- il y a 2 mois
La Chronique Cyrille Guimard sur Cyclism'Actu en cette fin de saison 2025. La Chronique Cyrille Guimard sur Cyclism'Actu en cette fin de saison 2025. Pas de langue de bois, et encore moins de prudence diplomatique et institutionnelle : Cyrille Guimard est de retour, et il parle librement. Entre la montée en puissance de Paul Seixas (Decathlon AG2R), l’émergence d’une nouvelle génération française, la domination écrasante de Tadej Pogacar (UAE Team Emirates XRG), l’effondrement annoncé de certaines structures historiques et le tabou absolu des droits TV dans le cyclisme, le "Druide" tranche et alerte dans ce long entretien accordé à Cyclism'Actu. Libéré de toute contrainte, il assume : "Aujourd’hui, je peux parler. Alors je parle..."
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00:00Pour moi, c'est jamais une bonne chose de commencer trop tôt sur les cours de trois semaines.
00:08Il faut être sûr d'être à maturité.
00:11Tous ceux qui veulent le mettre dans le tour disent « Ah oui, mais c'est bon, et comme ça… »
00:14Sauf qu'il y a quand même une chose que je vais vous dire.
00:17Venir dans le tour l'année prochaine avec un Fogachar qui veut gagner le cinquième,
00:21« Oui, mais c'est bien, il va peut-être venir sur le podium, etc. »
00:24Non, j'ai toujours dit depuis 50 ans, les grands coureurs, quand ils viennent sur le tour,
00:29ils le gagnent la première fois.
00:32Il peut la gagner l'année prochaine ? Est-ce qu'il peut ?
00:36Bonjour Cyril, on vous retrouve de nouveau sur Cyclisme Actu pour faire un petit bilan de cette saison 2025.
00:44Tout simplement déjà, est-ce que cette saison 2025, selon toi, ça a été un grand cru ?
00:50Oui, j'ai peut-être à la contre-courant, mais c'est souvent le cas.
00:53Oui, je crois qu'on a vécu une très belle année, une très grande année,
00:57une année surtout marquée par d'immenses exploits,
01:04avec une jeune génération qui promet énormément.
01:10Et puis j'ai le sentiment que le cyclisme est en train de retrouver
01:19ce qui a fait toute sa force, toute sa puissance, toute sa légende aussi.
01:24C'est-à-dire qu'on est peut-être sur le point de retrouver de vraies rivalités.
01:30Le cyclisme n'a jamais été autant porteur qu'à l'époque, on va dire,
01:35d'Antille, Poulidor, Louis-Zombobé, Robic.
01:40Et aujourd'hui, on manque cruellement de rivalités,
01:45même si Vingegaard est un coureur qui a du talent, qui est performant.
01:53Mais on n'a pas de rivalité entre Vingegaard et Pogacar.
01:58Et le cyclisme s'est toujours nourri de rivalités.
02:02Et pour se nourrir de rivalités, il ne faut non pas avoir des très grands champions,
02:07mais il faut avoir des stars.
02:08Et aujourd'hui, on a, sur le plan des grands tours,
02:13on n'a qu'une seule star, c'est Pogacar.
02:16Sur les classiques, bien sûr, on a Van Der Poel et Pogacar.
02:21Et puis, je vais dire, en numéro 3, on a Evenepoel,
02:24ceux qu'on retrouve régulièrement, d'ailleurs, dans les grands rendez-vous.
02:28Et là, j'ai le sentiment, mais on sera amené vraisemblablement en reparler,
02:34j'ai le sentiment qu'on va retrouver assez rapidement,
02:41si les choses se déroulent de façon normale,
02:46une rivalité entre deux générations,
02:48puisque j'ai envie de dire, à six ans d'intervalle,
02:52ce sont deux générations, entre Pogacar et Paul Sexas.
02:58Et lorsqu'on retrouve des coureurs à ce niveau-là,
03:04qui, en plus, ont une gueule, un sourire,
03:08qui sont affables,
03:11le public va se passionner à nouveau.
03:15Et si le public se passionne,
03:19c'est quand même la chose la plus importante,
03:23comme je dis toujours.
03:26Qu'est-ce qu'on a à vendre ?
03:27On a à vendre des beaux coureurs.
03:28Donc, on doit former des beaux coureurs.
03:29Et aujourd'hui, on a un certain nombre de coureurs
03:32qui arrivent sur le devant de la scène.
03:36Il y a Paul Sexas.
03:37Et nous, on a une chance extraordinaire aussi,
03:40c'est d'avoir Paul Magnier,
03:44qui va quand même être le coureur
03:47qui aura gagné le plus de courses après Pogacar,
03:50et qui est tout simplement en train d'arriver
03:54au plus haut niveau des sprinters.
03:55Et ça, il y a quand même très, très longtemps
03:58qu'en France, on en a été privé.
04:02Donc, avec Sexas, avec Magnier,
04:07oui, on tient là deux coureurs
04:08qui peuvent régénérer, sur le plan populaire,
04:12régénérer le sport cycliste.
04:13Donc, si je résume, ce que tu retiens,
04:18c'est de cette saison 2025,
04:19c'est l'arrivée de Paul Sexas
04:21et aussi, on va dire, l'émancipation de Paul Magnier.
04:26Oui, mais voilà.
