- il y a 3 semaines
Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, était l'invitée du Face à Face d'Apolline de Malherbe ce mardi 28 octobre sur RMC et BFMTV.
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00:00Il est 8h29 et vous êtes bien sur RMC et BFM TV. Bonjour Maud Bréjon.
00:04Bonjour.
00:04Vous êtes porte-parole du gouvernement et la bataille Ferrage dans l'hémicycle avec cette bataille du budget, jour après jour.
00:12Alors, je dois vous avouer que j'ai tout tenté pour comprendre, jusque tard encore hier soir, parce que ça se joue jusqu'à minuit.
00:18Est-ce que vous pouvez simplement me dire où on en est ? C'est quoi la situation là ?
00:22Rappelez une chose très simple. Il y a trois semaines, le Premier ministre s'est engagé sur une chose, ne pas utiliser le 49.3.
00:27Et qu'est-ce qu'on voit depuis trois jours ? On voit un hémicycle qui est rempli avec des débats qui sont techniques, qui sont exigeants, qui sont longs, mais qui sont de bonne qualité.
00:37On a parlé du gel du barème, on a parlé de l'impôt sur les sociétés. Sur certains sujets, on arrive à aller vers du compromis.
00:44Et moi, aujourd'hui, je vois des parlementaires dont les Français peuvent être fiers. Les Français peuvent être fiers de leur représentation nationale.
00:50J'ai été marquée dans ma circonscription de l'image qu'on a pu donner en 2022, en 2023.
00:55Les gens nous disaient, l'Assemblée nationale, qu'est-ce que ça doit être difficile ?
00:58Eh bien, aujourd'hui, on a une Assemblée nationale qui fait son travail.
01:02Qui fait son bloc, ils se parlent les uns les autres, avec parfois des alliances de circonstances un peu baroques.
01:08Mais concrètement, je me suis même posé la question hier de savoir, non seulement je ne comprends plus forcément où est-ce qu'on en est, sur quel budget on va atterrir à la fin,
01:16mais je me suis même demandé, qui était socialiste ? Si c'était le parti socialiste ou si c'était vous, les macronistes ?
01:21Ce ne sera ni un budget socialiste, ni un budget macroniste, ni un budget Les Républicains.
01:27Tout le monde voit l'Assemblée nationale.
01:28Mais jusqu'où vous allez aller, Maude Bréjon, dans le reniement du macronisme ?
01:32Si c'était un budget socialiste, il y aurait dedans la taxe Zuckmann.
01:35Si c'était un budget macroniste, on n'aurait pas mis la suspension de la réforme des retraites.
01:39Mais les Français ne sont pas idiots.
01:41Ils voient bien ce qu'est l'Assemblée nationale aujourd'hui, et extrêmement fragmentée, à l'image du pays d'ailleurs.
01:46Et donc ça nécessite que chacun défende ses positions, et c'est bien légitime,
01:50c'est ce que font notamment les députés du groupe auquel j'appartenais, Ensemble pour la République.
01:54Et puis ensuite, d'être en capacité de faire ce bout de chemin pour éviter que le pays soit bloqué.
01:58Alors vous avez mentionné la taxe Zuckmann, vous avez mentionné la question du gel du barème, de l'impôt sur les sociétés.
02:03On va quand même rentrer dans le dur.
02:04Cette taxe Zuckmann, vous dites, si c'était un budget socialiste, il y aurait la taxe Zuckmann.
02:08Zuckmann, concrètement, vous allez quand même l'analyser, sans doute mercredi, ou au plus tard vendredi, vous allez en débattre.
02:15Au moment où on se parle, vous ne pouvez pas dire, il n'y aura pas de taxe Zuckmann dans ce budget.
02:18Le gouvernement est opposé, et restera opposé à la taxe Zuckmann.
02:23Et on ne l'est pas par dogmatisme, on ne l'est pas par volonté de blocage.
02:26Mais on ne peut pas faire n'importe quoi avec l'emploi.
02:29On ne peut pas faire n'importe quoi avec l'innovation.
02:31On ne peut pas faire n'importe quoi avec les entreprises.
02:34On doit préserver l'emploi, on doit préserver ce qui marche en France.
02:37Pour autant, on est évidemment ouverts à discuter d'une meilleure répartition de l'effort devant l'impôt.
02:43Et c'est ce que propose ce budget sur la taxe, ce qu'on appelle le sur-IS, le sur-impôt sur les sociétés,
02:49qui touche 440 grandes entreprises.
02:54On est prêt à demander une contribution exceptionnelle aux Français les plus fortunés.
02:58On parle de plus de 500 000 euros par an.
03:00On va y venir, mais un coup, Apolline Demelard, ce qu'il n'y aura pas de taxe Zuckmann, c'est que...
03:04Notre position, elle est très claire.
03:06Nous sommes opposés à la taxe Zuckmann, et on verra ce qui se passe dans l'hémicycle.
03:10Mais je remarque qu'en commission des finances, la semaine dernière,
03:14elle a été rejetée par une majorité de députés.
03:17Donc, vous n'imaginez pas à ce stade que la taxe Zuckmann puisse trouver une majorité
03:21d'ici la fin de semaine pour être adoptée ?
03:23Je ne sais pas de boule de cristal, mais la position du gouvernement, elle est constante, elle est claire.
03:28Il y a trois semaines, déjà, chez vos confrères du Parisien, Sébastien Lecornu l'avait dit de façon extrêmement claire.
03:33Et donc, notre position n'a pas varié.
03:34Alors, vous l'avez vu, les socialistes commencent à parler déjà d'une taxe Zuckmann aménagée,
03:41où au lieu d'avoir une barre à 100 millions d'euros de patrimoine,
03:44on baisse cette barre à 10 millions, où on taxerait donc des patrimoines un peu moins élevés.
03:51Et ça toucherait plus de monde, mais ça rapporterait un peu moins.
03:54Est-ce que cette version-là, qu'on appelle en quelque sorte Zuckmann Lite ou Zuckmann 2,
03:59pourrait effectivement avoir vos faveurs ?
04:01En fait, entendez-moi bien, tout ce qui toucherait demain à l'appareil productif,
04:06à l'emploi et à l'innovation, le gouvernement y sera opposé.
04:09Parce qu'encore une fois, ça affaiblit ce que sont aujourd'hui les grands atouts français,
04:13ce qui permet au pays de produire de la richesse,
04:16ce qui permet au pays d'avoir des emplois de bonne qualité, bien rémunérés.
04:20Et donc, ce qui permet aux gens de vivre mieux, c'est pour ça que nous y sommes opposés.
04:24Et vous pouvez l'appeler Zuckmann, Zuckmann Lite.
04:27À partir du moment où ça touche à l'appareil productif, aux usines,
04:31aux grandes start-up qui créent de l'innovation, nous serons contre.
04:36Et ensuite, le droit d'amendement est constitutionnel.
04:40Les députés pourront amender et l'Assemblée nationale se prononcera.
04:43Mais Zuckmann 1 ou Zuckmann aménagé, c'est non.
04:47Tout ce qui touche à l'appareil productif, nous y serons opposés.
04:51Et pourtant, vous avez sans doute entendu Olivier Faure, Maude Bréjean,
04:54qui lançait un ultimatum ici même vendredi.
04:56Il disait que si rien n'a bougé avant lundi, on censurera.
04:59On est mardi. Est-ce que quelque chose a changé ?
05:02D'abord, je crois que personne n'est en position de lancer des ultimatums
05:06au regard de ce qu'est l'Assemblée nationale.
05:09Ni les socialistes, ni nous.
05:11Personne, aujourd'hui, n'a le luxe de l'hégémonie
05:14et ne peut prétendre imposer son programme
05:17et imposer son vision à l'autre.
05:20Non, je ne dis pas ça.
05:20Vous lui demanderez, vous l'inviterez ici.
05:22En tout cas, vous dites, c'est au minimum un ultimatum de papier.
05:26J'entends des Français qui nous demandent de nous entendre,
05:29pas de nous envoyer des lignes rouges
05:31et des menaces de censure à la figure.
05:32Et je pense qu'on ne peut pas négocier
05:34en se balançant des lignes rouges et des menaces de censure.
05:37Pour autant, je vois des dialogues avec les socialistes
05:41qui arrivent à être constructifs sur un certain nombre de sujets.
05:44Vous parliez de l'impôt sur les entreprises qui a été voté hier.
05:47Ça a été voté parce que ça a été le fruit d'un compromis
05:51trouvé entre le gouvernement et le Parti socialiste.
05:53Dialogue ou deal ?
05:54Dialogue !
05:55Il n'y a pas de deal caché ?
05:57Il n'y a pas de deal caché, il n'y a pas d'entourloupe,
05:59il n'y a pas de plan caché, il n'y a pas de loup.
06:02Il y a un cadre qui est clair, un budget qui est un point de départ,
06:05qui s'appuie sur deux tiers de réduction des dépenses,
06:08un tiers d'efforts demandés aux Français,
06:10et notamment aux Français les plus fortunés.
06:12Il y a l'engagement de ne pas utiliser le 49-3
06:14et de permettre un débat sur la réforme des retraites dans l'hémicycle.
06:17Mais on est bien d'accord qu'au moment où on se parle,
06:19à partir du moment où en effet l'outil du 49-3
06:22est un outil auquel vous avez renoncé,
06:26vous n'êtes pas en mesure de nous dire que
06:28absolument, totalement, il n'y aura pas de taxe Zuckman dans ce budget ?
06:33Nous n'avons pas 350 députés dans l'hémicycle.
06:35Donc je ne peux pas me comporter devant vous
06:38comme si nous avions une majorité absolue.
06:40Les Français n'ont pas voté pour ça.
06:42Moi je suis là pour vous donner la position du gouvernement.
06:45Est-ce que vous accepterez de rester porte-parole d'un gouvernement ?
06:47Est-ce que Sébastien Lecornu lui-même acceptera
06:50de rester Premier ministre d'un gouvernement
06:52qui devra faire appliquer un budget
06:56qui serait aussi éloigné de vos convictions ?
06:59Vous savez, je ne peux pas vous dire, on ne va pas utiliser le 49-3,
07:02l'Assemblée souveraine, je respecte le vote des Français
07:05qui a eu lieu en juin 2024
07:07et en même temps arriver devant vous avec une forme de mépris
07:10sur les votes qui seraient issus de la représentation nationale.
07:14Ce que je vous dis, c'est que nous, on va se battre
07:15pour défendre nos positions
07:17en étant toujours dans un esprit de dialogue
07:19et de construction avec les parlementaires qui le veulent
07:21et ceux, et on les connaît,
07:23je peux vous dire aujourd'hui qui veut que ça marche
07:26et qui refuse le dialogue.
07:28Ceux qui veulent que ça marche, en tout cas qui ont accepté
07:30de rentrer dans le débat, ont refusé la censure il y a dix jours
07:34et donc c'est avec eux qu'on doit pouvoir construire aujourd'hui.
07:36C'est eux le bloc commun ?
07:37Il existe encore ce bloc commun ?
07:39C'est qui le bloc commun ?
07:40Il y a aujourd'hui une majorité absolue de députés
07:43à l'Assemblée nationale
07:44qui privilégient le débat au désordre
07:48et les socialistes en font partie,
07:49les républicains en font partie,
07:51Renaissance en fait partie, Horizon, le Modem en font partie.
07:55Et c'est à partir de ça qu'on doit travailler.
07:56Mais vous savez, personne ne demande à l'autre
07:59de changer complètement.
08:01Moi je suis plutôt de la droite,
08:02je ne vais pas devenir socialiste demain.
08:05De même que je ne demande pas à Olivier Faure
08:06de prendre sa carte à Renaissance
08:07ou chez les républicains.
08:09Mais on doit, encore une fois,
08:11parce qu'on n'a pas le choix, arriver à discuter.
08:12Vous avez dit, Maude Bréjon,
08:14personne n'est en mesure de lancer un ultimatum
08:16et on ne va pas avancer à coup de
08:18je te censure, je ne te censure pas.
08:20Philippe Brun, qui est aujourd'hui le vice-président
08:22de la Commission des finances de l'Assemblée
08:23et qui est le pilier du Parti socialiste
08:26sur les questions budgétaires,
08:28me disait hier sur BFM TV
08:30qu'au fond la question n'était même plus
08:33celle d'une censure ou pas de censure.
08:34Il disait, il y a un calendrier,
08:36mardi, mardi qui vient,
08:38mardi 4 novembre,
08:39si la première partie du budget
08:41n'a pas été votée,
08:43alors pour lui il était automatique
08:45que Sébastien Lecornu démissionnerait.
08:47Parce qu'il dit, si nous n'avons pas réussi
08:49à voter cette première partie du budget,
08:52alors ça veut dire qu'on n'arrivera pas
08:53à voter ce budget.
08:54Et donc il n'y a pas de sens
08:56à rester Premier ministre.
08:57Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
08:58Il y a un contraste flagrant
09:00entre le temps médiatique
09:01et les paroles qu'on peut avoir
09:03où on voudrait que tout aille très vite
09:04et le temps législatif.
09:05Là, il y a une première lecture
09:06à l'Assemblée nationale.
09:09Elle va durer au moins jusqu'à mardi prochain.
09:11Elle peut durer plus longtemps, d'ailleurs.
09:14Ensuite, le Sénat étudiera
09:15ce projet de budget.
09:18De là, il y aura ce qu'on appelle
09:19une commission mixte paritaire,
09:20c'est-à-dire un organe
09:21qui réunit des sénateurs et des députés.
09:23Peut-être qu'elle sera conclusive,
09:24peut-être pas.
09:25Et si ça ne l'est pas,
09:26il y aura une seconde lecture,
09:27encore une fois,
09:28à l'Assemblée nationale et au Sénat.
09:30Ce que je veux vous dire
09:30et ce que je veux dire
09:31à vos téléspectateurs,
09:32c'est qu'en fait,
09:33on a une dizaine de semaines devant nous.
09:35Ça va prendre du temps.
09:36Ça va être exigeant.
09:37Parfois, ce sera tendu.
09:38Mais on aura un budget.
09:39Il faut prendre ce temps
09:40et il faudra qu'on ait un budget
09:43au 31 décembre.
09:45C'est absolument majeur.
09:46Donc, si toutefois,
09:47cette première étape,
09:48vous laissez déjà entendre
09:49que vous aurez beaucoup de mal
09:50à obtenir un budget,
09:51aucune conséquence
09:52ne sera décidée à ce moment-là.
09:54C'est évidemment un processus
09:56qui est extrêmement difficile.
09:56Vous connaissez également
09:57le calendrier de la Constitution
09:59qui fait que s'il devait y avoir
10:01dissolution,
10:02ce sera très compliqué
10:03de le faire après le 15 novembre.
10:04Personne ne dit que c'est facile.
10:06Nous, on est au travail
10:07pour essayer de faciliter
10:09les échanges
10:10à l'Assemblée nationale,
10:11d'éclairer les débats.
10:12Il y a la question du calendrier
10:13et puis il y a la question
10:13du déni d'une forme de réalité.
10:15Pourquoi voudriez-vous
10:15qu'on se projette
10:16dans une dissolution,
10:17dans une censure de gouvernement
10:18alors qu'on est en ce moment même
10:20en train de discuter
10:21de sujets aussi importants
10:22que la CVAE,
10:24notamment pour les petites entreprises,
10:26demain, l'année blanche
10:27sur un certain nombre
10:28de prestations sociales ?
10:30C'est ça qui intéresse les gens ?
10:32Pas de se perdre en conjecture
10:33sur ce qui arriverait
10:34avec des mets et des si
10:34on pourrait mettre Paris en bouteille.
10:35La question de la santé,
10:37parce qu'il devait y avoir
10:39notamment,
10:39et ça faisait partie
10:40de vos propositions,
10:41enfin propositions émergeant
10:42du gouvernement,
10:43Maude Bréjon,
10:44une surtaxe sur les mutuelles,
10:46ça a finalement sauté,
10:48si je comprends bien.
10:48Encore une fois,
10:49c'est presque en vie
10:50au jour le jour
10:51et heure par heure.
10:52Ça veut dire que,
10:53contre votre avis,
10:55les tarifs des mutuelles
10:56ne devraient pas évoluer.
10:58C'est quand même très important
10:58pour tous ceux
10:59qui nous écoutent.
11:00C'est très important.
11:01Il y avait un premier projet.
11:02On savait que certaines choses
11:03seraient modifiées
11:05par l'Assemblée nationale
11:06et encore une fois,
11:06c'est légitime.
11:07Moi, ce que je veux vous dire
11:08sur ce budget
11:08de la sécurité sociale,
11:10c'est qu'il comporte
11:10une hausse de 5 milliards d'euros.
11:13Pourquoi je vous dis ça ?
11:14Ça veut dire
11:14qu'une hausse de 5 milliards d'euros
11:15qui seront sur le coût
11:16des médicaments,
11:17le non-remboursement,
11:18la question de si des franchises...
11:20Une hausse de dépense de 5 milliards d'euros.
11:23On va dépenser en 2026
11:255 milliards d'euros de plus
11:27pour l'assurance maladie
11:28que ce qu'on a fait...
11:295 milliards de plus,
11:30mais avec beaucoup de points
11:33qui vont être sur le dos
11:34quand même d'un certain nombre
11:35de malades.
11:36Mais 5 milliards de plus
11:37que ce qu'on a dépensé cette année,
11:38ce n'est pas un budget
11:39de régression sanitaire.
11:41Mais est-ce que ça veut dire
11:41que la santé gratuite pour tous,
11:44c'est fini ?
11:44Alors, prenons un exemple.
11:46Les franchises médicales.
11:47La participation qu'on demande
11:49aux Français
11:49quand vous allez acheter
11:50un médicament
11:51ou quand vous allez
11:52chez le médecin.
11:54On demande,
11:54on propose effectivement
11:56un doublement
11:57de cette franchise,
11:58de cette participation
11:59pour certains Français.
12:00En parallèle,
12:01je pense que beaucoup de gens
12:02l'ignorent,
12:03il y a 18 millions de Français
12:04qui sont totalement,
12:06totalement exonérés
12:07de franchises.
12:08Qu'est-ce qu'on dit ?
12:09On dit en fait peut-être
12:10que vous et moi,
12:11Apolline de Malherbe,
12:12et qu'un certain nombre
12:12de Français,
12:13au regard de ce qu'est
12:14le déficit de l'assurance maladie,
12:1625 milliards d'euros cette année,
12:1740 milliards en 2036,
12:19si on ne fait rien,
12:19peut-être que nous,
12:20on a les moyens
12:21de payer un peu plus.
12:23A l'inverse,
12:24les 18 millions de Français
12:25qui sont complètement
12:25protégés aujourd'hui,
12:27peut-être faut-il
12:27qu'il y en ait encore davantage.
12:30Donc ça veut dire
12:31qu'il y a des populations
12:31de santé à deux vitesses.
12:32Ceux qui ont les moyens
12:33paieront la santé,
12:35ceux qui n'en ont pas les moyens
12:36paieront moins.
12:36Est-ce qu'on va vers ça ?
12:38C'est déjà le cas aujourd'hui
12:39quand je vous dis
12:40que 18 millions de personnes
12:41sont complètement exonérées
12:42et peut-être qu'il y a
12:43des populations
12:43qu'il faut davantage protéger.
12:44Donc on est prêt à réfléchir.
12:46Mais vous voyez,
12:47il y aurait quelque chose
12:47d'assez étonnant.
12:48Mais est-ce que vous ne vous dites pas
12:48que c'est toujours les mêmes ?
12:49C'est-à-dire,
12:49j'ai eu ce matin
12:50le témoignage sur RMC
12:52d'une auditrice,
12:53elle s'appelle Véronique,
12:54elle vit dans Lens.
12:55Elle n'arrive plus
12:56à payer ses factures d'électricité
12:57comme un tiers des Français.
12:59Les chiffres,
13:00ce matin,
13:00du régulateur de l'énergie
13:01le montrent,
13:03ce sont un tiers des Français
13:04qui ont du mal
13:05à payer leurs factures d'électricité.
13:06Elle a tout réduit.
13:07Elle vit à 16 degrés maximum
13:09dans une seule des pièces.
13:10Les autres,
13:11elle ne les chauffe même plus.
13:12Et pourtant,
13:13elle a un travail.
13:14Elle est enseignante
13:15dans une auto-école.
13:16Elle gagne 1500 euros par mois
13:17et elle ne s'en sort pas.
13:19Elle a parfois jusqu'à...
