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  • il y a 1 jour
Son amitié avec Mylène Farmer, son avis sur la télé d'aujourd'hui, sa première rencontre avec Jacques Dutronc ou alors l'émission de concours musical qu'il ne fera jamais, Alain Chamfort refait sa télé ce samedi 1er novembre 2025 avec Éric Dussart et Jade sur RTL ! 

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Transcription
00:00On dit que vous étiez très amis avec Mélène Farmer dans les années 80, elle-même dit que vous vous comptiez parmi ses meilleurs amis.
00:05Oui, on s'est beaucoup vus, pendant toute une époque, et d'ailleurs on garde une espèce de lien comme ça, d'affection,
00:13même si on ne se voit pas souvent, parce qu'on respecte chacun nos vies différentes.
00:20En tout cas, c'est vrai que je sais très bien que si demain on avait envie de se voir mutuellement,
00:26que ça se ferait très simplement, et avec beaucoup de tendresse, de malice, parce qu'on rit beaucoup aussi,
00:33malgré l'impression qu'on peut avoir de Mélène comme quelqu'un d'un peu distant et tout, elle est très rigolote.
00:37Et puis, non, on s'entend bien, on s'entend bien, oui.
00:39Et musicalement, vous n'avez jamais pensé à faire quelque chose ensemble ?
00:43Écoutez, moi j'avais sollicité pour le clip de ma chanson La Grâce, là, parce que je trouvais qu'elle avait vraiment sa place aussi,
00:53dans ce chapelet d'artistes, et puis, bon, elle m'a gentiment répondu qu'elle ne se prêtait pas à ce genre de choses,
01:00qu'elle n'aimait pas être dans des lieux où il y ait plein d'autres artistes et tout,
01:05elle a toujours travaillé de manière solitaire, etc., donc j'ai complètement respecté ça.
01:11Voilà, sinon, on n'a pas, non, on n'a jamais eu de projet.
01:13On sera peut-être dans l'intimité d'un studio, pour le coup, où là elle serait plus à l'aise.
01:16Oui, mais alors, vous savez, elle sait très bien ce qu'elle veut faire,
01:20et elle sait très bien me joindre, et si elle a voulu un jour travailler avec moi,
01:23elle se manifestera, je le sais, mais moi, je respecte ce qu'elle est, ce qu'elle fait,
01:30et je sais qu'elle est très décisionnaire de ses propres choix, donc je...
01:36En ça, vous ressemblez indéniablement, c'est-à-dire rester maître de ses choix artistiques, et voilà.
01:40Oui, oui, c'est pour ça qu'il faut respecter ces gens-là, il ne faut pas chercher à les convaincre
01:44que ce serait vachement bien de travailler ensemble, quoi.
01:46Manu Reva, qui s'appelait au départ Adieu California,
01:49est-ce que vous avez gardé l'enregistrement de cette version originale, ou pas ?
01:52Elle existe quelque part, j'avais sorti une intégrale au début des années 2000,
01:57et elle était dedans.
01:59C'est un petit enregistrement qu'on a retrouvé, comme ça, sur les cassettes.
02:03Ça circule un peu sur Internet et tout, mais je n'en ai pas une version...
02:06Vous n'étiez pas fan de ces paroles Adieu California,
02:09c'est pour ça que vous demandez à Gainsbourg de se remettre au travail.
02:11C'est mieux, Manu Reva.
02:12Quand même mieux, hein.
02:13Problème, la Maison Disque avait déjà lancé la fabrication de l'album avec Adieu California ?
02:17Oui, bien sûr, la Maison Disque pensait que c'était suffisant.
02:20Ils étaient tout à fait satisfaits de cette première version,
02:23et donc, moi, j'ai dû quand même argumenter pour essayer de les convaincre.
02:28J'ai réussi, donc ils ont pilonné les disques qui avaient été fabriqués,
02:32et puis ils m'ont autorisé à aller faire cette nouvelle version.
02:35La suite, on la connaît, plus d'un million d'exemplaires vendus dans le monde pour Manu Reva.
02:39Est-ce que l'immense succès de Manu Reva n'a pas été parfois difficile à porter, Alain Chanfort ?
02:43En ce sens, on vous a, sans pétalement, rapporté à ce titre ?
02:47Oui, voilà, c'est un petit peu l'arbre qui cache la forêt, comme on dirait, quoi.
