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  • il y a 7 semaines

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00:00Bienvenue à tous, si vous nous rejoignez à l'instant, évidemment nous commençons avec cette actualité, ce Louvre qui a été cambriolé, braqué, je disais que c'est vraiment, il a été profané, que ce n'est pas seulement un vol, c'est une fracture symbolique.
00:16D'abord nous allons écouter Rachida Dati qui était l'invité de l'heure des pros, c'est enseigné aux Europas, tout s'effondre selon elle, mais le pays tient quand même grâce à son patrimoine, vous me direz si vous êtes d'accord avec elle.
00:27On a l'impression que tout s'effondre le délitement, moi je trouve que ce pays tient et il tient grâce à sa culture et il est grâce aux valeurs qu'il véhicule.
00:35Moi je vous le dis, je l'ai dit hier, la protection, la sécurisation du patrimoine a toujours été sous-estimée, c'est une réalité.
00:44Et d'ailleurs regardez quand on parlait de patrimoine, on nous traitait, je vais pour rester poli, de conservateur, de has-been, c'était pas très en vogue que de dire qu'il fallait s'occuper du patrimoine.
00:56Alors on a dans le studio Thierry Lens, on va discuter avec lui dans un instant, d'abord Gabriel Cluzel, quel est votre ressenti sur ce braquage du musée le plus à visiter, le musée du Louvre ?
01:10Je crois que ce braquage, comme vous dites, a sidéré le pays, un peu mutatis-mutandis comme l'incendie de Notre-Dame.
01:17Alors c'est pas dans les mêmes proportions, mais dans la nature c'est la même émotion et je dirais la même humiliation.
01:24Parce que la France a un petit peu tout ce qui lui reste, pardon, dans une période d'effondrement absolu.
01:31Il nous reste notre glorieux passé, notre trésor et puis notre esthétique, cet art du beau, enfin c'est un peu tout cela à la fois.
01:39Le Louvre ça fait partie évidemment des musées les plus visités au monde que tout le monde codait.
01:44Et voilà, les siècles ont réussi à les protéger et voilà que le nôtre n'est pas fichu, pardon, de s'en occuper.
01:51Encore une fois, ça me fait un petit peu le même effet que le Louvre.
01:54J'ai lu, parce que je connais évidemment les choses beaucoup moins bien que mon voisin,
01:58mais que sur la fameuse broche relique de l'impérateur Friseugénie...
02:01Le voisin c'est Thierry Lens, patron de la fondation Napoléon, on en parlera avec.
02:04Donc je suis tout à fait néophyte, mais il me dira, si je dis des bêtises, il y avait des diamants qui avaient été donnés par Mazarin à Louis XIV.
02:12Il y avait aussi un diamant qui était sur le juste corps de Louis XIV et qui a été mis en boucle d'oreille par Marie-Antoinette.
02:19Et je voyais des commentateurs sur les réseaux sociaux qui disaient, vous vous rendez compte, ça a traversé la révolution.
02:23Même Robespierre n'en a pas eu raison.
02:25Et pourtant, notre siècle, lui, et ce que nous sommes, notre politique actuelle n'a pas réussi à le protéger.
02:35Gabriel Cluzel sur Europe, c'est vrai que les Français sont révoltés, touchés en plein cœur à Éric Tegner.
02:41Oui, moi j'ai été marqué par l'émoi des Français de façon générale sur les réseaux sociaux.
02:45Moi j'étais dans le train hier, absolument tout le monde en parlait autour d'eux, ça touchait absolument tout le monde.
02:50Vous savez, on nous dit souvent que les Français aujourd'hui remettent en cause l'histoire, d'une certaine façon ils ne seraient pas attachés à la royauté, etc.
02:58On voit à quel point en fait, sur un trésor qui a une valeur inestimable aujourd'hui, ils ont une folle envie de le préserver.
03:04Et effectivement, c'est cette idée qu'en fait, l'insécurité qu'on vit, qu'on peut vivre au quotidien, etc.
03:09Elle est à tous les niveaux, y compris sur la possibilité de sécuriser le musée du Louvre,
03:13encore une fois, qui a été visité par des millions et des millions de Français aujourd'hui,
03:18qui se disent « bon ben on voit nos églises, on voit nos chapettes dans les petits territoires français qui sont délaissés ».
03:34Inestimable, objet inestimable.
03:41Alors, si vous êtes choqué, n'hésitez pas à appeler au Standard Europe 1 pour interpeller nos différents chroniqueurs et notre invité.
03:49Thierry Lenz, lorsqu'on parle de trésor inestimable, qu'est-ce que vous dites ? Qu'est-ce que vous répondez ?
03:54Ce sont effectivement, comme l'a dit Gabriel Cluzel, le résultat de toute une histoire,
03:59le résultat du soin qu'ont pris les gouvernements depuis François 1er pour conserver, préserver,
04:08aujourd'hui présenter ces objets qui appartiennent à la nation, donc qui nous appartiennent à tous,
04:14et qu'on a confiés à un établissement public pour qu'il les conserve, il les préserve, il les présente de la façon la plus agréable possible,
04:25et puis de la façon la plus sécurisée possible.
04:28Or, évidemment, la troisième partie de ces obligations n'a pas été remplie.
04:35Je crois qu'il y a probablement deux choses à dire à ce sujet, enfin il y en a dix mille, mais deux principales.
04:42C'est d'abord le fait d'hiver lui-même, c'est-à-dire ce cambriolage,
04:45qu'on peut mettre d'ailleurs en balance avec tous les contrôles qui sont imposés aux visiteurs et qui payent leurs billets.
04:51Bientôt on va nous demander de passer en slip sous les détecteurs.
04:55Et puis de l'autre côté, il y a une fenêtre où nous dit-on qu'il y avait une alarme qui, apparemment,
05:01d'après ce qu'on peut savoir pour le moment, n'a pas fonctionné.
05:04Alors qui n'a pas été déclenché dans le musée, mais qui a été déclenché au centre de sécurité.
05:08Voilà, alors ce qui est très frappant, c'est aussi les premières réactions hier matin et dans la journée.
05:13Alors je comprends bien que les gens soient sidérés, mais enfin, ce sont quand même de très très hauts fonctionnaires.
05:18La première réaction, ça a été de se mettre aux abris.
05:20C'est-à-dire, tout le monde a bien fait, je félicite les gardiens, etc.
05:24Non, on ne peut pas féliciter les gardiens quand les objets ont été volés.
05:27C'est vrai qu'il y a eu une réaction en deux temps, Thierry Lannsen.
05:30Le président de la République, il nous dit, on va les retrouver, on va punir.
05:32Ben oui, qu'est-ce que vous voulez qu'ils nous disent ?
05:34Il va nous dire, on ne va pas les retrouver, on ne les punira pas.
05:36Donc ça, c'est...
05:37Alors aujourd'hui, quand même, maintenant, les gens ont un peu repris leurs esprits.
05:41Rachida Dati, la réaction qui nous a été donnée de Gérald Darmanin,
05:44c'est vrai que ça veut dire quand même quelque chose.
05:46Gérald Darmanin qui disait qu'on a tous été, on a l'impression d'avoir tous été cambriolés.
05:50Ben oui, c'est quand même un petit peu ce qu'on a ressenti.
05:54Et ce n'est pas la première fois.
05:55Il y a eu un vol de pépites d'or au muséum d'histoire naturelle il y a quelques temps.
05:59Il y a eu à Grenoble un vol aussi très important au début du mois de janvier.
06:03Tout le monde tire la sonnette d'alarme.
06:05Et comme d'habitude, tout le monde nous dit, mais oui, c'est prévu dans le grand plan.
06:09Et nous allons nous en soucier, etc.
06:11Oui, comme on dit pour le rapport de la Cour des Comptes qui devait sortir en décembre
06:16et qui rappelle justement qu'on a accumulé des retards persistants et qui est assez révélateur.
06:21Oui, bien sûr.
06:21Et là, c'est quand même la preuve, on pourrait nous dire tout ce qu'on veut,
06:26c'est quand même la preuve que ça n'a pas marché.
06:28La preuve que ça n'a pas marché.
06:29Thierry Lance, on va aller plus loin dans un instant,
06:32puisque vous êtes directeur général de la fondation Napoléon
06:35et vous nous faites l'honneur d'être là en exclusivité avec nous,
06:38parce que vous avez été très très sollicité depuis hier,
06:41mais vous avez gardé vos réactions pour nous,
06:44parce qu'on est évidemment attaché à l'histoire de France Patrimoine
06:48et vous allez nous expliquer en quoi c'est une partie de notre histoire,
06:51une partie de notre vie de la France qui a été arrachée.
06:54Éric Tegner, ensuite on prend Isabelle qui nous appelle humaine et loin.
06:56On va parler de ce rapport de la Cour des comptes,
06:58mais c'est sidérant quand vous lisez les pages publiées par le Figaro à ce sujet,
07:02où il nous explique qu'il y a des parties du Médiaire du Louvre,
07:05où il n'y a pas de caméra, où ça n'est pas sécurisé, etc.
07:08Mais à quel moment ces gens-là vont se réveiller ?
07:11Et pourtant, il y a du budget à investir.
07:13On pense, je crois, c'est la proposition qu'a faite hier soir Marion Maréchal,
07:16qui mettait en exergue le fait qu'aujourd'hui,
07:18le pass culture coûte 300 millions d'euros.
07:21Peut-être qu'il faudrait arrêter le pass culture
07:23et plutôt investir directement sur la sécurisation de ces différents endroits.
07:27Mais je ne comprends pas ces rapports où ils ont les solutions
07:29et ils prennent des mois avant de les donner au grand public.
07:32Effectivement, le rapport de la Cour des comptes révèle que dans l'aile de Non,
07:35secteur de la galerie d'Apollon, environ une salle sur trois est dotée d'une caméra.
07:40Dans l'aile Richelieu, trois salles sur quatre seraient dépourvues de dispositifs de surveillance.
07:44On marque une pause, on prend Isabelle.
07:46Et puis, nos auditeurs sont très remontés contre ce cambriolage du siècle
07:52qui retentit jusqu'à l'international.
07:54Et nos auditeurs, au 01-80-20-39-21, Isabelle est avec nous en ligne, Christine.
07:59Bonjour Isabelle !
08:01Bonjour Christine Kelly, et puis bonjour à Gabriel aussi, à tout le monde.
08:05Voilà, vous pouvez aller.
08:07Moi, je suis très estomaquée, il n'y a pas d'autre mot.
08:12Quand j'ai vu ça, je crois que c'était une grosse blague,
08:13mais non, ce n'est pas une blague.
08:14On touche à notre patrimoine culturel, historique.
08:19Et en dehors de la valeur marchande, il y a une valeur symbolique
08:22qui n'est, qu'on ne peut pas, comment dire, menayée.
08:26Voilà, qui n'est non menayable, puisque c'est notre histoire, notre patrimoine,
08:29que Notre-Dame de Paris.
08:31Je pense qu'en France, actuellement, on dit tout va bien, Madame la Marquise,
08:36et que sur le plan international, on passe réellement pour des tartuffes, quoi.
08:40Il y a la non-sécurité.
08:41Vous savez, Christine Kelly, je vais vous donner un exemple très pragmatique.
08:45Dites-moi.
08:46Le dimanche, le dimanche, c'est fait un dimanche.
08:49Bon, un dimanche, en principe, il n'y a pas de travaux de fait,
08:52parce qu'il faut une dérogation de la préfecture,
08:54et quand il y a des travaux, des convois exceptionnels, ça se fait la nuit.
08:57Voilà, et j'ai l'une.
08:59Donc moi, je suis une citoyenne française, et là, je n'étais pas sur Paris.
09:02D'ailleurs, mais moi, je vois ça, je vais directement voir les gens,
09:05leur demander, vous faites quoi ?
09:06Et même ceux qui étaient au Louvre, je veux dire,
09:08ils auraient dû se poser la question.
09:11Et à partir de là, on appelle la police, on va dire,
09:13écoutez, il y a des gens qui sont en train de faire des travaux.
09:15Ça a été tellement vite, ça a été tellement vite, 7 minutes.
09:19Et vous savez, Isabelle, je me dis,
09:21imaginons un seul instant que ça soit des terroristes.
09:24Alors, moi, je suis contente de vous l'entendre dire,
09:27parce que j'y ai pensé, et on m'a traité de folle d'un goût.
09:32Ah bon, je suis folle d'un goût avec vous, alors.
09:34Ah ben, super, voilà.
09:35Je vais vous dire pourquoi.
09:36Non, mais imaginez un seul instant, vous êtes dimanche matin,
09:39c'est le dimanche des vacances, premier dimanche,
09:41vous emmenez votre fille, qui a 11 ans,
09:44voir le musée du Louvre, au hasard, par hasard.
09:46Non, mais c'est vrai, voir le musée du Louvre,
09:48il est 9h du matin, tranquille.
09:50Imaginons un seul instant que ce soit des terroristes, Isabelle.
09:53T'as donné des frissons ?
09:54C'est une institution.
09:55Le Louvre, c'est une institution,
09:58comme toutes les institutions, l'armée, l'éducation nationale.
10:01On a des très bons criminologues,
10:03on a des très bonnes personnes, comment dire,
10:05au niveau du terrorisme, et il manque de moyens.
10:08Et moi, il y a une question que je me suis posée,
10:09alors je vais passer pour une dingue,
10:10j'en ai rien à foutre, je ne suis pas complotiste.
10:12Et n'oubliez pas qu'on a eu des drones,
10:13on a eu des têtes de cochons mises devant des mosquées,
10:15et ce n'était pas les Français qui avaient fait ça.
10:18Oui, c'est vrai que ça fait aussi partie des pistes.
10:21Ben, moi, voilà, on peut me traiter de folle d'un goût.
10:24Non, non, mais ce n'est pas...
10:26J'essaye de voir toutes les pistes.
10:28Ce ne sont pas des pistes qui sont écartées, hein ?
10:29Oui, oui.
10:30Non, parce que les pièces, si vous voulez déceler,
10:33les pierres, elles sont invendables.
10:35Elles sont invendables.
10:36On va demander ça à Thierry Lent.
10:37Oui, oui.
10:38Et puis, c'est notre patrimoine, mince,
10:40on en a marre qu'on touche à notre patrimoine.
10:42C'est clair.
10:43Voilà, c'est la France.
10:45C'est la France.
10:45C'est la France.
10:45Merci beaucoup, ma chère Isabelle,
10:47pour vous la France s'effondre.
10:49Merci, c'est Christine Kelly.
10:51On se mette quoi la prochaine fois ?
10:53Avec grand plaisir.
10:55Ah oui, Christine Kelly, une chose importante.
10:57Bonsoir la tapisserie de Bayeux.
10:59Ah oui.
10:59Elle reste où elle est.
11:00Pour le moment, elle reste, je crois.
11:02Pour le moment, elle reste, dit Gabriel Kuzel.
11:04Merci beaucoup.
11:04Merci beaucoup, ma chère Isabelle.
11:06Dans un instant, on aura...
11:07Merci.
11:08Vous avez raison.
11:09Oui, on aura Jean-Michel.
11:11Thierry Lent, je me tourne vers vous.
11:13Lorsqu'elle dit effectivement que c'est notre patrimoine,
11:16ça arrache le cœur, c'est un symbole de la France.
11:19Qu'est-ce que ça représente ?
11:20Quelle partie de la France ?
11:21Alors, on a remarqué que c'est le premier, le second empire,
11:24on a remarqué que ce ne sont que des bijoux de femmes.
11:27Qu'est-ce que ça veut dire peut-être des personnes
11:29qui ont peut-être volé ces bijoux ?
11:32Est-ce que c'est pour être démantelé ?
11:33Est-ce que c'est un grand bijoutier ?
11:36Est-ce que c'est un grand collectionneur, selon vous ?
11:39Thierry Lent, c'est directeur général de la Fondation Napoléon.
11:41Je ne suis pas sûr qu'ils sachent qui est la reine Hortense.
11:43Je pense qu'ils ont pris, d'après ce qu'on a compris,
11:44ce sont les vitrines qui étaient les plus proches de la fameuse fenêtre.
11:48Donc, ils ont pris ce qui venait là,
11:51ce qui brille, ce qui a beaucoup de valeur.
11:54Le risque, c'est que si on ne les retrouve pas rapidement,
11:57ils vont démonter les bijoux,
11:58ils vont retailler les grosses pierres qui sont très identifiées.
12:02Et qu'ils vont vendre ça un peu au détail.
12:04C'est-à-dire qu'ils gagneront évidemment beaucoup moins que ce que ça vaut.
12:06Mais comme c'est inestimable, on ne sait pas combien ça vaut.
12:09Et ils vont vendre les pierres les unes avec les autres.
12:12Alors, il y a aussi l'autre hypothèse d'un fou
12:14qui aimerait avoir ça dans son salon pour le regarder tout seul.
12:17Mais bon, ça, je me demande si c'est crédible.
12:21Parce qu'il aurait identifié une pièce,
12:23il aurait demandé tel ou tel morceau.
12:25Gabriel Cluzel l'a dit tout à l'heure,
12:30c'est bien sûr des bijoux.
12:31D'ailleurs, dans les communiqués, on les met à l'envers.
12:34Ils ont appartenu à la reine Marie-Amélie et à la reine Hortense.
12:37C'est l'inverse, qu'il faudrait dire.
12:38Ce sont des bijoux d'Hortense de Beauharnais,
12:41qui étaient donc la fille de Joséphine,
12:44la fille adoptive de Napoléon Ier,
12:46qui ont été récupérés ensuite par la reine des Français,
12:48Marie-Amélie, la femme de Louis-Philippe,
12:50et qui venaient de loin.
12:53Il y avait les fameux diamants de Mazarin.
12:56Gabriel le signalait.
12:57Il y en a quelques-uns qui ont orné les vêtements de Louis XIV.
13:01Alors, ils ont été relativement préservés pendant la Révolution.
13:05Il y a eu quand même déjà un grand vol du garde-meuble
13:07pendant la Révolution, où des bijoux ont disparu.
13:10Certains, d'ailleurs, n'ont jamais été retrouvés.
13:12Et puis, la République avait tout vendu,
13:15en 1885 ou 1886,
13:17pour régler ses dettes, si l'on peut dire.
13:21Quelques-uns de ces bijoux ne faisaient pas partie
13:23de ce qui avait été vendu,
13:24parce que la famille d'Orléans les avait conservés.
13:27Mais, par exemple, la parure de Marie-Louise,
13:29impératrice des Français,
13:31la deuxième femme de Napoléon,
13:32elle est revenue au Louvre il y a une vingtaine d'années,
13:35après une souscription,
13:37où des gens ont donné un peu d'argent,
13:39parfois beaucoup,
13:41pour qu'on puisse racheter cette parure.
13:43Eh bien, maintenant, il manque en tout cas deux boucles d'oreilles.
13:48Heureusement, le collier n'est pas parti.
13:49Thierry Lentz, Europe 1, directeur général de la Fondation Napoléon.
13:53Thierry Lentz, une dernière question,
13:54pas une dernière, mais une question,
13:55avant d'avoir Jean-Michel qui nous appelle.
13:57Est-ce qu'on est devenu, selon vous,
13:59incapable de protéger ce que nous avons de plus précieux,
14:02ou bien est-ce que c'est simplement un fait divers ?
14:04Vous savez, je ne voudrais pas prendre ces idées à Éric Tegner,
14:10mais il n'y a pas que ce patrimoine-là
14:13qu'on n'est pas capable de protéger.
14:15Ça fait partie d'un tout,
14:16ça fait partie de l'absence de chef,
14:18ça fait partie de l'absence de responsabilité.
14:20C'est ce que ressentent les Français.
14:21Moi, je prends le pari,
14:22alors je ne lui fais aucun mal à la présidente du Louvre,
14:25mais il n'y aura aucune conséquence.
14:27Elle va continuer.
14:28Alors, on lisait dans le canard enchaîné,
14:29la semaine dernière,
14:30qu'elle avait consacré 500 000 euros
14:32à améliorer sa salle à manger.
14:34Bon, j'espère que l'appétit est coupé.
14:38Oui, c'est ce que rappelle le Rassemblement National
14:39qui accuse la direction du musée
14:41de s'être offert une cuisine et une salle à manger
14:44à 500 000 euros
14:44plutôt que d'investir dans la sécurité des salles et des oeuvres.
14:47C'était dans le canard de la semaine dernière.
14:50Et puis, vous savez,
14:51alors on ne va pas tout raccrocher à tout,
14:53mais il y a eu la semaine dernière
14:55l'audition du directeur général de la gendarmerie nationale
14:57à l'Assemblée nationale.
14:59Il a donné l'état des forces,
15:02l'état matériel des forces de la gendarmerie.
15:05Là aussi, il va falloir sans doute sacrifier des choses
15:07pour financer ce qui est important pour la nation,
15:11pour l'avenir de la nation,
15:12le régalien et la conservation du patrimoine.
15:15Thierry Lentz, sur Europe 1,
15:16directeur général de la Fondation Napoléon,
15:18Gabriel Cluzel, Eric Tegner,
15:19et ensuite on a Jean-Michel.
15:21Oui, moi je crois qu'il y a vraiment en cascade
15:23toutes nos impérissies,
15:25ou en tout cas, il y a un agacement
15:27qui monte du fond de la France.
15:29C'est ça.
15:30Parce qu'on pourrait citer mille choses.
15:32Premier point,
15:34Emmanuel Macron avait lancé il y a quelque temps
15:36le plan Louvre Nouvelle Renaissance.
15:38On a envie de dire, il faut arrêter avec la Renaissance.
15:40Surtout, moi quand il lancera Gabriel Renaissance,
15:43je commencera à me méfier.
15:44Tout ce qui s'appelle Renaissance,
15:46c'est compliqué.
15:46On voit bien que les vrais sujets
15:48n'ont pas été touchés.
15:50La Cour des Comptes,
15:52ce n'est pas sa faute,
15:52mais c'est toujours les carabiniers d'Offenbach,
15:54vous avez remarqué.
15:55Elle allait sortir un dossier.
15:59Ça, c'est bête.
15:59Pareil pour France Télévisions,
16:00pareil tout le temps.
16:01Voilà, pour l'immigration, c'est pareil.
16:02Pour l'immigration.
16:03Vous parlez de France Télévisions.
16:04Le budget de la culture,
16:06la moitié est consacrée, non ?
16:08Au service public.
16:09Non mais pardon,
16:10mais ça ne pourrait pas nous servir
16:11pour conserver, protéger,
16:14améliorer notre patrimoine.
16:17Enfin, des points que j'ai vus,
16:18et c'est vrai, on me dira,
16:19c'est populiste, je m'en fiche,
16:20c'est démagogique.
16:21Moi, je trouve que c'est vrai.
16:22Il y a une espèce de grand,
16:24comment on appelle ça,
16:26un grand chariot élevateur
16:27qui s'est mis en place
16:28pour aller faire ce cambriolage.
16:30J'ai sûr que quand vous vous garez à Paris
16:31devant un bateau,
16:32en cinq minutes,
16:33on fait votre sort à votre propre voiture.
16:35Mais là, ce chariot élevateur,
16:37personne ne s'est posé de questions.
16:38Mais c'est quoi cette ville ?
16:39Franchement.
16:40Incroyable.
16:40Incroyablement.
16:41Sept minutes, quatre minutes
16:42à l'intérieur du musée de l'Eau.
16:44Éric Tegner,
16:45ensuite, rapidement, sur Europe 1.
16:47Moi, ça ne m'étonne pas
16:47que nos dirigeants,
16:48de toute façon,
16:49n'aient rien à faire.
16:49Quand on voit, par exemple,
16:50ce que la présidente
16:51de l'Assemblée nationale,
16:52il y a une bande de pivets,
16:53fait aujourd'hui de l'Assemblée nationale.
16:55Vous vous retrouvez
16:55avec des œuvres horribles
16:57qui sont mises au milieu de la cour.
16:58Vous avez presque l'impression,
16:59pour le coup,
16:59qu'il y a des travaux,
17:00alors qu'en fait,
17:01c'est une sorte d'artiste
17:02de je ne sais pas où.
17:03Vous voyez qu'elle fait
17:04des rénovations
17:05où elle détruit
17:05une partie de l'Assemblée nationale
17:07qui est plutôt historique
17:08pour mettre des choses modernes.
17:09On se croit dans un hall
17:10d'un aéroport.
17:11Et pardonnez-moi,
17:12les Français aussi,
17:12ce que j'entends depuis hier,
17:13c'est qu'on n'a toujours pas
17:15le résultat de l'enquête
17:16sur Notre-Dame de Paris.
17:17Déjà, les gens étaient choqués
17:18et ne comprennent pas
17:19qu'on n'arrive pas à savoir
17:20qu'est-ce qui s'est passé
17:21avec cet incendie.
17:22C'était absolument fou
17:23que ça se produise.
17:24Les Français restent un peu
17:25sur leur forme.
17:26Ça fait un peu beaucoup.
17:26On se rôle.
17:27Parce qu'on nous dit
17:28que les responsabilités
17:29vont être faites.
17:29Moi, je suis d'accord avec vous.
17:30On commence par féliciter les gens.
17:32Ils sont là pour protéger
17:33les trésors.
17:34En l'occurrence,
17:34ils ne les ont pas protégés.
17:35Tant mieux,
17:36il n'y a pas eu de mort.
17:36Je suis ravi.
17:37Mais de là à les féliciter,
17:38on va leur décerner
17:39la Légion d'honneur aussi.
17:40Non, mais c'est quand même
17:40un truc de fou.
17:41On ne saura pas.
17:42Jean-Michel,
17:43bonjour Jean-Michel.
17:44Vous dites que c'est bien
17:45la preuve que le pays
17:46va très mal.
17:48Tout à fait, oui.
17:49Bonjour Christine.
17:51Ça va très très mal, oui.
17:57un adepte de la série
18:00Feuilleton
18:00qui sortait
18:01quand j'étais tout gamin.
18:02Moi, j'étais gamin.
18:03J'ai 63 ans aujourd'hui.
18:05De Belphégore.
18:06Alors, vous allez nous raconter ça.
18:08On marque une pause Jean-Michel
18:09parce que vous dites effectivement
18:10que c'est la preuve
18:11que le pays va mal
18:13et que ce cambriolage du Louvre
18:17qui nous touche tous
18:19dans l'âme,
18:19dans l'âme française.
18:21On marque une pause.
18:22On revient tout de suite.