13:20Il lui reste 150 euros
13:22à la fin du mois
13:22pour réussir à manger.
13:24Comment est-ce que c'est possible
13:26que vous vous disiez
13:26elle, elle travaille,
13:27donc elle paye la sécu
13:28et elle va devoir quand même
13:30elle faire partie
13:31de ces Français
13:31qui vont payer un peu plus
13:33ces médicaments ?
13:34Mais c'est ces gens-là
13:34qu'il faut protéger,
13:35Apolline de Malherbe.
13:35Aujourd'hui, elle ne l'est pas.
13:36Et quand je vous dis
13:37qu'on est prêt à réfléchir,
13:38à élargir le nombre de personnes...
13:41Le nombre de personnes...
13:42Je vous parle de gens
13:43qui sont censés gagner leur vie.
13:45Et on en a bien conscience.
13:47Et c'est pour ça que je vous dis
13:47qu'on est prêt à réfléchir
13:48à comment élargir cette protection
13:51et que toutes les discussions
13:53qui ont lieu en ce moment
13:53à l'Assemblée nationale,
13:55elles visent à protéger
13:57notamment les personnes
13:58dont on parle là.
13:58Vous savez,
13:58j'entendais Olivier Faure
14:00qui disait l'autre jour
14:01nous on ne veut pas taxer les riches
14:03pour taxer les riches
14:04mais on veut essayer
14:05de protéger
14:06tant que possible
14:08les Français
14:08les plus modestes.
14:09Ça vous pourriez dire
14:10la même chose.
14:10J'imagine.
14:11Personne ne va dire l'inverse.
14:12Et on est tous d'accord là-dessus.
14:13Donc sans faire fi
14:14du contexte budgétaire
14:16qui est extrêmement contraint,
14:18on essaie tous
14:18de travailler
14:19avec bonne foi
14:20à faire en sorte
14:22que les Français
14:22qui travaillent
14:24ne paient pas
14:24davantage l'année prochaine.
14:26Maude Bréjon,
14:27il y a eu 50 000 voyageurs SNCF
14:30hier qui se sont retrouvés
14:32dans une galère insupportable
14:34et semble-t-il
14:35il s'agirait d'actes
14:37au minimum malveillants
14:38voire même
14:38d'une forme de sabotage
14:40et par ailleurs aussi
14:41de la question
14:42du vol de câbles
14:43en cuivre.
14:43Le ministre des Transports
14:44a reconnu une forme
14:45de vulnérabilité
14:47du réseau.
14:48Est-ce qu'on peut se contenter
14:49de cette réponse ?
14:50C'est absolument insupportable.
14:52Je voyais moi le chiffre
14:53de 70 000 voyageurs impactés
14:55des gens qui partaient
14:57en vacances
14:57on est la deuxième semaine
14:58des vacances de la Toussaint
14:59ou qui en revenaient.
15:01Ce genre de situation
15:02est absolument inadmissible
15:05et moi j'ai toute confiance
15:06dans nos services
15:07de gendarmerie
15:08qui ont été saisis
15:09de l'enquête
15:09pour que les personnes
15:11qui sont responsables
15:13de ces actes de vandalisme
15:14soient retrouvées
15:15et qu'elles puissent être jugées.
15:16Il faudra qu'il y ait
15:16une réponse pénale
15:17évidemment à la hauteur.
15:19Je voudrais quand même dire
15:20que sur ce genre d'enquête
15:21on a des résultats.
15:23Il y a eu peut-être
15:24que vous vous en souvenez
15:25sur la ligne sud-est
15:26en Saône-et-Loire
15:27des vols de câbles
15:28il y a quelque temps
15:29qui avaient causé
15:29Le procès a lieu.
15:31Voilà, qui avaient causé
15:32de graves retards.
15:33Eh bien, les interpellations
15:35ont eu lieu
15:35le procès a lieu
15:36et donc ça prouve bien
15:37que nos services d'enquête
15:38sont efficaces
15:38et qu'ils avancent.
15:40Et enfin, je voudrais
15:40quand même terminer
15:41en remerciant les équipes
15:42de SNCF Réseau
15:43qui ont fait un travail
15:44absolument remarquable
15:46face à l'ampleur
15:47des dégâts
15:48qui ont été causés hier.
