- il y a 2 mois
Dans cette émission spéciale de Sud Radio, Patrick Roussel, ancien chauffeur et ami fidèle de Johnny Hallyday, revient sur ses années passées aux côtés du rocker. Entre confidences, anecdotes de tournée et regard intime sur l’homme derrière la légende, il évoque ce lien unique : “Je l’appelais Patron. Ça lui a convenu, car il ne m’a jamais rien dit.”
Une plongée touchante dans les coulisses de la vie du Taulier, racontée par l’un de ses plus proches compagnons de route.
Une plongée touchante dans les coulisses de la vie du Taulier, racontée par l’un de ses plus proches compagnons de route.
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00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:03Les clés d'une vie, celle de mon invité.
00:05Vous avez été pendant 16 ans le chauffeur et le garde du corps de Johnny.
00:09Vous avez choisi d'être également un gardien de sa mémoire
00:12en racontant celui qui aurait eu aujourd'hui 80 ans,
00:16ou plutôt 4 fois 20 ans, et 4 fois plus aucune.
00:19Bonjour Patrick Roussel.
00:20Bonjour.
00:21Alors c'est vrai que vous avez pendant 16 ans été dans le fil de Johnny Hidé,
00:26vous ne l'avez pas quitté pendant 16 ans,
00:27et vous publiez ce livre « Tout le monde l'appelait Johnny »
00:31chez Mareuil Édition, et aujourd'hui il aurait eu 80 ans de Johnny.
00:34Et on va donc parler de ce livre et de Johnny,
00:36et surtout de l'angle que vous avez choisi,
00:38parce que vraiment en apprenant ce livre des choses qu'on ne sait pas,
00:41et on va expliquer tout à l'heure pourquoi vous avez fait ce livre.
00:44Alors, le principe des clés d'une vie, ce sont 4 dates,
00:47et la première que j'ai trouvée, Patrick Roussel, à propos de Johnny,
00:50c'est le 17 février 1997.
00:53Il chante au vélodrome de Gourdeliane à Bémao,
00:56et c'est votre première rencontre.
01:00Oui, la première rencontre effectivement se fait au stade du vélodrome de Bémao,
01:05où je vis à ce moment-là,
01:08et mon employeur de l'époque, qui avait organisé le concert,
01:12me désigne chauffeur.
01:13Voilà.
01:14L'histoire commence là, je pense qu'elle s'arrête là aussi,
01:16au début, moi je pense qu'elle commence et elle s'arrête là.
01:19Voilà.
01:20Alors, il se trouve, et on le sent à votre accent,
01:22que vous venez d'une ville qui est chère à Sud Radio, c'est Toulouse ?
01:24Absolument.
01:24Vous avez grandi à Toulouse ?
01:26Oui, oui, oui, je suis né et grandi à Toulouse, oui.
01:28Et vous avez ensuite eu différents métiers avant de devenir chauffeur garde du corps ?
01:33Absolument, oui.
01:34Vous avez, je crois, travaillé, vous avez travaillé...
01:37Je suis électricien de formation, je travaille dans l'électricité,
01:40j'ai travaillé à la mairie de Blagnac, à la mairie de Toulouse,
01:43avant de décider de partir dans les îles.
01:46Là-bas, j'ai fait divers emplois, un peu d'électricité aussi,
01:50avant de basculer sur la sécurité.
01:52Voilà.
01:52Donc, ce jour-là, il y a une chose très importante,
01:55vous mettez la clim dans la voiture,
01:57et ça va changer votre destin, Patrick Roussel.
02:00Oui, alors quand je la mets, au début, je suis en stress,
02:03parce qu'en fait, j'ai la voiture qui est pleine de bueux.
02:05Et j'ai dit, s'il arrive et que c'est comme ça,
02:07et que ça ne marche pas, que je sois obligé de la couper,
02:09ça ne va pas le faire.
02:10Et par bonheur, j'ai réussi à régler le truc.
02:12Et il y a Johnny et Laetitia dans la voiture qui ne disent pas un mot ?
02:15Non, ils ne sont pas encore dans la voiture.
02:16C'est quand je prépare la voiture que je suis là, que je suis en stress.
02:19Quand ils arrivent, j'ai réglé mon souci.
02:22Mais ils sont...
02:24Ils débarquent d'un avion, ils ont fait un long voyage,
02:26c'est un peu compliqué, ils ne me connaissent pas.
02:30C'est pas très ouvert.
02:33Il ne se passe pas grand-chose dans la voiture.
02:36Il y a un souvenir, je crois, de cette époque.
02:39Il a voulu croquer dans un piment, Johnny,
02:42et on s'est retrouvé dans un film de Tex Avery.
02:44Oui, parce qu'il était violent, le piment.
02:47Parce qu'il adorait ça.
02:48Il adorait tout ce qui était épicé, tout ça.
02:50Il adorait ça.
02:51Donc du coup, il a croqué dedans,
02:52mais ils étaient vraiment puissants.
02:54Et oui, pendant 10 minutes,
02:56il ne rigolait plus.
02:58Et il adorait aussi certains combats,
03:00et vous l'avez amené à un combat théoriquement interdit,
03:02une présentation clandestine de combats de coqs
03:05contre des mangousses et des serpents.
03:07Oui, c'est plus ou moins clandestin.
03:11Aux Antilles, ça se fait encore.
03:14Et grâce à un contact que j'avais là-bas,
03:16on a pu aller, il faut faire ça.
03:18C'était génial.
03:19Et Johnny adorait ça.
03:20Oui, on avait passé un bon moment.
03:22Et en plus, on était tranquille.
03:26Personne ne l'embêtait, il n'y a rien.
03:27Donc c'était vraiment bien.
03:28Il se trouve que ces combats,
03:30il y a eu aussi une époque des combats de coqs en Espagne.
03:33Et c'est comme ça qu'un jeune garçon
03:34qui s'appelait José Foller
03:35a eu l'idée, quand il est venu à Paris,
03:37de faire le même principe que là-bas,
03:39c'était des paris sur les combats de coqs,
03:41de faire le pari mutuel.
03:42Et c'est comme ça, à cause des combats de coqs,
03:44que le pari mutuel est né.
03:45Ok.
03:46Alors, il se trouve que quelques temps plus tard,
03:49Johnny vous rappelle.
03:50C'est ça qui est extraordinaire.
03:51Alors, ce n'est pas tout à fait lui qui m'appelle.
03:54C'est son responsable sécurité,
03:56enfin, le responsable sécurité des productions Camus,
03:59M. Jimmy Réface,
04:01qui m'appelle et qui me dit
04:03« Va te présenter ».
04:05Il cherche quelqu'un.
04:08Voilà.
04:09J'y suis allé et puis...
04:11Le seul lendemain, vous avez commencé ?
04:13Oui.
04:13Vous avez rencontré Johnny ?
04:14Je crois qu'il se réveillait à peine ?
04:16Oui.
04:17Oui, parce que ce n'était pas un lève-tôt.
04:19Voilà.
04:20Donc, je me suis présenté.
04:21Je l'ai vu.
04:21On a bu un café.
04:22On a discuté un petit peu.
04:23Il y avait Laetitia également.
04:25Voilà.
04:25Et j'ai commencé essentiellement avec elle
04:28parce que lui était en tournée, en fait.
04:30Il venait de temps en temps.
04:31Il faisait des allers-retours à Paris.
04:33Donc là, je le prenais aussi en charge.
04:35Et ça a commencé comme ça.
04:36En fait, j'ai commencé de juin 1999
04:39jusqu'à septembre 1999.
04:42On va dire, en gros,
04:43que j'étais en période d'essai avec Laetitia.
04:44On va dire ça.
04:46Et au 1er septembre,
04:47j'ai commencé officiellement en tant que salarié
04:49de Johnny Arlillet.
04:50Voilà.
04:50Alors Laetitia, ce n'était pas facile à gérer
04:52parce qu'on a toujours dit
04:53que Johnny était en retard à ses concerts.
04:56Laetitia, c'était un peu pareil.
04:58Toujours une heure de retard.
05:00Oui.
05:01Alors, quelle femme n'est pas en retard ?
05:03Non.
05:04Ne disons pas ça.
05:05Les femmes sont merveilleuses.
05:05C'est toujours à l'heure.
05:06Oui.
05:07C'est vrai.
05:08Mais oui, effectivement,
05:09elle avait un petit peu cette faculté
05:11d'être en retard.
05:12Mais bon.
05:13Oui.
05:13Alors, surtout, si Johnny a pensé à vous,
05:16est-ce que finalement,
05:17le fait d'avoir mis la climatisation
05:20dans la voiture
05:20n'a pas été une chose bénéfique pour vous ?
05:23Alors, effectivement,
05:24s'il n'y avait pas eu de clim dans la voiture,
05:25je pense que ça aurait été
05:26beaucoup plus compliqué.
05:28Voilà.
05:28Parce qu'il fallait la clim partout.
05:31Même un jour à Deauville,
05:32je crois qu'il a quitté
05:33une manifestation importante.
05:34Oui.
05:35Et c'est là que j'ai commencé
05:36à comprendre réellement
05:37pour qui je travaillais,
05:38pour que j'ai compris
05:39que ça allait être rock'n'roll,
05:42en fait.
05:43Qu'est-ce qui s'est passé
05:44ce jour-là à Deauville ?