02:51C'est-à-dire qu'à la fois, on est très heureux d'avoir une chanson comme ça qui fait un tel succès,
02:57et qui est appréciée par beaucoup de gens, des générations différentes, des gens de toutes origines, etc.
03:03Mais en même temps, c'est vrai qu'on a tendance à vous ramener toujours à cette chanson,
03:09et quand on doit faire une émission de télévision, une émission de... enfin, peu importe,
03:12et on parle de Manu Reva, on revient dessus.
03:15Alors, moi, je ne peux pas m'en défaire, je n'ai pas envie d'ailleurs, parce qu'elle me plaît, cette chanson,
03:18et je suis content de la chanter aussi, en spectacle, parce que c'est là où on sent que les gens attendent,
03:23donc on ne va pas leur faire l'offense de ne pas la chanter.
03:25Mais elle a parfois éclipsé la promotion de nouvelles propositions artistiques, de nouveaux albums.
03:30Bien souvent, c'est ça, c'est le risque, c'est que quand une chanson a beaucoup de succès comme ça,
03:35elle prend vachement de place, et puis ça empêche à d'autres chansons de trouver leur reconnaissance aussi, quoi.
03:45Moi, j'ai essayé de faire des albums, continuer, comme je fais depuis toutes ces années-là,
03:50à essayer de continuer à proposer des choses qui correspondent à ce que je suis, quoi.
03:55Donc, voilà, Manureva, c'était ce que j'étais dans ces années-là, et j'ai continué d'avancer,
04:02donc je n'aime pas qu'on m'y ramène sans arrêt, enfin, constamment.
04:05On vous résume, en tout cas, à ça.
04:07Oui, voilà, voilà.
04:07Votre sincérité à la télé est rafraîchissante, il y en a qui jouent tout le temps au focu.
04:11Vous, de toute évidence, vous ne savez pas faire Alain Chamfort ?
04:13Non, j'essaye de jouer comme je suis, quoi, avec les imperfections.
04:19Quelquefois, je me suis comparé à François Zardy, parce que lui arrivait aussi, elle, de balancer des trucs comme ça,
04:23sans se rendre compte, voilà, c'est un petit peu trop la spontanéité, quoi, oui.
04:28Depuis quelques années, on voit un peu moins à la télé.
04:31C'est votre choix ?
04:32Non.
04:34Mais, c'est-à-dire que, peut-être, je suis moins invité,
04:38puis peut-être, c'est logique, il y a un renouvellement des programmes, des artistes aussi.
04:43Les nouvelles générations sont plus amenées à être sollicitées,
04:46parce qu'on les entend aussi à la radio.
04:48Enfin, il y a toujours, moi, quand je suis arrivé dans les années 70,
04:53je faisais partie des artistes qui ont renouvelé aussi la scène qui avait lieu avant nous.
04:57Donc, tout ça, il me semble assez logique.
05:00Mais, quand on me demande, j'accepte.
05:03Je vous posais la question pour savoir si, in fine, ça vous amusait autant qu'avant la télévision.
05:07Parce que la télévision, depuis vos débuts, elle a changé, évidemment.
05:09Oui, ça, c'est sûr.
05:10Elle a beaucoup changé.
05:11C'est-à-dire qu'au début, moi, ça me terrorisait plutôt que m'amusait, honnêtement.
05:16C'était quand même un espace où on savait qu'on était très, très vus.
05:19Et, si on s'est maîtrisé cet instant qui nous est offert,
05:23on a la chance, on est fort.
05:26C'est-à-dire que les hommes politiques le font très bien.
05:28Moi, je me laisse embarquer par les animateurs et tout.
05:31Mais, je ne sais pas m'imposer.
05:34Vous avez tendance à vous effacer un peu quand il y a d'autres invités autour de vous ?
05:37Aussi, oui, parce que c'est comme ça.
05:38Je suis malheureusement fait comme ça.
05:40C'est votre nature.
05:41Je ne pousse pas les coudes.
05:43J'attends qu'on me laisse une place.
05:46Et puis, là, j'essaye d'en profiter.
05:48Mais, voilà, je ne prends pas une place qui ne m'est pas offerte.
05:51La télévision a beaucoup changé à l'image.
05:53Dans les coulisses aussi, ça a changé.
05:54L'ambiance, elle n'est plus la même aujourd'hui qu'à l'époque.
05:57Non.
05:59Généralement, c'est des grosses émissions maintenant.
06:01C'est-à-dire que, souvent, pour rationaliser,
06:04les producteurs rassemblent plusieurs émissions
06:06qu'ils enregistrent dans la même journée.
06:08Donc, on se retrouve, on est 250 artistes à se croiser.
06:13C'est l'occasion de se rencontrer, d'ailleurs, quelquefois.
06:16Ceux qu'on aime bien, c'est agréable.
06:17Ceux qu'on aime moins bien, on fait avec.
06:19C'est à la chaîne.
06:20C'est un peu à la chaîne.
06:21Voilà, ça va vite, on enchaîne.
06:24Voilà, on ne sait plus trop.
06:26Il y a moins d'humanité qu'avant.
06:27Avant, on était accueillis, le producteur venait nous voir,
06:33le réalisateur, bien souvent aussi, pour nous demander
06:35ce qu'on aimait, si on préférait qu'il nous filme d'une manière ou d'une autre.
06:40Maintenant, on ne sait plus.
06:42C'est plus impersonnel.
06:43C'est plus impersonnel, oui.
06:45Et l'Astarac, ça fait longtemps qu'on ne vous a pas vu sur le plateau de l'Astarac.
06:48Oui, oui, oui.
06:49Écoutez, je ne sais pas.
06:50Je pense que j'ai des attachés de presse qui sont en relation avec les programmateurs.
06:55Et puis, ils savent très bien qu'on aimerait bien la faire.
06:58Mais c'est à eux d'accepter.
07:00C'est la question que j'allais vous poser.
07:00Parce que c'était le 1er novembre 2003, la dernière fois.
07:02Donc, ça remonte un petit peu quand même.
07:0422 ans pile.
07:05Vous, vous auriez envie d'y retourner aujourd'hui ?
07:08Pourquoi pas ?
07:09C'est une exposition énorme.
07:11Je veux dire, après, quoi y faire ?
07:14Je veux dire, moi, c'est une fois de plus.
07:15C'est-à-dire que si on a la possibilité de chanter une chanson récente,
07:22je trouve que c'est justifié.
07:25Aller faire un duo de Manureva avec un jeune artiste et faire que ça, je ne vois pas l'intérêt.
07:30Vous savez très bien que c'est ce qu'ils vont vous demander.
07:32Donc, si c'est ça, je ne le ferai pas.
07:34C'est peut-être la raison pour laquelle ils ne vous ont pas recontacté.
07:37C'est peut-être la raison pour laquelle ils ne vous ont pas recontacté.
07:40Et plus généralement, ça vous plairait d'être prof, coach dans l'un de ces télécrochets ?
07:45J'avais été approché il y a très longtemps.
07:49Très longtemps.
07:50Je crois que c'était pour une nouvelle star, non ?
07:52C'est possible.
07:53Peut-être qu'on en avait déjà parlé à l'époque, je ne sais plus.
07:56Et voilà, je leur avais dit que ma nature m'empêchait d'être, comment dire,
08:05pas violent, mais d'être définitif comme ça, ou d'être très tranché par rapport aux élèves.
08:12Et il faut l'être.
08:15Je veux bien l'admettre qu'il faut savoir de temps en temps leur dire la vérité.
08:19Mais je trouve que, voilà, à cet âge-là, on peut être très fragile psychologiquement
08:24et de se sentir comme ça diminué face à tous les spectateurs devant leur poste.
08:33Voilà, je sais que je suis plus nuancé que ce qu'ils attendaient.
08:37Et donc, ils l'ont compris et ils ont pris d'autres gens, quoi.
08:40Un nouveau titre, mais plus de nouvel album.
08:43Vous restez sur votre décision, Alain Chanfort ?
08:45Oui.
08:45L'impermanence restera à votre dernier album.
08:48Oui, oui.
08:48Mais oui, je trouve que, peut-être à tort, je ne sais pas.
08:51Enfin, c'est mon intuition que l'album n'est plus indispensable aujourd'hui
08:55puisque les gens écoutent les musiques en streaming, font les playlists, tout ça.
09:00Donc, je trouve que c'est un support qui n'est plus indispensable.
09:06Et en plus, c'est long à faire, ça coûte cher.
09:10C'est beaucoup de travail pour, à l'arrivée, ne plus être en adéquation
09:15avec notre époque.
09:17Ça coûte cher et ça ne rapporte plus rien, on va se dire les choses.
09:20En plus, physiquement, les disques ne se vendent plus, on est bien d'accord.
