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  • il y a 1 jour
Aujourd'hui, on s'enflamme pour Helena Ciak ! Retraitée des parquets depuis l'an passé, l'intérieure française a fait les beaux jours notamment de Bourges et de l'Asvel en Ligue féminine de Basket. Mais également de l'équipe de France, avec laquelle elle a remporté trois titres de vice-championne d'Europe, et également une très belle médaille de bronze olympique lors des JO de Tokyo 2020.

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Sport
Transcription
00:00:00Salut tout le monde, j'espère que vous allez bien, je suis très très heureux de vous retrouver.
00:00:22Aujourd'hui on s'enflamme pour Héléna Siak.
00:00:25Bonjour Lucien.
00:00:26Salut Héléna, tu vas bien ?
00:00:27Ça va et toi ?
00:00:27Très bien, installe-toi.
00:00:28Merci.
00:00:29Bon canapé orange, ça me fait plaisir de t'avoir avec nous Héléna.
00:00:32Ça me fait plaisir aussi, merci encore.
00:00:34Merci à toi, on va faire un petit, comme dans 4 mariages et une de miel, une note pour la déco ?
00:00:39C'est un 10, c'est un 10 sur 10, vraiment, j'aime beaucoup.
00:00:43T'as vu les références, saboleo.
00:00:45J'ai vraiment tout vu, j'ai tout analysé, c'est parfait.
00:00:47Magnifique, magnifique.
00:00:48Héléna, je te présente pour nos téléspectateurs, tu es une ancienne basketteuse, on peut le dire maintenant.
00:00:5314 saisons professionnelles, 137 sélections d'équipes de France, 3 médailles d'argent européennes,
00:00:58une médaille de bronze olympique, une Euroleague, 2 Eurocoupes, 3 championnats de France et un titre de meilleure joueuse de Ligue féminine.
00:01:04Je reprends mon souffle.
00:01:07C'est pas mal Héléna quand même.
00:01:08C'est pas mal, oui, effectivement.
00:01:10C'est un beau palmarès.
00:01:12Héléna, complète cette phrase.
00:01:14Ce que je voudrais qu'on retienne de moi en tant que basketteuse, c'est ?
00:01:18C'est ma joie de vivre.
00:01:20Et j'aurais dit aussi mon travail, parce que tout ce que tu as cité, ça a été beaucoup, beaucoup de sueur.
00:01:27Beaucoup de moments difficiles, évidemment, mais j'ai été chercher.
00:01:31C'est ce que vraiment, je répète.
00:01:33Donc, du travail, mais de la bonne humeur aussi.
00:01:37Bon, c'est pas mal.
00:01:38Quand on arrive à Ligue 2, ça passe mieux.
00:01:40C'est important.
00:01:40On va en reparler, parce qu'en effet, tu as un parcours assez atypique et une carrière flamboyante.
00:01:45Tu as annoncé ta retraite en décembre 2024.
00:01:47Donc, ça fait bientôt un an maintenant.
00:01:49Avec un peu de recul, est-ce que ça te manque ?
00:01:51Et si oui, qu'est-ce qui te manque le plus ?
00:01:54Eh oui, c'est vrai, on va bientôt fêter l'anniversaire.
00:01:57Alors, je n'ai pas de manque en soi, parce que finalement, je ne reste quand même pas loin d'éparquer.
00:02:03Je vais voir le maximum de matchs possibles, parce que c'est une passion avant tout.
00:02:06Le fait d'avoir arrêté de jouer ne m'empêche pas d'aller voir des matchs.
00:02:12Je prends énormément de plaisir à voir des matchs.
00:02:13Et l'adrénaline ?
00:02:14L'adrénaline, ça, c'est vrai.
00:02:17C'est difficile de le trouver de l'autre côté, dans ma nouvelle vie.
00:02:22Tellement, le basket et le sport de haut niveau procurent des émotions exceptionnelles.
00:02:28Ça, on va dire que oui, c'est la chose qui manque le plus aujourd'hui.
00:02:31Tellement, pendant 14 ans, on a été tous les jours avec cette adrénaline du matin.
00:02:36Le soir, mais en soi, je n'ai aucun regret, parce que j'ai rempli tous mes objectifs, finalement.
00:02:43Oui, et puis tu avais, en quelque sorte, mis un peu ta vie en pause pour le basket.
00:02:47Quand tout s'arrête, est-ce que ça fait peur ? Est-ce qu'il y a un peu un vide ?
00:02:52C'est vrai que l'après-carrière, c'est quelque chose qu'on redoute.
00:02:54C'est quelque chose qu'on repousse au maximum, qu'on ne veut pas forcément y penser,
00:02:58parce qu'on est tellement focus sur la performance, sur le moment présent.
00:03:03Ça a été le cas, toi.
00:03:04Il y a eu des fois où tu t'es dit, bon, allez, là, je vais peut-être m'arrêter.
00:03:06Et puis, à chaque fois, tu repoussais un peu la chance.
00:03:08Alors, je me souviens des petites anecdotes.
00:03:10On est là pour ça.
00:03:11Bien sûr, bien sûr.
00:03:12Début de ma carrière, tellement ça a été très difficile pour moi.
00:03:15Parce que, comme tu disais, j'ai un parcours qui est assez atypique.
00:03:18J'ai sauté trois niveaux pour me lancer dans ma carrière professionnelle.
00:03:22Et plein de fois, je me suis dit, mais qu'est-ce que je fais là ?
00:03:24Déjà, je me suis dit, est-ce que moi-même, j'ai le niveau ?
00:03:27Est-ce que je vais réussir à rattraper mes coéquipières, qui sont quasiment toutes passées par l'INSEP,
00:03:32qui ont des années d'expérience dans le haut niveau ?
00:03:35Et donc, oui, plein de fois, à ce moment-là, j'ai voulu faire demi-tour.
00:03:38Parce que je me disais, mais je ne suis pas à ma place, je ne vais jamais y arriver.
00:03:40Voilà, j'étais encore un peu fragile mentalement.
00:03:43Et puis, finalement, non, j'ai quand même continué parce que la passion,
00:03:48parce que j'ai compris que les entraîneurs, s'ils sont durs avec toi, c'est qu'ils croient en toi.
00:03:53Donc ça, je l'ai vraiment bien capté.
00:03:56Et c'est comme ça que j'ai continué.
00:03:57Mais à aucun moment après, par la suite, j'ai voulu arrêter.
00:04:00Parce que vraiment, j'ai vraiment lié ma vie au basket.
00:04:05Et toi, c'est un peu le corps aussi qui a dit stop.
00:04:08Oui, c'est ça.
00:04:09La tête, elle disait quoi ?
00:04:10Elle disait stop aussi ou elle disait oh ?
00:04:11Alors, la tête, oui, c'est le corps qui m'a dit qu'il fallait que j'arrête à ce moment-là
00:04:17parce que j'ai un genou qui s'est abîmé au fur et à mesure.
00:04:20J'ai eu des douleurs assez persistantes pendant plusieurs années.
00:04:24Là encore maintenant ?
00:04:25Alors là, j'ai des petites séquelles, oui, au quotidien.
00:04:27J'ai des petites douleurs, des petits pics.
00:04:31Il y a des choses que je ne peux plus faire aujourd'hui.
00:04:33Mais ça va, je pense que j'ai arrêté au bon moment.
00:04:36J'arrive à vivre avec facilement aujourd'hui.
00:04:40Et c'est vrai qu'au moment où j'ai arrêté, ça a été aussi la tête.
00:04:43Beaucoup la tête qui m'a dit là, tu vas peut-être écouter ton corps.
00:04:47Parce que bon, les sportifs ont tendance un peu à oublier et à forcer un peu parce qu'on va absolument jouer.
00:04:53Et c'est vrai qu'à ce moment-là, j'ai beaucoup écouté ma tête.
00:04:58Et tu as bien fait.
00:04:59La question que je pose à tous les invités, Elena, la dernière fois que tu t'es enflammée.
00:05:03Ça peut être n'importe quoi.
00:05:06Que je me suis enflammée ?
00:05:08Alors, du coup, enflammée sur le terrain, enflammée sur la piste de danse.
00:05:12C'est toi qui choisis, ça peut être sur la piste de danse.
00:05:14Ouais, enflammée.
00:05:20Je suis quand même quelqu'un qui s'enflamme beaucoup.
00:05:22Mais si je dois retenir, je dirais sur le terrain quand même, les derniers titres.
00:05:30Le titre avec Lyon, le doublé.
00:05:32Le doublé à 2023 avec l'Euro Cup et le championnat.
00:05:38Les JO Tokyo aussi.
00:05:40Là, ça a été pour moi, c'est vraiment un des meilleurs moments.
00:05:43Et le titre pour moi qui m'a le plus marqué émotionnellement.
00:05:48Vraiment, c'est incroyable.
00:05:49Donc, on va dire, ouais, les derniers titres.
00:05:52Ok, mais tu sais quoi, Héléna ?
00:05:53Moi, je ne me suis pas encore assez enflammée aujourd'hui, je pense.
00:05:55Donc, on va le faire ensemble.
00:05:56On va allumer le feu.
00:06:03La Héléna petite, elle était comment ?
00:06:06Elle aimait faire quoi ?
00:06:07Alors, la Héléna petite, je sais que beaucoup de gens vont peut-être pas me croire,
00:06:11mais elle était hyper timide, hyper réservée.
00:06:14Ok.
00:06:15J'étais quelqu'un qui se mettait presque à l'écart des groupes, tout le temps.
00:06:18D'accord.
00:06:18Il y a des photos chez moi où il y a une photo de groupe.
00:06:21Et moi, je suis comme ça, où je regarde dans les airs, où je suis à côté.
00:06:25Je ne sais pas, je me mettais tout le temps en dehors.
00:06:29Ça a bien changé depuis.
00:06:31Sûrement, on y reviendra plus tard, mais sûrement grâce au basket aussi.
00:06:34Grâce au basket, évidemment.
00:06:36Donc, j'étais, voilà, j'étais…
00:06:38Allez là, la petite…
00:06:38J'avais des coupes carrées, c'est souvent.
00:06:40Tu trouves en 19.
00:06:41Ah oui, tu vois.
00:06:42Oui, à l'époque où on disait Poussin, Benjamin, tout ça.
00:06:46Maintenant, c'est U11, U13.
00:06:49Donc là, voilà.
00:06:51Oui, j'étais timide.
00:06:52Franchement, j'étais quelqu'un qui était réservé, qui n'osait pas aller vers les gens,
00:06:59qui se mettait à l'écart du groupe.
00:07:02Et ça, dans la vie ou dans le basket aussi ?
00:07:05Parce que tu as commencé à 11 ans.
00:07:06Oui.
00:07:07Et dès que tu as commencé le basket, sur le terrain, tu…
00:07:10Oui, ça m'a permis d'un peu plus m'exprimer.
00:07:13D'accord.
00:07:13Vu que c'est un sport d'équipe, forcément, tu es tout en groupe.
00:07:16Donc là, c'est presque que je me suis forcée à aller vers les gens,
00:07:19parce que c'était mes coéquipières, parce que j'allais jouer avec.
00:07:22Et qu'on a besoin de cette connexion malgré tout.
00:07:25Et c'est vraiment, oui, c'est le basket qui m'a permis de m'ouvrir aux autres.
00:07:29Mais c'est vrai que plus petite, ce n'était pas du tout ça.
00:07:32Et justement, Elena, le basket, tu commences à 11 ans.
00:07:35Tu commences à 11 ans avec un premier coach.
00:07:37Eh oui.
00:07:38Qui se trouve ici, sur cette image.
00:07:42Le plus grand, tout simplement, de cette équipe.
00:07:43Et ce premier coach, c'est ton père.
00:07:46Piotr Siak, international polonais, 80 sélections.
00:07:50Ça fait quoi d'être coachée par son papa quand on commence une discipline, Elena ?
00:07:54Eh bien, c'est quelque chose qui marque.
00:07:57C'est quelque chose qui a marqué.
00:07:58Puisque voilà, ancien basketteur, il avait vraiment à cœur que sa fille un peu suive ses traces.
00:08:04Parce que le basket l'a vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup aidé dans sa vie personnelle, notamment.
00:08:09Donc, il a vraiment voulu me donner ça, me transmettre ça.
00:08:13Donc, ça n'a pas été facile, parce qu'il était un peu à la dure, le sang un peu de l'est.
00:08:20Plus dur avec toi qu'avec les autres, étant donné que tu étais sa fille.
00:08:23Oui, oui, oui.
00:08:23Je me souviens que même, il avait les clés de la salle, parce qu'à ce moment-là, il coachait également des jeunes garçons.
00:08:28D'accord.
00:08:29Donc, il avait les clés de la salle.
00:08:30Et notre salle était au bout de la rue.
00:08:33Elle était à un kilomètre de chez nous.
00:08:34Et donc, le dimanche, on y allait.
00:08:36Et voilà, c'est comme ça qu'il m'a donné un peu l'envie de jouer.
00:08:40Oui, c'est marrant, parce qu'on peut se dire, voilà, un papa basketteur de haut niveau.
00:08:44Bon, on a la petite fille qui va vouloir faire du basket de haut niveau.
00:08:48Mais ça n'a pas été forcément le cas au début.
00:08:49Pas du tout, même.
00:08:50Non, pas du tout.
00:08:51Je ne voulais pas.
00:08:52Je ne voulais pas.
00:08:54En fait, j'ai commencé le basket vraiment pour être avec mes copines.
00:08:58Voilà, pour le plaisir vraiment de jouer, de se retrouver une, deux fois par semaine.
00:09:03Mais je n'avais pas du tout en tête que je voulais être pro.
00:09:07C'est marrant.
00:09:07Ça a pu créer des conflits avec ton père.
00:09:09Oui.
00:09:10Oui, oui, oui.
00:09:11On s'en souvient.
00:09:12Je m'en souviens encore.
00:09:13Ça a été hyper tendu.
00:09:14Parce qu'évidemment, lui, il aurait voulu que je fasse le parcours dès le plus jeune âge.
00:09:19Et que je m'envole de mes propres ailes pour tenter une expérience au niveau.
00:09:24Mais c'est vrai que moi, je refusais.
00:09:25Et ta mère se positionnait où dans l'histoire ?
00:09:29Elle était un peu de mon côté.
00:09:31Elle n'aimait pas les tensions.
00:09:33Elle essayait quand même d'adoucir la chose.
00:09:37Heureusement qu'elle était là.
00:09:38Je ne vais pas le cacher.
00:09:41Mais non, mais voilà.
00:09:42Après, il ne peut être que fier du parcours finalement.
00:09:45Parce que je lui ai dit que je ne me sentais pas prête.
00:09:48Et que pour rien au monde, je regrette d'avoir fait ces choix-là.
00:09:51Et il comprend totalement.
00:09:53Et de le voir aussi.
00:09:54Enfin, de voir un peu le quotidien d'un basketeur de haut niveau à travers ton père.
00:09:57Est-ce que ça aussi, ça a pu, toi, t'empêcher de te lancer trop tôt ou pas ?
00:10:02C'est vrai que mon père, point commun, il a arrêté aussi parce qu'il a eu beaucoup de soucis physiques.
00:10:08Beaucoup de blessures.
00:10:08Donc, il a arrêté.
00:10:09Donc, je n'ai pas eu la chance de le voir jouer.
00:10:11Alors, je pense que j'étais très petite, voire bébé.
00:10:14Donc, je n'ai pas de souvenirs.
00:10:16Mais peut-être que oui, finalement, c'est peut-être ça aussi qui m'a tout de suite dit.
00:10:22Je n'ai pas envie non plus de finir avec des séquelles, avec des blessures.
00:10:26Pareil, il a des problèmes aux genoux.
00:10:28Il a eu le dos.
00:10:29Enfin, pas mal de choses.
00:10:30Donc, peut-être que ça aussi, ça me retenait sur le fond.
00:10:33Mais je sais qu'il y avait aussi ce côté.
00:10:34Je ne voulais pas partir parce que je suis très famille.
00:10:37D'accord.
00:10:37Et je ne voulais pas quitter les miens, mes amis d'enfance.
00:10:40Voilà, j'avais vraiment mon petit cocon.
00:10:42Et c'était très dur pour moi de quitter ça.
00:10:44Et quand tu as décidé de te lancer, je suppose qu'il a été de très bons conseils.
00:10:48Tu en as un qui te vient en tête, qui l'a pu te donner, ton père ?
00:10:51Alors, je n'en ai pas un.
00:10:52Je sais que quasiment, même après chaque match, on s'appelait.
00:10:58D'accord.
00:10:58Débrief.
00:10:59Ah oui.
00:10:59Débrief de match.
00:11:00Oui, vraiment.
00:11:01Débrief dur ?
00:11:02Oui.
00:11:02Ok.
00:11:03Mais c'est limite, je préférais.
00:11:04Ok.
00:11:05Je préférais qu'ils me disent limite ce qu'il n'y a pas été, tout de suite.
00:11:08Comme ça, au moins, moi, ça me permet de progresser.
00:11:10Et ça a été ça tout le long.
00:11:11Et c'est pour ça que je l'ai gardé tout le long de ma carrière.
00:11:14Quand je regardais les stats, je voyais toujours ce qu'il n'y en a pas été.
00:11:18Parce que les balles perdues, je ne sais pas, le nombre de rebonds que je n'ai pas suffisamment pris.
00:11:23Que les bonnes choses.
00:11:24Donc ça, il me l'a vraiment inculqué aussi dès le début de ma carrière.
00:11:27Et le déclic, il est venu comment ?
00:11:28Comment à un moment, tu t'es retrouvée face à toi-même et tu t'es dit,
00:11:31allez, Héléna, là, c'est le moment, on se lance dans le haut niveau.
00:11:33Oui.
00:11:34Le déclic, il a été fait après mon bac.
00:11:38Je n'avais pas tellement d'idées de métier.
00:11:41D'accord.
00:11:42J'en avais un, mais j'ai reculé parce qu'en fait, petite anecdote,
00:11:46j'ai fait un stage de troisième, donc au collège, dans une clinique vétérinaire.
00:11:51D'accord.
00:11:52Parce que je voulais être vétérinaire.
00:11:52Moi aussi, j'ai fait un stage dans une clinique vétérinaire.
00:11:54Ah ouais.
00:11:55Et en fait, trauma, trauma, on a assisté à euthanasie,
00:11:59on a assisté à une opération qui a mal tourné,
00:12:01du coup, l'animal est mort sur le coup.
00:12:03J'ai dit, j'ai pleuré toutes les lardes de mon corps,
00:12:05je me suis dit, je ne peux pas.
00:12:05C'est peut-être pas pour moi.
00:12:06Ouais, je ne peux pas faire un métier comme ça, ça va être horrible.
00:12:10Du coup, je n'avais pas de plan B.
00:12:12Et en fait, toutes les sollicitations que j'ai eues par rapport au basket,
00:12:16donc l'INSEP, les équipes de France Jeune, tout ça, j'ai refusé.
00:12:20Oui, parce que tu as été beaucoup sollicité, il faut le dire.
00:12:22Oui, des coups de téléphone, enfin, vraiment, vraiment.
00:12:26Et en fait, je me suis dit, je ne sais pas, une petite voix,
00:12:28je ne sais pas, quelque chose qui me disait, tu vas le regretter si tu n'essaies pas.
00:12:32Et c'est comme ça, en fait.
00:12:33Oui, et tu as bien fait, parce que ton parcours, il est fou.
00:12:36Tu passes de la National 2 avec Saran à la première division française
00:12:40et à l'équipe de France en trois ans, tout simplement.
00:12:43Alors, dit comme ça, ça semble simple, c'est beau,
00:12:46mais tu as bossé énormément pour ça.
00:12:49Beaucoup plus que les autres, j'ai envie de dire,
00:12:51parce que tu partais de plus loin, tu avais accumulé un peu de retard.
00:12:53Comment tu l'as vécu, tout ça, de devoir à chaque fois en faire plus, tout le temps ?
00:12:57Oui, ça a été compliqué.
00:12:59Alors, j'ai commencé par la Ligue 2, quand même,
00:13:01parce que je ne prétendais pas avoir le niveau en Ligue,
00:13:04et je ne voulais pas, parce que c'était trop, trop.
00:13:06Et donc, c'est moi qui ai contacté les clubs,
00:13:09et il y a le club de la Roche-sur-Yon,
00:13:10donc l'Hervé Bécé, qui m'a contacté,
00:13:12qui m'a dit, allez, viens faire un test.
00:13:14Donc, je suis venue à un entraînement, je crois que c'était leur fin de saison,
00:13:16et à préparer leur finale fort, c'était les finales forts de Ligue 2.
00:13:21Et donc, j'ai fait un entraînement.
00:13:22Même là, je me suis dit, oh, le niveau et tout, voilà, je suis en retard.
00:13:27Ah ouais, je suis en retard, la dureté et tout, en fait, j'étais à la ramasse.
00:13:31Je me sentais, moi, pour moi, je me disais, mais oh, mon Dieu, mais qu'est-ce que je fais ?
00:13:35Et en fait, non, ils m'ont rappelé, ils m'ont dit, nous, on le veut.
00:13:38Et donc, c'est là où j'ai signé mon premier contrat.
00:13:40Et donc là, ça a été une année difficile, difficile, ouais, humainement.
00:13:49Parce que là, ouais, je sentais que j'avais du retard,
00:13:53et donc, je devais faire le double, voire le triple de ce que les autres faisaient.
00:13:58Et en fait, c'est quasiment, je dormais à la salle, quoi.
00:14:00Je venais tout le temps, tout le temps, tout le temps.
00:14:02Et ça a été dur, parce que physiquement, j'étais une plume, quoi.
00:14:06J'étais toute fine, mentalement très fragile.
00:14:09Je quittais, en plus, mon chez-moi, donc j'étais pas bien.
00:14:12J'étais pas bien pour ça.
00:14:14Donc, c'est vrai que ça a été un mélange de tout ça.
00:14:17Ça a été compliqué, mais j'ai pas lâché.
00:14:22Qu'est-ce qui t'a fait tenir à ce moment-là ?
00:14:23C'est toi ? C'est des personnes que...
00:14:25Ouais, mon entourage, mon entourage.
00:14:28Forcément, mon entourage qui m'a beaucoup encouragée.
00:14:30J'ai eu des visites aussi.
00:14:32Voilà, j'ai eu des personnes autour de moi
00:14:34qui m'ont clairement dit, tu peux pas lâcher, en fait.
00:14:38Clairement, qui m'ont dit, t'es là, t'es là, il faut que tu restes, en fait.
00:14:43Il faut que tu restes.
00:14:44Et ça m'a vraiment aidée, sur le moment,
00:14:47parce qu'il y a eu plein de choses qui...
00:14:49Ouais, c'était vraiment compliqué.
00:14:51Et puis t'es jeune, en plus, t'as 20 ans, c'est ça ?
00:14:53Ouais, c'est ça, j'ai 20 ans.
00:14:54Ouais, c'est ça, je sors de mon petit lycée, de mon bac,
00:14:56de mes deux entraînements par semaine,
00:15:00de mon match le week-end.
00:15:02Mais en fait, c'est un changement radical de vie, quoi.
00:15:04C'est ça, tu fais bien de le dire, parce que maintenant,
00:15:07et même à l'époque, mais les joueuses qui évoluaient en Ligue 2
00:15:11ou même en Première Division,
00:15:13avaient déjà été un peu formées à tout ça.
00:15:15Oui.
00:15:16Dans les pôles pour l'espoir,
00:15:18à 15 ans déjà.
00:15:18T'es déjà un peu matrixé, t'as une fréquence d'entraînement très élevée,
00:15:24un cadre de vie très strict.
00:15:26Toi, tu découvres tout ça, tout, en fait, d'un coup.
00:15:28Mais c'est ça, je passe d'une chose à l'extrême, quoi.
00:15:33Vraiment, c'est une adaptation aussi, c'est tout.
00:15:36Une hygiène de vie à mettre en place, c'est tout ça, en fait.
00:15:40Donc, je fais vraiment un grand écart, quoi.
00:15:43En tout cas, le grand écart était plutôt bien réussi,
00:15:46même très bien réussi, puisque quelques années plus tard,
00:15:49si je te dis 19 mai 2013, est-ce que ça te parle ?
00:15:52Oui, 2013, c'est quoi ?
00:15:55Final Ligue 2, non ?
00:15:56Première sélection en équipe de France.
00:15:58Ah, première sélection, oui.
00:15:59C'était la même année, oui.
00:16:01Contre l'Italie, ça se passait à Rouen.
00:16:03Bon, l'équipe de France s'impose assez facilement,
00:16:05soit 57-39.
00:16:06Comment t'as appris déjà cette première sélection en équipe de France ?
00:16:09Je crois un peu comme la plupart, sur les réseaux.
00:16:12Ouais, ouais, ouais, sur les réseaux, il y avait une...
00:16:14Visuel d'annonce.
00:16:14Ouais, tu vois la liste et tu vois ton nom.
00:16:17OK.
00:16:17Non, alors je crois que j'étais à l'entraînement.
00:16:19OK.
00:16:20Parce que je suis sortie de l'entraînement
00:16:21et je crois que j'ai vu mon téléphone, plein de messages.
00:16:24Et je me suis dit, qu'est-ce que c'est ?
00:16:25Qu'est-ce qu'il se passe ?
00:16:26Et là, j'ai vu, ouais, félicitations, bravo pour ta sélection et tout.
00:16:30Je me suis dit, de quoi...
00:16:31Et en fait, c'est après, j'ai vu la liste.
00:16:33Effectivement, j'étais retenue dans la liste élargie
00:16:35pour le championnat d'Europe.
00:16:38Et je n'en revenais pas, quoi.
00:16:40Ah ouais, et puis à l'époque, en plus, l'équipe de France,
00:16:42alors il y a eu les JO 2012 à Londres.
00:16:44C'est ça.
00:16:44C'est les braqueuses.
00:16:45C'est ça, c'est exactement ça.
00:16:47Je suis en Ligue 2.
00:16:47Mais forcément, tu vois, pareil, je suis le petit poussé un peu.
00:16:51Je vois les noms.
00:16:52Je me dis, mais ces joueuses-là, je les admire tellement.
00:16:55Donc, c'était incroyable.
00:16:56Ça fait quoi, d'ailleurs, la première rencontre avec...
00:16:58Je pense tout de suite, quand on parle des braqueuses à Céline Dumerck,
00:17:01par exemple, la première rencontre avec Céline Dumerck...
00:17:03Voilà, le naturel qui revient, toute timide.
00:17:07Je n'osais pas, je n'osais pas leur parler.
00:17:10Je me suis dit, à mon poste, c'était Emeline Ndong.
00:17:12Il y avait Isa, Yacoubou, Sandrine, tous ces noms.
00:17:16Moi, c'était des filles que j'allais voir jouer
00:17:18et qu'encore des années auparavant, j'allais les voir
00:17:21et jamais je ne me serais dit que je serais dans le milieu pro aussi, comme elle.
00:17:25Et là, je suis avec elle, en stage, en équipe de France.
00:17:28Donc, hyper impressionnée.
00:17:30Ça doit être dur de trouver le juste équilibre
00:17:31entre en même temps profiter du moment
00:17:33et tu vas profiter aussi de voir des joueuses comme ça,
00:17:36comme tu as dit, que tu as idolâtré.
00:17:38Mais en même temps, avoir les dents qui règlent le parquet
00:17:40parce qu'il faut en vouloir quand tu fais ta première sélection en équipe de France.
00:17:43C'est ça, il faut que tu montres que tu es là,
00:17:45il faut que tu gagnes ta place.
00:17:46Là, j'ai tout de suite compris qu'il faut gagner sa place.
00:17:49En équipe de France, tu es là,
00:17:51tu es avec des joueuses de renom,
00:17:53d'un talent mais exemplaire.
00:17:55Tu es des filles au quotidien,
00:17:56elles sont en plus adorables.
00:17:58J'étais super bien accueillie.
00:18:00Mais voilà, on sait qu'une fois sur le terrain,
00:18:02il faut gagner sa place.
00:18:03Et donc là, j'ai vraiment compris ce qu'était la concurrence.
00:18:07Et Héléna, qui dit équipe de France,
00:18:10dit forcément la Marseillaise.
00:18:14Ça, tu as eu la chance de l'entendre,
00:18:16de la chanter à 137 reprises.
00:18:19De la première à la dernière,
00:18:20ça a été hyper intense pour toi, hyper émouvant.
00:18:23Même émotion.
00:18:24De la première à la dernière,
00:18:26c'est toujours quelque chose de dingue.
00:18:28J'en ai à chaque fois la larme à l'œil.
00:18:30Vraiment, c'est...
00:18:31En fait, on réalise où est-ce qu'on est,
00:18:33on réalise le maillot qu'on porte,
00:18:35on réalise les gens qui sont autour.
00:18:36Le mieux, évidemment, c'est quand le public chante en même temps.
00:18:40Je ne vais pas chanter, là.
00:18:41Excusez-moi, je chante un peu plus.
00:18:42Moi non plus.
00:18:44Mais c'est les frissons tout le temps.
00:18:46Mais vraiment, jusqu'à la 137e,
00:18:49ça a été intense tout le temps.
00:18:52Marseillaise intense.
00:18:52Le premier panier, intense aussi ou pas ?
00:18:54Tu t'en rappelles ou pas ?
00:18:55Je crois que c'est à ce match-là.
00:18:57Oui, parce que tu prends trois fautes très rapides.
00:19:00Alors ça, c'était mon péché.
00:19:03Mais ça, c'était le stress.
00:19:05Ça arrive souvent.
00:19:06Moi, je me souviens, j'étais tellement stressée.
