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00:00C'est toujours l'essentiel, bienvenue si vous nous rejoignez.
00:04On va plus loin à présent avec Richard Verli, correspondant ici à Paris du journal suisse Blic.
00:08Bonjour Richard.
00:09Bonsoir.
00:09Votre dernier livre, Cette Amérique qui nous déteste, vient de paraître aux éditions Nevicata.
00:14Vous y revenez sur le voyage que vous avez effectué dans l'Amérique maga,
00:18ces Etats-Unis acquis à Donald Trump et qui, dites-vous, n'aime rien tant que nous désignez-nous,
00:22un Européen en bouc émissaire.
00:24Absolument, c'est tout à fait ça et c'est surtout ce qui m'a frappé lors de ce voyage que j'avais fait l'année dernière.
00:29Vous vous souvenez, on s'était pas mal parlé alors qu'il y a un an pile,
00:33j'étais à Palm Beach en Floride dans l'attente de l'élection du 5 novembre.
00:37Mais ce qui est frappant, c'est de voir à quel point cette Amérique maga,
00:39eh bien oui, elle n'aime plus l'Europe et elle s'est même mise à la détester
00:43parce que tout simplement l'Europe est faible dans une culture politique américaine
00:47qui maintenant avec Donald Trump est tout simplement la culture du plus fort.
00:51Face à vous, Antoine Mariotti, chroniqueur international ici à France 24.
00:53Bonjour Antoine.
00:54Bonjour Raphaël, bonjour Richard.
00:55Salut.
00:55Au sommaire, les deux derniers détenus français connus en Iran, libérés.
01:00Cécile Collère et Jacques Paris sortent de prison après plus de trois ans passés en détention dans les jolies iraniennes.
01:05Ils se trouvent à la résidence de l'ambassadeur de France à Téhéran,
01:08dans l'attente de leur rapatriement vers Paris.
01:10Les New Yorkais votent pour élire leur maire, ultra-favoris des sondages.
01:14Le démocrate Zoran Mamdani promet un virage à gauche toute en cas de victoire.
01:18Lui qui s'autoproclame socialiste et soutient un fichier de la cause palestinienne.
01:21C'est tout de suite.
01:22On va plus loin.
01:35L'annonce d'Emmanuel Macron.
01:38Cécile Collère et Jacques Paris sont libres après 1 277 jours passés en détention en Iran.
01:44Eux qui avaient été arrêtés en mai 2022 et accusés puis condamnés dernièrement pour espionnage.
01:49Sortis de la prison d'Evin, ces deux enseignants se trouvent à présent en sécurité à la résidence de l'ambassadeur de France à Téhéran.
01:57Emmanuel Macron indique un dialogue se poursuit avec les autorités iraniennes pour permettre leur retour vers Paris.
02:02Le rappel des faits en images, c'est avec Alexandra Karini.
02:07Professeur de français en région parisienne, Cécile Collère voulait découvrir l'Iran.
02:11Un rêve devenu réalité en 2022 avant de rapidement tourner au cauchemar.
02:18Avec son compagnon Jacques Paris, professeur de mathématiques à la retraite,
02:22ils entament la visite du pays et envoient régulièrement des photos de leur voyage à leur famille jusqu'au 7 mai, date théorique de leur retour.
02:32Ce jour-là, comme le montre cette vidéo diffusée par la télévision d'Etat iranienne,
02:37ils se sont bien rendus à l'aéroport, mais sont arrêtés par la police qui les accuse d'espionnage.
02:44Les autorités iraniennes mettront plus de 6 mois à donner des informations sur leur sort et sur leur lieu de détention.
02:51La tristement célèbre prison d'Evin, un lieu connu pour sa cruauté, où ils sont détenus séparément et maintenus à l'isolement,
02:59comme le racontait la sœur de Cécile Collère sur l'antenne de France 24 en mai dernier.
03:04Ils sont toujours détenus dans cette section de haute sécurité, la section 209, toujours sans meubles,
03:09à dormir à même le sol, à ne pouvoir voir la lumière du jour que trois fois par semaine pendant une demi-heure dans une cour.
03:16Voilà, des cellules éclairées 24 heures sur 24 à la lumière artificielle,
03:20toujours pas droit à un avocat indépendant, toujours très peu de contacts avec leur ambassade
03:25et ces contacts très surveillés qu'ils ont avec nous très aléatoirement.
03:31La sœur de Cécile Collère, comme les autorités françaises, dénonce des détentions arbitraires.
03:36Les prétendus aveux filmés puis diffusés sur la télévision iranienne ont également été dénoncés
03:42et qualifiés de mises en scène indignes, contraires aux droits internationaux.
03:47Mais l'Iran a toujours maintenu sa version et inculpé en juillet dernier les deux Français pour espionnage, complot et corruption.
03:53Des chefs d'accusation pour lesquels ils ont été condamnés à de lourdes peines de prison il y a quelques semaines.
04:00Désormais sortis de prison et actuellement à la résidence de l'ambassade de France,
04:05les autorités disent travailler pour obtenir leur libération définitive.
