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  • il y a 1 jour
La France s’enlise. Blocages institutionnels, libertés en recul, censure rampante : le pays semble à l’arrêt. Englué dans un budget impossible et une majorité introuvable, Emmanuel Macron s’enferme dans une gestion autoritaire du pouvoir. Manipulation, verrouillage médiatique, dérive européenne… Le chef de l’Etat dévoile peu à peu le vrai visage du chaos.

Dans ce nouveau "Samedi Politique", Elise Blaise reçoit Ghislain Benhessa, avocat, docteur en droit public et auteur de "On marche sur la tête ! La France, l’UE et les mensonges" (éditions de l’Artilleur, coécrit avec Guillaume Bigot). 📚 Le livre de Ghislain Benhessa et Guillaume Bigot est disponible ici ➡️ https://boutiquetvl.fr/tous-les-livres/ghislain-benhessaguillaume-bigot-on-marche-sur-la-tete-la-france-l-ue-et-les-mensonges.

Ghislain Benhessa évoque le budget Frankestein qui enchaîne les contradictions et témoigne des mensonges multiples des politiques à la population qui conduisent à une défiance grandissante. Il décrit aussi les mécanismes de manipulation du droit, faisant systématiquement avorter les avancées et mesures souhaitées par les populations. L’émission est aussi l’occasion d’évoquer le gouvernement par la peur : la peur des politiques à l’égard des peuples qu’ils méprisent et la peur des Français à qui l’on agite en permanence des dangers illusoires ou fabriqués pour détourner l’attention. Notre invité rappelle ainsi combien cette peur conduit à un raidissement, un durcissement du pouvoir post-démocratique pour ne pas dire pire et revient sur l’accusation parfois trop rapide et simpliste quant à la responsabilité de l’Union européenne. Un exposé éclairant d’une sombre situation.

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Transcription
00:00Générique
00:02...
00:03Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouveau numéro du Samedi Politique.
00:19Merci à tous d'être au rendez-vous malgré les tentatives de YouTube de nous détourner.
00:24Cette semaine, on va essentiellement parler de la situation de notre pays,
00:28engluée dans ces histoires de budget Frankenstein.
00:31On a le sentiment que la France est au point mort.
00:33Alors au point mort sur le plan législatif, mais sur le plan des libertés,
00:37la marche arrière semble bel et bien enclenchée.
00:40Alors comment la dérive autoritaire d'Emmanuel Macron est-elle en passe de s'accélérer ?
00:44Réponse dans quelques minutes, mais avant, vous le savez, je l'ai déjà dit,
00:48j'ai besoin de votre aide contre YouTube.
00:49Alors pensez à cliquer sur le pouce en l'air pour améliorer le référencement.
00:53Pensez bien sûr à relayer cette vidéo, parler de TV Liberté,
00:57et puis abonnez-vous, on va bientôt être un million.
00:59Et il faudra continuer après pour qu'on soit tous de plus en plus nombreux.
01:02A tout de suite.
01:03Et à mes côtés pour cette émission, Guylain Bénessa.
01:16Bonjour monsieur.
01:17Bonjour madame.
01:18Merci beaucoup d'être dans le samedi politique.
01:20À nos côtés, vous êtes avocat, docteur en droit public,
01:23également enseignant à l'université de Strasbourg.
01:26Vous avez publié plusieurs ouvrages, dont le dernier avec Guillaume Bigot.
01:30D'ailleurs, on marche sur la tête, la France, l'UE et les mensonges.
01:33C'était aux très bonnes éditions de l'Artilleur.
01:36Et bien sûr, chers téléspectateurs, vous pouvez trouver cet ouvrage
01:39sur la boutique de TVL, sur tvl.fr.
01:42Alors Guylain Bénessa, on l'a dit, on a le sentiment en France
01:45que plus rien n'avance, que plus rien ne fonctionne.
01:48Certains parlent même de chaos.
01:51Est-ce que votre sentiment, c'est que ce chaos est organisé ?
01:54En tout cas, c'est la conséquence logique d'un fonctionnement à l'envers.
01:58C'est-à-dire qu'on fait tout et n'importe quoi, surtout n'importe quoi.
02:01Et surtout Emmanuel Macron, depuis quelques années, il n'est pas le seul.
02:04Il faut être tout à fait honnête, c'est une langue dégringolade
02:07qu'on vit depuis, à mon avis, des décennies, depuis très longtemps.
02:10Il en est la tête de gondole, il en est le dernier artificier aujourd'hui.
02:14Et en fait, vu qu'on fait tout à l'envers, désormais, on en paye les fruits pourris.
02:18C'est-à-dire qu'on envoie les fruits pourris tous les jours.
02:20C'est-à-dire qu'en fait, on est bloqué.
02:21L'entropie, l'impasse est énorme.
02:24La lenteur se généralise, on ne peut plus rien faire, les études de secours sont bloquées.
02:30Il faut dire aussi que la médiocrité du personnel politique joue un rôle dans tout cela.
02:33Et on a une dégringolade qui n'en finit plus de finir.
02:36Vous dites à l'instant, le chaos s'installe.
02:39À mon avis, le chaos était programmé pour s'installer à un moment ou à un autre.
02:42Très honnêtement, programmé.
02:43Il est logique, il faut le savoir.
02:47À mon avis, on peut encore le renverser, je pense, ce chaos-là.
02:50Mais tant que ceux qui ont mis ce chaos sont encore là, on ne pourra rien faire.
02:53Donc la situation, c'est le marasme d'une fin de période terrible avec Emmanuel Macron
02:58qui doit théoriquement, à mon sens, partir, qui ne le fait pas, qui fait tout.
03:01Il met des paravents successifs pour ne pas partir.
03:04Donc il fera tout pour tenir le plus longtemps possible,
03:06quitte à durer jusqu'en 2027 dans des conditions ubuesques.
03:10Et pendant ce temps, il emmène tout le monde avec lui.
03:12La France, les politiques, j'allais dire ses amis politiques eux-mêmes.
03:15Personne ne sort indemne d'un Titanic qui va vers le naufrage,
03:18qui est déjà dans le naufrage d'ailleurs.
03:19Alors personne n'en sort indemne.
03:20Justement, on est à peu près à 18 mois après les élections législatives
03:24qui ont fait suite à la dissolution blue par Emmanuel Macron
03:28après les élections européennes cette fois.
03:31Emmanuel Macron aurait dit en off, comme on dit maintenant,
03:35qu'il était très fier de lui parce qu'il avait lancé une grenade dégoupillée
03:39dans les jambes de ses adversaires,
03:41et peut-être aussi d'ailleurs de ceux de son propre camp.
03:43Qu'est-ce que ça vous évoque ces termes ?
03:47Je me rappelle très bien, j'ai un peu sidéré,
03:49même si on connaît désormais les outrances d'Emmanuel Macron
03:52en petit comité, on les entend.
03:54Vous savez, je pense à cet article du Monde,
03:56il y a presque un an, assez assassin sur les Macron Boys.
03:59On entendait parler de toutes ces petites phrases à l'Élysée,
04:02en fait, d'Emmanuel Macron avec ses collaborateurs
04:04qui n'étaient pas franchement ni très dignes,
04:07ni très respectueuses, ni très respectables.
04:08D'ailleurs, c'était une façon de parler, une façon d'invectiver,
04:11une façon de se foutre la gueule du monde
04:12qui n'était pas franchement superbe.
04:14Maintenant, je pense surtout qu'Emmanuel Macron,
04:16ce qu'il a fait ce jour-là, cette fameuse dissolution,
04:19je pense qu'il a voulu effectivement balancer une grenade dégoupillée
04:23dans les pieds des oppositions, le RN en première ligne,
04:26mais je pense qu'il vise également à la fille,
04:28il y a toute une tambouille autour de tout cela à ce moment-là.
04:31Mais, mais, c'est surtout un hara qui rit.
04:34C'est un suicide de la part de Macron,
04:36et c'est un suicide parce que, c'est ce que je dis depuis longtemps,
04:39j'en suis convaincu, alors je suis désolé de dire
04:41que le réel me donne raison, même s'il est extrêmement triste,
04:43ce réel-là, c'est qu'à force de jouer avec les institutions
04:46n'importe comment, elles se retombent contre vous.
04:49C'est-à-dire qu'il y a des limites, c'est pas…
04:50Vous savez, on a…
04:51Je suis juriste, donc malheureusement,
04:52je suis confronté à beaucoup de mes confrères
04:54ou de collègues que je croise qui pensent que le droit,
04:56c'est juste des clauses, vous voyez, du papier,
04:58qu'on peut tordre, tourner, faire n'importe quoi,
05:00jouer avec, comme si c'était rien, vous voyez,
05:03comme si c'était de l'inox ou du métal,
05:06quelque chose de froid et de rigide, pas du tout.
05:08Parce que derrière, il y a des textes, il y a de l'esprit,
05:11il y a une façon de faire les choses,
05:12il y a une manière de concevoir les choses,
05:14tout ça influe à la fois dans le texte,
05:16exactement, une éthique, une façon d'imaginer la vie.
05:19Si De Gaulle a écrit la Constitution avec Michel Lebray
05:21d'une certaine manière, c'est pas pour en faire le contraire.
05:24Alors évidemment, on a fait le contraire,
05:25on a flingué nos institutions petit à petit,
05:28mais au bout d'un moment, on les a tellement flinguées
05:30qu'à force, elles se retournent contre celui qui les flingue.
05:33Et Macron a un an et demi de désert aujourd'hui,
05:36un an et demi quand même.
05:37Alors, on peut me dire, un an et demi, ça fait huit ans,
05:40ça fait qu'un quart, un cinquième de ce qu'il a déjà vécu,
05:42c'est pas très long, à la tête de l'État.
05:44Mais en même temps, un an et demi, exposé comme il l'est,
05:47avec un Premier ministre comme Lecornu,
05:48qui honnêtement ne pèse rien,
05:50un ex-Premier ministre qui était Bayrou.
05:53C'était le récit, le vestige d'un âge révolu
05:57qui a tenu pour gagner du temps pendant huit mois ou neuf mois,
06:00huit mois je crois, avant Michel Barnier.
06:02Je veux dire, qu'est-ce qu'on peut encore inventer
06:04pour tenter de tenir le choc ?
06:05Il va tenter de tout inventer.
06:07Il n'empêche, je pense que l'invention a ses limites
06:08et qu'il est quand même, je me permets l'expression,
06:10mais cul nu, je veux dire, dans les ronces
06:12à attendre concrètement son départ.
06:15– Alors justement, vous avez déjà évoqué tout à l'heure
06:17dans cette interview la possibilité de voir Emmanuel Macron
06:22partir de façon anticipée.
06:24Vous n'êtes pas le seul, il y a de plus en plus de commentateurs.
06:26Il y a même, j'allais dire, des personnalités politiques
06:30dans les partis qu'on appelle de gouvernement.
06:32Je pense à Jean-François Copé qui l'a dit à plusieurs reprises.
06:34Je pense évidemment à Édouard Philippe qui a été l'un des premiers,
06:37sinon le premier, je ne me souviens plus,
06:39le premier ministre d'Emmanuel Macron,
06:42qui ont tous appelé de leur vœu le départ anticipé du chef de l'État.
06:47Vous ne croyez pas à cette hypothèse ?
06:49– Si vous voulez, la question n'est pas exactement celle-ci,
06:53si je me permets, quand la dissolution a frappé
06:55et que les élections législatives ont eu lieu,
06:59les résultats ont donné lieu aux résultats qu'on connaît
07:01et sans vouloir me vanter, le lendemain j'étais,
07:04pas chez vous malheureusement à l'époque, mais sur un autre média
07:07et je disais la seule solution c'est la démission d'Emmanuel Macron,
07:10la seule solution.
