce que la musique
12:22d'Amadou et Mariam,
12:25Amadou qui nous a quittés
12:26en plus,
12:26en avril dernier,
12:27juste avant la sortie
12:28de ce titre,
12:30« Paix à son âme »,
12:31leur musique m'a toujours touché.
12:35La voix de Mariam
12:35est vraiment atypique
12:37et elle te pique au cœur
12:40en fait
12:40et j'ai toujours adoré
12:42ce titre
12:43et je me suis dit
12:44qu'un jour
12:45quand je n'aurai l'occasion,
12:46j'aimerais l'assembler
12:49et en faire quelque chose
12:51d'intéressant.
12:52Je vous invite
12:52à voir la vidéo aussi.
12:53Alors c'est ça
12:54parce que ce son
12:55est accompagné
12:55d'un court-métrage
12:56d'une dizaine de minutes
12:57avec notamment
12:58Alassane Djong
12:59et Omar Sy au casting.
13:01En fait,
13:01on y suit un exode,
13:02celui de Moudou,
13:03Alassane Djong,
13:04qui part depuis son village
13:05vers un périple dangereux.
13:06Vous avez eu envie
13:08de raconter cette histoire
13:09en particulier
13:11avec cette empreinte-là
13:13et ces personnages-là.
13:14Racontez-moi un peu.
13:16En fait,
13:17Sabali
13:18qui veut dire patience,
13:20ça m'a inspiré
13:21l'exode,
13:22ça m'a inspiré
13:23les épreuves
13:24de certaines personnes
13:25qui vivent
13:25dans certaines régions
13:26du monde.
13:27En l'occurrence,
13:28c'était au Sénégal
13:30mais c'est quelque chose
13:31qui concerne
13:34beaucoup de gens.
13:34la crise migratoire,
13:37les guerres,
13:38la pauvreté,
13:45la misère,
13:45etc.
13:46Et on parle souvent
13:48de ces gens-là,
13:49des migrants
13:50comme certains les appellent.
13:53Mais moi,
13:54je vois des humains
13:54qui essaient de fuir
13:57une misère
13:57ou la guerre
13:58et on parle souvent d'eux
14:00mais on ne les entend
14:02jamais parler.
14:03et on ne raconte pas
14:05leur histoire,
14:05leur parcours
14:06et c'est un parcours
14:11du combattant
14:12que ces gens-là vivent.
14:14Ils risquent leur vie
14:15pour un avenir meilleur
14:18et je voulais montrer,
14:21je voulais humaniser
14:21ces gens-là.
14:22Montrer leur visage,
14:23en fait,
14:23les faire exister pleinement.
14:24Exactement
14:25et montrer que
14:26ce n'est pas juste
14:27des pourcentages,
14:28des chiffres,
14:29il y a des humains,
14:30il y a des parents,
14:30il y a des enfants,
14:32des familles
14:32et voilà,
14:34c'est ce que la musique
14:36m'a inspiré.
14:36Et Omar Sy ?
14:38Omar Sy,
14:39au casting,
14:40pourquoi lui ?
14:40Pourquoi vous ?
14:41Comment ça s'est fait ?
14:42Parce qu'Omar Sy,
14:43c'est quelqu'un,
14:44c'est un très bon ami
14:46et je pense que
14:50c'est sûrement
14:53l'un des meilleurs
14:54acteurs français.
14:55c'est mon préféré
14:58c'est mon préféré
14:58en tout cas
14:58et c'est vraiment
15:00un frère
15:00et quand je lui ai parlé
15:02du projet,
15:03ça l'a touché
15:04et puis voilà,
15:05je lui ai dit
15:05pourquoi on ne shooterait
15:06pas au Sénégal,
15:07lui qui est d'origine
15:08sénégalaise
15:08et tout de suite,
15:11on a pensé
15:12à Alassane.
15:13On voulait raconter
15:13quelque chose
15:14de plus profond
15:14parce qu'en tant que DJ,
15:16c'est vrai qu'on est souvent
15:17catalogués en tant que
15:21à juste titre,
15:22de faire danser les gens,
15:22mais je voulais avoir
15:24un peu plus de profondeur
15:25sur ce titre-là
15:25et de raconter une histoire
15:27et de parler de choses
15:28qui me tenaient à cœur.