09:22Les gens écoutent en streaming.
09:23Et ça, le streaming, ce sont vraiment des poussières, on va dire, de royalties.
09:27Oui, oui, bien sûr, c'est très mal réparti.
09:30C'est combien ? Je n'ai aucune idée sur un titre.
09:32Si on écoute un titre d'Alain Chanfort ou d'un autre artiste, ça rapporte combien par écoute ?
09:36Rien, mais il faut qu'il y ait des millions d'écoutes pour faire des petites sommes.
09:40C'est vrai que les proportions ne sont pas justement réparties.
09:45C'est sûr.
09:45Ce n'est pas à l'écoute réelle, ce sont des proportions ensuite dans les styles musicaux.
09:50Oui, dirigées par les algorithmes qui vont évidemment toujours vers ceux qui sont le plus écoutés.
09:54C'est eux qui perçoivent le plus de part que les artistes plus modestes.
10:00Bon, c'est comme ça.
10:01Ça durera le temps que ça durera.
10:02Peut-être qu'un jour, ça sera rétabli et qu'il y aura une revalorisation des choses
10:06et que ce sera plus juste.
10:07Pour l'instant, il faut faire sans.
10:08Et c'est pour ça que la plupart des artistes dont je fais partie, on est sur les routes
10:12et on fait des spectacles.
10:14Ça nous rapproche du public en même temps et c'est très bien.
10:17Ce deuxième essai dans la chanson, Elbon, ça cartonne au point de Claude François.
10:20Vous l'avez souvent raconté, est un peu jaloux.
10:22Vous en avez parlé, c'est l'histoire de sabotage de première partie notamment de spectacle.
10:26Je crois d'ailleurs que vous le regrettez un peu de l'avoir dit ça.
10:28Parce que ça donne l'impression que vous n'aimez pas Claude François.
10:31Je lui en veux depuis 45 ans, ce qui est complètement ridicule.
10:36C'était important de présenter Claude sur tous ses aspects.
10:41Il pouvait être drôle, généreux, il pouvait être aussi énervant et puis jaloux.
10:49Comme tout le monde, c'est un type très complexe.
10:50Et moi, il m'est arrivé de raconter cette petite histoire-là
10:53qui m'avait un peu saboté un concert une fois ou deux.
10:56Et ça m'a poursuivi tout le temps.
10:58Tout le monde m'a demandé de parler de ça régulièrement.
11:00Est-ce que vous vous êtes pris les foudres des fans de Claude François ?
11:03Alors évidemment, ça ne leur plaisait pas à elle.
11:04Parce qu'elle ne connaissait pas cet aspect de Claude.
11:08Elle ne croyait pas d'ailleurs.
11:10Elle ne pensait pas qu'elle était capable de faire des choses pareilles.
11:12Et en même temps, c'était plus fort que lui.
11:14Il se mettait un peu une balle dans le pied.
11:17Parce qu'il était un peu le producteur.
11:19Et en même temps, quand il faisait des choses comme ça,
11:20c'était contre-productif même pour lui.
11:23Vos deux ans, comme musicien de Jacques Dutronc,
11:26vous rencontrez dans des circonstances assez dingues.
11:28Alors je sais bien que vous dites que vous l'avez souvent raconté.
11:30Moi, je n'étais pas du tout au courant de cette histoire.
11:31C'est dans les bureaux de la maison de disques.
11:33Oui, nous, on a été invité par un directeur artistique en tant que mods
11:40pour éventuellement signer un contrat d'enregistrement.
11:44Et arrivé à ce rendez-vous, on entre dans le bureau.
11:47Le type qui, pour nous, nous impressionnait.
11:49Quand même, il avait un statut, tout ça.
11:50Et finalement, à peine le rendez-vous qui démarre,
11:54il y a la porte qui s'ouvre brutalement.
11:56Et trois types rentrent dans le bureau.
11:58Et foutent tout ce qu'il y avait sur son bureau en l'air.
12:01Ils passent derrière lui, ils lui mettent des claques.
12:03Ils lui enlèvent sa cravate, ses lunettes, des coiffes et tout ça.
12:05Et on était complètement interdits.
12:07On se disait, qu'est-ce qu'on fait ?
12:08On le trouvait ridicule, évidemment.
12:09Ils repartent comme ils sont arrivés dans cette pièce.
12:13Et il se remet un peu, il remet les affaires et tout ça.
