Voici pourquoi Vous ne Choisissez Jamais la Bonne File

Transcript

00:00Vous avez déjà eu l'impression que la file d'attente à côté de vous

00:02allait avancer vachement plus rapidement que la vôtre ?

00:05C'est une illusion et ça dit beaucoup de choses sur comment votre cerveau vit l'attente.

00:09On ne supporte pas l'attente parce que notre cerveau déteste l'inactivité.

00:13C'est pour ça que lorsqu'il est inactif ou qu'il a le sentiment de l'être,

00:16il va augmenter sa perception temporelle et vous avez l'impression que ça dure extrêmement longtemps.

00:21Les cinq dernières minutes de cours, pour certains, ça leur parle.

00:24Au contraire, quand vous êtes en activité, l'attention est focalisée quelque part

00:28et les minutes, elles semblent passer plus vite, d'autant plus si on aime ce qu'on fait.

00:32Et il y a pire, c'est que notre mémoire déforme en plus la réalité du souvenir.

00:36En fait, notre mémoire dans une attente, elle va retenir l'ennui, la frustration, etc.

00:40Donc, on va avoir une perception mémorielle deux fois plus longue, encore une fois, que la réalité.

00:46Et ça, ça vient d'un biais cognitif qui s'appelle le biais de négativité.

00:49Et alors, la fameuse file d'attente à côté qui avance plus vite que nous, là aussi, c'est une illusion.

00:53Alors déjà, on va retenir tous les moments où elle avance et on va négliger les moments où nous, on avance par rapport à elle.

00:59Et puis surtout, on va avoir tendance à moins se rappeler de toutes les fois où on a choisi la bonne file, où ça s'est bien passé.

01:04Toujours le biais de négativité, on va se concentrer sur toutes les fois où la file d'à côté était plus rapide que la nôtre.

01:10En clair, on surestime toujours le temps perdu par rapport au temps gagné.

01:14Donc finalement, le problème, c'est pas l'attente ou le temps qui passe,

01:16c'est l'attention qu'on accorde à ce temps qui passe en situation d'attente.

01:20Donc il suffit d'occuper son esprit en se répondant à des questions personnelles,

01:25en réfléchissant à quelque chose, par exemple, pour ne plus voir ce temps-là passer et ne plus le subir.

01:30Et moi, je m'appelle toujours Fabien Olicard, à très bientôt, ciao !