18:22Midi 3 sur Europe 1,
18:23la suite de Christine Kelly.
18:25Et vous, c'est moi.
18:26Merci Milly.
18:26Prochain point à 12h30
18:28sur Europe 1.
18:30Europe 1
18:31Europe 1
18:3211h30, 13h
18:34Christine Kelly et vous.
18:36Bienvenue à tous.
18:36Si vous nous rejoignez à l'instant,
18:38dans un instant,
18:39nous allons parler
18:40de cette tribune
18:42de Pierre Brochon,
18:43le patron de la DGSE
18:45qui lance un avertissement rare, grave
18:47et qui dit que la France
18:48est au bord d'une confrontation interne.
18:51Comprenez bien,
18:52guerre civile,
18:53on va essayer de comprendre
18:54ce qui se passe vraiment
18:55au niveau sociologique
18:55avec Mathieu Bocoté
18:58qui vient de nous rejoindre
18:58dans un instant
18:59et avec aussi Gilbert Collat
19:01pour essayer de comprendre
19:02ce qui se joue vraiment
19:03au sein de notre société
19:05en ce moment même.
19:06Beaucoup,
19:06beaucoup,
19:07beaucoup nous avertissent.
19:08On aimerait comprendre
19:09où on va.
19:10Appelez-nous au standard Europe 1
19:11si vous pensez effectivement
19:12que nous sommes au bord
19:13d'une confrontation interne
19:15en France
19:15et quels sont les facteurs
19:17qui montrent que nous sommes
19:18au bord de cette crise
19:1801-80-20-39-21.
19:20D'abord,
19:21maintenant,
19:22nous sommes en ligne
19:22avec Jean-Michel
19:24qui nous appelle de l'Oise.
19:26Jean-Michel,
19:27vous nous dites que vous êtes
19:28dans le secteur de la sécurité.
19:31On est en train de parler
19:32de ce grand cambriolage,
19:34de ce casse du siècle
19:36qui a lieu au Musée du Lourdes
19:37et vous vous dites
19:38que c'est quand même
19:38pas très net,
19:39effectivement,
19:40qu'au niveau de la sécurité,
19:41c'est ce que rappelle
19:42le rapport
19:42qu'on décompte,
19:43qu'au niveau de la sécurité,
19:45tout n'ait pas été fait
19:45pour protéger
19:46cette valeur inestimable.
19:48Tout à fait, Christine.
19:51Je tiens à préciser
19:53que je ne suis pas
19:53dans la sécurité vol,
19:55mais plutôt l'incendie
19:56en ce qui me concerne.
19:57D'accord, merci.
19:58Mais je voulais simplement
19:59faire un petit commentaire
20:00hier après-midi
20:00en entendant tout ce qu'il se disait.
20:03Je me suis branché,
20:05installé sur CNews
20:06et j'ai regardé
20:07un vieux feuilleton,
20:08Belphégore.
20:09Oui, Belphégore,
20:10vous nous disiez.
20:11Ça vous dit quelque chose,
20:12voilà.
20:13Julien Gréco,
20:13il vous régnait.
20:14Voilà.
20:15Alors,
20:15je passais des extraits
20:17et d'un seul coup,
20:17je m'aperçois que
20:18dans le feuilleton,
20:20évidemment,
20:21il a été filmé
20:22des vues par l'extérieur
20:23et il me semble bien
20:25à plusieurs reprises
20:26voir cette fameuse fenêtre.
20:28Incroyable,
20:29incroyable,
20:29cette fameuse fenêtre
20:30où sont passées
20:32les quatre cambrioleurs
20:33qui courent toujours,
20:34rappelons-le,
20:34à l'heure qu'il est.
20:35Bon, on le rappelle.
20:36Mais en même temps,
20:37j'ai entendu dire
20:38qu'il y a 50 ans,
20:40ça avait été cambriolé
20:40par la même fenêtre.
20:43On est d'accord.
20:43Une fenêtre,
20:44ça doit coûter
20:442000 balles.
20:46À peu près.
20:47Voilà,
20:47c'est pour le dire.
20:48Maintenant,
20:48il y a des audits
20:49qui ont été faits.
20:50Les audits,
20:50c'est du pipeau.
20:52C'est-à-dire ?
20:53J'ai participé moi-même
20:54à des audits
20:55dans l'incendie,
20:56vous voyez,
20:56dans ces mêmes principes.
20:58C'est que du n'importe quoi.
21:00Souvent,
21:01on fait travailler
21:01le copain du copain,
21:02voir le copain
21:02du conseiller général,
21:04voir ceci,
21:05voir cela.
21:05Vous voyez ce que je veux dire ?
21:07C'est l'argent du contribuable,
21:09encore une fois.
21:10Encore une fois,
21:11l'argent du contribuable.
21:12Alors aujourd'hui,
21:13ce qui est arrivé
21:13à notre patrimoine,
21:14parce que moi,
21:15je préfère parler de patrimoine,
21:16parce que j'entendais hier
21:17que c'était une valeur
21:21inestimable,
21:22financièrement parlant.
21:24Et ce matin,
21:25j'entends dire,
21:25je ne sais plus où,
21:27que ce n'est quand même
21:27pas si grave que ça,
21:28au niveau argent.
21:30Mais qu'au niveau patrimoine,
21:31évidemment,
21:32au niveau du patrimoine.
21:33Au niveau financier,
21:34au niveau patrimoine,
21:35au niveau histoire de France,
21:36à tous les niveaux,
21:38c'est quand même
21:38inestimable,
21:40pour reprendre le mot
21:41qui est cité depuis hier.
21:43J'aime l'entendre dire
21:44de votre bouche.
21:45Bien sûr.
21:45Mais il faudra attention aussi
21:47sur certaines informations,
21:48on rencontre n'importe quoi.
21:49Alors le français,
21:50il en a marre.
21:50J'en fais partie,
21:51j'ai 63 ans,
21:53j'en ai marre.
21:54Aujourd'hui,
21:54ce qui vient d'arriver,
21:55ce qui est arrivé au Louvre,
21:57vous savez,
21:58Paris à 9h du matin,
21:59il n'y a plus un chat.
22:00Avant,
22:01comme disait Jacques Dutron,
22:02Paris s'éveille à 5h du matin.
22:04Aujourd'hui,
22:04il n'y a plus un chat,
22:05Paris à 9h.
22:06Alors,
22:06il n'y a même pas un chat à 9h.
22:08Et surtout,
22:09à part des cambrioleurs.
22:10Ils sont malins.
22:10Alors,
22:11bien sûr,
22:11j'entends dire des professionnels,
22:13ils le commandent,
22:14pourquoi pas ?
22:15Mais c'est peut-être aussi
22:16simplement des petits voyous.
22:17On peut se poser la question,
22:20mais on a l'impression quand même
22:21que ça a été fait
22:22de façon très chronométrée,
22:24très ciblée,
22:24bien visée.
22:25On se pose des questions,
22:26on attendra en tout cas
22:27les résultats de l'enquête.
22:28Merci beaucoup,
22:28Jean-Michel,
22:29pour votre appel.
22:29Même un débutant
22:30n'est pas forcément imbécile,
22:31il est chronomètre.
22:32J'avoue.
22:33Voilà,
22:33c'est pour dire qu'il y en a ras-le-bol
22:35et en attendant,
22:36on ne s'occupe pas
22:36de ce que la France va très mal.
22:40Et tant s'en occupe pas
22:40parce qu'on en a jusqu'à
22:41la fin de l'année, là.
22:42Et c'est vrai ce que vous dites,
22:43Jean-Michel.
22:43Merci beaucoup pour votre appel,
22:45Jean-Michel.
22:45Excellente fin de journée
22:46sur Europe 1.
22:47Et c'est vrai qu'on a l'impression
22:48que si on n'arrive pas
22:49à protéger notre musée,
22:51on n'arrive pas à protéger
22:52cette partie de l'histoire de France,
22:54on n'arrive pas à protéger
22:55les Français,
22:56on n'arrive pas à protéger la France.
22:57On va écouter Rachida Dati
22:59qui dit que le vol dans les églises
23:01est là aussi sous-estimé.
23:03Le vol dans les églises,
23:04c'est quand même choquant
23:05qu'on puisse voler
23:07dans les églises religieuses.
23:08Là, c'est encore un autre sujet.
23:09C'est-à-dire qu'il est sous-estimé
23:10dans les médias
23:11parce que ce sont les églises.
23:12Je suis d'accord avec vous.
23:14Et on n'en parle pas.
23:14Mais il n'est pas sous-estimé
23:16au ministère de la Culture,
23:17croyez-moi.
23:17J'entends bien.
23:18Mais ce qui se passe
23:19dans les églises de France,
23:21dans l'espace médiatique,
23:22ça n'a pas la place
23:23que ça devrait avoir.
23:24Parce que ce sont des églises.
23:25Je le dis exprès,
23:27M. Pro, comme ça,
23:29pour vos procédures éditoriaux,
23:31le président de la République
23:32a lancé un fonds
23:33justement de sauvetage des églises
23:35pour le patrimoine religieux.
23:36Voilà, 30 millions d'euros
23:37ont été collectés.
23:38Une souscription populaire.
23:40C'est plutôt pas mal.
23:41Rachida Dati,
23:42qui était l'invité
23:43de l'heure des points
23:43sur CNews Europe 1,
23:44il y a ce tweet d'Éric Zemmour.
23:46Nos églises sont saccagées.
23:48Notre patrimoine est abandonné.
23:50Un simple monte-charge
23:51vient à bout de la sécurité
23:52du Louvre,
23:53plus grand musée du monde.
23:55Thierry Lens,
23:56vous êtes en direct
23:57avec nous dans le studio
23:58d'Europe 1,
24:00directeur général
24:01de la Fondation Napoléon.
24:04Comment est-ce que vous pensez ?
24:05Oui, comment est-ce que
24:06vous voyez effectivement
24:07ce lien entre les églises ?
24:09Parce que tout de suite
24:10on fait le lien
24:10avec les églises,
24:12ce patrimoine français.
24:14On voit que ce qui a été arraché,
24:16c'est au-delà
24:17de l'histoire de France,
24:19au-delà d'une couronne,
24:20au-delà de bijoux,
24:21aussi nos églises,
24:22notre patrimoine,
24:22nos racines chrétiennes aussi.
24:24Oui, mais j'ai regardé ce matin
24:25l'office central
24:26qui s'occupe des biens culturels.
24:29En ce moment,
24:3035 000 dossiers
24:31qui sont ouverts.
24:32C'est-à-dire qu'ils sont
24:33à la recherche,
24:35on va dire,
24:35de 35 000 séries
24:37d'œuvres d'art
24:38qui ont été
24:38subtilisées
24:41dans les musées,
24:42dans les églises,
24:43chez les particuliers,
24:44etc.
24:44Donc on voit qu'il y a...
24:46Alors je pense qu'il y a
24:47toujours eu
24:48du vol de métaux précieux
24:50un peu partout,
24:52et y compris dans les églises.
24:54Il y en a beaucoup plus maintenant.
24:56Il faut les séparer évidemment
24:57des actes qui sont
24:58alors là purement
24:59anti-chrétiens,
25:00les destructions de statues,
25:01de crucifix, etc.
25:03Mais c'est vrai que
25:04on est dans un monde
25:06que pour les plus âgés
25:08d'entre nous,
25:08c'est-à-dire moi,
25:09on n'a pas connu ça.
25:11Auparavant,
25:11les églises étaient ouvertes,
25:12on pouvait s'y recueillir.
25:15Les musées étaient,
25:16je vais dire,
25:17plutôt bon enfants.
25:18Ils n'étaient pas
25:18un attrape-touriste.
25:20Et puis, vous savez,
25:21chaque visiteur
25:22doit faire 90 euros de dépense
25:25en plus de son billet d'entrée.
25:27On sait que c'est comme ça
25:28que ça fonctionne.
25:29Donc, je crois qu'il y a...
25:30Alors, on n'y reviendra plus jamais,
25:32probablement,
25:33mais il y a probablement
25:33des choses à faire
25:34qui ne sont pas des grands plans,
25:37qui ne sont pas des choses
25:38qui vont mobiliser...
25:40Le grand plan église,
25:41d'abord,
25:42c'est très bien de dire
25:43que c'est quand même
25:44les citoyens
25:45qui le financent.
25:47C'est ce que j'ai pensé.
25:49Il y a probablement...
25:51Alors,
25:51on est dans un cadre plus général,
25:52mais des économies à faire ailleurs
25:53pour avoir
25:54un petit peu de moyens
25:56pour redonner là-dessus.
25:57Maintenant,
25:58on en parlait avec Gabriel
25:59hors antenne,
26:00la CGT a évidemment
26:02réclamé plus de moyens,
26:03plus de gardiens,
26:04mais si c'est pour avoir
26:05des gardiens
26:05qui prennent la fuite
26:06quand il y a des cambrioleurs,
26:08je pense que là,
26:09c'est inutile.
26:10Eric Tegner.
26:11Merci beaucoup à Thierry Lent.
26:13Eric Tegner.
26:13C'est vrai que sur les économies,
26:15moi, je pense à Emmanuel Macron.
26:17On le sait,
26:17il a construit
26:17la cité internationale
26:19de la langue française
26:20à Villers-Cotterêts.
26:21Il s'avère que c'est un projet
26:22qui a coûté,
26:23pour reprendre son expression,
26:24un pognon de dingue.