12:16On poursuit notre conversation.
12:18Et puis finalement, on détermine qu'on va signer un contrat.
12:21Donc on était contents quand même.
12:23Et on va au bar en face pour fêter cette nouvelle.
12:27Et là, on retombe sur ces trois types.
12:29Et c'est comme ça que j'apprends que l'un d'entre eux, c'était Jacques Dutronc.
12:32C'était lui qui était venu secouer le patron de Maison de Disque ?
12:34Oui, il entraînait toujours derrière lui.
12:36Il faisait jamais les choses tout seul.
12:37Il entraînait ses copains.
12:39Et puis il faisait des trucs comme ça, pendables à tout le monde.
12:41dans le sang de la Maison de Disque qui s'appelait Vogue à l'époque.
12:44Et vous en avez été témoin en première loge,
12:46puisque vous avez travaillé avec lui.
12:47Vous l'avez accompagné pour ce qui était de la musique.
12:50Entre 17 et 19 ans, pour vous,
12:52vous vivez votre meilleure vie, là.
12:53Parce qu'il fait les 400 coups en permanence et vous le suivez partout.
12:56C'est ça, oui.
12:56Il nous entraînait avec lui parce qu'il n'aimait pas être seul.
12:59Donc il avait toujours un groupe avec lui.
13:01Et c'était ses musiciens.
13:03Et on vivait la même vie que lui.
13:05Il nous entraînait dans les studios, pour les photos, pour les trucs.
13:09Même les télés, vous dites, il ne supportait pas
13:11d'arriver seul à une émission de télé.
13:13Il fallait qu'il y ait sa bande avec lui.
13:14Tout le temps.
13:15Il se protégeait avec nous.
13:16Il nous faisait rire.
13:17Il faisait tout pour nous faire rire, nous.
13:21Il se mettait en scène pour nous.
13:23Pas vraiment pour ce qu'il était en train de vivre, lui.
13:25C'est ça qui était étrange.
13:26Même sur scène, souvent, il tournait le dos au public.
13:29Enfin, il voulait nous faire rire, nous.
13:3011h30, 12h30, on refait la télé sur RTL.
13:35Les improbables d'Eva Trouiveur.
13:37Clara veut la lune.
13:40Moi qui suis plus terreur.
13:44Je vois bien que ça l'a fait.
13:48Elle m'en veut, même pas remercier.
13:53Pour ses bons yeux.
13:54Clara veut la lune, alors qu'elle va, elle veut la une.
13:57Elle veut briller avec ses infos improbables sur vous, Alain Chanfort.
14:00Bonjour Eva.
14:01Bonjour tout le monde.
14:02Bonjour Alain.
14:02Bonjour Eva.
14:03Vous avez enquêté sur Alain Chanfort et retrouvé des choses qu'il pensait oublier à jamais ?
14:07Oui.
14:07On va commencer avec le concours de l'Eurovision.
14:10Vous y avez participé, Alain Chanfort, en 1971.
14:15Pas en tant que candidat, mais comme choriste de celle qui représentait Monaco au concours de l'Eurovision.
14:20Une certaine Séverine à qui l'on doit ce titre.
14:22On a tous un grand matin, un arbre, une rue, tout l'endroit, car c'est l'Oeuvre.
14:33Alain Chanfort, je me souviens par cœur des paroles, c'est-à-dire qu'il a dû l'entendre dans les pétitions, un banc, un arbre, une rue,
14:38et une victoire pour Monaco cette année-là.
14:40Elle remporte l'Eurovision.
14:41Comment vous étiez retrouvée choriste à l'Eurovision ?
14:43Parce qu'à l'époque, j'avais, avec un ami, avec Michel Pelé, qui était le premier co-compositeur avec lequel je travaillais,
14:50on avait créé un groupe de choristes aussi.
14:53On était quatre garçons, il y avait Michel, moi, et les frères Costa, Georges et Michel.
14:58Et on écumait les studios, les séances d'enregistrement, on a chanté sur tous les tubes des années 70.
15:03Avant que je chante, moi, j'ai arrêté en 72, mais entre 70 et 72, on n'a pas arrêté.
15:09Grosse carrière de choriste.
15:10Grosse carrière de choriste.
15:11Et cette expérience au second plan à l'Eurovision, ça ne vous a pas donné envie d'être candidat pour de bon ?
