- il y a 3 semaines
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00:00Et la priorité, bien sûr, on la donne aux auditeurs.
00:0201, 80, 20, 39, 21, on se pose cette question.
00:08Nouveau drame, après un refus d'obtempérer, trop, c'est trop.
00:12Frédéric est en direct avec nous.
00:13Cher Frédéric, bonjour.
00:15Bonjour, Eliott.
00:16Comment allez-vous, cher Frédéric ?
00:18Bien, Eliott, bien quand je vous entends.
00:20Ça fait du baume au cœur.
00:22Bon, écoutez, merci.
00:23Eliott, j'ai beaucoup de chance par rapport à vous.
00:27Pourquoi ?
00:27Vous savez-vous pourquoi ?
00:28Je n'ai pas l'ARCOM sur le dos.
00:30Donc, ce que je vais pouvoir vous dire, je le prends sur moi.
00:34Et personne ne peut me contrôler, me contrôler.
00:37Alors, vous ne connaissez pas les règles de l'ARCOM, Frédéric,
00:39puisque je dois maîtriser, évidemment, la parole qui est dite en direct.
00:45Donc, je suis, aux yeux de l'ARCOM, un modérateur.
00:49Je n'aime pas véritablement ça, parce que moi, j'aime la parole libre.
00:52Mais la liberté de dire ce qu'on veut, bien évidemment, a une limite.
00:56C'est la limite de la loi.
00:57Et tant mieux, d'ailleurs.
00:59Mais on peut parler librement, et cher Frédéric, parlez librement.
01:03Je vais me modérer.
01:04Charles Pascois avait dit, si vous vous en souvenez, il y a quelques temps,
01:08il faut terroriser les terroristes.
01:11Il l'a fait immodérément, comme tous les ministres de l'Intérieur,
01:15depuis très longtemps, pour ne pas dire depuis toujours.
01:17Alors, pour moi, les gens qui font des refus d'obtempérer, des rodéos urbains,
01:24d'ailleurs, j'avais écrit un jour un tweet disant, la France, l'autre pays du rodéo,
01:30qui font des manifestations qui ne sont plus des manifestations, mais qui sont des émeutes,
01:35eh bien, tous ces gens-là, il faut prendre en main le problème en allant au-delà de l'État de droit.
01:41Pour moi, l'État de droit, il a fait faillite, maintenant.
01:45Compte tenu de la situation de notre société,
01:48compte tenu de la nécessité de protéger nos citoyens,
01:51de protéger le pays, la République,
01:54eh bien, il faut passer à l'action.
01:56Et alors, en matière, par exemple, de refus d'obtempérer,
02:00moi, j'ai une idée qui est en tête.
02:02Alors, elle est très iconoclaste, bien entendu.
02:05Elle est tout à fait hors de la langue de bois pratiquée par tout le monde.
02:10Je vous surveille, je vous surveille, Frédéric.
02:12Oui, oui, oui.
02:13Je suis dans les starting-up, là.
02:16Bien, alors, cher Elliot,
02:18on fait une campagne de presse nationale
02:20pendant six mois, à la télévision, à la radio, dans la presse,
02:26et on explique que six mois après,
02:29c'est-à-dire à partir de telle date,
02:31pour tout refus d'obtempérer,
02:34les forces de l'ordre ouvrent le feu.
02:38Il faut un exemple.
02:40Il faut frapper les esprits,
02:42parce que tous ces gens qui font les refus d'obtempérer,
02:46les rodeos, etc.,
02:47c'est une forme de terrorisme.
02:49Alors, ce qui est intéressant,
02:52je ne sais pas si c'est ARCOM compatible,
02:53donc je me permets par prudence
02:55de vous dire que le modérateur que je suis
02:57ne doit pas, finalement, inciter les forces de l'ordre
03:01a tiré automatiquement
03:02dès qu'il y a refus d'obtempérer.
03:05Ce que je sais, en revanche,
03:06c'est qu'on a une police professionnelle,
03:08on a une police compétente et courageuse,
03:11et une police qui sait
03:12quand elle doit intervenir.
