00:00Bonjour à tous, bienvenue dans A l'Affiche, Planète Afro, l'émission consacrée à l'actualité culturelle africaine et caribéenne, au menu aujourd'hui.
00:21La Spanteras, deux pampères afro-cubaines au service du féminisme, rebelles, amoureuses, combattantes, leurs textes interrogent, secouent les consciences tout en laissant l'ueur d'espoir.
00:39Leur musique est un flirt entre racines cubaines, son électro et spiritualité. Elles viennent nous présenter aujourd'hui leur dernier projet « Hasta cuando ».
00:47Bonjour à la Spanteras. Bienvenue dans le studio de Planète Afro.
00:56Merci.
00:58Marta Galarraga et Hélène Castillo, vous formez à toutes les deux le groupe La Spanteras.
01:04Dans les années 1960, la panthère noire est devenue un symbole emblématique pour le mouvement Black Panther.
01:11Ça signifie la résilience, la dignité, la lutte contre l'oppression raciale.
01:15Ce sont les valeurs que vous avez voulu mettre en avant lors de la création du groupe ?
01:20Oui, il y a ça. Il y a aussi quelque chose qui représente pour nous le côté félan, le côté prendre soin de nos projets, de nos enfants.
01:30Que cette enfance, la Spanteras, c'est ce projet, et de sacher la spiritualité, la bienveillance et être féroce avec nos projets, nos modes de vie aussi.
01:46À travers vos textes, vous parlez de tous les genres de femmes, les businesswomen, mais également des mères au foyer et des vendeuses de rue,
01:54notamment à travers ce titre qui s'appelle « La Benne d'Edouard », qui veut dire « La vendeuse ».
01:59On regarde.
01:59Sous-titrage Société Radio-Canada
02:29À travers ce titre, est-ce que c'est une façon pour vous de mettre en avant, de mettre le doigt sur des femmes qui sont libres, indépendantes,
02:36et qui n'ont pas besoin d'hommes pour subvenir à leurs besoins, Martha ?
02:39Oui, ça fait partie aussi de la mise en valeur des femmes, surtout que des conditions comme à Cuba,
02:48qui se trouvent dans des conditions très spécifiques maintenant, très en danger, on va dire.
02:55Nous, on a besoin de s'accrocher à les cultes religieux, à la spiritualité, pour survivre dans les pays qui, malheureusement, sont comme ça maintenant.
03:08Vos textes, en tout cas, s'accrochent beaucoup à deux femmes.
03:13Ça résonne avec les romans de Marie Ndiaye, qui est l'une des autrices les plus reconnues en France,
03:17mais également avec « La pensée d'Angela Davis », qui est une figure marquante dans l'histoire du Black Panther.
03:25Elle a notamment défendu des femmes noires qui ont subi des violences raciales.
03:29Composer cet album, c'est faire vivre, faire perdurer le combat de ces femmes.
03:34Élène ?
03:35Oui, en fait, ce qui nous rapproche de ces deux intellectuels-là, c'est le côté de ne rien lâcher.
03:42C'est-à-dire le côté de défendre nos droits et la manière de vivre, notre bonne vie en tant que liberté, en tant que femme, comme on est.
03:51Après, à chacune, il y a ses caractéristiques différentes.
03:53Il y a un écrivain et l'autre, il y a un côté aussi peut-être un peu plus extrême avec le côté politique.
03:57Mais le point en commun, le fil conducteur, c'est surtout cette lutte d'exister en tant que femme et de défendre notre valeur en tant que telle qu'on est.
04:08Voilà.
04:09Nous, on défend aussi un concept, on peut le dire, que c'est l'afro-féminisme latine, c'est-à-dire qu'on est féministe, mais féminine aussi.
04:16C'est un féminisme à notre sens, on va dire, parce qu'on aime bien, vous voyez, on a des ongles, on est un peu bling-bling.
04:23C'est une armure, une manière de dire, je suis là, j'existe, mais j'ai des femmes, mes valeurs, j'ai des paroles, j'ai une manière de penser, une manière de vivre et on s'assume comme ça.
04:34Mais on reste féminine et on ne néglige pas les hommes.
04:40Ce n'est pas un féminisme défaitiste, c'est un féminisme à nous, un féminisme latine, voilà, pour défendre ce qui nous appartient,
04:49notre droit d'exister, être femme lead, talentueuse, musicienne.
04:54Et ce n'est pas parce que vous portez des tresses excentriques, des faux ongles, qu'il faut vous considérer comme des femmes superficielles.
05:01Pas du tout, c'est un art mieux, comme on vient de dire, c'est un mot d'expression.
05:06C'est un concept félino-sensual.
05:09Oh, wow, j'aime beaucoup l'expression.
05:11Et pour permettre aux femmes de lâcher prise, vous avez sorti le titre « Hasta cuendo » qui veut dire « jusqu'à quand ».
05:17Un titre qui dénonce justement la charge mentale qui pèse sur les femmes et ce qui se rajoute de toute façon à tout le reste.
05:25On regarde.
05:25Sous-titrage Société Radio-Canada
05:55« Hasta cuendo », c'est le banger de cet album, il a été très bien accueilli.
06:07Dans ce texte, vous évoquez la solidarité féminine.
06:10Est-ce que selon vous, la sororité est encore à construire, Eliane ?
06:14Oui, la preuve, c'est déjà, déjà quand on s'est vus, tout de suite, il y a une connexion naturelle.
06:20En fait, je pense que ça existait, ça existe et ça existait pas toujours, parce qu'il y a une connexion, même ambisible, qui nous tient.
06:29Et qui se disent que nous, on est femmes, on a plein de choses à dire.
06:32On a déjà, comme on dit Martha, on donne la vie et je pense qu'il faut continuer ces sororités parce qu'on a beaucoup de choses à faire encore dans le monde.
06:40Il se passe plein de choses et des projets comme celui-là et d'autres projets et d'autres femmes dans d'autres domaines, culturels aussi.
06:47Il faut qu'ils s'unissent pour continuer à défendre notre droit et à continuer vers l'avant.
06:53Les filles, je vais vous parler d'une femme qui connaît la définition du mot sororité.
06:58C'est une femme forte et créative comme vous, c'est une artiste nigériane.
07:02Elle s'appelle Otobong Nyanga.
07:04Elle présente jusqu'au 22 février au Musée des Arts Modernes de Paris sa première exposition monographique en France.
07:11Ses dessins, ses sculptures et ses céramiques explorent la circulation des matériaux, les histoires humaines et l'héritage des violences coloniales.
07:19Elle nous explique comment elle donne une autre vie aux plantes dans son œuvre.
07:25Dans l'espoir Paris, on a les plantes dans « On Earth, Sunlight » et aussi dans « Soft Offerings ».
07:31Et la manière de penser avec les plantes, c'est de montrer d'autres êtres vivants qui sont avec nous et en même temps qui nous nourrissent, qui nous donnent la vie.
07:43On a besoin de ces chlorophylles, on a besoin de tout ça, on mange les plantes et tout ça.
07:47Et pour moi, c'était de mettre mes collaborateurs dans cette expo et d'avoir un lien que les gens réalisent, qu'ils sont un lien crucial dans notre vie quotidienne.
08:01Je vous ai sentie très attentive.
08:03Oui, ça m'intéresse.
08:05Vous connaissiez cet artiste ?
08:07Non, je ne le connais pas, donc c'est une belle découverte.
08:09Belle découverte pour vous.
08:11Martha, vous, vous avez grandi avec les sons des tambours sacrés grâce à votre papa de la religion Yoruba.
08:18Vous avez initié Eliane.
08:20Comment s'est passée la transmission entre vous ?
08:22C'est très, très chouette.
08:26Elle a fait ses premiers pas déjà il y a longtemps.
08:30Et après, à travers de la musique, on s'est reconnectés et on a commencé à parler de l'essence africaine,
08:40que pour moi, c'est directement en parlant de l'artiste nigérien.
08:45Je voulais dire que ma racine, ça vient de là-bas.
08:48Ma grand-grand-mère, elle était originaire de Lagos.
08:51C'est la grand-mère de mon papa.
08:56Pour nous, c'est très important de le partage et de continuer à avancer dans la culture, la langue, la philosophie Yoruba,
09:05que c'est très important dans la religion à nous.
09:07Oui, je voulais rajouter que c'est ce qui m'a attiré plus avec Martha,
09:12qui nous a unis dans cet lien spirituel.
09:14Comme je l'avais dit, j'étais initiée sur cette croyance.
09:18Mais il y avait quelque chose qui me manquait à comprendre.
09:23En fait, Martha, c'est quelqu'un qui transmet cette connaissance,
09:28mais dans le côté philosophique, parce que tout le monde pense toujours dans la croyance, dans la religion,
09:32le côté matériel, tu sais, le bouddou, tout ça.
09:34Mais il y a un côté philosophique, un mode de vie, de respect,
09:38plein, plein de choses qui m'ont fait comprendre.
09:41Et ça m'a donné envie de continuer à avancer et à connaître plus cette culture.
09:45Parce que ce n'est pas juste une pratique, c'est une connaissance et une manière de,
09:51spirituellement, de s'épanouir.
09:53Je ne sais pas s'il m'explique bien.
09:55Donc, ce projet pour nous, c'est très, très important,
09:58parce qu'on n'est pas juste deux nanas qui se mis ensemble,
10:00parce qu'on est noirs et on se ressemble un peu à faire de la musique.
10:05Non, il y a plein de choses très, très importantes qui nous unis.
10:09Et les mamarines, et si ça fiole.
10:11Et donc, voilà, il y a une spiritualité réelle, musicalement et artistiquement.
10:18Et voilà, et dans les côtés de la foi et de la spiritualité.
10:22Donc, c'est très important ce projet.
10:22C'est l'amour qui nous...
10:23C'est l'amour.
10:25Merci beaucoup, La Spanteras, d'être venue au studio de Planète Afro.
10:29Je rappelle, votre projet sort le 7 novembre,
10:33date à laquelle vous serez aussi en concert au studio de l'Hermitage.
10:35Donc, vraiment, bon courage pour la suite, parce que votre musique mérite d'être entendue
10:40et de vivre au-delà des générations et des pays, bien évidemment.
10:45Merci beaucoup, La Spanteras, Asta Planto.
10:48Et on va se quitter avec une autre femme.
10:51Elle se définit comme étant l'ambassadrice du Chata.
10:54Elle sort son premier album, Queen, dans lequel on peut retrouver des titres phares
10:57comme Laptop avec Kalash, Monet Pull-Up avec Blesfaya, ou encore le titre TIC.
11:02L'info continue sur France24, france24.com et tous nos réseaux sociaux.
11:06Je vous dis à très vite, bientôt.
11:08Ciao.
11:08Je sais que tu kiffes mon body, avec ou sans piquine, oui.
11:14On savait où M.S. au clé, qu'on en jacquant Amazonie.
11:18Fini, sexe en gattimini, love the way you're pushing, t'inni.
11:22L'issel en mi, t'en pas dormi, gattimis si chaud.
11:26Il n'est pas beau, en plus il est chauve avec un petit kiki, ça c'est chaud.
11:30Tu veux mes fesses dommage pour trois cocos, je consomme lequel chacun son niveau.
11:34Est-ce que Louis, tu peux me ramener une bouteille de s'il te plaît ?
11:38Est-ce que Louis, tu peux me ramener une bouteille de s'il te plaît ?
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