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  • il y a 1 semaine
Aujourd'hui, dans « Les 4V », Cyril Adriaens-Allemand revient sur les questions qui font l’actualité avec Agnès Evren, porte-parole des Républicains.

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Transcription
00:00Merci Samuel, bonjour à tous, bonjour Agnès Evray, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:06Vous êtes porte-parole des Républicains, il y a beaucoup d'actualité chez vous en ce moment.
00:10Une décision a été prise hier soir au bureau politique contre les frondeurs LAR,
00:14ces élus qui, contre l'avis de votre parti, sont entrés au gouvernement, ils sont six,
00:19ils étaient menacés d'exclusion, ce sera finalement une simple suspension, pourquoi avoir reculé ?
00:26Ce n'est pas un recul, c'est tout simplement un objectif d'apaiser un peu l'ambiance
00:31qui, il est vrai, était un peu fracturée ces dernières semaines.
00:36Et donc l'idée, c'était de fermer cet épisode et de mettre toutes nos forces dans la bataille du budget
00:43avec un objectif qui est très très clair, essayer de rassembler les députés et les sénateurs
00:49avec une seule boussole, aucune augmentation d'impôts et la réduction drastique des dépenses publiques.
00:55Ça veut dire qu'à ces ministres, vous leur donnez une sorte de permis de séjour au gouvernement
00:58et quand ce sera fini, ils pourront revenir ?
01:00Non, les choses ont été dites, un parti politique, vous savez, ça n'est pas une auberge espagnole.
01:05Les Républicains, en fait, représentent un parti de gouvernement qui a dominé la Ve République,
01:09qui a donné cinq présidents de la République à la France et donc nous avons une colonne vertébrale.
01:14Il se trouve qu'aujourd'hui, en effet, le président Bruno Rotaillot,
01:18qui a été élu à 75% des voix, est totalement légitime, il avait donné la ligne politique,
01:22certains ont décidé d'aller au gouvernement. Moi, je respecte ce choix.
01:26Nicolas Faurissier, par exemple, dit, moi, j'oppose la discipline de parti à la responsabilité de gouverner.
01:33Oui, mais vous savez, ils avaient pris les devants, ils se sont mis en retrait du parti.
01:36Donc aujourd'hui, ils n'ont été suspendus que de leur qualité d'adhérents,
01:40mais pour autant, ils reviendront, je l'espère, très très vite dans notre famille politique.
01:44Il n'y a pas une incohérence dans ce positionnement ?
01:47C'est-à-dire, on dit, vous pouvez rester, vous êtes suspendus, mais finalement, vous revenez après ?
01:51Écoutez, c'est ainsi. C'est-à-dire qu'il y a eu un choix qui a été validé par le bureau politique,
01:57qui était de dire, aujourd'hui, vous êtes suspendus en qualité d'adhérent,
02:01mais vous continuez de servir au sein du gouvernement.
02:04Voilà, c'est peut-être un peu contradictoire, mais c'est ainsi.
02:06Rachida Dati fait partie de ces ministres suspendus,
02:08suspendus, mais soutenus par LR depuis fin août pour la bataille de Paris.
02:13Est-ce que c'est toujours le cas ?
02:14Écoutez, c'est toujours le cas, pour une simple et bonne raison,
02:17c'est qu'il est vrai, elle a été investie à l'unanimité par la commission d'investiture,
02:21et nous soutenons en France des candidats qui ne sont pas nécessairement ou obligatoirement LR.
02:25C'est le cas, par exemple, à Lyon, nous soutenons le candidat Jean-Michel Aulas.
02:29Donc, elle continue d'être notre candidate, d'autant qu'elle est la seule à incarner aujourd'hui
02:32l'opposition à la gauche à Paris, et l'incarnation politique, ça compte énormément.
02:37Nous souhaitons gagner Paris.
02:38Demeurer au sein de ce gouvernement reviendrait à se fondre dans le macronisme,
02:41en renonçant à l'indépendance et aux convictions qui fondent notre engagement.
02:45Je cite le communiqué des Républicains.
02:46Donc, on peut être à la fois dans cette position et être soutenu par LR pour devenir, pourquoi pas, maire de Paris.
02:53Écoutez, oui, encore une fois, je le redis, il y a des instances qui ont statué.
02:58Elle est notre candidate à la mairie de Paris, et pour autant, elle a été suspendue.
03:02Vous savez, ces six ministres avaient pris les devants, encore une fois, en envoyant un communiqué,
03:09parce qu'il y avait une procédure de contradictoire, et en disant qu'ils se mettaient en retrait des LR.
03:13Donc, aujourd'hui, nous sommes dans cette situation.
03:18Il est vrai, un peu complexe, mais parce que c'est important de marquer la droite à une colonne vertébrale.
03:23Il y a un président qui a été élu légitimement, qui a pris une décision.
03:26Il y a une décision qui a été prise. Un conseil des ministres exceptionnel se réunira tout à l'heure en visioconférence
03:31pour adopter la lettre rectificative au projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
03:36Ça paraît un peu technique, mais ça grave dans le marbre la suspension de la réforme des retraites.
03:40Elle coûtera 1,4 milliard d'euros, a-t-on appris dans un document que France Télévisions a pu consulter.
03:45Elle sera financée à la fois par les complémentaires et aussi par les retraités eux-mêmes,
03:49via une sous-indexation de leurs pensions par rapport à l'inflation.
03:53Est-ce que vous approuvez ce montage ?
03:54Absolument pas.
03:55Évidemment, nous, nos députés à l'Assemblée et nous-mêmes au Sénat, nous voterons contre la suspension de la réforme.
04:01Très franchement, j'ai trouvé ça assez grotesque, en fait, de revenir sur la principale réforme structurelle engagée depuis 7 ans
04:08qui visa à réduire le poids de nos dépenses publiques.
04:11Aujourd'hui, le versement des pensions, c'est 14 % de notre PIB.
04:14Et on a un sujet démographique, les choses sont très claires.
04:17On a aujourd'hui, cette année en tout cas, plus de décès que de naissances.
04:22Là, les pensions seraient sous-indexées, donc il y aurait un effort.
04:25Oui, mais nous, c'est le principe de la suspension de la réforme des retraites.
04:29Cette réforme, elle est indispensable pour pérenniser notre système par répartition.
04:35Il faut aussi reconnaître aujourd'hui qu'il n'y a pas 36 solutions, en fait, pour pérenniser ce système,
04:39où on augmente les cotisations, ce qui obéirait la compétitivité des entreprises,
04:43où on baisse les pensions, où on touche à la mesure d'âge.
04:45Eh bien, nous, nous considérons aujourd'hui, compte tenu, encore une fois, de ce facteur démographique imparable,
04:51que nous ne devons absolument pas revenir sur cette réforme.
04:54Les députés de la Commission des finances ont massivement rejeté, cette nuit, la partie recette du budget.
04:58Bruno Retailleau disait hier dans le Figaro, à ce stade, le budget est invotable.
05:02Il est invotable ?
05:03Il est invotable pour une simple et bonne raison, c'est qu'on a bien vu aujourd'hui
05:05que c'était la foire aux impôts et aux taxes, dans un pays qui est champion du monde des prélèvements obligatoires.
05:10C'est 46% de notre PIB et nous, nous voulons, et c'est notre boussole, réduire drastiquement les dépenses publiques.
05:17Parce qu'en fait, on demande beaucoup d'efforts aux Français, mais il y en a un qui ne fait jamais d'efforts.
05:22Qui ?
05:22C'est l'État.
05:23L'État doit se réduire la ceinture plutôt que de ponctionner systématiquement la poche des Français.
05:28Et donc, nous avons, nous, deux questions fondamentales.
05:31La première, c'est de mieux rémunérer le travail qui n'est pas suffisamment rémunéré en France
05:36et de lutter contre la cistana.
05:37Nous proposons, pardon, l'installation, en fait, d'une allocation sociale unique
05:43plafonnée à 70% du SMIC pour que les revenus des allocations ne soient pas supérieurs
05:48aux revenus du travail et, évidemment, la défiscalisation des heures supplémentaires.
05:51Agnès Cervani, il nous reste une minute.
05:53Vous êtes membre de la commission culture du Sénat.
05:55Vous avez donc auditionné hier la présidente du Louvre, Laurence Descartes,
05:58après le cambriolage du musée.
05:59Elle concède des failles dans le système de surveillance, mais affirme qu'il n'y a pas eu de faute.
06:04Est-ce que son récit vous a convaincu ?
06:06Écoutez, très honnêtement, elle a été très beurtrée, d'ailleurs, elle l'a dit,
06:11et très lucide sur la situation.
06:12Elle a reconnu un échec.
06:13Elle a parlé d'échec comme le ministre de l'Intérieur.
06:16Mais pas comme la ministre de la Culture.
06:18Écoutez, en tout cas, elle a reconnu qu'il y avait, comment dire, un triptyque de failles sécuritaires,
06:24d'abord sur le système de protection périmétrique, c'est-à-dire le manque de caméras de vidéosurveillance à l'extérieur, notamment.
06:34Ensuite, il y a un problème aussi de lenteur du marché public, c'est-à-dire qu'il y a en fait un schéma directeur de sécurité
06:41qui devrait débuter dès le mois de janvier, mais ça a pris énormément de temps.
06:46Et donc, elle a proposé d'accélérer, elle a proposé la mise en place d'un commissariat de police au sein même du Palais du Louvre.
06:53Mais c'est vrai que ce cambriolage a sidéré tout le monde parce qu'il s'est fait d'une façon si brutale et si facile.
07:00Merci beaucoup, Agnès Savande, d'avoir été notre invitée ce matin.
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