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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:0019h, c'est l'heure, ravie de vous retrouver ce soir à l'info.
00:05Michael Dorian, bonsoir Michael.
00:07Bonsoir Christine, bonsoir à tous.
00:09Le préjudice du vol de bijoux au Louvre ce week-end estime évalué à 88 millions d'euros.
00:15Un préjudice spectaculaire pour la procureure de Paris,
00:18mais qui n'a rien de parallèle et de comparable au préjudice historique,
00:21précisant que les malfaiteurs ne gagneront pas cette somme
00:24s'ils avaient la très mauvaise idée de fondre ces bijoux.
00:26Troisième jour au procès de Dabia Benkiret, jugée pour le viol et le meurtre de la petite Lola.
00:32L'accusée a expliqué aujourd'hui avoir commis ce meurtre pour se venger de son ex-petite amie
00:36avec qui elle avait toujours des relations.
00:38Des propos que le président de la cour dit vouloir vérifier,
00:41précisant que la version de Dabia Benkiret avait changé à plusieurs reprises.
00:46Et puis Washington n'a pas fixé de date butoir pour le désarmement du Hamas,
00:50déclaration de Gene Evans, le vice-président américain depuis Israël.
00:53De son côté, Donald Trump assure que ses alliés au Moyen-Orient
00:56sont prêts à envoyer à sa demande des troupes dans la bande de Gaza
01:00pour, je cite, « redresser le Hamas »
01:02s'il ne met pas fin à ces violations de l'accord de cessez-le-feu.
01:08Merci beaucoup mon cher Mickaël.
01:10Et au sommaire ce soir, un ancien président de la République
01:15dort derrière les barreaux ce soir.
01:17L'événement est historique, le symbole immense.
01:20Une justice triomphe, un pouvoir politique s'effondre
01:23et c'est toute une époque qui vacille.
01:26Mais au fond, est-ce la justice qui parle au nom du peuple
01:29ou le peuple qu'on a dépossédé de sa parole ?
01:33L'édito de Mathieu Boccoté.
01:37Combien y a-t-il de clandestins en France ?
01:39C'est la question la plus simple et pourtant la plus explosive,
01:43posée au nouveau ministre de l'Intérieur.
01:45Réponse, je ne veux pas nourrir la polémique,
01:47autrement dit, les Français n'ont pas à savoir.
01:49Mais comment gouverner un pays dont on refuse de nommer la réalité ?
01:54Quand le chiffre devient tabou, est-ce encore la démocratie qui parle
01:58ou déjà la peur du peuple ?
01:59Nous cherchons à comprendre avec l'analyse de Gabriel Cluzel.
02:03En Bretagne, trois banquets annulés sous pression militante.
02:07Le canon français accusé d'être trop de droite
02:10pour partager du fromage et du vin rouge.
02:13Des fêtes conviviales jugées politiquement incorrectes,
02:16effacées par une pétition anonyme.
02:19Ce n'est pas seulement un fait divers, c'est un symptôme.
02:21Dans un pays où la peur du scandale dicte la loi,
02:24le débat se remplace par la délation, la nuance, par la suspicion.
02:29La France se divise désormais entre ceux qu'on autorise à se réunir
02:33et ceux qu'on fait taire.
02:35Et si le nouveau totalitarisme n'avait plus besoin d'État,
02:38mais simplement de hashtag le regard de Marc Menand ?
02:41Imaginez un pays où l'on peut rire encore, choquer encore, provoquer encore.
02:48Ce pays, c'était la France.
02:50Jusqu'à ce qu'une commission administrative, la CPPAP,
02:54décide de rayer de la carte la furia,
02:57revue satirique, jugée trop dérangeante.
03:00Sans procès, sans débat, sans jugement,
03:02l'État retire un agrément et c'est la mort économique du titre
03:05parce qu'il ne riait pas du bon côté.
03:07Charlie Hebdo peut tout dire, la furia ne peut rien dire.
03:12Alors, au pays de Voltaire et de Rabelais,
03:13la satire a-t-elle encore droit de citer le décryptage d'Éric Tegner ?
03:18Vous habitez un logement social,
03:20payez vos loyers depuis 20 ans, ne faites pas de bruit.
03:23Et à la fin, la maison est à vous.
03:25C'est la nouvelle idée magique du député Philippe Juvin.
03:29Un basculement complet du sens de la propriété.
03:32Ce n'est plus le fruit du travail, mais la récompense de la dépendance.
03:37L'État fait tomber des maisons du ciel.
03:39Sauf pour ceux qui les méritent.
03:41Quand la politique ne s'est plus créée la richesse,
03:43lui reste-t-il encore d'autres choix que de la redistribuer ?
03:47L'édito de Mathieu Bocouté.
03:50Malgré l'actualité très dense, nous n'oublions pas la petite Lula ce soir.
03:55Troisième jour du procès qui se tient à Paris.
03:57De terribles mots, de terribles informations.
04:01Une barbarie inimaginable qui ressort de ce procès.
04:05Alice Cordier, directrice du collectif Némésis,
04:08assiste au procès depuis le premier jour.
04:10Elle est notre invitée ce soir.
04:12Alice Cordier, c'est l'audace, tranquille, la conviction droite,
04:16une voix claire dans un paysage brouillé,
04:18qui vient crier, crier justice pour Lola.
04:22Alice Cordier est notre invitée ce soir.
04:24Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et sans tabou.
04:27Peut-on commencer par vous, Marc Menon ?
04:44C'est une autorisation ? Vous voulez un petit bon signé ?
04:48On aime bien changer de temps en temps.
04:51Mon cher Marc, il s'est passé quelque chose d'assez exceptionnel.
04:54En Bretagne, trois banquets qui ont été annulés sous pression militante.
05:00Le canon français accusé d'être trop de droite pour partager du fromage et du vin rouge.
05:06Racontez-nous ce qui s'est passé et pourquoi c'est choquant.
05:10Ce n'est pas choquant, ça devient une habitude.
05:12C'est-à-dire que c'est né dans les universités, Sciences Po, il y a eu les théâtres aussi.
05:19C'est-à-dire que dès lors qu'on a une couleur de pensée qui ne correspond pas,
05:24aussitôt quelques agitateurs anonymes.
05:27C'est l'époque des rats.
05:29C'est l'époque des corbeaux.
05:31C'est l'époque de la milice qui ne cesse d'être là à l'affût et qui soudain vous tombe dessus.
05:39Alors, que faisaient ces gens du canon français ?
05:43Depuis quatre ans maintenant, ils organisent, vous savez, les grands banquets.
05:47Alors, pour ceux qui aiment les bandes dessinées, vous avez Astérix, Obélix.
05:51Ça se termine de façon traditionnelle par la dernière image.
05:55Le père Obélix, le petit Astérix.
05:57Vous avez donc Pocoté et Marc Menand, qui sont là.
06:01Ah, j'ai qu'à l'Olex, plutôt.
06:05Et à bras raccourcis.
06:08Et qui partagent les énormes sangliers, en sachant qu'à l'époque, d'ailleurs,
06:13on ne mangeait pas de sangliers en France.
06:14Bref, toujours en Gaulle.
06:16Toujours est-il qu'on est dans simplement ce côté franchouillard
06:21qui plaît à mon camarade et ami Patrick Sébastien.
06:24Vous savez, alors là, leur musique à eux, entre autres, c'est la Goffa Lolita.
06:29Je ne connaissais pas, mais voilà ce que ça donne.
06:31Vous voyez, l'ambiance, on arrive.
06:33On est entre 800 000 autour de la table.
06:36C'est moi, c'est moi, bien évidemment.
06:45Bon, c'est qui, c'est qui ?
06:47Ce sont les musiques...
06:48Voilà, c'est le folklore.
06:51C'est même pas la chanson.
06:52On n'est pas avec Rabelais.
06:54C'est-à-dire qu'à notre époque, quand on était étudiant,
06:56on y allait avec les chansons gaillardes et...
07:00C'était le grivois qui l'emportait.
07:03Non, là, c'est du gentillet.
07:05On fait le petit train, etc., etc.
07:07Et puis, il y a les saucissonnades, etc.
07:10Le fromage.
07:11Tout ce qu'il y a de plus, je dirais, campagnard,
07:15de plus charnel par rapport à la France.
07:17Alors, pourquoi soudain, les choses se sont gâtées ?
07:20Quatre ans qu'ils existent.
07:21Plus de cent organisations, déjà, de banquets.
07:25Sans oublier qu'en histoire, il y a eu les banquets d'avant la Révolution
07:29qui avaient été organisés par Lamartine
07:32afin que le peuple ait la parole.
07:33Vous voyez déjà ?
07:35Le sens de la liberté.
07:37On voulait les étouffer.
07:38Eh bien, là, maintenant, ce sont ces petits salopards
07:41qui sont à l'affût dans les bosquets je ne sais où
07:44et qui, sous couvert d'associations...
07:47Alors, là, c'est le nuage rouge de Cornouailles.
07:50La campagne en résistance,
07:53on ne sait pas qui sont derrière ces gens-là,
07:55qui écrivent au patron d'un château
08:00qui s'appelle le Château des Pères
08:01et où devait se dérouler ce banquet.
08:03Alors, pour la petite histoire, il faut savoir
08:05que le Château des Pères,
08:06ils sont habitués à accueillir des réceptions.
08:10Ils avaient contacté, dans l'époque un peu difficile, sans doute,
08:14ils avaient contacté le canon français
08:16pour qu'ils viennent camper chez eux
08:19afin d'organiser l'un de ces événements festifs.
08:23Et puis, soudain, ils se mettent à recevoir de ces petits rats-là
08:27qui n'ont rien à voir avec l'opéra,
08:29mais qui opèrent en douce,
08:31de nuages rouges de Cornouailles
08:33et qui disent, attention,
08:36ce sont des fachos, ce sont des nazis.
08:39Regardez-les, là, on les voit,
08:40une nazie comme ça, on en veut tous les jours,
08:42c'est quand même extraordinaire.
08:43Et alors, pourquoi on leur colle cette étiquette ?
08:46Eh bien, tout simplement parce qu'il semblerait,
08:49d'ailleurs, j'ai eu l'un des responsables du canon français,
08:52qu'à un moment donné,
08:54ah, le nom à ne pas prononcer,
08:56il y a des noms comme ça,
08:57Pierre-Édouard Sternin.
08:59Ce monsieur, il est milliardaire
09:01et il a un fonds,
09:03il essaie de placer ici et là de l'argent.
09:06Alors, on dit à chaque fois, oui,
09:07mais c'est parce qu'il a des convictions politiques,
09:08et alors, on peut avoir des convictions politiques,
09:10je ne serai pas dans son camp,
09:12on s'en fout,
09:13il a le droit de faire ce qu'il veut.
09:15On oublie qu'il y a eu des milliardaires
09:17comme Jean-Baptiste Douming,
09:19ça ne vous dit rien ?
09:20C'était le milliardaire rouge,
09:21il était coco,
09:22il était bourré de fric
09:24et il y avait ses organisations.
09:27Donc, aujourd'hui,
09:29si vous êtes boloriste,
09:31si vous êtes sterlinin,
09:33alors là, c'est impossible,
09:35vous êtes une ordure.
09:36En revanche, il y a les bons milliardaires,
09:38les bons milliardaires,
09:39si vous avez un actionnaire
09:41comme Kretensky,
09:43Mathieu Pigasse,
09:44Patrick Drahi,
09:45alors là, ça va bien.
09:46Mais les autres, sinon,
09:47vous êtes les gens
09:49qui devez disparaître,
09:50qui ne peuvent pas se rencontrer,
09:53tout simplement parce qu'à un instant donné,
09:55quelqu'un a donné de l'argent.
09:56On oublie quand même
09:57que M. Pierre-Édouard Sterlin
10:00a permis, par exemple,
10:02à un garçon comme Laurent Firod,
10:04qui est un créateur,
10:06un homme qui a beaucoup,
10:07beaucoup d'imagination
10:09et qui a le sarcasme en lui.
10:11Il a réalisé des petits films
10:13que personne ne voulait
10:14et c'est grâce à la production
10:16de ce milliardaire.
10:18Voilà où nous en sommes en France.
10:20Donc, on a perdu
10:21ce sens de la rhétorique,
10:23on a perdu ce sens de l'argument.
10:25On peut éventuellement
10:26venir critiquer,
10:27mais c'est dans le plaisir du verbe,
10:29la langue qui s'envole.
10:30On est là,
10:31on s'alpague,
10:33mais simplement
10:33en faisant un télémo.
10:35Malheureusement,
10:36ces gens-là,
10:37ils n'ont rien sous la dent,
10:38non seulement parce qu'ils
10:39ne participent pas
10:40et ne participent pas
10:41aux banquets,
10:42mais en plus parce qu'ils
10:43n'ont pas de vocabulaire.
10:44Ils sont pétrés
10:45dans l'écriture inclusive,
10:47les quatre mots
10:47qu'ils cueillent ici ou là
10:48sur Internet,
10:50mais néanmoins,
10:50ça leur permet
10:51de rédiger
10:52leurs petites menaces
10:53qui sont suffisamment efficaces
10:55pour que la censure s'impose
10:58et de plus en plus,
10:59il faut rendre compte
11:01à ces bougres de bougres
11:02qui sont de véritables salopards
11:04de la liberté.
11:06Merci Voltaire
11:06d'avoir existé,
11:07Diderot et les autres.
11:09Merci Marc Menance
11:11pour ce sujet
11:12sur ces fêtes annulées.
11:15Mathieu Bocoté,
11:16l'image du jour,
11:18l'image saisissante,
11:19l'histoire de France
11:21sous nos yeux,
11:22c'est Nicolas Sarkozy
11:23qui passera
11:24sa première nuit
11:25en prison.
11:26L'événement est historique
11:27quoi qu'on en pense,
11:28ce qui implique
11:29de le remettre
11:30dans son contexte
11:31et de voir
11:32ce qu'il en dit
11:33de notre époque
11:34et peut-être
11:34du changement
11:35de notre rapport
11:36aux politiques.
11:37On marque une pause
11:38et on revient sur ce sujet.
11:43Autour sur le plateau
11:45de Face à l'Info
11:46avec nos mousquetaires,
11:48nous allons parler
11:49de Nicolas Sarkozy
11:49qui passera
11:50sa première nuit
11:50en prison.
11:51Mathieu,
11:52l'événement,
11:52on dit,
11:53est vraiment historique
11:54quoi qu'on en pense
11:55et puis ce qui implique
11:56de le remettre
11:57dans son contexte
11:58et de voir ce que cela dit
11:59de notre époque.
12:01On ira plus loin ce soir.
12:02Qu'est-ce que cela dit aussi
12:03du changement
12:04de notre rapport
12:05aux politiques ce soir ?
12:06Je crois que c'est
12:06la chose centrale
12:07dans cette histoire.
12:08On peut rappeler
12:09effectivement les événements.
12:10Voilà un homme
12:11qui est condamné
12:12sans preuve.
12:13Voilà un homme
12:14qui va en prison
12:14alors qu'il veut faire appel.
12:16Voilà,
12:17on sait tout ça
12:18et le critère
12:19qui est génial,
12:20c'est association
12:21de malfaiteurs
12:21si on a bien compris.
12:22Donc c'est le principe
12:23de l'homme qui a vu
12:23l'homme qui a vu
12:24l'homme qui a vu
12:24l'ours
12:25se retrouver en prison.
12:26Quelque chose
12:27d'un peu lunaire
12:27dans tout cela.
12:29Je ne dirais pas
12:29que tout s'en convienne
12:30parce que les gens
12:30applaudissent.
12:31Ils n'ont pas le contraire.
12:32Mais je crois
12:32que les gens censés
12:33se demandent
12:33quel est le sens
12:34justement
12:35de cette exécution
12:36juridico-politique.
12:38Mais justement,
12:38il faut penser cela
12:39comme un événement politique,
12:41comme l'aboutissement
12:42d'une guerre menée
12:43contre la politique
12:44et contre le politique
12:45depuis quelques décennies.
12:47Et on pourrait y voir aussi,
12:48et je crois que c'est
12:49la chose très importante,
12:50que l'État de droit,
12:51dont on nous parle
12:52sans arrêt
12:52avec des majuscules partout,
12:54des points d'exclamation,
12:54en l'État de droit,
12:56on dit ce mot-là
12:56et on doit trembler
12:57de bonheur et de désir.
12:59L'État de droit
12:59est parfaitement capable
13:00de faire des persécutions
13:01arbitraires
13:02en instrumentalisant
13:03le droit
13:04pour sanctionner
13:04des gens
13:05qui ne sont pas aimés
13:05par le régime.
13:07Alors, rappelons-nous
13:08une chose qui est fondamentale.
13:09Il était une fois
13:09un monde qui croyait
13:10en la politique.
13:12Il était une fois
13:12un monde qui savait
13:13que les hommes politiques
13:14étaient des figures
13:15absolument importantes
13:16dans nos sociétés.
13:17Il était une fois,
13:18ça remonte jusqu'aux années 80.
13:19Ensuite, ça bascule.
13:20Mais tout le XXe siècle
13:22et assurément
13:22de l'après-guerre
13:24jusqu'aux années 80,
13:25on savait que la politique
13:26avait ses propres lois,
13:27sa propre logique.
13:29Donc, ça voulait dire quoi?
13:29Par exemple,
13:30la gauche croyait aux politiques.
13:31Elle croyait vraiment
13:32aux politiques
13:32pour changer le monde,
13:33pour transformer le monde,
13:34pour accoucher
13:35d'une société nouvelle.
13:37La droite croyait aux politiques
13:38aussi, pourquoi?
13:39Pour être capable
13:40de faire rayonner la France,
13:41pour défendre son identité,
13:42pour créer les conditions
13:44d'une prospérité plus grande.
13:45On croyait à la politique
13:46et on comprenait
13:47que la politique
13:48venait avec ses exigences.
13:50Par exemple,
13:50on savait que la politique
13:51c'était des décisions
13:52qui devaient être suivies
13:54des faits.
13:55Vous prenez une décision,
13:56ça veut dire quelque chose.
13:58Vous prenez une décision,
13:59ce n'est pas pure incantation,
14:01pure rhétorique,
14:01ça a des conséquences
14:02dans la vie.
14:04C'est un monde
14:05qui exigeait du financement.
14:06Du financement
14:06pour être capable
14:07de mobiliser les troupes,
14:08organiser les meetings,
14:09être capable de produire
14:10de la propagande
14:11dans le bon sens du terme,
14:12donc de l'information,
14:13être capable de former
14:14les militants,
14:15être capable d'avoir
14:15un appareil politique
14:16qui ne soit pas simplement
14:17une subdivision
14:18de la fonction publique.
14:19C'était un monde
14:20qui nécessitait aussi
14:21de ce point de vue
14:21des grandes organisations
14:22militantes,
14:23c'est-à-dire que vous étiez
14:24capable de lever
14:25des dizaines,
14:25des centaines de milliers
14:26de personnes
14:26qui militaient pour une cause
14:28parce qu'ils investissaient
14:29justement quelque espérance
14:31dans la politique.
14:32Donc ça,
14:33c'est un monde
14:33qui y croyait encore
14:34et ça attirait des personnages
14:36comme Jacques Chirac,
14:37comme Édouard Balladur,
14:38comme Jean-Marie Le Pen,
14:39comme François Mitterrand,
14:40comme Nicolas Sarkozy,
14:42comme tant d'autres figures
14:43qui comptaient.
14:43Vous noterez d'ailleurs
14:44que la qualité du personnel
14:45politique aujourd'hui
14:46est absolument ahurissante
14:48de nullité comparée
14:49à une ou deux générations
14:50derrière nous.
14:51À partir des années 80,
14:52mais surtout 90,
14:53on ne veut plus croire
14:54à la politique.
14:55On assimile la politique
14:56à la corruption.
14:57On l'assimile à l'arbitraire.
14:59On croit de moins en moins
15:00au collectif d'ailleurs.
15:01On ne croit qu'aux droits
15:01individuels ou aux droits
15:03des minorités,
15:03mais le collectif,
15:04selon quoi on se projetait
15:05pour exister comme nation,
15:06comme peuple,
15:07nous n'y croyons plus.
15:09Dans ce contexte,
15:10il faut faire une guerre
15:11à la politique,
15:12une guerre pour neutraliser
15:13pas tel candidat,
15:15pas tel candidat,
15:16mais tout ce qui représente
15:17le côté,
15:18le politique en surplomb,
15:19le politique capable
15:20de changer pour le mieux
15:21nos vies.
15:22Donc, qu'est-ce qu'on voit?
15:23Les décisions ne sont plus
15:24suivies des faits,
15:25elles sont paralysées.
15:26On va développer
15:26avec la haute administration,
15:28les autorités dites
15:29indépendantes,
15:30la justice qui se mêle
15:31de tout.
15:32Sur le mode impérial,
15:34on cherche à neutraliser
15:35la politique pour que
15:36finalement,
15:37le président de la République,
15:38le premier ministre,
15:39ses ministres,
15:39n'aient finalement des pouvoirs
15:40que de conseillers municipaux,
15:42de conseillers régionaux.
15:43Il faut les anéantir,
15:44il faut les rendre eunuques,
15:45il faut les castrer
15:46pour les empêcher
15:47d'agir sur la société.
15:49De la même manière,
15:50on va tout faire
15:50pour éradiquer
15:51les sources de financement.
15:52Donc, on limite l'argent
15:53qu'on peut investir,
15:54soit donné dans un parti
15:57parce qu'on y croit,
15:58on limite les sources
15:59de financement
15:59qui viennent du milieu
16:00économique,
16:00du milieu patronal.
16:01Et pourquoi?
16:02Parce que l'État,
16:03à travers ça,
16:03veut contrôler exclusivement
16:05le financement
16:06de la vie politique.
16:07On l'a vu au Parlement européen,
16:08qu'est-ce que ça voulait dire
16:09pour le RN?
16:10Quand les partis
16:11sont complètement soumis
16:12au financement public,
16:13il est possible
16:14en dernière instance
16:15de vous poursuivre
16:15si vous ne faites pas
16:16l'usage exactement désiré
16:18par la technocratie
16:19des fonds qui vous ont alloués.
16:21C'est la persécution
16:22du RN aujourd'hui.
16:23Puis, c'est aussi
16:23le remplacement
16:24du travail militant
16:25par la pure communication.