07:11On m'a regardé avec des yeux de mer l'enfrille,
07:13on m'a expliqué que, un, je n'avais rien compris,
07:15que de deux, je pense que je suis un radical,
07:17que de trois, il y a d'autres solutions,
07:18que de quatre, de toute façon, ce n'est pas ce que dit la Constitution,
07:20enfin bref, on m'a tout inventé.
07:21J'ai dit non, non, non, pas du tout.
07:23L'esprit des institutions commande la démission,
07:26Macron ne le fera certainement pas,
07:28mais en fait, petit à petit,
07:29j'avais exactement élaboré ce qui est advenu,
07:31c'est que ce serait le fatoum de la démission à l'exposé,
07:34le fatoum, le destin,
07:35parce qu'en fait, petit à petit,
07:37il serait acculé d'une façon ou d'une autre.
07:39Et en fait, ce qui s'est produit,
07:40c'est que dans un deuxième temps,
07:41à mon avis très tard,
07:43certains commençaient à sortir du bois
07:44lorsqu'ils se sont rendus compte
07:45que finalement, la situation exigeait cette position.
07:49Alors, il y a eu Hervé Morin,
07:50Hervé Morin n'est pas non plus le plus radical
07:52de l'histoire de la Ve République,
07:54je veux dire, un ex de chez Bayrou
07:55qui a rejoint Sarkozy.
07:57Ensuite, il y a eu David Lysnard, notamment,
07:58Édouard Philippe plus récemment,
08:00d'autres, je veux dire,
08:01ont sorti l'argument
08:04en se rendant compte que ce serait peut-être
08:05la seule solution.
08:07Maintenant, le problème,
08:08il est que le maître des horloges,
08:10Emmanuel Macron,
08:11n'est plus le maître des horloges.
08:12Il fait tout pour remonter un peu le pendule,
08:15donc, il essaye des premiers ministres successifs,
08:17il trouve des alliages,
08:18il trouve des compromis,
08:19il trouve des compromissions,
08:21il gratte du temps par tous les moyens,
08:23histoire de rester en place.
08:24Mais le problème,
08:25c'est que le maître des horloges
08:26n'a plus l'horloge en place.
08:27Pourquoi ?
08:28Parce que, maintenant,
08:29il dépend d'une assemblée
08:30qui fait rigoureusement n'importe quoi,
08:32d'une assemblée qui ressemble
08:33à la 4ème République,
08:35en pire,
08:35parce que j'entends souvent beaucoup dire
08:37on est sous la 4ème,
08:39ou oui et non,
08:39parce que la 4ème n'avait pas LFI
08:41et n'avait pas l'indignité,
08:42je veux dire,
08:42de certains parlementaires
08:43qui se comportent honnêtement
08:44de façon un peu indécente.
08:47Je vais dire,
08:47je reste poli,
08:48vu la situation actuelle,
08:50c'est quand même invraisemblable.
08:51Certains comportements
08:52devraient être,
08:53en tout cas,
08:53stigmatisés,
08:54pointés du doigt.
08:55Et bon, bref,
08:56c'est la situation actuelle.
08:58Deuxièmement,
08:59parce que le problème,
09:00c'est qu'il a lâché du lest
09:01sur la réforme des retraites.
09:03Donc,
09:03c'est le débat de l'automne.
09:04Or,
09:04la réforme des retraites,
09:05c'est la seule réforme
09:07d'Emmanuel Macron.
09:08On en pense qu'on veut
09:08sur le fond.
09:09C'est la seule réforme.
09:10C'est d'ailleurs,
09:10certains politiques
09:11issus de la majorité,
09:12enfin de la minorité présidentielle
09:14type Maude Bréjon
09:15qui est porte-parole du gouvernement,
09:16on l'avait vu
09:17dans les fils WhatsApp
09:18qui étaient sortis,
09:19c'est ce qu'elle disait,
09:20c'est l'unique réforme structurelle
09:22que nous avons réussi à mener
09:23depuis le début
09:24de notre arrivée au pouvoir
09:26et on va la s'aborder.
09:28Exactement.
09:28Si on regarde,
09:29prenons un minimum,
09:30prenons un peu de chance
09:31sur ce qui se passe.
09:32Oublions,
09:33c'est difficile parfois,
09:34mais les bruits
09:35de couloirs quotidiens.
09:36On a Sébastien Lecornu
09:38à Matignon,
09:39c'est-à-dire le dernier carré
09:41des fidèles macroniens.
09:42Il a tiré le dernier nom possible,
09:45Sébastien Lecornu.
09:46Lui-même,
09:47tout le monde l'oublie
09:48un peu vite, je trouve,
09:49est quand même l'extraître
09:50des Républicains
09:51qui avaient quitté le navire
09:52pendant que François Fillon
09:52se détaillait,
09:53excusez-moi l'expression,
09:54un costard
09:55à l'époque de ses costumes.
09:56Donc il avait fui.
09:58Il était l'un des premiers
09:59à fuir avec Darmanin
10:00et les autres
10:00pour rejoindre Emmanuel Macron.
10:02Et on a donc,
10:03et avec cela,
10:04l'abandon de la réforme
10:05des retraites.
10:06Donc Macron nous a expliqué
10:08il y a deux ans…
10:09– Je peux dire que c'est un abandon
10:09quand même assez relatif
10:10et on n'a pas vraiment
10:11tous les tenants
10:12et les aboutissants
10:12de cet abandon
10:13puisqu'on a bien vu
10:14Emmanuel Macron
10:14qui ne s'est plus à rappeler
10:15depuis je ne sais quel pays européen
10:17que ce n'était pas vraiment un abandon,
10:19c'était un report,
10:19une suspension, etc.
10:20et il semble que les socialistes
10:23dans l'affaire
10:23aient un peu été
10:24les dindons de la farce.
10:25– Alors, pour l'instant,
10:26je suis d'accord avec vous
10:26mais il n'empêche
10:27qu'est-ce qui reste…
10:28Vous savez, malheureusement,
10:29les politiques l'ont oublié quand même
10:30parce qu'ils disent régulièrement
10:32le contraire,
10:33enfin le lendemain,
10:34le contraire du jour précédent
10:36donc on l'a un peu oublié
10:37mais ce qui reste aussi,
10:38c'est la crédibilité de la parole.
10:40C'est-à-dire qu'on va voir
10:41ce qui va être détricoté,
10:42ce qui va être reconstitué,
10:44les amendements, etc.,
10:45du budget en train d'être discuté,
10:48je suis d'accord avec vous,
10:49on verra bien
10:49mais imaginez-vous
10:51l'électeur français
10:52qui, il y a un an et demi,
10:55a été convoqué aux urnes
10:56à l'occasion d'une législative
10:57anticipée
10:58et je rappelle quand même
11:00à l'époque,
11:01les gens sont allés enfin voter
11:02c'est-à-dire qu'aux législatives
11:03il y avait une participation maximale,
11:05les gens sont allés voter
11:06parce qu'ils avaient le sentiment
11:07qu'il pouvait se passer quelque chose,
11:08il y avait de l'imprévu,
11:09il y avait de l'imprévu.
11:10– Surtout le premier tour.
11:11– Surtout le premier tour
11:12mais après le massacre de 2017,
11:15je veux dire François Fillon,
11:17etc., etc.
11:18le massacre de 2022,
11:19la guerre en Ukraine en filigrane
11:21avec, on sortait du Covid
11:22mais pas encore achevé,
11:24enfin bref,
11:24c'était le cirque de 2022,
11:26on avait enfin une campagne
11:27qui semblait être imprévue,
11:30imprévisible
11:30avec un président
11:31qui promettait à l'époque,
11:32je rappelle toujours,
11:33une grande clarification,
11:34les gens sont allés voter
11:36et un an et demi plus tard,
11:38après,
11:39un référendum sur les retraites
11:40qui n'a jamais eu lieu,
11:41je rappelle aussi
11:42que Macron avait envisagé
11:43un référendum sur les retraites
11:45en 2022
11:46dans l'entre-deux-tours,
11:48il avait dit
11:48je ne ferme pas l'idée
11:50d'un référendum sur les retraites,
11:51donc pas de référendum sur les retraites.
11:53Ensuite,
11:54des mois dans les rues,
11:55manifs,
11:56grèves,
11:57manifestations en tout genre,
11:58les Français ne voulaient pas,
11:59je crois à 80% des actifs,
12:01ne voulaient pas la réforme des retraites.
12:03Et le président,
12:04par la voix de son premier ministre,
12:06annonce
12:06l'abandon du projet,
12:08alors effectivement,
12:09Macron rétropédale
12:10en faisant tout en même temps,
12:11il dit
12:11non mais ce n'est pas un abandon,
12:13c'est un gel provisoire,
12:14on verra en fonction
12:14des prochaines élections,
12:15peu importe,
12:17ça veut dire qu'on entend
12:17tout et n'importe quoi
12:19en trois ans.
12:20Je me demande
12:20ce qui restera quand même
12:21d'une période
12:22où les Français
12:22l'avaient déjà largement
12:24perçu auparavant,
12:26mais ont enregistré
12:27qu'avec la sacralisation
12:29du en même temps,
12:30il ne reste
12:30strictement rien
12:32de viable,
12:33de cohérent,
12:34de légitime,
12:36de tangible
12:38à l'égard
12:38de la parole politique.
12:39On peut dire officiellement
12:40tout et n'importe quoi
12:41en même temps
12:42et ce qui restera,
12:44c'est que finalement
12:44c'est cette période
12:45où les promesses,
12:47l'affichage,
12:49les grandes réformes
12:51au nom de la Startup Nation
12:52auront donné lieu
12:53à un grand blocage,
12:55à une impasse,
12:56à un chaos,
12:56à des institutions
12:57qui sont totalement
12:58dans le ravin.
12:59Je ne sais pas
13:00ce qui restera,
13:01ce qui est clair,
13:01c'est que Macron
13:02est le visage rajeuni du chaos.
13:03Alors, rajeuni
13:04parce qu'il y a quelques années,
13:05il y avait moins de 40 ans,
13:06il était promis
13:07à, je veux dire,
13:08à ramener l'espoir
13:10dans une France hollandienne
13:11qui s'ennuyait
13:12et finalement aujourd'hui
13:13il ne reste rien
13:14d'une énergie défaite,
13:16d'un chaos absolument complet.
13:18Je ne vous le cache pas,
13:18moi, si j'étais lui,
13:20je partirais
13:20pour une raison simple,
13:21j'aurais honte.
13:22Mais tout simplement,
13:23sans même parler,
13:24on en parlera peut-être
13:25des institutions
13:25du général de Gaulle
13:27et de tout cela
13:27parce que je pense
13:28qu'il y a des vraies solutions
13:28là-dedans,
13:29la honte,
13:30la première des choses
13:31devrait dicter
13:32la conduite d'un homme politique
13:33lorsqu'il est président
13:34et qu'il finit
13:35par laisser le pays
13:36dans cet état-là.
13:36Au fond, Hollande,
13:38à la fin,
13:39les gens ne rêvaient pas
13:40de son départ
13:40parce que c'était le…
13:42Vous voyez,
13:43c'était l'erreur
13:44de casting tranquille.
13:46Je veux dire,
13:46pas très éloquente,
13:48pas très formidable,
13:49pas très…
13:50Vous voyez,
13:50ce n'était pas,
13:51comment dire,
13:52François Hollande,
13:53ce n'était pas
13:53le président plus glorieux
13:55qu'on ait eu.
