- il y a 4 semaines
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00:00Europe 1, Europe 1, 16h-18h, Pascal Praud et vous.
00:06Et nous sommes avec Caroline Turbide, avec Gérard Carréroux, avec Christophe Bordet, avec Gauthier Lebrecht et avec Olivier Guenek.
00:13Et je voulais vous faire écouter Laurence Descartes, elle est présidente du Louvre, elle était auditionnée il y a quelques minutes par la commission culture du Sénat
00:21et effectivement elle a constaté une réalité, elle a été mise en échec.
00:26Je veux ici rendre hommage au professionnalisme et à l'engagement sans faille des équipes du musée du Louvre
00:31qui travaillent dans des conditions difficiles au quotidien, particulièrement en ces moments éprouvants.
00:36C'est une blessure immense qui nous a été infligée, je la vis profondément, en tant que présidente directrice du musée du Louvre,
00:43en tant que conservatrice générale du patrimoine, en tant que citoyenne.
00:47Croyez-le bien, il ne s'agit nullement pour moi de me dérober ou d'adopter une position de déni.
00:52Oui, malgré nos efforts, malgré notre travail acharné au quotidien, nous avons été mis en échec.
00:57Je ne veux toutefois pas laisser penser que ce vol est une fatalité.
01:01Je n'ai cessé depuis ma prise de fonction en septembre 2021 d'attirer l'attention de notre tutelle,
01:07de la représentation nationale et des médias sur l'état de dégradation et d'obsolescence générale du Louvre,
01:13ses bâtiments et ses infrastructures.
01:14La vérité, c'est qu'il n'y a plus un centime dans la caisse et que la priorité, ce n'est sans doute pas de sécuriser un musée.
01:24Oui, on nous explique depuis trois jours que tout s'est bien passé, que les systèmes de sécurité ont fonctionné,
01:33qu'il n'y a pas eu de défaillance, que les agents étaient postés au bon endroit et qu'ils ont servi, évidemment, à exfiltrer les visiteurs.
01:41Donc, en gros, c'est de la faute de personne. La présidente du Louvre a proposé...
01:45Ce n'est pas ce que dit Rachida Dati. Vous êtes sévère.
01:47Là, j'ai eu Rachida Dati sur notre plateau lundi matin. Elle ne dit pas exactement cela.
01:52Alors, elle a planté les défaillances de qui ?
01:54Elle a souligné que, déjà, elle était en échec, puisqu'il y avait eu un vol.
02:01Celui qui a dit qu'il y avait eu une défaillance, il s'appelle Gérald Darmanin.
02:05C'est le seul qui a dit qu'on a failli.
02:06Vous êtes un poil caricateur.
02:08Non, moi, je suis d'accord avec Gauthier. Il se refile la pâte d'un jour.
02:11La ministre de la Culture a pointé la défaillance de qui ?
02:14D'abord, l'enquête est en cours.
02:17Vous trouvez que ça a bien fonctionné ?
02:18Mais bien sûr que non.
02:19Ben voilà.
02:20Oui.
02:21Non, non, après, la responsabilité, c'est celle d'Emmanuel Macron.
02:24Ça n'est que la responsabilité d'Emmanuel Macron, qui a sur son bureau un dossier depuis 3 ans, voire 5 ans,
02:31où tout est chiffré.
02:32Il n'y a plus d'argent.
02:32Mais peu importe, il y a des solutions à trouver.
02:34D'ailleurs, Rachida Dati, elle propose une alternative intéressante.
02:37Ils sont partis avec 88 millions d'euros, vous avez raison.
02:39Ils auraient pu partir avec plus.
02:40Ils auraient pu partir avec plus.
02:42Prendre la toile du sac de David, c'est un peu grand.
02:44Mais combien de temps il faut pour prendre une décision ?
02:47Rachida Dati, dont vous parlez, elle propose...
02:49Pardonnez-moi, vous êtes allé dans des musées en France ?
02:52Vous êtes allé dans des églises en France ?
02:54On parle du Louvre.
02:54Mais j'entends ce que vous dites...
02:57On ne parle pas du musée...
02:59Mais ce que vous dites pour le Louvre est vrai pour beaucoup de musées.
03:03Hélas, tu n'as plus d'argent.
03:05Tu sais ce que ça veut dire, plus d'argent ?
03:07J'ai bien compris, Pascal.
03:08Et on a 88 millions d'euros en moins.
03:10Rachida Dati propose depuis, je pense que ça doit faire 2 ans maintenant,
03:14que par exemple, tous les étrangers, qui correspondent à 80% des visiteurs du Louvre,
03:19que tous les étrangers hors Union Européenne aient un ticket d'entrée à 30 euros.
03:23D'accord ? Donc elle décide de monter...
03:25Ce n'est pas idiot.
03:26Ah bah, il faut combien de temps ?
03:27Combien de temps pour que ça soit mis en place ?
03:29Cette proposition a également été faite pour Notre-Dame, je vous le rappelle.
03:32Ça, c'est des millions qui rentrent chaque année.
03:33Les alarmes du Louvre ont fonctionné.
03:35Attendez, attendez.
03:36Attendez, les alarmes du Louvre ont fonctionné.
03:38Non mais, Gautier, d'abord, je vais vous dire, j'ai écouté Mme Laurence Descartes,
03:42je ne la connais pas, cette dame.
03:43D'abord, je trouve que dans le ton qu'elle emploie, c'est un ton qui me convient.
03:46Je suis d'accord.
03:47Voilà.
03:47Donc, je ne la connais pas, cette dame.
03:49Je trouve qu'elle dit, voilà, on est en échec, on bosse beaucoup, malheureusement...
03:51Enfin, là, quand on l'écoute, elle met en cause quand même le pouvoir politique.
03:54Clairement, elle dit ça tutelle.
03:55C'est ce qu'elle dit.
03:56Elle pointe la responsabilité du ministère de la Culture, excusez-moi.
03:58Est-ce que c'est vrai ou pas ?
03:59La question est posée.
04:00Elle dit, je souligne les défaillances de sécurité qui existent depuis des années.
04:06Mais peut-être que le Louvre, il n'est pas fait non plus pour recevoir 12 millions de personnes.
04:10Peut-être qu'il est fait pour recevoir simplement 5 ou 6 millions de personnes.
04:13Mais si jamais c'était ça, il faut réduire le nombre de visiteurs.
04:16C'est pas les visiteurs, le problème, c'est les cambrioleurs.
04:22La pyramide, pardon Pascal, mais la pyramide aujourd'hui...
04:24Non mais c'est extraordinaire.
04:25On ne va pas faire baisser le nombre de visiteurs, on va faire baisser le nombre de cambrioleurs.
04:29On n'est pas capable de les accueillir.
04:31Oui, j'essaye de ne pas hurler avec le Louvre.
04:36Et les visiteurs, ce qui est bien, c'est qu'ils rentrent par l'entrée, pas par les fenêtres.
04:38Parce qu'il faut quand même trouver des solutions.
04:40C'est formidable.
04:41Non mais vous vous mettrez les rieurs de votre côté.
04:44Mais je trouve que, essayons d'avoir une démarche...
04:48Les alarmes ont bien fonctionné.
04:50Je vous dis, essayons d'abord de comprendre, de voir comment ça s'est passé, etc.
04:54Et je vous dis qu'effectivement...
04:56Tout à l'heure.
04:56Mais oh, écoutez...
04:58Non mais c'est vrai que là, vous êtes un renaissance.
04:59Ah ouais, Gérard, carrément.
05:00Il faut bien trouver des solutions.
05:01Aidez-moi, Gérard.
05:02Aidez-moi.
05:04Vous êtes le sage.
05:05Non, non, je ne suis pas le sage, je me trompe souvent, mais bon.
05:07Là-dessus, si vous voulez, les Français, ils ont l'impression, une fois de plus...
05:12Je ne vais pas dire les Français, tous ceux avec qui j'ai parlé depuis trois jours.
05:15Ils ont l'impression, une fois de plus, qu'on va leur dire que finalement, tout était formidable
05:19et qu'il n'y a pas eu de responsable.
05:21Et que personne ne sera sanctionné.
05:23Ça, c'est inolive.
05:24Le ministre reste en place, la directrice, je ne la connais pas, elle est sûrement formidable.
05:28Elle a voulu démissionner.
05:29Oui, très bien.
05:30Donc ça veut dire qu'elle reste en place.
05:32Moi, j'ai un souvenir.
05:34En venant, je pensais à ça tout à l'heure.
05:35Il y a eu, à l'époque où le général de Gaulle...
05:38Moi, j'ai connu la fin du général de Gaulle comme chandaliste.
05:41À l'époque où le général de Gaulle était là, il y a eu, je crois que c'était à l'île de Ré,
05:46un prisonnier, un chef de l'OAS qui s'est évadé.
05:49Il s'est évadé.
05:50Micro.
05:50Bon, il a été le chef de l'OAS et s'est donc évadé.
05:54Le général de Gaulle, dans l'heure, a décidé de virer le préfet, le directeur de la prison, etc.
06:00C'était ça, si vous voulez, le système de commandement à l'époque.
06:06Et je peux vous citer un autre exemple qui a affaire à notre métier.
06:09À TF1, qui était la première chaîne de télévision, il y a eu le jour, un jour incroyable,
06:15le jour où le mur est tombé, en 1989, une énorme émission spéciale avait été préparée
06:24par Patrick Lelay et l'équipe dirigeante, Etienne Bourgette, etc., avec location d'un certain nombre d'avions.
06:31On avait amené, moi j'étais dans l'avion avec Simone Veil, on avait amené des invités incroyables.
06:36On devait faire la grande émission.
06:38Il y a eu une panne, il y a eu un problème de faisceau.
06:41L'émission n'a jamais eu lieu.
06:43Les autres ont fait des émissions spéciales, moins belles que celles qu'on aurait faites, probablement,
06:48mais elles ont eu lieu, la nôtre, on ne l'a pas eue.
06:50Eh bien, qu'est-ce qui s'est passé ?
06:52Le lendemain matin, à 7h du matin, Lelay a convoqué tous les gens qui avaient été en responsabilité de cette...
06:58Et il les a virés.
06:59Mais oui, il faut prendre ses responsabilités !
07:02Tous n'étaient pas coupables, mais ils ont estimé...
07:05On ne pouvait pas laisser passer...
07:08Cette grande pyramide du Louvre, qui est magnifique, qui est connue dans le monde entier,
07:11La pauvre pyramide, elle est complètement dépassée.
07:14Elle est prévue pour accueillir 4 millions de visiteurs par an.
07:20On est aujourd'hui à 12 millions.
07:22D'accord.
07:22Et donc, on constate...
07:23On peut rentrer par les fenêtres maintenant.
07:25On rentre à 4, mais qu'il y a 12 personnes qui rentrent.
07:29Non mais attendez, il faut prendre ses responsabilités.
07:30Et si prendre sa responsabilité, ça veut dire à un moment donné,
07:33on coupe les vannes et il y a moins de visiteurs,
07:35Moi, je préfère ça et être en sécurité dans mon musée
07:38que de faire rentrer des gens parce qu'à un moment donné,
07:42il faut récupérer de la rente.
07:43Juste pas, il baisse tout le monde dans l'insécurité.
07:45Le budget annuel de fonctionnement du Louvre,
07:47c'est 300 millions d'euros.
07:49Donc avec 300 millions d'euros, on n'arrive pas à sécuriser le Louvre,
07:54à mettre des caméras, entretenir...
07:56Qu'est-ce que vous savez combien il y a de fenêtres au Louvre ?
08:03Non.
08:03Deux mille.
08:05Deux mille fenêtres au Louvre.
08:06Donc vous allez mettre un agent dans chaque fenêtre ?
08:08Non mais pas un agent, mais des caméras.
08:10Les caméras qui ne sont pas installées depuis des années.
08:12La patronne du Louvre vient de déclarer pas.
08:14Il y a plein d'argent qui cherche du travail.
08:15Je pense, je vais vous dire...
08:17Enfin, c'est fou quand même.
08:18Je vais vous dire quelque chose.
08:20C'est-à-dire que le risque zéro, d'abord, il n'existera jamais.
08:24Oui, non mais d'accord.
08:25Il n'existera pas le fait que c'est un monument historique
08:28et que c'est très compliqué, là aussi.
08:30Il n'existera jamais.
08:32On le dira pour les OQTF aussi.
08:34On n'en sort plus.