15:30Est-ce que ce cours,
15:31ça peut être le prélude
15:32d'un long, William ?
15:33On en a parlé
15:34avec l'équipe,
15:35c'est vrai qu'on en a parlé
15:38et moi,
15:39je serais super excité
15:41à l'idée
15:41d'en faire un vrai film.
15:43Ouais.
15:44Non, bien sûr,
15:44on verra.
15:45Alors nous,
15:46on a beaucoup de chance
15:47dans cette émission
15:47parce qu'on a le droit
15:48à un autre titre
15:50de l'album
15:51qui s'appelle
15:52Compagnie.
15:53On écoute.
16:11Votre compagnie,
16:12on la garde aussi.
16:13Évidemment, William,
16:14c'est un des titres
16:15de votre album
16:16Nomade.
16:17Je vous fais faire
16:18quelques pas vers le comptoir.
16:19Vous voulez bien
16:19changer de place
16:20pour faire un peu
16:23plus connaissance encore
16:24avec cet appartement.
16:27Donc, une formule,
16:27je crois que je vous apprécie.
16:28Est-ce que je peux me servir ?
16:28Complètement.
16:29Il est où, le thé ?
16:30L'eau chaude qui est là,
16:32le gingembre,
16:33le miel,
16:34le citron.
16:34Vous avez tout à disposition
16:35et aussi une petite gourmandise.
16:37Vous l'avez repéré,
16:38la petite gourmandise chocolatée
16:39qui croustille ?
16:41Mais ce n'est pas
16:41une bonne nouvelle pour moi.
16:43Ça va.
16:43Parce que là,
16:44je suis vraiment à la diète.
16:46Ah oui,
16:46il faut être super fit, là.
16:47L'album sort.
16:48Je me suis promis
16:49de ne pas être,
16:52de ne pas manger de bêtises.
16:53Après, si vous voulez,
16:55je vais honorer le...
16:56Non, non,
16:56c'était juste,
16:57vous êtes plus sucré que salé ?
16:59Non, je suis plus salé,
17:00mais j'ai un petit fait
17:01pour les kinders.
17:03Alors,
17:03j'ai bien envie
17:04de remonter un peu
17:05dans le temps
17:06et je vais vous faire
17:07faire quelques pas
17:08à gauche
17:08vers le fauteuil
17:09très enveloppant
17:10qui se trouve juste là.
17:11Ici, là ?
17:11Je voudrais qu'on remonte
17:12un peu le fil
17:13de votre histoire
17:14si vous êtes d'accord.
17:15D'accord.
17:15Le gamin que vous êtes
17:17grandit à Hermon
17:18dans le Val-d'Oise ?
17:20Entre autres,
17:20oui.
17:22J'ai beaucoup bougé
17:22étant gamin.
17:25Malheureusement,
17:26à notre...
17:27C'était pas un choix.
17:29On a été expulsés
17:33plusieurs fois.
17:35On a vécu
17:35des moments
17:36un peu relous.
17:39mais ça m'a permis
17:40en fait
17:40de m'adapter,
17:43de créer cette force
17:43d'adaptation
17:45et en fait,
17:46depuis tout jeune,
17:46j'étais même
17:47un nomade
17:48parce qu'on a vécu
17:49un peu dans le nord
17:51de la France.
17:52Ensuite,
17:53on s'est baladé
17:54à Paris
17:56dans le 12e,
17:58à Boulogne,
17:59dans le 95.
18:00Donc,
18:00depuis le plus jeune âge,
18:02j'ai toujours été
18:02un nomade
18:03malgré moi.
18:04Quand vous dites
18:05nous,
18:06c'est évidemment
18:07votre maman
18:07et votre petit frère.
18:09Une maman
18:10qu'on décrirait comment ?
18:11Parce que c'est elle,
18:12évidemment,
18:12qui fait vivre le foyer,
18:15pas toujours simplement,
18:17qui bosse beaucoup,
18:18beaucoup,
18:19pour que vous ne manquiez
18:20de rien.
18:21Cette maman,
18:22on vous la qualifie
18:23comment ?
18:24Courageuse.
18:28Vous êtes émue ?
18:29Elle écoute
18:31votre musique,
18:32votre maman ?
18:33Pas vraiment.
18:37C'est vrai ?
