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  • il y a 3 semaines

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00:0013h-14h, Europe 1 Info. La suite à 13h32 sur Europe 1 avec vous, Clélie Mathias, Jean-Claude Dacier et Georges Fennec.
00:09On va revenir un petit peu sur ce qu'on parlait du budget, on va continuer à en parler d'économie.
00:14Je ne sais pas si vous avez vu la révolution économique, entre guillemets, le contre-budget de l'euro-députée reconquête,
00:19Sarah Sknafos, elle fait la une du JD News cette semaine.
00:23Non à l'usine à taxes, dit-elle, oui à la baisse massive des dépenses. Qu'en pensez-vous Jean-Claude Dacier ?
00:29Je n'en pense que du bien, je pense que c'est un point de vue qui est partagé par un certain nombre de gens à droite,
00:35même si ce n'est pas facile à mettre en musique, mais les impôts on connaît par cœur.
00:40Je veux dire, on est le pays, c'est une banalité que de le rappeler, on est le pays qui est probablement le plus fiscalisé, le plus imposé au monde.
00:48Bon, il faudrait peut-être tout de même se préoccuper, pour équilibrer un peu, se préoccuper un peu de ce que l'on dépense,
00:55plutôt que de ce que l'on reçoit des Français qui sont en général les mêmes.
01:00On est dans un circuit mortel, et il faudra qu'on en sorte.
01:04Maintenant, Sarah Sknafos a fait un travail, elle est parfaitement compétente, et elle a fait un travail qu'il faut saluer.
01:10Je pense que c'est le même point de vue du côté de M. Wauquiez, qui passe son temps à répéter qu'il ne faut pas d'un pour nouveau.
01:18Ce n'est pas le chemin qu'on prend, cher ami.
01:20Ce n'est pas le chemin qu'on prend.
01:22Je ne sais pas comment ça va se terminer, mais avec ce qui s'est passé cette nuit,
01:25et avec ce qu'essaie de faire le chef du gouvernement,
01:30qui essaie de sauver quand même son équipe et son pouvoir pour aller le plus loin possible, je ne sais pas jusqu'où.
01:38Mais contre l'intérêt économique des Français, vous dites ?
01:41Contre le ?
01:42L'intérêt économique du pays ?
01:43L'intérêt économique des Français, j'avoue que j'ai du mal à comprendre ce qu'il est.
01:50Il n'est sûrement pas dans la taxation multiple.
01:54Il est probablement dans les économies, mais c'est vrai que pour un certain nombre de Français,
01:58un certain nombre de familles, ça devrait changer les choses.
02:02Il ne se passera rien d'important avant 2017, je ne le crois pas une seconde.
02:05Là, il faut essayer de sauver l'essentiel sans que le prix pour M. le chef du gouvernement soit trop lourd à porter.
02:16Il faut essayer malgré tout de trouver une majorité qui sauvegarde,
02:20quelques semaines ou quelques mois, l'existence de ce gouvernement.
02:23Je ne suis pas du tout sûr qu'on y parvienne.
02:25Georges Fenech, j'en reviens à ce que disait Sarah Knafo,
02:28elle veut une baisse massive des dépenses.
02:30Mais ça, a priori, on est tous favorables.
02:32Mais on coupe où ?
02:33Parce que ça a un coût aussi pour les Français.
02:34Donc si on voit les grandes masses, les retraites c'est à peu près un quart,
02:37les prestations sociales 21%, l'éducation 9%,
02:40où est-ce qu'on coupe dans les dépenses ?
02:42Alors Sarah Knafo ne fait que réaffirmer,
02:46vous avez raison, ce que tout le monde sait.
02:48On dépense, elle le fait d'ailleurs avec beaucoup d'intelligence
02:51et beaucoup de perspicacité.
02:52Et c'est très écouté ce qu'elle dit, moi-même j'écoute ce qu'elle dit.
02:55Donc en réalité, je crois qu'on est autour de 57,5% de dépenses publiques
03:02par rapport au PIB.
03:04La moyenne européenne...
03:0650 ?
03:07Non, la moyenne européenne est à 48.
03:09Un peu plus, oui.
03:09Donc la différence, vous savez ce que c'est la différence ?
03:12C'est tout l'impôt sur le revenu, ça correspond à tout l'impôt sur le revenu,
03:15toute la TVA, toute la TIPP, vous vous rendez compte ?
03:17Pourquoi notre pays dépense plus que les autres pays européens ?