03:14En revanche, ce qui est certain,
03:15et je me tourne vers Mathieu Vallée,
03:17on aura Benoît Aristide dans un instant,
03:20mais Mathieu Vallée,
03:21on sait que le climat actuel,
03:22le policier y réfléchit à deux fois
03:25avant de sortir son arme
03:27pour intervenir,
03:28parce qu'il sait les conséquences
03:29qu'il pourrait y avoir.
03:30Il y a un inversement, en quelque sorte,
03:33de la responsabilité,
03:35c'est-à-dire que le policier,
03:36maintenant, réfléchit à deux fois,
03:37parce qu'il sait qu'il peut y avoir les GPN,
03:39il peut y avoir ensuite le climat médiatique,
03:42il peut y avoir violence policière,
03:44la police tue,
03:45détention provisoire.
03:46Détention provisoire.
03:47Et donc, c'est sa carrière
03:49qui est remise, évidemment, en jeu,
03:51dans ce climat-là.
03:52Et vous, je vous plaidez
03:53pour la présomption de légitime défense.
03:55Alors, nous, c'est un package global.
03:57Sébastien Nier,
03:57qu'est-ce que proposent les politiques ?
03:59Il a bien raison d'interpeller ceux
04:00qui sont élus par le peuple
04:01et qui doivent trouver des solutions.
04:03Oui, nous, on est pour la présomption
04:04de légitime défense.
04:04C'est-à-dire que, pour nous,
04:05la parole du policier n'est pas légale
04:07de la parole du voyou avec nous,
04:08avec la présomption de légitime défense.
04:10Les magistrats devront d'abord
04:11et avant tout croire les policiers,
04:13et ça sera aux suspects, aux voyous,
04:14aux personnes qui contestent leur action,
04:16d'apporter la preuve
04:17qu'ils n'étaient pas dans leur bon droit.
04:18Parce que nous, on croit
04:19et on a confiance aux policiers
04:20au général de la République.
04:21Ensuite, M. Aristidiou,
04:23le délégué de l'Unité de la GP,
04:25vous pourrez l'interroger sur ça,
04:25je sais que c'est une demande forte
04:26des policiers.
04:27Moi, je crois aux motocyclistes
04:28de la police à soleil.
04:29Et ça tombe bien,
04:30Florian de la Fernelle à Nanterre,
04:32étaient motocyclistes
04:32de la police à soleil
04:33pour avoir servi les armées
04:34pendant 5 ans.
04:35Nous, on est pour une prime
04:36de spécialité,
04:37il y a des balles de 600 euros par mois.
04:38Pourquoi ?
04:39Parce que ces motocyclistes,
04:40ils arrivent à faire des rodéos,
04:42des refus d'obtempérer,
04:43de lutter contre la criminalité.
04:44Et le drame,
04:45à part à Paris,
04:46il y a un tramuraux,
04:46ces petites couronnes.
04:47Sur l'ensemble du territoire national,
04:48vous n'avez plus de motocyclistes
04:49de la police à soleil la nuit.
04:51Alors qu'en moto,
04:51vous vous faufilez partout,
04:53vous allez plus vite.
04:54Ils ont 6 mois de formation
04:55à l'école nationale de police de sens.
04:56Donc moi, j'ai confiance
04:57en nos motards de la police.
04:58Et donc, je vais même aller plus loin.
05:00Un motard qui poursuit un deux ronds,
05:02on ne pourra pas dire
05:03« Oui, mais le policier
05:04était mieux protégé que le voyou ».
05:05Donc, c'est juste à deux balles
05:07des gauchistes, terminé.
05:08Donc, ça, c'est aussi
05:09un grand programme
05:10qu'on a fait des propositions concrètes,
05:16ici, en les remettant en place
05:17dans les services de nuit de province,
05:19parce que nos collègues,
05:20nos frères d'armes
05:21de la police secours,
05:22des brigades d'entre-humanité,
05:23en ont aussi besoin.
05:24On vous remercie, Mathieu Vallée,
05:25eurodéputé du Rassemblement National,
05:27porte-parole du Rassemblement National.
05:29Il est 11h39 sur Europe 1.
05:32On est ensemble jusqu'à 13h.
05:34Et si, comme Frédéric,
05:35vous souhaitez prendre la parole,
05:3601-80-20-39-21,
05:39vous interpelliez Benoît Aristidiou
05:41sur les moyens
05:41qui peuvent être alloués
05:42sur les nouvelles mesures
05:43qu'on pourrait prendre
05:44pour soutenir la police,
05:46Benoît Aristidiou,
05:47vous êtes responsable d'unité,
05:49syndicat de police.
05:50Benoît, est-ce qu'il y a eu
05:51un avant et un après
05:53pour les policiers
05:53qui interviennent
05:54sur des refus d'obtempérer ?
05:56Un avant et un après,
05:57Naël,
05:58un avant et un après émeute.
06:00Et moi, je repense encore une fois
06:01à la déclaration d'Emmanuel Macron,
06:03inexcusable,
06:04inqualifiable,
06:06quelques heures après le drame.
06:08Et peut-être que les policiers,
06:09aujourd'hui,
06:10réfléchissent à deux fois
06:11avant d'intervenir.
06:13Ce qui est sûr,
06:15c'est qu'effectivement,
06:15aujourd'hui,
06:16les policiers réfléchissent à deux fois.
06:17Je ne vais pas faire de parallèle
06:18avec la Père Naël
06:18parce que
06:19c'est une affaire malheureuse
06:22et le jugement
06:23est aussi en cours actuellement.
06:25Non, mais ce que je veux dire,
06:26c'est que
06:27la peur a changé de camp.
06:29Vous voyez,
06:30souvent, on se dit ça.
06:31La peur,
06:32le problème,
06:32c'est que ça fait des années
06:33qu'elle a changé de camp.
06:34Donc, ce n'est pas d'aujourd'hui,
06:36ce n'est pas malheureusement
06:38dû à certains faits divers.
06:40Mais forcément,
06:40aujourd'hui,
06:41un fonctionnaire de police,
06:42comme on le dit
06:44sur votre antenne
06:45depuis tout à l'heure,
06:46effectivement,
06:47il réfléchit à deux fois
06:48avant d'intervenir,
06:49que ce soit sur des violences urbaines
06:50ou que ce soit sur un refus
06:52d'obtempérer,
06:52puisqu'on peut être incarcéré
06:55du jour au lendemain.
06:56La sécurité de l'emploi
06:57dans la police,
06:57quand on entendait
06:58avant que les fonctionnaires
06:59avaient un métier sûr
07:00et d'avenir,
07:01ce n'est pas le cas aujourd'hui,
07:02en tout cas pas
07:03dans la police nationale.
07:04Aujourd'hui,
07:04vous pouvez être viré
07:05du jour au lendemain.
07:07Et là,
07:07on parle des affaires
07:08qui peuvent être
07:08des affaires
07:09qui passent après au pénal.
07:11Mais il faut savoir
07:12qu'on a un outil de contrôle
07:13qui s'appelle l'IGPN
07:14avec une commission
07:15de discipline derrière
07:16où les sanctions
07:17sont très lourdes
07:18pour nos collègues.
07:19C'est-à-dire que même
07:20un collègue qui aura pris
07:21six mots avec sursis
07:22ou peut-être même
07:23absence de peine totale
07:25au niveau du judiciaire
07:26sera quand même
07:27viré de la police nationale
07:28devant une commission
07:30de discipline
07:30parce qu'ils auront jugé
07:33que la déontologie
07:34n'aura pas été respectée
07:35ou que le cadre de l'action
07:37ce jour-là
07:37n'aura pas été respecté.
07:38Donc effectivement,
07:39aujourd'hui,
07:40la peur a changé de camp.
07:41Et je le comprends tout à fait
07:42parce qu'à la fin du mois,
07:43on a tous une famille à nourrir
07:44et que ça devient compliqué
07:45pour nos collègues.
07:46Eh bien, écoutez,
07:47merci beaucoup Benoît Aristidiou
07:49d'avoir réagi en direct.