18:38Non,
18:38bien sûr,
18:38Altschek,
18:39les dernières sorties.
18:42Mais,
18:43voilà,
18:44de loin.
18:45Vous,
18:46vous êtes quel gamin
18:46à cette époque-là,
18:47avec plusieurs adresses,
18:49les huissiers,
18:50parfois,
18:51qui vous obligent
18:52à déménager,
18:53un papa qui quitte
18:54le foyer
18:54alors que vous avez
18:54seulement deux ans ?
18:56Vous êtes quel gamin ?
18:56Quel gosse vous êtes,
18:57vous ?
18:58J'ai toujours été
18:59un bon gamin.
19:01Je n'ai jamais été
19:01dans les grosses bêtises.
19:04J'ai toujours été cool,
19:05très passionné
19:07de ma musique.
19:10Dès le plus jeune âge,
19:11j'étais à fond dans ça.
19:13Donc,
19:13je n'ai jamais vraiment
19:14créé de...
19:15De tumultes ?
19:18Oui,
19:18ma mère est...
19:20La seule fois,
19:21les lumières cherchaient
19:22au commissariat,
19:23c'était pour des graffitis,
19:25parce que j'aimais beaucoup
19:26graffer,
19:26étant très jeune.
19:28C'était quoi,
19:28alors,
19:28le graphe,
19:29le tag
19:29de DigiSneak ?
19:30C'était déjà Snake ?
19:32Oui.
19:33Il y en a encore
19:33à Gare du Nord.
19:35Je m'engage
19:36à payer les frais
19:37de nettoyage.
19:39Mais voilà,
19:41en fait,
19:41j'ai mes taguées,
19:43laissé mon empreinte,
19:44etc.
19:45C'était un délire.
19:45Bon,
19:46ce n'était pas
19:46une chose à faire
19:47pour un gamin
19:48de 14-15 ans.
19:50Surtout sur les rails
19:51et tout,
19:51c'est très dangereux.
19:52Et ma mère,
19:54en fait,
19:54allant chez les boulots,
19:56elle était femme de ménage
19:56et elle bossait aussi
19:57à l'aéroport,
19:58à nettoyer les aéroports,
20:00les avions,
20:00pardon,
20:02et l'hôtel,
20:03les chambres d'hôtel.
20:05Donc,
20:05elle avait deux boulots
20:06et moi,
20:07je faisais mes conneries
20:07pendant qu'elle n'était pas là.
20:08En fait,
20:09j'allais faire mes tags,
20:11etc.
20:11J'ai qu'un moment
20:12où je me suis fait attraper
20:12une fois
20:13et ma mère,
20:14elle me cherchait
20:15au commissariat
20:17et en fait,
20:18j'ai vu la peine
20:19que ça a créée
20:20et je me suis juré
20:22de ne plus refaire ça
20:24pour ne pas lui racheter
20:26des problèmes.
20:26Et évidemment,
20:27aujourd'hui
20:28et même depuis des années
20:29avec tout le succès
20:30que vous avez,
20:30vous compensez ?
20:32Oui,
20:32il faut.
20:32Vous la gâtez ?
20:33Elle en priorité ?
20:35Non,
20:35bien sûr.
20:36C'est...
20:38Ma mère,
20:38c'est tout pour moi.
20:40Le premier chèque
20:41que j'ai reçu
20:43aux Etats-Unis,
20:45je me suis...
20:46Le premier achat,
20:47c'est d'avoir acheté
20:48la maison de ma mère.
20:50Justement parce que
20:50j'étais tellement...
20:53Comment dire ?
20:55Peut-être pas martyriser,
20:57c'est un grand mot,
20:58mais ça m'a tellement
20:59touché et peiné
21:01de devoir changer
21:02de maison à chaque fois
21:04en cours d'année scolaire.
21:06Tu te fais des copains
21:07et on t'envoie
21:08quelque part d'autre.
21:09tu te fais virer
21:10de ton appartement,
21:13tu dors chez les gens
21:13pendant des mois
21:14et t'es pas chez toi
21:16donc tu prends un canapé
21:17avec ta mère
21:18dans le salon
21:18avec ton petit frère
21:19chez des gens
21:20et ils ont peut-être
21:21pas forcément envie
21:22qu'on reste,
21:25on nous le fait ressentir,
21:27t'as pas envie d'aller
21:27toucher le frigo
21:28quand t'as faim,
21:29t'es un enfant,
21:29tu comprends pas ?
21:31Donc c'est toutes
21:31ces épreuves-là
21:32qui ont fait que
21:34je me suis dit
21:35le premier gros chèque
21:36que je prends
21:37si jamais j'en ai l'occasion
21:39c'est d'acheter
21:40une maison à ma mère
21:41cash.
21:43Même de ne pas faire
21:44un crédit
21:45de la payer comptant
21:45pour qu'on nous vire
21:47plus jamais
21:49de nulle part.
21:50Alors vous l'avez sécurisé
21:51aujourd'hui
21:52vous tournez partout
21:53dans le monde
21:53mais ça a commencé
21:54vraiment comme ça.
21:55Je veux bien qu'on regarde
21:56si vous êtes d'accord
21:57ce qui probablement
21:59vous a beaucoup inspiré.
22:00Regardons.
22:06Sous-titrage Société Radio-Canada
22:36C'est une scène légendaire, iconique.
23:02Godkiller
23:04la légende du
23:07hip-hop français
23:09qui est devenu
23:10un grand frère
23:12qui m'a tendu
23:13la main
23:14quand j'étais plus jeune
23:15qui m'a donné
23:16un créneau
23:17dans son émission de radio
23:18et
23:19grand monsieur.
23:21Et cette scène
23:22quand vous la voyez vous
23:23gamin,
23:24ado
23:24il se passe un truc
23:26non en vous ?
23:27Ah non mais c'était
23:27tremblement de terre.
23:29Ah oui ?
23:30Cette scène-là
23:32a changé ma vie
23:33pour toujours
23:34parce que
23:35voilà
23:36ce film
23:37de Mathieu Kassovitz
23:39La haine
23:39qui déjà
23:40est un classique
23:42qui est devenu
23:42une référence
23:44dans le cinéma français
23:45qui est sûrement
23:46l'un de mes films préférés
23:48et
23:48donc déjà
23:50film de dingue
23:51et quand je vois ce passage
23:52je me dis
23:53mais c'est ça
23:54que je veux faire.
23:54c'est incroyable
23:55la manière dont
23:56il joue avec les disques
23:57et il mélange
23:58Edith Piaf
23:59à KRS One
24:01et qu'il mélange
24:02la variette
24:03avec le rap français
24:03avec le rap pardon
24:04et qu'il scratch
24:06c'est de la folie.
24:08Vous êtes quel gosse
24:09à ce moment-là
24:09quand vous vous mettez
24:10au platine ?
24:11Timide
24:13parce qu'en fait
24:14la raison pour laquelle
24:15j'opte pour le
24:18le
24:18le
24:18le DJing
24:19c'est parce que
24:21quand je suis invité
24:22au boom
24:23à l'école
24:24au collège
24:25et tout
24:25j'étais beaucoup
24:27trop timide
24:27pour danser
24:28et je voyais
24:29les copains
24:29qui dansaient
24:30avec les copines
24:30l'autre
24:32qui l'invitait
24:33à danser
24:33voilà
24:35son crush
24:36etc
24:36et moi
24:37j'étais terrifié
24:38de ça
24:38quand on venait
24:39me chercher
24:40pour danser
24:41mais je voulais mourir
24:41et en fait
24:42je me suis dit
24:43écoute
24:43t'aimes le son
24:44tu connais
24:45tout ce qui se passe
24:46toutes les chansons
24:47etc
24:47les tubes du moment
24:49en vrai
24:50je vais ramener
24:51ma musique
24:51mes CD
24:52donc à l'époque
24:53c'était les CD2 de titres
24:54et j'ai ramené
24:55ma collection
24:55de CD2 de titres
24:56et je vais faire danser
24:57les copains
24:57et les copines
24:58comme ça
24:59en même temps
24:59on ne viendra pas
25:01me chercher pour danser
25:01en fait un peu planqué
25:02mais quand même
25:03sur le devant de la scène
25:04actif
25:05mais voilà
25:06en retrait
25:07c'est ça
25:08donc ça me permettait
25:09d'avoir ma place
25:10dans l'organigramme
25:11de l'école
25:12et
25:13de ne pas me retrouver
25:14à être gênant
25:16sur une piste de danse
25:17alors vous allez décider
25:18d'arrêter l'école
25:19assez jeune
