Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 8 heures
Dans l'Heure des Pros, sur CNEWS, l'essayiste Mathieu Bock-Côté, évoque une «révolte populaire», qui prend forme en Occident. «On veut empêcher cette parole populaire de s'exprimer», martèle-t-il.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Il y a une histoire française à raconter de ce point de vue.
00:02C'est une histoire qui commence à la rigueur, je dirais, en 92, Maestridge,
00:06quand l'ensemble de la caste dit « vous ne pouvez pas voter contre la conférence »
00:10Mais la caste, les Français, ils ont voté.
00:12Oui, mais quand vous avez, à l'époque, rappelez-vous,
00:13quand 95 % du paysage médiatique penche dans le côté...
00:16Mais moi, j'ai voté Maestridge.
00:19Sincèrement, j'ai voté Maestridge parce que je trouvais que c'était une bonne idée.
00:22Peut-être que vous êtes sur le vote de la repentance aujourd'hui.
00:24Ensuite, 2005.
00:25J'ai pas vu, je le dis.
00:272005, quand vous avez, au même moment, vous avez, quelques années plus tard, pardonnez-moi,
00:32il y a le non-référendum.
00:33On décide de passer outre, ça ne compte pas.
00:35Et à partir de 2005, qu'est-ce qu'on voit?
00:37Moi, j'appelle ça la légitimité négative.
00:39Donc, on mobilise contre le RN, ou quel qu'il soit le populiste du moment.
00:43On dit, à un instant, c'est le retour de la bête immonde.
00:45C'est le retour du fascisme.
00:46C'est le retour de l'extrême droite.
00:47Et le mot « extrême droite », on l'utilise en toutes circonstances.
00:50On le colle à tout le monde d'une manière ou d'une autre pour dire « attention, chien méchant ».
00:53Et alors, si vous n'avez comme légitimité que le fait que vous n'êtes pas le méchant d'extrême droite,
00:57votre capacité d'action diminue d'une fois à l'autre,
01:00et plus encore quand vous vous méfiez du peuple.
01:02Vous noterez que dans la démocratie contemporaine,
01:04on nomme le peuple simplement de manière négative sur le mode du populisme.
01:08Et je constate aujourd'hui qu'une partie de la caste dominante craint véritablement le peuple.
01:13Sur le titre en passant, le peuple n'est pas homogène, il ne pense pas qu'une seule chose.
01:16Mais on sent qu'il y a une révolte populaire un peu partout dans le monde occidental.
01:20Et on se dit, comment faire en sorte que cette révolte, on puisse la mater ?
01:23Et un des exemples parmi tant d'autres, c'est aujourd'hui la volonté du contrôle des réseaux sociaux, par exemple.
01:28Parce que qu'est-ce qu'on a vu avec les réseaux sociaux ?
01:30Une parole populaire se libérait des cadres imposés de la respectabilité médiatique officielle.
01:35La tentation de la Pravda, qui habite souvent le service public,
01:37le ministère de la vérité, pour nous dire ce qu'on peut raconter, ce qu'on ne peut pas raconter,
01:41ce qui est un fait divers, ce qui n'en est pas un.
01:42Bien alors, qu'est-ce qu'on voit à travers ça ?
01:44On veut empêcher cette parole populaire de s'exprimer parce qu'elle viendrait dérégler le jeu démocratique.
01:48Deux autres exemples.
01:502016, oui, avec le Brexit et Trump 1.
01:53Dans les deux cas, c'était des victoires qui n'étaient pas prévues.
01:56Et là, le système est déréglé.
01:58On traite ça comme deux accidents électoraux ou référendaires graves.
02:01Comment réparer le système pour éviter qu'il y ait de nouveaux accidents semblables ?
02:05Le problème, c'est que les accidents, autrement dit la révolte populaire, s'expriment de plus en plus.
02:09Et le système se demande de quelle manière verrouiller tout cela.
02:12Deux autres exemples, puisqu'on y tient.
02:14Les propos haineux.
02:15Vous noterez qu'aujourd'hui, tout ce qui sort du périmètre de la respectabilité progressiste
02:19peut être traité comme un propos haineux.
02:21Et vous êtes traîné devant les tribunaux parce que vous avez heurté la sensibilité d'un ou de l'autre.
02:25Et de l'autre manière, la désinformation aujourd'hui.
02:28On ose présenter comme désinformation toute hiérarchisation différente de l'information
02:32que celle qui est proposée par le service public ou quelquefois BFM.
02:35Ça, c'est ce qu'on appelle le rapport JOS, pardonnez-moi, qui est à l'origine de la décision du Conseil d'État
02:40qui n'avait pas touché ses lieux.
02:41Mais ce monsieur, on l'avait d'ailleurs écouté, il ne représente personne.
02:44Ah ben, vous vous trompez, cher ami.
02:46S'il ne représente personne, on s'est fondé sur son rapport pour avoir une décision du Conseil d'État.
02:50C'est un professeur de deuxième plan qui est...
02:54Ne surestimez pas votre influence, cher Pascal, et ne sous-estimez pas la sienne.
02:57C'est son avis dans son étude portée par un porteur sans frontières qui a fondé la décision du Conseil d'État.
03:02Je suis d'accord.
03:02Je suis d'accord.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations