Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 4 jours
Le Rassemblement National décide de saisir l’Arcom contre "C dans l'air", après une séquence hier soir sur Jordan Bardella, faisant un parallèle avec Hitler et le chancelier allemand Franz von Papen. La séquence a donc eu lieu alors qu'un débat était organisé pour évoquer la percée du Rassemblement national et notamment l'essor de son président, Jordan Bardella. Dans ce contexte, la grande reporter du Nouvel Obs Caroline Michel-Aguirre a livré sa vision des relations entre le leader du RV et les dirigeants d'entreprises avec ces mots :

"Le patronat prend un risque parce qu’une partie (des chefs d'entreprise) multiplie les contacts avec Jordan Bardella et se dit : "On va prendre le contrôle de son cerveau. Il est jeune, il n’y connaît rien, on va lui donner un programme libéral. C’est ce que Alain Minc appelle l’effet von Papen ; c’est-à-dire qu’au nom d’une potentielle stabilité, on va prendre ce risque parce qu’on va le contrôler. »

Caroline Michel-Aguirre fait ainsi référence à Franz von Papen, chancelier allemand jusqu’en 1932, qui a facilité l’accès au pouvoir d’Adolf Hitler en croyant être en mesure de le manipuler.

Réaction de Jordan Bardella sur les réseaux sociaux : "L’effet von Papen", de mieux en mieux ! La conception du débat selon le service public : quatre intervenants, tous d’accord pour me comparer à Hitler, sans aucune nuance ni modération de la part de la présentatrice, au regard approbateur.

À travers moi, ce sont des millions de Français qui sont insultés, avec leur argent. Vivement la privatisation !"

Marine Le Pen a également pris position sur les réseaux sociaux :

"Les insultes envers Jordan Bardella sont inadmissibles. Elles outragent aussi onze millions d’électeurs. Quelle autorité va enfin ramener de la neutralité dans ce service public de l’audiovisuel en pleine dérive ? C'est le combat revendiqué et obsessionnel de M.Pigasse (actionnaire du Nouvel Obs via la holding Le Monde libre, NDLR) contre le Rassemblement national ».