16:26On ne fait pas de la politique
16:27de la même manière
16:28si on a des milliers
16:29de militants sur le terrain
16:30ou si on se contente
16:31de produire
16:32de la communication
16:33fade et insipide.
16:35Ça, c'est ce qu'on va appeler,
16:36pour reprendre une figure
16:37que vous aimez bien,
16:38Marcel Gauchet,
16:39on est dans de la démocratie
16:40contre elle-même.
16:41On croyait démocratiser
16:42nos sociétés,
16:43on les a dépolitisés,
16:44on les a déverticalisés,
16:45on les a anéantis politiquement
16:47et ça crée
16:47un sentiment d'impuissance
16:48collective.
16:49Les gens aimeraient
16:50croire aux politiques,
16:51mais constatent que
16:52ça ne produit aujourd'hui
16:53que des nains impuissants,
16:54incapables,
16:55cul de jatte,
16:55manchot,
16:57sourds souvent,
16:58mais certainement pas à fond.
16:59Ils sont capables
17:00de répéter toujours
17:00les mêmes choses.
17:02Là, il fallait faire tomber.
17:03Mais quand on décide
17:03d'éradiquer le politique,
17:04de neutraliser le politique,
17:05il faut faire tomber
17:06les derniers grands animaux
17:08de race,
17:08appelons ça comme ça.
17:09Nicolas Sarkozy
17:10était manifestement
17:12il fallait le faire tomber
17:13et encore une fois
17:14qu'on soit clair,
17:15si on avait eu des preuves
17:16que ce qu'on lui reprochait
17:17était vrai,
17:18si finalement le dossier
17:20était vrai,
17:20en prison, évidemment.
17:22Ça va de soi
17:22si on est devant un homme
17:23qui est coupable
17:23d'avoir fait des malversations,
17:25qui est juridiquement coupable,
17:26en prison.
17:27Mais là, on comprend
17:27que derrière
17:28les contorsions du droit,
17:30nous sommes dans une volonté
17:31d'humilier le politique,
17:33d'humilier toute une classe politique
17:34et d'envoyer le signal
17:35aux autres,
17:36vous pouvez être le prochain.
17:38Il faut éliminer
17:39les derniers restes
17:39et au même moment,
17:40je fais le lien,
17:40on sacrifie Sarkozy,
17:42mais tous ceux
17:43qui représentent
17:43la politique classique,
17:45au même moment,
17:45on canonise
17:46ou on panthéonise
17:47Robert Badinter
17:48qui représente, lui,
17:49les héros du nouveau régime
17:51avec la dictature des juges,
17:53le gouvernement des juges
17:54et ainsi de suite.
17:55Mais vous noterez
17:55que Nicolas Sarkozy
17:56dans tout ça,
17:57quoi qu'on pense du personnage,
17:58encore une fois,
17:58il ne s'agit pas
17:58de le célébrer
17:59comme un héros,
18:00il s'agit simplement
18:01de voir quelle est
18:02son attitude devant cela.
18:03Il a presque transformé ça
18:04en épisode romanesque.
18:06Il dit,
18:06je vais en prison,
18:07je subis dignement
18:08ce qui m'arrive,
18:09il amène dans ses cartons,
18:11si j'ai bien compris,
18:13le conte de Montecristo
18:14et des ouvrages
18:15qui portent
18:15sur la figure du Christ
18:16et ce qu'il nous dit,
18:18finalement,
18:19c'est j'y vais
18:19mais je reviendrai.
18:21J'y vais
18:22mais je reviendrai.
18:23Plusieurs considèrent
18:24que Nicolas Sarkozy
18:25sortira rapidement
18:26de prison,
18:27peut-être un mois
18:27à Mathieu Bocoté.
18:28Alors,
18:29quel est le sens
18:29des événements aujourd'hui ?
18:32Alors,
18:32ça tient entre en haut ?
18:33Trophée de chasse.
18:35Trophée de chasse.
18:36Il fallait l'amener
18:36en prison à tout prix.
18:38Celui qui est capable
18:39de le conduire en prison
18:40comme on l'a vu aujourd'hui
18:42peut parader ensuite
18:43devant les siens
18:44en disant,
18:44j'ai eu la grosse bête,
18:45c'est moi qui a tué l'ours,
18:46c'est moi qui a tué le panda,
18:48c'est moi qui a tué l'animal,
18:49c'est moi qui a tué le rhinocéros,
18:50je suis finalement
18:51le plus génial des braconniers
18:53mais on me nommera magistrat.
18:55Donc,
18:55c'est une victoire
18:56et là,
18:56on se demande toujours
18:57puis moi,
18:57je pense qu'ils vont insister sur ça.
18:58On se demande
18:59mais pourquoi sont-ils allés
19:00jusqu'à l'exécution provisoire ?
19:02Pourquoi ils ont été jusque-là ?
19:03Ils n'auraient pas pu se retenir au moins.
19:05Mais justement pas.
19:06On est dans un moment
19:07où on est avec des magistrats
19:08qui voulaient utiliser
19:09la bombe atomique
19:10et non pas de manière
19:11sur le mode de la riposte
19:13mais sur le mode conquérant.
19:14On a cette arme
19:15et on va l'utiliser.
19:16On a cette arme
19:17et on va vous l'imposer.
19:18On a cette arme
19:19et vous ne pouvez rien faire.
19:21Et c'est ce qu'on doit comprendre
19:22dans l'exécution provisoire ici,
19:23c'est cette idée
19:24qu'on va vous montrer
19:25que nous sommes au-dessus de vous
19:26et que notre rapport au droit
19:28est supérieur
19:28à ce que vous entendez
19:29généralement
19:30comme étant le droit.
19:32À l'échelle du monde,
19:32on a bien évidemment
19:33un président en prison aujourd'hui.
19:35Quoi qu'on en dise,
19:36ça abîme l'image de la France
19:37à travers le monde.
19:38C'est une volonté aussi
19:39d'abîmer le prestige,
19:41je l'ai dit,
19:41non seulement du politique
19:42mais même du pays
19:43avec une conception
19:44très désincarnée
19:45de la justice
19:46comme on le voit aujourd'hui.
19:48Et là,
19:48j'ajouterais une autre chose
19:49qui m'a rendu fou
19:50dans cette séquence
19:50et c'est là-dessus
19:51que je deviens franchement exaspéré.
19:54sur on n'a pas le droit
19:55de critiquer une décision de justice.
19:56J'allais vous en parler.
19:57Mais c'est exceptionnellement fou.
19:58C'est-à-dire que
19:59la justice est un contre-pouvoir.
20:01Mais dans les faits aujourd'hui,
20:02la justice est un pouvoir
20:03et un pouvoir
20:04qui réclame le droit
20:05de ne pas être critiqué.
20:07Et là, c'est exceptionnel
20:07parce que dans les faits
20:08un politique,
20:09on a le droit de le critiquer.
20:10Un journaliste,
20:11on a le droit de le critiquer.
20:12Mais un juge,
20:14on n'a pas le droit
20:14et là, c'est comme si
20:15le juge n'existait pas
20:16et il n'y avait que le droit
20:17des majuscules
20:18ou à la rigueur
20:18de l'administration
20:19à majuscules.
20:20Oui, on dit qu'il ne faut pas
20:20critiquer la décision du juge.
20:22Oui, oui.
20:23C'est quoi cette idée-là ?
20:24À un moment donné,
20:24on peut penser cette décision
20:25à ce que j'en sais.
20:26Elle n'a pas été prise
20:26par un robot.
20:27Elle n'a pas été prise
20:28par un je ne sais quelle
20:29espèce d'automate
20:31responsable de la rédaction
20:32de jugement.
20:33C'est un homme,
20:34c'est une femme
20:34qui prend cette décision.
20:35Mais c'est un pouvoir humain
20:37qui s'exprime
20:37avec sa sensibilité,
20:39avec sa subjectivité,
20:40avec ses préférences politiques.
20:42Quand la justice
20:42a pris un tel pouvoir
20:44aujourd'hui
20:44dans nos sociétés,
20:45il devrait être légitime
20:47de rappeler que c'est
20:47une justice à visage humain
20:49que l'on peut les critiquer.
20:50Ça ne veut pas dire
20:50qu'on déconsidère
20:51l'institution.
20:52Ça veut dire qu'on refuse
20:53de la traiter simplement
20:54sur le mode
20:54de l'institution de droit divin.
20:56Je rajoute une petite question
20:57subsidiaire.
20:58Qu'est-ce que vous répondez
20:59à ceux qui disent que
21:00ceux qui critiquent
21:03justement ce moment
21:04disent que
21:05lorsqu'on réclame
21:07une justice
21:07beaucoup plus dure
21:08pour les délinquants
21:09et lorsqu'il s'agit d'eux,
21:11forcément,
21:12ils ne sont jamais contents.
21:13Mme Nassar,
21:13je veux faire des preuves.
21:15Si Sarkozy
21:15est le délinquant qu'on dit,
21:16s'il est finalement
21:17les trois chefs d'accusation,
21:18s'il y a eu de l'argent libyen
21:19dans la campagne
21:20obtenu illégalement
21:21de 2007,
21:22mais en prison,
21:23évidemment.
21:24Mais ce n'est pas le cas.
21:25Donc là,
21:25on y va sur le mode
21:26de la loi de suspicion.
21:28Je pense,
21:28même si je n'ai pas de preuves,
21:30que ce type devrait être en prison
21:31puisque j'ai le pouvoir
21:32de l'y envoyer
21:32au cachot mon gaillard.
21:34C'est étonnant.
21:36La justice déborde,
21:38les prisons débordent,
21:39la rue française
21:40est désormais
21:41la rue de la sécurité.
21:43Mathieu Bocoté,
21:44n'y a-t-il pas là
21:45quelque chose d'absurde ?
21:46D'absurde pour nous
21:47qui sommes accrochés
21:48à cette notion ancienne
21:49qui est le sens commun.
21:50Mais la justice
21:51n'est plus dans une logique
21:52justement d'administration
21:53du droit sous le signe
21:54du sens commun
21:55et de la raison naturelle.
21:56La justice,
21:57aujourd'hui,
21:57partout en Occident,
21:58il n'y a pas d'exclusivité française,
21:59il faut le dire,
22:00se veut transformatrice.
22:02Elle se veut révolutionnaire
22:03en quelque sorte.
22:03Elle se veut militante.
22:05Donc, je l'ai dit,
22:06elle doit faire tomber
22:06les puissants.
22:07Elle devient instrument
22:08d'ingénierie sociale.
22:10Elle doit paralyser
22:11les gouvernements.
22:14C'est moi qui décide.
22:15Vous ne pouvez pas.
22:16Je décide.
22:16C'est quand même quelque chose.
22:18On l'a vu récemment
22:18avec les délinquants dangereux.
22:20Combien de temps
22:21pouvait-on les garder
22:21en centre de rétention ?
22:24C'est ça.
22:25Bon, il y a ça.
22:26Elle condamne la police
22:27à l'impuissance
22:27en l'écrasant
22:28sous la paperasse.
22:29Elle a la théorie
22:31des circonstances atténuantes
22:32pour tous les criminels
22:33de la rue,
22:34justement,
22:34ceux qui persécutent
22:35aux Français
22:36les quotidiens.
22:37Les Français au quotidien,
22:38dis-je.
22:39Mais elle se veut
22:39absolument implacable
22:40envers les puissants d'hier.
22:41Alors, je terminerai
22:42de manière simple ici.