05:46Il avait trop chaud
05:47à l'hôtel
05:48parce qu'il n'y avait pas de clim
05:49dans les chambres.
05:51Et donc, du coup,
05:52il a décidé de quitter Deauville
05:53avant la cérémonie protocolaire
05:55avec tous les invités
05:56qu'il y avait là
05:58au festival du film.
06:01Voilà.
06:01On devait inaugurer
06:02une suite Johnny.
06:03Oui.
06:04C'est ça.
06:04Oui, oui.
06:05Et il est parti.
06:05Oui, il est parti.
06:06C'est pas facile.
06:08Il a inauguré la suite.
06:09Ça, ça a été fait.
06:10Par contre, après,
06:11tout le reste du festival,
06:12ça, c'est pas fait.
06:13Bon.
06:14Alors, il se trouve
06:14que travailler avec Johnny,
06:16c'est presque travailler
06:17de 9h du matin
06:18à 1h du matin.
06:21Oui, c'est une grosse amplitude
06:23d'horaires.
06:23Oui, effectivement.
06:24Parce que Johnny
06:25se lève parfois à midi,
06:28mais se couche très tard.
06:29Oui.
06:30Oui, et puis...
06:32Alors, il y a des grosses
06:33amplitudes d'horaires
06:34journalières
06:35et des grosses semaines.
06:36Voilà.
06:37C'est-à-dire ?
06:38C'est-à-dire que des fois,
06:39on peut faire 7-7,
06:40même 15-15.
06:42C'est pas un problème.
06:43Oui.
06:44Mais qu'est-ce qu'il fait
06:44dans la journée, Johnny ?
06:46Il va toujours quelque part ?
06:50Il avait...
06:51Alors, en période,
06:52quand il y avait des préparations
06:53d'albums ou de tournées,
06:54bon, mais là,
06:54il y avait forcément
06:55la partie musique
06:56qui est rentrée
06:57dans le planning.
07:00Sinon, après,
07:02c'était essentiellement
07:03des déjeuners.
07:05Voilà, il allait faire
07:06des déjeuners,
07:06pas mal de courses.
07:07Il aimait bien faire du shopping.
07:08Il aimait bien s'habiller,
07:09quand même.
07:09Il avait quand même
07:11un côté un peu dandy.
07:12Enfin, il aimait bien ça.
07:14Et après, sinon,
07:16non, il aimait bien
07:17quand même rester chez lui,
07:18dans son bureau.
07:18Surtout, après,
07:19à Mars dans la Coquette.
07:20Depuis Mars dans la Coquette,
07:21en fait,
07:21où il avait vraiment
07:22son bureau,
07:23sa télé,
07:23son ordinateur.
07:24Il aimait bien
07:24être tranquille, quand même.
07:25Mais,
07:26concernant ce qu'on pense,
07:27c'est quelqu'un
07:28qui était assez solitaire,
07:29parfois.
07:32Oui, moi,
07:32je l'ai vu très souvent
07:33dans son bureau,
07:35bien tranquille.
07:36Et franchement,
07:37là, il donnait l'impression
07:37d'être bien.
07:39Et le soir,
07:40il se couchait tard
07:40parce qu'il surfait
07:41sur Internet, d'abord.
07:43C'est-à-dire que,
07:44très souvent,
07:44il y avait quand même
07:44des dîners.
07:45Et puis, après,
07:46beaucoup de télé, aussi.
07:48Beaucoup de télé,
07:48beaucoup de télé.
07:50C'était un gros,
07:50gros passionné.
07:52Il avait une grosse collection
07:52de films à Mars dans la Coquette,
07:53dans sa salle de cinéma.
07:55Et puis, oui,
07:56voilà,
07:56il avait tous les abonnements
07:57à toutes les chaînes
07:58qu'on peut avoir
07:59pour avoir tous les films.
08:01Et oui,
08:01beaucoup de films,
08:02beaucoup de télé.
08:03Mais surtout,
08:04le décor de la salle de cinéma
08:05était très particulier,
08:07Patrick Roussel.
08:07Oui, ça me faisait penser
08:08à la dernière séance
08:09d'Eddie Mitchell.
08:11La salle de cinéma
08:12était un peu dans ce style-là.
08:13Eddie était son plus vieil ami,
08:15donc il s'en était inspiré.
08:17Cette dernière séance,
08:18on a un peu oublié.
08:19Au départ,
08:20Eddie Mitchell
08:21était fou de rage
08:21parce qu'on ne voyait plus
08:23au cinéma
08:23les films qu'il émet
08:24les films américains.
08:25Il demande l'autorisation
08:26de faire une soirée
08:27à Paris
08:28dans un cinéma
08:29avec ses films.
08:30Il la présente à minuit
08:32et ça marche tellement
08:33que ça va devenir une émission
08:34pendant 18 ans.
08:36Celle-là,
08:36l'histoire,
08:37je ne la connaissais pas.
08:38Et sur quoi
08:38il avait un fournisseur
08:40pour ses DVD
08:40très particulier,
08:41Johnny ?
08:43À une époque,
08:45on prenait,
08:45il a jeté beaucoup
08:47dans une boutique
08:47dans le 16e
08:48puisqu'il s'est débrouillé
08:52pour avoir les CD
08:53en avance.
08:54Tout à fait,
08:55les DVD en avance.
08:56Voilà,
08:56et donc son truc,
08:57c'était ça,
08:57c'est l'avoir avant tout le monde,
08:59ce qui était bien.
09:01Mais pourquoi ?
09:03Parce que lui,
09:03il arrivait à voir les films
09:04aussi en version originale.
09:06Et il les regardait
09:07avec passion,
09:07car sa vraie passion
09:08de Johnny,
09:09c'était le cinéma.
09:10Il adorait ça,
09:12oui, effectivement.
09:13Il adorait regarder les films
09:14et il aimait jouer aussi.
09:16Je crois même
09:16que l'argent
09:17n'avait pas d'importance
09:18quand il faisait du cinéma.
09:20Oui,
09:21je ne pense pas
09:22que ça a été sa priorité
09:23effectivement
09:23pour faire du cinéma.
09:25C'était plus faire du cinéma.
09:27Voilà,
09:27sinon,
09:28effectivement,
09:28c'était pas...
09:31Je pense qu'il pouvait faire
09:32des efforts au niveau
09:33de son cachet
09:34pour pouvoir faire un film.
09:35Ça le passionnait
09:36plus que tout.
09:37Il y a même eu
09:37un jour à Berlin
09:39une projection
09:39à laquelle
09:40vous vous êtes rendu
09:41avec lui.
09:42C'était Love Me.
09:43Oui.
09:45Oui.
09:45Et...
09:46J'ai été surpris
09:50parce que
09:50c'était pas prévu.
09:53Le film,
09:53la projection a commencé.
09:56Mais habituellement,
09:56c'est pareil.
09:57Donc,
09:57normalement,
09:57les comédiens passent
09:58sur la scène
09:59pour se présenter.
10:01Et là,
10:01il m'a tapé sur la cuisse
10:02et il m'a fait signe
10:03qu'on partait.
10:04Et on est partis.
10:05De Berlin,
10:06directement ?
10:07Oui,
10:07direct.
10:08Voiture avec chauffeur
10:09aéroport,
10:10jet et maison.
10:11Mais comment ça se fait ?
10:14Je ne vous posais pas
10:15de questions.
10:16C'est quelqu'un
10:17qui ne parlait pas beaucoup
10:17au départ
10:18quand vous l'avez connu ?
10:19Non,
10:19non,
10:20non.
10:20C'est quelqu'un
10:21qui est quand même
10:21assez réservé.
10:23Honnêtement,
10:24c'était un timide.
10:25Oui.
10:26Timide et pudique
10:27en même temps.
10:29Et voilà,
10:30ça que je le dis,
10:30en effet,
10:31c'était assez paradoxal
10:32d'être timide
10:33et faire des spectacles
10:33de la taille
10:34qu'il faisait.
10:35quand on est timide
10:36de se retrouver
10:37devant 60 000 personnes
10:40ou voir à la Tour Eiffel
10:42beaucoup,
10:42beaucoup plus.
10:43Un million de personnes.
10:44C'est paradoxal quand même.
10:46Mais c'était Johnny.
10:48Voilà,
10:49c'était lui.
10:49Eh bien,
10:49on va continuer
10:50à parler de lui
10:50justement à travers
10:51une autre date
10:52qui sera portée
10:53à la Tour Eiffel
10:54le 12 juin 2000.
10:55A tout de suite
10:56sur Sud Radio
10:56avec Patrick Roussel
10:58pour parler de Johnny Hallyday
10:59qui aurait eu aujourd'hui
11:0080 ans.
11:01Sud Radio,
11:03les clés d'une vie,
11:04Jacques Pessis.
11:04Sud Radio,
11:05les clés d'une vie,
11:06mon invité Patrick Roussel,
11:08auteur de « Tout le monde
11:09l'appelait Johnny »
11:10chez Marie-Edition.
11:12Vous avez été
11:12le chauffeur
11:13et le garde du corps
11:14de Johnny.
11:14Et je crois d'ailleurs
11:15que ça vous fait drôle
11:15d'aller dans les studios
11:16de Sud Radio
11:17parce que d'habitude
11:18vous y alliez
11:18mais de l'autre côté
11:19du micro.
11:21C'est-à-dire qu'effectivement
11:21quand je suis arrivé
11:22devant le bâtiment,
11:24je me rappelais
11:24avoir amené l'artiste
11:25à l'époque
11:25dans ces mêmes bâtiments.
11:28Et aujourd'hui
11:28venir,
11:28pour moi,
11:30je trouve ça bizarre.
11:32Ça me fait
11:32une sensation étrange.
11:33Je ne le cache pas.
11:34Alors,
11:34vous avez donc connu Johnny,
11:36vous publiez un livre
11:36où vraiment vous racontez
11:37le vrai Johnny
11:38qui aurait eu 80 ans
11:39aujourd'hui.
11:40Et il y a une date
11:41que vous évoquez largement,
11:43c'est le 12 juin 2000,
11:45ce concert à la Tour Eiffel
11:46devant un million de personnes.
11:47C'était extraordinaire.
11:48Oui.
11:49Oui.
11:50C'est très très impressionnant.
11:52J'ai repensé tout à l'heure
11:54en bon an en plus.
11:56Parce que je me rappelle très bien
11:57il y a eu deux événements
11:58ce jour-là.
11:59Il y en a un que je raconte
12:00dans le livre.
12:01Mais il y a eu aussi
12:02l'arrivée derrière la scène.
12:04On est monté derrière la scène.
12:07Il y avait un paravent
12:07pour cacher l'arrivée
12:08de l'artiste.
12:10Et je ne sais pas,
12:10on a regardé chacun
12:11d'un côté du paravent
12:12pour voir la foule.
12:14Et on est repassé
12:14derrière le paravent,
12:15on s'est regardé
12:16et il m'a fait un signe
12:17de la tête pour en dire
12:18« Waouh ! »
12:19parce que c'était « Waouh ! »
12:21Il y avait...
12:22C'est impressionnant.
12:23Il y avait un million de personnes
12:24qui attendaient Johnny.
12:25Ce qui est effectivement
12:26impressionnant.
12:27Alors au départ,
12:28ce concert ne devait pas
12:29avoir lieu au pied
12:31de la Tour Eiffel
12:31mais aux Champs-Elysées.
12:33Il rêvait de ça
12:33et puis ça ne s'est pas fait.
12:34Il n'a pas eu l'autorisation,
12:35je crois.
12:36J'ai entendu parler de ça
12:37effectivement.
12:38Après les détails,
12:39là je ne connais pas.
12:40Voilà.
12:41L'important,
12:42c'est que ça ait eu lieu
12:42et c'est l'époque
12:43où il chante
12:44notamment
12:45ce immense succès.
12:47Je crois que Gabriel
12:58était une chanson incontournable
12:59même s'il en avait assez.
13:01Il était obligé
13:01de la chanter, Johnny.
13:03Il y avait un vrai échange
13:04avec le public
13:04parce qu'en fait
13:05le fait qu'au moment donné
13:07c'est que tout le public
13:09croise les bras
13:10et les lèvres
13:10enfin croise les poignets
13:12et les lèvres à main
13:13en l'air
13:14c'était...
13:14Voilà, ça faisait
13:15vraiment le show.
13:17c'était vraiment bien.
13:17Il y avait un échange.
13:18Alors, quelques semaines
13:20avant ce concert
13:21à la tour Eiffel,
13:22il vous demande
13:23quelque chose
13:24de lui trouver
13:25un véhicule utilitaire
13:26tout terrain
13:27qui s'appelle
13:27le Humair.
13:28Oui.
13:29C'est un truc américain ça.
13:31Oui, à la base
13:32c'est un véhicule
13:33de l'armée américaine.
13:34Oui.
13:34Il est à Los Angeles
13:35en répétition.
13:38Il m'envoie un message
13:39d'abord
13:39puis après je crois
13:40qu'il m'appelle
13:40et il me dit
13:41je voudrais ça.
13:43et il lui dit
13:46mais dans ma tête
13:47je ne dis pas non
13:48parce que je ne sais pas
13:48je ne dis rien.
13:52Et la chance a voulu
13:53que voilà
13:53le hasard a fait
13:54que j'ai trouvé
13:54un concessionnaire
13:55dans le 15ème.
13:57Je regardais un magazine
13:58je tombe sur un magazine
13:59je tourne
14:00il y a un magazine
14:01qui fait la pub
14:01j'appelle
14:02il en a un dispo.
14:04C'est voilà
14:04la chance
14:05l'étoile.
14:05Résultat
14:06et ce humeur
14:07il l'a utilisé
14:08souvent pour ses concerts
14:09Johnny.
14:10Oui
14:10et notamment
14:10pour la Tour Eiffel
14:12évidemment.
14:13D'ailleurs à un moment
14:14il y a eu un jour
14:15un problème avec ce humeur
14:16il y avait quand même
14:17beaucoup de monde devant lui
14:17il l'a quand même remarqué
14:18c'est-à-dire que
14:20vous racontez dans le livre
14:21qu'il vous dit
14:22mais qu'est-ce que vous avez fait
14:23avec ce humeur ?
14:24Oui c'est-à-dire que
14:24justement pendant le concert
14:26à la Tour Eiffel
14:26j'avais mis le véhicule
14:29derrière la scène
14:29pour être prêt à partir
14:31moteur allumé
14:32portière fermée
14:35pour la clim
14:35et toujours la clim
14:37et
14:38sauf que
14:40je n'ignore pourquoi
14:41soit le feu d'artifice
14:42les vibrations
14:42ou le système électronique
14:44l'ouverture s'est verrouillée
14:45et on ne pouvait plus ouvrir
14:47donc on a réussi à ouvrir
14:48avec des collègues
14:49on s'est débrouillé
14:50à ce moment-là
14:51lui il était
14:51dans sa loge rapide
14:53et derrière
14:53il se changeait
14:54mais
14:55et quand il est monté
14:57dans la voiture
14:57après le spectacle
14:58il m'a dit
14:58qu'est-ce qui s'est passé
14:58avec ma voiture ?
14:59Et là je me suis dit
15:00mais
15:00il chante devant un million de personnes
15:03et son souci
15:04c'est qu'est-ce qui s'est passé
15:05avec la voiture
15:05et je ne sais pas
15:07il n'est pas normal
15:08c'était un perfectionniste
15:11je me suis demandé
15:11pourquoi il avait voulu
15:12un humeur
15:13et je crois que j'ai trouvé
15:15parce qu'en fait
15:15il était un fan
15:16de la série
15:16les experts Miami
15:17et il y avait un humeur dedans
15:19je ne sais pas
15:21par contre
15:21alors je ne me rappelle pas
15:22à l'époque
15:22pourquoi
15:23mais
15:23comme il allait régulièrement
15:25à Los Angeles
15:26pour les répétitions
15:27là-bas il y en avait
15:28quand même
15:28donc
15:29alors le perfectionniste
15:31justement
15:32moi je me souviens très bien
15:34d'un jour
15:34il y a des années
15:35je le reçois
15:36dans une émission de radio
15:37il est arrivé
15:38il avait son Walkman
15:38il répétait sa chanson
15:40car chaque fois
15:41qu'il y avait une séance
15:41et ça a continué
15:42Patrick Roussel
15:44il se faisait faire un CD
15:45à la fin de chaque séance
15:46et il partait donc
15:49avec son CD
15:50qui commençait
15:51tout de suite
15:52il me demandait
15:53de le mettre dans la voiture
15:54et on l'écoutait
15:55dans la voiture
15:56on rentrait à la maison
15:56souvent très fort
15:58voilà
15:59et ensuite
16:00après quand on arrive
16:02à Marlin Coquette
16:02là il le remettait
16:04en boucle
16:04il l'écoutait
16:05tout ça
16:05comme ça
16:06le lendemain
16:06quand il revenait
16:07au studio
16:08pour faire une nouvelle chanson
16:10il savait
16:11s'il y avait
16:12des petites choses
16:15à pouvoir rajouter
16:16ou à modifier
16:17sur la chanson
16:18enregistrée la veille
16:19c'est incroyable
16:20ce perfectionnisme
16:21oui
16:21en même temps
16:23je crois que
16:23pour faire une carrière
16:24comme la sienne
16:25il faut l'être
16:25voilà
16:26alors il écoutait aussi
16:27ses anciennes chansons
16:28en voiture
16:29et il voyait des images
16:31de son look
16:32et ça le faisait rire
16:33oui
16:33et il disait même
16:35qu'il chantait mieux
16:36maintenant qu'à l'époque
16:36oui
16:37moi je ne me permettais
16:39pas de commentaire
16:40voilà
16:40en même temps
16:41il faisait peu de confidence
16:43mais quand il disait ça
16:44il se moquait un peu
16:44de lui même
16:45c'était un petit peu
16:46d'autorisation
16:47mais ça il savait faire
16:47ça il adorait
16:48oui
16:48alors il ne chantait
16:50jamais le matin
16:51Johnny
16:51très peu
16:52très peu
16:53non
16:53il n'était pas du matin
16:56non
16:56mais le soir
16:57ça finissait très tard
16:58et surtout sur scène
16:59et vous le racontez
17:00notamment à partir
17:01d'un exemple au Liban
17:02Patrick Roussel
17:03Johnny tenait à être
17:04le plus près possible
17:05de son public
17:06il aimait bien avoir
17:12le public là
17:13devant la scène
17:14pour pouvoir communiquer
17:15pour pouvoir échanger
17:16parce qu'en fait
17:17lui sur la scène
17:18c'était échanger
17:19avec le public
17:20c'est ce qui est normal
17:21et effectivement
17:22au Liban
17:23les militaires
17:25qui s'occupaient
17:25de la sécurité
17:26de l'endroit
17:27ne voulaient pas
17:27que le public avance
17:28devant
17:29il y avait une fosse
17:29qui était vide
17:30et là il y a eu
17:32donc monsieur Camus
17:33qui était le producteur
17:34à l'époque
17:34le tourneur à l'époque
17:35a fait le forcing
17:39pour faire avancer
17:39le public
17:40avec les militaires
17:41et la situation
17:42a été extrêmement tendue
17:44vraiment tendue
17:45jusqu'à ce
17:46qu'effectivement
17:46comme je le dis
17:47dans le livre
17:47il y a eu une dame
17:49j'ignore toujours