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Le patronat prend un risque aujourd'hui parce qu'une partie d'entre eux, les contacts se multiplient,
00:06notamment avec Jordan Bardella, et ils se disent « on va prendre le contrôle de son cerveau ».
00:11Il est jeune, il n'y connaît rien, on va lui dire ce qu'il faut penser,
00:17donc oui, on va lui donner un programme libéral, c'est ce que Alain Manquet, je le cite,
00:22parce qu'il m'a autorisé à le citer, appelle l'effet Van Papen,
00:26c'est-à-dire ce risque de dire « on va, au nom, comme le disait Dominique et comme le disait Lou,
00:32d'une potentielle stabilité, prendre ce risque-là parce qu'on va le contrôler ».
00:37– Et à la question de la reine ?
00:39– Ça va tout à fait dans le sens de ce que je voulais également dire,
00:43et alors moi, il y a l'effet Van Papen, je citerai Thiers, à propos du prince Louis Napoléon,
00:49disant « c'est un crétin, on le mettra par le bout du nez »,
00:52il est devenu Napoléon III, il est resté 18 ans au pouvoir.
00:55Donc, ça dit, dans ce genre de calcul, ce qu'il faut bien comprendre,
01:00je me situe sur le plan politique, ce qu'il faut bien comprendre,
01:03dans l'attitude des milieux économiques et du patronat,
01:06il y a deux choses différentes par rapport au Rassemblement national.
01:09Il y a ce qui concernerait le ralliement, et ce qui concerne une anticipation.
01:15Ça n'est pas du tout la même chose.
01:17Le ralliement, c'est d'être considéré que c'est la meilleure solution, c'est formidable,
01:21le RN arrive au pouvoir. Effectivement, dans ces sondages que vous citiez tout à l'heure,
01:27ce qui est frappant, ce n'est pas tant le niveau extrêmement élevé,
01:31c'est l'écrasement complet de la concurrence.
01:33La concurrence est balayée.
01:3420 points, 20 points, vous m'entendez, sépare le score du candidat
01:40ou de la candidate Hérène qui arriverait en tête au soir du premier tour,
01:44dans ses intentions de vote, du second.
01:46C'est-à-dire un abîme.
01:48Qui est Édouard Philippe.
01:49Qui est Édouard Philippe en chute libre lui-même.
01:52Donc, on est dans cette situation.
01:53Et puis, l'anticipation, ça, c'est plutôt les calculs dans le patronat élevé.
01:59C'est-à-dire, nous voyons que le Rassemblement national va probablement arriver au pouvoir
02:05dès qu'il y aura une élection.
02:08Et il faut donc agir pour que le programme du Rassemblement national
02:12soit gérable sur le plan de l'économie et de nos entreprises.
02:18Et donc, agissons, pesons dans ce sens.
02:21Pour le RN, si vous voulez, le levier de son succès dans le pays,
02:25de son succès d'opinion très fort, c'est remettre de l'ordre dans le pays, en gros.
02:31Et davantage développer la souveraineté française.
02:35On voit, par exemple, ce remarque, l'importance du thème du prix de l'énergie, par exemple.
02:40Pourquoi le prix de l'électricité en France est aussi élevé
02:42alors que nous avons une électricité nucléaire qu'on produit massivement.
02:46Donc, il n'y a pas de raison que le schéma bruxellois impose ça.
02:49Ça, ça marche très bien.
02:51C'est beaucoup plus compliqué, en vérité,
02:53parce qu'il y a une exportation de l'électricité française dans les pays européens dont nous bénéficions.
02:57Mais c'est très clair.
02:59Donc, remettre de l'ordre dans le pays, insécurité, une immigration plus régulée et la souveraineté.
03:07En revanche, il y a une inquiétude sur toute la gestion économique que fera le Rassemblement national.
03:12Donc, c'est là où se situe l'enjeu.
03:15C'est là où se situe la bataille.
03:17Et Jordan Bardella, il a ce rôle.
03:19Alors, ce qui est un peu saisissant quand même, c'est que Bardella fait même un tout petit peu mieux que le score de Marine Le Pen.
03:27C'est très sévère pour Marine Le Pen, quand on y réfléchit.
03:30Elle a été trois fois candidate à l'élection présidentielle.
03:33Et tous nos raisonnements jusque-là, c'est...
03:37Il y a un cursus honorum, comme vous disiez.
03:39Je dirais la course aux honneurs, plus simplement.
03:42Ce qui fait que Mitterrand a été candidat trois fois avant d'être élu.
03:46Chirac a été candidat trois fois avant d'être élu.
03:49Donc, deux fois, j'exagère pour Chirac.
03:51Il a réussi la troisième.
03:52Et donc, on a ce parcours.
03:55Et là, vous avez quelqu'un qui n'a jamais rien fait de sa vie, en gros, à part être député européen, c'est tout,
04:00mais qui n'a pas d'expérience, pas de gestion, pas d'avoir été ministre, d'avoir rien fait, et qui est tout en haut.
04:07Donc, ça, ça signifie un rejet complet de la classe politique.
04:11Ça signifie que quelqu'un de totalement neuf, à qui on prête ni la fameuse formule qu'avait employé Giscard à l'égard de Mitterrand en 1974,
04:20« Quel dommage, vous êtes l'homme du passé ! »
04:22Et en 1981, Mitterrand avait répondu « Ah, dommage qu'entre-temps, vous soyez devenu l'homme du passif ! »
04:27Eh bien, je bardais là, il n'est ni l'homme du passé, ni l'homme du passif.
04:30Donc, on considère...
04:31Et c'est sa principale qualité.
04:32Sa principale qualité, et c'est cette viduité.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations