🔵Ils pensaient enquêter sur une disparition. Ils ont découvert l'ENFER (Affaire Joël Guy Jr.)

Dark Stories

Le site internet de Saur933 : https://saur933-developpement.ch/  👉 Rejoignez le groupe Discord : https://discord.gg/rKGkRnww48  Le 28 novembre 2016, la police du Tennessee est appelée pour vérifier la disparition d’un couple ordinaire, Joel et Lisa Guy. Ce qui devait être une simple visite de routine va se transformer en scène d’horreur. Dans la chaleur étouffante de leur maison, les enquêteurs découvrent un spectacle inimaginable : des odeurs chimiques, des radiateurs poussés à fond, et dans la salle de bain… deux grands bacs bleus. Peu à peu, l’enquête révèle une histoire d’une cruauté inouïe : un plan froidement préparé, un mobile financier, et un homme prêt à tout pour effacer les preuves.  👉 Retrouvez-moi sur Instagram : https://www.instagram.com/dark_storiesbyc/ 👉 La boutique : https://urlr.me/Zy92Gq ✈️ La chaine de Vlog : https://www.youtube.com/@levlogbyc

Transcript

00:00Nous sommes le lundi 28 novembre 2016.

00:06Les collègues de Lisa s'inquiètent de ne pas la voir au travail.

00:09Habituellement, elle commence à 7h.

00:12Mais à 7h15, elle n'est toujours pas là.

00:15Sa supérieure, Jennifer White, s'inquiète déjà.

00:18Et si elle s'inquiète après seulement 15 minutes de retard,

00:21c'est parce que c'est la dernière semaine de travail avant qu'elle ne parte à la retraite.

00:25Pendant plus de 30 ans, Lisa n'a jamais manqué un jour de travail

00:29ou n'est arrivé en retard sans prévenir.

00:32Tout de suite, Jennifer l'appelle, lui envoie des messages, mais rien.

00:36Lisa ne répond pas.

00:37Elle finit par essayer de contacter son mari, mais lui non plus ne répond pas.

00:42Ni une ni deux, elle contacte la police pour demander une visite de contrôle.

00:46Une visite qui va se transformer en une scène d'horreur.

00:50A l'intérieur de la maison, il fait une chaleur quasi suffocante.

00:54Il y a une odeur chimique qui flotte dans l'air.

00:56Les courses de Lisa sont posées dans l'entrée.

00:59Sur la cuisinière chauffe une marmite.

01:02Des bouteilles d'eau de Javel et des produits corrosifs sont alignés sur le plan de travail.

01:06Et le sol est jonché de sacs poubelles et d'ustensiles métalliques.

01:10L'endroit a des allures de laboratoire de fortune.

01:14Comme si quelqu'un avait mené ici une expérience macabre.

01:17Les policiers ne le savent pas encore,

01:19mais tout ce qu'ils voient n'est qu'un avant-goût de toute l'horreur qu'ils vont bientôt découvrir.

01:25Bienvenue sur Dark Stories.

01:49Je suis contente de vous retrouver pour cette toute nouvelle story.

02:00Si vous ne voulez manquer aucune vidéo ou que vous voulez juste soutenir mon travail,

02:04n'hésitez pas à vous abonner, à activer les notifications,

02:07que ce soit sur YouTube ou en podcast,

02:09puisque toutes les affaires de Dark Stories sont disponibles sur Spotify,

02:14Apple Podcasts, Deezer, Amazon Music, etc.

02:16Donc voilà, si ce n'est pas fait et que vous voulez faire partie de la team Dark Stories,

02:22n'hésitez pas.

02:22Notre tête-à-tête du jour se déroule dans l'état du Tennessee aux Etats-Unis.

02:27C'est un peu le berceau du rêve américain.

02:30C'est ici qu'est né le blues et que le rock'n'roll a pris racine.

02:34Elvis Presley y a bâti Graceland à Memphis,

02:38Johnny Cash y a enregistré ses plus grands morceaux

02:40et Nashville reste la capitale mondiale de la musique country.

02:43La région s'étend entre les montagnes brumeuses des Smoky Mountains à l'est

02:48et les rives du Mississippi à l'ouest.

02:51C'est aussi une terre où des familles venues avec rien

02:53ont bâti des fortunes dans le coton, le charbon ou le pétrole.

02:57Beaucoup y viennent pour tout recommencer,

03:00pour s'offrir une seconde chance et pour repartir à zéro.

03:03Mais le Tennessee ne fait pas exception dans le domaine des affaires criminelles.

03:07On en a déjà eu une sur la chaîne,

03:09celle de Laetitia Stowe que vous pouvez retrouver, je vous mets le lien ici.

03:12C'est un état réputé pour la rigueur de sa justice

03:15et la sévérité de son système pénitentiaire.

03:18Vous m'en direz des nouvelles.

03:19Le 28 novembre 2016, donc,

03:21Jennifer White s'inquiète de ne pas voir sa collègue arriver, Lisa.

03:25Elle est responsable en ressources humaines dans sa société d'ingénierie.

03:29C'est une femme travailleuse, rigoureuse, très impliquée dans son métier.

03:33Elle est mariée à Joël Guy.

03:36Il est ingénieur en pipeline,

03:37un domaine qui consiste à concevoir et entretenir les conduites utilisées

03:42pour transporter le pétrole ou le gaz.

03:44Il a travaillé toute sa vie dans le secteur de l'ingénierie pétrolière.

03:48Il s'est marié une première fois avec Patricia Tyler,

03:51le 3 janvier 1973, à Kingsport.

03:55Mais le mariage tourne court rapidement

03:57et il divorce l'année suivante, le 20 mai 1974.

04:01Pour une raison qu'on ignore,

04:03le couple se remarie pourtant un an plus tard,

04:05le 6 juin 1975.

04:08Cette fois, ils auront trois filles,

04:10les jumelles Michelle et Angela,

04:12puis une troisième, Candice.

04:14Mais là encore, le mariage finit par échouer.

04:17Joël se remarie plus tard avec Lisa,

04:19qui l'épouse en 1985.

04:22Pour Michelle, Angela et Candice,

04:24Lisa, c'est la belle-mère idéale.

04:27Avec elle, le dîner est toujours prêt,

04:29les placards sont toujours remplis

04:31et au quotidien, elle fait tout

04:32pour que tout le monde se sente bien.

04:34Lisa a été dans ma vie depuis toujours.

04:37Elle m'a élevée.

04:38On allait chez eux l'été, Angela et moi.

04:40Papa vivait loin,

04:41alors on passait un mois complet avec eux.

04:43Ma mère était une mère célibataire,

04:45on vivait simplement.

04:46Mais quand on allait chez Lisa,

04:48ses armoires étaient pleines,

04:49le dîner était prêt

04:50et il y avait des bonbons dans les placards.

04:52C'est comme entrer dans une autre vie.

04:54J'étais fascinée par elle.

04:55Je voulais être cette femme.

04:57Ma première bague de fiançailles,

04:59c'était la même que la sienne.

05:00Je voulais être la mère qu'elle était.

05:02Et pour Jennifer,

05:03son absence est d'autant plus troublante

05:05parce qu'elle n'a aucune raison

05:07de vouloir s'absenter maintenant.

05:09Beaucoup de pensées me traversaient l'esprit

05:11en espérant qu'elle allait bien,

05:12en me disant que,

05:13peut-être comme c'était sa dernière semaine

05:15avant la retraite,

05:16elle avait décidé de ne plus venir.

05:18Mais je savais que c'était pas son genre.

05:20Alors j'ai continué à lui écrire.

05:22J'ai aussi envoyé des messages à Joël.

05:24Je les ai appelées,

05:25mais je n'ai jamais eu de réponse.

05:27Si Lisa n'avait pas pu venir travailler,

05:28elle m'aurait appelée immédiatement.

05:30C'était quelqu'un de fiable.

05:31Elle n'aurait jamais été absente,

05:33sans prévenir.

05:34Sans nouvelles de Lisa,

05:35Jennifer contacte donc Joël,

05:37son mari,

05:38en se disant qu'il aurait peut-être des nouvelles.

05:40Mais là encore,

05:41c'est le silence radio.

05:42Elle va aller jusqu'à les appeler

05:43tous les deux une vingtaine de fois

05:45en se disant à chaque fois

05:47« C'est bon, ils vont décrocher. »

05:48Mais rien.

05:49Elle comprend tout de suite

05:50que quelque chose ne va pas.

05:52Donc elle décide de contacter la police

05:54pour demander un contrôle de bien-être,

05:56comme on dit aux Etats-Unis.

05:57Au téléphone,

05:58elle donne l'adresse,

05:59le nom de l'employé,

06:00celui de son mari, Joël,

06:02et précise que le couple

06:03a un grand chien,

06:04Jake.

06:05Elle donne toutes les informations.

06:07Lisa a la cinquantaine,

06:08elle souffre d'une légère hypertension,

06:11leur maison est en vente,

06:12le couple déménage bientôt,

06:14et Lisa est censée quitter l'entreprise

06:15le vendredi suivant.

06:17C'est sa dernière semaine avant la retraite,

06:19et ce jour-là,

06:20un déjeuner type pot de départ

06:22est même prévu en son honneur.

06:24Et c'est ça qui lui met la puce à l'oreille.

06:26Lisa n'aurait jamais manqué

06:28un tel événement.

06:29Les policiers ne tardent pas

06:30et se rendent aussitôt sur place.

06:33Un peu plus tard,

06:33sans nouvelles,

06:34Jennifer rappelle pour savoir

06:36si la police a un peu plus d'informations.

06:38On lui répond que tout semble normal,

06:40rien n'indique qu'il y a un problème.

06:42Le contrôle est clos.

06:44Mais Jennifer insiste.

06:45Elle connaît trop bien Lisa

06:46pour croire qu'elle n'est juste pas chez elle

06:49et qu'elle serait partie sans prévenir.

06:51Elle demande alors aux policiers

06:52de retourner sur place.

06:54Une vingtaine de minutes plus tard,

06:56un détective la contacte.

06:57Cette fois,

06:58il veut lui poser plus de questions sur Lisa.

07:00Jennifer ne le sait pas encore,

07:02mais à cet instant,

07:03les enquêteurs viennent de réaliser

07:05qu'ils ne sont pas face à une femme

07:07qui a juste oublié de prévenir son employeur,

07:09mais à quelque chose de bien plus glaçant.

07:11Au téléphone,

07:12c'est l'enquêteur du shérif,

07:14Jeremy McCord.

07:15Il s'est rendu sur place

07:16après avoir reçu l'appel

07:17de la centrale du shérif

07:19pour signaler qu'une employeure

07:20s'inquiète pour l'une de ses salariés.

07:23Et en se rendant sur place,

07:24Jeremy McCord apprend

07:26qu'un premier contrôle de bien-être

07:27a été effectué un peu plus tôt dans la journée,

07:30mais rien d'étrange n'avait été identifié.

07:32L'enquêteur décide donc

07:33de contacter l'agent Steve Ballard,

07:36celui qui s'est rendu sur place en premier,

07:38et lui demande de l'accompagner

07:39pour retourner à la résidence.

07:41À leur arrivée,

07:42l'enquêteur remarque plusieurs choses

07:44immédiatement troublantes.

07:45Les deux voitures du couple

07:46sont encore dans l'allée.

07:48Ça veut dire que

07:48soit ils sont partis à pied,

07:50soit ils ne sont pas partis du tout.

07:52Un panneau à vendre

07:53est planté dans le jardin.

07:55Donc, rien d'étonnant en soi,

07:57ils s'apprêtent à déménager

07:58et viennent de vendre leur maison.

08:00Mais justement,

08:01à quelques jours de leur nouvelle vie,

08:03pourquoi disparaître sans prévenir ?

08:05En s'approchant de la maison,

08:07les policiers découvrent

08:08que la porte est verrouillée

08:09et à travers la vitre,

08:11ils remarquent des sacs de course

08:12posés dans l'entrée.

08:14Des éléments qui laissent penser

08:15que les propriétaires sont à l'intérieur.

08:18Mais ils ont beau frapper,

08:19personne ne répond.

08:20L'agent McCord

08:21fait le tour de la maison.

08:23La clôture arrière est fermée.

08:25Il continue

08:25et remarque que

08:26la porte arrière,

08:27elle,

08:28n'a plus de poignée.

08:29Et en se souvenant

08:30de la porte d'entrée,

08:32il se rappelle

08:32que la poignée de cette porte d'entrée

08:34ressemblait beaucoup

08:35à celle qui manque

08:36à la porte arrière.

08:38C'est le même modèle

08:39et la même teinte.

08:41Ça veut dire

08:41que quelqu'un

08:42a démonté

08:43la poignée de la porte arrière

08:44pour la mettre

08:45sur la porte d'entrée

08:46sans qu'on ne comprenne

08:48encore vraiment pourquoi.

08:49Mais c'est déjà suspect.

08:50Et ce qui finit

08:51de le convaincre

08:52que quelque chose ne va pas,

08:54c'est l'odeur.

08:55Il y a une forte émanation chimique

08:56qui se dégage

08:57de l'intérieur de la maison,

08:59mais elle est accompagnée

09:00d'une chaleur étrange,

09:01perceptible à travers le bâton.

09:03Il ne sait pas encore

09:04ce que c'est,

09:05mais ce n'est pas normal

09:06et quelque chose de grave

09:07est peut-être arrivé.

09:09Il ne prend donc aucun risque

09:10et décide d'entrer

09:12dans la maison

09:12pour vérifier.

09:13Avant de forcer,

09:14peut-être inutilement,

09:15la porte,

09:16les agents contactent

09:17d'abord l'agent immobilier

09:18du couple.

09:19Et ce dernier leur confirme

09:20qu'il devrait normalement

09:21y avoir un coffre de sécurité

09:23fixé à la poignée

09:24de la porte d'entrée,

09:25une sorte de boîte à clés

09:26comme pour les Airbnb,

09:27et dans lequel sont normalement

09:29rangées les clés

09:29pour les visites.

09:30Sauf qu'en cherchant

09:31ce fameux boîtier,

09:33personne ne le trouve.

09:34L'agent immobilier

09:35leur propose alors

09:36de vérifier les véhicules

09:37pour voir s'il y a

09:38une télécommande

09:39pour ouvrir la porte du garage.

09:41Et effectivement,

09:42une des voitures

09:43dans l'allée

09:43est déverrouillée.

09:45Et à l'intérieur,

09:46il y a bien

09:47une télécommande.

09:48En appuyant sur le bouton,

09:50la porte du garage

09:51s'ouvre.

09:52Dès qu'ils franchissent

09:53la porte du garage,

09:54ils annoncent leur présence

09:55à voix haute,

09:56comme le veut la procédure.

09:57Mais personne ne répond.

09:59En progressant,

10:00ils arrivent devant une porte.

10:02Ils frappent,

10:03mais à nouveau,

10:04pas de réponse.

10:05Alors ils entrent.

10:06Et dès qu'ils poussent

10:07la porte,

10:08une chaleur s'échappe

10:09de l'intérieur.

10:10Et plus ils progressent,

10:11plus l'odeur chimique

10:12devient oppressante.

10:14Les agents inspectent

10:15toutes les pièces

10:16à la recherche

10:17du moindre signe de vie.

10:18Ils commencent

10:19par la cuisine.

10:20Sur le plan de travail

10:21à gauche,

10:21on voit un téléphone portable

10:23et à droite,

10:24une grande marmite

10:25chauffe sur la cuisinière.

10:27La plaque est allumée,

10:28le four aussi,

10:29et la pièce

10:29est extrêmement chaude.

10:31Sur la table

10:32de la salle à manger,

10:33on retrouve deux portefeuilles,

10:35un jeu de clé,

10:35un marteau,

10:36une paire de pinces

10:37de verrouillage,

10:38des billets de banque

10:39et un sac à main.

10:40Par terre,

10:41plusieurs sacs poubelles,

10:42des bouteilles d'eau de Javel

10:43et des paquets

10:43de bicarbonate de soude

10:45jonchent le sol.

10:46L'un des radiateurs

10:47est éteint,

10:48l'autre est allumé.

10:49Quand il passe

10:50par le hall d'entrée,

10:51il retrouve

10:52toutes les courses

10:53que Lisa a apportées.

10:54Les sacs sont toujours fermés,

10:56posés à même le sol,

10:57comme si elle venait

10:58de rentrer

10:58quelques minutes plus tôt.

11:00Le thermostat du rez-de-chaussée

11:01affiche 90 degrés Fahrenheit,

11:03soit environ

11:0432 degrés Celsius.

11:06Les agents

11:06continuent de progresser.

11:08En montant les escaliers,

11:09ils aperçoivent

11:10des taches de sang

11:11sur les murs

11:11et sur le sol.

11:13L'odeur est plus forte

11:14et on entend

11:15un chien hurler au loin.

11:16Les aboiements

11:17deviennent plus clairs

11:18à mesure qu'ils s'approchent

11:19de la buanderie,

11:20là où Jake

11:21a été enfermé.

11:23Libéré par les policiers,

11:24le chien gémit

11:25comme s'il savait

11:26ce qu'il s'était passé.

11:27Arrivé en haut,

11:28il tombe sur un tas

11:29de vêtements de femmes,

11:31une paire de ciseaux

11:31et plusieurs contenants

11:33de produits chimiques.

11:34Dans la chambre principale,

11:36il y a un sac poubelle

11:37sur le sol,

11:37un rouleau de bâche

11:38en plastique sur le lit

11:39et un amas d'objets

11:40éparpillés par terre.