13:55Mais je pense que les gens
13:56ne rêvaient pas
13:57de son départ
13:57parce qu'il n'avait pas
13:58mis la France dans l'embarras.
13:59– Il a quand même été
13:59empêchée de se représenter.
14:00– Oui,
14:01mais il a juste mis
14:01la France dans l'embarras,
14:02pas dans le chaos,
14:03dans l'embarras.
14:04On s'est rendu compte,
14:05beaucoup de gens
14:05s'en sont rendu compte
14:06que c'était l'embarras,
14:07mais l'embarras
14:08ne dicte pas
14:09un départ anticipé
14:10juste à ce que l'épisode
14:12s'arrête
14:13et à ce qu'il ne se représente pas.
14:14Ce n'est pas la même chose.
14:15– Justement,
14:16à propos de François Hollande,
14:17ce que je vous propose,
14:18c'est d'écouter
14:18une déclaration
14:19d'Arnaud Montebourg.
14:19Il l'a faite cette semaine
14:20au sujet précisément
14:22des grandes promesses
14:23de François Hollande
14:23qui avait annoncé
14:25que son ennemi
14:26était la finance.
14:26On l'écoute.
14:27– Les fameux 75%
14:29qu'avait inventé
14:30M. Hollande,
14:31c'était des 75%
14:33de papiers
14:33puisqu'en fait,
14:34ils avaient imaginé
14:35un dispositif
14:35qui serait censuré
14:36par le Conseil constitutionnel,
14:37ce qui ne s'est pas empêché,
14:38ce qui s'est évidemment produit
14:39puisqu'il l'avait conçu
14:40comme ça.
14:41– C'est vraiment
14:41que ça s'est passé comme ça ?
14:42– Je ne le pense pas,
14:43je le sais.
14:44C'est une information,
14:45ce n'est pas une déduction.
14:46Elle était destinée
14:47à éviter que Mélenchon
14:48lui passe devant,
14:49puis quand il était au pouvoir,
14:50elle était destinée
14:51à ce qu'elle n'ait
14:51pas d'existence réelle.
14:53Voilà.
14:57– C'est ça la politique
15:01aujourd'hui,
15:01Guylain Benessa ?
15:02– Oui,
15:03c'est un excellent résumé
15:04d'Arnaud Montebourg,
15:04excellent.
15:05Je ne l'aurais pas
15:06mieux dit que lui.
15:07En fait,
15:08le problème,
15:08c'est qu'Arnaud Montebourg
15:09fait lui-même partie
15:09d'un système
15:10dont il a été partie prenante
15:11pendant longtemps,
15:12même si le souverainiste
15:13qu'il est
15:13prend la parole régulièrement
15:15pour critiquer
15:16l'impact des juges,
15:17etc.
15:18En fait,
15:18la politique,
15:19c'est ça.
15:20Ça, c'est quoi ?
15:21C'est très simple.
15:22Le maître des horloges,
15:23il est à Bruxelles.
15:24Il est à Bruxelles,
15:25mais pas qu'à Bruxelles.
15:26Beaucoup trop simple
15:26de parler de Bruxelles.
15:28D'ailleurs,
15:28personnellement,
15:29j'utilise l'expression
15:30mais ça m'ennuie toujours un peu
15:31parce que Bruxelles
15:32concentre les regards
15:32mais c'est tentaculaire.
15:34Je m'explique.
15:36Le Conseil constitutionnel
15:37dont parle Arnaud Montebourg,
15:39en réalité,
15:39il est le représentant
15:40le plus visible en France
15:42parce qu'il a toutes les tares.
15:44Il contient des anciens hommes politiques
15:46dont peu personne
15:47ne veut entendre parler,
15:48donc les Juppé et consorts
15:49qui sont là-bas,
15:50mais d'autres,
15:50je veux dire,
15:50on pourrait faire l'exégèse
15:52du Conseil constitutionnel.
15:53Donc,
15:53des pseudo-juges
15:55qui eux-mêmes
15:55sont sur la même abscisse
15:56que tous les autres juges
15:58qui eux-mêmes
15:59voient leurs ordres
16:01dictés à Bruxelles.
16:02C'est-à-dire qu'on a
16:02la Cour de justice
16:03de l'Union européenne,
16:04la Cour européenne
16:05des droits de l'homme,
16:06le Conseil constitutionnel,
16:07le Conseil État
16:07et la Cour de cassation.
16:08Mais eux-mêmes
16:09sont rejoints par,
16:10pour tout un tas de raisons,
16:11tous les petits juges.
16:12Tréminal de grands instants,
16:13tribunal d'instance
16:14ou tribunal de grandes instances,
16:15tribunal judiciaire,
16:16Cour d'appel, etc.
16:17Peu importe.
16:18Ce que font les politiques
16:19maintenant,
16:19parce qu'ils le savent
16:20et ils n'ont pas envie
16:22d'en tester les limites
16:22au nom de ce qu'on appelle
16:23l'État de droit.
16:24C'est-à-dire que l'État de droit,
16:25c'est tout ça.
16:26L'État de droit,
16:26c'est la caisse
16:27de l'intégralité,
16:29le stock de normes fous
16:30qu'on a créé
16:31depuis maintenant
16:32une cinquantaine d'années
16:33après le général de Gaulle.
16:34C'est une montée
16:35en puissance progressive.
16:36Toutes ces règles
16:37et toutes ces juridictions
16:38ont le pouvoir.
16:39Donc ce que font les politiques ?
16:40François Hollande
16:41en est là l'avatar,
16:42c'est qu'il conçoit
16:43des promesses
16:45plus ou moins bien rédigées,
16:46plus ou moins tenables,
16:47plus ou moins claires
16:48et il est fait
16:49en fonction
16:50de la censure progressive
16:53et programmatique
16:55quelque part
16:55du Conseil constitutionnel
16:56et de tous les autres.
16:57Je donne un exemple
16:58qui, pour moi,
17:00c'était lunaire,
17:00c'était formidable
17:01même de le voir.
17:03Emmanuel Macron souhaitait,
17:05il l'a presque clairement dit,
17:06que le Conseil constitutionnel
17:08retoque la loi d'Armanin
17:09sur l'immigration.
17:11Ça veut dire qu'il a prévu,
17:12mais il n'était pas le seul,
17:13il a prévu que les juges
17:14cassent la seule réforme
17:16sur l'immigration
17:17qu'on voulait faire passer.
17:18Ça veut dire qu'on fait
17:19la politique
17:20en fonction des attentes
17:21des juges
17:21tout en sachant
17:22qu'on programme
17:23la censure à venir.
17:25Donc en fait,
17:25ce qui reste,
17:26c'est en gros
17:26une espèce de petite marge
17:28qui est déjà extrêmement réduite
17:30parce qu'elle dépend
17:31du droit européen
17:31et de tout le reste
17:32et ce qui reste de cette marge,
17:34on dit,
17:34on fait une promesse.
17:35Au pire,
17:35elle sera retoquée
17:36par le Conseil,
17:37c'est pas grave,
17:37on l'aura mis dans le programme,
17:38comme ça on aura
17:39calmé les jeux des oppositions.
17:41Donc,
17:42qu'est-ce qui va se passer
17:42en 2027
17:43si Macron tient,
17:45Édouard Philippe,
17:45mais tous les autres,
17:46feront tout un tas
17:47de promesses
17:48sur l'immigration,
17:50je ne sais pas moi,
17:50on peut dire le social,
17:51la justice,
17:52le pouvoir des juges,
17:54la réforme du Conseil,
17:55tout ça.
17:55Ils vont dire
17:56on va tout changer.
17:57Mais ils savent très bien
17:57qu'à 4-5ème,
17:58on ne pourra pas le faire
17:59parce que les juges
18:00empêcheront de le faire.
18:01Donc,
18:02qu'est-ce qu'on fait ?
18:02On s'achète des voix,
18:04on ira au casse-pipe
18:04avec ça,
18:05on sait derrière
18:06que ça ne fonctionnera pas.
18:07Je vous donne un exemple
18:07qui date d'aujourd'hui,
18:09c'est la question Chine.
18:10Vous savez,
18:11la marque Chine
18:12qui s'est installée
18:12en France,
18:14qu'est-ce qui se passe ?
18:15La France hurle aujourd'hui
18:16en disant
18:16non mais attendez,
18:17on ne laissera pas passer ça,
18:18on va saisir toutes les instances
18:19pour le faire,
18:20sauf que derrière,
18:20on verra ce que fera l'Europe
18:21puisque ça dépend
18:22de la Commission européenne
18:23et de la loi européenne
18:24sur sa question.
18:25Donc,
18:25de toute façon,
18:26on sait très bien
18:27que pour 4-5ème,
18:28c'est un effet d'annonce
18:29et que pour le reste,
18:30on verra bien
18:31ce qui va se produire
18:32une fois que l'Europe,
18:33oui ou non,
18:33aura dicté la règle du jeu.
18:35C'est tout le temps pareil
18:36tant qu'on ne s'attaquera pas
18:37à la matrice générale
18:38qui s'appelle
18:39non pas seulement l'Europe
18:40mais l'État de droit
18:41avec la Commission,
18:43les juges dont je parlais
18:43et tous les politiques
18:44qui font en fonction.
18:46Rien ne changera vraiment
18:47et le chaos continuera.
18:48Alors,
18:48il aura un autre visage
18:50que celui de Macron,
18:50un autre style,
18:51espérons-le,
18:52mais est-ce que le style suffit
18:53à faire que le Titanic
18:55soit sympathique ?
18:56À mon avis,
18:56ça ne suffira pas.
18:57On a le sentiment tout de même
18:59que face à cette situation
19:00que vous venez dépeigner
19:01si clairement,
19:03les Français sont quand même
19:04de moins en moins dupes
19:05et qu'il y a une défiance
19:07croissante au sein
19:07de la population.
19:08Est-ce que vous pensez
19:10que nos élites
19:10commencent à avoir peur ?
19:13Oui,
19:13alors,
19:14je pense que les élites
19:15ont peur pour certaines
19:15parce qu'elles ne le voient pas,
19:17donc elles le subodorent.
19:18Elles le saisissent un peu
19:19pour d'autres
19:20parce qu'elles le savent très bien.
19:21Je pense qu'il faut distinguer
19:23à ce moment-là.
19:24Distinguer parce que
19:24je pense profondément,
19:26je trouve ça personnellement délirant,
19:28je ne comprends même pas
19:29comment est-ce qu'on peut vivre
19:30comme ça.
19:31Moi,
19:31je vis constamment,
19:32je vis en province
19:33et je vis en pareille.
19:34J'ai plaisir à venir vous voir,
19:35à faire des émissions,
19:36à rencontrer des gens,
19:37à faire des bouquins,
19:38ça me fait plaisir.
19:39Il n'empêche,
19:40je partage mon temps constamment
19:41à pouvoir raconter ma vie
19:43mais j'ai mon petit fief perso
19:44au fin fond des Vosges
19:45dans un village de 80 âmes.
19:48Je prends le café
19:48au ras du coin
19:49et ça me permet
19:50de discuter politique
19:51avec des gens qui,
19:52déjà à mon sens,
19:52sont bien plus intelligents
19:53que pas mal
19:54que je crois ailleurs
19:54et d'autre part,
19:56ont une parole de vérité
19:57que j'observe
19:58où ils sont parfaitement décilés.
20:01C'est-à-dire
20:01qu'ils ont tout compris.
20:01Pas besoin de vous figurer
20:05des complotistes dingues,
20:06des gens qui ouvrent les yeux,
20:07qui regardent.
20:09Je dis ça pourquoi ?
20:09Parce que je pense
20:10que certains politiques
20:11font encore cet effort
20:12et vont voir,
20:13on va dire,
20:14le pays réel,
20:14si je peux dire.