04:27Si on reste que sur les deux ou trois meilleurs,
04:32on a toujours, derrière, on a encore du monde.
04:35Je parlais de Vigio,
04:36on a aussi Leni Martinez,
04:38qu'il ne faut pas oublier,
04:42qui vient d'ailleurs de gagner
04:43sa dernière époque de l'année en Chine.
04:47En Chine ou au Japon ?
04:49Au Japon, la Japan Cup.
04:51Et ça aussi, c'est rassurant.
04:54Je crois que les Français sont partis
04:56pour une belle période de succès.
05:02Bon, bien sûr, en tant que Français,
05:05on a la vision un peu franco-française.
05:08Mais si on élargit un peu tout ça,
05:10bien sûr, il y a un homme qui a écrasé la saison,
05:13comme la saison 2024.
05:15C'est Adé Pogacar, en gagnant le Tour,
05:17en gagnant trois monuments,
05:18en étant champion du monde.
05:20Il faut une grande mémoire
05:21pour rappeler tout ce qu'il a gagné.
05:23Oui, c'est ça.
05:24Donc, si je dois faire la liste complète,
05:26on en a jusqu'à demain.
05:27Donc, on va faire court.
05:28Oui.
05:29Mais qu'est-ce que tu penses, du coup,
05:31de cette hégémonie totale de Pogacar
05:36qui a encore une fois dominé cette saison 2025 ?
05:40Oui, eh bien, elle est dans la logique des choses,
05:44puisque tous les ans, il progresse un petit peu.
05:47Il a eu un petit passage à vide
05:49lorsqu'il s'est fait dominer sur le Tour,
05:51entre autres par Vingegaard.
05:53Il y avait, et j'ai presque envie de dire heureusement,
05:57il y avait aussi un certain nombre d'erreurs
05:59sur les plans de la stratégie des courses.
06:03Il y avait peut-être aussi des erreurs
06:05sur le management,
06:08sur le recrutement à certains moments.
06:11Aujourd'hui, Pogacar est au-dessus du lot.
06:14Mais pour pouvoir dominer comme ça,
06:16il faut une équipe qui soit à la hauteur du leader.
06:20Et il faut bien reconnaître aujourd'hui
06:22qu'il y a une équipe qui plane au-dessus
06:24de toutes les autres,
06:27avec des coureurs ayant des qualités complémentaires.
06:32Et donc, ça facilite aussi le travail de Pogacar.
06:37Et puis, il y a, comme à l'époque que j'ai bien connue,
06:41il y a aussi la peur de Pogacar,
06:46le complexe Pogacar,
06:47comme il y a eu à une époque
06:49la même chose avec Eddy Merckx.
06:55Donc, ça met ses adversaires
06:59dans une position de doute.
07:01Et quelque part, sur certaines épreuves,
07:03quand on a des circuits comme ceux qu'on a eus
07:05au championnat du monde
07:07ou au championnat d'Europe,
07:11on se dit de toute façon,
07:12quoi qu'on fasse, on sera battu.
07:15Et on va donc plutôt essayer
07:17d'assurer une place
07:18une place sur le podium.
07:21Et puis, quand on est au-dessus du lot,
07:24on a aussi de la chance.
07:26On a aussi de la chance.
07:27Les adversaires font des erreurs.
07:29Et puis, surtout, lorsqu'ils sont
07:30lorsqu'ils sont en difficulté
07:33par rapport à Pogacar,
07:35eh bien, ils se regardent plutôt,
07:37ils en gardent sous la pédale
07:38pour essayer d'assurer.
07:41Voilà, bon.
07:43Moi, je reste persuadé
07:44que Deltro a fait des grosses erreurs
07:47au championnat du monde
07:48qu'on aurait pu lui permettre,
07:49et Evenepoel aussi, d'ailleurs,
07:51qui en a fait quelques-unes.
07:54C'est même presque des gaffes.
07:58Mais c'est vrai qu'il aurait pu
08:00être mis en difficulté
08:01sur le championnat du monde.
08:03mais il lui fallut, à ce moment-là,
08:05que Deltro court avec un autre état d'esprit
08:08et surtout soit beaucoup plus patient
08:12parce qu'il s'est littéralement suicidé
08:15quand il est sorti pour revenir
08:17sur Pogacar et Ayuso.
08:19Ça, il s'en est parmi.
08:20Et s'il était resté beaucoup plus tranquille
08:23derrière en se disant,
08:24bon, OK, là-haut, c'est pas ma course.
08:26Et si Evenepoel
08:29avait été un peu plus calme aussi,
08:32je pense que la course n'était pas finie.
08:36Et du coup,
08:37qui est-ce qui va faire tomber Pogacar ?
08:40Je me doute de ta réponse un peu,
08:42mais voilà, je veux l'entendre.
08:43Qui peut faire tomber Pogacar ?
08:48Je crois qu'aujourd'hui,
08:49le plus gros danger,
08:51le plus grand danger pour Pogacar,
08:55ça va être de garder la même constance
08:58au niveau de sa préparation,
09:02au niveau de son entraînement.
09:04Il ne faut pas qu'il se relâche un petit peu
09:07ou qu'il commence tout simplement
09:11à avoir moins de motivation,
09:13peut-être à avoir d'autres aspirations
09:16que celles du sport.
09:18C'est, à mon avis,
09:20ce qui le guette aujourd'hui.
09:22On a connu ce phénomène
09:25avec Peter Sagan
09:26qui a fini malheureusement assez mal,
09:31enfin pour moi,
09:31qui n'a pas fait la fin de carrière
09:33qu'il aurait dû faire.
09:34Mais il l'avait dit d'ailleurs très tôt,
09:37à un moment,
09:37qu'il commençait à s'ennuyer sur le vélo.
09:40Et à partir de ce moment-là,
09:41qu'est-ce qui s'est passé ?
09:42Eh bien, il s'est moins bien entraîné,
09:44il a fait hygiène de vie
09:46un tout petit peu moins bonne,
09:48il a repris quelques kilos
09:49et il est devenu un coureur quelconque.
09:52Donc c'est ce qui peut guetter
09:53un coureur qui exerce une telle domination.
09:59Le pouvoir use aussi,
10:03il faut le savoir.
10:04La seule chose qui peut le tenir,
10:05peut-être, c'est de battre les records,
10:07gagner tous les grands monuments
10:08et puis aller chercher aussi
10:10un tour d'Espagne
10:13qu'il n'a pas remporté,
10:16un tour de France supplémentaire.
10:18Et je crois qu'il sera peut-être
10:19au bout du rouleau à ce moment-là.
10:20Pour rappel,
10:23il manque deux monuments
10:24qui sont Mélenchon-Rémeau
10:26et Paris-Roubaix
10:26et un grand tour,
10:28en l'occurrence le tour d'Espagne.
10:29Sachant qu'il a quatre tours de France
10:31et que le record est à cinq
10:32et qu'il semble s'en reprocher.
10:36Pour revenir un peu...
10:37Il faut qu'il se dépêche.
10:39On aura l'occasion d'en parler.
10:43Je pense qu'à la fin de tour de France,
10:45il était usé dans la tête un peu.
10:47Oui, de ce qui a été dit,
10:49de sa part,
10:51il y aurait eu une légère gêne au genou.
10:55On ne saura pas le fin mot d'histoire
10:57sur tout ça.
10:58Pour revenir un peu à Paul Sexas,
11:01pardon.
11:04Je sens que tu veux en parler
11:05de Paul Sexas.
11:07parce que tout le monde en parle,
11:09parce que c'est un peu...
11:10Même les médias, on va dire...
11:12Les mainstreams arrivent à parler
11:14un peu de tout ça.
11:16C'est le Français qui intéresse tout le monde.
11:20Quelques conseils pour lui, déjà ?
11:21Stop, stop, stop.
11:23Je ne t'entends plus.
11:25Ah ?
11:26Allô ?
11:27Moi, je t'entends.
11:28Je ne t'entends plus.
11:29Oui ?
11:30Guimard, deuxième prise.
11:33Faut, fait, fait.
11:34Du coup, je reprends ma question.
11:35Bon, on va du coup sur le cas
11:39de Paul Sexas dont on parle.
11:42Ah non, non, là, c'est pas bon.
11:43Mais je ne sais pas.
11:44Qu'est-ce que tu as ?
11:45Est-ce que je sais pas ?
11:47Ok.
11:50Espérons que ça marche.
11:51Tu me dis en direct,
11:52si ça ne marche pas,
11:53je me tais, je coupe.
11:57Bon, du coup, oui.
11:58Paul Sexas,
11:59tout le monde en parle, bien sûr.
12:00On en parle encore un peu plus,
12:03même si on a déjà un peu évoqué le sujet.
12:06Bon, toi, en tant qu'ancien sélectionneur,
12:08ancien manager d'équipe et compagnie,
12:10je ne fais pas toute la liste,
12:12quels seraient tes conseils pour lui,
12:15pour notamment la saison à venir ?
12:17Beaucoup parlent déjà du Tour de France et compagnie.
12:20Quel est un peu ton avis sur tout ça ?
12:21Alors, un, on en parle beaucoup,
12:26mais c'est légitime.
12:28C'est tout à fait logique.
12:31Ses prestations,
12:34depuis deux ans ou trois ans,
12:36lorsqu'on le suit de près,
12:39on sait qu'il va arriver au niveau,
12:44peut-être pas au niveau où il est aujourd'hui,
12:45mais on savait que c'était un très gros potentiel.
12:49La saison qu'il réalise,
12:51et surtout cette fin de saison,
12:54oui, on est dans l'obligation d'en parler.
12:59Et maintenant, on en parle comment ?
13:02Le problème de sexes, aujourd'hui,
13:05c'est que vous avez un certain nombre
13:09de réactions positives,
13:11négatives, il n'y en a pas,
13:13mais avec plein d'interrogations,
13:15comme toujours.
13:17Est-ce qu'on ne va pas le cramer ?
13:20Est-ce qu'on ne va pas ?
13:21Il faut savoir une chose,
13:24c'est que le talent,
13:26on ne le crame pas.
13:27On peut faire un certain nombre d'erreurs.
13:32Lorsqu'on est cramé,
13:34c'est psychologiquement qu'on peut l'être.
13:37Mais ce qui est un peu gênant,
13:39parce que je retrouve dans les commentaires,
13:41comme quoi on peut reprendre les commentaires
13:43d'il y a 40 ans,
13:44concernant Bernard Hinault,
13:47on redit exactement les mêmes choses,
13:48on ne se renouvelle pas beaucoup.
13:53Et donc la vraie question par rapport à lui,
13:58doit-il faire le tour ou ne pas faire le tour ?
14:01Alors, je connais toutes les réponses,
14:04puisque je les ai eues à l'époque.
14:05Je crois que dans le cas d'un coureur comme c'est que ça,
14:10c'est d'abord un qui écoute le moins possible
14:13les réseaux sociaux, entre autres,
14:16qui reste sur sa trajectoire.
14:19Mais la chose qu'il faut savoir,
14:23c'est que vous devez partir dans le Tour de France.
14:26Le Tour de France, ce n'est pas un examen.
14:29Le Tour de France, c'est un objectif
14:31où vous allez essayer de performer.
14:36On n'apprend pas le Tour de France dans le Tour de France
14:38lorsqu'on a le talent pour le gagner.
14:40On vient pour le gagner.
14:42Or, aujourd'hui, Paul Sexas n'a pas atteint
14:45sa maturité physiologique, biologique et intellectuelle.
14:50Elle arrive beaucoup plus tard.
14:52Enfin, je dis beaucoup plus tard,
14:53elle arrive aux environs de 21 et 22 ans.
14:56Donc, il faut avoir de la patience.
15:05Lorsqu'on est patient, on ne perd pas de temps.
15:08Et personnellement, moi, je ne vois pas dans un grand tour.
15:12Il a d'autres choses à apprendre
15:14pour aller chercher, apprendre son métier.
15:20Il ne le connaît pas encore.
15:22Et surtout, avoir un bagage beaucoup plus important.
15:28Donc, l'année prochaine devrait être pour lui,
15:31je ne suis pas son patron,
15:34devrait être pour lui une année
15:35où il va travailler.
15:37Travailler sur les classiques.
15:40Travailler sur les courses à étapes d'une semaine.
15:43Aller sur tous les parcours pour les apprendre.
15:46Lorsqu'on veut gagner le Tour de France,
15:49il faut aussi être bon sur les pavés.
15:51Vous aurez un jour des pavés sur le Tour de France.
15:55Il faut là aussi être performant.
15:58Donc, il ne faut pas hésiter à l'aurore de sa carrière.
16:04Il ne faut pas hésiter à aller sur les Flandriennes,
16:06aller sur les Ardennaises.
16:10Il faut apprendre son métier.
16:11Il faut aller sur ces courses-là.
16:12Il faut apprendre à frotter.
16:14Donc, normalement, c'est une année de construction,
16:16ou de solidification de son socle,
16:21de sa base technique.
16:24Ensuite, il a dit,
16:27ça a été quand même annoncé,
16:28qu'il allait faire un grand tour en 2026.
16:30La seule question était lequel ?
16:32Est-ce que pour toi, c'est une bonne chose ?
16:33Je ne sais pas si c'est une bonne chose.
16:36Pour moi, ce n'est jamais une bonne chose
16:38de commencer trop tôt sur les cours de trois semaines.
16:42Il faut être sûr d'être à maturité.
16:46Ça, c'est une obligation.
16:49Le problème,
16:51c'est que tous ceux qui veulent le mettre dans le tour
16:53disent, ah oui, mais c'est bon,
16:54et comme ça,
16:55sauf qu'il y a quand même une chose,
16:57que je vais vous dire.
16:58Venir dans le tour l'année prochaine
16:59avec un Fogachar qui veut gagner le cinquième,
17:02oui, mais c'est bien,
17:03il va peut-être venir sur le podium, etc.
17:04Non.
17:05J'ai toujours dit, depuis 50 ans,
17:07les grands coureurs,
17:08quand ils viennent sur le tour,
17:10ils le gagnent la première fois.
17:13Il peut la gagner l'année prochaine ?
17:15Est-ce qu'il peut ?
17:19Fogachar, pour l'instant,
17:20n'est pas cramé.
17:23Vingegaard non plus.
17:25Evenepoel non plus.
17:28Est-ce que l'équipe sera suffisamment solide ou pas ?
17:31Il y a plein d'autres paramètres.
17:33Il y a plein d'autres paramètres.
17:34Qu'il continue à apprendre son métier
17:36au minimum pendant un an
17:37et quand il vient dans le tour,
17:38il doit être capable de jouer la gagne.
17:40C'est le type de coureur
17:42qui ne doit pas venir sur le tour
17:43pour faire cinquième, sixième, huitième.
17:46Quand il vient sur le tour,
17:47il vient en patron.
17:47C'est ça, les stars.
17:50J'ai parlé tout à l'heure
17:50de grands champions et de stars.
17:52Les grandes stars,
17:53quand elles viennent,
17:53elles gagnent.
17:56Après,
17:57alors peut-être que les partenaires
17:58vont dire
17:59« Oui, mais
18:00s'il vient sur le tour,
18:02c'est quand même bon,
18:03on va parler de lui,
18:04il sera quand même l'adversaire d'eux,
18:06ça va nous faire de la com',
18:08le retour sur investissement. »
18:10Ça, c'est du gagne petit.
18:11J'aurais pu le faire
18:15avec Hino en 77,
18:17mais Hino pour moi
18:18n'était pas prêt.
18:19Et l'équipe n'était pas prête en plus.
18:21Mais en 77,
18:22Hino,
18:23il a fait une superbe grande saison.
18:26Grand Vélvélguem,
18:27Iège-Bastogne,
18:28le Dauphiné,
18:29et ça, c'est qu'une partie.
18:32Mais on a parlé beaucoup de lui
18:34sur le tour
18:35parce qu'il n'y était pas.
18:38Donc, il y aura
18:39de toute façon de la com'
18:40s'il n'y est pas.
18:42Alors, qu'il aille faire
18:43un grand tour,
18:44peut-être un tour d'Espagne,
18:45pourquoi pas.
18:46Un tour d'Espagne,
18:48n'oubliez pas
18:49qu'au moment du tour d'Espagne
18:50l'année prochaine,
18:51il n'aura pas 20 ans.
18:55N'oubliez pas
18:56qu'il est de la fin de l'année.
18:59Donc,
19:00soyons patients,
19:01enfin, soyons,
19:02ce n'est pas mon problème,
19:03mais que ceux
19:04qui ont la charge
19:05de diriger sa carrière
19:06soient très patients.
19:09Et c'est là
19:09où tu vas gagner du temps.
19:11Bon, on est un peu obligé
19:14de parler aussi
19:14de quelque chose
19:15qui est un peu plus triste.
19:16C'est la fin
19:17de l'équipe
19:17Arca B&B Hôtel
19:19de Emmanuel Hubert
19:21qui a annoncé
19:22ces derniers jours.
19:23Donc, du coup,
19:23c'était définitivement
19:24terminé.
19:25en parallèle,
19:27on a aussi
19:27la fusion
19:28des équipes
19:29loto
19:30et intermarché.
19:32ça fait deux équipes
19:33du World Tour
19:34qui vont disparaître.
19:37C'est globalement
19:38assez inquiétant
19:39quand même
19:39sur le système
19:40belge et français,
19:42mais aussi
19:43le système en général
19:43du cyclisme
19:45au plus haut niveau.
19:49Quel est un peu
19:49ton point de vue
19:50là-dessus ?
19:51Est-ce que,
19:51comme tout le monde,
19:52tu es un peu inquiet ?
19:54Inquiet,
19:55non,
19:55puisque la nature
19:59a horreur du vide.
20:00Donc,
20:00il y a des choses
20:00qui se remplacent
20:02naturellement.
20:04Bon,
20:05c'est dommage
20:07pour Manu Hubert
20:10qui a tenté
20:12l'impossible
20:13et puis pour tous
20:15ceux qui en sont impactés.
20:17L'auto-intermarché,
20:20bon,
20:20c'est une fusion
20:21qui me semble
20:23un peu logique
20:24avec deux équipes
20:26un petit peu
20:26essoufflées
20:28qui vont,
20:31vraisemblablement,
20:32compte tenu
20:32en plus des coureurs
20:33qui sont prêts
20:35et qui vont être présents
20:35dans cette
20:36nouvelle structure.
20:40Une équipe
20:40de haut niveau
20:41qui permettra
20:43d'avoir
20:45peut-être des joutes
20:45un peu plus,
20:47encore un peu plus
20:48sévères
20:50dès l'année prochaine.
20:51vous savez,
20:53c'est la vie
20:56où on arrive
20:57et puis à un moment,
21:00bon,
21:00les choses s'arrêtent.
21:01Ça fait,
21:03c'est aussi,
21:04alors il y a deux choses,
21:05il y a un,
21:06deux équipes s'en vont,
21:08qu'est-ce qui est responsable,
21:09les équipes
21:10ou le système
21:12ou le règlement
21:12qui a été mis en place.
21:13Est-ce que ce règlement
21:14sur ces trois années-là
21:15est quelque chose
21:17de juste,
21:18est quelque chose
21:19qui permet
21:21d'avoir
21:22une véritable équité,
21:23on peut se poser
21:24la question.
21:26Bon,
21:27si ça ne marche pas
21:28dans trois ans,
21:28on fera
21:29un nouveau
21:30règlement,
21:32mais dans trois ans,
21:32on sera
21:33sur une autre planète.
21:38Pour
21:38Arkea,
21:42d'autant qu'il faut
21:43ajouter quand même
21:44vraisemblablement,
21:46et là,
21:47je ne le souhaite pas,
21:47mais que l'équipe
21:49de Jean-René Bernodeau
21:50connaisse
21:51quelques soucis
21:52à la fin
21:53de
21:54la fin
21:54de
21:542026.
21:59En fait,
22:00concernant
22:00le cyclisme
22:01français,
22:03je pense
22:05qu'on a fait
22:06un certain
22:09nombre
22:09d'erreurs,
22:10peut-être pas,
22:11je ne sais pas
22:12comment
22:12dire les choses,
22:14mais on a
22:17des équipes
22:18françaises,
22:20la plus jeune
22:20était celle
22:22de
22:22Manu Hubert
22:23qui était née
22:24avec
22:24Agritubel
22:25en 2005,
22:28en plus,
22:29après,
22:29on a eu
22:30quoi ?
22:33On a eu
22:34les équipes
22:37Cofidis,
22:39La Française des Jeux
22:43qui sont arrivées,
22:45ça fait 27 ans,
22:47Vincent Lavenu,
22:47lui,
22:48est arrivé
22:48beaucoup plus tôt,
22:49en 1992,
22:50avec,
22:52je crois,
22:52c'était Chazal,
22:53Chazal,
22:53le petit casino,
22:56et en 2000,
22:57il est arrivé
22:57à G2R.
23:00Donc,
23:01vous voyez,
23:01on a
23:02un certain nombre
23:04d'équipes
23:04aujourd'hui
23:05qui ont
23:05toutes
23:05plus de 20 ans,
23:07pour ne pas dire,
23:09si on monte
23:09à 92,
23:10plus de 30 ans
23:11avec Vincent Lavenu.
23:13Alors,
23:14est-ce qu'au fil
23:14des années,
23:15on a oublié
23:18de se remettre
23:18en cause ?
23:19Est-ce qu'on a
23:21oublié
23:23de regarder
23:24ce qui se passait
23:25autour ?
23:26Comment la société
23:27évoluait ?
23:29Parce que là,
23:29je vous parle
23:30d'un temps
23:31où les équipes
23:33étaient composées
23:34de 18,
23:3420,
23:3522 coureurs
23:36il y a à peu près
23:37ou il y a un peu
23:38plus de 20 ans
23:38qu'on a commencé
23:39à monter à 28
23:40lorsqu'on a commencé
23:41à mettre en place
23:42le système,
23:43on va dire,
23:44des World Tour,
23:44ce qui s'appelle
23:45World Tour aujourd'hui.
23:48Est-ce qu'on ne s'est pas
23:49un petit peu
23:50endormi
23:52dans l'évolution
23:53du management
23:54et du fonctionnement
23:55des équipes ?
23:56C'est une question
23:57qu'on peut se poser.
24:00Là aussi,
24:00si on revient,
24:01par exemple,
24:01à l'équipe
24:02aujourd'hui
24:02d'Hécathlon,
24:04Décathlon a fait
24:07une révolution
24:08de palais.
24:10Elle s'est séparée
24:11de Vincent Lavenu,
24:14ils ont apporté
24:14d'autres moyens,
24:15une autre philosophie,
24:17des autres moyens
24:18de management
24:19et c'est quand même
24:20l'équipe qui cartonne
24:21depuis deux ans
24:22et surtout cette année.
24:24Et elle cartonne
24:25d'autant plus
24:25pour les années à venir
24:27que,
24:30et ça,
24:30il faut le reconnaître,
24:32c'est que les sexas,
24:33les hauts visios,
24:34les spartels
24:35et tous les jeunes
24:37qui marchent très fort
24:40chez Décathlon
24:41à G2R aujourd'hui
24:42sont issus
24:43de chambilleries
24:44qui avaient été mises
24:45en place
24:45par Vincent Lavenu.
24:47C'est-à-dire
24:47qu'aujourd'hui,
24:48Décathlon
24:49récupère le travail
24:53qui a été fait
24:54par Vincent Lavenu
24:55au niveau
24:55du développement
24:56des courants.
24:57Ça,
24:59c'est une vérité.
25:02Mais c'est quand même
25:03l'équipe
25:03qui a fait sa révolution
25:04de palais.
25:06Aujourd'hui,
25:07Kofidis,
25:07ils font des révolutions
25:11de manager général
25:13mais aucune révolution
25:15de palais.
25:16Ils continuent
25:17à fonctionner
25:17presque de la même façon
25:19qu'il y a 20 ans.
25:21Elles sont arrivées
25:22en 97
25:23et je suis bien placé
25:23pour le savoir
25:24puisque j'ai fait
25:25qu'un an chez eux
25:26et je suis parti en courant.
25:29Oui,
25:29c'est la vérité.
25:31Donc,
25:32Kofidis
25:33a toujours eu du mal
25:34à exister.
25:35Ça a toujours été
25:36une équipe
25:36un peu bizarre
25:40dans le fonctionnement.
25:41Enfin,
25:41bref,
25:42ils sont quand même
25:43là depuis 25 ans.
25:43Ils ont fait vivre
25:44le sport cycliste aussi
25:45et des coureurs
25:47mais c'est une équipe
25:48qui n'est pas au niveau
25:49où elle devrait l'être
25:50mais elle aussi
25:51si elle ne bouge pas
25:54les choses,
25:55si elle ne se remet pas
25:55en cause fondamentalement,
25:58elle restera
25:59en troisième division
26:00ou tout simplement
26:00s'arrêtera.
26:03Oui,
26:03justement,
26:04tu me coupes
26:05un peu l'herbe
26:06sous le pied là.
26:07Comment ?
26:08Tu me coupes
26:09un peu l'herbe
26:09sous le pied,
26:09justement,
26:10Kofidis,
26:11tant qu'on est sur eux.
26:13Kofidis,
26:14pour moi,
26:14c'est un échec
26:15de 30 ans.
26:18Justement,
26:19pour rappel
26:19pour les gens
26:20qui nous suivent,
26:21Kofidis,
26:22à l'issue
26:22du cycle
26:24de trois saisons
26:25donc de 2023,
26:262024,
26:262025,
26:28Kofidis est relégué
26:28en deuxième division
26:29donc en pro-team
26:30qui a été dépassé
26:31par de nombreuses équipes
26:32notamment sur le film
26:34un peu UNOX
26:35qui est une équipe
26:35qui a été créée
26:36qu'en 2022
26:37donc une équipe
26:37très récente.
26:38Je comprends un peu
26:42ton avis sur Kofidis.
26:43Est-ce que pour toi
26:45c'est vraiment dangereux
26:47de descendre
26:48en deuxième division
26:48comme ça ?
26:49Est-ce que ça augure
26:50une suite
26:52qui semble pas terrible
26:54pour l'équipe ?
26:55Ça sent pas bon,
26:56c'est ça que tu veux dire ?
26:56C'est ça.
26:57Est-ce que ça pue ?
26:58Est-ce que ça pue
26:58pour Kofidis ?
26:59Ce n'est pas le terme
27:01dans ce type de situation
27:03mais oui,
27:05ça ne sent pas bon
27:05quand tu commences
27:06à prendre la pente descendante
27:07j'ai presque envie de dire
27:09c'est comme un coureur
27:11assez âgé
27:11dont on dit
27:12qu'il est sur le fil biais.
27:15Oui,
27:15ça ne sent pas bon.
27:19Ça peut se régénérer
27:20mais il faut partir
27:21de ce principe-là
27:22et il faut faire
27:23il faut se remettre
27:25dans l'air du temps.
27:27Il faut rappeler
27:29que l'année prochaine
27:30on sera en 2026
27:31et qu'on n'est pas
27:32en 1954.
27:35Donc c'est une équipe
27:36qui doit absolument
27:39se remettre en cause
27:40et remettre en place
27:44un système de management
27:45qui soit un système
27:47de management compétitif.
27:50On est dans de la compétition,
27:51on n'est pas dans du fonctionnariat.
27:55Donc,
27:57non,
27:57je crois que
27:59Kofidis reste sur le même
28:00type de management.
28:01vous savez,
28:05il y a un dit-on,
28:06il n'est pas de moi
28:07et vous savez de qui il est.
28:09On ne résout pas les problèmes
28:11avec ceux qui les ont créés.
28:14Donc,
28:14ça veut dire
28:15que c'est là
28:15une révolution de château.
28:17tout à l'heure
28:18je parlais
28:18une révolution de palais.
28:20Là,
28:20on va changer le terme
28:21on va dire
28:21une révolution de château.
28:23Oui,
28:24cette équipe
28:24ne pourra continuer
28:25qu'à partir du moment
28:26où elle prendra
28:28une feuille blanche,
28:31qu'elle remettra
28:31les choses en place
28:33et surtout
28:34qu'ils recentrent
28:39leur communication
28:40sur l'équipe
28:41parce que Kofidis
28:42ils sont un peu partout,
28:44ils sont sur l'équipe d'Espagne,
28:45ils sont sur le tour d'Espagne,
28:46c'est leur stratégie.
28:49Elle est sûrement rentable
28:51mais au niveau de l'équipe
28:53il faudra revoir
28:54quand même
28:54le niveau de budget.
28:56Aujourd'hui,
28:57où vous voulez jouer
28:58les premiers rôles
28:59et vous mettez les moyens
29:00ou vous acceptez
29:02de jouer les deuxièmes
29:03ou les troisièmes rôles ?
29:05Alors,
29:05quelle est la philosophie
29:06de Kofidis aujourd'hui ?
29:08Je ne la connais pas
29:10mais si on regarde
29:13comme ça
29:14et qu'on observe,
29:15il y a quelque chose
29:16qui ne fonctionne pas.
29:17D'ailleurs,
29:17le résultat est là
29:18donc
29:18comme je dis toujours,
29:20les faits sont les faits
29:23mais
29:24c'est comme ça.
29:28Bon,
29:29allez,
29:29un dernier petit mot
29:29d'actualité
29:31qui représente aussi
29:32un peu
29:33tout ce qu'on a dit
29:34ces dernières minutes.
29:36Il y a eu
29:37le lancement
29:37d'un critérium
29:39en Andorre,
29:40Andorra Cycling Master.
29:42Il y a des chiffres
29:43qui ont un peu flûté.
29:44où on parlait
29:44de 150 000 euros
29:46pour Roglic,
29:48Del Toro,
29:49Vingegaard
29:49et Pogacar.
29:51Donc,
29:51les quatre coureurs
29:52qui étaient présents
29:53sur cette course.
29:54C'est 150 000 chacun
29:55ou 150 000 ?
29:56150 000 chacun.
29:57Ben oui,
29:57150 000 chacun.
29:58Ce n'est pas les choses
29:59à moitié quand même.
30:00Peur.
30:01Ah oui,
30:01non,
30:01les pauvres.
30:03Est-ce que ça démontre
30:05un peu justement
30:05qu'il y a ce cyclisme
30:06qui se tarifie
30:07de plus en plus
30:07où il y a vraiment
30:08des stars
30:09qui gagnent beaucoup,
30:10des équipes
30:10qui dominent,
30:11qui gagnent beaucoup
30:11et les petits
30:15entre gros guillemets
30:16qui eux souffrent,
30:18ont du mal
30:18à trouver des sponsors,
30:19ont du mal
30:19à gagner des courses ?
30:20Est-ce que voilà,
30:21on a souvent parlé
30:22de cyclisme à deux vitesses,
30:23est-ce que c'est le cas
30:23de plus en plus ?
30:25Non,
30:26ça a toujours été le cas
30:27et ça le sera toujours.
30:28Il y a toujours eu
30:33des riches
30:34et des moins riches
30:35et des pauvres.
30:37C'est l'histoire de la vie.
30:38On ne va pas vouloir
30:41faire en sorte
30:42que le sport
30:43dans sa globalité,
30:45dans sa généralité,
30:47ne soit pas
30:47à l'exemple
30:48du fonctionnement
30:53de la planète
30:55parce que
30:56ce qui se passe
30:57dans un pays,
30:58ce qui se passe
30:58également dans l'autre.
31:00On met des noms différents
31:01mais c'est l'histoire
31:02de la vie
31:03depuis des millénaires.
31:06Là,
31:06le problème,
31:07d'abord,
31:08ce n'est pas un problème.
31:09Je suis heureux
31:10qu'on ait trouvé
31:10autant d'argent
31:11pour faire
31:13ce qu'on appelle
31:13un critérium
31:14qui est plutôt
31:16pour moi
31:16une exhibition
31:17de haut niveau
31:20mais une exhibition
31:21quand même.
31:22Ça existe
31:22dans d'autres sports,
31:23dans le tennis,
31:23vous avez des exhibitions,
31:24vous en avez
31:26dans d'autres disciplines.
31:29L'important,
31:30c'est que l'argent
31:30qui est allé là,
31:31s'il n'avait pas été là,
31:34il ne serait pas allé ailleurs
31:35ou du moins
31:37pas dans le vélo.
31:38Donc,
31:39point à la ligne
31:40et c'est quand même bien
31:42qu'il y a ce genre
31:43aussi de choses.
31:45Ça veut dire
31:46qu'on peut
31:46faire évoluer
31:48le cyclisme
31:48aussi vers
31:49d'autres formes,
31:52vers d'autres
31:53systèmes
31:54de compétition.
31:56Les questions
31:56sont posées,
31:57elles le sont
31:58parce que vous savez
32:00que vous avez
32:00quand même
32:01certaines équipes
32:01qui aimeraient
32:02quand même
32:02que certaines choses
32:04évoluent.
32:07Alors,
32:08c'est vrai
32:09que si vous prenez
32:10par exemple
32:11certains sports
32:12comme le tennis
32:13ou le football
32:14ou le rugby
32:15aujourd'hui,
32:18les recettes,
32:19elles sont
32:20en partie,
32:20pour ne pas dire
32:21en grande partie,
32:22celles des recettes
32:23de télévision.
32:27Oui,
32:28personne n'ose le dire,
32:29c'est un sujet tabou.
32:31Dans le cyclisme,
32:32c'est un sujet tabou
32:32et en France,
32:34il est même plus
32:35que tabou.
32:37Si vous en parlez trop,
32:38vous risquez
32:38quelques représailles.
32:40Je suis désolé
32:41de le dire,
32:41mais c'est la réalité.
32:43Il y a des acteurs
32:44et encore,
32:46les choses ont évolué
32:46parce qu'à une époque,
32:47pour faire le Tour de France,
32:48on payait.
32:49Les équipes
32:50ont payé.
32:50Aujourd'hui,
32:52elles ne payent plus.
32:53Mais si on veut
32:55que les choses évoluent,
32:56il faut qu'on change
32:57aussi de système économique
32:58et la télévision
32:59rentre dans le système économique.
33:02La télévision
33:02fait partie,
33:04est un organe
33:05qui vend,
33:07qui vend un événement
33:09et qui en tire
33:10des bénéfices.
33:11Ce n'est pas gratuit
33:12de montrer
33:13le Tour de France
33:14qu'il gagne de l'argent.
33:16Que le Tour de France
33:16gagne de l'argent,
33:17c'est tout à fait logique,
33:18tout à fait normal.
33:19Mais il y a deux facteurs
33:22qui ne passent pas
33:24à la caisse
33:25et qui sont d'ailleurs
33:28complètement absents.
33:28Si on voit en France,
33:29par exemple,
33:31vous avez,
33:31même par rapport
33:32aux autres sports,
33:33vous avez en France
33:34une fédération
33:35qui n'est jamais
33:36à la table
33:37des négociations
33:37de la télévision.
33:39C'est la Fédération
33:39française de cyclisme.
33:42Est-ce qu'elle est
33:43à la table
33:43des négociations
33:44avec ASO,
33:46avec la télévision,
33:47à trois ?
33:48Jamais.
33:50Il ne faut surtout
33:50pas le dire.
33:52Donc, on a une fédération
33:52qui ne dirige rien
33:53et qui, éventuellement,
33:55pour faire des recettes,
33:55augmente les licences
33:56et augmente les droits
33:57d'organisation.
34:00Et puis,
34:01vous avez
34:01les équipes
34:02et les équipes,
34:06elles amènent
34:06de l'argent,
34:07elles ont un retour
34:08sur investissement
34:09au travers d'eux,
34:10mais on doit partager
34:11les recettes.
34:12Les recettes
34:13qui sont liées
34:13à la qualité
34:14d'une organisation
34:15et à la qualité
34:16des équipes.
34:18Mais ça,
34:19encore une fois,
34:20sujet tabou.
34:24Aujourd'hui,
34:25je peux parler,
34:25donc voilà.
34:29On va se laisser
34:30sur ça.
34:32N'hésitez pas,
34:32bien sûr,
34:33à nous suivre
34:34avec Cyclisme Actu
34:35un peu partout,
34:36sur tous les réseaux sociaux,
34:37sur le site internet,
34:38bien sûr.
34:39Et voilà,
34:39merci Cyril.
34:40A bientôt.
34:41A bientôt.
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