26:25Il a dépensé
26:26plus de 100 millions d'euros.
26:28C'est un des chantiers
26:28les plus pharaoniques
26:30quand même de France
26:31depuis des années.
26:32J'ai envie de dire,
26:32pourquoi est-ce qu'il n'a pas
26:33d'abord privilégié
26:34la sécurisation du Louvre ?
26:36Louvre dont,
26:37il faut quand même le dire,
26:37effectivement,
26:38la présidente du Louvre
26:38est responsable aujourd'hui.
26:39Elle a été nommée
26:40par Emmanuel Macron
26:41en 2021.
26:42j'ai la sensation
26:42qu'à chaque fois,
26:43il n'en a absolument
26:44rien à faire.
26:45Est-ce que si demain,
26:46il y avait une grande banque française
26:48qui se faisait cambrioler
26:50et qu'on réalisait
26:50que dans cette banque,
26:51il n'y avait pas de caméra,
26:52qu'il n'y avait pas de sécurité,
26:53est-ce que le patron
26:54de cette banque
26:55restera en poste ?
26:56Non,
26:56il saurait automatiquement limoger
26:58et il y aura une perte de confiance
26:59de la part de la clientèle.
27:01Mais là,
27:01d'un coup,
27:02la présidente du Louvre,
27:03il n'y a pas de problème,
27:04elle va continuer comme elle fait.
27:05Je trouve qu'il y a une irresponsabilité
27:06qui est là.
27:07J'ai encore beaucoup de questions
27:08à Éric Tegner sur Europe 1,
27:09beaucoup d'appels aussi
27:10aux standards d'Europe 1,
27:1101, 80, 20, 39, 21.
27:13Vous savez,
27:13il y a un truc qui me choque,
27:14quelque chose qui me choque en plus.
27:16On est tellement choqués,
27:17on est au-delà du choc.
27:18Aucune réaction chez Olivier Faure.
27:21Aucune réaction chez Jean-Luc Mélenchon.
27:24Aucune réaction chez Marine Tondelier.
27:25Mais c'est tout à fait intéressant
27:26ce que vous dites.
27:27Ça répond du reste à ce qu'a dit
27:29Rassi D'Adati.
27:29Pardon,
27:29mais ça me choque profondément.
27:31Vous savez,
27:32quand vous aimez votre patrimoine,
27:33c'est-à-dire quand vous aimez
27:34votre histoire,
27:35quand vous aimez
27:35ce qu'est la France,
27:37ce qu'elle nous a donné,
27:38ce qu'elle a fait de nous,
27:39ce qu'elle nous a modelé,
27:40elle dit vous êtes conservateur.
27:41D'ailleurs, ça m'a amusé
27:42parce qu'elle a dit
27:43on se fait traiter de conservateur
27:45comme si conservateur,
27:46c'était une insulte.
27:46Moi, je ne considère pas
27:47que ce soit une insulte.
27:48Mais vous voyez qu'aujourd'hui,
27:49c'est politique le patrimoine.
27:50C'est politique.
27:51Pourquoi il est abandonné ?
27:51Parce que le ministère de la Culture
27:53en favorise l'art contemporain,
27:55les créations,
27:56le festival d'Avignon,
27:57je n'en sais rien.
28:03Est-ce qu'on a envie
28:07de donner les clés de la France
28:08à ceux qui ne réagissent pas
28:10à ce cambriolage du siècle ?
28:13Pas de réaction de la gauche.
28:15Vous avez raison, Christine.
28:16Ce qui est malheureux,
28:17ce qui est dramatique,
28:18c'est que ce n'est même pas
28:18de leur part un choix politique.
28:20Ils ne ressentent rien.
28:22Ça ne leur parle pas.
28:23Mais c'est révoltant.
28:25Ça fait partie de toute notre histoire,
28:27Thierry Lenz.
28:28Vous, qu'est-ce que ça vous évoque ?
28:30Oui, évidemment, ça fait mal.
28:31Ça fait mal, mais je veux dire,
28:33on a mal tout le temps.
28:34Donc, il faut se préserver.
28:36Il faut prendre beaucoup d'antalgiques
28:37On a des mois à géométrie variable.
28:39Surtout la gauche, là, en ce moment.
28:41Oui, mais ce fait-là,
28:43je pense que Gabriel a raison.
28:45Il s'en fiche complètement.
28:46Ce n'est pas leur truc.
28:46Ce sont des vieilleries,
28:47comme on entend dire parfois.
28:48Oui, c'est la France.
28:50Lorsqu'on les laisse parler.
28:52Je pense, en revanche,
28:54que la réaction,
28:55Eric en a eu hier.
28:55Moi, j'étais à un salon du livre hier
28:57à Villeneuve-Loubet.
28:59Tout le monde ne parlait que de ça.
29:01Et n'en parlait pas en disant
29:03que ce sont des vieilles choses
29:04qu'on a volées.
29:05Tout le monde en parlait
29:06comme étant des éléments
29:08importants du patrimoine.
29:09On marque une pause.
29:10On revient tout de suite
29:10avec Sylvie,
29:11qui nous appelle de la Drôme,
29:13qui est, elle aussi,
29:14profondément choquée,
29:15attristée,
29:15parce qu'on s'attaque
29:16à des symboles de la France.
29:18Cela ne s'arrêtera jamais, dit-elle.
29:20Europe 1.
29:21Christine Kelly.
29:2212h18 sur Europe 1.
29:23La suite de Christine Kelly et vous,
29:25au 01-90-20-39-21,
29:27comme Sylvie,
29:28chère Christine,
29:29qui est avec nous en ligne.
29:30Allô, Sylvie.
29:31Allô, bonjour, Sylvie.
29:32Vous nous appelez de la Drôme.
29:35Oui, tout à fait.
29:36Bonjour.
29:36Vous dites que vous êtes choquée,
29:38attristée.
29:39Ah oui, j'avoue que
29:40quand j'ai entendu la nouvelle,
29:41j'en aurais presque pleuré.
29:42Je trouvais ça affligeant.
29:45Si vous voulez, pour moi,
29:46c'est vraiment la goutte d'eau.
29:47C'est-à-dire que depuis quelque temps,
29:48la France, vraiment,
29:49a une image déplorable
29:50au niveau des Français,
29:52mais du monde entier.
29:54Et là, qu'est-ce que...
29:54Alors, on n'est pas capable
29:55d'avoir un gouvernement.
29:56Les hommes politiques se battent.
29:57Ils disent que c'est pour la France,
29:58mais c'est pour leur place,
29:59à mon avis.
30:01Et là, il y a un cambriolage,
30:03un dimanche devant tout le monde.
30:07Personne n'a même, si vous voulez,
30:08à supposer qu'il se passait
30:09quelque chose,
30:11une nacelle qui arrive un dimanche
30:12comme ça,
30:13dans le quartier du Louvre.