20:15D'autres,
20:16subodores qu'il existe encore
20:17mais n'y vont même plus
20:18parce qu'ils n'ont pas
20:19envie d'y aller.
20:19Donc il y a les deux critères
20:21ou les deux écoles,
20:23si je peux dire.
20:23Certains font l'effort,
20:24d'autres ne font pas l'effort.
20:26Mais dans les deux cas,
20:27ce qui fait sens,
20:28c'est qu'à mon avis,
20:29ils ont laissé tomber l'idée
20:30que cette France-là
20:31pouvait encore voter pour eux.
20:32C'est la France qui fume des clopes
20:34et qui pue des pieds
20:34qu'avait dit Jean-Philippe.
20:35Exactement,
20:36qui fume des clopes
20:36et qui roule au diesel.
20:37Ah pardon,
20:38je croyais qu'il y ait pu des pieds
20:38en plus.
20:38Non, non, non,
20:39mais ça aurait pu,
20:41ça marche très bien d'ailleurs.
20:42Vu le style à l'époque,
20:43c'était Benjamin Griveaux
20:43je crois qui avait lancé ça,
20:44me semble-t-il.
20:45Sans doute.
20:45Je crois.
20:46Entre d'autres joyeuses,
20:47c'était d'ailleurs.
20:48Entre d'autres joyeuses,
20:48c'était bien.
20:49Ce que je veux dire par là,
20:50c'est que cette France
20:51pue des pieds
20:51auquel roule au diesel.
20:52En tout cas,
20:52ce qui est clair,
20:53c'est que cette France,
20:54ce pays réel,
20:55ils ne veulent pas le voir.
20:56Donc,
20:56ils ont oublié,
20:58je pense,
20:58qu'elle existait pour certains
20:59ou alors ils se disent
21:00de toute façon,
21:01le combat est foutu,
21:02c'est terminé.
21:03Donc,
21:03on concentre le combat
21:04dans les métropoles
21:05parce qu'on se dit
21:05c'est là où il y a la clientèle,
21:07c'est là où il y a des sièges,
21:08c'est là où il y a des voix,
21:09c'est là où il y a le pognon,
21:10c'est là où il y a aussi
21:10le commerce équitable
21:11et les smoothies
21:12à 6,50 euros
21:13ou 10 euros maintenant.
21:15Donc,
21:15tout ça fonctionne très bien
21:16pour eux.
21:16Je m'explique,
21:17leur cheptel est là,
21:18donc l'autre France
21:19en a laissé tomber
21:19et l'autre France vote RN
21:21très largement,
21:22pas uniquement,
21:23mais très largement.
21:24Et je pense profondément
21:25que de toute façon,
21:27si cette clientèle
21:28vit au contact
21:29de ces politiques-là,
21:31cette clientèle vote
21:32ces politiques,
21:33ces politiques se reconnaissent
21:33dans leur clientèle.
21:34Quelque part,
21:35le mariage,
21:35la fusion existe toujours.
21:37Regardez,
21:37je suis persuadé
21:38que Macron aura beau
21:39faire les pires des horreurs,
21:41il aurait encore,
21:42à Paris,
21:42je veux dire,
21:43un socle électoral puissant
21:45et ça ne bougera pas beaucoup.
21:47Je veux dire,
21:47le RN fera 10%
21:48ou 8%
21:49ou 12%,
21:50Reconquête fera 2,5%
21:51et puis tout le monde sera content
21:52parce que la France macronienne
21:53vit encore.
21:54Hidalgo fait 4 au niveau national,
21:56mine de rien à Paris,
21:57elle est restée un bout de temps
21:58et on verra ce que donnera
21:59Rachida Dati
22:00qui elle-même
22:00est ministre d'Emmanuel Macron.
22:02Tout ça pour dire que
22:04aujourd'hui,
22:05je pense d'ailleurs
22:06que cette question,
22:07elle est fondamentale.
22:09Cette question est de savoir
22:09comment ça se fait
22:10que le pays réel
22:12comprenne
22:13ce que le pays légal
22:14ne comprend pas ?
22:15Comment ça se fait
22:16que le pouvoir des juges
22:18il est parfaitement saisi
22:20par ceux-là même
22:21qui n'y sont jamais
22:21vraiment confrontés
22:22et pourquoi est-ce que
22:23ceux qui savent
22:24ce que c'est
22:24un tribunal judiciaire,
22:25une procédure,
22:26parce qu'ils ont de l'argent
22:27pour la payer,
22:28la procédure,
22:29ceux-là même
22:29ne sont pas tellement gênés
22:30par l'espèce
22:31d'excroissance de normes
22:32et par la façon
22:33dont ce système fonctionne
22:34cul par-dessus tête.
22:35Donc ça veut dire
22:36que finalement
22:36le pays qui est
22:38en sécession
22:39vis-à-vis de ce
22:40pays légal
22:40qui fonctionne si mal
22:41a parfaitement compris
22:43les rouages
22:43d'un monde
22:44qui fonctionne
22:44cul par-dessus tête.
22:46Ça veut dire
22:46qu'on en revient,
22:47vous savez moi,
22:47je relisais avant de venir
22:49Chesterton rapidement,
22:51je ne lis pas tous les jours
22:51Chesterton,
22:52mais il a certaines phrases
22:53sur,
22:54moi j'y suis très attaché
22:55là-dessus,
22:55c'est que finalement
22:56je pense que ça conditionne
22:59la façon de vivre,
23:00vraiment,
23:00je sors un petit peu
23:02mais je pense que c'est
23:02ça qui éclaire tout.
23:03Si vous êtes un locataire
23:05de la France déclassée
23:07des centres-villes,
23:08vous voterez Macron
23:08pour les 50 années à venir
23:09parce que vous croyez
23:10être un possédant.
23:11Vous vivez,
23:12comment dire,
23:13dans le centre économique
23:14d'une start-up nation
23:15qui fonctionne cul par-dessus tête
23:17mais vous vous dites
23:17j'appartiens
23:18à la France qui fait bien,
23:21j'appartiens à la France
23:21du futur si je puis dire,
23:23j'appartiens à la France
23:23qui fait bien,
23:24qui fait beau.
23:25Mais finalement
23:25si vous êtes là-dedans,
23:27vous êtes un déclassé,
23:28vous êtes locataire,
23:29qui peut encore vivre
23:30dans ces endroits-là ?
23:31Or,
23:31celui qui est propriétaire
23:33peut-être propriétaire
23:34de rien,
23:35juste de la terre.
23:36Lui il a compris,
23:37j'en suis persuadé
23:38parce qu'il saisit
23:39que quelque part
23:39il voit ce monde fonctionner
23:41à l'envers
23:42et il a encore
23:42les armes logiques,
23:44rationnelles,
23:44terriennes et intellectuelles
23:46pour comprendre
23:46que ça ne fonctionne plus.
23:48Ce qui veut dire concrètement
23:49que,
23:49j'en reviens à tout cela,
23:51l'état de droit
23:52et notre modèle fou
23:54fonctionnent
23:56parce qu'il est soutenu
23:57par des gens
23:57qui ont oublié
23:58la folie ambiante
23:59dans laquelle ils vivent.
24:00Ils fonctionnent
24:01de façon absurde
24:02tous les jours,
24:03ils payent leur smoothie
24:04à 12 balles,
24:05ils sont propriétaires
24:05sur les 12 générations à venir,
24:07ils ne savent même plus
24:08ce que ça veut dire
24:09vivre correctement.
24:10Ce qui veut dire
24:11que lorsqu'ils vont au tribunal,
24:12lorsqu'ils voient
24:13des juges rendre
24:13des décisions absurdes,
24:15lorsqu'ils voient
24:15que les procédures
24:16durent 8 ans,
24:17lorsqu'ils voient
24:17que les commissaires
24:18du Bruxelles
24:18ont le pouvoir,
24:19lorsqu'ils voient
24:19que le Conseil Constitucional
24:20est tenu par des vétérans
24:22de la politique
24:22dont plus personne
24:23ne veut entendre parler,
24:24ils se disent
24:24finalement,
24:25c'est mon univers,
24:26c'est mon monde,
24:27on m'a dit
24:28qu'il fonctionnait ainsi,
24:29autant le cautionner.
24:30Il a même oublié
24:31qu'on pouvait fonctionner droit,
24:32il a oublié
24:33ce que c'était un modèle
24:33qui fonctionne sur l'intégrité,
24:35il a oublié
24:35ce que c'était des institutions
24:36qui fonctionnent à l'endroit,
24:38au bout d'un moment,
24:38vous savez,
24:39quand on marche sur la tête,
24:40on a oublié
24:40qu'on pouvait fonctionner à l'endroit,
24:41tout simplement.
24:42– Si on se reconcentre
24:43sur cette France
24:44qui roule en diesel,
24:45justement,
24:46on l'a vu
24:47pendant les Gilets jaunes,
24:48le pouvoir
24:49a quand même tremblé,
24:50alors on se rappelle
24:51d'Emmanuel Macron
24:51qui le vient de me chercher,
24:52mais on se rappelle aussi
24:53de la porte
24:54de Benjamin Griveaux
24:55qui a failli être enfoncée,
24:57encore Benjamin Griveaux,
24:59cette peur,
25:00justement,
25:01des élites
25:01à l'égard de la population,
25:03elle a forcément
25:03une incidence,
25:04comment la voyez-vous ?
25:07– La peur,
25:07vis-à-vis,
25:09des gens par rapport aux élites
25:10ou des élites
25:10par rapport aux gens ?
25:11– Des élites
25:11par rapport au peuple.
25:12– Ah bah,
25:13je pense que les élites,
25:14elles sont sidérées,
25:15c'est-à-dire,
25:17vous savez,
25:17je pense quand même
25:18que le…
25:19j'aime beaucoup cette phrase,
25:20je crois qu'elle est de Slotterdijk,
25:21me semble-t-il,
25:22je ne suis pas sûr de moi,
25:23je crois,
25:24qui dit que vous savez,
25:24les élites finalement,
25:25c'est quoi ?
25:26C'est des gens
25:27qui ont tous lu le même livre,
25:29c'est-à-dire que c'est un livre
25:30lu en commun.
25:31Déjà,
25:31je pense qu'il faudrait
25:32questionner ce qu'on appelle
25:32les élites,
25:33parce qu'effectivement,
25:34je pense qu'à part un livre,
25:35il n'y a pas grand-chose derrière.
25:36Pas toutes,
25:37pas tous,
25:37mais tout de même.
25:38– Mais appris par cœur.
25:39– Mais appris par cœur.
25:40C'est un peu l'équivalent
25:41des fiches cuisine,
25:42des éléments de langage,
25:43etc.
25:43Vous savez,
25:44quand on lit que le monde
25:45et qu'on sort de chez soi,
25:47quand on vit un peu
25:47comme Gabriel Attal,
25:48je pense,
25:48dans un carré magique
25:50d'un petit périmètre
25:51entre l'Assemblée nationale,
25:53l'appartement de fonction
25:54et qu'on n'a pas mis les pieds,
25:55je veux dire,
25:55au fin fond de la France
25:56bien longtemps,
25:57à mon avis,
25:57on a oublié que ça existait.
25:58– C'est vrai,
25:58il s'est assis sur un balot de paille
25:59avec des agriculteurs.
26:01– Oui, voilà,
26:01bon, admettons.
26:03– Ça fait bien dans la photo,
26:04ça fait bien sur la photo.
26:05Ce que je veux dire par là,
26:06c'est que,
26:07alors,
26:07la crainte des élites,
26:08elle est réelle,
26:09mais je pense que la crainte
26:11des élites,
26:11elle est plus profonde
26:12que la crainte uniquement
26:12vis-à-vis du peuple.
26:14C'est qu'il y a une crainte
26:14vis-à-vis de la France.
26:15Je pense que les élites
26:16n'aiment pas tellement leur pays.
26:18Vous savez,
26:18c'est la phrase qui était terrifiante
26:20du futur candidat
26:21Raphaël Glucksmann
26:23à la présidentielle
26:24qui disait qu'il se sent mieux
26:25à Paris ou à New York
26:28que la France profonde.
26:29Je ne sais plus
26:29quelle était la phrase exacte,
26:30mais il connaissait mieux New York
26:31et Paris que la Picardie
26:33alors qu'il vient d'Amiens,
26:34etc.
26:35C'est quand même détestable
26:36de dire ça.
26:37Mais ça veut dire
26:37qu'il a peur des Français,
26:40mais il a peur de la France.
26:41Il a peur du pays
26:42comme il a peur des Français,
26:43des individus,
26:45si je puis dire.
26:45Il ne sait plus
26:46ce que ça veut dire.
26:46Ce qui veut dire
26:47que lorsque les Français
26:48se réveillent,
26:49ça fout les jetons
26:49à tous ceux
26:50qui s'imaginent que,
26:51mince,
26:51ces gens existent encore.
26:53C'était un peu
26:53comme les gilets jaunes.
26:54Ils ont redécouvert
26:55qu'il y avait des ronds-points,
26:56qu'il y avait des gens
26:56en voiture.
26:58Il y a des gens
26:58dont je fais partie
26:59qui ont encore une bagnole
27:00au diesel pour aller au boulot.
27:02Je fais 20 bornes
27:02tous les jours
27:03pour aller à mon cabinet
27:03qui n'est pas à côté de chez moi,
27:05qui est à côté de Strasbourg.
27:06Je suis obligé de rouler.
27:08C'est curieux
27:08que si je prends le train
27:09ou le…
27:09– Vous n'avez pas de trottinette.
27:11– Je n'ai pas la trottinette électrique
27:12sur l'autoroute.
27:12C'est compliqué.
27:13Vous voyez,
27:14toute cette France-là
27:15est inconnue.
27:16Ce que je veux dire par là,
27:17c'est qu'il y a la crainte
27:19des Français,
27:20la crainte du peuple.
27:21Je pense donc
27:22qu'il déteste le peuple
27:23comme il déteste le pays.
27:24Mais je pense aussi
27:25que la notion de peuple
27:26a pour eux disparu.
27:28Vous savez ?
27:29– Et pour cause.
27:30– Et pour cause.
27:30Mais Emmanuel Macron
27:33joue avec la Ve République
27:34depuis maintenant 8 ans.
27:35Il est en train
27:35de la déconstruire,
27:36la démolir,
27:37la flinguer à mon sens.
27:39Et il le fait
27:40parce qu'il a oublié
27:41que le parchemin suprême,
27:43c'est-à-dire la Constitution,
27:44appartient à un seul pouvoir
27:46qui s'appelle le peuple.
27:48Tout le reste,
27:48c'est des discussions de salon.
27:50Tout le reste.
27:51Ce qui veut dire
27:51que lorsque,
27:52on joue,
27:52je vous donne un exemple précis,
27:54article qu'on article,
27:55c'est-à-dire qu'on m'explique
27:55que Macron peut utiliser
27:57l'article 16,
27:58vous savez,
27:58sur les pleins pouvoirs.
27:59L'article 3
28:00qui commande le référendum,
28:01on ne l'utilise pas
28:02depuis longtemps
28:03parce que la souveraineté
28:04appartient au peuple
28:04qu'il exerce par ses représentants
28:06et par le référendum.
28:07Ce que je veux dire par là,
28:08c'est que l'esprit
28:09de nos institutions
28:11qui domine tous les autres,
28:13l'esprit fondamental
28:14revient au peuple
28:15qui est le détenteur du pouvoir
28:17qui conditionne la Constitution.
28:19Ce qui veut dire que
28:20le peuple,
28:21ce n'est pas un organe,
28:22ce n'est pas un pouvoir constitué,
28:24ce n'est pas un morceau du tout,
28:26c'est le tout.
28:27C'est-à-dire que le peuple
28:28commande l'existence
28:29de la Constitution
28:30qui, elle,
28:31commande le pouvoir des organes.
28:33Ça veut dire que
28:34quand on comprend ce schéma,
28:35on comprend que les politiques
28:37dépendent du peuple souverain.
28:39Les politiques sont constituées
28:41par rapport au peuple souverain.
28:42Ça veut dire que
28:43lorsque les politiques
28:44ont peur du peuple,
28:45ils ont peur du souverain
28:46qui, normalement,
28:47devrait commander
28:48les ordres donnés aux politiques.
28:50et c'est ce renversement
28:51qu'il faut opérer
28:51à la fois pour des raisons
28:53juridiques,
28:54théoriques,
28:54constitutionnelles
28:55et très pratiques.
28:57Je vous donne un exemple précis
28:57qui m'a beaucoup frappé,
28:59beaucoup frappé.
29:00Un jour,
29:00Macron était dans une manif.
29:02Un manif.
29:03Il était dans la rue,
29:04il y avait une manif contre lui
29:05ou je ne sais plus,
29:05il y avait des gens dans la rue.
29:06Et il y a un manifestant
29:08qui lui a dit,
29:09je ne sais plus quelle était
29:10la tournure un peu grivoise
29:12des choses,
29:12mais il lui a dit,
29:13je ne t'ai pas demandé
29:14de faire ce que tu fais.
29:15Je ne t'ai pas demandé
29:16de faire ça.
29:17Macron l'a mal pris,
29:18je ne sais plus comment ça s'est soldé,
29:20il a filé, etc.,
29:20exfiltré comme d'habitude.
29:22Et il y a eu le service d'ordre
29:24qui s'est rué sur ce type.
29:25En fait, sa phrase
29:26était parfaitement juste.
29:28En disant,
29:29je ne t'ai pas dit de faire ça,
29:30il rappelait que nous donnons
29:32tous les cinq ans
29:33mandat au président
29:34pour faire ce que les Français
29:36lui ordonnent de faire.
29:37Alors évidemment,
29:38ce n'est pas un mandat impératif,
29:39je suis d'accord,
29:40mais on lui donne mandat.
29:42Lorsque moi,
29:42je travaille dans la vie
29:43de tous les jours
29:44en tant qu'avocat,
29:45mes clients me donnent mandat
29:47pour que je me constitue
29:49au nom et pour le compte d'eux.
29:50Je me constitue au nom
29:52et pour le compte d'eux.
29:54Normalement,
29:54le président de la République,
29:55il se constitue au nom
29:56et pour le compte du peuple français.
29:59Il a cinq ans
29:59pour faire le travail.
30:00Si en cours de route,
30:01il fait n'importe quoi,
30:03il a théoriquement
30:04la charge
30:06de devoir remettre
30:07sa démission.
30:09C'est ainsi
30:09que Charles de Gaulle
30:10l'a fait en 1969.
30:12C'est ainsi
30:12que le président de la République
30:13devrait le faire.
30:14Je vais vous dire,
30:15je me permets
30:15de faire le dictionnaire
30:18du petit Hollande du jour.
30:20Moi, président de la République,
30:21je rappellerai simplement
30:22que si vous perdez une élection,
30:24si vous tordez les institutions,
30:26si vous êtes le corrupteur
30:27numéro un de la chose
30:28et si vous payez le prix
30:29d'une élection perdue
30:31comme la dissolution l'a fait
30:32avec les législatives,
30:34vous devez avoir théoriquement
30:35la décence de dire
30:36le soir même de la défaite
30:38à 20h,
30:39j'ai perdu,
30:40je pars,
30:41je convoque des élections
30:42anticipées présidentielles,
30:44je remets mon tablier
30:45et on remet d'équerre
30:46le pays immédiatement
30:48parce que désormais
30:49depuis juin 2024,
30:51nous vivons trois ans,
30:53si on prend le tour,
30:54trois ans de chaos
30:55pour une seule et unique raison,
30:57c'est que celui
30:58qui a les clés
30:59des institutions
30:59n'a pas remis sa démission
31:01comme il aurait dû la remettre
31:02le soir même à 20h.
31:03Trois ans de perdus,
31:05trois ans de dettes
31:06et tout ce qui suit.
31:07– Cette rupture
31:08entre le politique
31:09et le peuple
31:10que vous nous avez évoqué,
31:13évidemment conduit
31:14à cette défiance
31:15que j'évoquais moi-même
31:17tout à l'heure,
31:17on voit aussi
31:19que ce pouvoir se rédit
31:20petit à petit,
31:21ce rédissement,
31:22cette radicalité du pouvoir
31:24j'allais dire
31:25donne lieu notamment
31:28à des opérations
31:29de censure progressive
31:30et parmi ces opérations
31:32de censure,
31:32il y a une cible privilégiée,
31:34bien sûr,
31:34les réseaux sociaux
31:35et les médias alternatifs.
31:36Je vous propose
31:37d'écouter rapidement
31:38Emmanuel Macron
31:38qui s'est intéressé
31:39justement aux médias sociaux
31:40il y a quelques jours.
31:42– Quand on a
31:42les moins de 40 ans
31:43qui s'informent
31:44très majoritairement
31:45sur les réseaux sociaux
31:46et de plus en plus,
31:47quand on a depuis deux ans
31:48maintenant l'IA génératif
31:49qui arrive dans nos démocraties,
31:52on ne peut pas faire
31:53comme si tout ça
31:53n'avait pas totalement changé
31:55parce que les gens
31:55qui nous informent
31:56par lesquels on s'informe
31:57ne sont pas des médias
31:58libres et indépendants
31:59et la confusion est là
32:00et ce n'est pas parce
32:01qu'on va chercher
32:02l'information par ces réseaux
32:03qu'ils soient TikTok,
32:05X, Instagram ou autres
32:06qu'il n'y a pas
32:07un énorme problème à la clé
32:08c'est que ces gens
32:08n'ont pas sélectionné
32:10l'information comme des médias,
32:12ils n'ont pas vérifié
32:13comme des journalistes
32:14mais surtout
32:14ils n'ont aucune responsabilité
32:17quant à cette information
32:18qu'ils me donnent
32:18et ils ne sont pas faits
32:20pour partager de l'information
32:21et notre bêtise est là.
32:23C'est-à-dire que ce sont
32:24des plateformes
32:24qui sont faites pour vendre
32:26de la publicité individualisée.
32:28C'est comme ça
32:28qu'ils gagnent de l'argent.
32:30Ils ne gagnent pas
32:30en vendant un numéro de journal
32:31ou un abonnement,
32:32ils vendent de la publicité
32:33individualisée.
32:34Ce n'est pas un crime,
32:35juste c'est l'inverse
32:36de l'information.
32:43Il faudrait presque faire
32:44l'exégèse mot pour mot
32:45de tout ce qu'on vient d'entendre.
32:48Que pensez-vous de ça,
32:49de cette démonstration ?
32:50Parce que si on prend simplement
32:51la question de la publicité,
32:53ça n'a absolument aucun sens.
32:54L'essentiel des médias
32:55aujourd'hui mainstream
32:56vivent de la publicité
32:57plus que les médias alternatifs
32:59en l'occurrence
33:00puisque par exemple
33:01TV Liberté n'a pas de publicité
33:02donc cette démonstration
33:04n'a aucun sens.
33:05La sélection de l'information,
33:07on ne sait pas exactement
33:08à quoi il fait référence
33:09mais y a-t-il des informations
33:10qu'il faut taire,
33:11d'autres qu'il faut diffuser ?