08:35D'abord, il y a des choses, pardonnez-moi, qui peuvent être plus graves, effectivement.
08:38La mort d'un enfant par un OQTF qui est sur le sol de France,
08:42ça me paraît effectivement plus important que le vol de la crosse de Marie-Méon-Mille.
08:48Mais les politiques peuvent sortir la même phrase.
08:52Excusez-moi de vous le dire comme ça.
08:53Si on se cache derrière le risque zéro, c'est sûr qu'on ne fait plus rien.
08:56En revanche, ce qui m'a étonné, c'est que j'ai appris...
08:58J'adore l'expression que je dis souvent, ouvrir le capot.
09:01Bon.
09:02On a appris, par exemple...
09:03Là, c'était la fenêtre, en l'occurrence.
09:04Oui, je suis d'accord.
09:06Non mais, monter sur scène...
09:07Je veux dire, faites les frères ennemis, allez au théâtre de Jazet,
09:13faites un spectacle commune.
09:17Comique, bon.
09:19On a appris, alors ça j'ai trouvé ça extraordinaire.
09:21Par exemple, il y avait des vitres qui étaient très sécurisées,
09:24et lorsqu'il y avait une alarme, il y avait un système où la couronne disparaissait,
09:30et comme ça, on ne pouvait pas la voler.
09:32Oui, ils ont changé ce dispositif.
09:35On t'apprend, on t'apprend ça.
09:37Donc moi, qui ne suis pas un technicien de la vitrine, si vous voulez...
09:41Ça va venir, ça va venir, moi je suis sûr.
09:43Je vous assure, j'aimerais qu'on me dise pourquoi on a changé ces vitrines.
09:47C'est ça qui est extraordinaire.
09:48Il y a sûrement une raison d'ailleurs, mais pourquoi on a changé ces vitrines ?
09:50Et la patronne du Louvre vient de déclarer qu'il y avait une caméra extérieure
09:53qui filmait le Louvre, à cet endroit-là, sauf la fenêtre par laquelle ils sont entrés.
09:57C'est ballot.
09:57Laissant entendre qu'ils avaient peut-être été rencardés sur le fait
10:01qu'à ce moment-là, il y avait un trou dans la raquette.
10:04Pourquoi ça a été changé ?
10:05Peut-être pour récupérer les 500 millions d'euros dont ils avaient besoin
10:08pour faire des petits travaux dans la salle à manger et la cuisine du Louvre
10:11pour accueillir des personnalités prestigieuses.
10:12Ce qui commence à devenir inquiétant avant la pause quand même,
10:15c'est qu'on a une soixantaine d'enquêteurs, visiblement, qui sont à pied d'œuvre,
10:18ils n'arrêtent pas de travailler, d'être peut-être sur la piste des voleurs, etc.
10:23On est combien de jours après, là ?
10:24Vous ne retrouvez pas des voleurs en trois jours non plus ?
10:27Ils sont bien loin, les voleurs.
10:29Les dix jours, on ne va jamais les retrouver.
10:30Voilà ce qui va se passer.
10:32Ce sera encore un échec français.
10:33Bravo !
10:34Vous êtes hyper détendu sur la question de...
10:36Mais c'est ce qui va se passer.
10:37C'est ce qui va se passer.
10:39Vous êtes dur, les alarmes ont fonctionné.
10:41Oui, bien sûr.
10:42Non, mais là, vous n'êtes pas sérieux en trois jours.
10:45Vous allez peut-être un peu attendre.
10:47Vous pensez qu'ils sont là, les mecs qui attendent les enquêteurs ?
10:50Ils ne vont pas revenir avec la crôle.
10:55Voilà, plus de moins.
10:56Vous en demandez trop, Christophe.
10:57Allez, il est 17h14.
10:59A tout de suite et je vous dirai un mot ensuite.
11:02Il est 17h18.
11:06C'est vrai que de temps en temps, les réseaux sociaux ont du talent et ont un peu d'humour.
11:10Et je vois un petit flash sur les réseaux sociaux.
11:14Le Président Emmanuel Macron annonce la reconstruction de la fenêtre du Louvre d'ici 100 ans.
11:21Et je savais que ça vous ferait rire.
11:23Vous voyez, ça c'est bon enfant.
11:24Il y a beaucoup de blagues sur les réseaux sociaux.
11:25Ça c'est l'humour que j'aime.
11:26Oui, mais c'est bon enfant.
11:28Et c'est une fenêtre qui était sécurisée.
11:29Voilà.
11:30Oui, bien, n'en rajoutez pas.
11:31Et puis je salue notre ami Dona Vidal-Revel qui nous écoute.
11:35Et pour rebondir sur l'anecdote que vous donniez tout à l'heure à TF1,
11:39il dit un gars à TF1 avait oublié de réserver les faisceaux pour les liaisons.
11:42C'est vrai ?
11:43Mais oui.
11:43C'est-à-dire que vous étiez tous partis là-bas en avion et tout à l'heure.
11:46Il avait oublié de réserver.
11:47Bien sûr.
11:48Ah oui, donc celui-là effectivement, ça c'est le type qui saute sans parachute.
11:52Donc, il est 17h19 et donc nous écoutons Laurence Descartes
11:56qui est la Présidente du Louvre auditionnée à l'Assemblée
11:59qui fait beaucoup rire notre ami Gauthier Lebret.
12:01Non, pas elle.
12:02Pas elle.
12:03Non mais cette situation...
12:04La situation.
12:05C'est la raison, tout le monde rigole de nous dans le monde entier.
12:07Parce qu'ils sont partis avec 88 millions d'euros, donc soit on rire, soit on pleure.
12:09Moi, jamais.
12:10Bon.
12:11Mais vous étiez allé la voir ?
12:14Vous étiez allé à la galerie ?
12:16Mais vous étiez allé ?
12:17Mais vous étiez allé ?
12:18Ça va vous manquer à ce point-là ?
12:20Non, sérieusement, vous étiez allé à la galerie ?
12:22C'était quand même un bel endroit.
12:24Enfin, c'est un bel endroit.
12:25Vous êtes allé à la galerie Apollon ?
12:26Mais oui, bien sûr.
12:27Régulièrement, je suis allé deux fois dans ma vie, voilà, c'est bon.
12:30Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
12:31Comme tout le monde.
12:32Ça, c'est-à-dire que si on n'a pas visité un musée, ils peuvent tout piquer.
12:35On n'y était pas allé de toute façon.
12:36Mais pas du tout.
12:37Mais pas du tout.
12:38J'entends ce que vous dites.
12:40Je vous dis, le risque zéro, hélas, n'existe pas, n'existera jamais.
12:44Mais je vous dis aussi que nous n'avons plus d'argent et qu'il y a des priorités, sans doute.
13:00Alors, écoutez, les alarmes ont fonctionné.
13:02C'est Mme Laurence Descartes qui s'exprime.
13:04Vous confirmez bien que toutes les alarmes ont fonctionné ?
13:07Absolument.
13:08Est-ce que les vidéos ont également fonctionné ?
13:10Les vidéos ont fonctionné, absolument.
13:11A l'intérieur, est-ce qu'il y en avait à l'extérieur ?
13:13Alors, c'est là notre faiblesse, si nous en venons directement au point faible.
13:20Au fond, nous n'avons pas repéré suffisamment à l'avance l'arrivée des voleurs.
13:25Les faiblesses de notre protection périmétrique sont connues et identifiées.
13:29Toujours, il n'y a pas de caméra périmétrique ?
13:31Il y a quelques caméras périmétriques, mais qui sont vieillissantes.
13:35Alors, si on veut rentrer dans le détail des installations, je préfère passer la parole à Dominique Buffin.
13:40Mais le parc est très insuffisant, ne couvre pas l'ensemble des façades du Louvre, très clairement.
13:46Et malheureusement, du côté de la galerie d'Apollon, la seule caméra qui est posée est posée en direction de l'ouest.
13:54Et donc, ne couvrez pas le balcon concerné par les fractions.
13:59Mais qu'est-ce que ça aurait changé, la vidéo ?
14:02Qu'est-ce que ça a changé ?
14:03Une intervention, peut-être ?
14:04Bah oui, il faut peut-être filmer le balcon, quoi.
14:07Où ils sont rentrés ?
14:07On voit les mecs, quand même, qui sont là, en train d'agir.
14:10Pascal, vous avez ri.
14:11On peut intervenir plus rapidement ?
14:12Vous avez ri.
14:13Mais après, c'est vrai qu'on a retenu que de la peine, qu'on a l'air tellement dingue.
14:16Parce que la morale de l'histoire, c'est...
14:18Elle défend un peu l'indétrondable, c'est compliqué.
14:19Comme dirait ma grand-mère, et quoi y faire ?
14:21Et quoi y faire ? Vous savez, c'est ce que c'est ma grand-mère dans les petits villes.
14:29Donc, effectivement, c'est une phrase malheureuse.
14:34Elle a peut-être un peu de la pression, cette dame.
14:37Elle n'a pas habitué à s'exprimer devant un micro.
14:39On dirait qu'on parle de notre appartement.
14:41C'est-à-dire qu'effectivement, moi, je me suis fait cambrioler deux fois de suite, quasiment, à 15 jours d'intervalle.
14:44Et t'as dit, la sécurité a bien fonctionné.
14:47Oui, mais vous, le budget était beaucoup plus important.
14:50Non, mais il y a des caméras de surveillance.
14:52Les mecs passent, quoi qu'il arrive, même s'il y a des caméras de surveillance.
14:55Donc, à sa décharge, c'est vrai que même si la caméra avait fonctionné,
14:58et que l'alarme s'était déclenchée, ça n'empêche pas le pire.
15:02Mais c'est vrai que comme patauge un petit peu dans la school, elle a du mal à défendre...
15:05Moi, je vous rappelle aussi que Rachida Dati a dit l'autre jour
15:07que la mairie de Paris n'avait pas voulu installer le nombre de caméras nécessaires autour du Louvre
15:12pour qu'il soit sécurisé.
15:13Ça fait plusieurs fois que je cite ma fille qui est une experte du Louvre et de cette galerie à Apollon.
15:18Elle me disait hier qu'elle était venue près de deux... une trentaine de fois.
15:23Et elle me dit, là, ok, pour les 2000 fenêtres, me dit-elle,
15:25mais il y a des fenêtres condamnées pour pas que les lumières UV abîment les tableaux.
15:30Voilà, une précision importante. Heureusement que ma fille nous écoute.
15:33Donc, les UV, on ne les fait pas rentrer. Par contre, les cambrioleurs...
15:36Pas de problème.
15:37Ah, il est en boucle. Non, mais il est heureux.
15:39Il est heureux, il est heureux.
15:40Il pourrait aller chez Castot, il y a des blocs de verre très épais.
15:44Et on peut mûrer avec des blocs de verre.
15:45La lumière pénètre sans qu'on puisse casser quoi que ce soit.
15:48Vous savez qu'il y a un autre problème, c'est la variation de température dans les salles
15:55qui met en péril les oeuvres majeures du Louvre.
15:59Vous savez ce qu'on va faire ?
16:00Ça, on est prévenu depuis longtemps, mais est-ce qu'on fait quelque chose ou encore ?
16:02Mais on va mettre que des copies, comme ça, ce sera plus simple.
16:05Non, mais ça, vous savez que je suis contre.
16:06On a déjà eu le débat là-dessus.
16:07Mais surtout, vous savez qu'il y a des tableaux qu'on ne verra jamais.
16:12Parce qu'ils sont, c'est vrai, à Beaubourg comme c'est vrai au Louvre,
16:16parce qu'ils sont dans les collections et on ne les montrera jamais.
16:19Et j'ai eu Guillaume Durand, que vous connaissez, qui est un bon expert de ces questions-là.
16:23Il m'a dit, mais il faut les vendre.
16:24Parce qu'on fera rentrer un peu d'argent.
16:26Par exemple, quand on a sur Manet 10 ou 15 tableaux,
16:29ce n'est pas utile d'en avoir 25.
16:31Et j'ai trouvé que c'était intelligent parce qu'il me dit...
16:33Ça peut être une solution.
16:35Le problème, c'est qu'en France, avec les tableaux, on a une position dite inaliénable.
16:39On considère qu'un tableau qui est dans un musée, on ne le vendra jamais de la vie.
16:42Bon, les collections, elles pourraient tourner.
16:44On pourrait effectivement mettre ça sur le marché et faire rentrer de l'argent.
16:48Parce qu'il me dit, c'est des sommes considérables.
