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  • il y a 2 semaines

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00:00Europe 1
00:02Avec dans un instant la sortie Europe 1 de la semaine, bonjour Olivier Benkemoon, théâtre ?
00:05Ça sera le fantôme de l'opéra, ce qui me concerne.
00:09Formidable. Mais d'abord, le livre du jour. Bonjour Nicolas Carreau.
00:11Bonjour Dimitri.
00:12Comme chaque jeudi, un poche et un roman culte en l'occurrence.
00:15De David Foster Wallace, l'infini comédie, c'est chez point.
00:19Infinite Jest en anglais, ça vient de Shakespeare.
00:21Dans Hamlet, vous savez, quand il parle à un crâne et il dit en substance
00:24c'était un garçon d'une infinie comédie, d'une fantaisie exquise.
00:27C'est difficilement traduisible, mais pour résumer, ça veut dire
00:29tout ça, la vie, tout, n'est qu'une vaste blague.
00:31Et alors, qu'est-ce que ça raconte ce roman ?
00:33L'histoire est un peu folle. Nous sommes autour de l'année 2010.
00:35C'est donc une vision de l'avenir, puisque le roman a été écrit en 96.
00:39L'Amérique s'est bien transformée.
00:40Le Canada, les Etats-Unis et le Mexique ont fusionné en un super état.
00:43Surtout, c'est la super société du spectacle.
00:45Les gens sont complètement accros au divertissement.
00:48La pub est omniprésente.
00:49Les marques peuvent même sponsoriser des années.
00:51Donc on a l'année du Hooper,
00:53l'année des sous-vêtements pour adultes incontinent,
00:54l'année de la savonnette d'oeuvre, etc.
00:56Et dans ce contexte, un réalisateur génial a tourné le film Ultime.
01:00Il est tellement bon, tellement divertissant,
01:03qu'il est mortel.
01:04Les spectateurs ne peuvent rien faire d'autre que de le regarder
01:06encore et encore et finissent par en mourir.
01:08Et le film s'appelle L'Infini Comédie.
01:11Forcément, à la fois délirant et un peu réaliste quand même.
01:13Oui, mais ce qui compte, c'est pas tellement l'intrigue,
01:14c'est l'univers, l'ambiance que crée Foster Wallace
01:17tout autour, et son style,
01:19sa manière de regarder le monde, désabusé
01:21mais lucide. Ses livres sont cultes aux Etats-Unis.
01:23Et lui aussi, il avait une touche pas croyable
01:25avec son bandana sur les cheveux, ses petites lunettes.
01:27Il s'est suicidé en 2008, son oeuvre
01:29lui a survécu, quelques recueils de nouvelles
01:31et des romans, et puis donc l'Infini Comédie.
01:33Il a fallu trois ans à Francis Kerlin
01:35pour traduire le texte à l'époque,
01:371504 pages. En poche,
01:39il faut une sacrée poche, mais c'est une expérience
01:41de lecture. Il y a deux catégories de gens.
01:43Ceux qui ont lu l'Infini Comédie et les autres.
01:45On se fait des petits clins d'œil entre lecteurs.
01:47C'est comme sous le volcan, il y a ceux qui l'ont lu
01:49et ceux qui l'ont pas lu.
01:49L'Infini Comédie David Foster Wallace,
01:5396 donc, et ça n'arrive que maintenant en poche ?
01:55Non, non, c'est arrivé il y a quelques temps.
01:57C'est chez Pouin, merci beaucoup de nous en avoir
01:59parlé ce matin Nicolas Carreau. La sortie de la semaine,
02:01Le Fantôme de l'Opéra, revient en T
02:03le théâtre parisien.
02:05Ah, ça fait très peur.
02:07Le Fantôme de l'Opéra, d'après le roman de Gaston Leroux
02:10de 1910, fait effectivement
02:11son retour à Paris, ce doit être
02:13la 22e ou la 23e version quand même.
02:16Et ici, on sera davantage dans le théâtre chanté
02:18que dans la comédie musicale, mais d'abord direction
02:19l'Opéra de Paris.
02:21L'Opéra, l'Opéra, c'est le cœur
02:24de Paris qui va
02:25L'Opéra, où il se passe des phénomènes
02:28inexpliqués. Cette tombe
02:29qui hante les murs, apparaît dans les miroirs,
02:32menace ce fantôme au visage brûlé
02:34qui contraindra l'héroïne, une jeune cantatrice
02:36à se donner à lui, en échange de la gloire
02:38et du succès. Il y a ce jeune premier aussi
02:39qui va voler à son secours. Benoît Solès,
02:42le metteur en scène, a bien entendu conservé
02:43tous les passages obligés du roman.
02:45Les incontournables du fantôme, c'est cette loge numéro 5
02:48dans laquelle il assiste au spectacle.
02:49C'est ce repère sous l'Opéra
02:51dans lequel il végète, qui est un lac
02:53et qui existe. Moi, je l'ai vu sous l'Opéra de Paris.
02:55Il y a vraiment une citerne. Les pompiers, d'ailleurs, ils font
02:57leurs exercices. Et puis, il y a une scène sur les toits,
02:59une scène d'amour. Ça, ce sont les moments
03:01iconiques qu'il a fallu, évidemment,
03:03revisiter un peu. Et Benoît Solès,
03:05avec ses sept comédiens, revisite
03:07avec, disons-le, une grande liberté
03:09et en seulement 1h20 de temps.
03:10Donc, c'est une nouvelle création. Oui, on n'est pas dans la transposition
03:13musicale du musical américain
03:15ni dans l'adaptation du Phantom of Paradise
03:17de Brian De Palma. D'ailleurs,
03:19ce fantôme, pour le metteur en scène, serait à classer dans la catégorie
03:21monstre qu'on aime.
03:23Ce personnage est effrayant et défiguré,
03:25mais il y a beaucoup de beauté aussi dans cette
03:27quête de la musique et de l'amour.
03:29Il se classe dans les méchants qu'on aime
03:31au même rang que Quasimodo.
03:33Et je crois qu'à la fin, quand la jeune première
03:35hésite entre les deux et choisit, bien sûr,
03:37le jeune premier, je crois qu'on a une grosse larme
03:39pour ce fantôme de l'opéra, quand même.
03:43Alors, côté musique, il y a également
03:46une grande liberté, avec des chansons teintées
03:48parfois d'électro, de rock. Un album est d'ailleurs
03:50attendu pour les prochains mois. Il devra accompagner
03:52une tournée province prévue
03:54pour 2006.
03:56Le fantôme de l'opéra.
03:59Le fantôme de l'opéra,
04:00il vient de le dire, bien mieux que moi,
04:02en chantant bien fort.
04:03Essayez comme ça.
04:04Le fantôme de l'opéra.
04:06Il pleut assez aujourd'hui.
04:09C'est au Théâtre Antoine
04:10à Paris et c'est à 19h.
04:12C'est bien, c'est tôt.
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