33:14C'est assez sidérant en fait.
33:16– Je vais vous dire,
33:18et après on va détricoter ça,
33:19il n'y a rien qui va.
33:20Il n'y a rien qui va.
33:21Je m'excuse de le dire comme ça
33:21mais il n'y a rien qui va.
33:23Il faudrait effectivement,
33:24je me disais la même chose
33:24en écoutant l'extrait,
33:25il faudrait déconstruire,
33:27je vais reprendre un mot à la mode,
33:28le texte en entier.
33:28Alors, médias libres et indépendants.
33:32L'indépendance, lorsqu'on a découvert,
33:34enfin on a découvert,
33:34certains le savaient,
33:35le nombre de médias d'ONG
33:37qui dépendent du pouvoir Soros,
33:38par exemple la galaxie Soros en Europe.
33:39Je veux dire,
33:40médias libres et indépendants.
33:41Donc déjà, liberté, indépendance,
33:43on va repasser.
33:44Ensuite, indépendance.
33:45Indépendance vis-à-vis de quoi ?
33:46Il suffit de regarder le service public
33:48mais d'autres chaînes d'ailleurs.
33:49L'indépendance, déjà c'est une vue de l'esprit
33:51parce qu'on appartient tous
33:52à des communautés,
33:53à des agrégations de communautés.
33:55On a tous des convictions,
33:56je veux dire,
33:56plus ou moins libres,
33:57plus ou moins enserrées,
33:58plus ou moins lointaines.
34:00Je veux dire, peu importe.
34:00Ça n'existe pas en tant que tel
34:03d'être, dit l'objectif
34:04au milieu de tout ça.
34:05Et ensuite, il nous dit,
34:07il faudrait vérifier l'information
34:08ou établir l'information.
34:10On n'a pas les médias,
34:11les réseaux sociaux
34:11ne vérifient pas l'information.
34:13Alors attendez,
34:14on a désormais des fact-checkers
34:15depuis, nous vivons l'empire
34:16des fact-checkers depuis des années.
34:18Il faudrait des fact-checkers partout.
34:20C'est-à-dire qu'il faudrait
34:20des vérificateurs d'opinion
34:22ou d'information
34:23qui eux-mêmes sont payés par qui
34:24et qui garde le gardien,
34:26qui vérifie les vérificateurs,
34:27qui est au-dessus
34:28pour savoir exactement
34:29où commence tout ça.
34:30C'est du délire.
34:31La vérité de tout ça,
34:32et je vais revenir
34:33sur le durcissement du régime
34:34ou du pouvoir,
34:36la vérité de tout ça,
34:37c'est que, par principe,
34:40l'information,
34:41dès que vous la traitez,
34:42vous êtes orienté.
34:43Ce n'est pas compliqué à comprendre.
34:45Un enfant de 6 ans
34:46qui lit un bouquin,
34:47en espérant que les bouquins
34:48soient encore lus à 6 ans
34:49parce que désormais…
34:50C'est plutôt 16.
34:51C'est plutôt 16.
34:52Il y a un vaste combat
34:53à mener là-dessus
34:54et pas des petits plans,
34:55vous savez,
34:56des petits plans de rénovation
34:57de l'éducation nationale.
34:58Bref, autre chantier.
35:00Dès que vous lisez un livre,
35:01vous avez une opinion,
35:02mais alors vous devez ensuite
35:04travailler l'opinion.
35:05Ça, je suis d'accord.
35:05Mais donc il n'y a rien qui va
35:06dans la déclaration
35:07d'Emmanuel Macron.
35:08Rien.
35:09Maintenant,
35:10qu'est-ce que ça traduit ?
35:11C'est ça qui est important.
35:12Un, ça traduit que,
35:13première chose,
35:14je fais le lien
35:14avec notre discussion
35:15de tout à l'heure,
35:16première chose,
35:18Emmanuel Macron,
35:19en disant qu'il est hors sol,
35:20c'est vrai,
35:21je pense,
35:22mais il est si déconnecté
35:23qu'alors même qu'il fait,
35:25je crois que 70% des Français
35:26souhaiteraient sa démission,
35:27il en vient à lancer de nouveau
35:29des grands débats
35:29sur la liberté d'expression
35:30et la liberté d'opinion.
35:32On ne sent absolument pas
35:33la crainte du pouvoir
35:35qui se dit
35:35les Français,
35:37librement,
35:38pensent que je dois foutre le camp,
35:39mais il faudrait qu'ils arrêtent
35:39de penser librement.
35:40Ce serait mieux.
35:41Vous voyez,
35:41il y a forcément quelque part
35:43une petite musique
35:44dans sa tête,
35:45ce n'est pas possible
35:45de penser autrement.
35:47Deuxièmement,
35:48par-delà le cas
35:49Emmanuel Macron,
35:50je pense qu'il y a
35:50un individu
35:51qui devrait faire l'objet
35:53d'un commentaire,
35:54d'une exégèse
35:54tous les dimanches,
35:55je crois qu'il est
35:55tous les dimanches
35:56sur l'LCI,
35:57c'est Thierry Breton.
35:58Thierry Breton
35:59est le grand ordinateur,
36:00je pense,
36:00le plus impressionnant
36:02ordinateur
36:02des temps présents,
36:04notamment sur la question
36:05de la démocratie,
36:06des réseaux sociaux,
36:06etc.
36:07Parce que…
36:08– C'est lui qui a fait
36:08la promotion du DSA.
36:10– Exactement,
36:10je dis ça à dessein
36:11parce qu'aujourd'hui,
36:12il a bien compris
36:13que le système
36:14est acculé
36:15par un peuple
36:16qui veut les voir dégagés,
36:17je vais un peu vite,
36:18mais 70% des Français,
36:20encore une fois,
36:20veulent voir Emmanuel Macron partir,
36:22ce n'est pas rien,
36:22quand même, 70%,
36:23tout de même,
36:24c'est quelque chose.
36:26Thierry Breton
36:26passe son temps
36:27à dire tout et son contraire.
36:28C'est-à-dire qu'en même temps,
36:29il nous dit,
36:30j'ai entendu récemment,
36:31il nous dit
36:32qu'il faudrait
36:33un leadership
36:34plus présent,
36:36donc il en appelle
36:37à une figure,
36:38– Alors là,
36:39déjà les bras m'en tombent
36:40puisque pour l'adorateur
36:41d'un système,
36:42je veux dire,
36:43complexe qui représente
36:44justement le contraire
36:45de la clarté
36:46du chef à bord,
36:47c'est la commission de Bruxelles,
36:48là on a l'impératrice
36:49mais personne ne peut la toucher,
36:50on a des commissaires
36:50dont on ne comprend rien,
36:51ce n'est pas principe opaque,
36:53donc Thierry Breton nous dit
36:54qu'il faudrait
36:54un gouvernant clair
36:55identifier les gens,
36:56comprendrez quelque chose.
36:58Deuxièmement,
36:58il nous dit
36:58qu'il faut chasser
37:00les fake news
37:00parce qu'on comprend
37:02que tout le monde
37:02raconte n'importe quoi
37:03et là Macron dit la même chose,
37:04il faut maintenant
37:08les bretons nous disaient récemment,
37:09vous allez voir,
37:10je fais le lien,
37:11il nous disait récemment
37:11il faut que le parlement
37:13trouve des compromis
37:14le plus possible
37:15puisque nous sommes
37:16à un grand moment
37:16de parlementarisme.
37:18Alors là,
37:18je ne comprends plus rien.
37:19Soit on veut un chef à bord
37:20qui dicte la conduite,
37:22soit on veut du bordel
37:23à l'Assemblée,
37:24c'est autre chose,
37:25soit on nous explique
37:26que s'il y a du bordel,
37:27c'est qu'on a le droit
37:27de discuter,
37:28si on a le droit de discuter,
37:29c'est qu'on a le droit
37:30d'avoir une démocratie à l'œuvre.
37:32Or une démocratie à l'œuvre,
37:33ça veut dire laisser
37:38et moi ce qui m'épouvante
37:40et c'est je trouve
37:41ce qu'on devrait leur mettre,
37:43leur balancer à la figure
37:45en leur rappelant
37:46le code génétique
37:47de leur propre philosophie.
37:49Emmanuel Macron a été élu
37:50sur la société ouverte.
37:52Vous vous rappelez,
37:52il y avait les ouverts,
37:53les fermés,
37:54la mondialisation
37:55contre les papes de la réaction,
37:57enfin on a tout entendu à l'époque,
37:58l'extrême droite,
37:59la gauche ouverte.
38:00Ceux qui ne sont rien,
38:01ceux qui ont réussi.
38:02Voilà, c'est très binaire,
38:03le truc est net et clair.
38:05Or, d'où vient
38:07la notion de société ouverte?
38:09Si Soros l'emploie constamment
38:11et si Macron l'emploie constamment,
38:12Emmanuel Macron
38:13qui invite le fils Soros
38:14le 11 novembre à l'Élysée
38:16l'année dernière,
38:17il faut le rappeler aussi,
38:18Alexander Soros,
38:19Emmanuel Macron,
38:20utilisons que le terme
38:21de société ouverte,
38:21ça vient de Karl Popper,
38:23philosophe du XXe siècle,
38:25décédé il n'y a pas si longtemps,
38:26d'ailleurs,
38:2620-30 années je crois,
38:27qui est fait l'objet
38:28aujourd'hui d'une réédition
38:29de pas mal de bouquins
38:29dont la société ouverte
38:31et ses ennemis.
38:32Soros,
38:33pardon,
38:35Popper,
38:35l'inventeur de la notion,
38:37nous rappelait bien
38:37qu'une société ouverte
38:39elle est fondée sur
38:40l'opposition
38:41entre des opinions contraires,
38:43ça veut dire qu'en gros
38:43la vie ou la politique
38:44ou la société
38:45c'est un marché des idées
38:46sur lequel vous émettez
38:47toutes les opinions
38:48que vous voudrez,
38:49toutes les opinions
38:50et au bout d'un moment,
38:52ces opinions qui se font face
38:53vont quelque part
38:54s'auto-éliminer
38:55puisqu'il y a une libre pensée
38:57qui permet...
38:58C'est la main invisible
38:58appliquée à l'économie quoi.
38:59Oui, ça veut dire que quelque part
39:00l'électeur moyen
39:01il a le choix entre 15 opinions
39:02et il va discréditer
39:04celle qui est la plus mauvaise
39:05parce qu'il comprend
39:06qu'elle n'est pas opérationnelle,
39:07pas rationnelle,
39:08pas opérationnelle,
39:09comment dire,
39:09qu'elle n'a pas lieu d'être.
39:11Ça veut dire qu'on parie
39:12sur l'électeur
39:13qui veut faire un choix.
39:14Or,
39:15qu'est-ce que nous dit Macron
39:16et les autres ?
39:16Qu'est-ce qu'ils nous disent tous
39:17aujourd'hui ?
39:17Ils nous disent
39:18que le marché des idées
39:26maintenant c'est terminé
39:27puisque ça les emmerde,
39:30je me permets l'expression,
39:31ça les emmerde
39:31que sur les réseaux sociaux
39:33on pense mal.
39:34Or,
39:35la société ouverte
39:35c'est avoir le droit
39:36de penser à la fois mal,
39:37très mal,
39:38bien,
39:38très bien
39:39et que finalement
39:39les gens au bout d'un moment
39:40se diraient
39:40le mal me semble pas mal,
39:42le oui ça me semble moins bien
39:43mais changer d'avis
39:44s'appelait aussi l'alternance.
39:45C'était la démocratie.
39:47Or,
39:47on nous dit finalement
39:48tout ça c'est bien nocif
39:50parce que les gens pensent trop mal,
39:52tout ça c'est bien nocif
39:53parce que sur les réseaux
39:54il y a notamment du peuple,
39:55tout ça c'est bien nocif
39:56parce que ceux qui sont
39:57sur ces réseaux
39:58ils réfléchissent un peu
39:59quand bien même
40:00des fois ils réfléchissent mal
40:01mais c'est pas le débat en fait.
40:03Mais réfléchir c'est mal.
40:04Donc du coup
40:05on coupe les vannes
40:06pour que tout le monde réfléchisse bien
40:07et évidemment tout ça
40:08on le fait au même moment
40:09où le monde multipolaire
40:10revit,
40:12où la Chine,
40:13la Russie
40:13mènent dans leur coin
40:14un autre combat
40:15que celui de l'Occident
40:16où Donald Trump lui-même
40:17mène un combat
40:18contre l'État profond
40:19que moi j'ai tendance
40:20à appeler l'État de droit
40:21parce que l'État de droit
40:22c'est en fait
40:22la déclinaison juridiquement correcte
40:25de l'État profond
40:26ni plus ni moins
40:27et évidemment
40:27le rétrécissement
40:29de ceux-là même
40:30qui sentent
40:30qu'ils vont être congédiés
40:31à un moment ou à un autre
40:32qu'est-ce qu'ils font ?
40:33Ils coupent l'opinion
40:34ils coupent les réseaux
40:35ils rêvent d'un monde ouvert
40:37qui devient en fait
40:37un monde fermé
40:38pourquoi ?
40:39Parce que ceux qui étaient
40:40les fermés d'hier
40:41deviennent les ouverts
40:41et les ouverts d'hier
40:42se révèlent derrière leur masque
40:45les vrais fermés d'aujourd'hui
40:46finalement c'est une société
40:47totalitaire
40:48dans laquelle nous entrons
40:49petit à petit
40:49elle ne porte pas
40:51exactement ce terme
40:52pour l'instant
40:52mais je suis persuadé
40:53qu'on y va
40:54c'est fort logique
40:55ça fait longtemps
40:55que c'était comme ça
40:56ça fait à mon avis
40:57depuis des années Giscard
40:58qu'on est rentré
40:58dans un autre mode
40:59de gouvernance
41:00la gouvernance
41:02comme on dit aujourd'hui
41:03le cauchemar
41:04devient réalité
41:04mais il devient réalité
41:05au moment même
41:06où la réalité
41:06leur pète en pleine gueule
41:08Alors on a un exemple
41:10très récent
41:10justement
41:11de ce durcissement
41:12ce raidissement
41:13du pouvoir
41:14on a vu
41:14il y a quelques jours
41:15une vidéo
41:16être diffusée
41:18sur les réseaux sociaux
41:19par un jeune patriote
41:20qui s'appelle
41:21Jean-Hudgana
41:21je vous propose
41:22de regarder cette vidéo
41:23et on va parler
41:23de ce qui a suivi
41:25Salut à tous
41:26vous voyez là
41:27je suis dans la ville
41:27dans laquelle j'ai grandi
41:2810 000 habitants
41:30je crois
41:30et depuis quelques années
41:32maintenant
41:32tous les soirs
41:33on est comme ça
41:35voilà
41:36assortis
41:36on se demande un peu
41:38ce qui se passe
41:38mais en gros
41:40t'as des réfugiés afghans
41:41qui traînent
41:42voilà
41:43toujours au Leclerc
41:44en train de t'acheter
41:45de la bouffe
41:45rien branler
41:46bienvenue
41:47bienvenue dans la campagne française
41:48alors pour cette vidéo
41:57Jean-Hudgana
41:58a été convoqué
41:59placé en garde à vue
42:01et à l'heure où nous parlons
42:02il attend
42:03de comparaître
42:04en comparution immédiate
42:06on lui reproche
42:06tout simplement
42:07une incitation
42:08à la haine raciale
42:08écoutez alors
42:10avec ces mots
42:11il le dit simplement
42:12c'est à dire
42:13qu'il traverse
42:14il traverse la rue
42:15vous savez la fameuse rue
42:16que Macron rêvait de traverser
42:18en disant
42:18vous trouverez du boulot
42:19de l'autre côté
42:19lui il l'a vraiment traversé
42:20dans la vraie vie
42:21ce jeune
42:21et en traversant la rue
42:22il avait la vérité de la rue
42:24c'est à dire
42:24des réfugiés
42:26qui traînent par terre
42:27et une situation française
42:28qui fait que le pays
42:28ne ressemble plus du tout
42:29à ce qu'il était
42:30c'est pas compliqué
42:31je fais l'exact même
42:33vous savez
42:33l'exact même constat
42:35c'est que
42:36lorsque je viens à Paris
42:37ça fait 10 ans
42:37que je viens régulièrement
42:38chaque fois je vois la ville
42:39se désagréger
42:40je la reconnais pas
42:41j'entends les démographes
42:43nous dire qu'on voit pas
42:44ce qu'on voit
42:44mais en l'occurrence
42:45j'ai fait mon doctorat
42:47j'ai eu le droit
42:48de penser
42:48de réfléchir etc
42:49je dis pas ça
42:50pour cela
42:52j'ai dit ça
42:52parce que souvent
42:53je me permets une petite incise
42:54quand vous avez des études
42:55vous avez pas le droit de penser
42:56normalement quand on a fait des études
42:57qu'on a un doctorat
42:58qu'on a fait de la philo
42:59ce qui est mon cas
42:59on a le droit de penser que bien
43:01c'est à dire qu'il n'y a pas de réfugiés
43:02ou que les réfugiés c'est formidable
43:03que l'immigration c'est merveilleux
43:05parce que quand on a fait des études
43:06on a le droit de penser
43:06que d'une certaine manière
43:07est-ce que vous avez bénéficié d'Erasmus ?
43:10voilà
43:10non non non
43:10bien sûr que non
43:11non non non
43:12mais attendez ça
43:12c'est un vaste sujet
43:13qui nous amènerait ailleurs
43:14non je n'ai pas fait Erasmus
43:15et je ne vous cache pas
43:16que je suis ravi aujourd'hui
43:17de ne pas rentrer
43:18sous les fourches codines
43:19de cette façon de penser
43:21mais bon
43:21c'est un autre sujet
43:22je dis ça parce que
43:24en fait
43:24je prends un exemple
43:27que je trouve très éclairant
43:29qui nous permet
43:30de comprendre
43:31les racines des choses
43:32moi c'est
43:32vous savez
43:33j'essaye de plus en plus
43:34d'ailleurs de me dire
43:35mais pourquoi
43:35est-ce que le court terme
43:37fonctionne si mal
43:38c'est-à-dire
43:39on a des hommes politiques élus
43:41pour faire
43:41pour bricoler à court terme
43:42ils ne bricolent rien
43:43et Arnaud Montebourg
43:44disait tout à l'heure
43:45dans l'extrait
43:46que vu le conseil qu'on dit
43:47on ne peut rien faire
43:47moi c'est ça mon obsession
43:48c'est
43:48qu'est-ce qu'on fait demain
43:50pour faire demain
43:51il faut comprendre
43:52exactement ce qui s'est passé
43:53sur les 50 dernières années
43:54pour les annuler
43:55d'accord
43:56moi je pense
43:57qu'on ne peut pas faire
43:57à moitié les choses
43:58vous savez
43:58c'est comme
43:59je ne sais pas
44:00quand votre gamin
44:01range sa chambre
44:02et qu'il le fait mal
44:02s'il vous explique
44:04qu'il a rangé sa chambre
44:05alors qu'en réalité
44:05il n'a fait que le bureau
44:06qu'il a tout foutu
44:07sous le tapis
44:08et qu'il n'a pas fait
44:08son ligny
44:09quoi que ce soit
44:09il n'a pas rangé sa chambre
44:11donc lorsqu'un politique
44:12vous dit
44:12on va faire plein de choses
44:14et que vous rentrez
44:15dans son bureau
44:15en quelque sorte
44:16et que concrètement
44:17il a vaguement
44:17tamisé l'entrée
44:19et il n'a rien fait du tout
44:20sur le reste
44:20il n'a pas rangé sa chambre
44:21il n'a pas bossé
44:21il s'est planté
44:22donc comment on fait
44:23alors je reprends
44:25exactement le fil
44:26de l'extrait
44:27que vous avez montré
44:27pour vous dire
44:29la chose suivante
44:30c'est cet exemple là
44:30dans les années 60
44:3360
44:34le président
44:36de la cour de justice
44:37de l'Union Européenne
44:38de Communauté Européenne
44:39à l'époque
44:40mais c'est la même chose
44:40donc le patron
44:42des juges européens
44:42on va dire ça comme ça
44:43se fendent un édito
44:44d'accord
44:45où il explique
44:46la chose suivante
44:46on est en 1962
44:4863
44:4964
44:49il explique
44:50noir sur blanc
44:51que le droit
44:53est un instrument
44:54au service
44:55de l'ouverture au monde
44:56qu'à un moment
44:57ou un autre
44:58tout ça
44:58je cite
44:59s'interpénètrera
45:00et que nous serons chacun
45:01je cite
45:02plus riches
45:03de la diversité
45:04venue du monde entier
45:06nous sommes en 1963
45:08alors
45:09lorsqu'en 2025
45:10on m'explique que
45:11ça fait
45:12qu'on a été dépassé
45:13par ces dernières années
45:14que finalement
45:14les politiques
45:15dans les années 2000
45:16ont fait ce qu'ils ont pu
45:17que finalement
45:18vous savez
45:18il suffirait d'un petit coup de barre
45:20et on va rétablir le navire
45:22non non
45:23ça fait 60 ans
45:24qu'on déconne
45:24ça fait 60 ans
45:25que tous ceux qui sont là
45:26déconnent
45:27ça fait 60 ans
45:28que les éditos
45:28en fait de Jacques Attali
45:30étaient écrits
45:30de la même façon
45:31par ce fameux Robert Lecour
45:32en 1963
45:33donc en fait
45:34si on prend du champ
45:35que ce soit
45:37le comité d'action
45:38des Etats-Unis d'Europe
45:38de Jean Monnet
45:39les années 60
45:40sur la Cour de justice
45:41les années 70
45:42avec Giscard
45:43la grande ouverture
45:44européenne
45:45de François Mitterrand
45:46les années 90
45:47et l'arrivée
45:48des SOS Racine
45:49enfin 80
45:4990 etc
45:50les années 2000 etc
45:52tout ça relève
45:53d'une propagande
45:54qui fait qu'au bout d'un moment
45:55vous allez dans les rues
45:57de n'importe quelle ville
45:57en France
45:58et vous vous apercevez
45:59que les réfugiés sont là
45:59non pas
46:01parce qu'on les a
46:02benoîtement laissés arriver
46:03ces dernières années
46:04parce qu'on a conçu
46:05un code génétique
46:06où au bout
46:07c'était l'objectif
46:08l'objectif
46:09c'est de se dire
46:10il faut
46:10l'interpénétration
46:13la dilution
46:13la diversité
46:14et l'ouverture
46:15donc concrètement
46:16ça signifie que
46:17lorsqu'on nous dit
46:1890% des politiques
46:20disent
46:20il faut fermer un peu
46:22ça ira mieux demain
46:23ou alors
46:24on ne peut pas faire autrement
46:25ou alors
46:25c'est très bien comme ça
46:27ça c'est les pires
46:27c'est carrément
46:28lorsqu'on vous dit
46:29c'est merveilleux
46:29on va tous se marier
46:31faire des enfants ensemble
46:33de toute façon