16:51Considérables.
16:52Alors évidemment, il ne s'agit pas de vendre les noces de cana de Véronaise.
16:55Non, mais il y a des centaines de toiles de maître, effectivement,
16:59qui sont vendables sans démunir les salles, par exemple, les grandes salles du Louvre.
17:03Et puis, je vais vous dire quelque chose, je vais peut-être vous choquer.
17:06Mais s'il y a quelqu'un qui veut acheter la Je Comte 100 milliards,
17:08ben moi, je la vends.
17:09Ben oui.
17:10Je la vends.
17:11Je vous le dis comme je le pense.
17:12Et volontairement, je donne un chiffre invraisemblable.
17:16100 milliards.
17:17Mais je la vends.
17:20On n'a plus de dette.
17:21Si on fait ça, on n'a plus de dette.
17:22Moi, je vais vous donner raison.
17:24Il vaut mieux la vendre que de se la faire voler.
17:25Mais non, mais ça peut vous choquer, peut-être, pour la Je Comte.
17:29Je ne dirais pas ça du château de Versailles, je ne dirais pas ça d'un monument.
17:32Non, non, on n'a pas un double, le château de Versailles.
17:34Tandis que les tableaux, dans les réserves, on ne les voit jamais, comme vous dites.
17:37Ben exactement, donc si on peut faire un petit peu d'argent, un petit billet, en vendant...
17:42On cherche 700, 800 millions d'euros sur les 10 prochaines années pour rentrer dans
17:49le plan colossal qu'avait annoncé Emmanuel Macron.
17:51Donc effectivement, il va falloir aller gratter les fonds de tiroir.
17:53Vous savez, c'est comme dans une famille, quand tu as un peu moins de ressources, tu vends
17:56parfois, tu te coupes un bras pour ne pas...
18:00Ce qu'on pourrait, à mon avis, vendre et donc faire privatiser, c'est tout le mobilier
18:04où les, comment dirais-je, les ministères aussi.
18:07Les ministères sont dans des lieux classés à chaque fois, qui valent une petite fortune.
18:11On peut très bien déplacer les ministères dans ces endroits.
18:13Oui, mais ça, ce n'est pas la même chose.
18:16Moi, je ne suis pas d'accord avec vous, parce que ça, c'est symbolique.
18:18C'est comme ceux qui veulent faire déménager l'Elysée.
18:20C'est notre histoire, ça.
18:21L'Elysée, c'est différent.
18:23C'est l'histoire.
18:24Beauvau, c'est Beauvau.
18:25Le ministère de la Justice, c'est le ministère de la Justice.
18:27Oui, ben voilà, vous avez pris les trois principaux, mais tout le porte-parole du gouvernement,
18:31qu'est-ce qu'on s'en fiche, que ça soit privatisé et vendu.
18:34Oui, mais vous allez récupérer pas grand-chose.
18:37Ça vaut entre 15-20 millions d'euros, ça vaut un hôtel particulier.
18:39Ah ben oui, mais on les additionne comme ça.
18:42Mais après, vous allez construire à côté.
18:43Le ministère de la Transition écologique, qu'est-ce qu'on en a à faire que ça soit dans un très bel hôtel particulier ?
18:47De toute façon, qu'est-ce qu'on a à faire déjà de...
18:49Non, je ne l'ai pas.
18:50Qu'est-ce qu'on a à faire de madame Barbu ?
18:52C'était pour rire, c'était pour rire, c'était pour rire.
18:55On a besoin...
18:56Ah oui, c'est madame Barbu ?
18:57Madame Barbu, c'est madame Barbu.
18:58Ah oui, c'est madame Barbu, oui.
18:59Ne touchez pas au Barbu.
19:00Grâce à elle, d'ailleurs.
19:03Si vous vous y mettez, vous qui êtes la caution morale de cette émission.
19:12Je te tiens, tu me tiens.
19:13Dans l'histoire de la radio, il y a eu malheur au Barbu.
19:16Oui, mais vous qui êtes la caution morale, intellectuelle, journalistique de cette émission, monsieur...
19:22Je me suis laissé aller.
19:23Bon, voilà, il est 17h26.
19:26Ça fait du bien de temps en temps.
19:27Mais bien sûr.
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