07:50On se retrouve
07:50dans un instant sur Europe 1.
07:52On sera avec Margot,
07:53Margot Toulonnaise,
07:5431 ans.
07:55Elle souhaite réagir
07:56à la question qu'on se pose
07:58depuis le début de l'émission.
08:00Refus d'obtempérer
08:00aux conséquences dramatiques.
08:02Un gamin de 19 ans
08:03a été mortellement percuté
08:05dans la nuit
08:06de vendredi à samedi
08:07par un chauffard
08:08connu des services de police.
08:11Vraisemblablement,
08:11il avait consommé
08:13du protoxyde d'azote.
08:15Alors, je ne suis même pas sûr
08:15que les auditeurs
08:17qui nous écoutent
08:17aient connaissance
08:18de ce que c'est.
08:19C'est des petites bonbonnes
08:20de gaz qu'on inhale
08:21et donc,
08:22ça a un effet
08:23euphorisant.
08:26Donc,
08:26trop c'est trop,
08:27c'est la question
08:27qu'on se pose ce matin
08:28et on fera réagir,
08:31Margot,
08:31dans un instant.
08:31Et on est toujours
08:32dans le studio d'Europe 1
08:33avec Sébastien Ligny,
08:35chef du service politique
08:36de Valeurs Actuelles
08:37et Éric Revelle,
08:39journaliste,
08:40spécialiste économie,
08:41auteur de ces Mozart
08:43qu'on assassine
08:44les fiascos
08:44de la décennie Macron
08:45et Emmanuel Macron,
08:46on en parlera dans un instant.
08:47L'économie,
08:48on en parlera à midi.
08:50On sera en direct
08:50avec Marc Toiti
08:51à midi
08:52puisque les patrons
08:53se rebellent.
08:54Mais restons sur les questions
08:55de sécurité
08:55dans un silence médiatique
08:57et politique assourdissant.
08:59Je vous rappelle
08:59ce drame absolu à Lille
09:00et ce gamin de 19 ans
09:02qui allait fêter ses 20 ans
09:04la semaine prochaine
09:05qui a été mortellement percuté
09:06dans la nuit de vendredi
09:07et un samedi
09:07par un chauffard
09:08soupçonné d'avoir consommé
09:10du protoxyde d'azote
09:11en ayant tenté
09:12de fuir la police
09:14après un contrôle.
09:15Et dans le même temps,
09:17dans le même temps,
09:17alors ça n'est pas
09:18un refus d'obtempérer
09:19mais c'est ce qui s'est passé
09:21à Nice cette semaine.
09:22Une voiture a percuté
09:23un autre véhicule
09:24mardi 28 octobre
09:26soir à Nice.
09:27Une collision filmée
09:29par un motard
09:29qui tentait de suivre
09:30ce chauffard
09:31dans sa course folle
09:32qui a duré plus de 15 minutes.
09:34Il était alcoolisé
09:35sous médicaments
09:36et pourquoi je fais
09:37le lien entre les deux
09:38puisque je parle
09:38de l'impunité,
09:40du laxisme judiciaire.
09:42Cet individu
09:42qui aurait pu tuer des gens
09:4412 mois de prison
09:45avec sursis.
09:46Il ne va pas faire
09:46un jour,
09:47un jour à l'ombre.
09:48Donc écoutons le sujet
09:49de Laura Lestrade
09:50et on en parle juste après.
09:51La collision est impressionnante.
09:57Il est près de 23h30 à Nice.
09:59Une voiture grise
10:00file à toute allure,
10:01à contresens,
10:03peu rouge grillé,
10:05dépassements insensés.
10:07Le conducteur
10:08seul à bord
10:08de son véhicule
10:09slalom entre les voitures.
10:11La scène est filmée
10:13par un motard
10:13témoin de cette course folle.
10:15Il tente de poursuivre
10:16le véhicule
10:17lancé à vive allure.
10:19Quelques minutes plus tard,
10:20l'inévitable se produit.
10:21Le chauffard grille
10:22un nouveau feu rouge
10:23et percute de plein fouet
10:24une autre voiture.