46:34le métissage
46:35et l'aboutissement
46:37du destin révélé
46:38des peuples
46:39c'est cette propagande
46:40des années 50
46:41qui a continué
46:42à faire son travail
46:43et qui en 2025
46:44a si bien travaillé
46:45qu'elle est devenue
46:46l'horizon normatif
46:47et homogène
46:47de toute forme de pensée
46:48mais là où je veux en venir
46:50c'est qu'il suffit
46:52il suffit
46:53de flinguer
46:54les 50 dernières années
46:56de construction
46:56et je vous assure
46:57c'est pas très compliqué
46:58beaucoup moins qu'on ne le croit
46:59on revient juste
47:00à ce qui est marché
47:00on flingue cette propagande
47:02du jour au lendemain
47:03concrètement
47:03parce que vous avez fait
47:04un fil rouge tendu
47:06qu'on arrivait à identifier
47:07vous savez
47:08c'est comme une
47:08comment dire
47:09une corde pourrie
47:10vous coupez le bout
47:11de la corde pourrie
47:12le reste de la corde
47:13elle est parfaitement
47:14en scène
47:14on peut le garder
47:15on peut même s'amuser
47:16à tirer à 10 dessus
47:18et ça tient parfaitement bien
47:19il y a 50 ans
47:20à penser
47:20on a quand même le sentiment
47:21que les gens
47:21qui essaient de couper
47:22cette corde
47:23comme Jean-Hudgana
47:23tout simplement
47:24avec les preuves de réalité
47:25parce qu'on a l'impression
47:26qu'aujourd'hui
47:27on vit un peu
47:27dans une fiction
47:28dans un monde
47:28construit
47:30pas déconstruit
47:32cette fois
47:32ou déconstruit
47:33je ne sais pas
47:33justement
47:33mais quand on relance
47:36la vérité
47:37aux yeux de tous
47:38le système
47:40là encore
47:40frappe plus fort
47:41vous savez
47:42je fais le lien
47:42avec les réseaux sociaux
47:43la France est un village
47:44Potemkin
47:45littéralement
47:46donc on a une façade
47:47qui tient plus ou moins
47:48alors elle craquelle
47:50beaucoup
47:50je vous l'accorde
47:52aisément
47:52il n'empêche
47:53on refait
47:55vous savez
47:55on refait Notre-Dame
47:57la tour Eiffel
47:58à ce que je sache
47:59est toujours là
47:59l'Elysée est toujours là
48:01malgré son occupant actuel
48:02le village Potemkin
48:04tient
48:04le Louvre
48:05bon le Louvre
48:06c'est pas terrible
48:07ces derniers temps
48:07je vous l'accorde également
48:08mais je veux dire
48:09vous avez encore
48:10il y a encore
48:11une espèce d'attrait naturel
48:12pour le phare français
48:13pour le luxe etc
48:15LVMH aujourd'hui
48:16on peut penser
48:17ce qu'on veut
48:18tout ça
48:18mais vous voyez
48:18il y a une espèce
48:19de devanture
48:20qui tient un peu
48:20qui tient un petit peu
48:21le problème c'est que
48:22ce que fait
48:22c'est Jean-Eudes
48:23je crois
48:23ce qu'il fait
48:24avec sa caméra
48:25embarquée
48:25c'est qu'il va
48:26derrière la façade
48:27il vous dit
48:28c'est bien joli
48:29le village Potemkin mondial
48:30à la sauce
48:31on va dire
48:32européiste
48:33aux diversités
48:33rouvertes
48:34derrière le trompe
48:35c'est ça
48:35le problème c'est que
48:37vous me dites
48:37j'entends que
48:38je crois
48:40c'est pas mal de gens
48:41essaient de couper
48:41mais on n'y arrive pas
48:42c'est à dire
48:42on vous dit
48:43on n'y arrive pas
48:44oui alors
48:45pour quel motif
48:46à mon avis
48:46de plus en plus d'ailleurs
48:48je ne vous cache pas
48:48c'est exactement
48:49j'ai pas mal de bouquins
48:50mais mon nouveau bouquin
48:51porte là-dessus
48:52c'est comment
48:53est-ce que depuis 50 ans
48:54la matrice folle
48:55a été conçue
48:55mais surtout
48:56identifier les responsables
48:57parce qu'à mon avis
48:58c'est là
48:59que se joue un gros problème
49:01on nous dit
49:02tout le monde le dit
49:03on ne peut pas
49:04il y a des normes
49:05il y a des juges
49:06vous voyez le fameux
49:07il y a
49:08ou alors
49:08vous savez comme si c'était
49:10le complotisme du soleil
49:11vous savez
49:12c'est à dire
49:12ils veulent de la pluie
49:13chez moi on dit
49:14en Alsace
49:15peu importe
49:15on dit
49:16ils veulent de la pluie
49:17comme
49:17ils veulent plus de l'eau
49:19vous voyez ce que je veux dire
49:19un espèce de grand il général
49:20et après on l'attaque les gens
49:22en disant
49:22ah vous êtes complotistes
49:24vous voyez des il partout
49:25moi
49:26mon objectif
49:27il est le suivant
49:27c'est que non non
49:28le il contient
49:29des gens
49:30qu'on peut identifier
49:31qui sont responsables
49:32de la chose
49:33si on identifie les responsables
49:35on sait pourquoi
49:35ils l'ont rédigé
49:36on sait pourquoi
49:36ils l'ont fait
49:37du coup qu'est-ce qui tombe
49:38il tombe
49:39l'abstraction de la règle
49:40tout d'un coup
49:41ce n'est plus une norme
49:42qu'on combat
49:43ce sont des gens
49:44qui l'ont bâti
49:44tout simplement
49:46au bout d'un moment
49:46ce n'est plus
49:47une espèce de village
49:49Potemkin théorique
49:50c'est les gens
49:51qui ont mis en place
49:52le décor
49:52et si vous dites
49:53ces gens-là
49:54sont malfaisants
49:54l'ont fait
49:55pour des mauvaises raisons
49:57l'ont fait
49:57parce qu'ils se sont cooptés
49:58l'ont fait
49:59parce qu'ils vivaient déjà
50:00sur ce réseau-là
50:00l'ont fait
50:01parce que ce réseau-là
50:02a donné naissance
50:02au réseau des
50:03Young Global Leaders
50:04ou au réseau des Sorossiens
50:05etc
50:06vous faites tomber
50:07le mythe
50:08à partir duquel
50:09aujourd'hui
50:09on n'ose rien dire
50:10parce qu'on se dit
50:11je ne comprends rien
50:12ces normes
50:13ça doit être théorique
50:13je ne comprends pas
50:14non
50:14ces normes ont été
50:15fabriquées
50:16conçues
50:16voulues
50:17marquées
50:17à la culotte
50:18par des gens
50:19qui l'ont voulu
50:19vous faites tomber
50:20les têtes
50:21vous déconstruisez
50:22dans le bon sens
50:22du terme d'idéologie
50:23derrière
50:23si vous dites
50:24je ne combats pas
50:255 ans
50:25de déconnade
50:26je combats
50:2850 ans
50:29de déconnade
50:29et je vous dis
50:30que depuis le départ
50:31de lui à lui
50:32ça a déconné
50:33si je fais tomber
50:34toute la matrice
50:35je reviens au point
50:36de départ
50:37où tout allait correctement
50:38et à partir de là
50:39on peut bien fonder
50:40par contre
50:41si on continue
50:42de dire
50:42ça a déconné
50:44en 2017
50:45ou en 2020
50:46ou c'est la faute
50:46du CICE
50:47c'est la faute
50:47de François Hollande
50:48c'est la faute
50:48d'Emmanuel Macron
50:49c'est la faute
50:50des années Sarkozy
50:51on n'y arrivera jamais
50:52parce que de toute façon
50:53tout cela
50:53ne sont que la déclinaison
50:55d'une matrice
50:55qui a 50 ans d'âge
50:56qui a été conçue
50:57de façon à ce qu'un jour
50:58on traverse la rue
51:00et on s'aperçoive
51:01comme Jean-Eude
51:02qu'en fait
51:02on a des migrants
51:03qu'on ne peut pas
51:03les mettre dehors
51:04qu'il faut accueillir
51:05la misère du monde
51:05vous savez
51:06le mot de Rocard
51:07je crois
51:07on ne peut pas accueillir
51:08toute la misère du monde
51:09je vous donne un exemple
51:11encore
51:11vous me permettez
51:12Rocard
51:13l'année
51:14l'année
51:14où il disait
51:16qu'on ne peut pas accueillir
51:16toute la misère du monde
51:17mais on doit prendre sa part
51:18mais on doit prendre sa part
51:19mais on ne peut pas accueillir
51:20toute la misère du monde
51:20on doit prendre sa part
51:21je suis d'accord
51:21mais la phrase
51:23qu'il a prononcée
51:24sur la misère du monde
51:25en même temps
51:26quasiment le même mois
51:28à peu de choses près
51:29il émettait une directive
51:31donc presque personne
51:32n'a jamais entendu parler
51:33une directive
51:33qui enjoignait
51:35toutes les préfectures de France
51:36toutes les mairies de France
51:37tous les secrétaires de mairie
51:39etc.
51:39et bien tous les juges
51:40d'appliquer le droit européen
51:42sous toutes ses formes
51:43notamment en matière migratoire
51:44parce qu'il faudrait
51:45que la France se prépare
51:46à tout ce qui va advenir
51:47par la suite
51:48c'est-à-dire Maastricht
51:49Schengen
51:49et tout le reste
51:50donc vous voyez
51:51cette contradiction-là interne
51:53il faut faire tout sauter
51:54si vous faites tout sauter
51:56vous identifiez les coupables
51:57si vous faites tomber les coupables
51:58même en comprenant
51:59pourquoi cette logique
52:00il faut la remettre en cause
52:01sur 60 ans
52:02on en revient à une situation saine
52:03sinon ce sera des rustines
52:05sur des jambes de bois
52:06jusqu'à ce que le chaos
52:07nous entraîne vers
52:07la mise sous tutelle
52:08la banqueroute
52:09et peut-être même
52:09la disparition du pays
52:11tel qu'on le connaît
52:12Je vous remercie beaucoup
52:13Guylain Benessa
52:14pour cet extraordinaire
52:16panorama de la France
52:18un peu déprimant
52:19mais en tout cas
52:19fort lumineux
52:20et fort clair
52:21merci à tous
52:22de nous avoir suivis
52:23si ce n'est pas déjà fait
52:24je vous le rappelle
52:25n'oubliez pas de contribuer
52:26au succès de cette émission
52:27et à sa diffusion
52:28avec le petit pouce en l'air
52:30bien entendu
52:30et puis également
52:31en relayant cette vidéo au maximum
52:33n'oubliez pas
52:34que vous pouvez m'écrire
52:35dans les commentaires
52:35comme chaque semaine
52:36vous savez que je les lis
52:38et qu'en plus je réponds
52:39je rappelle toutefois
52:40l'ouvrage de Guylain Benessa
52:41qu'on peut toujours retrouver
52:42sur la boutique de TVL
52:44on marche sur la tête
52:45on l'a bien compris
52:46la France l'UE
52:47et les mensonges
52:48c'était aux éditions
52:49de l'artilleur
52:50chers amis
52:51je vous dis à la semaine prochaine
52:52en attendant
52:52portez-vous bien
52:53à bientôt
52:54Sous-titrage Société Radio-Canada
52:57Sous-titrage Société Radio-Canada
53:01Sous-titrage Société Radio-Canada
53:05Sous-titrage Société Radio-Canada
53:09Sous-titrage Société Radio-Canada
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