00:19:09Du coup, les fautes, je sais d'où ça vient.
00:19:11On met un peu trop.
00:19:12Voilà, les bras qui partent un peu.
00:19:13Parce qu'on ne contrôle pas.
00:19:15On est vraiment sous tension.
00:19:17Donc oui, c'est à ce match-là.
00:19:18Je ne me souviens plus exactement
00:19:20à quel moment j'ai dû marquer.
00:19:21Mais je crois que je devais être contente.
00:19:23Mais je ne l'ai pas montré.
00:19:23Tu es à 6 points.
00:19:25Oui, je crois 6 points.
00:19:26C'est pas mal pour une première sélection.
00:19:28Honnêtement.
00:19:29Franchement, oui.
00:19:30C'est pas mal.
00:19:31Voilà, ce premier match en bleu,
00:19:32des paniers, tu en marques avec l'équipe de France.
00:19:35Mais aussi en Ligue féminine
00:19:36où tu as joué 11 saisons dans 5 équipes.
00:19:38Tu as disputé 240 matchs.
00:19:40Tu as marqué 2122 points.
00:19:42Je ne sais pas si tu étais au courant.
00:19:42Non, je n'y avais pas.
00:19:43Exactement.
00:19:44C'est le truc des journalistes.
00:19:45Tu as capté 1472 rebonds
00:19:47et tu as réalisé 233 contre.
00:19:49Tu es la deuxième meilleure contreuse all-time.
00:19:52Je te la prends.
00:19:53Merci.
00:19:53Pas de rien, c'est normal.
00:19:55Donc, on ne va pas revenir sur tes 11 saisons en Ligue féminine.
00:19:58On n'a pas non plus 5 heures d'émission.
00:20:00Mais je voudrais qu'on parle quand même
00:20:01de ces trois titres que tu as gagnés.
00:20:02On a un petit visuel avec ces trois titres.
00:20:052014 à Montpellier,
00:20:072015 à Bourges
00:20:08et 2023 à Lyon.
00:20:11Oui.
00:20:11Voilà.
00:20:13Est-ce que tu peux
00:20:13me décrire ces trois titres
00:20:16en un mot à chaque fois ?
00:20:20Alors, Bélema,
00:20:22je dirais
00:20:24le premier.
00:20:28Le premier.
00:20:29Après seulement
00:20:30deux saisons en Ligue.
00:20:32Oui, c'est fou.
00:20:33J'étais à Perpignan avant.
00:20:34J'ai fait deux saisons à Perpignan
00:20:36où j'ai fait une saison en Ligue 2
00:20:38et une saison en Ligue.
00:20:39Et ensuite, je pars à Montpellier.
00:20:41Donc là, on a le titre.
00:20:43Bourges, je dirais
00:20:44le back-to-back
00:20:45parce que je gagne
00:20:46l'année d'après.
00:20:47Et je crois que c'était
00:20:49contre Montpellier en finale,
00:20:50en plus.
00:20:52Et Lyon, je dirais
00:20:53un accomplissement
00:20:54parce que je suis arrivée
00:20:57en 2019 à Lyon
00:21:00avec des projets clairs,
00:21:01avec vraiment cette volonté
00:21:04aussi de gagner des titres.
00:21:05Et donc, forcément,
00:21:07il y a eu le Covid
00:21:08qui nous a un peu stoppés
00:21:09dans l'élan.
00:21:11Mais voilà, 2023,
00:21:12donc quatre saisons après,
00:21:13je me dis, enfin,
00:21:15on a gagné un titre
00:21:16avec la Zelle.
00:21:17Oui, l'idée,
00:21:18ce n'est pas de les classer.
00:21:19Là, Héléna,
00:21:19c'est toujours difficile
00:21:20de demander aux athlètes
00:21:20de classer les titres.
00:21:21Mais lequel t'as le plus marqué
00:21:23en tout cas ?
00:21:26C'est difficile aussi.
00:21:27C'est très difficile.
00:21:32Qui m'a le plus marqué,
00:21:33je dirais celui de Bourges.
00:21:36Celui de Bourges
00:21:37parce que c'était
00:21:39à l'époque
00:21:40ancien Prado.
00:21:41J'ai encore des souvenirs
00:21:42de cette salle
00:21:43qui m'a beaucoup marqué.
00:21:44C'était un mini chaudron,
00:21:46vraiment.
00:21:47Les matchs,
00:21:48c'était la folie.
00:21:49J'étais avec Céline.
00:21:50Céline qui est clairement
00:21:51une des joueuses
00:21:51qui m'a marquée
00:21:52dans ma carrière.
00:21:54J'ai connu Endy
00:21:55qui est aujourd'hui
00:21:56une très bonne amie à moi.
00:21:57Djandra,
00:21:57Endy Miem,
00:21:59Djandra Tchatchwang aussi.
00:22:01Donc, vraiment,
00:22:02je dirais ce titre-là.
00:22:03Après, c'est difficile
00:22:04de choisir clairement
00:22:05tellement les trois titres,
00:22:09c'est énorme.
00:22:11Mais on va dire
00:22:11que celui-là,
00:22:12par rapport à tous
00:22:12ces critères,
00:22:14ça m'a marqué.
00:22:14Une autre saison a été dingue
00:22:16pour toi.
00:22:16Il n'y a pas eu de titre au bout,
00:22:17mais c'est 2018-2019.
00:22:19Tu es élue MVP
00:22:19de la Ligue féminine
00:22:20avec des stats
00:22:2114,5 points de moyenne,
00:22:237 rebonds,
00:22:24tu es à plus de 60% au tir,
00:22:2618,1 d'évaluation.
00:22:28Tu marchais sur l'eau
00:22:28à ce moment-là.
00:22:29Tu étais dans la zone,
00:22:30Héléna.
00:22:31Clairement.
00:22:32Clairement.
00:22:33Et comme je le répète
00:22:34assez souvent,
00:22:35je dois beaucoup
00:22:35à mes coéquipières.
00:22:38C'était une bande de potes.
00:22:39C'était une bande de potes.
00:22:40C'était un projet
00:22:41qu'on a monté
00:22:41quand j'étais en Russie
00:22:42dans ma deuxième saison.
00:22:44Il y a Rachid Méziane
00:22:46qui me dit
00:22:46j'ai un projet
00:22:47à Montpellier.
00:22:49Il me raconte,
00:22:50il me dit
00:22:50j'envisage de contacter
00:22:52telle joueuse.
00:22:53Qu'est-ce que tu en penses ?
00:22:54J'étais là
00:22:55mais tu ne te rends pas compte
00:22:56si tu arrives à avoir
00:22:56toutes ces joueuses.
00:22:57Ce serait incroyable.
00:22:58C'était incroyable.
00:23:01Vu qu'on s'entend très bien
00:23:02que c'est mes copines,
00:23:04du coup on en parlait.
00:23:05On se dit
00:23:05les filles,
00:23:06imaginez,
00:23:06on arrive à jouer ensemble
00:23:07à Montpellier
00:23:09avec le soleil.
00:23:10Le cadre de vie
00:23:11qui est assez sympa.
00:23:12moi je suis en Russie,
00:23:13j'ai de la neige.
00:23:14J'ai 3 mètres de neige
00:23:15de octobre à mars.
00:23:16Là on parle
00:23:17d'un cadre de vie
00:23:18avec la mère
00:23:18et tout,
00:23:19avec les copines.
00:23:21Et donc ouais,
00:23:21là on se dit
00:23:22projet de fou.
00:23:24Donc ouais,
00:23:26ça a été une année
00:23:27absolument,
00:23:28humainement,
00:23:28la meilleure que j'ai eue.
00:23:29Vraiment.
00:23:30Ok.
00:23:30Ouais.
00:23:31Et avant cette saison de MVP,
00:23:32tu l'as dit,
00:23:33tu te trouvais en Russie.
00:23:34En Russie.
00:23:35Donc au Dynamo Kursk.
00:23:36Alors,
00:23:37superbe équipe,
00:23:38vraiment une armada.
00:23:40Mais raconte-moi quand même
00:23:40le quotidien en Russie.
00:23:42Parce que,
00:23:42bon.
00:23:44Ah,
00:23:44il est particulier.
00:23:46Ouais.
00:23:46C'est là qu'on se dit,
00:23:47bon en France,
00:23:48on est pas mal.
00:23:48Oui,
00:23:48voilà.
00:23:49Mais après,
00:23:50voilà,
00:23:50ça a été une opportunité
00:23:51dans ma carrière
00:23:52que j'ai saisie
00:23:53en trois jours.
00:23:54J'ai eu un appel,
00:23:55je ne sais pas,
00:23:55peut-être le samedi,
00:23:56le mardi je signais.
00:23:57Parce qu'à l'époque,
00:23:59c'était une des meilleures
00:24:01équipes d'Europe
00:24:01avec Ecaterimbourg.
00:24:03C'était vraiment
00:24:03les deux gros clubs
00:24:04prétendants au titre
00:24:06d'Euroleague.
00:24:08Et donc,
00:24:08en fait,
00:24:09anecdote,
00:24:10cette équipe,
00:24:10on les a jouées
00:24:11avec Bourges.
00:24:12Avant ça,
00:24:12j'étais à Bourges.
00:24:14On les a jouées,
00:24:14je crois que c'était
00:24:15quart de finale d'Euroleague.
00:24:17Et je me souviens
00:24:19à l'époque,
00:24:19le président de Bourges
00:24:20qui nous dit,
00:24:21si on gagne,
00:24:23on va à Kursk
00:24:24pour le match retour
00:24:25en jet privé.
00:24:25Oh là,
00:24:26j'ai dit,
00:24:27les filles,
00:24:28je n'ai jamais pris
00:24:28de jet privé,
00:24:29il faut qu'on gagne.
00:24:30Et là,
00:24:31je fais un match de fou.
00:24:32Je ne sais plus,
00:24:32je crois que je fais
00:24:32un double-double.
00:24:33Je fais un match,
00:24:34mais complètement dingue,
00:24:36trop motivée
00:24:37pour prendre l'avion privé.