25:19vous allez travailler
25:20dans un magasin de disques
25:21à Châtelet
25:21assez jeune
25:23ça veut dire quand même
25:24qu'il faut le faire encaisser
25:25à maman
25:25c'était dur
25:26ah oui j'imagine
25:28c'était dur
25:28mais elle voyait
25:29comment vous y prenez
25:29qu'est-ce qu'elle vous dit
25:30en fait elle voyait
25:31que
25:31que le format école
25:33ne fonctionnait pas pour moi
25:37j'étais
25:37j'étais très
25:39j'avais du mal
25:40à me concentrer
25:40électron libre
25:42et
25:43de me poser
25:44sur une
25:44sur une chaise
25:45pendant deux heures
25:46à écouter
25:47à apprendre par coeur
25:49à répéter
25:50c'était pas une formule
25:52qui fonctionnait avec moi
25:53et
25:54j'étais pas mauvais à l'école
25:56mais j'étais pas intéressé
25:57en fait
25:58et alors vous avez
25:59finalement raison
26:00de suivre votre instinct
26:01en tout cas
26:02pendant dix ans
26:03vous allez vous produire
26:04dans les meilleures boîtes de nuit
26:05de la capitale
26:06c'est vous qu'on veut
26:06mais après attention
26:08pour revenir à
26:08pour revenir à ce que ma mère
26:10le deal que j'ai eu
26:11avec ma mère
26:11ce que j'ai obtenu
26:12c'est que ma mère
26:13m'a dit
26:14je te laisse un an
26:16ah oui il y avait un délai
26:18voilà il faut que tu montres
26:19que tu
26:19voilà que tu
26:21tu veux faire quelque chose
26:22et
26:22et que tu vas me prouver que
26:25que t'as envie de te battre
26:26pour
26:27pour ton avenir
26:28et moi je me dis
26:29mais jamais accepter
26:30le fait que
26:31que je fasse des
26:32des
26:33que je mixe dans les boîtes de nuit
26:35je suis beaucoup trop jeune
26:36et je me suis
26:37dirigé vers les
26:39les radios
26:40etc
26:40donc j'essayais d'avoir une place
26:42à la radio
26:42mais j'étais très très jeune
26:44j'étais fou en vrai
26:45et j'ai réussi
26:47à m'incruster
26:48à l'époque c'était Radio FG
26:50que je salue
26:51et en parallèle
26:53j'ai trouvé un
26:54un petit boulot
26:55à Châtelet
26:56dans un disquaire
26:57et c'est là vraiment
26:59que les choses commencent
27:00les boîtes de nuit d'abord
27:01une compo qui est proposée
27:03à Lady Gaga
27:04ce qui est absolument
27:04inouï
27:05je voudrais qu'on s'arrête
27:07sur un moment
27:09celui
27:10sans doute
27:11qui a fait
27:11bah là aussi
27:13danser le monde entier
27:13et écoutons
27:14énormissime
27:34turn down for what
27:37tous les records sont explosés
27:3910 millions de singles
27:40qui sont vendus
27:41le couple Obama
27:43quand même
27:43qui danse sur le son
27:44Michel Obama
27:45qui s'affiche clairement
27:47comment vous avez pensé
27:49ce son là
27:50et est-ce que vous avez senti
27:51qu'il était porteur ?
27:53non j'ai rien senti du tout
27:56c'est pour moi
27:57la plus grande énigme
27:58de ma vie
28:00donc c'est une vraie surprise
28:01encore aujourd'hui
28:02je comprends pas pourquoi
28:03ce titre a marché
28:04il y a
28:05si on parle
28:06si on parle de formule
28:08ce morceau
28:09n'a rien du tout
28:10il rentre dans aucune case
28:12il n'y a pas de mélodie
28:14il n'y a pas d'accord
28:15il n'y a pas de vrai refrain
28:17de vrai couplet
28:17même moi
28:19quand je reçois
28:20le vocal de ça
28:22du turn down for what
28:24avec mon anglais approximatif
28:26de l'époque
28:26je ne sais même pas
28:28ce que ça veut dire
28:28et ça veut dire quoi alors
28:29en vérité maintenant ?