10:26À son bord,
10:27le commandant du port de Nice
10:28blessait légèrement.
10:30Le chauffard,
10:30un homme de 24 ans,
10:31était sous l'emprise
10:32d'alcool et de médicaments.
10:34L'automobiliste
10:35a écopé
10:35de 12 mois de prison
10:36avec sursis.
10:37Je m'interroge.
10:39Est-ce qu'une sanction
10:40ne doit pas être aussi
10:42un signe éducatif ?
10:44Tout chauffard doit comprendre
10:45qu'il peut prendre
10:46de la prison ferme
10:48et des sanctions
10:49beaucoup plus lourdes.
10:50C'est inexcusable
10:51même s'il était
10:52sous l'emprise
10:53de l'alcool
10:53ou de stupéfiants
10:55médicaments.
10:56Il a pris tous les risques
10:57et il a mis à endangier
10:58la vie d'autrui.
10:59C'est une sanction
11:00qui doit être
11:00beaucoup plus sévère
11:01à mon avis.
11:02L'individu,
11:03inconnu des services
11:04de police,
11:05devra également
11:05se soumettre
11:06à une obligation de soins.
11:08Son permis de conduire
11:09lui a été retiré
11:09et il ne pourra pas
11:11le repasser
11:11pendant un an.
11:12Bonjour Margot.
11:14Bonjour Eliott.
11:15Merci d'être en direct
11:16sur Europe 1
11:17pour notre émission.
11:19Eliott de Valais-Vous
11:19de 11h à 13h.
11:21Je suis très contente
11:22Eliott de vous avoir
11:23au téléphone.
11:24Je vous suis,
11:24je vous adore.
11:25Donc merci.
11:26Merci Margot.
11:27Merci Margot.
11:28J'aimerais tellement
11:30commencer parfois
11:31par une émission
11:33avec des actualités
11:34positives,
11:35de ne pas parler
11:35malheureusement
11:36de cette insécurité,
11:37de cette impunité,
11:38de ces drames
11:39qui s'enchaînent
11:40en France.
11:41Mais aussi,
11:42notre promesse
11:45et notre boussole,
11:45c'est évidemment
11:46ce qui se passe
11:46au quotidien
11:47pour les Français.
11:48Ce gamin à Lille
11:50qui a été mortellement
11:51percuté,
11:52je vois que vous avez
11:53une trentaine d'années
11:54Margot,
11:54ça aurait pu être
11:55votre frère,
11:56ça aurait pu être
11:57votre compagnon,
11:58ça aurait pu être
11:59mon amie.
12:01Et ça,
12:02désormais,
12:03ça touche
12:04tous les Français
12:05qui nous écoutent
12:05bien évidemment.
12:07Moi, ça me touche
12:08parce que je suis
12:08femme de gendarme
12:10motard,
12:10justement.
12:12Et en fait,
12:13ça nous est arrivé,
12:14ça s'est arrivé à mon mari.
12:15Je parle en son nom
12:16parce que bon,
12:17en tant que gendarme,
12:17ils ont quand même
12:18un certain droit de réserve.
12:19Donc je parle pour lui
12:20parce qu'il n'est pas
12:21peu remonté,
12:22si je puis dire.
12:23Il y a 55 ans,
12:24en 2020,
12:25il s'est fait
12:25percuter à moto
12:28par un monsieur
12:29qui était en scooter,
12:30il voulait l'arrêter,
12:31il lui a fait signe
12:32de s'arrêter,
12:33il était en tenue
12:33de gendarme
12:34avec sa moto
12:35et ce monsieur
12:36a refusé de s'arrêter,
12:37il était en scooter,
12:39sans gant,
12:39avec au téléphone,
12:41le casque,
12:42enfin,
12:42le téléphone dans le casque.
12:43mon mari fait signe
12:45de s'arrêter,
12:46il ne s'arrête pas
12:47et en fait,
12:48s'il lui rentre dedans,
12:49il le renverse
12:49et il s'en va.
12:52Voilà.
12:52Votre mari a été blessé ?