15:49Ce matin,
15:49le trafic a repris
15:50de façon quasi normale
15:52et donc on peut vraiment
15:54les remercier.
15:55C'est un travail
15:55de grande rapidité
15:57et de grande qualité
15:57dont on peut être fier.
15:58Maude Bréjou
15:59vous êtes plutôt
15:59bournazel ou dati ?
16:01Vous savez, moi je suis
16:02porte-parole du gouvernement
16:03et je n'ai pas
16:04à m'exprimer aujourd'hui
16:06sur des affaires de parti
16:07dans une ville
16:08dans laquelle je ne vis pas.
16:09Vous êtes quand même
16:10aussi très engagée
16:12sur les questions politiques
16:13et on voit bien
16:14que c'est en ce moment même
16:15que se jouent
16:16les choix de qui
16:17pour porter les couleurs
16:18Renaissance aux élections
16:20municipales.
16:21Le choix de Pierre-Yves
16:22Bournazel
16:23semble être celui
16:24qui serait acté
16:25par votre parti.
16:26Rachida Dati,
16:27c'est votre collègue
16:27dans le gouvernement.
16:28On fait comment ça ?
16:29On verra ce que dira
16:31Renaissance
16:31et moi encore une fois
16:32à la position qui est la mienne
16:33je n'ai pas à m'immiscer
16:34dans les affaires partisanes.
16:35Ce que je peux dire
16:36en revanche
16:36c'est que j'espère
16:37que le moment venu
16:39je ne sais pas quand
16:40nous arriverons
16:41à nous unir
16:42parce que Paris
16:43c'est important
16:44parce que l'avenir
16:45de Paris nous oblige
16:46et donc j'espère que
16:48à un moment
16:48ou à un autre
16:49l'union arrivera à se faire.
16:50Mais on arrive
16:51à cette même question
16:52que je vous posais
16:52tout à l'heure
16:53et dont je n'ai pas
16:53vraiment compris
16:54la réponse
16:54qui est
16:55c'est quoi le socle commun ?
16:57Moi ma conviction
16:57ça a toujours été
16:58qu'aujourd'hui
17:00comme demain
17:01pour faire un budget
17:02comme pour les prochaines
17:03grandes échéances
17:04l'union de la droite
17:06et du centre
17:06c'était le sens des choses
17:09ce qu'on a construit
17:10c'est en train de devenir
17:11surtout l'union
17:12du centre
17:12et du parti socialiste
17:13ce qu'on a construit
17:15avec ce socle commun
17:16qui a été réalisé
17:18par Michel Barnier
17:19poursuivi par François Bayrou
17:20encore aujourd'hui
17:22avec Sébastien Lecornu
17:24avec des députés LR
17:26qui ont refusé
17:27de censurer le gouvernement
17:28avec des ministres LR
17:30qui ont accepté
17:30de l'intégrer
17:31ça ça a du sens.
17:32Oui mais Maude Bréjon
17:33il y a quand même
17:34des moments j'imagine
17:35où vous êtes prise de vertige
17:37où vous vous dites
17:37moi je suis rentrée en politique
17:38j'ai défendu le macronisme
17:40et je me retrouve
17:41porte-parole d'un gouvernement
17:42où je suis obligée
17:43de défendre des points
17:45la suspension
17:45de la réforme des retraites
17:47peut-être demain
17:47en tout cas cette nuit déjà
17:49une surtaxe
17:51d'un certain nombre d'entreprises
17:52c'est l'inverse
17:53de ce pourquoi
17:53vous vous êtes engagé.
17:54D'abord la politique
17:55c'est pas toujours simple
17:55et ensuite je n'ai pas
17:57retourné ma veste
17:58moi mes convictions
17:58sur la réforme des retraites
17:59elles sont connues
18:00les convictions de Sébastien Lecornu
18:01sur la réforme des retraites
18:02elles sont connues
18:03mais on ne peut pas faire
18:04comme s'il ne s'était rien passé
18:06ces trois dernières semaines
18:06on ne peut pas faire comme si
18:08le résultat des dernières législatives
18:10n'existait pas.
18:12Merci Maude Bréjon
18:13porte-parole du gouvernement
18:14d'avoir répondu à mes questions
18:15ce matin
18:16il est 8h47
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