15:16Oh non, c'est terroriste, c'est horrible, cette espèce d'ambiance comme ça, de compétition à un tel niveau.
15:24Alors, je ne sais pas, maintenant, c'est devenu vraiment carrément...
15:27Enfin, j'ai presque... j'ai un espèce de malaise à regarder cette émission.
15:31À ce point-là ?
15:33Oui, parce que c'est des super... comment on peut dire... la surenchère de costumes, de déguisements, d'acrobaties, enfin, ça devient... c'est autre chose que de la chanson, on n'est plus du tout dans le même registre.
15:47Donc, non, ça me paraît un peu grotesque, tout ça, mais bon.
15:51C'est à peu près aux antipodes de votre nature profonde.
15:53Oui, oui, je trouve que c'est aux antipodes même de la chanson, enfin, c'est un cirque, c'est autre chose, c'est du spectacle, je veux dire.
16:01Oui, mais vous, avec vos tenues, vous les avez gardées, vos tenues à l'Eurovision, ça peut marcher.
16:06Ça peut marcher.
16:07C'est vrai.
16:08Alors, dans votre lit, il y a une très jolie photo de Claude François avec vous, dans une loge de l'Olympia.
16:14Elle est légendée, Claude François vient en loge, me féliciter après mon premier passage à l'Olympia en première partie de Stone et Chardenne en 1973.
16:22Et pourtant, sur cette photo, vous n'avez pas un regard aussi étincelant que votre tenue.
16:28On devine une petite contrariété.
16:30Et pour cause, vous dites que cette première à l'Olympia avait été une catastrophe, que rien n'avait fonctionné comme prévu.
16:36Mais pourquoi ?
16:37Je commençais déjà à tourner depuis quelques temps, je faisais des galas, tout ça.
16:41J'avais trouvé une identité avec des musiciens, enfin, on avait trouvé un petit peu quelque chose pour proposer un choix.
16:50Et puis, arrivé à l'Olympia, c'était quand même un moment assez important de jugement, parce qu'il y avait des soirées de première,
16:57il y avait des gens dans la salle qui étaient sélectionnés, tout ça.
17:00Donc, je voulais quand même ne pas être totalement ridicule.
17:03Et donc, on avait fait des petites mises en scène par chanson.
17:08Je faisais qu'à tous un titre, je crois.
17:09Et donc, on a essayé de mettre un peu de...
17:12Enfin, voilà, des petites idées, une petite lampe qui s'allume par là, un micro qui sort de l'autre, etc.
17:17Et rien n'a marché.
17:18C'était une catastrophe.
17:21C'était juste ridicule.
17:23Pour une première, en tout cas.
17:24Pour une première, voilà.
17:25C'est ça.
17:25Donc, j'étais fou de rage.
17:27J'ai cru que c'était un sabotage.
17:30J'en voulais à tout le monde.
17:31Nos techniciens d'Olympia, qui à l'époque nous étaient imposés, enfin, c'était horrible.
17:34Et puis, voilà.
17:36Et puis, arrivé à cet entracte, là, tout le monde défilait dans la loge.
17:39Je me disais que t'as été formidable, Coco, etc.
17:42Et j'en croyais pas un mot, etc.
17:46Enfin, voilà.
17:47Eva, vous souhaitez maintenant nous parler d'une chanson qu'on ne trouve pas dans la nouvelle compilation d'Alain Chanfort.
17:53Oui, hélas.
17:54Parce qu'elle a aussi été un tube à sa façon.
17:57Il s'agit du titre que vous aviez composé pour une pub télé pour une boisson dans les années 80.
18:02Wow.
18:04Ouais, vraiment qu'elle n'est pas dans la compilation.
18:12Est-ce que c'est pas un temps fort ?
18:13C'était peut-être un temps fort au plan du cachet, je sais pas.
18:16Vous aviez goûté cette boisson en poudre avant d'accepter d'en faire la pub ?
18:19Non, du tout.
18:19Parce que c'était quand même super chimique.
18:20Non, on ne pouvait pas y occuper avec ce genre de choses à l'époque.
18:24Non, j'étais en contact avec une agence importante qui me faisait travailler comme ça assez régulièrement.
18:29C'était très lucratif, effectivement.
18:31Et en plus, bon, c'était des petits moments de créativité qui étaient très rapides
18:40et qui ne demandaient pas beaucoup de réflexion.
18:42Moi, j'aimais bien faire ça.