04:11Antoine Mariotti, ce que l'on sait alors qu'il est, c'est qu'ils sont libres.
04:14Ils sont à l'ambassade de France quant à un éventuel retour vers Paris, mais on attend.
04:17Oui, on attend. On est en train d'essayer de grappiller des informations à droite à gauche.
04:21Évidemment, il n'y en a pas trop qui sortent pour l'instant.
04:23C'est assez habituel et normal.
04:26On sait qu'ils sont à la résidence de France à Téhéran, donc la résidence où vit l'ambassadeur de France,
04:31qu'ils sont bien arrivés, qu'ils sont en sécurité.
04:33Nous disons Noël Barreau, le ministre français des Affaires étrangères, dans un tweet qu'il a publié tout à l'heure.
04:40Les dernières informations qui viennent du Quai d'Orsay sont de dire que Cécile Colleur et Jacques Paris vont bien,
04:45qu'ils semblent en bonne santé, je cite.
04:47C'est déjà une bonne nouvelle parce qu'on a vu les familles, on vient de voir la sœur de Cécile Colleur à l'instant,
04:52qui se sont beaucoup mobilisées, qui ont eu beaucoup de courage et beaucoup d'investissement pour faire libérer leurs proches.
04:58Ils étaient très, très inquiets ces dernières semaines.
05:00Le 23 octobre, ils avaient fait une déclaration en disant qu'il en va de leur survie maintenant
05:04parce qu'ils étaient dans une telle détresse physique et psychologique aussi, parce qu'on vient de l'entendre.
05:10Mais les conditions de détention étaient absolument atroces.
05:12Alors on connaît les conditions de détention en Iran et en particulier dans cette sinistre prison d'Evin.
05:17J'ai eu la joie de passer devant.
05:20Il faut quand même rappeler qu'ils étaient dans une cellule de 9 mètres carrés.
05:24Pas de sac d'eau, pas de couchage, de la lumière comme ça vient d'être rappelé 24 heures sur 24.
05:28Pas de lumière du jour, pas de sanitaire.
05:31Vous avez le droit une fois de temps en temps d'avoir 30 minutes de promenade dans une cour fermée.
05:35Et vous êtes à l'isolement.
05:37Donc non seulement vous ne voyez personne, c'est quand même moralement, au bout de plus de 3 ans,
05:41c'est extrêmement lourd et pesant.
05:44La lumière 24 heures sur 24, c'est ce que faisait la CIA dans ces prisons secrètes, pour vous donner un exemple.
05:50Et en plus, physiquement, vous êtes forcément diminués parce que vous ne pouvez pas non plus avoir une activité normale.
05:55Donc il y avait une véritable inquiétude sur leur santé, tant physique que psychologique ces dernières semaines.
06:00Il y avait aussi d'ailleurs les attaques israéliennes aussi.
06:02Et en plus, il y a eu un bombardement israélien au mois de juin, parce que c'était un peu la Bastille iranienne.
06:09Donc de bombarder l'entrée de la prison d'Evin, ce fameux portail que l'on vient de voir sur les images à l'instant,
06:14c'était de montrer, vous voyez, on est prêt à ouvrir les geôles, libérer les prisonniers politiques et faites un nouvel Iran.
06:20Ça n'a pas fonctionné.
06:21Mais enfin, c'était l'idée.
06:22Sauf que ce bombardement a créé une inquiétude terrible pour les familles qui se sont dit,
06:27mais quelles sont les nouvelles ? Est-ce qu'ils vont bien ? Est-ce qu'ils ont pu être touchés ?
06:30Parce que quand vous avez une explosion, vous pouvez être directement touchés.
06:32Mais enfin, vous pouvez aussi avoir un éclat.
06:33Enfin, il peut y avoir des vengeances des Iraniens, sachant qu'ils sont accusés quand même d'espionnage,
06:37pour le compte, du Mossad israélien.
06:39Même si on sait très bien que tout ça est très tiré par les cheveux, et même complètement faux.
06:44Tout ça a été assez lié.
06:46Et donc, il y a eu beaucoup, beaucoup d'inquiétudes.
06:49C'est déjà une formidable nouvelle de les voir recouvrer la liberté.
06:52Combien de temps vont-ils rester ?
06:54La seule information que nous avons réussi à avoir, c'est qu'ils ont pour l'instant l'obligation de rester à la résidence de France.
06:59Donc, ils ont une assignation à résidence.
07:01Est-ce que ça peut durer quelques jours, quelques semaines, quelques mois ?
07:04Ça, pour l'instant, on ne le sait pas.
07:05Quelques heures, peut-être, sait-on jamais ?
07:07Oui, comme le reste, tout fait l'objet de négociations avec les autorités iraniennes.
07:10Des négociations bien souvent indéchiffrables.
07:12Richard Verly, lorsque certains, beaucoup ici dans France, d'ailleurs, s'étaient émus, il y a quelques jours,
07:16de la condamnation à respectivement 17 et 20 ans de prison de Cécile Collère et Jacques Paris,
07:22un certain nombre d'analystes y avaient vu, au contraire, un premier signe de négociation possible.