11:42Sur la commode,

11:43un mot est écrit

11:43sur un post-it.

11:45On y lit

11:45tout un tas de chiffres,

11:46des montants,

11:47des choses comme ça

11:48et surtout,

11:48une phrase.

11:49Garde nos cendres comortes

11:51et disperse-nous tous les deux

11:52après notre décès

11:53à Bezard's Roost.

11:54Angela,

11:55dis à tous mes enfants

11:56que je les aime

11:57et comme tu le sais sûrement,

11:58je t'aime profondément.

11:59J'ai passé un sacré bon moment,

12:02Joël.

12:02Un autre radiateur

12:04fonctionne dans cette pièce.

12:05Dans la salle de bain attenante,

12:07les agents tombent

12:08sur deux grandes cuves

12:08en plastique bleu

12:09qui contiennent

12:10des morceaux de corps

12:11plongés

12:12dans une solution chimique.

12:14Un tuyau d'arrosage

12:15est raccordé

12:16à la pomme de douche,

12:17un couteau repose

12:18dans l'évier

12:19et des gants en caoutchouc

12:20sont posés

12:21sur le plan de travail.

12:22Dans la chambre d'amis,

12:23les enquêteurs

12:24trouvent une boîte de munitions,

12:25des gants

12:25et une bouteille

12:26de produits chimiques

12:27avec du sang séché

12:28sur la poignée.

12:29Un sac à dos

12:30est posé près du lit

12:31et sur le matelas,

12:32il y a une tâche de sang.

12:33À côté,

12:34un ordinateur portable

12:35est allumé

12:36et un disque dur externe

12:37y est branché.

12:38Le thermostat de l'étage,

12:40lui,

12:40indique une température

12:41de 95 degrés Fahrenheit,

12:43donc environ

12:4435 degrés Celsius.

12:46Dans la salle de bain

12:46de cette chambre d'amis,

12:47les policiers trouvent

12:48du sang qui a coulé

12:49et qui part

12:50de la poignée de la porte

12:51et un tas de vêtements d'hommes

12:52au sol.

12:53Il y a du sang

12:54et des pansements éparpillés

12:55partout,

12:56sur le comptoir,

12:57dans la douche,

12:58jusque sur les murs.

12:59Un autre couteau

13:00est posé sur le plan de travail.

13:02Dans la salle de sport

13:03à l'étage,

13:04un autre tas de vêtements d'hommes

13:05est au sol

13:06avec à nouveau

13:07deux couteaux à côté.

13:08Il y a un tapis de course

13:09qui n'a pas l'air

13:10d'avoir bougé

13:11mais aussi un appareil

13:12de musculation

13:13qui est renversé.

13:15Dans le coin

13:15avant gauche

13:16de la pièce,

13:17il y a une énorme

13:18mare de sang

13:19et juste à côté,

13:20les policiers découvrent

13:21deux mains d'hommes

13:22qui ont été sectionnées.

13:24Plus de doute,

13:25ce n'est plus du tout

13:26un contrôle de bien-être,

13:27clairement,

13:28c'est une scène de crime.

13:29L'équipe fait demi-tour,

13:31elle ressort de la maison

13:32et sécurise le périmètre.

13:34Le département

13:34de police scientifique

13:35est aussitôt appelé.

13:37Sous la direction

13:37de l'officier spécialisé

13:38en criminalistique,

13:40Sandy Campbell,

13:41les techniciens

13:41commencent à documenter

13:42chaque recoin de la maison

13:44et il y a un protocole précis.

13:46Une première équipe

13:47filme l'intégralité

13:48de la scène

13:49pour enregistrer

13:50la disposition exacte

13:51des lieux.

13:52Une deuxième

13:52prend ensuite

13:53des photos

13:53sans marqueur.

13:55Puis vient

13:55une troisième série

13:56de clichés,

13:57cette fois,

13:57avec les marqueurs

13:58de preuves numérotées.

14:00L'objectif,

14:00évidemment,

14:01c'est de garder

14:02en mémoire

14:02la scène

14:03telle qu'ils l'ont trouvée.

14:04Le médecin légiste

14:05arrive à son tour

14:06pour examiner

14:06les corps retrouvés

14:07dans les grands bacs bleus

14:08et les mains

14:09avant leur transfert

14:10au bureau d'autopsie.

14:11Très vite,

14:12ils identifient

14:13les corps de Joël Guy

14:14et de Lisa.

14:15Tous les deux

14:15ont été poignardés à mort.

14:17Leurs corps ont été démembrés,

14:19les morceaux ont été placés

14:20dans ces grands bacs en plastique

14:22qu'on a remplis

14:23d'un mélange chimique.

14:24Donc,

14:24d'après les bidons

14:25retrouvés autour,

14:26on dirait des produits

14:26à base de soudes caustiques,

14:28histoire sûrement

14:28d'accélérer

14:29la dissolution des chairs.

14:31Le lendemain de la découverte,

14:32l'autopsie complète

14:33est réalisée

14:34pour en savoir plus.

14:35Joël Guy

14:36a été victime

14:37d'un démembrement complet.

14:38Ses bras

14:39ont été sectionnés

14:40aux épaules,

14:41ses jambes,

14:42au niveau des hanches

14:42et il n'y a plus aucun tissu mou

14:44sur le crâne.

14:45Justement,

14:46le crâne

14:46et surtout au niveau du front

14:47est tellement endommagé

14:49qu'il est impossible

14:50de déterminer

14:51si les dégâts

14:51proviennent des produits chimiques.

14:53Il ne reste qu'une bande de peau

14:54étroite du bas du cou

14:56jusqu'au bas du dos.

14:57Tout le reste

14:58a été dissous

14:59et ne laisse apparaître

15:00que le muscle nu.

15:01Les restes sont dans un état

15:03si altéré

15:03qu'il devient presque impossible

15:05de compter

15:06le nombre exact

15:07de blessures.

15:08Le médecin légiste

15:08explique que plusieurs segments osseux

15:10ont commencé à se désagréger

15:11sous l'effet de la soude

15:12et que certaines plaies

15:14ne peuvent même plus

15:14être distinguées.

15:15Pour lui,

15:16il est impossible

15:17d'établir un décompte exact

15:18des blessures

15:19mais il identifie

15:20quelques plaies

15:21qu'il a pu observer

15:21et documenté

15:23et qui se trouve

15:23principalement

15:24sur le dos

15:25de là où la peau

15:26est encore partiellement intacte.

15:27Sur cette zone préservée,

15:29il identifie

15:3034 blessures

15:31infligées par arme blanche

15:33peut-être

15:33des coups de couteau

15:34ou des entailles nettes.

15:36Ses plaies

15:36s'étendent

15:37depuis le haut des épaules

15:38jusqu'aux fesses

15:39des deux côtés du dos.

15:40Elles varient

15:41de 2 à 18 cm

15:42de longueur

15:43certaines atteignent

15:44une profondeur maximale

15:45de 15 cm.

15:47Ces blessures

15:47ont provoqué

15:48d'importantes lésions

15:49sur le foie,

15:50les poumons

15:50et les reins.

15:51Les côtes

15:52présentent

15:52elles aussi

15:53des lésions profondes.

15:54Comme son mari,

15:55Lisa a été poignardée

15:57et démembrée

15:58mais sa tête

15:59a été complètement

16:00séparée de son corps.

16:01Ses bras

16:01ont été désarticulés

16:02aux épaules

16:03et ses jambes

16:04sectionnées aux genoux

16:05alors que celles

16:05de son mari

16:06l'étaient aux hanches.

16:08Ça veut dire

16:08que ses cuisses

16:08étaient encore

16:09attachées à son torse.

16:11Concernant son corps,

16:12la peau de son dos

16:13reste relativement

16:14bien conservée

16:15contrairement

16:15à l'avant de son corps

16:16où presque toute la chair

16:18a disparu.

16:18Sur le dos de Lisa,

16:20donc le seul endroit

16:21où il est possible

16:22d'identifier des blessures,

16:23le médecin identifie

16:24au moins 25 blessures

16:26par arme blanche

16:27profonde

16:28de 15 à 18 cm.

16:30Ses coups

16:30ont perforé

16:31plusieurs organes vitaux

16:32dont le cœur,

16:33les deux poumons,

16:34le rein gauche,

16:35le foie

16:35et la troisième vertèbre

16:37thoracique.

16:38Pendant ce temps,

16:39les enquêteurs

16:40passent la scène de crime

16:41au peigne fin.

16:42Ils regardent

16:42chaque objet,

16:43chaque trace

16:44et commencent

16:44à fouiller

16:45le sac à dos marron

16:46posé dans la chambre

16:47d'amis,

16:47souvenez-vous.

16:48A l'intérieur,

16:49il retrouve une calculatrice,

16:51un parapluie,

16:52une notice de chauffe-eau

16:53et plusieurs livres

16:54portant le nom

16:55de Joël Guy Junior.

16:57Sur la couverture,

16:59il retrouve aussi

16:59un carnet

17:00avec une couverture noire

17:01remplie de notes

17:02écrites à la main.

17:03En le feuilletant,

17:04l'agent Rachel Sandlin

17:05lit tout ce qui est écrit

17:07et se rend compte

17:08qu'il s'agit

17:08ni plus ni moins

17:09d'un plan précis

17:10pour préparer

17:11l'assassinat

17:12et la dissimulation.

17:13Obtenir des couteaux

17:14à découper

17:15pour faire de petits morceaux,

17:16prendre une masse,

17:18écraser les os,

17:19apporter un blender

17:19et un hachoir à viande,

17:21hacher la viande,

17:22obtenir de l'eau de Javel,

17:24dénaturer les protéines,

17:25obtenir un bac en plastique

17:27pour le processus

17:27de dénaturation.

17:29Peu importe

17:29où l'homicide a eu lieu,

17:30se débarrasser immédiatement

17:32des taches de sang,

17:33surtout celles

17:33des canapés

17:34et des matelas

17:34pour éviter

17:35que l'heure du décès

17:36ne soit établie.

17:37S'assurer

17:37de se débarrasser

17:38des corps

17:39à l'intérieur de la maison

17:40pour ne pas laisser

17:41de traces à l'extérieur

17:42car l'ADN

17:44est déjà sur place.

17:45On voit sur ces notes

17:46que certaines taches

17:47sont barrées

17:48comme si c'était fait.

17:49Donc les autres,

17:50on peut estimer

17:50que ça n'a pas été fait.

17:52On a, entre autres,

17:53ouvrir la porte du chien

17:54pour simuler

17:55une entrée par réfraction,

17:56jeter les morceaux

17:57dans les toilettes

17:58et non dans le broyeur

17:59à déchets

18:00et une bâche en plastique

18:01doit être utilisée

18:02pour tout le processus

18:03d'élimination.

18:04Ensuite,

18:04on a toute une partie

18:05qui laisse entrevoir

18:07un mobile

18:07puisqu'il est écrit

18:08qu'il faut s'assurer

18:09que la victime

18:10n'est plus en vie

18:11pour réclamer

18:11sa moitié de l'argent

18:12de l'assurance

18:13pour un montant

18:14de 500 000 dollars.

18:16Bon, après,

18:17je ne vais pas détailler

18:18le reste

18:18parce que c'est long

18:19mais si vous voulez les voir,

18:21je n'ai pas toutes les parties

18:22mais j'en ai quelques-unes.

18:23Je vous les mets

18:24dans le serveur Discord

18:25là où je mets

18:26toutes les photos et vidéos

18:27que je ne mets pas ici.

18:29Vous pouvez le rejoindre,

18:30c'est gratuit,

18:31le lien est dans la description.

18:33D'ailleurs,

18:33je profite

18:34d'aborder ce sujet

18:35pour vous parler

18:36de notre super administrateur.

18:38Il a construit absolument

18:39tout le serveur

18:40de A à Z.

18:42Il est en permanence

18:43en train de l'améliorer,

18:44de faire des mises à jour.

18:46Il en a fait un espace

18:47vraiment sécurisé

18:48où on peut échanger,

18:50discuter en totale confiance.

18:52Donc,

18:53si vous avez besoin

18:53ou que vous cherchez

18:54quelqu'un de qualifié

18:55pour le vôtre,

18:57n'hésitez pas à le contacter.

18:58D'autant qu'il propose aussi

18:59de l'animation de serveurs,

19:01l'organisation d'événements

19:02et si vous habitez en Suisse,

19:05il propose aussi

19:05un panel de prestations informatiques

19:07de l'installation

19:09à la maintenance

19:10en passant par l'assistance

19:12et les conseils

19:13pour particuliers

19:14ou professionnels.

19:15Bref,

19:16vraiment,

19:16j'avais besoin

19:17de vous parler de lui

19:18parce qu'il est formidable.

19:20Je vous mets les infos ici

19:21et le lien de son site

19:23en description.

19:24Donc,

19:24ce qui nous intéresse surtout,

19:26ce sont les chiffres

19:27que mentionne le carnet

19:28qui, étonnamment,

19:29font écho

19:29aux post-it retrouvés

19:30sur le meuble de la chambre,

19:31souvenez-vous,

19:32où étaient inscrits

19:33en plus de la phrase

19:34« Disperse-nous tous les deux

19:36après notre décès »,

19:37etc.,

19:38des chiffres.

19:39On y lit

19:39401,

19:41entre parenthèses,

19:42cas,

19:4253 000 dollars,

19:44banque,

19:4420 000 dollars,

19:46assurance,

19:4675 000 dollars.

19:48Ce post-it est daté

19:49du 19 décembre 2013

19:51et signé

19:51Joël,

19:52probablement pour faire croire

19:54à un endormissement volontaire.

19:56Mais il est évident,

19:56vu la scène,

19:57que tout ça

19:58a été fait

19:59par une personne extérieure.

20:01Et le carnet contient

20:02un plan très détaillé

20:03pour organiser

20:04la mort de Joël et Lisa.

20:05Mais il est écrit aussi

20:06explicitement le motif,

20:08leurs actifs.

20:09Il y a la mention

20:10de l'assurance-vie

20:10de 500 000 dollars,

20:11mais dans le carnet,

20:12il est également question

20:13de sa voiture,

20:14un SUV,

20:16de son bateau

20:16qu'il n'a pas payé

20:17et de son vieux camion.

20:19Tout ça

20:19semble lié

20:20à une note indiquant

20:21qu'il avait versé

20:22environ 80 000 dollars

20:23dans son plan

20:24d'épargne retraite.

20:25Tout est aussi détaillé

20:26sur les impôts payés,

20:27les taxes,

20:28et juste après,

20:29il est mentionné

20:30des comptes d'investissement.

20:31A ce stade de l'enquête,

20:32les policiers

20:33n'ont qu'un suspect,

20:34celui à qui appartient

20:35le sac à dos,

20:36celui à qui appartiennent

20:37les livres,

20:38celui à qui appartient

20:39le carnet

20:40et celui qui a dormi

20:41dans la chambre d'amis

20:42la veille du meurtre.

20:43Ce n'est autre que le fils

20:44de Joël Guy Senior

20:45et de Lisa,

20:46Joël Guy Junior.

20:48Joël Guy Junior

20:49est né le 13 mars 1988

20:52à Bâton Rouge

20:53en Louisiane.

20:54Ses parents

20:54aiment l'appeler

20:55Joël Michael

20:56pour éviter la confusion

20:57avec son père.

20:59C'est plutôt

20:59un enfant réservé

21:00et discret.

21:02Ses demi-sœurs,

21:02donc les filles

21:03que Joël Senior

21:03a eues avec son ex-femme,

21:05le décrivent

21:06comme intelligent,

21:07poli,

21:07mais très solitaire.

21:09Il quitte rarement

21:09sa chambre,

21:10il ne parle pas beaucoup

21:11et il donne l'impression

21:13de vivre un peu

21:14dans son monde.

21:15Il ne cause pas d'ennuis,

21:16il ne fait pas de bêtises

21:17ou très peu,

21:18mais du coup,

21:18il ne crée pas de lien

21:19avec les autres non plus.

21:21Ses parents,

21:21très fiers

21:22de ses capacités intellectuelles,

21:24le protègent beaucoup.

21:25Il fréquente

21:26un lycée public d'élite,

21:27la Louisiana School

21:28for Math Science and Art,

21:30qui est destinée

21:31aux élèves

21:32à haut potentiel

21:33scientifique et artistique.

21:34Les élèves sont admis

21:35sur dossier

21:36et Joël y accède

21:37et obtient son diplôme

21:38de fin d'études secondaires

21:39en 2006.

21:41Après ça,

21:42il part à Washington

21:43où il passe un semestre

21:44à la George Washington University,

21:47avant de s'inscrire

21:48à l'Université d'État

21:49de Louisiane

21:49de Bâton Rouge.

21:50Et là,

21:51il y restera

21:529 ans.

21:53Pour ses proches,

21:54il étudie

21:55la chirurgie plastique,

21:56mais en réalité,

21:57il ne décroche

21:58aucun diplôme.

21:59Il suit de temps en temps

22:01quelques cours

22:01de biologie

22:02ou de chimie,

22:03puis il arrête,

22:04il abandonne

22:05et il recommence.

22:06Pendant ce temps,

22:07ses parents

22:07qui pensent

22:08qu'il est encore étudiant

22:09veulent le soutenir

22:10dans ce cursus

22:11visiblement très long

22:12et surtout très coûteux,

22:13dont il continue

22:14à payer son appartement

22:16à Bâton Rouge,

22:17ses factures,

22:18sa voiture,

22:18son essence,

22:19son assurance

22:19et même ses frais

22:20d'inscription.

22:21Tout le salaire

22:22de Lisa y passe.

22:23Ça veut dire

22:24qu'elle a un emploi

22:24à temps plein

22:25qui ne sert

22:26qu'à payer

22:26le train de vie

22:27de son fils.

22:28Mais comme il ne décroche

22:29pas de diplôme,

22:30il ne travaille pas,

22:31il n'a jamais eu

22:32le moindre emploi

22:32et n'a jamais gagné

22:34un centime par lui-même.

22:35C'est une vie

22:36qui fait un peu écho

22:36à l'affaire

22:37Jean-Claude Romand

22:38dont j'ai déjà parlé

22:39sur la chaîne.

22:39Si vous ne l'avez pas vu,

22:41je vous mets

22:41la petite fiche ici.

22:43Chaque fois qu'on parle

22:44de ses études,

22:45il brode.

22:46C'est en cours.

22:46Il me reste un semestre.

22:48Je prépare le concours,

22:49etc.

22:50Et comme il vit

22:51à Bâton Rouge,

22:52donc à environ

22:52800 km de chez ses parents,

22:54personne ne le voit.

22:55On ne sait pas

22:56combien de temps

22:56il comptait faire

22:57durer le plaisir

22:58et ce qu'il comptait faire

22:59après.

22:59Mais peu importe,

23:01ses plans vont tomber

23:01à l'eau quand ses parents

23:02prennent une grande décision.

23:04En 2016,

23:05à l'approche de la retraite,

23:06Lisa et Joël Senior

23:07envisagent de vendre

23:08leur maison de Knoxville

23:09et de déménager

23:11à Surgonsville.

23:12Knoxville,

23:13c'est une grande ville

23:14au pied des Appalaches.

23:16Lisa et Joël

23:16y vivent depuis des années

23:17sur la Golden View Lane

23:19et ce,

23:20parce que c'est une ville

23:21parfaite

23:21pour des foyers actifs.

23:23Maintenant qu'ils partent

23:24à la retraite,

23:24ils recherchent plutôt

23:25une ville plus petite,

23:27plus rurale.

23:28Surgonsville,

23:28c'est à peine 1700 habitants,

23:30donc presque 10 fois moins

23:31que leur ville actuelle.

23:33On est dans la campagne

23:34avec des collines partout,

23:36les routes sont bordées d'arbres,

23:37les maisons sont bien espacées

23:38les unes des autres.

23:40Lisa et Joël Senior

23:41possèdent d'ailleurs

23:41une maison là-bas

23:42où Joël entrepose son bateau

23:45et le couple s'y rend

23:45régulièrement le week-end.

23:47Elle est plus modeste,

23:49mais ils prévoient

23:49de la rénover

23:50pour y habiter.

23:51Mais pour concrétiser

23:52ce projet,

23:53il faut qu'ils soient

23:54bien clairs

23:55sur leurs finances.

23:56Donc ils calculent tout

23:57jusqu'au prix de la bière

23:59et des cigarettes

23:59par semaine.

24:00Et ils en arrivent

24:01à une conclusion,

24:03tout est bon,

24:04les comptes sont bons,

24:05ils peuvent vivre

24:05confortablement.

24:07Mais à une condition,

24:09ne plus financer

24:10les besoins de leur fils,

24:11Joël Junior.

24:12Lisa gagne bien sa vie,

24:14mais aujourd'hui,

24:15tout son salaire

24:15part pour entretenir son fils.

24:18Donc si elle perd

24:18cette ressource,

24:20les dépenses

24:20pour Joël Junior

24:21seront beaucoup trop élevées.

24:23Peu avant Thanksgiving,

24:24ils lui font part

24:25de leur décision.

24:26Personne ne sait exactement

24:27comment la conversation

24:28s'est déroulée,

24:29ni comment Joël Junior

24:30a réagi.

24:31Mais le sujet est clair,

24:32à la fin de leur carrière,

24:34ils ne pourront plus

24:35l'entretenir.

24:36Là, Joël Junior

24:37comprend qu'il va devoir

24:38commencer à travailler

24:39sur un plan.

24:40Parce qu'il n'a pas du tout

24:41l'intention d'aller travailler,

24:42évidemment,

24:43il faut qu'il trouve

24:44un autre moyen

24:45de continuer à vivre

24:46sans rien faire.

24:47Dans son cahier

24:48qu'on retrouvera plus tard,

24:49donc,

24:50il note méthodiquement

24:51chaque étape,

24:52chaque geste.

24:53Pendant ce temps,

24:54Joël et Lisa

24:55organisent le repas

24:56de Thanksgiving.

24:57Ils ne veulent pas louper

24:58cet événement

24:58avant leur déménagement.

25:00Il est prévu

25:00que tout le monde

25:01se retrouve chez eux,

25:02à Knoxville.

25:03Les trois filles

25:04de Joël Senior,

25:05Michelle, Angela

25:06et Candice,

25:07doivent venir

25:08avec leur famille.

25:09Et tous sont certains

25:10que Joël Junior

25:11ne viendra pas.

25:12Ça fait des années

25:13qu'il n'a plus vraiment

25:14de lien avec le reste

25:15de la famille.

25:16Il est seul à bâton rouge,

25:17il ne prend jamais

25:18la peine de participer

25:19aux réunions de famille,

25:21il n'appelle personne

25:22pour prendre des nouvelles,

25:23il n'envoie pas de messages

25:24et quand il vient,

25:25et c'est rarissime,

25:27il reste enfermé

25:27dans sa chambre

25:28sans adresser un mot

25:30à qui que ce soit.

25:30Michel dira même

25:32« Je ne suis pas sûr

25:33qu'il connaisse

25:34le prénom de mes enfants. »

25:35Et il n'est pas arrivé

25:36les mains vides,

25:37il a des bacs bleus

25:37dans sa voiture.

25:39Elle ne s'étonne pas,

25:40pour elle il a sûrement

25:41dû rapporter du matériel

25:42à ses parents.

25:43Et pour le coup,

25:44son attitude étonne

25:45tout le monde,

25:45lui, l'homme reclus,

25:47parle.

25:48Le soir de Thanksgiving,

25:49il plaisante avec ses neveux,

25:50il va jusqu'à ouvrir

25:51les cartons d'anciens jouets

25:52que Lisa avait conservés

25:54pour leur en faire cadeau.

25:55Il aide sa mère en cuisine,

25:57bref,

25:57l'homme sauvage

25:58a laissé place

25:59à quelqu'un

25:59de plus agréable

26:00et de plus ouvert aux autres.

26:02C'est si inhabituel

26:03que ça met presque

26:04tout le monde mal à l'aise.

26:06À ce moment-là,

26:07Joël Senior et Lisa

26:08ont déjà vendu leur maison

26:10et le panneau

26:10de l'agence immobilière

26:11trône encore

26:12devant la propriété.

26:13Le lendemain,

26:15le vendredi 25 novembre,

26:17Joël Junior

26:17accompagne même son père

26:19à Surgonsville

26:19pour y déposer son bateau

26:21dans la maison

26:22où le couple

26:22s'apprête à s'installer.

26:24Mais le lendemain matin,

26:25le 26 novembre 2016,

26:27tout bascule.

26:30Vers 11h du matin,

26:31Lisa sort faire des courses

26:32à la demande de son fils.

26:34Il lui a fait une liste

26:35de produits à acheter,

26:36notamment des produits ménagers.

26:38Elle doit aussi acheter

26:39de la nourriture pour le chien.

26:40Joël Junior est donc seule

26:42à la maison avec son père

26:43qui est dans la salle de sport

26:44à l'étage.

26:45Quand d'un coup,

26:46son fils attrape un couteau

26:47qu'il avait prévu

26:48dans son sac

26:49et monte les marches

26:50une à une.

26:51Arrivé dans la salle de sport,

26:53il se jette sur son père.

26:54Mais Joël Senior

26:55ne se laisse pas faire.

26:56Les deux hommes se battent

26:57pour se maîtriser.

26:59Dans leur lutte,

27:00ils arrachent les stores

27:01et renversent

27:01l'appareil de musculation.

27:03Joël Junior arrive

27:04à prendre le dessus

27:05et poignarde son père

27:06plus de 30 fois

27:08dans le coin de la pièce,

27:09là où sera retrouvée

27:10la marre de sang.

27:12Et il se met

27:12à exécuter son plan.

27:14Il déshabille le corps,

27:15prépare la salle de bain,

27:16récupère les bacs

27:17en plastique bleu

27:18dans sa voiture

27:18et commence à les remplir.

27:20Pendant ce temps,

27:21Lisa est toujours

27:22en train de faire ses courses.

27:24Vers midi 30,

27:25elle rentre chez elle.

27:26Elle dépose ses achats

27:27dans l'entrée

27:28et monte voir son mari.

27:30Mais Joël Junior

27:31l'attend,

27:32en haut des escaliers.

27:33Elle n'a pas le temps

27:34de réagir,

27:34que son fils

27:35la poignarde elle aussi.

27:37C'est fait.

27:37La partie meurtre

27:38de son plan

27:39est accomplie.

27:40Il passe maintenant

27:40à la dissimulation

27:42des corps.

27:42L'objectif,

27:43c'est de faire passer

27:44son père

27:44pour un meurtrier

27:45qui se serait donné la mort.

27:47Grâce à ça,

27:48Joël Junior

27:48touchera la police

27:49d'assurance de sa mère

27:50d'un montant

27:50de 500 000 dollars.

27:52Comme son père,

27:53il retire les vêtements

27:54de sa mère

27:54qu'il pose en haut

27:55des escaliers.

27:56Puis,

27:57il démembre ses parents.

27:58Il coupe la tête

27:59de sa mère

27:59qu'il place dans la marmite

28:01sur la cuisinière

28:02pour la faire mijoter.

28:03Il remonte ensuite

28:04pour s'attaquer

28:05au reste de son corps.

28:06Et il reproduit

28:07la même chose

28:07pour son père,

28:08dont les mains

28:09sont retrouvées

28:09dans la salle de sport.

28:11Sauf que pendant l'attaque,

28:12Joël Junior

28:13s'est blessé aux mains.

28:14Il a bien essayé

28:15de se soigner tout seul

28:16dans la salle de bain

28:17à coups de pansement,

28:18d'eau oxygénée

28:18et de désinfectant,

28:20mais les blessures

28:21sont trop profondes.

28:22Alors,

28:22il se rend au Walmart

28:23de Knoxville

28:24pour se fournir

28:25en produits de soins,

28:26mais pas que.

28:26Il en profite

28:27pour acheter du peroxyde

28:28d'hydrogène,

28:29du bicarbonate de soude,

28:30de l'eau de Javel

28:31et du produit

28:31à débouchage

28:32de canalisation.

28:33De retour chez ses parents,

28:35il continue

28:35d'accomplir son plan.

28:36Il verse du déboucheur

28:37dans les bacs bleus

28:38dans lequel

28:39il a mis les corps.

28:40Mais plus les heures passent,

28:41plus ses blessures

28:42lui font mal

28:43et il a peur

28:43de perdre son pouce gauche.

28:45Il décide alors

28:46de rentrer à bâton rouge

28:47pour voir un médecin là-bas

28:49et pour éviter

28:49de se faire repérer.

28:51C'est une manière aussi

28:52de se créer un alibi

28:53et de faire croire

28:54qu'il n'était pas

28:55à Knoxville

28:56au moment du meurtre

28:57de ses parents.

28:58Et là-bas,

28:58personne ne va faire le lien

28:59avec les meurtres.

29:00Il peut juste dire

29:01qu'il s'est coupé

29:02en bricolant.

29:03Donc il entame

29:038 heures de trajet

29:04pour se faire soigner

29:05à la clinique

29:06de l'université

29:07où il est encore inscrit

29:08comme étudiant.

29:09Avant de partir,

29:10il veille à allumer

29:11tous les radiateurs

29:12pour augmenter

29:12la température

29:13de la maison

29:13afin d'accélérer

29:15la décomposition

29:15des corps.

29:16Il enlève aussi

29:17la boîte à clés

29:18pour éviter

29:19que quelqu'un

29:19entre dans la maison

29:20et découvre

29:21la scène de crime.

29:22Sauf que le dispositif

29:23ne peut pas être retiré

29:25sans ouvrir le boîtier

29:26puisqu'il est fixé

29:26directement sur la poignée.

29:28Et comme il n'avait

29:29pas le code,

29:31il a démonté

29:32toute la poignée

29:32de la porte d'entrée

29:33puis a échangé

29:35la poignée

29:35de la porte arrière

29:36avec celle de l'avant

29:37afin que personne

29:38ne s'étonne

29:39de voir une entrée principale

29:40sans poignée.

29:41Mais pendant ce temps,

29:42le département du shérif

29:43du comté de Knox,

29:44le département du shérif

29:45d'East,

29:46bâton rouge

29:46et le FBI

29:47coordonnent ensemble

29:49pour surveiller

29:49leurs suspects.

29:50Et Joël Junior

29:51ne sait pas du tout

29:52que son plan

29:52a entièrement échoué.

29:54Le 29 novembre,

29:55il quitte son appartement

29:56pour monter dans sa voiture.

29:58Aussitôt,

29:59il est arrêté.

30:00Dans son véhicule,

30:01les agents retrouvent

30:01un mixeur

30:02équipé d'un accessoire

30:03pour hacher la viande.

30:05On comprend très vite

30:05ce qu'il avait

30:06l'intention de faire.

30:08Après son arrestation,

30:09Joël Guy Junior

30:10refuse absolument

30:11de coopérer

30:12avec les autorités.

30:13Il multiplie

30:14les demandes

30:14de nouveaux examens,

30:15il change d'avocat

30:16et joue sur tous les plans

30:18pour faire perdre du temps

30:19à tout le monde

30:20et retarder la procédure.

30:22Il renonce même

30:23à une audience

30:23d'extradition.

30:25Joël est arrêté

30:25en Louisiane

30:26mais les meurtres

30:27ont eu lieu

30:28dans le Tennessee.

30:29Donc pour le juger,

30:30il doit y avoir

30:31une audience

30:31pour confirmer

30:32que c'est bien lui

30:33et qu'il peut retourner

30:34dans le Tennessee

30:35pour être jugé.

30:36Pendant cette audience,

30:37il est demandé aux accusés

30:38s'ils acceptent

30:39d'être renvoyés

30:40dans l'état

30:40où a lieu le meurtre.

30:41Dans 99% des cas,

30:43les accusés acceptent

30:44parce que l'extradition

30:45est de toute façon

30:46automatique.

30:47Mais Joël Guy Junior,

30:48lui,

30:48il dit non.

30:49Résultat,

30:50il a obligé le tribunal

30:51à organiser

30:52une audience complète

30:53avec toute la paperasse,

30:54les avocats,

30:55les témoins,

30:56juste pour prouver

30:57par A plus B

30:58que le Tennessee

30:59a toutes les raisons

31:00du monde

31:00de faire venir cet homme

31:02pour être jugé

31:02dans cet état.

31:04Il est finalement

31:04transporté dans le comté

31:05de Knox

31:06puisque le gouverneur

31:07de la Louisiane

31:07signe bien

31:08l'ordre d'extradition.

31:10Son procès s'ouvre

31:11le 28 septembre 2020.

31:13Il plaide non coupable

31:14aux deux chefs d'accusation

31:15de meurtre au premier degré

31:17et dépose une requête

31:18pour se représenter lui-même.

31:20Il explique

31:20qu'il veut se défendre

31:21pour pouvoir demander

31:22la peine de mort

31:23s'il est reconnu coupable.

31:24C'est absurde

31:25pour ne pas dire autre chose.

31:27Mais il le fait.

31:28Le juge Steven Sward

31:29accepte de le laisser

31:30plaider seul

31:31s'il réintègre

31:32une équipe de défense.

31:34Avec ça,

31:34il veut éviter

31:35qu'il fasse n'importe quoi

31:36en salle d'audience

31:37tout en respectant

31:38son droit

31:38de se représenter lui-même.

31:40Le procureur, lui,

31:41annonce qu'il n'avait

31:42de toute façon

31:43pas l'intention

31:44de demander la peine capitale.

31:46Dans le Tennessee,

31:47la peine capitale

31:47est généralement réservée

31:49aux récidivistes

31:49ou à certains dossiers.

31:51Ici,

31:52même si les faits

31:52sont absolument horribles,

31:54le dossier n'entre pas

31:55dans les critères.

31:56Les évaluations psychiatriques

31:57ont montré

31:57que Joël ne souffrait

31:59d'aucun trouble psychotique,

32:00qu'il comprenait parfaitement

32:01la nature de ses actes

32:02et qu'il était pleinement conscient

32:04de ce qu'il faisait.

32:05Ça, c'est fait.

32:06Pas de chance pour la défense,

32:08en revanche.

32:09Pendant tout le procès,

32:10elle peine à fournir

32:10des arguments solides.

32:12Ils n'ont aucun témoin

32:13et aucune stratégie

32:15vraiment cohérente.

32:16Parfois,

32:16des accusés coupables

32:18plaident non coupables

32:19pour démontrer

32:20qu'il n'y a pas eu

32:21préméditation.

32:22Il essaie de convaincre

32:24le tribunal

32:24que le geste

32:25n'était pas planifié

32:26à l'avance,

32:27que ce n'était pas

32:27un meurtre réfléchi,

32:29mais plutôt

32:29un geste spontané.

32:31Si le tribunal croit

32:32à l'absence

32:33de préméditation,

32:34l'accusation

32:35peut passer

32:35d'un meurtre

32:36au premier degré,

32:37donc le plus grave,

32:38à une qualification

32:39moins lourde

32:40avec des peines

32:40beaucoup moins sévères.

32:42Mais ce n'est pas

32:43l'angle choisi ici.

32:44Au moment de la

32:45plaidoirie finale,

32:46la défense se positionne

32:47juste sur l'hypothèse

32:48que Joël Guy Junior

32:49n'a pas commis les faits.

32:50Ses arguments

32:51se basent

32:51sur le portrait

32:52d'un Joël Junior

32:53extraverti,

32:54aimable,

32:55heureux,

32:56et ils soutiennent

32:57que cette personnalité

32:58ne colle pas

32:58avec l'idée

32:59d'un passage

32:59à l'acte prémédité.

33:01Mais les faits

33:02sont ce qu'ils sont.

33:03Les caméras

33:03de vidéosurveillance

33:04ont enregistré

33:05toutes ses allées et venues,

33:06ses achats

33:07avant et après les crimes.

33:09Il a souvent payé

33:10en espèces

33:10aux caisses automatiques

33:11en pensant éviter

33:12toute trace,

33:13mais les images vidéo

33:14l'ont trahi.

33:15A partir du 5 novembre 2016,

33:17il s'est arrêté

33:18dans une quincaillerie

33:19pour acheter

33:19des produits chimiques

33:20et s'est rendu

33:21à plusieurs reprises

33:22dans des grandes surfaces

33:23comme Homme-Dépôt

33:24près de son domicile

33:25à bâton rouge.

33:26Sur l'un des enregistrements,

33:27on le voit clairement

33:28acheter un pulvérisateur

33:29d'eau de javel

33:30dans un magasin

33:31de bricolage,

33:32un couteau au caïbar

33:33du corps des marines

33:34à l'Académie Sports

33:35et de grands bacs

33:37en plastique bleu

33:38dans un Walmart

33:38de Knoxville,

33:39les mêmes bacs

33:40que sa demi-sœur Michelle

33:41avait remarqué

33:42dans sa voiture

33:43lors du repas

33:44de Thanksgiving

33:44et ceux

33:45qui seront retrouvés

33:46avec les corps

33:47à l'intérieur.

33:48Son carnet de notes

33:49révèle qu'il avait

33:49initialement prévu

33:50de tuer le chien

33:51et de mettre le feu

33:52à la maison,

33:53mais il a changé d'avis

33:54pour une raison

33:55inconnue.

33:56Son carnet parle aussi

33:57de faire croire

33:58que son père

33:58a tué sa mère.

34:00Mais il évoque aussi

34:00la possibilité

34:01de déclarer la personne

34:02portée disparue,

34:03ce qui permettrait

34:04d'obtenir tous les biens communs.

34:06Il envisageait aussi

34:07d'incendier la maison

34:08pour dissimuler

34:08l'épreuve médico-légale

34:09et d'envoyer un SMS

34:11automatisé

34:12de sa mère dimanche

34:13pour prouver

34:13qu'il était à bâton rouge

34:15et qu'elle était vivante.

34:16Son père a été poignardé

34:18au moins 41 fois,

34:19sa mère au moins 32 fois.

34:21Ce sont des blessures

34:22qui traduisent

34:23une colère

34:23et une rage incompatibles

34:24avec l'image

34:25d'un homme juste

34:26heureux et extraverti.

34:28La seule partie du corps

34:29non retrouvée

34:30dans les bacs plastiques

34:30est la tête de Lisa.

34:32Elle a été découverte

34:32dans la grande marmite

34:33posée sur la cuisinière

34:34en train de cuire,

34:35celle que les policiers

34:36ont vue en entrant

34:37dans la maison.

34:38Sa tête baignait

34:39dans un liquide différent

34:40de celui retrouvé

34:40dans les bacs plastiques

34:41de l'étage.

34:42Ce liquide-là

34:43ne dégage pas

34:44d'odeur chimique

34:45mais plutôt

34:45une légère odeur

34:46de décomposition.

34:48La peau de son visage,

34:50bien qu'altérée,

34:51portait des traces

34:52de chaleur

34:53et non de corrosion chimique.

34:55La couche supérieure

34:56de l'épiderme

34:57est encore intacte

34:59et ses cheveux

34:59sont toujours là.

35:00Ça veut dire

35:01que la tête

35:01n'a pas été baignée

35:02dans un produit

35:03mais volontairement

35:05exposée à la chaleur

35:07pour accélérer

35:08la décomposition.

35:09Et puis vraiment,

35:10je devais vous montrer ça.

35:11Regardez bien

35:12la tête qu'il fait

35:13quand il voit

35:14les images

35:14des deux bacs bleus

35:15retrouvés par la police.

35:16Donc là,

35:17il regarde,

35:18on le voit noter

35:19quelque chose

35:19avec un léger sourire

35:20en coin quand même.

35:22Et là,

35:22regardez ses yeux.

35:23Si vous êtes en podcast,

35:24on le voit au procès

35:25en train de regarder

35:26les images

35:27de la scène de crime

35:28diffusée

35:28et c'est spécifiquement

35:30les images

35:30de l'intérieur

35:31des bacs bleus.

35:32Il a le visage figé,

35:34les yeux grands ouverts

35:35et il fixe l'écran.

35:37Il ne montre pas

35:37une seule émotion,

35:38pas un peu de tristesse.

35:40Ce visage-là,

35:41il m'a glacé le sang.

35:42Vraiment.

35:42Bon,

35:43face à toutes les preuves,

35:44il n'y a pas grand-chose

35:45de plus à dire

35:46mais la défense

35:47a quand même trouvé

35:48un petit truc

35:49à se mettre sous la dent.

35:50L'ADN retrouvé

35:51sur l'écriture

35:52à l'intérieur du carnet.

35:54En fait,

35:54aucun ADN

35:55n'a été retrouvé.

35:56Et pour elle,

35:56c'est étrange

35:57parce que quand on écrit,

35:59les mains touchent

36:00forcément le papier

36:01et des traces

36:02devraient être présentes

36:03un petit peu partout.

36:04Ça veut dire,

36:05selon elle,

36:05qu'il y a un problème

36:06parce que si l'ADN

36:07de Joël Guy Junior

36:08se trouve bien

36:09sur les pages,

36:10pourquoi est-ce qu'ils

36:11n'en ont pas retrouvé

36:12précisément

36:13là où il a écrit ?

36:14À ça,

36:15les enquêteurs répondent

36:16qu'ils n'ont pas fait

36:16d'analyse sur cette partie

36:17du carnet.

36:18C'est pour ça

36:18qu'il n'y a pas d'ADN.

36:19Ils n'ont pas non plus

36:20prélevé d'échantillons

36:21d'écriture

36:21pour confirmer

36:22qu'il s'agit bien

36:23de la sienne.

36:24Alors,

36:25la défense insiste.

36:26C'est à l'accusation

36:27de prouver la culpabilité

36:28au-delà

36:29de tout doute raisonnable.

36:31Et selon elle,

36:32ce n'est pas le cas.

36:33Le procureur, lui,

36:34rappelle les faits.

36:35On a trouvé un couple

36:36assassiné,

36:37poignardé,

36:37démembré

36:38et partiellement dissous.

36:39Et dans la maison,

36:41un carnet

36:41appartenant à l'accusé,

36:43retrouvé dans un sac

36:44appartenant à l'accusé

36:45et qui décrit

36:46le meurtre

36:46de ses parents

36:47dans les moindres détails,

36:49c'est déjà une preuve.

36:50Des livres ont été retrouvés

36:51dans ce même sac

36:52avec les noms

36:53de Joël Guy Junior.

36:54La couverture du carnet,

36:55elle,

36:56avait bien

36:56des traces

36:57de son ADN.

36:58Les restes des victimes

36:59ont été retrouvés

37:00dans deux grandes poubelles bleues.

37:01Or,

37:02le prévenu

37:02a été filmé

37:03quelques jours avant

37:04en train d'acheter

37:04exactement ces mêmes bacs.

37:06Dans le carnet,

37:07il est aussi question

37:08d'un hachoir à viande

37:09et lors de son arrestation,

37:11un hachoir de ce type

37:12se trouvait dans son coffre.

37:13Les enquêteurs

37:14ont également trouvé

37:14des gants

37:15avec du sang à l'extérieur

37:16et l'ADN

37:17de Joël Guy Junior

37:18à l'intérieur.

37:20Face à ces éléments,

37:21l'argument

37:21du doute raisonnable

37:23ne tient pas.

37:24Même sans expert

37:25en écriture,

37:26certains passages

37:26du texte

37:27suffisent

37:28à identifier l'auteur.

37:30Le carnet

37:30contient des références

37:31personnelles

37:32que seul

37:32Joël Junior

37:33pouvait connaître.

37:34Il y mentionne

37:35l'assurance

37:35vie de sa mère,

37:37dont il est

37:37le bénéficiaire.

37:38Il détaille

37:39les biens

37:39de ses parents.

37:40Il calcule

37:41la valeur

37:41de leur maison

37:42et la répartition

37:43des comptes.

37:43Il y écrit

37:44des phrases

37:44comme

37:45« l'argent est à moi »

37:46ou « je comprends tout ».

37:47Autant de formules

37:49qui montrent

37:49que l'auteur

37:50se considère

37:51déjà

37:51comme héritier

37:52de ses parents.

37:53Les enquêteurs

37:54découvrent aussi

37:55que peu après les faits,

37:56Joël Junior

37:56avait réglé à l'avance

37:57plusieurs de ses dépenses.

37:59Le loyer de son appartement,

38:00ses factures d'électricité,

38:02ainsi que des paiements

38:03liés à son école.

38:04Et sa demi-sœur Michelle

38:06confirme ce détail au procès.

38:08D'ailleurs,

38:08lorsqu'on lui demande

38:09si elle a été impliquée

38:10dans la succession

38:11de son père,

38:12elle répond que oui,

38:14elle était l'exécutrice

38:15testamentaire de son père.

38:16Et grâce à ce rôle,

38:17elle a eu accès

38:18à ses comptes bancaires.

38:19C'est là

38:20qu'elle a découvert

38:21plusieurs transactions

38:22effectuées

38:23après le 26 novembre 2016,

38:25soit

38:26après

38:26la mort

38:27de ses parents.

38:28L'établissement

38:29a d'ailleurs refusé

38:30tout remboursement,

38:31même après présentation

38:32du dossier.

38:33Ça veut dire

38:33que Joël Guy Junior

38:34n'avait même pas attendu

38:36que les assurances

38:37soient débloquées

38:38pour tenter

38:39d'en tirer profit.

38:40Peu après le meurtre

38:41de ses parents,

38:42il avait déjà versé

38:4310 000 dollars

38:44de loyer prépayé

38:45à son immeuble

38:46afin de conserver

38:47son appartement

38:48et de continuer sa vie

38:50comme si de rien n'était.

38:52Finalement,

38:52le 2 octobre 2020,

38:53le verdict tombe.

38:55Joël Guy Junior

38:55est reconnu coupable

38:56de deux chefs de meurtre

38:57au premier degré

38:58pour les assassinats

38:59de Joël Senior

39:00et de Lisa.

39:01Il est également déclaré coupable

39:02de trois chefs de meurtre

39:03liés à la commission

39:04d'un autre crime.

39:06Un pour le meurtre de Lisa

39:07pendant qu'il tuait déjà son père

39:08et deux autres

39:09pour les homicides commis

39:10en même temps

39:11qu'il volait leur bien.

39:12La loi du Tennessee

39:13prévoit que si un coupable

39:14tue quelqu'un

39:15pendant un autre crime grave,

39:17un vol,

39:17un cambriolage,

39:19ce genre de choses,

39:20il peut être condamné

39:21une deuxième fois

39:22pour meurtre

39:23commis lors d'un crime.

39:24Donc,

39:25pour le juge,

39:26Joël Junior

39:26a tué Lisa

39:27pendant qu'il tuait son père

39:29et il a tué ses deux parents

39:30pendant qu'il vidait

39:32leur compte bancaire.

39:33C'est pas factuellement

39:34au même moment

39:35mais sur la même période.

39:38À cela s'ajoutent

39:39deux chefs d'accusation

39:40d'abus de cadavre.

39:41Le juge le condamne

39:43à deux peines de prison à vie

39:44assorties d'une possibilité

39:45de libération conditionnelle

39:46seulement après 51 ans.

39:49Les peines

39:49devront être purgées

39:50consécutivement.

39:52Autrement dit,

39:53s'il devait un jour

39:54obtenir une libération conditionnelle,

39:55il commencerait immédiatement

39:56à purger

39:57sa seconde peine à vie

39:58et le tribunal lui ajoute

40:00quatre années supplémentaires

40:01pour les abus

40:02sur les corps.

40:03Concrètement,

40:04Joël Guy Junior

40:04ne pourra pas sortir de prison

40:06avant l'année

40:072122

40:08à l'âge de

40:09134 ans.

40:11Au moment de sa condamnation,

40:13le juge Steve Sward

40:14a déclaré que même

40:15si le corps de Guy Junior

40:16se détériorerait

40:17au cours des 51 prochaines années,

40:19c'était l'esprit de Guy Junior

40:20qui l'inquiétait.

40:22Il le qualifie même

40:23de malade

40:23et d'épravé.

40:24Je ne pense pas

40:25qu'il changera de mentalité.

40:27Franchement,

40:27je pense que 300 ans

40:28ne suffirait pas.

40:29Je ne vois aucun potentiel

40:30de réhabilitation

40:31pour M. Guy.

40:32Je l'ai observé

40:33pendant le procès.

40:34Il n'a manifesté

40:35aucun remords

40:35ni désespoir

40:36face à ce qu'il a fait.

40:38Franchement,

40:38M. Guy,

40:39vous semblez plutôt fier

40:39de ce que vous avez accompli.

40:41Après sa condamnation

40:42et dans une lettre

40:43datée du 8 octobre,

40:44donc 6 jours après,

40:45vous avez bien entendu,

40:47Joël Junior

40:47écrit une lettre

40:48sur ses fantasmes

40:49d'arracher les yeux

40:50d'un autre détenu.

40:51La lettre

40:51a été envoyée

40:52au département

40:53des services correctionnels

40:54du Tennessee

40:54afin d'obtenir

40:55un placement en isolement.

40:57Une évaluation psychiatrique

40:58a été réalisée

40:59et les médecins

41:00en ont conclu

41:01qu'il ne présentait

41:02pas de troubles

41:02psychotiques aigus

41:03mais qu'il souffrait

41:04d'un profil

41:05antisocial sévère

41:07avec des fantasmes

41:08de domination

41:09et de mutilation.

41:10Ils ont estimé

41:11que ses propos

41:12relevaient plus

41:13d'une volonté

41:13de contrôle,

41:14donc de provoquer

41:15un transfert

41:16et de maîtriser

41:17son environnement

41:17que d'un véritable risque

41:19de passage à l'acte imminent.

41:20Cependant,

41:21vu la gravité

41:22du contenu,

41:23il a été placé

41:23en isolement préventif

41:25indéfiniment.

41:26Depuis,

41:26Joël Guy Junior

41:27est détenu

41:28à la River Band

41:29Maximum Security

41:30Institution

41:31à Nashville

41:31dans le quartier

41:32des détentions

41:33de haute sécurité.

41:35Il est isolé

41:3523h sur 24

41:37sans contact

41:38avec les autres détenus

41:39avec une surveillance

41:40psychiatrique régulière.

41:41Joël tente

41:42évidemment l'appel

41:43en expliquant

41:44que la police

41:44n'avait pas

41:45de mandat de perquisition

41:46pour entrer

41:46dans la propriété

41:47le jour où ils ont

41:48découvert

41:48les restes de ses parents.

41:50Évidemment,

41:50ça ne marche pas

41:51et son appel

41:52est rejeté

41:52en avril 2023

41:53par la cour d'appel pénal

41:55du Tennessee.

41:56On ne saura jamais

41:57pourquoi Joël

41:58a procédé de cette manière,

41:59pourquoi il a laissé

42:00les mains de son père

42:01dans la salle de sport,

42:02pourquoi il a fait bouillir

42:04la tête de sa mère.

42:05Les enquêteurs pensent

42:06qu'après avoir commencé

42:08à dissoudre les corps

42:09dans les bacs bleus,

42:10il s'est blessé

42:11et vu la réaction chimique

42:13qu'il pensait avoir

42:14réussi à faire,

42:15il a eu peur

42:16donc il a choisi

42:17une autre méthode

42:17pour mettre la tête

42:19de Lisa

42:19sans risquer

42:20de se blesser

42:21un peu plus

42:21donc la faire bouillir

42:22en pensant que

42:24la chaleur

42:24détruirait lentement

42:26les tissus

42:27sans que ça ne provoque

42:28une réaction dangereuse.

42:29Merci à vous

42:29d'avoir regardé

42:30cette vidéo jusqu'au bout,

42:32évidemment,

42:33on se retrouve très bientôt

42:34pour une nouvelle histoire

42:34glaçante

42:35sur Dark Stories.

42:36sur Dark Stories.

42:37Descobre

42:38sur Dark Stories.

42:39Sur Dark Stories.

42:41Arrêtez.

42:43Sur Dark Stories.

42:43Sous-titrage Société Radio-Canada

Catégorie

Transcription

Écris le tout premier commentaire

Recommandations