18:43J'aimais bien te faire un peu de pub.
18:44On va terminer, Eva, avec deux énormes tubes derrière lesquels se cachent Alain Champort.
18:51Deux duos. Le premier, c'est celui-ci sorti en 1984.
18:55Ok, je prends la fête. 20 millième d'arbure plus d'agent.
19:07Tétéo.
19:08Un duo Lio-Jacques, future star du club Dorothée.
19:11A l'époque, présentateur vedette de l'émission Platine 45.
19:14Vous aviez signé la musique et les arrangements.
19:17Et il parie que cette idée est née lors d'un dîner, c'est ça ?
19:20Lors d'un ?
19:20Dîner ?
19:21Oh, c'est possible. Je ne m'en rappelle plus trop, mais c'était...
19:24Oh, lui, on demandait une chanson, il dit, oh, je me fatiguais, je vais la faire.
19:27Voilà.
19:27C'est bon.
19:28On fréquentait Jackie à ce moment-là.
19:31Il était très sympa, il l'est toujours d'ailleurs.
19:35Il avait envie de faire un duo avec Lio, je ne sais pas.
19:38C'est parti d'une espèce de discussion comme ça.
19:42Et vous, vous étiez le producteur de Lio à l'époque ?
19:44Oui, j'avais produit un de ses albums.
19:46Et puis, c'est arrivé ce petit 45 tours qu'on a fait également.
19:50Ensemble, ça, c'était sympathique.
19:52La pochette du 45 tours et collector, elle aussi, est signée Pierre et Gilles.
19:56Oui, je me rappelle aussi de ça.
19:59Eva, quel est l'autre duo culte que l'on doit à Alain Chauffard ?
20:02Un tube de l'année 1988 chanté par le duo à cause des garçons.
20:06À cause des garçons, là encore, on reconnaît bien votre patte Alain Chauffard.
20:27Et pour cause, c'est vous qui avez signé la musique.
20:29Alors, ça, c'est pareil, c'est né comment ?
20:31Alors, c'était Laurence Héler et Hélène Bérard au micro et que l'une d'entre elles était votre styliste ?
20:35Oui, Laurence, oui.
20:37On est toujours très, très amis, d'ailleurs.
20:38Et à l'époque, elle travaillait pour le magazine Elle.
20:42Elle faisait la mode, etc.
20:44Et elle m'aidait à faire mes choix de vêtements et de costumes, etc.
20:50Et on était très proches.
20:52Et lors d'un été, comme ça, on a passé nos vacances ensemble.
20:55On avait loué une maison ensemble dans le Luberon.
20:58Et on avait évoqué, comme ça, cette idée qu'elles avaient envie de faire un coup,
21:01de chanter, de s'amuser ensemble et tout.
21:04Et on a produit ça au retour des vacances.
21:07avec cette idée de faire un truc efficace qui soit agréable pour tout le monde,
21:12qui donne envie de bouger, de danser et de s'amuser.
21:16C'était vraiment un tube, quoi.
21:18Ça a été un tube, ça a très bien marché.
21:19Pourquoi ? Elles ont arrêté ensuite ?
21:21Parce que vous ne vouliez plus leur faire des chansons ?
21:22Non, non, non, du tout.
21:23C'est parce qu'elles s'étaient rompues à l'exercice.
21:25Elles ont compris que ce n'était pas aussi rigolo que ça
21:27de se retrouver sur des plateaux télé ou des plateaux de FM à l'époque
21:31qui a gagné dix fois moins de leur vie
21:33que de continuer à faire leur activité principale dans la mode
21:36elles ont connu, elles ont fait leur petit tour de piste,
21:39elles étaient contentes et ça s'est arrêté là.
21:41On se souvient qu'il y avait eu une nouvelle version il y a quelques années avec Yael ?
21:44Oui, Yael, oui, c'est une chanson qui tourne beaucoup dans...
21:47C'est étrange parce que dans des séries, dans des trucs...
21:50Yael tourne elle-même beaucoup à l'international.
21:52Il y a plusieurs versions qui ont été jouées de cette chanson
21:54et elle tourne beaucoup, je le vois en fonction des rapports de la SACEM.
21:59Étrangement, voilà.
22:00Ça ramente encore.
22:02Oui, oui.
22:03Merci à Côte des Garçons.
22:04Et merci à vous Eva !
22:06Merci, à la semaine prochaine !
22:08Merci Eva !
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11:01
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