22:43On est dans un moment
22:44où quand la justice
22:45se retourne
22:46non seulement
22:47contre le sens commun
22:47mais contre la justice naturelle,
22:49la justice n'est plus juste.
22:50La justice devient injuste.
22:52Et je crois,
22:53j'ai l'impression
22:54que plusieurs,
22:55pas tous,
22:55j'en suis conscient,
22:56le pays est divisé
22:56sur la question Sarkozy,
22:57il n'y a pas d'unanimité,
22:59mais plusieurs aujourd'hui,
23:00devant ceux-là,
23:01doutent de cette décision
23:02de justice
23:03parce qu'ils y voient
23:04de l'acharnement politique.
23:06Merci beaucoup,
23:07Mathieu Bocoté.
23:08Dans un instant,
23:08on va parler avec vous
23:09d'une séquence troublante.
23:11troublante.
23:14Nouveau mode d'accès
23:15à la propriété,
23:16donnez-moi de la maison.
23:16Nouveau mode d'accès
23:17à la propriété
23:18alors que 2,6 millions
23:20de Français
23:20attendent des logements sociaux.
23:22Attention
23:22à la dernière chronique
23:24de Mathieu Bocoté.
23:25D'abord,
23:25Gabriel Cluzel,
23:26combien de clandestins
23:27y a-t-il
23:29de clandestins en France ?
23:30C'est la question
23:30qui a été posée
23:31autour du nouveau ministre
23:32de l'Intérieur,
23:34Laurent Nunez,
23:35il dit qu'il ne veut pas
23:36donner de chiffres
23:37et ça a créé
23:38une gêne,
23:39un trouble.
23:40Pourquoi tant de gênes ?
23:41Les Français n'ont pas
23:42le droit de savoir
23:42pourquoi ils ne voulaient
23:43pas donner de chiffres précis ?
23:45Écoutez,
23:46pourtant la question
23:46paraît assez naturelle
23:48et il est assez normal
23:49de savoir
23:49combien de personnes
23:50sont entrées chez vous
23:51sans y avoir été invitées.
23:54Eh bien,
23:54pour notre nouveau
23:56ministre de l'Intérieur,
23:56la question semble
23:57malséante.
23:59Il refuse d'y répondre.
24:00Alors,
24:00c'est vrai que la séquence
24:01a fait énormément de bruit.
24:03Alors,
24:03il commence par dire
24:04je ne veux pas
24:05donner ce chiffre
24:07car je ne veux pas
24:08nourrir la polémique.
24:09Le journaliste insiste
24:10et il dit,
24:11il demande un ordre grandeur
24:12et Laurent Nunez
24:13finit par lâcher
24:13une fourchette
24:14entre 200 et 300 000.
24:18Alors,
24:19d'abord,
24:19parce que si on le suit,
24:20ce qui est quand même
24:21un peu curieux,
24:21c'est que
24:22les Français
24:23n'ont pas à savoir
24:24car cela pourrait
24:25conduire à des débats.
24:27Parce que,
24:27rappelons quand même
24:28que le débat,
24:28c'est trop gentil
24:29de la polémique.
24:29Une polémique,
24:30ce n'est pas grave.
24:31On échange
24:32des points de vue.
24:33Donc,
24:33le débat,
24:35la polémique,
24:35c'est assez démocratique.
24:36On nous explique
24:37qu'ils n'ont pas à savoir
24:38parce qu'ils pourraient
24:39en débattre
24:40et donc,
24:41ce serait grave.
24:43Et puis,
24:43évidemment,
24:43on se pose la question
24:44est-ce qu'il y a
24:44d'autres questions
24:45qui seront occultées
24:46parce qu'il ne faut pas
24:47susciter la polémique
24:49parce que les Français
24:50sont des petits êtres faibles
24:51à mettre sous tutelle
24:52qui ne sont pas capables
24:53de juger,
24:54donc semble-t-il.
24:58la réponse est dans la question.
24:59Il y a un certain nombre
25:00de questions
25:00dont on se dit,
25:01en effet,
25:02est-ce qu'elles ne sont pas
25:02occultées ?
25:03Sans doute,
25:04vous avez des choses
25:04à l'esprit.
25:06Alors,
25:06on peut se dire,
25:06mais pourquoi
25:07le nouveau ministre
25:09de l'Intérieur,
25:10Laurent Nunez,
25:11a-t-il fait cette réponse ?
25:12Est-ce qu'il ne peut pas le dire
25:14ou est-ce qu'il ne veut pas le dire ?
25:17Eh bien,
25:17écoutez,
25:17c'est un peu les deux,
25:18mon colonel.
25:19Il commence par répondre
25:21que c'est un chiffre
25:22qu'on ne connaît pas
25:23de manière très précise.
25:25Voilà.
25:26Et il dit ensuite,
25:27après avoir donné
25:27sa fourchette,
25:29que ce sont des chiffres
25:30qui ne sont pas connus
25:31avec certitude.
25:32Donc,
25:32comme disait un philosophe,
25:33on est sûr d'une chose,
25:34c'est qu'on ne sait rien.
25:35Voilà.
25:37Et il rajoute aussi,
25:37et ça,
25:38c'est aussi,
25:38c'est assez troublant
25:39pour le français moyen,
25:40il rajoute,
25:41mais ce n'est pas ça
25:43qui est important.
25:43Ce qui est important,
25:44c'est les modes d'action
25:45pour démanteler,
25:47c'est les actions
25:48que nous menons,
25:48plus exactement,
25:49pour être précis,
25:50pour démanteler
25:51les filières.
25:52Alors,
25:52il dit que le chiffre
25:53n'est pas important.
25:54Et c'est quand même curieux
25:54parce que c'était
25:55un préfet de police
25:56réputé
25:57qui avait fait son travail
25:59avec efficacité.
26:01Et évidemment,
26:02ce n'est pas les mêmes
26:02modes d'action
26:03quand on a une petite
26:04manifestation
26:04et une grosse manifestation.
26:06On prend d'autres moyens,
26:08on déploie une autre stratégie.
26:10Donc,
26:10c'est quand même
26:10un peu curieux
26:11de dire que finalement,
26:12le nombre n'est pas important.
26:13Ce qui compte,
26:14c'est le modus operandi.
26:17Donc,
26:17c'est vrai
26:18qu'il nous dit
26:19de facto,
26:20je prétends lutter
26:21contre un phénomène
26:22dont je ne connais pas
26:24les contours.
26:25Mais il ne veut pas
26:25le dire non plus.
26:27Il l'avoue,
26:27ce n'est pas moi
26:28qui l'invente,
26:28il le reconnaît sans complexe.
26:30Je ne veux pas
26:31donner ce chiffre
26:32pour ne pas nourrir
26:33la polémique.
26:34Mais refuser de le dire,
26:35est-ce que ce n'est pas déjà
26:36là nourrir et créer
26:37une polémique ?
26:38Oui,
26:38c'est une sorte
26:39d'effet strésant
26:40parce qu'évidemment,
26:41plus on interdit
26:42d'en parler,
26:42plus on a envie d'en parler
26:43et on se demande
26:44pourquoi on n'a pas le droit
26:45d'en parler.
26:45C'est quand même
26:46un peu bizarre.
26:48Alors,
26:48ce qu'il craint
26:52vous savez que c'était
26:53ainsi qu'il avait appelé
26:55ceux qui s'émouvaient
26:56du drame de Crépaule,
26:57la fachosphère sexy,
26:59t'avais-t-il dit.
27:00Mais déjà,
27:01si l'on s'en tient
27:02à la fourchette
27:03qu'il donne,
27:04je devrais dire
27:04qu'on lui arrache,
27:06eh bien,
27:06c'est déjà très choquant.
27:09Pourquoi ?
27:09Parce qu'elle est très large.
27:11Vous voyez,
27:11on est de 200 000
27:12à 300 000.
27:13Donc finalement,
27:14la variable porte sur 100 000.
27:17Il y a soit un tiers
27:17de l'ensemble de la cohorte.
27:19C'est quand même
27:19très vague.
27:21Alors,
27:22si cette fourchette
27:22était exacte,
27:23ce serait déjà beaucoup
27:24puisque ce serait
27:25la ville de Rennes,
27:25fourchette basse
27:26ou la ville de Strasbourg,
27:27fourchette haute.
27:29Et donc,
27:30ce sont l'équivalent
27:31de ces villes
27:32qui seraient sous les radars
27:33clandestins,
27:34cachés ou pas d'ailleurs,
27:36mais en tout cas,
27:37pas autorisés.
27:37Ça,
27:37c'est certain.
27:39Mais on sait,
27:39en réalité,
27:40qu'il est bien en deçà
27:41de la réalité.
27:42Pourquoi ?
27:43Pour une première raison
27:44extrêmement simple,
27:45c'est le nombre
27:46de bénéficiaires
27:48de l'AME.
27:49Vous savez que l'AME
27:49est réservé,
27:50par définition,
27:51aux clandestins.
27:52L'aide médicale d'État, oui.
27:53Pardon,
27:54l'aide médicale d'État,
27:55oui, en effet.
27:55Donc,
27:55en 2024,
27:56il y avait 464 704 bénéficiaires.
28:01Donc,
28:01c'est le rapport du Sénat
28:02rendu par le sénateur centriste
28:04Vincent Delahaye,
28:05là aussi,
28:05ce n'est pas une lucubration
28:06de l'extrême droite,
28:07c'est reconnu.
28:09Mais on sait très bien
28:11que tous les migrants,
28:12cependant,
28:13ne bénéficient pas
28:14de l'AME.
28:14Certains l'évaluent
28:15à la moitié du reste.
28:17Ceux qui en bénéficient,
28:19ne serait-ce que parce qu'il y a
28:20un délai de latence.
28:21Vous ne pouvez pas avoir
28:22l'AME tout de suite.
28:24Donc,
28:24évidemment,
28:25si on nous dit
28:25qu'il y a 465 744 personnes
28:28qui ont l'AME,
28:29ce n'est pas compris.
28:30Enfin,
28:30moi,
28:30je ne sais pas,
28:31je pense qu'un enfant de CE2
28:31peut s'en rendre compte.
28:32Ce n'est pas compris
28:33entre 200 000
28:34et 300 000.
28:35Donc,
28:36c'est forcément plus.
28:37Ou alors,
28:38c'est des gens
28:38qui bénéficient de l'AME
28:39et qui sont à l'étranger.
28:40Donc là,
28:41ça serait beaucoup plus grave
28:42s'ils ne sont pas
28:42sur le sol français.
28:45Mais ce n'est pas tout
28:46parce que ce chiffre
28:47est encore en deçà
28:48de la réalité,
28:49ce chiffre de l'AME,
28:50puisque Gérald Darmanin,
28:51le prédécesseur
28:52donc de M. Nunez,
28:55avait communiqué,
28:55et le ministre de l'Intérieur,
28:56pas lui tout seul,
28:57donc à la tête de son ministère,
28:58avait communiqué
28:59en 2021
29:00sur 600 à 700 000
29:02sans-papiers.
29:03Voilà.
29:04Dans son livre,
29:05on peut continuer,
29:06ces réalités qu'on vous casse,
29:08Patrick Stéphanini
29:09avait,
29:10donc c'était en 2020,
29:12donc c'est l'ancien secrétaire général
29:13du ministère de l'Immigration,
29:14donc on peut imaginer
29:15qu'il connaisse un petit peu
29:16le sujet quand même,
29:17lui,
29:17il parlait de 900 000 étrangers
29:19séjournant irrégulièrement
29:21sur le territoire français.