17:50et j'ignorerai toujours
17:51qui c'était cette dame
17:52qui a lavé la main
17:53pour dire ok
17:54et le militaire
17:55s'est reculé
17:56et tout s'est arrangé
17:57sinon là ça
17:58voilà
18:00sinon je pense
18:00qu'on allait goûter
18:01avec monsieur Camus
18:02à la prison au Liban
18:03et ça n'allait pas être sympa
18:04c'était pas terrible
18:05alors il y a eu aussi
18:06une scène mémorable
18:08dont vous avez été le témoin
18:09Patrick Roussel
18:10à Saint-Etienne
18:11il est rentré en scène
18:12en disant
18:12bonsoir Clermont-Ferrand
18:13oui
18:14oui mais alors
18:15honnêtement
18:17honnêtement
18:19c'est tout à fait pardonnable
18:21et c'est tout à fait
18:22explicable
18:24même moi
18:25au bout d'un moment
18:27quand on fait une tournée
18:28des fois le matin
18:30j'ouvrais le roadbook
18:32où je regardais
18:32sur mon calendrier
18:33où est-ce qu'on allait
18:33le lendemain
18:34parce qu'à force
18:35on ne sait plus
18:36donc c'était
18:37alors en plus
18:41il ne pouvait pas vivre
18:41sur la scène
18:42on a annoncé en 2009
18:44sa dernière tournée
18:44c'était un coup marketing
18:46entre nous
18:47ou est-ce que peut-être
18:49il a eu un coup
18:50à ce moment-là
18:51de fatigue
18:52et dire
18:52j'ai assez chanter
18:53j'en ai assez
18:54je vais faire différemment
18:55peut-être
18:55je pense que l'envie
18:57de faire différemment
18:59il avait dû l'avoir
19:00mais c'est reparti
19:02de plus belle après
19:03bien sûr
19:03et même à la fin de sa vie
19:05il s'économisait
19:06par des solos
19:06de ses musiciens en plus
19:07oui
19:08ça c'est ce qu'on avait remarqué
19:09en fait
19:10pour s'économiser lui-même
19:12en fait
19:12il faisait participer
19:14davantage des musiciens
19:14en fait
19:15il leur laissait un peu plus
19:16de solos
19:16un peu plus
19:17mais il avait quand même
19:19une faculté de récupération
19:20quand même assez hors norme
19:22il y avait une chose
19:23particulière
19:23que vous avez appris
19:24en travaillant avec Johnny
19:25Patrick Roussel
19:26c'est conduire très vite
19:28oui
19:29les limites de vitesse
19:31c'était pas son truc
19:32non
19:32non
19:34non
19:34non
19:35il fallait
19:36il fallait
19:38du point A au point B
19:40il fallait le faire
19:40le plus rapidement possible
19:41et surtout
19:43c'était ne pas être pris
19:45dans les bouchons
19:46aujourd'hui je sais pas
19:46ça serait compliqué
19:47oui exactement
19:48mais voilà
19:49il fallait que ça roule
19:50même si toutefois
19:51on roulait pas vite
19:52mais au moins roulait
19:53voilà
19:53pas rester à l'arrêt
19:54dans les bouchons
19:55et tout ça
19:55mais après oui
19:56dès qu'on prenait la route
19:57il fallait rouler
19:58il fallait rouler
19:59d'ailleurs lui
20:00il revenait en avion privé
20:01il fallait arriver avant lui
20:02en voiture
20:02ça c'était le début
20:03ça c'était le début
20:04mais quand
20:05c'était pas trop un souci
20:06si il me laissait le temps
20:07nécessaire et légal
20:11de faire la telle distance
20:13il n'y avait pas de soucis
20:14sauf que des fois
20:14il s'amusait à retenir un petit peu
20:17et moi je partais
20:18j'étais à la limite
20:19il a été votre chauffeur
20:21pendant 10 jours aussi
20:22Johnny
20:22oui
20:22qu'est-ce qui s'est passé
20:24oui ça c'est quand même
20:25la classe ou pas
20:25toujours pareil
20:30en roulant un petit peu
20:30trop vite sur le périphérique
20:32je me suis fait le permis
20:33et donc du coup
20:35pendant 10 jours
20:35de retrait que j'ai eu
20:37c'est lui qui m'a conduit
20:38sauf pour les créneaux
20:39oui non c'est pas son truc
20:40ça c'est étonnant
20:41il ne savait pas faire des créneaux
20:42Johnny
20:42je crois
20:43non je crois qu'il n'avait
20:44surtout pas envie
20:44de faire des manœuvres
20:47et tout ça
20:48c'est pas son truc
20:48il était très tranquille
20:51comme ça
20:51en conduisant très vite
20:52avec des Ferrari
20:53qu'il amusait un temps
20:55oui
20:56c'était
20:57oui
20:58il adorait les voitures
21:00il adorait acheter
21:01des voitures
21:02et effectivement
21:02comme la Ferrari
21:04on l'a roulé
21:05un petit peu avec
21:06et puis après
21:09elle ne bougeait plus
21:10voilà
21:10et après elle ne bougeait plus
21:12voilà
21:13jusqu'à ce qu'elle soit revendue
21:14et c'était
21:15ouais pour ça c'était
21:16je ne sais pas
21:17ça fait bizarre de dire ça
21:19mais oui oui
21:19la voiture était garée là
21:20et j'étais moi obligé
21:21de la prendre
21:22comme je dis
21:23pour la faire rouler
21:25pour qu'elle puisse rouler
21:26un petit peu
21:27pour débloquer les freins
21:28j'allais acheter le pain
21:29voilà
21:29avec la Ferrari
21:31ça aussi encore
21:33c'est quand même spécial
21:35c'était Johnny
21:36dont on va continuer
21:36à parler à travers
21:37une autre date
21:38qui aurait pu être tragique
21:39le 14 décembre 2009
21:41à tout de suite
21:41sur Sud Radio
21:42avec Patrick Roussel
21:43Sud Radio
21:44les clés d'une vie
21:45Jacques Pessis
21:46Sud Radio
21:47les clés d'une vie
21:48mon invité Patrick Roussel
21:50chauffeur et garde du corps
21:51de Johnny
21:52pendant 16 ans
21:53et aujourd'hui Johnny
21:54aurait eu 20 ans
21:55et 4 fois plus qu'une
21:56et vous le racontez
21:57à votre façon
21:58dans tout le monde
21:59l'appeler Johnny
22:00chez Mareuil Édition
22:01et vous évoquez
22:03notamment une date importante
22:04le 14 décembre 2009
22:06où ce jour là
22:07vous avez vécu un miracle
22:09à l'hôpital de Los Angeles
22:10c'est à dire
22:11qu'il est sorti du coma
22:12artificiel
22:14oui
22:15je me rappelle plus exactement
22:18combien de jours
22:19il est resté
22:19je crois que c'est 9 jours
22:20dans le coma
22:20quelque chose comme ça
22:21mais pour ça
22:22je ne suis plus sûr
22:23mais effectivement
22:25quand il est sorti
22:26ça a été
22:26c'était un miracle
22:29c'était
22:29franchement
22:31c'était génial
22:31il est sorti comme ça
22:33il s'est réveillé
22:34à un moment
22:34non c'est à dire
22:35que ce sont
22:36les médecins
22:37qui petit à petit
22:37l'ont fait sortir
22:38l'ont fait revenir
22:39parce que donc
22:39ses fonctions
22:40étaient à nouveau
22:41stables
22:42et
22:43alors ça a été génial
22:46parce que
22:47donc il revenait
22:48et il pouvait
22:49à nouveau communiquer
22:50et
22:51mais
22:52à commencer
22:53une partie
22:54quelques jours
22:55un peu compliquée
22:55parce que
22:56on ne met pas
22:58Johnny Hallyday
22:59même dans un état
23:00très faible
23:00dans un lit coincé
23:01oui
23:02non
23:03et ça il ne pouvait pas
23:05et ça a été un peu compliqué
23:06de le faire rester
23:07dans ce lit là
23:08surtout en réanimation
23:10après quand on a changé
23:11c'était un peu plus soft
23:13il se levait la nuit
23:14il voulait sortir
23:15il essayait
23:15et qu'est-ce que vous
23:17faisiez dans ces cas là
23:17non je l'interdisais
23:18c'était pas facile quand même
23:20non
23:20non non
23:21mais un jour
23:22il m'a dit très clairement
23:23c'est qui votre patron
23:24c'est le docteur ou moi
23:25j'ai dit c'est vous
23:26mais vous n'allez pas sortir
23:27voilà
23:28et vous avez goûté
23:30et oui
23:31non mais en plus
23:33il détestait ça
23:34il y avait une télévision
23:35toute petite
23:35ça ne l'intéressait pas
23:36ouais
23:36ça c'est
23:37ah bah oui
23:39lui qui en plus
23:39était un fou
23:40de grand écran
23:42il avait des écrans partout
23:43géants dans ses maisons
23:44et là
23:44on se retrouve
23:45où il y a un écran
23:47qu'un écran d'ordinateur
23:48comme télé
23:49presque
23:49et non
23:51mais bon
23:52alors il y a aussi une chose
23:54on a raconté
23:55c'est une légende
23:56à laquelle vous mettez un terme
23:57Patrick Roussel
23:58qu'il avait chanté
23:59Love Me Thunder
24:00en se réveillant
24:01moi la première chanson
24:04que j'ai entendu chanter
24:05effectivement
24:06il me l'a chanté
24:07comme ça
24:07en face
24:08j'étais penché au dessus de lui
24:09dans son lit
24:10j'étais penché au dessus de lui
24:12et il m'a chanté
24:13il pleut
24:13il pleut bergère
24:14et moi en rigolant
24:15je lui répondais
24:16moi je préfère
24:17le soleil brille brille brille
24:18voilà
24:18parce que j'aime pas la pluie
24:19et voilà
24:21on a souri comme ça
24:22parce qu'encore là
24:23il rigole et pas
24:23à gorge déployé
24:24à ce moment là
24:25voilà
24:26c'était juste
24:27en fait
24:27il avait besoin
24:28de se rassurer
24:29sur sa voix
24:30mais le bergère
24:31c'est quand même
24:32étonnant comme chance
24:32pourquoi ?
24:34j'en sais rien
24:34je sais pas
24:36toujours pareil
24:37j'ai jamais posé de question
24:38alors il faut savoir
24:40que Johnny a quand même
24:41eu une santé de fer
24:41parce que vous l'avez vu
24:43fumer jusqu'à 3 paquets
24:44de gitane par jour
24:45sans filtre
24:45oui beaucoup
24:46énormément
24:47je sais pas comment
24:50on peut faire ça
24:51et je l'ai vu
24:53quelques fois
24:54allumer une cigarete
24:55avec l'autre
24:55oui mais c'est hallucinant
24:57surtout dans les endroits
24:58interdits
24:58oui
24:59vous avez vécu
25:00quelques moments difficiles
25:01aux Etats-Unis
25:02oui
25:03surtout que là-bas
25:06oui alors ça c'était
25:06pendant la route 66
25:08quand on a fait ça
25:11c'était quasiment
25:13le premier jour
25:14et donc on était
25:16avec le groupe d'amis
25:16qui faisaient la route
25:1766 avec lui
25:19et il a fumé
25:20il a allumé
25:20une première cigarette
25:21le serveur est venu
25:22l'arrêter
25:23une deuxième
25:24le serveur est revenu
25:25l'arrêter
25:26et à la troisième
25:27là j'ai vu qu'il appelait
25:28son manager
25:29et j'ai dit là
25:30on va avoir un souci
25:31sauf que personne
25:32n'osait lui dire
25:33il faut arrêter
25:34donc à un moment donné
25:36j'étais là pour ça
25:36pour éviter les soucis
25:37et donc j'ai dû
25:39aller lui dire
25:40mais il faut savoir
25:42qu'à chaque fois
25:43que je faisais
25:44que je me déplaçais
25:45comme ça
25:46que j'allais lui dire
25:47que j'allais moi
25:48lui interdire
25:49de faire quelque chose
25:49je m'attendais à la foudre
25:51quand même
25:51parce que c'était
25:52Johnny Hallyday
25:53c'était mon boss
25:53et puis il m'a dit
25:55mais ok
25:56on s'en va
25:57super
25:57super on s'en va
26:00il y a eu aussi
26:00un autre incident
26:01dans les coulisses
26:02de Star Academy
26:03face à Chris Brown
26:05je crois
26:05mais il a été
26:10il a été seigneur
26:12à ce jour là
26:13il s'est mis à fumer
26:14alors que c'était interdit
26:15à l'époque
26:16on pouvait fumer
26:16sauf que Chris Brown
26:18lui ne supportait pas
26:19la fumée
26:19d'accord
26:20voilà
26:20donc
26:21et donc
26:22le garde du corps
26:24qui était une montagne
26:25il a voulu
26:26lui prendre la main
26:26pour
26:27l'interdire
26:29de fumer
26:30parce que Chris Brown
26:31se trouvait là
26:31donc moi
26:33j'ai bloqué
26:34ce garçon
26:35il s'est tourné
26:37il m'a dit
26:37qu'est-ce qu'il veut
26:38donc je lui ai dit
26:39il veut que vous arrêtiez
26:40de fumer
26:41moi j'aimerais
26:41que vous continuiez
26:42parce qu'en fait
26:42il voulait faire leur loi
26:43et ça ça me dérangeait
26:44en fait
26:44ça c'était perso par contre
26:46et il a été seigneur
26:47avec moi en fait
26:48parce qu'en fait
26:48il a continué
26:49à fumer sa cigarette
26:50et ensuite
26:51il s'est tourné
26:52vers Chris Brown
26:52et il lui a dit
26:53j'arrête pour toi
26:54mais pas pour eux
26:55parce qu'ils étaient deux
26:56voilà
26:57mon binôme
26:58à l'époque
26:59Jimmy
26:59enfin c'est lui
27:01il s'était mis
27:02en face d'un
27:02moi en face de l'autre
27:03et on a dit
27:03ça va être chaud
27:05et puis ça s'est arrêté
27:06mais il avait été seigneur
27:07franchement
27:08moi je me souviens
27:08de Francis Blanche
27:09qui un jour fumait sa pipe
27:10dans les coulisses
27:11d'un théâtre
27:12c'était interdit
27:12le monier de service
27:14tente de l'arrêter
27:15et Francis Blanche
27:16lui dit en le regardant
27:17droit dans les yeux
27:17bah si vous n'aimez pas
27:19la fumer
27:19il faut changer de métier
27:20mon vieux
27:21c'était assez drôle
27:23ouais ouais
27:23alors il y a eu aussi
27:25l'alcool
27:25on a raconté beaucoup
27:26de choses sur l'alcool
27:27on va pas y revenir
27:27mais surtout
27:28il a essayé
27:29d'arrêter l'alcool
27:30et vous l'avez aidé
27:31parce que vous avez voulu
27:32remplacer le vin blanc
27:33par le bourgogne
27:34Patrick Roussel
27:35le vin blanc
27:37par le vin rouge
27:38en général
27:38et des bons crus
27:40voilà
27:41parce que
27:41ça se boit différemment
27:43en fait
27:43et c'était pendant
27:45une tournée
27:46en fait
27:46voilà
27:47et donc
27:49pendant pas mal de temps
27:50il a fait ça
27:51et c'était
27:51vraiment très agréable
27:53pour lui
27:53et même pour nous
27:54du coup
27:55parce que
27:56on finissait les soirées
27:58beaucoup plus calmement
27:59c'était vraiment bien
28:01c'était
28:01voilà
28:03je pense qu'il n'y avait que
28:03le trésorier de la tournée
28:05qu'il devait moins apprécier
28:06parce que ça coûtait
28:07beaucoup plus cher
28:08mais bon après
28:08mais par contre
28:09il a fait ça pendant
28:11quelques temps
28:11et c'est vrai que
28:12c'était beaucoup
28:13plus soft
28:13les soirées
28:14oui
28:14et effectivement
28:15il a recommencé
28:17à avoir ses défauts
28:18c'est vrai que moi
28:18certains soirs
28:19effectivement à table
28:19je l'ai vu
28:20assez fatigué
28:21mais ce qui est étonnant
28:22c'est que
28:23certains disaient alors
28:24du mal de lui
28:25mais il n'oubliait pas
28:26malgré sa fatigue
28:27même s'il pouvait être
28:31un peu fatigué
28:31il entendait
28:33il voyait tout
28:34et il s'en rappelait
28:34le lendemain
28:35contrairement à ce que
28:36certains pouvaient penser
28:37parce qu'il y avait une cour
28:39et moi j'ai connu une époque
28:40notamment à Lézé Matignon
28:41jeune journaliste
28:42je le retrouvais
28:43alors on discutait
28:44et je voyais une cour
28:45autour de lui
28:46et je crois qu'il avait trouvé
28:47un truc à la fin
28:48c'est à dire que
28:48je crois que c'était avec vous
28:49il partait avant
28:51la fin du dîner
28:51pour ne pas avoir réglé
28:52la note
28:53non
28:54alors ça il l'a fait
28:55je me permets
28:56de juste apporter
28:57une petite correction
28:58il l'a fait
28:59pendant la route 66
29:01voilà
29:01donc il y avait
29:03un participant
29:06qui avait l'habitude
29:07d'oublier sa carte
29:11enfin voilà
29:12moyen de paiement
29:13c'est quand même
29:13très bête
29:15et donc du coup
29:17un jour
29:17ça a été
29:18l'instigateur
29:19du petit truc
29:20du petit stratagème
29:21tout le monde
29:23s'est levé de table
29:23en laissant
29:24monsieur
29:25assis
29:26soit disant
29:27sous prétexte
29:28d'aller fumer dehors
29:29ils sont jamais re-rentrés
29:30donc quand l'addition
29:31est arrivée
29:32il a bien fallu
29:32qu'il la règle
29:34alors il y avait
29:35les moments
29:35où il se retrouvait
29:36des forces
29:37notamment à Quiberon
29:37je crois
29:38il partait faire
29:39des cures à Quiberon
29:40et là c'était
29:41des moments
29:41tout à fait soft
29:42Patrick Roussel
29:43oui
29:44alors Quiberon
29:45moi j'y suis allé
29:45une fois avec lui
29:46et là il se remettait
29:48au vert très souvent
29:49dans tout le cas
29:51c'était pour préparer
29:52les tournées
29:52pour se remettre
29:53bien bien bien
29:54voilà
29:54et c'est vrai
29:55qu'il revenait
29:56de Quiberon
29:56il était changé
29:58et Quiberon
29:59il ne faut pas oublier
29:59que c'est Louis-Zombobet
30:00qui avait été soigné
30:02après un accident
30:03qui a découvert
30:04la thalasso
30:05à Roscoff
30:06et il a dit
30:07on va faire la même chose
30:08en France
30:08il a fait Quiberon
30:09et il a inventé
30:10la thalasso moderne
30:11Louis-Zombobet
30:11tout en étant
30:12un grand champion
30:13de cyclisme
30:14alors il y avait
30:15Dupardieu à Quiberon
30:17qu'il le croisait
30:17d'ailleurs
30:18et Dupardieu
30:19vous avez un souvenir
30:19très particulier
30:20qui a créé
30:21un embouteillage
30:22un jour
30:22près de Roland-Garros
30:23c'est ça
30:24c'est ça
30:25en fait ils ont bloqué
30:26enfin on a bloqué
30:27la porte d'Auteuil
30:29et comment ça
30:30nous on avait
30:31le deuxième meur
30:32à ce moment là
30:33Gérard Depardieu
30:34il était en moto
30:35comme très souvent
30:35à l'époque
30:36mais ils se sont vus
30:39ils se sont reconnus
30:39parce que nous
30:40avec le meur
30:41c'était assez reconnaissable
30:43et bien il m'a dit
30:45arrêtez-vous
30:45ok
30:47je me suis arrêté
30:47au milieu de l'avenir
30:48au milieu du carrefour
30:50porte d'Auteuil
30:50Gérard Depardieu
30:52a mis la béquille
30:53à sa moto
30:54il est descendu
30:54il a retiré son casque
30:55ils ont discuté
30:563, 4, 5 minutes
30:57je ne sais pas
30:57le temps a paru long
30:59parce que quand tout
30:59est bloqué autour
31:00ça fait quand même long
31:01et puis
31:02et personne n'a rien dit
31:03bizarrement
31:05ils ont reconnu
31:05Johnny et Depardieu
31:06Johnny et Depardieu
31:07quand ils parlent au milieu
31:08ça fait quand même
31:08et personne n'a rien dit
31:10si on essaye de le faire là
31:11je pense qu'on aura des soucis
31:12ouais
31:12alors il y a aussi
31:15une chanson
31:15qui a compté
31:16dans la vie de Johnny
31:17et cette chanson
31:18justement
31:19est liée au séjour
31:20que vous avez fait
31:21à Quiberon
31:21Patrick Roussel
31:22on a tous
31:23quelque chose
31:24en nous
31:25de Tennessee
31:26cette volonté
31:29de prolonger
31:30la nuit
31:31alors il faut savoir
31:31que cette chanson
31:32de Nibé
31:32Johnny ne sait pas
31:33qui est Tennessee Williams
31:34pas du tout
31:35quand Michel Berger
31:36lui a proposé la chanson
31:37il était en train de lire
31:38La chatte sur un toit brûlant
31:40de Tennessee Williams
31:40il était beaucoup plus cultivé
31:42qu'on l'imagine
31:43carrément
31:44oui bien sûr
31:45bien sûr
31:45mais on l'a fait passer
31:46pour ceux qui n'étaient pas
31:47trop souvent
31:47et vous avez vu cette chanson
31:49vraiment
31:49à Quiberon
31:50c'est un grand souvenir
31:51à un moment magique
31:53voilà
31:54lui seul a cappella
31:55avec sa guitare
31:56face à l'océan
31:57sur les rochers
31:58franchement
31:59et là
32:00il n'y avait pas
32:01un bruit
32:02un bruit
32:03rien
32:03on l'a refait
32:05c'était juste pour le plaisir
32:06il l'a fait refaire
32:07le réalisateur
32:07vraiment
32:08parce que c'était bon
32:09au premier coup
32:10alors il y a quand même
32:12une chanson
32:12qu'il n'a pas
32:13beaucoup chanté sous scène
32:14c'est Laura
32:14Laura
32:16c'était
32:17la chanson
32:18elle l'adorait
32:18mais là
32:18c'était pas une chanson
32:19à chanter
32:20surtout quand Laetitia
32:20était dans le quartier
32:21je ne l'ai jamais
32:24entendu la chanter
32:25voilà
32:25on est d'accord
32:26parce que
32:29parce que
32:29Laetitia
32:30il l'a vu en secret
32:31Laura
32:33oui effectivement
32:34oui
32:34Laura je veux dire
32:36Laura
32:36oui effectivement
32:38il l'a vu
32:38oui il l'a vu
32:39en cachette
32:39au début
32:40après
32:41après non
32:42mais au début
32:43quand j'ai commencé
32:44pendant
32:44je ne sais pas
32:46combien de temps
32:46mais oui effectivement
32:47il ne l'a voyait
32:47qu'en cachette
32:48parce que Laetitia
32:49ne voulait pas la voir
32:50bizarrement
32:51la raison exacte
32:53je ne sais pas
32:53je sais toujours
32:54qu'il la voyait en cachette
32:55et qu'il ne fallait pas
32:56que Laetitia le sache
32:57voilà
32:57en revanche
32:59il est allé avec Laetitia
33:01il a été présent
33:03et c'était vraiment
33:03un moment émouvant
33:04lorsque Joy
33:05la première fille
33:06a été adoptée
33:07il était à l'orphelinat
33:08la première c'était Jade
33:11la deuxième Joy
33:13oui bien sûr
33:14en plus Jade
33:15c'était
33:16oui un orphelinat
33:17si on peut appeler ça
33:18réellement
33:19un orphelinat
33:20c'était
33:20une maison
33:22où il y avait des enfants
33:22dedans
33:22et avec des accompagnants
33:24voilà
33:24mais c'était
33:25vraiment vraiment
33:27super émouvant
33:28et à la fin de sa vie
33:30il avait une obsession
33:31de Johnny
33:31il voulait que
33:32Joy et Jade
33:33ne manquent de rien
33:35oui ça il me l'a dit
33:37plusieurs fois
33:37voilà
33:38il voulait les mettre
33:38à l'abri financièrement
33:40c'est clair
33:40qu'ils n'aient pas
33:42de problème
33:42dans leur vie
33:43voilà
33:44c'est vraiment
33:45un rôle
33:46de papa adoptif
33:47gâteau
33:48alors
33:49oui
33:51oui oui
33:52oui oui
33:52clairement bien sûr
33:53oui oui
33:54je ne dirais pas adoptif
33:55je ne dirais papa
33:55tout simplement
33:56alors on va évoquer
33:59d'autres choses
33:59dans ce livre
34:00à travers sa date de sortie
34:01qui est aujourd'hui
34:02le 15 juin 2023
34:04à tout de suite
34:04sur Sud Radio
34:05avec Patrick Roussel
34:06Sud Radio
34:08les clés d'une vie
34:09Jacques Pessis
34:10Sud Radio
34:11les clés d'une vie
34:11mon invité Patrick Roussel
34:1315 juin 2023
34:14sorti de ce livre
34:15le jour des 80 ans
34:17de Johnny
34:17il aurait eu
34:184 fois 20 ans
34:19aujourd'hui
34:20tout le monde
34:21l'appelait Johnny
34:21chez Mareuil édition
34:23sauf que vous
34:24vous n'appelez pas Johnny
34:24mais patron
34:25oui
34:26c'est venu
34:29naturellement
34:30comme ça
34:30je veux me
34:31donc
34:32dans tous les cas
34:33quand on commence
34:33avec quelqu'un
34:34on ne va pas l'appeler
34:35par son prénom
34:36tout de suite
34:36ça c'est
34:37j'ai jamais vu ça
34:38l'appeler Johnny Hallyday
34:40je ne sais pas
34:41c'est pas venu
34:41et monsieur Hallyday
34:43ça faisait trop consensuel
34:45patron
34:46c'est venu patron
34:48naturellement
34:49et lui
34:50ça lui a convenu
34:51puisqu'il ne m'a jamais rien dit
34:52voilà
34:52alors il se trouve
34:53que pendant des années
34:54on vous a sollicité
34:55pour faire des livres
34:56et là
34:57vous avez pris la décision
34:57de l'écrire
34:58parce qu'il y a trop
34:58de bêtises
35:00qui ont été écrites
35:00par des gens
35:01qui soi-disant
35:02étaient des proches
35:02de Johnny
35:03il y a déjà
35:06oui alors
35:06j'ai entendu
35:08après sa mort
35:09beaucoup de choses
35:11j'ai vu beaucoup de gens
35:12parler
35:13raconter des histoires
35:14parfois vraies
35:16parfois fausses
35:17parfois
35:17pour se faire valoir
35:22pour
35:23et
35:24j'ai dit
35:25et là
35:26j'ai dit
35:26mais non
35:27je vais juste moi
35:28reparler
35:28et j'ai bien entendu parler
35:29des gens
35:29que je n'ai jamais vus
35:30ou très peu
35:32je ne vais pas être vus
35:34trois fois
35:34et en fait
35:36ils étaient des amis
35:36de toujours
35:37oui bien sûr
35:38donc du coup
35:39j'ai dit
35:40non moi
35:41je vais raconter
35:43ce que j'ai vécu
35:45rien de plus
35:46rien de moins
35:47juste la vérité
35:48ce que j'ai vu
35:49entendu
35:49et constaté
35:51voilà
35:51je crois qu'il y a
35:52plus d'une centaine
35:53de livres sur Johnny
35:54et effectivement
35:55je crois que le vôtre
35:56avec un autre
35:57qu'il avait fait lui-même
35:58est le plus proche
35:59de la vérité
36:00au moins la mienne
36:01exactement
36:02alors
36:03il se trouve aussi
36:04que les amis
36:04vos amis
36:05il y en avait beaucoup
36:06des vrais amis
36:06vous dites qu'il y en a eu
36:07trois dans sa vie
36:09toujours pareil
36:11de la période
36:12que j'ai vécu
36:13oui
36:13voilà
36:14oui moi effectivement
36:16j'ai pu constater
36:18une vraie
36:19vraie
36:19vraie amitié
36:20avec Eddie Mitchell
36:21voilà
36:22très très proche
36:22Jean Reynaud
36:23très proche
36:24voilà
36:25je pense que vraiment
36:26c'était quelqu'un
36:27qui l'aimait profondément
36:28Claude Bouillon
36:30qui est décédé récemment
36:31voilà
36:31qui était son ami
36:32avec lequel il avait créé
36:33le restaurant
36:34le rue Balzac
36:35et voilà
36:37c'était des gens
36:37qui étaient là
36:39qui ne demandaient rien
36:40et
36:41mais à tel point
36:43que le Balzac
36:43qui a été un restaurant
36:44mythique
36:45pour Johnny
36:47et pour ceux
36:47qui l'aimaient
36:48en fait
36:49c'est un restaurant
36:50qui a gagné de l'argent
36:50c'est très rare
36:51chez les stars
36:52et ça s'est très bien passé
36:53c'était juste
36:54son quartier général
36:54oui
36:55ah oui
36:56c'est là
36:57c'est là qu'il faisait
36:57ses rendez-vous
36:58ses déjeuners professionnels
37:00c'est là qu'il faisait
37:02des fêtes
37:02pour remercier
37:04un fin de tournage
37:06de clips
37:06publicitaires
37:08ou au retour du Dakar
37:10il a organisé
37:11une fête
37:11pour toute l'équipe
37:12du team de soude
37:13voilà
37:14c'était son truc
37:15voilà
37:16le Dakar
37:17moi à l'époque
37:18j'étais
37:19je suis toujours au Figaro
37:20et on m'avait dit
37:21mais Johnny
37:22est très mal
37:22sur le Dakar
37:23parce que Laetitia s'en va
37:24et en lisant votre livre
37:25j'ai compris
37:26qu'il y avait quand même
37:27eu de l'eau dans le gaz
37:28il y avait eu
37:29un petit souci
37:30il avait eu une aventure
37:31il semblerait que
37:34oui oui
37:35et surtout
37:37c'est que Laetitia
37:38l'a appris
37:38voilà
37:38donc pendant le Dakar
37:40alors qu'il devait conduire
37:42être copilote de René Medge
37:43il a passé son temps
37:44à envoyer des SMS
37:45non non non
37:46il a conduit
37:46il a conduit tout le temps
37:48mais dès qu'il pouvait
37:49voilà
37:49il essayait de récupérer
37:51un peu l'affaire
37:51ça a été un peu compliqué
37:53et là
37:54M. Camus
37:55a joué
37:56une part importante
37:57je crois
37:57pour recoller
37:58tous ces petits morceaux
37:59et puis
38:00ça s'est très bien arrangé
38:01par la suite
38:02et puis voilà
38:02moi j'ai toujours été persuadé
38:04que Johnny
38:05ne pouvait pas vivre seul
38:06il fallait une femme
38:07et Laetitia
38:08a été celle
38:08qui l'a conduit
38:10jusqu'au bout
38:10oui
38:11parce qu'elle y a apporté
38:13je pense
38:13ce qui
38:14lui
38:16il voulait
38:16s'occuper de
38:19lui il voulait chanter
38:20faire son métier
38:22et après
38:23s'occuper de rien
38:24et ne pas avoir d'histoire
38:25mais surtout
38:26il était très modeste
38:27sur sa carrière
38:27alors qu'il a fait
38:28une carrière exceptionnelle
38:29ah oui
38:30il était très humble
38:31c'est à dire
38:31je ne sais pas
38:33quand et jamais
38:33je l'ai entendu dire
38:34je suis le meilleur chanteur
38:35non
38:36mais non
38:36je pense que
38:38ce n'était pas possible
38:38non jamais
38:39il aurait dit ça
38:39non non
38:40il avait une seule fierté
38:42c'était l'immobilier
38:43Johnny
38:43oui
38:44il aimait bien
38:45acheter des maisons
38:46et dire qu'il faisait
38:47toujours de bonnes opérations
38:48est-ce qu'il a toujours
38:49fait des bonnes
38:49je ne sais pas
38:49mais il aimait bien le dire
38:50voilà
38:51et ça
38:51ça l'amusait beaucoup
38:52oui
38:53mais même
38:54à tel point que des fois
38:55on passait dans des villages
38:56un peu
38:56voilà sur les tournées
38:58où ce n'était pas formidable
38:59il voyait un panneau à vendre
39:01il dit
39:01ah
39:01on pourrait acheter
39:02on serait bien
39:03si on s'est installé ici
39:04c'était son truc
39:06mais c'était un point commun
39:08avec Charles Trenet
39:09qui lui passait partout
39:10il disait
39:10je vais acheter
39:11et puis il n'achetait pas
39:11et d'ailleurs
39:12Johnny a commencé
39:13à faire du sport
39:14un jour
39:14il est allé voir
39:15Charles Trenet
39:16à Aix-en-Provence
39:16qui faisait des haltères
39:17et c'est Charles Trenet
39:19qui a initié Johnny
39:19aux haltères
39:20dans les années 60
39:21ah ben
39:21il a gardé ça
39:22pendant très très très longtemps
39:24voilà
39:24alors il y avait
39:25il y a eu aussi quand même
39:26l'amnésia
39:27là ça n'a pas été terrible
39:28en revanche
39:29la discothèque
39:30de Montparnasse
39:31où il venait de temps en temps
39:32et qui a fini
39:33assez mal
39:34alors
39:36oui effectivement
39:37on finit tard
39:39dans une discothèque
39:40on boit quelquefois
39:41un petit peu plus
39:43et donc effectivement
39:43il y a eu des soirées
39:44un petit peu plus compliquées
39:46voilà
39:46mais c'était pas
39:47l'amnésia
39:48c'était pas trop ça
39:49mon souci
39:49en fait c'était surtout
39:50et c'était principalement
39:53les dimages
39:54en fin d'après-midi
39:55quand on y allait
39:55où
39:56ça s'appelait
39:57les petits dancegays
39:58et
40:00et là
40:02où en fait
40:02il y avait
40:02pas de carré VIP
40:04c'était
40:05tout le monde
40:06fait la fête
40:07partout
40:07et là
40:09je me retrouvais
40:10avec quand même
40:10cette boîte de nuit
40:12était remplie
40:13elle marchait
40:13elle marchait quand même bien
40:14et là
40:15c'était compliqué
40:16voilà
40:16et c'est vrai
40:18que de temps en temps
40:18il m'est arrivé
40:19que mes nerfs
40:20montent un peu
40:20j'imagine
40:22j'imagine
40:22parce qu'il fallait sortir
40:23Johnny de tout ça
40:23et surtout éviter
40:25que tout le monde
40:25essaye de l'approcher
40:26balancer des paillettes
40:27enfin bon
40:28x trucs
40:29il y avait une chose
40:32très forte chez Johnny
40:33je l'ai toujours constaté
40:34je suis pas le seul
40:34c'est son instinct
40:35il ne s'est trompé
40:36qu'une fois
40:37quand il a pensé
40:38que cette chanson
40:38serait un échec
40:39et c'est vrai
40:49que cette chanson
40:49a été un énorme succès
40:50à sa grande surprise
40:51oui oui
40:52très clairement
40:53oui oui
40:54je crois qu'au début
40:54il n'y croyait pas
40:55je pense même
40:56qu'il était vraiment
40:57pas partant pour la faire
40:58ou pas la mettre en avant
41:00au moins
41:00elle a été mise en avant
41:02par la maison de disques
41:03et ça a été juste incroyable
41:06incroyable
41:07je me rappelle
41:08j'ai un souvenir
41:09un jour
41:09on sort de la pleine
41:10Saint-Denis de studio
41:11et on voit
41:12deux petits adolescents
41:14qui passent devant la voiture
41:16donc on voyait
41:17par le pare-brise
41:17ils reconnaissent
41:18et ils se mettent
41:19à chanter
41:19le refrain
41:20je lui ai dit
41:21mais c'est incroyable
41:22enfin
41:22non non
41:23ça a été gigantesque
41:25mais effectivement
41:25au début
41:26ça a été un peu tendu
41:27je crois que c'est
41:27Gérald de Palmas
41:28qui avait amené cette chanson
41:29et qui a fait
41:31un très beau cadeau
41:31à Johnny
41:32pour votre cadeau
41:33je crois qu'il refusait
41:34les cadeaux
41:34et vous en avez été
41:35le témoin
41:35notamment avec des montres
41:36Patrick Roussel
41:38oui oui
41:39il y a une montre
41:42en fait
41:42qu'on lui a offerte
41:43c'est une montre
41:43pourtant
41:44d'un grand horloger
41:45un grand horloger suisse
41:47qui avait une très belle valeur
41:48la personne qui lui a offerte
41:53en loge
41:53à Genève
41:54il n'était pas sorti
41:56de la loge
41:57la porte était en train
41:57de se claquer
41:58derrière ce monsieur
41:59il me l'avait déjà offerte
42:00il m'a dit
42:01tenez Patrick
42:02moi ton voyage
42:03je ne la mettrai pas
42:03et il m'a donné
42:05une montre
42:05de très bonne valeur
42:08et il y en a eu
42:09une autre d'ailleurs
42:10qui a fini sur son bureau
42:11oui alors celle-là
42:12par contre
42:13c'est effectivement
42:13on avait fait faire
42:14un grand horloger suisse
42:16également
42:16avait fait faire
42:17une montre
42:18et là
42:20j'avais travaillé
42:21en collaboration
42:22avec Laetitia
42:23pour avoir des idées
42:23parce qu'elle était vraiment
42:24personnalisée à fond
42:26la montre
42:26donc c'était là
42:29on était sur
42:30des très gros montants
42:31en termes d'horlogerie
42:32et la montre
42:33je pense qu'il ne l'a jamais portée
42:35c'est fou ça
42:36voilà
42:37elle était dans un
42:39parce que rien que déjà
42:41le support de la montre
42:44automatique
42:44pour que la montre
42:45ne s'arrête jamais
42:47déjà rien que ça
42:48c'était déjà un objet
42:48enfin je dirais
42:49et la dernière fois
42:52que j'ai vu la montre
42:54dans le bureau
42:54elle était
42:54sur le bureau
42:56sur la table basse
42:57dans ce coffret
42:58et dans ce livre
43:00Patrick Roussel
43:00vous racontez aussi
43:01que Laetitia
43:03après justement
43:04son coma artificiel
43:06a vraiment repris
43:08la direction des opérations
43:09alors
43:11j'ai constaté
43:12que ça s'était fait
43:13progressivement
43:14effectivement
43:15et après
43:16il y a eu
43:17effectivement
43:18un petit peu
43:19plus d'emprise
43:19voilà
43:20emprise
43:22je ne sais pas
43:22si c'est bien le mot
43:23non je ne dirais pas
43:24mais elle a eu
43:25elle a pris
43:26un peu plus de décisions
43:27qu'elle ne prenait avant
43:28voilà
43:28mais pas toujours
43:29les bonnes décisions
43:30je crois qu'il y a un disque
43:30qui n'a pas marché
43:31parce que La Maison de Disques
43:33ne voulait pas le sortir
43:34et elle a insisté
43:35l'idée
43:36l'idée du réalisateur
43:39de cet album
43:39est venue d'elle
43:40effectivement
43:41La Maison de Disques
43:42était opposée
43:42le disque s'est fait
43:44quand même
43:45ça n'a pas été
43:46un grand succès
43:47commercial certes
43:48mais
43:49je pense qu'à ce moment-là
43:50dans tous les cas
43:51le plus important
43:52était que
43:52lui
43:53rechante
43:55il ait à nouveau
43:56confiance en sa voix
43:57et qu'elle ait
43:58ses possibilités
43:59de chanteur
44:00oui parce que finalement
44:01après cet accident
44:02ce coma artificiel
44:04Johnny a hésité
44:05à remonter sur scène
44:06il avait peur en fait
44:08il avait peur
44:08de ne pas avoir
44:10ses capacités vocales
44:12ou quoi que ce soit
44:13et la première fois
44:14après où il a réellement
44:15chanté
44:16ça je ne le mets pas
44:16dans le livre
44:17mais
44:18il avait été organisé
44:20à notre retour
44:21de Los Angeles
44:21après
44:22un mini showcase
44:25sur une péniche
44:26voilà
44:27pour une centaine
44:29d'invités
44:29et là
44:32il avait rechanté
44:33en live
44:34pour la première fois
44:35là
44:35en fait
44:36devant des gens
44:38et voilà
44:39avec un petit orchestre
44:40et tout ça
44:41sa voix était
44:42demeurée intacte
44:42il avait retrouvé
44:43il ne répétait pas
44:45il ne prenait pas
44:45de cours de chante
44:46Johnny
44:46ah moi je ne l'ai jamais vu
44:47voilà
44:48non
44:48non non
44:49il faisait de temps en temps
44:51quelques vocalises
44:52trois vocalises
44:53et puis
44:53trois gitans
44:54et puis c'était réglé
44:55c'était les gitans
44:57qui étaient
44:57la meilleure chose
44:58pour faire un tabac
44:59ensuite sur scène
45:00oui c'est ça
45:00un tabac c'est le cas de lire
45:01alors il y a aussi
45:02une chose très importante
45:03puisque vous remettez
45:04les pendules à l'heure
45:04on l'a accusé de viol
45:05il y a eu un procès
45:07alors c'est dans ces cas là
45:08l'information est toujours
45:09importante
45:10quand il y a l'accusation
45:11mais quand c'est l'autre
45:12qui est condamné
45:13celle qui l'avait accusé
45:14ça on n'en parle pas
45:15et là vous remettez
45:16les pendules à l'heure aussi
45:17oui
45:18honnêtement
45:19je l'ai côtoyé
45:21donc pendant
45:21trois années
45:22jamais
45:25jamais
45:26il n'aurait pu faire ça
45:27mais à quel moment
45:29c'est inconcevable
45:30inconcevable
45:31et oui ça a été
45:33ça c'est
45:34comme c'est du domaine judiciaire
45:35je préfère quand même
45:35ne pas trop trop
45:36m'égarer là dessus
45:37quand même
45:37parce que
45:38mais non non
45:39moi le connaissance
45:40c'était inconcevable
45:41qu'il fasse quelque chose
45:41comme ça
45:41vous avez dit
45:42qu'il ne savait pas
45:43draguer Johnny
45:43oui
45:44non mais parce que
45:46non
45:46dans tous les cas
45:48je n'ai jamais vu
45:49vraiment faire
45:49parce que de toute manière
45:50moi j'ai toute la période
45:51où je l'ai connu
45:51il était quand même marié
45:52il était timide
45:55donc un timide
45:56ne sait pas faire ça
45:57il pouvait être charmeur
45:59et puis dans tous les cas
46:00même s'il avait voulu
46:01changer de femme
46:03il n'aurait pas eu de soucis
46:04et toute sa jeunesse
46:06je pense qu'il n'a jamais eu besoin
46:08il avait des groupies
46:10sans arrêt
46:10donc non
46:12un timide
46:13ne sait pas faire ça
46:13avec le recul
46:15Patrick Roussel
46:15quand vous évoquez
46:16ces 16 années
46:17quand vous pensez
46:18à ces 16 années
46:19avec Johnny
46:19qu'est-ce que vous ressentez ?
46:22une fierté
46:22c'est un personnage unique
46:24pardon ?
46:25c'est un personnage unique
46:26un homme unique
46:27ah oui
46:27oui oui
46:29unique
46:30avec une santé
46:31unique
46:33une faculté de récupération
46:36hors normes
46:37une voix également
46:39et un talent hors normes
46:40voilà
46:40alors aujourd'hui
46:41il aurait eu 80 ans
46:42est-ce que dans 80 ans
46:44on parlera encore de Johnny ?
46:46pourquoi pas ?
46:47c'est très normal
46:48non ?
46:48parce que c'est un exemple unique
46:50dans l'histoire de la chanson
46:51en France
46:51à moins qu'il y ait un nouveau
46:53qui prenne la place
46:53et pour les 100
46:55il est le seul
46:55il est le seul
46:56et je pense qu'il restera le seul
46:58en tout cas
46:58merci d'avoir écrit ce livre
47:00qui s'intitule
47:01tout le monde
47:01l'appelait Johnny
47:02chez Marueil Édition
47:03parce qu'on apprend vraiment
47:05des vérités
47:05sur le Johnny qu'on aime
47:06et que nous sommes
47:07quelques-uns
47:08avoir eu le privilège
47:09de connaître
47:09merci Patrick Roussel
47:10de l'avoir écrit
47:11merci à vous
47:11les clés d'une vie
47:12c'est terminé pour aujourd'hui
47:13on se retrouve bientôt
47:14restez fidèles
47:15à l'écoute de Sud Radio
47:16merci à vous
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