12:54Oui,
12:55enfin,
12:55après,
12:56il a failli avoir
12:57les ligaments croisés,
12:58il a eu des jours
12:59d'été,
13:00etc.
13:01Avec son réflexe,
13:02du coup,
13:02de gendarme,
13:03il a crié la plaque
13:04haut et fort
13:05pour que les gens
13:06puissent la noter.
13:08Quelques jours plus tard,
13:08ils l'ont retrouvé,
13:10mon mari est allé au procès
13:12en tant que qualité
13:15de gendarme et victime.
13:16Aujourd'hui,
13:17cette personne
13:18est toujours dehors,
13:19elle n'a pas fait
13:19une seconde
13:20de garde à vue,
13:21de prison,
13:21rien.
13:23Mais c'est insupportable.
13:24C'était il y a combien de temps
13:25vous avez dit ?
13:26C'était en 2020,
13:27donc ça fait 5 ans.
13:27Vous imaginez 5 ans,
13:295 ans,
13:29il n'a pas fait
13:30une heure de garde à vue,
13:31cet individu ?
13:32Non,
13:33parce qu'il a fait
13:34un avocat commis d'office
13:36qui a bien fait son job,
13:37si je puis dire.
13:38Je n'ai rien
13:38contre les avocats,
13:39mais...
13:40Et donc,
13:42tout ça parce qu'il était jeune.
13:43Il était sous l'entrée
13:44d'alcool,
13:44de stupéchant,
13:45il était sans permis aussi.
13:46Je préfère aussi
13:47le rajouter.
13:49Et voilà.
13:50Non,
13:50mais c'est désespérant.
13:51Tout ça parce qu'il avait
13:51un CDI.
13:52Mais alors,
13:53je vous remercie,
13:54chère Margot,
13:54d'appeler parce que
13:55c'est des témoignages
13:57qu'on n'a pas suffisamment,
13:58parce qu'on entend parfois
13:59les voix des policiers,
14:01les porte-parole
14:01de la police nationale,
14:03les porte-parole
14:03de la gendarmerie.
14:05Moi,
14:05je trouve qu'il faudrait
14:07que les policiers
14:07qui sont victimes
14:08au quotidien
14:09des violences,
14:10de cette insécurité,
14:12de cet ensauvagement
14:13de la société,
14:14il faudrait leur offrir
14:15la possibilité de parler.
14:17Parce qu'il n'y a rien
14:17de plus fort que...
14:18C'est compliqué.
14:18Mais je sais,
14:19c'est la grande muette,
14:19mais sauf qu'ils sont militaires.
14:21Mais ce n'est pas le problème.
14:23C'est justement...
14:24Il faut trouver
14:25un système exceptionnel,
14:26dérogatoire,
14:27pour offrir à ces policiers,
14:29ces gendarmes
14:30qui ont envie
14:30de prendre la parole,
14:32qui nous racontent en off
14:33ce qu'ils vivent au quotidien,
14:34qui viennent sur les plateaux,
14:36qui viennent dans les studios,
14:37qui racontent...
14:38Parce que je peux vous dire
14:39que les idéologues
14:40qui nous expliquent
14:41que la police tue,
14:42que la gendarmerie,
14:43il y a du racisme
14:44dans ces institutions-là,
14:45eh bien,
14:46les confronter,
14:48face à ces gens,
14:50je peux vous dire
14:50qu'ils n'auraient pas
14:51le même discours.
14:52Du moins,
14:52ce discours serait extrêmement
14:54peu entendu
14:55dans la société.
14:57Cher Margot,
14:58vous êtes...
14:58Pardonnez-moi
14:59de rentrer un peu
14:59dans le détail,
15:00mais ça fait combien de temps
15:01que vous êtes avec
15:01votre compagnon ?
15:03Ça fait 11 ans.
15:04On s'est mis ensemble.
15:05Il était tout juste
15:06GAA,
15:06donc gendarmergeant volontaire.
15:08Aujourd'hui,
15:09il est chef,
15:10il va passer adjudant
15:12et il est motard maintenant.
15:13Donc, j'en ai vu
15:15des vertes et des pas mûres,
15:16comme on dit.
15:16On va dire que là,
15:18quand je lui ai dit
15:19que j'allais témoigner,
15:20en plus,
15:20il vous adore,
15:21on est à fond,
15:22c'est il y a aux européens,
15:23tout ça.
15:24Il m'a dit,
15:25tu vas parler de quel refus
15:26d'obtempérer ?
15:27Donc, en fait,
15:27c'est pour vous dire
15:28que c'est quelque chose
15:29de quotidien,
15:30surtout en contrôle de nuit,
15:32comme là,
15:32ça s'est passé à Lille.
15:33C'est tout le temps comme ça.
15:35Tout le temps.
15:35Mais ce qui m'intéresse aussi,
15:37c'est votre quotidien à vous,
15:39chère Margot,
15:40de femme de gendarme.
15:41Moi, quand je vous entends,
15:43je pense à Harmonie Comine,
15:46la femme du gendarme Comine.
15:47Vous savez qu'Harmonie
15:47est la marraine de cette émission.
15:50Donc,
15:51et Harmonie Comine,
15:52je ne sais pas
15:52si elle nous écoute
15:53ce dimanche
15:54à 11h53,
15:56mais évidemment,
15:57on a une pensée tendre
15:58pour elle.
15:59J'avais appelé Cyril Hanonade
16:02en marche sur la tête
16:02justement au moment
16:05où cet événement s'est passé
16:06parce qu'à l'époque,
16:08là, nous sommes sur Toulon.
16:09Nous étions dans le golfe
16:10de Saint-Tropez
16:11et il y avait beaucoup
16:12de gendarmes,
16:13de collègues de mon mari
16:14qui connaissaient
16:15le gendarme Comine.
16:16Donc, ça m'a encore plus touchée.
16:19Et je pourrais être cette femme-là.
16:21Je n'espère pas,
16:21je touche du bois,
16:22mais chaque fois qu'il part
16:23en patrouille le soir,
16:24je lui dis toujours
16:25que c'est attention.
16:26Enfin, voilà,
16:27c'est pas...
16:28Je ne dors pas toujours
16:30sur mes deux oreilles,
16:30si je puis dire.
16:31Et c'était la question
16:32que je souhaitais vous poser.
16:33C'est-à-dire que
16:34quand vous voyez votre mari
16:35partir au travail,
16:37vous vous dites quoi,
16:38Marco ?
16:39Ben, je me dis que...
16:42Je ne vais pas pleurer.
16:44Que parfois,
16:45c'est la dernière fois
16:46que je le vois
16:46parce que je ne sais pas
16:47ce qui peut arriver,
16:48je ne sais pas s'il y a pas...
16:49Enfin, voilà.
16:50Ce n'est pas toujours facile
16:52pour être honnête.
16:53Être en maman
16:53de deux enfants en plus aussi,
16:55donc je sais que
16:56je suis tellement fière
16:57du métier qu'il fait.
16:58Et vraiment,
16:58je suis vraiment fière.
17:00Mais des fois,
17:00je me dis...
17:01C'est triste à dire
17:03mais protège-toi,
17:04ne va pas trop loin
17:04dans ton intervention
17:06parce qu'on ne sait pas
17:06ce qui peut t'arriver.
17:08On ne sait pas...
17:09Enfin...
17:10Il fait son travail,
17:11il est dans son boulot
17:12et je suis fière de lui
17:14pour ça,
17:14mais des fois,
17:16on ne sait pas
17:16sur qui on tombe en fait.
17:18Constamment.
17:19Constamment.
17:19Il fait un contrôle,
17:21il se fait lutter,
17:21on ne sait pas.
17:22Enfin, bon...
17:23Voilà.
17:24Les gens sont fous,
17:24les gens deviennent fous,
17:25Elliot.
17:25Vous avez des enfants
17:27en bas âge, Margot ?
17:28C'est bouleversant,
17:29votre témoignage
17:30et je vous remercie
17:30d'être en direct avec nous.
17:32Vous avez des enfants
17:33en bas âge ?