29:23Et un autre rapport
29:25rendu par des députés
29:27en 2018,
29:29évalué dans la seule,
29:30le rapport Cornu Gentil,
29:32je crois,
29:32dans la seule Seine-Saint-Denis,
29:34donc un seul département,
29:35le nombre des clandestins
29:36a une fourchette comprise
29:37entre 158 000
29:39et 400 000 personnes.
29:40Donc on voit bien
29:40qu'il y a un truc qui cloche
29:42pour parler vulgairement
29:43dans la fourchette
29:45proposée par le ministère
29:47de l'Intérieur.
29:48Incroyable !
29:49Ce qui frappe,
29:50Gabriel Cluzel,
29:51quels que soient les chiffres,
29:53c'est aussi la notion
29:53de fourchette large.
29:55Personne ne sait donc vraiment ?
29:57Oui,
29:58ce qui est assez terrifiant,
29:59en effet,
30:00vous avez raison,
30:00c'est la largeur
30:01de la fourchette.
30:02Incroyable !
30:03C'est le grand écart,
30:05donc il faut se rendre
30:07à l'évidence.
30:08Personne ne sait vraiment
30:09combien il y a de clandestins
30:10sur notre sol,
30:13je dirais à la ville
30:13de Rennes-Pray.
30:14Non mais vous voyez,
30:15c'est quand même
30:16assez incroyable.
30:18Et nous parlons,
30:19je le rappelle simplement,
30:20des clandestins,
30:21puisque ce n'est pas le sujet
30:22de l'immigration totale,
30:23puisque l'INSEE en 2024
30:25disait qu'il y avait
30:25par ailleurs 7,7 millions
30:27d'immigrés légaux
30:28sur notre sol.
30:30Alors évidemment,
30:30les réactions politiques
30:31sont nombreuses.
30:32Alors il y en a qui choisissent
30:33l'ironie.
30:34Le sénateur des Bouches-du-Rhône,
30:36Stéphane Ravier,
30:37il parle d'alerte,
30:38enlèvement massif.
30:39Il y avait 600 à 700 000
30:41clandestins en 2021
30:43pour Gérald Darmanin.
30:44Pour Laurent Nunez,
30:45il y en a 200 000
30:46où sont passés les 500 000.
30:48Lui, Jordan Bardella,
30:49lui prend cela très au sérieux.
30:51Il a écrit une lettre officielle
30:52avec en tête
30:53au ministère de l'Intérieur
30:55pour demander des explications.
30:57Il a eu le prix
30:58de communiquer
30:58une estimation précise
31:00du nombre d'étrangers
31:01en situation irrégulière
31:02actuellement présents
31:03en France
31:04au nom du respect
31:05dû à nos compatriotes.
31:08C'est vrai qu'il paraît
31:09impossible,
31:10alors que la maîtrise
31:11de l'immigration
31:11est vraiment
31:12le cœur du sujet
31:14de préoccupation
31:15des Français,
31:15je dirais presque
31:16de droite et de gauche.
31:17Tous les sondages,
31:18les uns après les autres,
31:19le montrent,
31:20d'écarter cette question
31:21du revers de la main
31:22au prétexte
31:23qu'elle serait polémique.
31:24Donc,
31:25le ministre de l'Intérieur
31:28est un peu sommé
31:29de donner des explications.
31:31Excellente analyse,
31:32ma chère Gabrielle Cousel.
31:34En tout cas,
31:34il y a un qui n'est pas du tout
31:35un petit clandestin,
31:36c'est le petit Marcel,
31:37c'est le fils de Gauthier Lebrecht.
31:39Je peux lui faire un petit bisou ?
31:40Il est trop mignon.
31:41Il n'est pas clandestin,
31:42lui, on l'aime.
31:43Il s'appelle Marcel Simon.
31:45Louis Lebrecht,
31:45on lui fait un petit bisou,
31:46il m'a envoyé une petite carte
31:47parce qu'il vient de naître.
31:48Voilà,
31:49on fait un petit bisou à Marcel.
31:50On est comme ça,
31:51nous,
31:52entre deux informations graves,
31:53un petit sourire,
31:54ça fait du bien.
31:55Chauve Marcel,
31:55chauve.
31:57Donc,
31:57bisous aux petits
31:58de Gauthier Lebrecht.
31:59Eric,
32:01nous avons appris
32:01ces derniers jours
32:03que la revue satirique
32:04La Furia,
32:05créée par Laurent Oberton,
32:08avait été de facto
32:09interdite des kiosques.
32:12Je n'en ai pas entendu parler.
32:13par le retrait
32:15de son agrément presse
32:16par le C-C-A-P,
32:19non,
32:19C-P-A-P,
32:20lié au ministère de la Culture.
32:23Expliquez-nous
32:23cette censure
32:24dont aucun média
32:26ne parle aujourd'hui.
32:28Eric Tegner.
32:28Oui,
32:29en effet,
32:29ce dont on va parler,
32:30personne n'en parle,
32:31encore moins dans l'audiovisuel public.
32:33Imaginez donc,
32:34Christine,
32:34un pays
32:35où l'on peut rire,
32:36provoquer,
32:37choquer,
32:38où la plume et le crayon
32:40dansent
32:40sur le fil de l'irrévérence
32:42dans la grande tradition
32:43de la satire française.
32:45Ce pays,
32:46c'était la France.
32:47Jusqu'à ce qu'une commission obscure,
32:49inconnue par les téléspectateurs,
32:51la CPPAP,
32:52c'est la sœur jumelle
32:53de l'Arcom
32:54pour la presse papier,
32:55décide,
32:56cet été,
32:57de retirer son agrément presse
32:59à la Furia,
33:00un magazine créé
33:01par Laurent Oberton,
33:02connu pour avoir
33:03notamment écrit
33:03la France orange mécanique.
33:06Une décision donc
33:07arbitraire,
33:08sans débat,
33:09sans fondement judiciaire,
33:10qui signe
33:11l'arrêt de mort économique
33:12du magazine.
33:14Pas d'avertissement,
33:15juste une sentence
33:16administrative expéditive
33:18prise en plein été
33:19au moment où,
33:20évidemment,
33:21le grand public
33:22s'intéressait plus
33:23à ses vacances.
33:24Ce qui arrive à la Furia,
33:25ce n'est pas une simple
33:26péripétie administrative,
33:29c'est une attaque
33:29en règle
33:30contre la liberté d'expression,
33:32un acte d'une gravité inouïe
33:34qui ébranle aujourd'hui
33:35la liberté de la presse
33:37et c'est la raison
33:37pour laquelle je voulais
33:38en parler ce soir.
33:40La CPPAP,
33:41qui est rattachée
33:42aujourd'hui
33:42au ministère de la Culture
33:44en retirant cet agrément
33:45presse au magazine
33:47La Furia,
33:48elle l'a privée
33:48de ses tarifs préférentiels
33:50pour la poste,
33:51une TVA réduite
33:53et surtout le plus important,
33:55de son accès
33:56à de nombreux points
33:57de vente,
33:57les distributeurs
33:58n'ayant plus
33:59l'obligation
34:01de le proposer
34:02à la vente.
34:02Résultat,
34:03c'est une asphyxie
34:04économique programmée,
34:06une disparition progressive
34:08des kiosques,
34:09une condamnation
34:10à l'invisibilité.
34:12Alors face à cela,
34:13Laurent Oberton,
34:14l'un des fondateurs,
34:15il parle tout simplement
34:16d'un attentat administratif
34:18et il a raison.
34:20C'est une exécution
34:21sans procès
34:22orchestrée
34:23par une commission obscure
34:24qui se substitue
34:26à la justice
34:27et impose
34:28sa propre vision
34:29du bien.
34:29Alors le motif,
34:30puisque ça doit intéresser
34:32tout le monde,
34:32le motif pour interdire
34:34ce magazine,
34:35des contenus,
34:35je cite,
34:36susceptibles de choquer
34:38ou posant
34:39une question
34:39de discrimination.
34:41C'est assez flou.
34:42Selon Laurence Francheschini,
34:44la présidente
34:45de la CPAP,
34:46tiens,
34:46membre du comité d'éthique
34:48de France Télévisions
34:49et ex-directrice
34:51des affaires juridiques
34:52de l'ARCOM,
34:53tiens,
34:53c'est une grande famille.
34:55Cette décision,
34:56prise sur la base
34:57d'une plainte
34:58de SOS Racisme,
34:59ignore
34:59un détail crucial.
35:01La justice
35:02a classé
35:03sans suite
35:03toutes les accusations
35:05portées pour la furia
35:06qui n'ont donc
35:07jamais été condamnées.
35:09Les tribunaux
35:10ont en effet reconnu
35:11que ces contenus
35:12satiriques
35:12et provocateurs
35:14ne constituaient pas
35:15d'infractions.
35:16Mais qu'importe la loi
35:17pour cette obscure
35:18commission de la CPAP
35:20qui préfère
35:21s'appuyer donc
35:22sur le ressenti
35:22subjectif
35:23de fonctionnaires
35:24pour décider
35:25ce que les Français
35:26ont le droit de lire.
35:28La furia
35:28n'a pas eu le droit
35:29à un débat
35:30contradictoire.
35:31Ils n'ont même pas
35:32été auditionnés
35:33contrairement à ce que
35:34peut prévoir une procédure
35:36équitable
35:36dans une démocratie.
35:38Rappelez-vous,
35:38Charlie Hebdo,
35:39en 2015,
35:40la France entière
35:41pleurait les victimes
35:42de l'attentat
35:43brandissant des pancartes
35:45« Je suis Charlie »
35:46pour défendre
35:46la liberté d'expression.
35:48Même celle qui choque,
35:50même celle qui blesse,
35:51Christine,
35:52Charlie Hebdo,
35:53avec ses caricatures
35:54irrévérencieuses,
35:55souvent à gauche,
35:56a toujours malgré tout
35:57bénéficié
35:58d'une indulgence
35:59quasi sacrée.
36:01On loue son courage,
36:02son impertinence,
36:03son droit
36:04à provoquer.
36:05Mais quand la furia,
36:06magazine ancrée à droite,
36:08use de la même liberté
36:10pour moquer
36:10les dogmes de la gauche,
36:12les bien-pensants
36:13s'indignent
36:13et les institutions
36:15frappent.
36:15Mais qui sont
36:18les instigateurs
36:19de cette chasse
36:20Éric Tegner ?
36:22Est-ce que la presse
36:23de gauche,
36:24officiellement attachée
36:24à la liberté de la presse,
36:26s'en est émue ?
36:27Alors,
36:27comme souvent,
36:28on retrouve
36:29SOS Racisme,
36:30cette association
36:31financée en grande partie
36:33par nos impôts,
36:34ceux des téléspectateurs
36:35qui vont voir
36:36leurs impôts augmenter
36:37encore cette année
36:38qui s'est arrogée
36:39le rôle de la police morale.
36:41Dès mars 2025,
36:43pour comprendre un peu
36:44ce système
36:44de gens extrêmement
36:45bien organisé,
36:46dès le mois de mars,
36:47elle a fait pression
36:48sur les distributeurs
36:49de la Furia,
36:51les saumant
36:51de retirer
36:52leurs magazines
36:53de leurs rayons.
36:54Une pratique illégale,
36:55un soi-dit temps passant.
36:57Puis,
36:57comprenant que ça
36:58ne fonctionnait pas,
36:59elles ont déposé plainte
37:00et écrit au ministère
37:02de la Culture
37:02pour exiger
37:03le bannissement du titre.
37:05Alors,
37:05leur objectif,
37:06c'est museler
37:07une parole
37:08qui ne cadre pas
37:09avec leur vision du monde.
37:10On s'en souvient
37:11SOS Racisme,
37:12créé en 1984
37:13sous le patronage
37:15du Parti Socialiste
37:16et de François Mitterrand
37:17et depuis longtemps
37:19une machine
37:20à censurer
37:20tout discours déviant
37:21de la doxa au pouvoir.
37:23Leur méthode est rodée
37:24intimidation,
37:26plainte
37:26et appel à l'État
37:27pour exécuter
37:28leur base d'œuvre.
37:29Quant à la presse de gauche,
37:31vous m'interrogez à ce sujet,
37:32pourtant avare
37:33d'appel
37:34à défendre
37:34l'existence
37:35d'une presse indépendante
37:37contre les offensives
37:38autocratiques,
37:39elle n'a pas levé
37:40le petit doigt.
37:41Au contraire,
37:42mais rien d'étonnant
37:43quand on sait
37:44que des journaux
37:44comme Libération,
37:46l'humanité bénéficie
37:47dans des dimensions folles
37:48des subventions
37:49de l'État,
37:50contrairement à une grande partie
37:51de la presse de droite.
37:52Selon les données
37:53du ministère de la Culture,
37:54Libération a reçu
37:55environ 4,3 millions d'euros
37:57d'aides directes
37:58en 2023,
37:59malgré d'ailleurs
38:00une condamnation
38:01en 1983
38:02pour injure
38:03à caractère raciste
38:05et antisémite,
38:06mais laissons ça de côté,
38:07tandis que l'humanité
38:09a perçu
38:103,1 millions d'euros
38:11par l'État
38:12juste pour l'aide
38:13au pluralisme
38:14en 2024,
38:15malgré un nombre
38:16de lecteurs
38:16absolument ridicule.
38:18Pendant que la furia
38:19est donc euthanasiée
38:20de force, Christine,
38:22les porte-voix
38:23de la gauche institutionnelle
38:24prospèrent,
38:25protégées par un système
38:27qui récompense
38:28la conformité
38:29et punit
38:30la dissidence.
38:31La furia
38:32en fait les frais.
38:34Érico,
38:34au-delà du cas
38:35de la furia,
38:36est-ce qu'on ne peut pas
38:37s'inquiéter
38:38généralement
38:39d'une offensive
38:40on va dire
38:41généralisée
38:42et on le voit
38:43régulièrement
38:44sur la liberté
38:45d'expression ?
38:46Oui, en effet,
38:47il ne faut pas
38:47sous-estimer
38:48ce qui est progressivement
38:49en train de se passer.
38:50Vous le savez,
38:51la gauche est toujours
38:52très bien organisée,
38:53elle est résiliente,
38:54elle connaît les étapes
38:55et en règle générale
38:56elle sait qu'à la fin
38:57elle gagne.
38:58L'affaire La Furia
38:59s'inscrit dans une offensive
39:01plus large en France
39:02et en Europe
39:02de la technostructure
39:04contre la liberté
39:05d'expression.
39:06On peut évidemment
39:07penser à la fermeture
39:08de C8 par l'Arcom
39:09mais également rappeler
39:11un autre scandale récent,
39:12l'exécution provisoire
39:14imposée à Marine Le Pen
39:15dans une affaire judiciaire
39:17malgré l'absence
39:18de condamnation définitive.
39:20Là encore,
39:20la gauche,
39:21via ses relais institutionnels,
39:23montre son vrai visage,
39:25une machine à broyer
39:26ses adversaires,
39:27prête à tout
39:28pour les faire taire
39:29et cette folie,
39:30en effet,
39:31elle s'étend
39:31au niveau européen
39:33avec des initiatives
39:34comme Chat Control,
39:35une proposition
39:36de réglementation
39:37de l'UE
39:38visant à scanner
39:39toutes les communications
39:40privées
39:41qui soulèvent évidemment
39:42d'immenses préoccupations
39:44en matière de respect
39:45de la vie privée.
39:46Cela illustre
39:47une dérive grave,
39:48Christine,
39:48une surveillance de masse
39:49au nom du bien
39:50qui pousse évidemment
39:51à l'autocensure.
39:52Quelle est la prochaine étape
39:54de cette technostructure ?
39:56Contrôler l'octroi
39:57de la carte de presse
39:58pour retirer celle
39:59des journalistes de droite
40:01sous prétexte
40:01qu'ils penseraient mal
40:02ou qu'ils penseraient faux
40:04parce qu'ils ne respectent pas
40:05une morale imposée.
40:07C'est vrai,
40:07ils font aujourd'hui
40:08des conférences
40:09tendant à demander
40:10le retrait
40:11de certaines cartes de presse.
40:12Si la furia tombe,
40:13qui sera le prochain, Christine ?
40:15Peut-être boulevard Voltaire,
40:17frontières,
40:17valeurs actuelles,
40:18nul n'est à l'abri.
40:20Au pays de Charlie Hebdo,
40:21de Harakiri ou de Rabelais,
40:22la satire ne peut pas mourir
40:24sous les coups
40:25d'une bureaucratie moralisatrice.
40:27La question n'est pas
40:28d'aimer ou non la furia.
40:30La question n'est pas
40:31d'être d'accord
40:32ou pas d'accord avec eux.
40:34Mais c'est plutôt
40:34qu'à chaque fois
40:35qu'on laisse passer
40:36ce genre de choses,
40:37ils vont toujours plus loin.
40:39La liberté d'expression,
40:40elle n'est pas négociable.
40:42Si nous laissons tomber
40:43la furia,
40:44c'est un peu plus
40:45de la liberté
40:46qui disparaît.
40:48Je sens que Marménon
40:50a envie de rajouter
40:51un petit mot.
40:51Oui, parce qu'il faut
40:53savoir rire gras.
40:55Il faut savoir
40:56avoir le sens.
40:57Mais non,
40:58c'est quand même incroyable.
40:59Aujourd'hui,
40:59on va avoir des règles
41:00pour rire.
41:02Le rire,
41:02ça doit sortir
41:03des tripes.
41:04Le rire,
41:04c'est la dérision.
41:05Le rire,
41:06c'est la provocation.
41:07Le rire,
41:08c'est de pouvoir
41:08tout se permettre
41:09et diminuer un peu
41:11ces égaux en inflation
41:12qui ne tolèrent plus
41:13la moindre petite égratignure.
41:16Éric a raison,
41:17c'est lamentable,
41:18c'est inadmissible
41:19et il faudrait connaître
41:20le nom de ces gens
41:22parce que là encore,
41:23ça revient à ma chronique,
41:24ils sont anonymes.
41:25On ne sait même pas
41:26qui ils sont.
41:27On est forts
41:28quand on n'apparaît pas.
41:30Merci beaucoup,
41:30Éric Tegner,
41:31pour cette chronique.
41:33Dans un instant,
41:34on aura,
41:35ne ratez pas,
41:36le prochain éditeur
41:37de Mathieu Bocoté
41:38qui vous mettra
41:39certainement en rage.
41:41D'abord,
41:42Alice Cordier,
41:42notre invitée ce soir,
41:44puisque malgré
41:45l'actualité très chargée,
41:46nous voulons absolument
41:48parler de Lola.
41:49Je vous prie de bien vouloir
41:50vous installer.
41:51Alice Cordier,
41:52vous êtes directrice
41:53du collectif Némésis.
41:55C'est la première fois
41:56qu'on vous reçoit
41:56d'en face à l'info.
41:58Vous assistez au procès
41:59de l'affaire Lola
42:01depuis le premier jour.
42:03Nous sommes au troisième jour
42:05du procès
42:06de Dabia Benkired,
42:08accusée d'avoir tué
42:10dans des conditions
42:11barbares
42:13la petite Lola Davie.
42:14Que retenir
42:16de ce troisième jour ?
42:17Barbare,
42:18vous avez totalement
42:19dit le mot.
42:20Je pense qu'on est tous
42:21extrêmement choqués.
42:22Plus les détails arrivent
42:23de ce procès,
42:24plus c'est terrifiant.
42:26Détails qui,
42:27d'ailleurs,
42:27ne sont pas totalement résolus.
42:29Par exemple,
42:29on sait que
42:30la jeune Lola
42:31a subi
42:32des viols
42:35à plusieurs endroits
42:36que Dabia
42:38nie totalement,
42:38sauf que l'expertise
42:39montre bien
42:40que les viols
42:41ont eu lieu
42:4130 minutes environ
42:43avant sa mort.
42:44là où Dabia explique
42:45que c'est en laissant
42:47la malle
42:47dans les rues de Paris
42:49que quelqu'un
42:49aurait abusé du corps.
42:51Aujourd'hui,
42:51on se rend compte
42:52par le biais
42:53des différents témoins
42:54qu'il a eus,
42:55les anciens
42:55petites amies
42:56de Dabia,
42:57qu'elle cherche
42:58à tout prix
42:59à ne rien assumer
43:00et elle explique
43:01à chaque fois
43:02que ce n'est jamais
43:02de sa faute.
43:03Dans un premier temps,
43:04elle va d'ailleurs
43:04expliquer qu'elle a
43:06un certain nombre
43:07de relations
43:08sur les dernières années
43:09avec des hommes
43:09violents.
43:11La relation est violente
43:12aussi,
43:12elle est violente
43:13aussi avec eux.
43:15C'est des hommes,
43:16d'ailleurs,
43:16un des hommes
43:17intervient et témoigne
43:18alors qu'il est en prison
43:19pour des faits de violence.
43:20Un autre est un trafiquant
43:22connu,
43:22visiblement.
43:24Donc voilà,
43:24il faut remettre
43:25un petit peu le contexte,
43:25on est dans une histoire
43:26quand même assez...
43:29où drogue,
43:30sexe et trafic
43:31sont mélangés
43:32tous ensemble
43:32et elle évolue
43:33dans ce monde-là.
43:34Et aujourd'hui,
43:35il y a Mustafa,
43:36qui est un de ses ex,
43:38qui arrive à la barre
43:39et qui explique
43:42notamment
43:42qu'il l'a vu
43:43se transformer
43:43et passer
43:45de quelqu'un
43:45de plutôt joyeux
43:46à quelqu'un
43:46de totalement
43:47dangereux,
43:49violent.
43:51Et notamment,
43:51quelques jours avant,
43:53le soir même
43:53de l'agression
43:56et du meurtre
43:57terrible
43:57de la petite Lola,
43:58il y a une embrouille
44:01énorme entre eux
44:01et elle explique
44:02que c'est à cause
44:03de cette dispute
44:04qu'elle aurait fait ça
44:05à Lola.
44:06Parce qu'elle s'en serait prise
44:07à quelqu'un de plus vulnérable
44:08vu qu'elle ne pouvait pas
44:09faire du mal à Mustafa.