03:20C'est la question qu'on doit se poser.
03:21Pourquoi en France, on a 6 millions de fonctionnaires ?
03:23Peut-être parce qu'on a un modèle social ?
03:25Oui, auquel on s'est assisté, on s'est habitué.
03:30Alors on a déjà ce que dénoncé.
03:31La France est un gigantesque guichet où chacun va se servir.
03:34C'est raison, mais on a déjà ce que dénoncé, Borloo,
03:36c'est-à-dire qu'on a une organisation administrative, étatique, locale
03:40qui est absolument inextricable aujourd'hui,
03:43avec des redondances,
03:44qui fait que nous avons plus de destrates,
03:47il va falloir rationaliser tout cela, ça coûte très cher.
03:49Je prends uniquement la question des communes.
03:51Alors je sais que je ne vais pas me faire beaucoup d'amis.
03:53En France, on a 35 000 communes.
03:55Et des toutes petites communes qui ont 20 ou 30 habitants, des fois.
03:59Et en Italie, ils ont rassemblés, fusionnés,
04:03ils en sont à 8 000 ou 10 000 communes.
04:05Vous voyez, par rapport à nous, 35 000.
04:07En Allemagne, c'est pareil, ils sont arrivés à 8 000 communes à peu près.
04:11Donc aujourd'hui, on a des intercommunalités
04:13qui ont vraiment des compétences importantes.
04:15On peut se poser la question de la survivance des départements.
04:18Là aussi, je ne vais pas me faire des amis.
04:20Et non, parce que ça veut dire des emplois, en moins, vous le savez.
04:22Donc ça, c'est la réforme de l'État.
04:24Ce qu'on appelle ça, la réforme de l'État.
04:26Il va bien falloir la faire un jour,
04:27mais pour ça, il faut un pouvoir fort, une majorité à l'Assemblée.
04:30Et puis, vous avez effectivement les dépenses sociales
04:33qui sont bien trop importantes.
04:35Et la retraite, qu'on a 62 ans,
04:37les autres pays sont à 67 ans,
04:39on ne travaille pas assez.
04:39Et donc, on en arrive aujourd'hui à une situation
04:42qui nous guette.
04:43C'était celle du Portugal, de la Grèce ou de l'Irlande.
04:46Ça nous pend au nez qu'un jour ou l'autre,
04:48on va devoir vraiment faire les restrictions qu'il faut.
04:51Et ça peut se traduire par des baisses de salaire des fonctionnaires,
04:54des révocations de fonctionnaires,
04:56et des choses qui vont être immédiatement ressenties par les Français.
04:59Oui, Jean-Claude Dessy.
05:00Je crains, hélas, que...
05:02Alors, c'est la menace de la venue à Paris du FMI,
05:08avec la banque...
05:10On n'y est pas encore.
05:11On n'y est pas encore.
05:12Et il faut espérer que...
05:13Mais honnêtement,
05:14quand on a assisté au triste spectacle
05:17de la nuit dernière à l'Assemblée nationale,
05:20moi, je suis désespéré,
05:21parce que je ne vois pas la France
05:25s'engager dans un minimum de réformes nécessaires,
05:28même si on sait bien qu'il faudra des étapes
05:31et que ça sera long et difficile...
05:32Et que ça va avoir un coût aussi, quand même, pour les Français.
05:35Ce sera surtout...
05:36Voilà, vous avez parfaitement raison.
05:37Les Français ne sont peut-être pas encore convaincus
05:40que les largesses auxquelles nous avons consenti,
05:44avec eux, avec leur complicité amicale,
05:47depuis 30 ans, 40 ans,
05:50il va falloir petit à petit les freiner
05:53et se remettre dans une disposition qui est, en gros,
05:57plus de travail,
05:58moins de dépenses sociales,
06:01plus d'organisations rationnelles,
06:06moins, probablement, de députés, moins...
06:08Il y a beaucoup de choses à faire dans ce pays
06:10qui mettront beaucoup de temps
06:11et qui susciteront beaucoup de mécontentement.
06:14On n'est même pas sûr, déjà,
06:16de ce qui se passera en 2027.
06:18Donc, ce pays est gravement menacé.
06:21Moi, je ne suis pas sûr qu'on s'en sorte.
06:23Néanmoins, il va falloir que chacun se persuade
06:25que la situation bénie
06:27qu'a été la nôtre depuis 20 ans ou 30 ans
06:29s'est terminée.
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