30:15Personne ne se pose de questions,
30:16ni les vigiles, rien.
30:18Mais pour moi,
30:18c'est vraiment affligeant.
30:21C'est vraiment l'image
30:22que la France, aujourd'hui,
30:23se trouve au plus bas
30:25de même de pays
30:26dont on s'est moqués.
30:29Oui, quand on disait
30:30que c'est le symbole
30:32de l'effondrement d'une France
30:33en perdition.
30:34Complètement.
30:35Pour moi...
30:36Et puis, vous voyez,
30:37ce sont des objets,
30:37et oui, effectivement,
30:39c'est notre histoire,
30:40c'est notre patrimoine,
30:41c'est le travail d'artisan,
30:43c'est des objets magnifiques.
30:45Et même, je trouve
30:46que c'est des objets
30:47qui amènent une évolution
30:49dans notre vision de la beauté.
30:51C'est des choses...
30:52Voilà.
30:53Très bien dit.
30:53Et puis, de l'art,
30:54moi, je suis vraiment
30:56attristée et affligée
30:57de voir que la France,
30:58aujourd'hui,
30:59perd tout,
30:59même ses racines.
31:00c'est...
31:02Je n'ai pas de mots,
31:03en fait,
31:03pour dire...
31:05Mais on est tous
31:06sidérés, effectivement,
31:07avec vous, Sylvie.
31:08Merci beaucoup
31:09pour votre appel.
31:09On est tous sidérés.
31:10Pas de mots.
31:11Pas de mots pour décrire.
31:12Les historiens,
31:13les spécialistes
31:14dénoncent une perte tragique,
31:16une catastrophe.
31:17Et je rappelle
31:18que la gauche
31:19n'a pas réagi.
31:20Je rappelle
31:20que personne ne parle
31:21de démission
31:22à l'heure qu'il est.
31:23Je rappelle
31:23que les Français
31:24sont choqués,
31:25mais les élites
31:25sont en l'air
31:26complètement déconnectées.
31:27Un dernier mot,
31:28ensuite on passe
31:28à un autre sujet.
31:29Éric Tegnet.
31:29Oui, je relève
31:30un truc très intéressant
31:31d'Eugénie Bastier
31:32qui relève
31:33un article du Monde
31:34qui raconte
31:35que la directrice
31:36de la sécurité du Louvre
31:37a été choisie
31:37en fonction de son sexe.
31:39C'est-à-dire qu'on est
31:39encore dans le cas de figure
31:41où visiblement
31:41ce n'est pas la compétence
31:42qui a été choisie.
31:44Ce n'est pas la compétence,
31:45c'est d'abord ce côté-là.
31:46On a retrouvé ça
31:47aux Etats-Unis,
31:47comment le walkisme
31:48avait amené
31:49à des dérives
31:50absolument folles.
31:51Ça jette évidemment
31:52le soupçon,
31:53c'est ce que met en valeur
31:53Eugénie Bastier
31:54sur vraiment
31:55quel est l'objectif.
31:56Normalement une directrice
31:56de sécurité
31:57elle est là pour ses compétences
31:58pas pour le fait
32:00d'être une femme.
32:01Gabriel Cluzel
32:02sur Europe 1
32:02ensuite à Thierry Lans
32:03pour un dernier mot
32:04sur la question.
32:04Il faut se rendre compte
32:05que ça intervient
32:06dans un contexte
32:07parce qu'il y a
32:07l'aspect financier
32:09si vous voulez.
32:10Les Français sont
32:11écrasés par les impôts
32:13et là ça continue.
32:15Mathieu Bocoté
32:16vient d'arriver
32:16il ne va pas dire le contraire.
32:18Mais ils sont écrasés
32:19de façon positive
32:21mais aussi de façon négative
32:22puisque le peu
32:23qu'on leur donne
32:23on leur retire
32:24je vois que les allocations
32:25familiales sont reniées
32:26enfin etc.
32:27Et ils se disent
32:28mais on est écrasés
32:29par nos impôts
32:30mais ça sert à quoi ?
32:31A quoi ça sert ?
32:31Mais ça sert à quoi ?
32:33Pour notre musée
32:33du Louvre, notre symbole.
32:34Mais c'est insupportable.
32:35Le Louvre
32:35on n'est pas fichu
32:37de le protéger.
32:38On va nous taxer un peu plus
32:39parce que là
32:39l'examen du budget commence.
32:41Il y a 1800 amendements
32:42et on va nous taxer un peu plus.
32:43Moi franchement
32:44j'ai honte pour ce pays.
32:45Gérald Darwana a dit
32:45oui nous avons failli
32:46nous sommes dans un état failli
32:48allant jusqu'au bout
32:49de la démonstration.
32:50Alors avant de parler
32:51de Pierre Brochon
32:53et de cette tribune
32:55ancien patron
32:56de la direction
32:57de la DGSE
32:58et qui dit
32:59qu'on est en train
33:00que l'immigration
33:03de masse
33:03s'est pesée
33:04sur la France
33:04et risque
33:05d'une confrontation interne
33:06avant d'en parler
33:07Thierry Lenz
33:09vous nous avez fait l'honneur
33:10d'être avec nous
33:10directeur général
33:11de la fondation Napoléon
33:13sur ce moment
33:14terrible
33:15en France
33:16avec cette partie
33:17de l'histoire de France
33:18qui s'est envolée
33:19en 7 minutes
33:20votre dernier mot.
33:21Oui.
33:22Écoutez
33:22je vais faire mon petit historien
33:24je vais vous donner
33:25une phrase
33:26en même temps
33:26qui vous permet
33:27de faire la transition
33:28avec le reste
33:29et puis que je vais offrir
33:30à la réflexion
33:32de vos auditeurs
33:32c'est une phrase
33:33qui est de
33:34Georges Clemenceau
33:35par hasard
33:37j'ai relu
33:37un petit bout
33:38de Au soir de la pensée
33:39qui est une de ses oeuvres
33:41assez illisibles
33:42il faut le bien le dire
33:43de 1927
33:44et j'ai trouvé
33:45cette phrase
33:45qui est extraordinaire
33:46qui s'applique
33:47à notre temps
33:47et qui permet
33:48au fond
33:49de parler de tout
33:49c'est
33:50dans notre pays
33:51l'art de gouverner
33:53est devenu
33:54l'art d'ajourner
33:55on se promet
33:56d'avoir demain
33:57du caractère
33:58peut-être faudrait-il
33:59en avoir aujourd'hui
34:00sur le Louvre
34:01et tellement d'autres sujets.
34:03Thierry Lentz
34:04directeur général
34:05de la fondation
34:06Napoléon
34:07merci
34:07d'avoir été
34:08avec nous
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