44:10Mais sa version
44:13n'a pas l'air
44:15de convaincre
44:16les juges
44:17puisqu'en même moment,
44:18on apprend
44:19qu'elle a eu
44:19un rapport sexuel
44:20avec son cousin
44:21quelques jours avant.
44:23Elle explique
44:23qu'il l'aurait violée
44:25et que c'est à cause
44:25de ce viol traumatisé
44:27qu'elle aurait
44:27fait subir à Lola
44:30ce conseil.
44:32Et il y a encore
44:33une énième chose
44:33qu'elle explique,
44:34donc c'est jamais de sa faute
44:35en fait véritablement,
44:36c'est qu'elle était
44:37consommatrice
44:38d'un médicament
44:40qui normalement
44:42désinhibe
44:43et qui est normalement
44:45assez pris
44:46notamment par des prostituées
44:47mais aussi parfois
44:48par des personnes
44:50qui ont fait des attentats
44:51pour en fait totalement
44:52faire une sorte
44:54d'anesthésie totale
44:55de leur sens
44:56pour leur permettre
44:57de faire un certain
44:58nombre de choses
44:58qu'ils ne feraient pas
44:59en règle générale.
45:01Sauf que là encore,
45:02elle explique ça
45:03mais les analyses
45:04montrent qu'elle n'a pas
45:06ce produit-là
45:07dans son sang
45:08au moment où
45:08elle commet
45:09les atrocités
45:10sur la petite Lola.
45:12Donc on voit bien
45:12que commence à se dessiner
45:13dans la défense
45:14une volonté de montrer
45:15que c'est quelqu'un
45:15qui vit dans une situation
45:16de misère,
45:17elle a perdu ses parents,
45:18elle a été traumatisée,
45:19la mort de ses parents
45:19aurait mené à ce qu'elle sombre,
45:21ce qui est totalement possible,
45:22attention.
45:23Mais enfin,
45:23on connaît tous des gens
45:24qui ont perdu leurs parents
45:25tôt et qui pour autant
45:26n'ont jamais commis
45:27ce genre de méfait.
45:29Mais la redéfense
45:29risque d'arriver
45:30sur quelque chose comme ça
45:31en expliquant que c'est
45:32quelqu'un qui a été
45:32victime des hommes
45:34totalement
45:35et qui de ce fait
45:38aurait mené à cela.
45:41Moi, il y a quelque chose
45:42d'autre qui m'a beaucoup
45:42choquée pendant
45:43ce jour de procès,
45:46c'est qu'on se rend compte
45:47qu'il y a trois personnes
45:48qui savaient qu'elle avait
45:49un corps chez elle.
45:51Il y a sa soeur,
45:53Fria,
45:53qui en fait pense
45:55qu'elle a tué Moustapha
45:56parce qu'elle voit juste
45:57la malle et le corps
45:57et elle pense que le dos
45:58qu'on voit,
45:59elle voit le dos de Lola,
46:00elle pense que c'est
46:00le dos de Moustapha,
46:01elle ne prévient pas la police.
46:04Il y a Rachid,
46:05un VTC dans lequel
46:06elle monte,
46:06ce qu'elle connaît bien,
46:07qui lui propose
46:07des rapports sexuels,
46:08enfin tout tourne un petit peu
46:09autour de rapports
46:11extrêmement violents,
46:12qui en fait lui dit
46:14qu'il n'était pas au courant,
46:15en fait il l'a aidé
46:16à transporter la malle.
46:18On peut se demander
46:19quand même pourquoi
46:20est-ce qu'il n'a pas demandé
46:21à un moment
46:21ce qu'il y avait dans cette malle
46:22et ce qui a l'air
46:23de convaincre plutôt les juges
46:24c'est qu'il lui aurait proposé
46:26un rapport sexuel
46:26tout en monnayant une aide
46:28pour se débarrasser
46:29de ce qu'il y avait
46:29dans cette fameuse valise.
46:31Et enfin il y a Karim
46:32qui est le moins pire presque,
46:34c'est un homme qu'on voit,
46:35le Parisien avait diffusé
46:36une vidéo où on la voit
46:37dans un café avec sa fameuse malle
46:38qui lui touche
46:40le corps de Lola,
46:40se rend compte
46:41qu'elle a un corps machin
46:42et elle était là
46:44pour d'ailleurs lui proposer
46:45de lui vendre des organes.
46:47Donc je pense que c'était
46:48assez clair
46:49sur ce qu'elle comptait faire.
46:50Lui prend panique,
46:52part du café
46:53mais ne va pas non plus
46:54voir la police.
46:55Il prend la plaque
46:56d'immatriculation du VTC
46:57donc du VTC d'ailleurs
46:58de Rachid
46:59dans lequel elle part
47:00mais il n'attendra que
47:02quand il y aura
47:02une annonce
47:03du fait qu'une petite fille
47:05a disparu
47:06pour prévenir la police.
47:08Nous irons encore plus loin
47:09dans un instant
47:10mais rappelons aussi
47:11à Alice Cordier
47:13qu'on ne veut pas traumatiser
47:16le téléspectateur
47:17mais ce que les médecins
47:19légistes ont vu
47:19personne ne peut l'imaginer
47:21personne
47:22personne ne peut l'imaginer
47:24n'allons pas dans les détails
47:26merde ce qu'on ne veut pas
47:27traumatiser le téléspectateur
47:28mais c'est terrible
47:30plus le mensonge
47:31de cette barbarie
47:33rien en tout cas
47:34ne justifie
47:35on parlait de son profil
47:37rien ne peut justifier
47:38de tels actes
47:39le procès
47:40Alice Cordier
47:41se déroule
47:42en plus
47:42dans une ambiance
47:43allons un peu plus loin
47:44dans une ambiance
47:45de tension
47:45incroyable
47:47décrivez-nous
47:48ce qui se passe
47:49et pourquoi
47:49cette ambiance
47:50incroyable
47:51et pourquoi
47:51le procès a lieu
47:52dans des conditions
47:53assez particulières
47:54il y a deux choses
47:55qui moi m'ont frappé
47:56puisque nous sommes arrivés
47:58dès les premiers jours
47:59du procès
47:59il y avait une queue
48:00énorme
48:01il faut imaginer
48:02que certaines personnes
48:03vivent ça
48:03comme un concert
48:04c'est-à-dire qu'il y a
48:04des gens qui campent
48:05pour pouvoir aller voir Dabia
48:07il y en a dans la queue
48:08qu'on entendait spéculer
48:09pour savoir
48:10quelle photo de Lola
48:11morte on allait voir
48:12est-ce qu'il y aurait
48:13des photos de son visage
48:13on entendait des gens
48:15qui expliquaient
48:16de façon totalement décomplexée
48:17qui venaient là
48:18juste pour
48:19voilà
48:20passer un moment
48:22de
48:23je ne dirais pas
48:24de détente non plus
48:24mais enfin
48:25ils voient ça
48:25comme un feuilleton
48:26policier
48:26qu'il se vient
48:27un attrait pour le gore
48:29qui est monstrueux
48:30il faut imaginer
48:30que tout ça se passe
48:31à quelques mètres
48:32de la famille de Lola
48:33la mère et le frère
48:35qui sont extrêmement courageux
48:36qui eux
48:37restent pour les photos
48:38qui s'effondrent parfois
48:39mais qui restent jusqu'au bout
48:40parce qu'ils veulent
48:40la vérité absolue
48:42tout cela
48:43dans une ambiance électrique
48:45nous on a même été
48:45pris à partie
48:46parce qu'on a été reconnus
48:47comme étant des personnalités
48:48de droite
48:49CNews a été largement critiqué
48:50parce que votre journaliste
48:51à un moment est sorti
48:52pareil dans la queue
48:52on se disait
48:53regardez c'est CNews
48:53ah bah oui CNews est là
48:54parce que là encore
48:55c'est une personne sous OQTF
48:56il faut imaginer qu'en fait
48:57on est dans cette ambiance là
48:58entouré de jeunes gens
49:00dont le but
49:01est uniquement
49:02de venir voir
49:04un spectacle quoi
49:05et pour nous
49:06c'est assez
49:06terrifiant
49:08parce que nous
49:08ce procès là
49:09on l'attend
49:09on n'est pas de la famille
49:10mais on l'attend depuis longtemps
49:11on est une association féministe
49:12on accompagne des victimes
49:13on dénonce des violences
49:14on vient là pour dénoncer encore plus
49:15et médiatiser ce procès
49:16encore plus
49:17et avec un narratif
49:18qu'on veut maintenir
49:19parce qu'on y reviendra
49:20mais il y a parfois
49:21des narratifs
49:22dans le cadre de ce procès
49:22qui sont assez gênants
49:25de la part de certains confrères
49:26et c'est vrai que
49:28de voir des personnes
49:29qui viennent là
49:30uniquement
49:30comme si c'était un spectacle
49:32et qui en plus
49:33honnêtement hier
49:34j'ai cru que ça allait en venir aux mains
49:36on aurait cru d'être
49:36au marché de Rungis
49:37c'était effrayant
49:39et à un moment
49:39on leur a dit
49:40mais écoutez
49:40un peu de décence
49:41on est à un procès
49:42il y a des familles qui
49:43et puis le procès
49:44se tient
49:45dans la plus petite salle
49:47tout à fait
49:48comment peut-on le comprendre
49:49c'est incompréhensible
49:50d'autant que la maman de Lola
49:51avait notamment demandé
49:52qu'il n'y ait pas de huis clos
49:53donc c'était quelque chose
49:55de courageux
49:55donc quand on demande
49:56qu'il n'y ait pas de huis clos
49:56c'est qu'on veut une médiatisation
49:57on veut qu'il y ait du monde
49:58on veut qu'il y ait du soutien
49:59comme pour la punir
50:00voilà exactement
50:01et comme pour la punir
50:02c'est presque une attente
50:03à ses droits
50:03finalement
50:04et bien
50:05on lui octroie
50:06une toute petite salle
50:07c'est à dire qu'il y a seulement
50:0818 places pour le public
50:10ce qui est rien
50:10d'autant qu'il passe devant
50:12absolument toute la queue
50:13des gens qui viennent
50:14soutenir la famille
50:15ou être là uniquement
50:16pour suivre un fait divers
50:20et bien tous les élèves avocats
50:21qui eux ont une carte professionnelle
50:22et qui leur permet
50:23de remplir la salle
50:24donc en fait vous ne rentrez pas
50:25à moins en effet
50:25peut-être de camper
50:26la nuit devant
50:27et donc dès minuit
50:29il y a des gens qui campent
50:30Certains déplorent
50:31que le tribunal
50:32soit devenu un cirque
50:33de groupes féministes
50:34et identitaires
50:36en vous citant
50:37en vous pointant du doigt
50:38vous Némésis
50:39qu'est-ce que vous leur répondez ?