28:31en fait ça veut dire
28:31ralentir pour quoi
28:33en fait
28:33et
28:35mais je ne comprenais même pas
28:37en fait
28:37et c'est juste l'énergie
28:39que ça m'a procuré
28:40et je me dis
28:41bon je ne sais pas
28:42ce qu'il raconte
28:43mais ça défonce
28:45genre j'ai envie
28:45d'aller au sport
28:46ça me donne
28:48un coup de boost
28:51et
28:51donc voilà
28:53parfois
28:53ne pas réfléchir
28:54ça aussi
28:56ça peut créer
28:57une belle chose
28:57là c'est plus qu'une belle chose
28:59ça devient phénoménal
29:00c'est fulgurant en plus
29:01et alors ce qui est fou
29:02c'est que
29:03finalement peu de temps avant
29:04vous vous douchiez
29:05je crois
29:06dans la piscine municipale
29:07entre Boulogne
29:08et Porte d'Auteuil
29:08vous étiez presque
29:10à deux doigts
29:11d'arrêter
29:12en tout cas
29:13vous aviez moins la niaque
29:15ah non non
29:16j'avais la niaque
29:16c'est juste que
29:18quand tu fais que de
29:20de taper le mur
29:21et que t'as l'impression
29:22que ton projet
29:23n'avance pas
29:24que toutes les portes
29:26sont
29:26restent close
29:29et
29:29et qu'il n'y a pas
29:30ce petit truc
29:31le déclic
29:31ou cette lueur
29:33d'espoir
29:33de se dire
29:33là il y a peut-être
29:35un filon
29:35ça commence à bouger
29:36j'ai fait une rencontre
29:38qui peut peut-être
29:38aboutir à quelque chose
29:39de bien et tout
29:39il n'y avait rien
29:40et je commençais
29:42à prendre de l'âge
29:44et je ne voulais pas être
29:45cet artiste
29:48voilà
29:49qui ne veut pas lâcher
29:50l'affaire
29:50et qui ne veut pas
29:51faire face
29:53à une réalité
29:54et là je me voyais
29:56j'arrivais sur la trentaine
29:57et je me dis
29:59bon
29:59tu vois
30:00les fins de mois
30:02sont très dures
30:03et il y a une réalité
30:05et il faut que j'aille bosser
30:06comme tout le monde
30:07et voilà
30:08j'ai essayé
30:09ça ne l'a pas fait
30:10et je ferai de la musique
30:11et je ferai de la musique
30:13le dimanche
30:13avec les copains
30:15et je me rappelle
30:16j'ai appelé un ami à moi
30:17qui a une société
30:19de chauffeurs-livreurs
30:20et je me suis dit
30:21je lui ai dit
30:22voilà
30:22au mois de septembre
30:24je vais aller venir
30:24bosser chez toi
30:25il faut que je paie
30:26mes factures
30:27et c'est fini
30:28pour moi la musique
30:29et là le miracle
30:30se produit
30:30avec ce morceau
30:31donc
30:32Turn Down for What
30:33et votre vie change ?
30:36c'était flippant
30:37mais en même temps
30:37j'ai prié pour ça
30:39toute ma vie
30:40d'avoir une chance
30:41d'avoir cette porte
30:43qui s'en trouve
30:43pour m'y faufiler
30:48en fait
30:49et de rentrer
30:51et de créer mon histoire
30:53j'attendais cette opportunité
30:56et votre histoire
30:57effectivement
30:57vous avez raison
30:58de parler d'histoire
30:58parce que ce n'est pas
30:59un coup d'essai
31:00ce n'est pas un galop d'essai
31:00c'est une histoire
31:01qui s'inscrit
31:02c'est une vraie trajectoire
31:03vous vous installez
31:04dans la durée
31:04la durée ça veut dire
31:06évidemment
31:07planétaire
31:07on peut tous les écouter
31:09mais malheureusement
31:10on n'a pas le temps
31:10alors j'en ai choisi
31:11quelques-uns
31:11on écoute évidemment
31:14je me lève
31:14et je suis dedans
31:16à fond
31:16écoute là
31:17je me lève
31:18je me lève
31:23je me lève
35:25Qu'est-ce qui se passe entre vous ?
35:55Et c'était un rendez-vous qui m'a beaucoup touché et beaucoup marqué.