07:27C'est dire à quel point il est complexe d'appréhender cette manière de négocier avec les Iraniens.
07:32Mais c'est souvent comme ça.
07:33C'est-à-dire, la libération, la négociation se matérialise une fois que la justice est passée.
07:39Dans ce type de pays, c'est une habitude.
07:41Rappelez-vous, on a dit, à propos de l'Algérie et de Boualem Sansal, qu'une fois condamné, il pourrait être libéré.
07:46Bon, dans le cas de Boualem Sansal, malheureusement, ça n'a pas eu lieu.
07:48Alors, il faut savoir qu'il y a eu des négociations, ça c'est certain, au sujet de cette étudiante iranienne,
07:53vous savez, qui a été, comment dirais-je, qui en France avait proféré un certain nombre de déclarations,
07:58notamment antisémites et problématiques à Lyon, et qui a été renvoyée en Iran.
08:04Donc, on voit bien que, de toute manière, il est évident que le gouvernement français était très actif sur ce sujet.
08:09Et il est tout aussi évident que l'Iran, en ce moment, a besoin d'amis.
08:12Ou, en tout cas, il a besoin de puissance occidentale, moins, je dirais, remontée contre le régime des Mollahs que ne l'est Donald Trump.
08:22Donc, de ce point de vue, c'était le bon timing pour le régime iranien, sans doute, d'apaiser la situation.
08:28Après, il faut quand même dire les choses comme elles sont.
08:30C'est une stratégie que de prendre des Occidentaux en otage, que de les arrêter,
08:35et que, de cette manière, faire chanter les gouvernements et de ces ressortissants.
08:40C'est ce qui s'est passé avec la France.
08:42Est-ce qu'on saura quelles ont été des conditions, s'il y en avait,
08:45ou est-ce qu'au contraire, c'est plutôt à mettre sur le compte d'un dégel diplomatique ?
08:49A priori, c'est sans doute ce que laisse entendre le Quai d'Orsay,
08:53et c'est sans doute ce que va dire officiellement la France.
08:55D'autant que ce sont les derniers prisonniers.
08:58Alors, otage d'État, avait même dit la France français détenue en Iran.
09:02Connu, il peut y en avoir d'autres, puisque souvent, on l'apprend rétrospectivement.
09:05Oui, il y avait un troisième qui a été arrêté en juin, qui a été libéré début octobre.
09:09Donc, ça a été beaucoup plus court pour lui, comme Calverne, enfin quand même.
09:12Je ne suis pas sûr que l'étudiante ait été renvoyée en Iran.
09:15Elle a été libérée, mais son procès est prévu au mois de janvier.
09:18Donc, sauf erreur de ma part, je crois qu'elle est encore en France.
09:21Mais elle est poursuivie pour apologie du terrorisme,
09:23et notamment pour avoir dit que le 7 octobre,
09:26donc les attaques contre Israël, les attentats terroristes commis par le Hamas,
09:29c'était créer le bonheur de milliards de gens.
09:33Et elle avait de nombreux...
09:34C'est une anti-suniste radicale, et pas seulement une pro-palestinienne.
09:37Il faut quand même faire la différence, et c'est important.
09:40Et elle a eu de nombreux autres postes sur les réseaux sociaux qui posaient problème.
09:44Et c'est pour ça qu'elle est poursuivie, avec d'autres personnes d'ailleurs.
09:46Mais c'est elle qui est iranienne.
09:48Et donc, en effet, ça fait partie des tractations.
09:50Donc, est-ce qu'il faut attendre l'issue de ce procès ?
09:53Est-ce qu'il faut qu'il y ait potentiellement une grâce si elle est condamnée ?
09:57Est-ce que ça va se jouer sur autre chose ?
09:59Pour l'instant, on peut faire beaucoup d'hypothèses et de suppositions.
10:02Des sanctions européennes.
10:02Mais il faut être extrêmement prudent.
10:05International.
10:05Sachant que, bon, voilà.
10:07Et en effet, c'est toujours plus simple quand une personne est condamnée,
10:10parce qu'il peut y avoir une grâce derrière.
10:11Donc, c'est paradoxal, mais sauf s'il y a une bonne foi de la part de la justice qui n'est pas le cas de la justice iranienne.
10:19Oui, un élément qu'on peut rajouter, c'est que, de toute façon, le régime iranien continue de garder.
10:26Il y a plusieurs ressortissants occidentaux qui sont encore dans les geôles iraniennes.
10:29Et qu'on sait la manière dont procèdent ces régimes.
10:33Il s'agit, tout est instrument de négociation.
10:35Donc, la question aujourd'hui, c'est de savoir, les Européens veulent négocier avec l'Iran,
10:40veulent ramener l'Iran dans le cadre d'un accord qui permettrait d'apaiser sérieusement les tensions qui perdurent après la guerre des 12 jours que vous avez évoquées.
10:48Reste à savoir si c'est vers cette direction qu'on se dirige.
10:52De toute façon, la fin du calvaire pour ce couple, puisque c'est un couple à l'origine,
10:57ne peut être que bienvenu parce que leur détention, d'ailleurs, n'avait jamais fait l'objet d'aucune justification,
11:04sachant que la justice iranienne est aux ordres du régime.
11:07Merci pour cette précision.
11:09On en vient à ce séisme qui s'annonce dans la vie politique américaine.
11:13Si les sondages ont vu juste, tout porte à croire que la plus grande ville des États-Unis,
11:17la plus riche aussi le cœur du pouvoir économique,
11:19s'apprête dans les prochaines heures à porter à sa tête Zoran Mamdani,
11:23un jeune homme de 34 ans né en Ouganda et autoproclamé socialiste,
11:26qui peut sembler une hérésie dans ce temple du capitalisme qu'est New York.
11:30Elle est tout autant quand on sait aussi à quel point il s'est par le passé posé en adversaire résolu d'Israël,
11:35dans une ville où un habitant sur dix est de confession juive.
11:38Autant de paradoxes qui ne manquent pas d'intriguer,
11:41surtout qu'une part significative du vote juif ira à Zoran Mamdani,
11:45si l'on en croit les sondages.
11:46Sur place à New York, on fait le point avec Sarah Anderson pour France 24.
11:49C'est la dernière ligne droite et les New Yorkais ont jusqu'à 21h ce soir ici pour se rendre aux urnes.
11:57Mais beaucoup ont déjà voté dans le cadre du vote anticipé,
12:00qui a vu une participation record, signe d'un intérêt exceptionnel pour une course jugée historique.
12:06Alors les regards se tournent tout particulièrement vers Zoran Mamdani.
12:11À 34 ans, le candidat démocrate pourrait devenir le premier maire musulman de l'histoire de New York.
12:17Il est lui-même allé voter ce matin dans le Queens, près de son domicile.
12:22Son programme met l'accent sur la justice sociale et la réduction du coût de la vie
12:26avec une taxe supplémentaire pour les plus riches.
12:29Objectif, financer des logements à bas coût et des transports publics.
12:33En face de lui, son adversaire, c'est l'ancien gouverneur de New York, Andrew Cuomo.
12:38À 67 ans, lui se présente comme un indépendant après avoir perdu la primaire démocrate.
12:43Cuomo a lui aussi déposé son bulletin dans l'urne ce matin dans un bureau de vote à Manhattan.
12:50Et puis côté républicain, Curtis Liwa, lui, est loin derrière dans les sondages.
12:54Ce n'est pas une surprise dans une ville historiquement acquise au camp démocrate.
12:58Et puis au-delà de New York, ce scrutin est considéré comme un baromètre du climat politique américain.
13:04C'est d'une certaine façon un test politique majeur pour la première année du mandat de Donald Trump
13:11et un indicateur de la dynamique des démocrates à un an des élections demi-mandat.
13:17Richard Verli, comment expliquer qu'un candidat sortait nulle part ?
13:20Sa seule expérience, il faut bien le dire, consiste quand même à avoir siégé à l'Assemblée de l'État de New York,
13:25ce qui reste modeste sur un CV politique.
13:28Soit en passe de l'emporter dans cette ville qui concentre autant de pouvoir que New York ?
13:32Par son programme, par ses propositions.
13:34C'est de ça qu'il faut parler.
13:36Alors il y a bien sûr sa posture, il y a son charisme,
13:40il y a aussi le fait qu'il prend bien la lumière à la télévision, c'est important, on le sait tous.
13:45Mais surtout un programme, un programme qui consiste à dire la vie est trop chère, le logement est trop cher,
13:50il faut absolument refaire de New York une ville capable d'accueillir les classes populaires et les classes moyennes
13:56qui sont boutées hors de cette métropole par les prix du foncier essentiellement et par les prix du logement.
14:00Eh bien, il y a des échos dans d'autres villes du monde, d'autres grandes villes du monde.
14:05On peut penser à Paris où il y aura des élections municipales en mars l'année prochaine.
14:08Il est vrai qu'à New York, c'est un problème de logement absolument décisif.
14:14Il a aussi d'autres propositions sur la garde des enfants.
14:17En gros, il a un programme que lui accepte de présenter ou présente comme socialiste
14:21qui vu d'Europe serait plutôt tout simplement social plutôt que socialiste.
14:24Et c'est ça qui lui a permis d'occuper une place alors que, bien évidemment, le candidat démocrate traditionnel,
14:33on va dire, Andrew Cuomo, qui était le secrétaire au logement sous la présidence Clinton,
14:37ce qui est quand même une ironie, lui parle à la New York traditionnelle, à la New York des élites de la côte Est.
14:42Donc, au fond, vous avez cette double accélération.
14:46Il accélère par la gauche, Zoran Mamdani, avec des propositions sociales,
14:50mais il accélère aussi avec une fracture générationnelle.
14:52Il a 34 ans. Bien évidemment, c'est le candidat de la jeunesse.
14:56Alors, on va l'écouter mobiliser ses électeurs.
14:58C'était hier lors de son dernier meeting de campagne dans le Queens.
15:03Une jeune femme racontait l'histoire de sa mère qui avait voté pour nous
15:08et qui avait ensuite été harcelée par un homme dans le bureau de vote à cause de son bulletin.
15:13Nous devons comprendre que cela fait partie de l'approche générale adoptée par l'administration Trump
15:19pour tenter d'intimider les électeurs avec des allégations infondées de fraude électorale
15:23afin de réprimer la voix des Américains à travers le pays.
15:28Si nous réfléchissons à la meilleure manière de lutter contre Donald Trump,
15:33l'une des solutions consiste à comprendre qui est réellement Andrew Cuomo,
15:36le candidat soutenu par Donald Trump, Elon Musk et Stephen Miller.
15:41On l'a vu notamment dans la nuit, mobiliser ses électeurs en le faisant lever les bras.
15:46On va peut-être revoir ces images.
15:47En tout cas, il y a du Barack Obama en lui.
15:49On retrouve un peu les mêmes accents.
15:50Antoine Mariotti ?
15:51Alors, oui et non, oui.
15:53Mais en même temps, Barack Obama était quand même relativement inexpérimenté
15:57pour accéder à la fonction suprême qui était quand même président des États-Unis.
16:01Il avait plus d'expérience.
16:02Il avait été sénateur, mais bon, sur une durée très courte quand même.
16:05Donc, on ne peut pas dire qu'il y avait un CV qui était particulièrement ronflant,
16:08mais qui avait réussi à séduire par sa personnalité, par sa communication,
16:12exactement comme c'est le cas là aujourd'hui, et par le fond et en suscitant un espoir.
16:17Et je pense que ça, c'est quelque chose qui est toujours clé en politique,
16:19c'est d'arriver à susciter un espoir.
16:21Alors, c'est toujours double tranchant parce que derrière, vous êtes sûr de pouvoir décevoir aussi.
16:24Donc, il faut faire attention.
16:25Et il ne faut pas oublier que c'est après Barack Obama qu'on a eu Donald Trump.
16:29Donc, il y a toujours aussi des choses qu'il ne faut pas oublier.
16:33Mais il y a avec lui, avec Zohan Mamdani, des propositions concrètes qu'évoquait déjà Richard.
16:40Et c'est là aussi que ça a fonctionné.
16:42Parce qu'il y a un an, il était à 1% dans les sondages seulement.
16:45Mais il a martelé ça, il a martelé ce gène sur une partie des loyers qui sont devenus complètement délirants.
16:49On l'a vu dans la chronique économique de Johanna Citruc tout à l'heure,
16:52avec un loyer moyen à 4 600 dollars par mois,
16:55quand le salaire moyen est à peu près à peine plus de 5 000 à New York,
16:58avec des bus et des crèches gratuits, et des places plus rapides,
17:02des épiceries municipales à prix réduit.
17:04Alors ça, pour les Etats-Unis, c'est en effet communiste de chez communiste.
17:06Là, on pousse le bouchon vraiment très loin.
17:09La mise en place de garde d'enfants universelle et une taxation plus importante des plus riches.
17:13Alors ça, du côté d'Andrew Cuomo, c'est vraiment...
17:17On a deux parties du Parti démocrate qui s'affrontent.
17:21On a à la fois la vieille garde qui n'arrive pas à se renouveler,
17:24qui n'arrive pas à avancer, qui n'arrive pas à incarner une opposition à Trump,
17:27qui n'arrive pas à séduire la jeunesse,
17:29et qui du coup pousse une autre partie du Parti démocrate à se radicaliser,
17:34entre guillemets, en tout cas aller davantage vers la gauche.
17:36C'était la gauche Bernie Sanders, la gauche Alexandra Ocasio-Cortez,
17:40AOC, dont il s'inspire d'ailleurs, Mme Danny.
17:43Donc il y a de tout ça.
17:45Donc c'est...
17:46Est-ce que c'est du Obama ?
17:48Je ne sais pas s'il faut comparer.
17:50Mais en tout cas, on est dans un espoir et un changement.
17:53Mais il est beaucoup plus à gauche que ne l'a jamais été Barack Obama.
17:56Oui, Barack Obama qui, il faut bien le dire,
17:57a déçu une partie des espoirs placés en lui.
18:00Alors il est vrai que Barack Obama, on l'avait vu, porté au pouvoir.
18:04On avait espéré, en tout cas une partie de l'Amérique,
18:06avait espéré justement des progrès en matière de droits civiques,
18:09qui n'avaient pas forcément d'ailleurs été observés.
18:13En tout cas, Barack Obama, lui, s'est tenu scrupuleusement éloigné
18:17des problématiques communautaires.