50:40C'est nécessaire
50:41qu'on soit là
50:42parce que comme je vous le disais
50:43la famille de Lola
50:44a été complètement délaissée
50:46depuis le début
50:46de ce procès-là
50:47si vous ouvrez
50:48un certain nombre
50:48de médias
50:49comme l'humanité
50:50le mal nommé
50:51comme Libération
50:52en fait le procès de Lola
50:54n'est cité
50:55que sous le prisme politique
50:56de il y a l'extrême droite
50:58qui est là
50:58l'extrême droite récupère
51:00pourquoi est-ce que
51:01l'extrême droite
51:02se permet de faire
51:03ce genre de choses
51:03aucun article
51:04vous ne trouverez
51:04aucun article de l'humanité
51:06sur je ne sais pas
51:07les OQTF
51:08parce qu'on sait
51:09qu'ils n'y viendront pas
51:10mais peut-être le rapport
51:11à la drogue
51:11enfin je veux dire
51:11il y a des choses
51:12quand même à dénoncer
51:13dans ce procès-là
51:13juste autour d'une petite fille
51:15qui a été assassinée
51:16et simplement autour de ça
51:17de mettre en avant la famille
51:18de faire intervenir la famille
51:19peut-être
51:20vous ne trouverez aucun article
51:21de l'humanité
51:22qui fait parler la famille
51:23vous ne trouverez que
51:23des articles à charge
51:24contre l'extrême droite
51:25ce qui ne veut tout et rien dire
51:26finalement d'ailleurs
51:27et c'est très important
51:28que nous on soit là
51:29parce que derrière
51:30aucune association féministe
51:32n'est présente
51:32alors justement
51:33comment est-ce que vous expliquez
51:34ce silence
51:35et cette absence
51:36des grands mouvements féministes
51:37il y a deux choses
51:37d'abord le procès de Lola
51:39est une illustration
51:43d'une incapacité
51:46pour certaines personnes
51:48issues de l'immigration
51:48à s'assimiler
51:49en fait le procès de Lola
51:51le procès du meurtre de Lola
51:52pardon
51:53on voit énormément
51:54ce que je vous disais tout à l'heure
51:55ça a été fait par une femme
51:57sous OQTF
51:58qui était accro
51:59à un certain nombre
52:00de médicaments
52:00médicaments qui sont très répandus
52:02en Algérie
52:02donc tout le monde sait
52:03que c'est un fléau
52:03ça ne l'est pas en France
52:04c'est des problèmes algériens
52:05qu'on retrouve en France
52:06la deuxième chose
52:07son entourage
52:08n'est consisté que de personnes
52:09elles aussi
52:10issues de l'immigration
52:10qui sont toutes dans le trafic
52:12et aucune de ces personnes là
52:14ne va prévenir la police
52:15quand elles se rendent compte
52:16qu'il y a un corps
52:17dans une malle
52:18par un de leurs proches
52:19qui visiblement
52:20a commis quelque chose
52:21de très grave
52:22et on se rend compte
52:23qu'en fait
52:23c'est un aveu d'échec
52:25ce procès
52:25c'est un aveu d'échec
52:26d'une politique migratoire
52:27et on arrivera aussi
52:28sur la question des OQTF
52:29évidemment
52:29et c'est peut-être
52:30cette question qui gêne
52:31merci Alice Cordier
52:33d'être venu à témoigner
52:35et de crier un peu
52:36justice
52:37pour Lola
52:38Philippe Juvin
52:40je vous en parlais tout à l'heure
52:42un député LR
52:44bien connu
52:45Mathieu Bocoté
52:46a proposé en commission des finances
52:47à l'Assemblée nationale
52:48tenez-vous bien
52:49qu'au bout de 20 ans
52:51le logement
52:53soit donné
52:54à ses occupants
52:55à condition
52:56qu'ils aient bien payé
52:57les charges
52:58les loyers
52:59qui n'aient pas causé
53:00de problème de voisinage
53:01cette proposition fait beaucoup parler
53:03sur les réseaux sociaux
53:04dites-nous pourquoi
53:05on a tous sursauté
53:07je crois
53:07donc le logement
53:08social
53:09est un élément central
53:11on le sait
53:12en France
53:12et Philippe Juvin
53:13je précise
53:14l'élément de LR
53:15donc on parle ici
53:16on l'associe même
53:17à l'aile libérale
53:18ou la droite
53:18l'aile libérale
53:20de LR
53:20donc c'est inattendu
53:21heureusement qu'il n'est pas de gauche
53:22et alors
53:24je cite
53:25il nous dit
53:26justement
53:26des gens qui occupent
53:27un logement social
53:28au bout de 20 ans
53:30s'ils se sont bien comportés
53:32donc s'ils se sont bien comportés
53:33qu'ils n'ont pas causé de soucis
53:35à leurs voisins
53:36s'ils ont payé correctement
53:37chaque fois
53:38et bien au bout de 20 ans
53:40on devrait leur donner
53:42leur logement
53:43et c'est un logement social
53:45on parlait d'un logement social
53:46oui
53:46donc on devrait leur donner
53:47leur logement social
53:48et on nous dit
53:50sur l'explication
53:50c'est
53:51le taux de roulement
53:53de logement social
53:54est à peu près nul
53:55donc ça permettrait
53:56dit-il
53:56mais ça c'est l'argument
53:57exceptionnel
53:58ça permettrait
53:59d'élargir
54:00d'avoir un accès
54:00à la propriété
54:01donc ça faciliterait
54:03l'accès
54:03à la propriété
54:04donc je traduis
54:06concrètement
54:07vous avez un logement social
54:09ce qui fait que
54:09pendant une bonne partie
54:10de votre vie
54:10on parle d'ici 20 ans
54:11et bien
54:12vous payez
54:13en deçà
54:14du coût
54:14de votre logement
54:15donc ce qui veut dire
54:16que la société
54:17finance votre logement
54:19déjà
54:20pendant 20 ans
54:21et si vous vous comportez
54:22comme un voisin
54:23convenable
54:24c'est-à-dire
54:24vous n'insultez pas
54:25vos voisins
54:26vous ne faites pas des fêtes
54:27jusqu'à 5h du matin
54:28qui fait que la police
54:28arrive
54:29on vous donne une médaille
54:29non non
54:30on vous donne une maison
54:31non non
54:32une médaille
54:32ça ne coûte pas si cher
54:33que ça
54:33donc si vous avez été
54:35convenablement
54:36vous vous comportez
54:37convenablement
54:37comme citoyen
54:38au terme de tout cela
54:40l'État
54:40vous donnera
54:42la maison
54:43pardon excusez-moi mais c'est la base
54:43payer son loyer
54:44payer c'est cher
54:44ah que non manifestement pas
54:46tout le moins pas selon
54:46le député Juvin
54:47évidemment
54:48si vous n'avez pas
54:49de logement social
54:49par exemple si vous avez
54:50un logement normal
54:51donc vous le payez
54:52et
54:53mais vous êtes un locataire
54:55au bout de 20 ans
54:56on ne vous donne pas
54:57par ailleurs
54:58votre location
54:59et si par ailleurs
55:00vous n'avez pas de logement social
55:01et vous achetez une maison
55:02ou un appartement
55:02tout simplement
55:03sachez qu'on ne vous donnera
55:04rien du tout
55:05mais vous allez payer
55:06les impôts
55:06justement pourquoi
55:07pour financer
55:08le logement social
55:09de monsieur ou de madame
55:10qui a un logement social
55:11et au terme de l'exercice
55:13eh bien
55:13on pourra lui donner
55:15son logement
55:16et je crois
55:17si je ne me trompe pas
55:17qu'au bout de 5 ans plus tard
55:18il pourra le revendre
55:19donc on est dans une séquence
55:21je crois qu'ils appellent ça
55:22la redistribution de la richesse
55:24moi dans mon vocabulaire
55:25on appelle ça du vol
55:25mais bon
55:26on n'a peut-être pas
55:26la même lecture des faits
55:27quoi qu'il en soit
55:28cette proposition
55:29nous vient
55:29du parti de droite
55:31les LR
55:32si on est libéral
55:33on peut toujours compter
55:34sur la droite
55:35pour être de gauche
55:36que dit cette proposition
55:38Mathieu Bocquett
55:39de la mentalité dominante
55:40de la classe politique
55:41premièrement
55:42qu'on ne sait plus du tout
55:43ce que veut dire
55:43le droit de propriété
55:44juste principe de base
55:45le droit de propriété
55:46on ne sait plus ce que c'est
55:47deuxième élément
55:48on nous explique
55:49dans les faits
55:49qu'on ne sait plus
55:50ce que c'est le vrai logement social
55:51le logement social
55:52ça ne doit pas être
55:53une condition durable
55:54pour qui que ce soit
55:55c'est un logement
55:56de soutien
55:57pour des gens
55:58qui sont dans des situations
55:59difficiles
56:00le temps qu'ils puissent
56:01accéder au marché locatif
56:03ou au marché d'achat
56:04régulier
56:05ce qu'on nous explique ici
56:06c'est qu'il y a
56:07toute une part de la population
56:08qui vit désormais
56:09en permanence
56:10dans le logement social
56:11ce qui veut dire
56:12traduisant
56:12que l'autre part
56:13de la population
56:14finance
56:15c'est de plus en plus considérable
56:18de la population
56:19à ses propres frais
56:20j'ajoute
56:21c'est une logique
56:22de déresponsabilisation
56:23de l'individu
56:24si je peux me permettre
56:24si toute votre vie
56:25vous comptez sur la société
56:27pour vous rassurer
56:27votre logement
56:28et à la fin
56:28vous faire le cadeau
56:29logement bonus
56:30t'as pas
56:31envoyé tes voisins
56:32on te le donne
56:33c'est la déresponsabilisation
56:35de l'individu
56:36et puis
56:36ce qu'il faut bien le mentionner
56:37parce que c'est peut-être
56:38pas un détail là-dedans
56:39le logement social
56:40est donc surconsommé
56:42par des populations
56:43issues de l'immigration
56:44mais ça veut dire
56:45que dans les faits
56:46les français
56:46qui ne sont pas
56:47issus de l'immigration
56:47auront la responsabilité
56:49je crois qu'on appelle ça
56:50la générosité
56:50chez les socialistes
56:51la responsabilité
56:53de financer
56:54des populations nouvelles
56:55issues de l'immigration
56:56dans leur accès
56:57à la propriété
56:57gratuit
56:58quasiment gratuit
56:59en 20 ans
57:00un petit loyer
57:00et après ça
57:02on vous fait le cadeau
57:02il n'y a pas que de gens
57:03issus de l'immigration
57:04je n'ai pas dit qu'à que ça
57:05j'ai une surreprésentation
57:07ce ne sont pas tous
57:08évidemment
57:08mais une surreprésentation
57:10donc là
57:11le résultat des courses
57:12finalement
57:12c'est que c'est un transfert
57:13de richesse
57:14aussi opéré
57:15entre les natifs
57:16et ceux qui sont issus
57:17de l'immigration
57:17à travers le logement social
57:18vous noterez que partout
57:19dans le monde
57:20en Occident aujourd'hui
57:21en Irlande
57:21en Grande-Bretagne
57:22au Canada
57:22aux Etats-Unis
57:23la question
57:24le lien entre logement
57:25et immigration
57:26partout fait exploser
57:27le débat sur l'immigration
57:28mais je crois qu'aujourd'hui
57:29on a atteint
57:30les sommets de l'absurde
57:31vive la droite
57:32Merci
57:33Mathieu à côté
57:34pour mieux être conservateur
57:36qu'être à droite
57:37en fait
57:37à vous écouter
57:38Excellent suite de programme
57:40Merci beaucoup Alice Cordier
57:41d'être venue avec nous
57:42Merci infiniment
57:44tout de suite
57:44Pascal Proleur
57:45Dépendez
57:45Dépendez
57:45Dépendez
57:45Merci à mes Tipeurs
57:54Merci à mes Tipeurs
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