Le retour de la fièvre des primaires

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Regardez L'édito d'Etienne Gernelle du 03 novembre 2025.

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00:00...non surtaxer.

00:01RTL Matin

00:02Il est 7h18, l'édito d'RTL Matin et Etienne Jernel.

00:07Le sondage du week-end qui met Jordan Bardella ou Marine Le Pen très très loin devant tous les autres

00:11va forcément secouer les états-majors politiques

00:13qui sont déjà pris, pour la plupart, Etienne, par la fièvre des primaires.

00:17Voilà qui ne va pas ajouter de la sérénité au débat.

00:20Oui Thomas, c'est le grand retour des primaires.

00:22C'est un peu comme la grippe, mais tous les 5 ans.

00:25Alors cette fois, il y a une raison encore plus évidente.

00:27Le premier tour de l'élection présidentielle sera un match pour la seconde place.

00:33Le sondage Elab d'hier pour la tribune dimanche et BFM TV est à cet égard spectaculaire.

00:38Selon les scénarios, Marine Le Pen ou Jordan Bardella obtiendraient entre 34 et 37,5% des voix au premier tour.

00:48Il s'agit donc de rassembler avant et on entend donc des appels à des primaires transpartisanes.

00:55Alors à gauche, Olivier Faure, François Ruffin ou Marine Tondelieu, ils sont plutôt favorables.

01:00Comme à droite, David Lissnard ou encore Laurent Wauquiez qui plaident pour une primaire.

01:04Je le cite de Gérald Darmanin à Sarah Knafot.

01:06Bon, mais est-ce qu'elles ont vraiment des chances d'avoir lieu ces primaires, Etienne ?

01:10Peu Thomas, très peu.

01:12Parce que déjà personne ne s'entend sur le champ des primaires.

01:16À droite, certains inclus Reconquête, ça ne fait évidemment pas l'unanimité dans le sens du socle commun.

01:22À gauche, François Ruffin inclus Alafi, ce n'est pas le cas du PS par exemple,

01:27où l'on veut en revanche associer place publique le parti de Raphaël Glucksmann qui, lui, ne veut pas de primaire.

01:33C'est d'ailleurs là le principal problème de la primaire.

01:36Ceux qui sont aujourd'hui pas trop mal placés, Raphaël Glucksmann, Édouard Philippe ou Jean-Luc Mélenchon,

01:42n'ont aucune raison de s'y plier.

01:45L'issue la plus probable, c'est tout simplement la sélection naturelle.

01:49Le darwinisme, en d'autres termes.

01:50Comment il fonctionne votre darwinisme présidentiel ?

01:53Les sondages, Thomas.

01:54Souvenez-vous de la dernière présidentielle à l'automne.

01:57Valérie Pécresse atteignait 16% dans les sondages.

02:00Elle a fini à moins de 5%, pas seulement parce qu'elle a un peu raté sa campagne,

02:04mais parce que ses électeurs se sont reportés sur Emmanuel Macron

02:08afin d'éviter un second tour Le Pen-Mélenchon.

02:12C'est une sélection naturelle, ultra rapide,

02:15qui n'a en fait, soyons clairs, rien à voir avec celle décrite par Charles Darwin

02:18qui se produit, comme chacun sait, sur un temps très long.

02:22Cette sélection-là, elle est brutale, parfois injuste.

02:25Et elle se rapproche plutôt de ce que décrivait François Cavanaugh,

02:29l'ancien patron de Charlie Hebdo,

02:30et dont je vous cite la loi de point ouvrez les guillemets.

02:34La chenille devient papillon, le cochon devient saucisson.

02:38C'est une grande loi de la nature, fermez les guillemets.

02:41Reste à savoir qui sera chenille et qui sera cochon.

02:44Elle est très jolie, celle-là, pour attaquer la semaine.

02:46Merci beaucoup, Étienne Gernel, directeur du Point.

02:48On vous retrouvera évidemment demain.

02:50Il est 7h21.

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