36:00Parce qu'on a échangé. Bien sûr, elle a une carrière incroyable.
36:06Moi, à côté, je suis un petit enfant.
36:09Donc, beaucoup de respect, puis j'ai beaucoup appris de notre rencontre, de nos rencontres.
36:15William, donc, on avait disposé, évidemment, des livres et des films qui vous ont accompagnés dans cette bibliothèque.
36:21On retourne là-bas.
36:21Oui, parce qu'en fait, évidemment, vous jouez avec la musique, vous créez sans arrêt, mais vous écoutez certainement aussi beaucoup de musique.
36:28Tous les jours.
36:29On a proposé du Tupac, du Bob Marley, La Bohème aussi d'Aznavour, Céline Dion.
36:35Qu'est-ce que vous avez envie d'écouter là, tout de suite ?
36:39Alors, Céline Dion, l'album où elle a collaboré avec Jean-Jacques Goldman, c'est incroyable.
36:49Donc, c'est vous qui allez mettre le disque sur la platine.
36:53Je vous fais un peu bosser.
36:54C'est deux, l'album en question, D'Apostrophe, 1994, historique, vraiment, un album qu'on peut écouter à l'infini.
37:03Un classique.
37:03Oui, un classique avec que des pépites.
37:06Vraiment intemporel, celui-là.
37:09Alors, on va mettre le coutume encore, que j'ai performé au Stade de France,
37:17que j'ai même remixé pour l'occasion.
37:22Et je voulais qu'on parlait avec Céline Dion pour qu'elle vienne.
37:26Mais malheureusement, ça n'a pas pu se faire.
37:28Mais j'aimerais vraiment la rencontrer bientôt.
37:32Je suis en train de perdre ma voix là, c'est une catastrophe.
37:34On va laisser Céline Dion parler, alors chanter un petit peu.
37:38Exactement.
37:43J'ai compris tous les mots.
37:45Non, les accords, sa voix, c'est trop.
38:03Que les choses ont changé, que les fleurs ont fané,
38:09que le temps d'avant, c'était le temps d'avant.
38:15Si tout avait l'axe, les amours s'y passent.
38:22Il faut que tu saches.
38:24J'irais chercher ton cœur, si tu l'emportes d'ailleurs.
38:31Même si dans tes danses, d'autres dansent tes heures.
38:36J'irais chercher ton âme, dans les froids, dans les flammes.
38:42Je te chèterai des sortes, pour que tu m'aimes encore.
38:46Non, j'applaudis.
38:48C'est trop.
38:49Je suis comme vous, et c'est d'une cruauté sans nom de rété ce morceau.
38:53Mais on aurait pu le laisser vivre en baissant un peu le son, comme vous voulez.
38:57Ah oui, c'est vrai.
38:58Mais est-ce que l'émission se termine, malheureusement ?
39:01Ah, on va terminer avec Céline.
39:02On termine avec Céline, alors ?
39:04Ah oui, c'est savoureux.
39:06C'est comme quand on vous écoute, vous.
39:08Évidemment, écoutez, réécoutez, dansez sur votre album Nomade.
39:1317 titres, dont 12 featuring.
39:15Merci pour Paradise.
39:17Merci pour ces infos.
39:18Merci pour cette belle émission.
39:21Merci William.
39:22Je la regarde depuis un moment, et je suis content de l'avoir faite.
39:25Parce que ça change.
39:28C'est vraiment différent, et vous faites vraiment quelque chose d'extraordinaire.
39:31Vous revenez quand vous voulez.
39:32Salut, William.
39:33Et je reviendrai avec ma voix, cette fois.
39:35Merci beaucoup.
39:36Salut, DJ Snake.
39:38Salut, merci à vous.
39:55C'est super.
39:56Mais c'est passé trop vite.
40:03Je te jetterai des sortes, pour que tu m'aimes encore.
40:08Je trouverai des langages, pour chanter tes louanges.
40:14Je ferai nos bagages, pour de vivre en danger.
40:18Je te mets pour un gros.
40:19Je te mets mes, je ne sais pas.
40:20C'est très grave.
40:20Je te mets mes, je te mets mes.
40:22Je te mets mes, je te mets mes.
40:22Je te mets mes.
40:22Je te mets mes.
40:23Merci.
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