18:19Zoran Mamdani, qu'on voyait peut-être venir comme le héros,
18:23soit du wokisme, soit d'une forme, en tout cas,
18:26qu'on avait observée très, disons, militante du Parti démocrate,
18:31celle qui s'est exprimée notamment sur les campus,
18:33à l'occasion de la guerre à Gaza.
18:35Lui aussi, durant la campagne, s'est tenu très éloigné
18:38de ces problématiques.
18:38Vous l'avez dit, Richard Verli, il a essentiellement occupé
18:42le terrain social, économique extrêmement pragmatique.
18:46En les lisant, les New-Yorkais feraient la démonstration
18:47qu'ils sont prêts pour le socialisme à l'européenne ?
18:50Alors le socialisme à l'européenne, certainement pas,
18:52parce que n'oublions quand même pas qu'il y a des pans entiers
18:54de ce qu'on appelle en Europe l'État-providence
18:56qui n'existe pas aux États-Unis.
18:58Ils n'existent pas aujourd'hui, ils n'existeront pas demain.
19:00On pense notamment à la sécurité sociale et à l'assurance maladie.
19:03Il n'a pas la main dessus d'ailleurs en tant que maire de New York.
19:05Absolument, il n'y a pas Zoran Mamdani qui va installer ça aux États-Unis.
19:09Non, je crois que ce qui est très intéressant,
19:11c'est qu'il est à la confluence à la fois de tendances nationales américaines
19:15et puis d'une vraie revendication new-yorkaise.
19:19La revendication new-yorkaise, on l'a dit,
19:20c'est notamment sur le prix du logement pour ceux qui n'en possèdent pas.
19:24Parce qu'évidemment, ceux qui possèdent des logements
19:26n'ont plutôt tendance à profiter de ces prix,
19:28encore que parce que vous avez des gens qui possèdent des logements,
19:31ils sont à la tête d'un foncier qui vaut beaucoup d'argent,
19:34mais tout coûte beaucoup plus cher, y compris les charges dans les immeubles, etc.
19:37Puis, il y a surtout l'argument de la jeunesse, vous l'avez dit,
19:41les services pour les enfants permettent aux femmes notamment
19:44de pouvoir davantage travailler.
19:46Et enfin, il y a quand même chez lui cette radicalité assumée
19:50qui est la radicalité de son parcours.
19:51Il est né en Ouganda, il est d'une famille indienne d'universitaire,
19:56sa maman est la cinéaste miranère.
19:59Donc attention, ce n'est pas du tout quelqu'un sorti de nulle part.
20:00Salam Bombay, le film primé à Cannes en 1998.
20:02Absolument, ce n'est pas du tout quelqu'un sorti de nulle part.
20:05Au fond, c'est un intellectuel typiquement new-yorkais,
20:09sauf qu'il est d'origine indienne,
20:11et qui a su trouver sa place.
20:13Et par ailleurs, j'ajoute un élément important,
20:15vous parliez de la Palestine,
20:17au moins, et c'est peut-être pour ça qu'une partie de l'électorat juif,
20:20semble-t-il, d'après les sondages, vote pour lui,
20:22c'est qu'il a dit les choses,
20:24il a dit les choses,
20:25mais par ailleurs, il n'a jamais enflammé,
20:28il n'a jamais eu un discours rhétorique,
20:30il a soutenu la Palestine très fortement,
20:33mais il n'a jamais fait preuve d'excès
20:35qui pourrait aujourd'hui lui valoir d'être rejeté.
20:38Pas durant la campagne,
20:38mais lorsqu'il était lui-même étudiant,
20:41il a mené notamment des campagnes de boycott contre Israël,
20:44dans lesquelles certains aujourd'hui croient voir des relents d'antisémitisme.
20:47Oui, alors le problème, c'est qu'il faut être extrêmement prudent,
20:50c'est comme sur le terme woke,
20:51aujourd'hui, dès qu'on n'a pas de droite radicale, on est woke,
20:53donc dès qu'on critique Israël ou le gouvernement israélien,
20:56on devient antisémite aujourd'hui auprès d'une partie des populations,
20:59donc il faut être prudent,
21:00et si en effet une partie des juifs américains new-yorkais
21:03s'apprête à voter pour lui,
21:05c'est qu'il ne faut pas oublier qu'aux Etats-Unis,
21:07une grande partie de la population juive,
21:09la communauté juive,
21:11critique très fortement le gouvernement de Benjamin Netanyahou,
21:14très très fortement,
21:15au même titre qu'une partie importante de la population israélienne,
21:18critique très fortement Benjamin Netanyahou,
21:20ça a mis plus de temps en France d'ailleurs,
21:22mais c'est le cas,
21:23et on peut parler aujourd'hui d'abomination,
21:27de génocide,
21:28certains emploient ce mot,
21:30sans être pour autant antisémite,
21:31mais simplement de dire que ce qu'a fait ce gouvernement d'extrême droite
21:34est un génocide,
21:35et d'ailleurs ne colle pas avec les valeurs fondamentales d'Israël,
21:39et ça il y a même des juifs aujourd'hui,
21:41des intellectuels juifs importants qui le disent,
21:44donc il a des mots qui sont en effet très forts,
21:46et qui choquent d'autant plus que la classe politique américaine
21:49a toujours très peur de se prononcer sur cette question-là,
21:52bien plus que la communauté juive américaine elle-même.
21:55Oui, non, j'ajoute un élément,
21:57parce qu'on est un an après,
21:59vous l'avez dit,
22:00l'élection de Donald Trump,
22:01il est un élu du Queens,
22:03Zoran Mabdani,
22:04c'est là où Donald Trump a grandi,
22:06il pourrait être élu maire de New York,
22:08maire démocrate,
22:08socialiste entre guillemets,
22:09or c'est là que Donald Trump a fait sa fortune,
22:12et à sa Trump Tower,
22:13franchement, au niveau du symbole,
22:15c'est difficile de faire plus.
22:16Trump justement,
22:16qui s'est prononcé,
22:18qui a apporté in extremis son soutien
22:20au candidat indépendant,
22:21ex-gouverneur et ex-candidat démocrate,
22:24Andrew Cuomo,
22:25comme un moindre mal face à Mabdani,
22:27qu'il qualifie de communisme,
22:28est-ce que ce n'est pas une manière,
22:30en fait,
22:30de favoriser justement le vote démocrate
22:32en faveur de Mabdani,
22:33qui risque à terme,
22:34il faut bien le dire aussi,
22:35de marginaliser le parti démocrate
22:37auprès de l'ensemble
22:37de l'opinion publique américaine ?
22:39Ce qui est certain,
22:40c'est que dans la logique politique de Trump,
22:42il vaut mieux avoir un ennemi radical,
22:45communiste à New York,
22:46que vous pourrez pointer du doigt,
22:48que vous pourrez présenter
22:49à votre Amérique maga,
22:51celle du centre des Etats-Unis,
22:53comme étant le suppôt
22:54de l'internationalisme musulman,
22:56tout ce que vous voulez,
22:57on peut faire confiance à Donald Trump
22:58pour trouver les accusations.
22:59Ça, ce serait,
23:00politiquement,
23:01ça lui rapporterait plus
23:02que d'avoir un maire démocrate
23:04classique comme Cuomo.
23:06Maintenant, n'oublions pas une chose,
23:07c'est que chez Trump,
23:08il y a aussi des intérêts financiers,
23:09il y a aussi une famille,
23:11il y a aussi une entreprise,
23:12et qu'il n'est pas sûr
23:13que la partie new-yorkaise de Trump
23:15ait très envie de voir Mamdani au pouvoir.
23:17Antoine Mariotti,
23:19une victoire de Mamdani
23:20prendrait le risque
23:20de radicaliser,
23:21de marginaliser,
23:22ou en tout cas,
23:23de fragmenter davantage
23:24le parti démocrate,
23:25ou au contraire,
23:25de le dynamiser ?
23:27Alors, je pense que ça peut
23:28en partie le dynamiser,
23:29mais que ça peut aussi,
23:30en effet,
23:30le fracturer davantage.
23:32Parce qu'on voit bien,
23:33avec Cuomo,
23:33qui, rappelons-le,
23:34a perdu la primaire démocrate
23:36face à Mamdani.
23:36Mais il a dit,
23:37non, j'ai certes perdu,
23:38mais je vais quand même
23:39me présenter contre vous.
23:40Comment créer, finalement,
23:42un rejet encore plus important
23:44contre l'élite démocrate
23:45qui existe,
23:46et qui a quand même,
23:47eh bien,
23:48eu de sacrés torts
23:48ces dernières années,
23:49et a permis l'émergence
23:50d'un Trump,
23:51et son retour ?
23:53C'est quand même
23:54une action,
23:56une décision
23:57qui est très dure
23:58pour son propre parti.
23:59On verra s'il le divise suffisamment.
24:01On voit bien que
24:02Hakim Jeffries de la Chambre,
24:04qui est un des principaux
24:04personnages démocrates,
24:06eh bien,
24:06refuse catégoriquement
24:08de venir en soutien
24:09du candidat démocrate
24:10élu par la primaire démocrate,
24:12donc de son propre parti,
24:14de par les électeurs démocrates.
24:16Donc,
24:16il refuse même
24:17d'écouter ses propres électeurs
24:18et de soutenir
24:18celui qu'ils ont choisi.
24:19Donc,
24:20vous voyez,
24:20forcément,
24:20on voit bien
24:21qu'il y a une fracture
24:22qui se dessine.
24:24On avait un peu le début
24:25avec Bernie Sanders,
24:26au début,
24:27puis on trouvait ça
24:27un petit peu marginal.
24:28C'était un petit peu marrant
24:29d'avoir ce vieil homme
24:31qui criait partout
24:32et finalement
24:33qui a redynamisé
24:34un petit peu tout ça.