17:34Oui,
17:35deux petites filles,
17:36une de 5 ans
17:36et une de 3 ans.
17:37Donc à 5 ans,
17:38elles commencent à comprendre
17:39ce que fait son papa ?
17:41Elles le savent,
17:42elles le savent très très bien,
17:43on leur explique
17:44le pourquoi du comment,
17:45même si c'est compliqué
17:47de dire à un enfant
17:48que la justice
17:48ne sait pas son travail,
17:49mais...
17:50Mais elles sont fières,
17:52elles sont fières
17:53de leur papa ?
17:53Bien sûr qu'elles le sont.
17:55Après,
17:56vous savez,
17:56moi je suis
17:57une pure patriote,
17:59on l'est,
18:00on a la France
18:01dans notre sang,
18:02dans notre cœur
18:03et on leur inculque ça
18:05chaque jour,
18:06chaque jour.
18:07Donc on se lève le matin,
18:11on ouvre notre fenêtre,
18:12on habite en caserne,
18:13on voit le drapeau français,
18:14donc c'est chouette,
18:14vous voyez ?
18:16Et quel est le prénom
18:17de votre mari ?
18:18Adrien.
18:19De votre compagnon,
18:20je ne sais pas si vous êtes mariée encore.
18:21Oui, c'est mon mari,
18:21oui, on est Adrien.
18:22Je ne sais pas
18:23s'il nous entend,
18:24mais...
18:24Oui, il écoute.
18:25Il est là,
18:26il écoute dans la chambre à côté.
18:27Adrien,
18:28sachez que
18:29on est évidemment
18:32très attentifs
18:33au quotidien
18:35des forces de l'ordre,
18:35que vous faites un travail
18:36absolument
18:37admirable,
18:38qu'on est aussi fiers
18:39d'être français
18:39parce qu'on est fiers
18:40d'avoir une police
18:41et une gendarmerie
18:42exemplaires,
18:44avec des hommes dévoués.
18:45Et chère Margot,
18:47votre témoignage,
18:47je le répète,
18:48est absolument bouleversant.
18:50Et si il y avait
18:51les larmes qui
18:51montaient chez vous,
18:53elles montaient aussi
18:54dans le studio,
18:55elles montaient chez nous aussi.
18:57Et on sait à quel point
18:58ça peut être
18:59dur pour vous,
19:01parfois,
19:02dur pour les gens
19:03qui sont sur le terrain.
19:04Et donc on pense fort
19:05à votre mari
19:06et à travers
19:07le témoignage
19:08de votre mari,
19:09l'histoire de votre mari,
19:10on pense à tous les gendarmes
19:11qui sont sur le terrain.
19:11Merci beaucoup Margot.
19:12On n'est pas les seuls.
19:13On n'est pas les seuls.
19:14On le sait.
19:15Un grand merci.
19:16Un grand merci Margot.
19:17Merci Eliott.
19:17Et continuez,
19:18si vous voulez.
19:18Mais vous nous rappelez
19:19quand vous voulez.
19:21Continuez à dire
19:21tout haut,
19:22ce que tout le monde pense
19:23tout bas
19:23et continuez à dire
19:24ce qu'il faut dire,
19:25la vérité,
19:26s'il vous plaît.
19:26Parce que vraiment,
19:28merci.
19:28Merci.
19:29On vous écoute tout le temps.
19:30Margot,
19:30quand vous venez à Paris,
19:32si un jour vous venez
19:32avec votre mari,
19:34vous venez,
19:34vous êtes les bienvenus
19:35dans le studio d'Europe 1.
19:36Merci Eliott.
19:36Merci beaucoup.
19:37Merci.
19:38Continuez comme ça.
19:39Merci Eliott.
19:39A bientôt.
19:41Et si comme Frédéric et Margot
19:42vous souhaitez réagir
19:43à l'émission,
19:43un seul numéro pour ça,
19:44c'est un numéro non surtaxé
19:4601 80 20 39 21.
19:49Eliott de Valais-vous,
19:49ça revient dans un instant.
19:50A tout de suite.
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