24:35Bon,
24:35au final,
24:35on voit que ça a pris
24:36de l'ampleur
24:36et on voit un parti démocrate
24:38qui a quand même
24:39beaucoup de mal
24:39à se renouveler,
24:41à imposer une opposition
24:43claire,
24:44nette,
24:44précise,
24:45crédible face à Donald Trump
24:46et qui laisse la place
24:47à certains
24:48qui se sont jugés
24:49beaucoup trop à gauche,
24:51comme Mdani
24:51ou comme Alexandria Ocasio-Cortez.
24:55Pardon,
24:55je ne sais toujours pas.
24:56Le parti démocrate
24:58de Biden,
24:59de Kamala Harris,
25:00de l'actuel gouverneur
25:01de Californie aussi,
25:03face à celui
25:03de Bernie Sanders
25:04ou d'Alexandria Ocasio-Cortez,
25:06de Zoran Mdani,
25:07la fracture n'est toujours
25:08pas réglée en fait.
25:09Il y a toujours
25:09un désaccord stratégique
25:11aujourd'hui.
25:12Mais est-ce qu'elle peut
25:12être réglée,
25:13cette fracture ?
25:14Ça,
25:14c'est la vraie question
25:15et Donald Trump le sait.
25:16Il va tout faire
25:17d'ailleurs pour l'exploiter
25:18parce que vous avez
25:19d'un côté
25:19une machinerie démocrate,
25:21traditionnelle
25:22qui, de toute manière,
25:24s'appuie sur des classiques locaux
25:26et des gens qui,
25:28in fine,
25:28ont quand même été battus
25:29par Trump.
25:30Ils portent sur eux
25:31le stigmate de la défaite.
25:32Mais la question,
25:33c'est est-ce que l'élection
25:33aux États-Unis
25:34se gagne au centre
25:35ou au contraire
25:35par la mobilisation ?
25:37Eh bien,
25:37je crois qu'elle n'est pas tranchée,
25:38cette question.
25:39Au jour d'aujourd'hui,
25:40les démocrates,
25:41le parti démocrate en tout cas,
25:42ne l'a pas tranchée
25:43parce qu'il va falloir
25:44ce qui est sûr.
25:45Et là encore,
25:46on sait combien
25:47les États-Unis
25:48influencent la politique européenne
25:50et c'est pour ça
25:50que je m'y suis intéressé.
25:52Eh bien,
25:52la radicalité à gauche,
25:55à gauche comme à droite,
25:56mais parlons de la gauche,
25:57la radicalité est une donne
25:58qui devient électoralement essentielle
26:00et quand on parle de New York,
26:02la ville de Wall Street,
26:03la ville de Manhattan,
26:04etc.,
26:05voir ce maire éventuellement,
26:07parce que ce n'est pas fait,
26:08éventuellement être élu,
26:10eh bien, croyez-moi,
26:10ça aura des retentissements
26:11également de ce côté-ci.
26:12Et d'ailleurs,
26:13la France insoumise,
26:14il compte beaucoup.
26:14Ce n'est pas l'OTienne
26:15qui peut fonctionner
26:16face à Donald Trump,
26:17et on le voit bien.
26:17C'est pour ça aussi
26:18qu'il s'engouffre là-dessus.
26:20Alors,
26:20il ne pourra jamais être candidat
26:21à la présidentielle,
26:22même d'Ani,
26:22même quand il sera expérimenté,
26:23parce qu'il n'est pas né aux États-Unis.
26:25Voilà,
26:25un peu comme Schwarzenegger,
26:26finalement,
26:27était gouverneur du Californie,
26:28mais qu'il ne pouvait pas
26:29se présenter.
26:30Et c'est à se demander
26:31cette division
26:32de plus en plus importante
26:33du Parti démocrate
26:34si on ne va pas vers la fin
26:35du bipartisme,
26:36finalement,
26:36aux États-Unis.
26:37Est-ce qu'il va y avoir
26:37une scission
26:38avec finalement
26:38une espèce de force centriste
26:40menée par les démocrates
26:41et peut-être
26:42des Républicains déçus
26:43ou des historiques
26:45du type un peu
26:45John McCain à l'époque,
26:47du regretté ?
26:48Et ensuite,
26:49eh bien,
26:49cette partie-là,
26:51même Dany et autres,
26:53c'est à voir,
26:54c'est à surveiller en tout cas.
26:55Merci,
26:55c'est la fin d'Au va plus loin.
26:56Merci Richard Verlue,
26:57Antoine Mariotti.
26:58Restez avec nous.
26:59Nous,
26:59on se retrouve dans un instant
27:00pour la suite de l'Essentiel
27:01et on reviendra bien sûr
27:02sur la libération
27:03des deux détenus français
27:05en Iran,
27:06Cécile Collère
27:07et Jacques Paris.
27:07– Sous-titrage Société Radio-Canada
27:12– En soirée,
27:13faites un tour complet
27:14de l'actualité
27:15dans l'Actu 360.
27:17Tous les faits,
27:17toutes les clés
27:18pour décrypter
27:19les grands événements
27:20de la journée.
27:22Retrouvez tous les soirs
27:24Claire Hilderbrand
27:25dans l'Actu 360
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