00:24:39Et en fait,
00:24:39cette équipe,
00:24:40la GM de course
00:24:42qui a appelé mon agent
00:24:44deux jours après,
00:24:45on te veut.
00:24:46Comme ça,
00:24:47là-bas,
00:24:48on te veut tout de suite.
00:24:49Ah ouais.
00:24:50En fait,
00:24:50il faut te dire à chaque fois
00:24:51qu'il y a un jet privé.
00:24:53Ouais,
00:24:53c'est ça,
00:24:53c'est ça.
00:24:54Il faut la petite motivation.
00:24:56Non,
00:24:57mais en soi,
00:24:57c'était fou.
00:24:59Mais moi,
00:25:01non,
00:25:01j'étais encore en contrat
00:25:02avec Bourges
00:25:03et je voulais vraiment
00:25:04l'honorer jusqu'au bout.
00:25:05Et un an après,
00:25:06on ne les a pas du tout joués,
00:25:07que ce soit en groupe
00:25:08Euroleague
00:25:09ou Playoff.
00:25:10Eh bien,
00:25:11ils m'ont rappelé.
00:25:11Un an après,
00:25:12en mode,
00:25:13on ne t'a pas oublié,
00:25:13en fait.
00:25:15Et donc,
00:25:15j'ai signé.
00:25:16J'ai signé.
00:25:16Et vraiment,
00:25:19la Russie,
00:25:20oui,
00:25:20c'est particulier.
00:25:22Voilà,
00:25:22comme je disais,
00:25:22c'est de la neige,
00:25:24c'est froid.
00:25:26Les gens,
00:25:27comment en Russie ?
00:25:27Froid.
00:25:28Froid aussi,
00:25:29comme la météo.
00:25:30Comme la météo,
00:25:31comme les maisons.
00:25:31Ouais,
00:25:32c'est froid en fait,
00:25:32c'est gris.
00:25:33C'est,
00:25:33voilà,
00:25:34c'est...
00:25:35Il commence à faire jour
00:25:36à neuf heures
00:25:37et il fait nuit à quinze heures.
00:25:39C'est très particulier.
00:25:40Mais j'ai eu la chance
00:25:42d'avoir des super coéquipières.
00:25:43Les Russes,
00:25:44au top.
00:25:45Très bon accueil.
00:25:46Les étrangères de l'équipe,
00:25:47les Américaines,
00:25:48le coach espagnol.
00:25:50Vraiment,
00:25:50vraiment top.
00:25:52Je n'ai absolument rien à dire
00:25:53là-dessus.
00:25:53Donc,
00:25:53ça a vraiment aidé
00:25:54à m'adapter finalement
00:25:56au climat.
00:25:58C'est vraiment,
00:25:59voilà,
00:25:59toutes ces personnes
00:26:00qui travaillaient avec nous
00:26:01ou pour nous
00:26:02qui ont fait
00:26:03qu'on était quand même
00:26:04dans un certain confort
00:26:05malgré l'atmosphère
00:26:07au lieu de Nantes.
00:26:09Et puis donc,
00:26:09toutes ces coéquipières
00:26:10évidemment qui t'ont aidé
00:26:11aussi à t'intégrer.
00:26:12Et puis,
00:26:12il y a autre chose aussi
00:26:13qui t'a porté un peu
00:26:14dans cette aventure en Russie.
00:26:15C'est un livre.
00:26:17C'est un livre
00:26:18que je n'ai pas là.
00:26:19Je suis désolée.
00:26:20J'aurais bien ramené.
00:26:21Mais oui,
00:26:21il est dans les cartons,
00:26:22dans mes sacs,
00:26:24à côté d'une dotace.
00:26:25Tu peux en parler
00:26:26un peu de ce livre.
00:26:26Oui,
00:26:27c'est un livre
00:26:27qui m'a beaucoup aidé
00:26:28justement pendant mes deux années
00:26:30en Russie.
00:26:31Donc,
00:26:31c'est Le pouvoir du moment présent.
00:26:33C'est un livre un peu
00:26:34centré développement personnel.
00:26:36J'en ai lu beaucoup.
00:26:36C'est des choses
00:26:37que j'aime bien lire.
00:26:39Et en fait,
00:26:39il m'a beaucoup,
00:26:40beaucoup aidé
00:26:40parce que c'était difficile.
00:26:43Moi,
00:26:44je suis quelqu'un,
00:26:44je suis très jovial.
00:26:46J'aime faire des choses
00:26:48en dehors
00:26:48avec mes coéquipières,
00:26:49des activités,
00:26:50des soirées.
00:26:50Ce n'est pas forcément
00:26:51l'endroit où vous êtes adapté.
00:26:51Et là-bas,
00:26:52ce n'était pas ça.
00:26:52Là-bas,
00:26:53c'était on vient à l'entraînement,
00:26:54on part tout de suite après.
00:26:56Enfin voilà,
00:26:57c'était assez carré là-dessus.
00:26:59Et c'est vrai
00:27:00que je me suis sentie
00:27:01quand même pas mal seule.
00:27:02Alors FaceTime,
00:27:03les appels visu,
00:27:04tout ça,
00:27:05c'était mes meilleurs amis.
00:27:06Mais ce bouquin
00:27:07m'a beaucoup aidé
00:27:09à relativiser
00:27:09sur beaucoup de choses.
00:27:10Comme son titre l'indique,
00:27:13le moment présent.
00:27:15Et c'est vrai
00:27:15que je l'ai lu
00:27:16plusieurs fois,
00:27:17je crois,
00:27:17trois ou quatre fois.
00:27:19Mais ça a été un livre
00:27:20qui m'a beaucoup aidé.
00:27:21Et derrière,
00:27:22j'en ai enchaîné
00:27:22sur d'autres.
00:27:24Et c'est vrai
00:27:24que ce livre m'a beaucoup,
00:27:25il m'a marqué.
00:27:27En tout cas,
00:27:27en Russie,
00:27:28tu mis un truc de dingue aussi,
00:27:29c'est que tu remportes
00:27:29l'Euroleague,
00:27:30qui est la Ligue des champions
00:27:32du basket,
00:27:33le Graal.
00:27:34Ça reste le plus beau titre
00:27:35de ta carrière,
00:27:36ça, tu penses ?
00:27:36Oui,
00:27:37complètement.
00:27:39C'est le titre
00:27:40que je crois...
00:27:41Et dès la première saison,
00:27:42en plus.
00:27:42Dès la première saison,
00:27:43on fait une saison invaincue.
00:27:44C'est-à-dire du premier
00:27:45au dernier match,
00:27:46on gagne tous nos matchs.
00:27:49Saison de fou.
00:27:50Et gagner ce titre,
00:27:51en fait,
00:27:53ça a été,
00:27:54pour moi,
00:27:55j'ai mis vraiment
00:27:57du temps à réaliser
00:27:57que je venais
00:27:58de gagner l'Euroleague.
00:27:59Parce que,
00:27:59comme tu dis,
00:28:00l'Euroleague,
00:28:00c'est tellement dur
00:28:01à aller chercher.
00:28:02Surtout là,
00:28:02il y avait E4.
00:28:03E4,
00:28:04c'est l'armada.
00:28:05Clairement,
00:28:06des joueuses de renom.
00:28:08C'était vraiment
00:28:08la concurrence,
00:28:10pour le coup.
00:28:11Et en fait,
00:28:11c'est nous
00:28:12qui l'avons remporté.
00:28:14Et ouais,
00:28:14je me souviens
00:28:15que je suis restée,
00:28:15mais au moins des secondes,
00:28:16des minutes,
00:28:17comme ça,
00:28:18à réaliser.
00:28:19Parce que,
00:28:20l'Euroleague,
00:28:20quoi,
00:28:21ça faisait quoi ?
00:28:225 ans que j'étais en pro ?
00:28:245-6 ans, ouais.
00:28:25Et là,
00:28:27je me retrouve
00:28:27dans une équipe russe
00:28:29à gagner l'Euroleague
00:28:30avec des filles géniales.
00:28:33Donc...
00:28:33On me fait d'ailleurs
00:28:34une transition
00:28:34parce que ces filles géniales
00:28:35se trouvent ici,
00:28:37sur cette belle photo.
00:28:39Et il y a une joueuse
00:28:40dont je voudrais te parler.
00:28:42C'est elle,
00:28:42Angel McCoussey,
00:28:44une Américaine
00:28:45qui a été élue
00:28:465 fois All-Star WNBA,
00:28:482 fois meilleure scoreuse
00:28:49de la Ligue américaine.
00:28:51Ça fait quoi
00:28:51de jouer avec elle ?
00:28:52Qu'est-ce qu'elle a de spécial ?
00:28:53Légende.
00:28:53Légende.
00:28:54Légende vivante,
00:28:55vraiment.
00:28:57C'est une fille
00:28:57qui est tellement...
00:29:00C'est un talent,
00:29:01en fait.
00:29:02C'est vraiment
00:29:02un talent brut.
00:29:04C'est une fille
00:29:04qui vient à l'entraînement,
00:29:06qui fait son taf
00:29:07et qui repart.
00:29:07C'est pas quelqu'un
00:29:08qui va rester,
00:29:09qui va venir avant.
00:29:11C'est ça qui est impressionnant,
00:29:12c'est qu'en fait,
00:29:12le jour où elle a décidé
00:29:14qu'elle veut s'entraîner,
00:29:16qu'elle veut taper le match,
00:29:17et bien, en fait,
00:29:18elle fait des trucs de fou.
00:29:19Je ne sais plus
00:29:20combien de points
00:29:20exactement elle met
00:29:21en finale d'Euroleague,
00:29:23mais c'est une fille,
00:29:24voilà,
00:29:25elle est comme ça,
00:29:26elle fait son truc,
00:29:26tranquille,
00:29:27elle ne se prend pas la tête,
00:29:28et quand elle a décidé,
00:29:30elle fait vraiment
00:29:30des choses de fou.
00:29:32Et en dehors,
00:29:33humainement,
00:29:33c'est une fille géniale,
00:29:35drôle.
00:29:36C'est vraiment...
00:29:38Vraiment,
00:29:38je l'ai adoré jouer avec elle,
00:29:39ouais.
00:29:40Et Angèle McCosry
00:29:41est double championne
00:29:42de la pique
00:29:422012 et 2016.
00:29:45Tiens, tiens,
00:29:452016,
00:29:47les premiers jeux
00:29:47d'Héléna.
00:29:48raconte-moi un peu
00:29:50cette expérience,
00:29:51Rio,
00:29:51c'est la fête,
00:29:52ça doit être parfait pour toi.
00:29:53C'est magnifique.
00:29:55La cérémonie d'ouverture,
00:29:56déjà,
00:29:57c'est toujours le moment
00:29:58très très marquant
00:29:58pendant les Jeux.
00:29:59Exceptionnel.
00:30:00Et exceptionnel,
00:30:01bah on est là,
00:30:02on regarde partout,
00:30:03on entend,
00:30:04parce qu'il y a beaucoup de bruit,
00:30:06on réalise les personnes
00:30:07avec qui on est.
00:30:09Avant ça,
00:30:10il y a le couloir
00:30:11où on attend en fait
00:30:12que la France passe,
00:30:13donc nous on a les Etats-Unis,
00:30:15vu que c'est un peu
00:30:15par ordre alphabétique,
00:30:17donc on regarde et tout,
00:30:18voilà,
00:30:18on voit des stars,
00:30:19on voit les stars NBA,
00:30:21et tout ça.
00:30:22En fait,
00:30:22pour moi,
00:30:23les JO,
00:30:23c'est ce que j'ai l'habitude
00:30:24de dire,
00:30:25c'est Disney
00:30:26pendant trois semaines.
00:30:26C'est ça.
00:30:27On est émerveillés
00:30:28à 24.
00:30:29Tu as fait des rencontres
00:30:30un peu improbables
00:30:31avec justement
00:30:32des stars du monde du sport.
00:30:35Ouais,
00:30:35bien sûr,
00:30:36j'ai fait ma groupie,
00:30:37je ne vais pas le cacher.
00:30:38Je voyais Nadal,
00:30:39Raphaël Nadal,
00:30:40j'ai couru faire un selfie.
00:30:42On regardait,
00:30:43je crois,
00:30:43c'était France-Etats-Unis,
00:30:45je vois dans les tribunes,
00:30:46ou France-Sherbie,
00:30:47parce que j'ai été voir
00:30:48après dans les tribunes,
00:30:49il y avait Djokovic.
00:30:51Oui,
00:30:51je crois qu'Isabelle Yacoubou
00:30:52qui est passée
00:30:53dans ce canapé aussi
00:30:54avait pris un selfie avec lui.
00:30:55C'est ça.
00:30:56En fait,
00:30:56dès qu'on les voit,
00:30:57parce que c'est difficile,
00:30:58les stars,
00:30:58elles se cachent un peu,
00:30:59forcément,
00:31:00elles sont dans leur bulle.
00:31:01Ça ne va pas être facile
00:31:02au village,
00:31:03qu'à chaque fois,
00:31:03il y ait des gens
00:31:04qui viennent
00:31:04pour demander des photos.
00:31:05Voilà.
00:31:06Donc,
00:31:08mais ouais,
00:31:08dès que je voyais
00:31:09des athlètes
00:31:11que j'admire,
00:31:12de toute façon,
00:31:12je les admire tous,
00:31:13mais c'est vrai
00:31:13que dès que je voyais les stars,
00:31:14je courais pour le selfie.
00:31:16Je pense que c'est ouf.
00:31:17C'est quand même
00:31:18à ce moment-là
00:31:18quand tu es sportive de haut niveau
00:31:19que tu te dis
00:31:19« Ok, je suis une star ».
00:31:21C'est quand d'autres sportifs
00:31:22de haut niveau
00:31:22viennent te demander des photos.
00:31:23Oui, c'est ça.
00:31:24Là, tu vois,
00:31:24tu rentres dans une autre dimension.
00:31:26C'est ça.
00:31:27Et si on parle un peu terrain,
00:31:29Elena,
00:31:29c'est JO 2016,
00:31:30une quatrième place
00:31:31un peu frustrante.
00:31:32Tu n'as pas énormément
00:31:32de temps de jeu ?
00:31:33Comment tu le vis, toi ?
00:31:36Je le vis difficilement,
00:31:39je ne vais pas le cacher.
00:31:42Difficilement,
00:31:43mais je relativise
00:31:46assez rapidement
00:31:47parce que, pareil,
00:31:48coéquipière en or.
00:31:50Vraiment,
00:31:51les filles,
00:31:51elles ont été là pour moi.
00:31:52Ça n'a pas été simple
00:31:53et elles ont été là
00:31:53en soutien.
00:31:55Et en fait,
00:31:56je me disais
00:31:56« T'es au JO, meuf.
00:31:58T'es au JO, en fait. »
00:31:59Oui, c'est dingue.
00:32:00C'est presque là
00:32:01que tu as atteint
00:32:02l'objectif ultime.
00:32:04Je me souviens,
00:32:05je regardais 2012.
00:32:06J'étais à Perpignan
00:32:07à l'époque.
00:32:08Je regardais à la télé
00:32:09et dans ma tête,
00:32:10c'était dans quatre ans
00:32:10« T'es à Rio ».
00:32:11Quatre ans.
00:32:13Tu fais ce que tu veux,
00:32:15mais c'est Rio.
00:32:16Et en fait,
00:32:16pendant quatre ans,
00:32:17jour et nuit,
00:32:18c'était Rio dans ma tête.
00:32:20Donc, c'est vrai que, oui,
00:32:21le fait d'avoir eu
00:32:22peu de temps de jeu,
00:32:23ça a été très frustrant,
00:32:24je ne vais pas le cacher.
00:32:26Mais, voilà,
00:32:27j'ai eu du soutien,
00:32:28encore une fois.
00:32:30Je n'ai pas été
00:32:30laissée toute seule
00:32:32et c'est pour ça
00:32:33et c'est pour ça
00:32:33que ça m'a aidé
00:32:33de finalement relativiser
00:32:36sur ça.
00:32:36Et quatre ans après Rio,
00:32:38c'est Tokyo.
00:32:39Eh bien non,
00:32:39pas quatre ans,
00:32:40cinq ans.
00:32:40Je reportais COVID.
00:32:43Comment tu accueilles
00:32:44un peu cette annonce
00:32:45qui a bouleversé
00:32:46un peu aussi
00:32:46le monde du sport ?
00:32:47Horrible.
00:32:48Oui ?
00:32:48En plurie.
00:32:50Horrible.
00:32:50Alors, de toute façon,
00:32:51je pense qu'on était
00:32:52vraiment tous
00:32:52dans une période
00:32:53hyper anxiogène.
00:32:54On ne savait pas trop
00:32:55l'avenir,
00:32:56notamment du sport aussi.
00:32:59On ne savait pas
00:33:00ce qui allait se passer.
00:33:02Et donc,
00:33:02on se doutait
00:33:02que pour les Jeux,
00:33:03ça allait être compliqué.
00:33:04Mais c'est vrai que
00:33:04dès le moment
00:33:05où ça a été annoncé
00:33:06officiellement,
00:33:08wow, dur.
00:33:09Là, on se dit,
00:33:10wow,
00:33:10donc il y a encore un an là.
00:33:13Compliqué.
00:33:14Mais bon,
00:33:15après, voilà,
00:33:16il faut l'accepter.
00:33:16Il faut l'accepter.
00:33:17On était tous
00:33:18dans le même bateau,
00:33:19j'ai envie de dire.
00:33:20On était tous,
00:33:21on ne savait pas
00:33:21ce qui allait se passer
00:33:22dans les prochaines semaines,
00:33:23mois.
00:33:25Donc voilà,
00:33:25on savait que ça allait arriver.
00:33:27Alors,
00:33:28Rio, c'était la fête.
00:33:29Tokyo,
00:33:30le silence,
00:33:31entre guillemets.
00:33:32Tu as quand même su
00:33:33profiter pleinement
00:33:35de l'événement
00:33:36malgré ces conditions
00:33:37assez strictes ?
00:33:38Oui, c'est vrai
00:33:39que le huis clos,
00:33:40ce n'est pas top, top.
00:33:42C'était quoi exactement ?
00:33:42C'était test ?
00:33:43Alors, oui,
00:33:45non, nous,
00:33:45c'était salivère.
00:33:46On mettait notre salive
00:33:48dans un tube à essai
00:33:50qu'on déposait
00:33:51tous les matins.
00:33:52Donc,
00:33:52ce n'est pas très glamour.
00:33:54C'était notre routine
00:33:55du matin.
00:33:56Voilà,
00:33:56on crachait dans le tube,
00:33:57hop,
00:33:57et on donnait,
00:33:58puis ça partait,
00:33:59voilà,
00:33:59on le masque,
00:34:00évidemment.
00:34:01On avait des plaques
00:34:02en plexi
00:34:03dans la cantine
00:34:04pour éviter,
00:34:05bah,
00:34:06oui.
00:34:06Et là,
00:34:06tu ne vas pas demander
00:34:07un selfie
00:34:07à Pertocky,
00:34:09la technique.
00:34:10C'est limite,
00:34:10on parlait avec nos coéquipières,
00:34:12on s'entendait à peine.
00:34:13Enfin,
00:34:13voilà,
00:34:13c'était très particulier.
00:34:15Après,
00:34:15sincèrement,
00:34:16je m'attendais
00:34:16à la limite
00:34:18que ce soit encore plus strict.
00:34:20C'est-à-dire que je pensais
00:34:20qu'on allait rester cloîtrés
00:34:22dans nos appartements
00:34:25et qu'on pouvait juste aller
00:34:26pour aller manger
00:34:28ou pour aller sur les sites
00:34:29de compétition.
00:34:30Et en fait,
00:34:31non,
00:34:31on pouvait se balader
00:34:32dans le village
00:34:32si on voulait.
00:34:33Donc ça,
00:34:34ça m'a rassurée
00:34:34parce que je me suis dit
00:34:35purée,
00:34:35les JO,
00:34:36c'est quand même le village.
00:34:37Le village,
00:34:38ça fait vraiment,
00:34:39vraiment beaucoup de choses
00:34:40dans l'expérience JO.
00:34:42Donc,
00:34:42je me suis dit,
00:34:44bon,
00:34:44ça va.
00:34:45On avait quand même prévu
00:34:45au cas où,
00:34:46on avait pris des jeux.
00:34:47Si tu as mis,
00:34:48on devait rester.
00:34:49Mais vraiment,
00:34:51non,
00:34:51ça va.
00:34:52Au-delà de ça,
00:34:53c'était quand même
00:34:53des jeux incroyables.
00:34:55Défaite en demi,
00:34:56le match pour le bronze.
00:34:57Alors moi,
00:34:57ce qui m'a assez marqué,
00:34:58c'est que tu l'as dit,
00:34:59ça a été dur pour toi,
00:35:00Rio,
00:35:00de ne pas beaucoup jouer.
00:35:02À Tokyo,
00:35:02tu ne rentres pas
00:35:03sur la finale,
00:35:04mais j'ai vu quelques images
00:35:05et je te voyais déchaîner.
00:35:07Vraiment,
00:35:09comme si tu étais
00:35:09sur le terrain en fait.
00:35:10Alors je ne sais pas,
00:35:11tu vas me le dire,
00:35:11mais est-ce que tu l'as finalement
00:35:12peut-être mieux vécu
00:35:13à Tokyo,
00:35:15ce rôle de remplaçante
00:35:16qu'à Rio ?
00:35:18Oui,
00:35:19je pense que Rio m'a servi
00:35:20pour ça.
00:35:21Ça m'a donné
00:35:21cette petite expérience en plus
00:35:23de trouver en fait,
00:35:26je ne suis peut-être pas
00:35:27sur le terrain,
00:35:28mais dans quoi
00:35:28je peux être utile
00:35:29pour l'équipe.
00:35:30De toute façon,
00:35:30ma vision,
00:35:31ça a été toujours
00:35:32pour l'équipe.
00:35:33Donc voilà,
00:35:34ça a été,
00:35:34ok,
00:35:35une fille du banc,
00:35:36qu'est-ce que je peux faire ?
00:35:37Eh bien,
00:35:37encourager mes coéquipières,
00:35:39leur donner la petite tape
00:35:40au bon moment,
00:35:42aller les checker,
00:35:43aller voir si tout va bien.
00:35:44Enfin voilà,
00:35:45être là pour mes coéquipières
00:35:46pendant qu'elles sont
00:35:48sur le terrain.
00:35:49Donc c'est vrai que Tokyo,
00:35:50je l'ai vraiment pris
00:35:51comme ça.
00:35:52Je me suis dit,
00:35:53ok,
00:35:53c'est pas grave,
00:35:54donc déjà,
00:35:55n'oublie pas que tu es au JO.
00:35:55c'est ton deuxième,
00:35:57c'était deuxième JO.
00:35:59Là,
00:35:59médaille de bronze,
00:36:01je vous pourrais une médaille,
00:36:02c'est pas grave,
00:36:02oublie tout.
00:36:03Là,
00:36:03c'est une médaille olympique.
00:36:04C'est une médaille olympique.
00:36:05Médaille olympique.
00:36:06Eh bien,
00:36:06tu oublies tout.
00:36:08Avec les copines.
00:36:09Avec les copines,
00:36:10voilà.
00:36:10Deux de mes meilleurs amis
00:36:11qui sont là.
00:36:14Donc,
00:36:14je ne sais pas si on voit,
00:36:16mais sur cette photo,
00:36:16voilà,
00:36:17j'ai un petit coquard.
00:36:18Ah oui,
00:36:18c'est vrai.
00:36:19J'ai un oeil au beurre noir,
00:36:20en fait.
00:36:21J'ai réussi un coup de coude
00:36:22contre l'Espagne.
00:36:23Oui.
00:36:23Je me souviens,
00:36:24j'ai réussi un coup de coude.
00:36:25Ouais,
00:36:25voilà.
00:36:26Et c'est un oeil,
00:36:28voilà,
00:36:28qu'on ne voit pas trop
00:36:29parce que je l'avais caché,
00:36:30évidemment.
00:36:31J'ai mis du fond de teint.
00:36:33Mais,
00:36:34mais ouais,
00:36:34je me souviens,
00:36:35je me souviens très bien
00:36:36de cette photo.
00:36:38Donc,
00:36:38donc voilà,
00:36:40c'est être là
00:36:40pour mes coéquipières.
00:36:42Ça a toujours été
00:36:43la chose
00:36:45qui m'a,
00:36:45qui m'a animée,
00:36:46quoi.
00:36:47Et puis,
00:36:47il y a eu ce moment très marquant,
00:36:48c'est la remise des médailles
00:36:49où vous les remettez
00:36:51entre coéquipières.
00:36:52Covid oblige,
00:36:53évidemment,
00:36:53mais ça rend le moment
00:36:54assez unique,
00:36:55assez fort.
00:36:56Oui,
00:36:57oui,
00:36:57un des plus marquants aussi
00:36:58de se remettre.
00:37:00la médaille,
00:37:01je trouve que ça a été
00:37:02hyper symbolique
00:37:03et c'est limite,
00:37:03je me dis,
00:37:04ils auraient dû garder ça.
00:37:05Exactement.
00:37:05Vraiment.
00:37:06Ça a été
00:37:07beaucoup d'émotions.
00:37:11Ils te la remettent,
00:37:11toi ?
00:37:11Alors,
00:37:12j'étais en train de réfléchir.
00:37:13Oui, justement,
00:37:13je le disais.
00:37:14Moi,
00:37:14je sais que je l'ai remise
00:37:16à Sarah,
00:37:17Sarah-Michel Bourry.
00:37:19Je lui ai remise,
00:37:20mais c'était qui ?
00:37:21Parce que c'était par numéro,
00:37:22forcément,
00:37:22on est sur le podium.
00:37:24Donc,
00:37:24moi,
00:37:24je devais avoir le numéro 16.
00:37:26Mais tu es à côté
00:37:26de Sandrine Gruda sur le podium.
00:37:27Je ne sais pas
00:37:28si c'est Sandrine.
00:37:29Ah bah,
00:37:29c'est peut-être Sandrine.
00:37:30Ouais,
00:37:30ça doit être Sandrine.
00:37:31Alors,
00:37:31je devais être le numéro 8
00:37:32et voilà,
00:37:33c'est Sandrine qui me l'a remise.
00:37:34C'est quand même beau,
00:37:35comme je me dis,
00:37:36tu me parlais tout à l'heure
00:37:37de ton arrivée
00:37:37en équipe de France 2013
00:37:39où il y a toutes les braqueuses,
00:37:40dont Sandrine Gruda.
00:37:41Et là,
00:37:41c'est elle aussi
00:37:42qui te remet
00:37:43cette médaille olympique.
00:37:44C'est quand même incroyable.
00:37:46Ouais,
00:37:46c'est incroyable.
00:37:47Ah ouais,
00:37:47non,
00:37:48non,
00:37:48vraiment,
00:37:48c'est quand tu en parles
00:37:49maintenant
00:37:49que je me rends compte.
00:37:51Vraiment.
00:37:52Mais ouais,
00:37:52ça a été très,
00:37:53très émouvant.
00:37:54Non,
00:37:55mais quel parcours
00:37:56avoir commencé
00:37:56si tard,
00:37:58avoir autant de sélections
00:37:59en équipe de France,
00:38:00autant de titres,
00:38:01autant d'expériences,
00:38:01je trouve ça dingue.
00:38:02Et quand tu vois maintenant,
00:38:03tu vois les jeunes joueuses françaises
00:38:05qui commencent hyper tôt,
00:38:06qui font preuve
00:38:07d'une maturité
00:38:08assez exceptionnelle,
00:38:09tu te dis quoi ?
00:38:11Oui,
00:38:11bah,
00:38:11t'as tout à fait raison.
00:38:12La nouvelle génération
00:38:13est vraiment promise.
00:38:15Ouais,
00:38:16c'est bluffant.
00:38:16Leur maturité sur le terrain,
00:38:18le fait de savoir
00:38:19ce qu'elles veulent
00:38:20tout de suite,
00:38:21c'est assez impressionnant.
00:38:23C'est là que je me dis
00:38:24que vraiment,
00:38:24le basket évolue
00:38:26dans le bon sens
00:38:27par rapport à ça.
00:38:29Donc,
00:38:30c'est vrai que les choses
00:38:31ont vraiment changé.
00:38:32Et c'est bien.
00:38:34C'est vrai,
00:38:34quand tu vois,
00:38:35il a Lacan
00:38:35qui maintenant
00:38:36a les clés de Basketland,
00:38:38il a une Aïnoa Rizaché
00:38:39à Lasvel
00:38:40qui est toute jeune,
00:38:4117 ans je crois.
00:38:41Ouais,
00:38:42c'est ça.
00:38:42Un petit bébé,
00:38:43ouais.
00:38:43C'est complètement dingue.
00:38:44Des joueuses
00:38:45qui ont une expérience
00:38:45déjà en Ligue
00:38:46de 5,
00:38:476 saisons
00:38:47alors qu'elles sont
00:38:48encore toutes jeunes.
00:38:49C'est vrai que c'est beau.
00:38:50Moi,
00:38:50je voulais aussi parler
00:38:51juste d'une dernière chose
00:38:52avec toi
00:38:52avant de passer
00:38:52à la rubrique suivante.
00:38:54Alors,
00:38:54la boulangère Wonder League,
00:38:55championnat,
00:38:56super championnat,
00:38:57on est diffuseurs,
00:38:58on adore évidemment.
00:38:59Mais on remarque quand même
00:39:00une certaine,
00:39:01comment je pourrais appeler ça,
00:39:02un peu fuite des talents
00:39:03avec beaucoup de joueuses aussi
00:39:04qui vont évoluer à l'étranger
00:39:05dans des championnats
00:39:06peut-être plus attractifs
00:39:08financièrement.
00:39:10La WNBA aussi pose problème,
00:39:11on le sait,
00:39:11avec ce calendrier
00:39:12qui s'interpose
00:39:14avec les playoffs,
00:39:14les phases finales.
00:39:15T'en penses quoi de tout ça toi,
00:39:17Héléna,
00:39:17maintenant que tu as
00:39:18un peu de recul ?
00:39:19Oui,
00:39:19c'est vrai qu'on assiste
00:39:21depuis ces derniers temps
00:39:23à beaucoup de,
00:39:23comme tu disais,
00:39:24de joueuses qui partent
00:39:25pour vivre d'autres expériences
00:39:27à l'étranger,
00:39:28notamment la WNBA.
00:39:31C'est vrai que pour la France,
00:39:34si on regarde
00:39:35le côté championnat,
00:39:37si on regarde le côté
00:39:38un peu le niveau,
00:39:40le niveau basket,
00:39:41c'est vrai que ça ne nous arrange pas.
00:39:44Mais,
00:39:45d'un autre côté,
00:39:46je me dis,
00:39:46les opportunités,
00:39:47les carrières,
00:39:48c'est court.
00:39:48C'est vraiment maintenant
00:39:49avec le recul
00:39:50que je fais un peu
00:39:51le retour en arrière
00:39:52de ma carrière
00:39:52et je me dis,
00:39:53c'est une vitesse.
00:39:56Donc,
00:39:56je comprends ces joueuses,
00:39:57je comprends ces joueuses
00:39:58qui ont envie
00:39:59de vivre de nouvelles choses,
00:40:01surtout celles
00:40:02qui ont fait un peu
00:40:03le tour,
00:40:03on va dire,
00:40:03des clubs en France.
00:40:06Voilà,
00:40:07c'est des expériences,
00:40:08c'est des opportunités
00:40:08de carrière
00:40:09qu'il faut saisir,
00:40:10évidemment.
00:40:11Après,
00:40:12bien sûr,
00:40:12on aimerait
00:40:13qu'elles restent en France
00:40:13parce que,
00:40:14voilà,
00:40:14on a un championnat
00:40:15qui est hyper attractif,
00:40:16on a du niveau,
00:40:19on a des surprises
00:40:20à tous les week-ends.
00:40:22Bien sûr,
00:40:23on aimerait après,
00:40:24on ne peut pas
00:40:25leur en vouloir,
00:40:25c'est des choses
00:40:26qui se présentent peut-être
00:40:27une seule fois
00:40:27dans sa vie
00:40:28et évidemment,
00:40:29on a envie
00:40:29de la saisir.
00:40:30et ça reste un super championnat.
00:40:32Je vous rappelle
00:40:32que d'ailleurs,
00:40:33l'intégralité
00:40:33de la saison
00:40:34de la boulangère
00:40:34Wonder League
00:40:35est à suivre
00:40:36sur Sport en France
00:40:37et nous,
00:40:37la rubrique
00:40:38qui va suivre
00:40:38dans On s'enflamme,
00:40:39elle s'appelle
00:40:40Chaud devant.
00:40:46Héléna,
00:40:46on a discuté
00:40:47un petit peu
00:40:47avant l'émission
00:40:48et tu m'as dit
00:40:48que ton plus grand rêve
00:40:49c'était de réussir
00:40:49ton après-carrière
00:40:50aussi bien
00:40:51que ta carrière sportive.
00:40:53Qu'est-ce que tu fais
00:40:53aujourd'hui,
00:40:54tout simplement ?
00:40:55Ça, c'est vrai.
00:40:56Alors,
00:40:56ce que je fais,
00:40:58je me suis pas mal cherchée.
00:41:00Il faut savoir
00:41:00que l'après-carrière,
00:41:01j'ai quand même commencé
00:41:02à y réfléchir
00:41:03pendant le Covid.
00:41:04D'accord.
00:41:04On a eu du temps libre.
00:41:06On a eu beaucoup
00:41:06de temps libre.
00:41:07On ne savait pas le sport,
00:41:08ce que ça allait devenir
00:41:09et en fait,
00:41:10là, pareil,
00:41:11c'est vrai que j'ai l'impression
00:41:12que je marche beaucoup
00:41:13au déclic.
00:41:14Je me suis dit,
00:41:15bon,
00:41:16si ça s'arrête,
00:41:17qu'est-ce que tu fais ?
00:41:18Donc là,
00:41:18je me suis documentée,
00:41:19j'ai appelé,
00:41:20j'ai regardé des choses
00:41:21sur Internet,
00:41:22tout ça.
00:41:22je me suis vraiment,
00:41:24j'ai vraiment essayé
00:41:24de trouver,
00:41:25de m'inspirer
00:41:26de métiers
00:41:27qui pourraient me correspondre
00:41:29et donc,
00:41:31en fait,
00:41:32alors,
00:41:32j'ai exploré
00:41:33beaucoup de choses
00:41:34mais c'est vrai
00:41:35que je me suis rendue compte
00:41:36que je ne pouvais pas
00:41:38partir loin des terrains.
00:41:39Oui.
00:41:40Le basket m'a énormément apporté,
00:41:43ça m'a permis
00:41:44de prendre confiance en moi
00:41:45et j'ai vraiment
00:41:47ce besoin de transmettre
00:41:49aussi ce que j'ai appris
00:41:50pendant ces 15 années
00:41:52de carrière.
00:41:54Donc,
00:41:54c'est vrai que voilà,
00:41:54maintenant,
00:41:55je me penche vraiment
00:41:55tout ce qui est,
00:41:56on va dire,
00:41:57hors terrain,
00:41:58ce qui se passe un peu
00:41:58dans les bureaux,
00:41:59ce que nous,
00:41:59on ne voit pas,
00:42:00on va dire le travail
00:42:01un peu de l'ombre
00:42:02pendant qu'on joue.
00:42:04Donc,
00:42:04voilà,
00:42:05je suis vraiment penchée
00:42:06là-dessus.
00:42:07Donc,
00:42:07j'ai commencé une école,
00:42:08le CDES de Limoges
00:42:09pour obtenir le diplôme
00:42:11de General Manager
00:42:12de classe sportive pro.
00:42:13C'est quoi exactement
00:42:14General Manager ?
00:42:15Est-ce que tu peux expliquer
00:42:16à nos téléspectateurs ?
00:42:17Alors,
00:42:17ça,
00:42:17c'est super marrant
00:42:18parce que justement,
00:42:19on a eu notre première session
00:42:20et on a eu la session
00:42:22où justement,
00:42:23ça expliquait un peu
00:42:24les fonctions
00:42:24du General Manager
00:42:25et c'est vrai
00:42:26qu'il y a un peu
00:42:27de dérive
00:42:28parce qu'on parle aussi
00:42:29de directrice,
00:42:30directeur sportif,
00:42:30team manager.
00:42:32Alors,
00:42:32il y a beaucoup
00:42:33d'appellations
00:42:33mais c'est vrai
00:42:34qu'après,
00:42:35le rôle,
00:42:35il est assez similaire
00:42:38en soi
00:42:38entre les appellations.
00:42:41Donc,
00:42:41en gros,
00:42:42on fait un peu tout.
00:42:44Alors,
00:42:44il peut y avoir
00:42:45une partie
00:42:45un peu plus sportive
00:42:46ou il peut y avoir
00:42:48aussi une partie
00:42:48administrative
00:42:49ou un peu les deux.
00:42:51Donc,
00:42:51voilà,
00:42:51c'est assez hybride
00:42:52en fait.
00:42:53C'est un peu tout
00:42:54mais en soi,
00:42:55on s'occupe
00:42:56un peu déjà
00:42:58du bien-être
00:42:58des joueuses,
00:42:59le recrutement,
00:43:01le budget,
00:43:02les partenaires.
00:43:04Voilà,
00:43:04c'est assez large
00:43:07comme rôle.
00:43:09C'est ce que font
00:43:09actuellement
00:43:10Céline Dumer,
00:43:11Kélodie Caudin ?
00:43:11C'est la même école
00:43:12que Céline d'ailleurs.
00:43:13Tu leur demandes
00:43:14des conseils un peu ?
00:43:14Oui,
00:43:15Céline,
00:43:15je l'ai eue
00:43:16par message
00:43:18avant mon inscription
00:43:19à l'école.
00:43:21Je l'ai eue d'ailleurs,
00:43:21elle est venue à Limoges
00:43:22présenter un peu
00:43:24sa soutenance,
00:43:25ce qu'elle a fait
00:43:26à l'examen
00:43:26pour avoir le diplôme.
00:43:29Donc,
00:43:30je me suis beaucoup
00:43:31renseignée
00:43:32auprès de personnes
00:43:32et c'est vraiment
00:43:34un métier
00:43:35qui me va
00:43:38parce qu'on est
00:43:39dans la transmission
00:43:40mais aussi
00:43:40on a ce côté
00:43:41un peu
00:43:42de management,
00:43:43ce relais
00:43:45un peu
00:43:45avec les joueuses,
00:43:46avec le staff.
00:43:48Donc,
00:43:48je fais cette école
00:43:50et j'en ai
00:43:51pour deux ans
00:43:52et c'est vraiment cool.
00:43:54Et puis après,
00:43:55je fais pas mal
00:43:55de choses en dehors,
00:43:56je suis avec le comité
00:43:57olympique aussi
00:43:58de temps en temps
00:43:58à la Cannes.
00:44:01Je commande des matchs
00:44:02aussi de temps en temps.
00:44:03je commande des matchs
00:44:04sur les bords du terrain
00:44:07ou en cabine.
00:44:08T'aimes bien ça ?
00:44:09J'adore.
00:44:09C'est différent quand même.
00:44:10Toi, le basket,
00:44:10tu l'as vécu
00:44:12toute ta carrière.
00:44:13Le raconter,
00:44:14le décrypter,
00:44:15l'analyser,
00:44:15c'est quand même différent.
00:44:16Oui, c'est très très différent
00:44:17mais c'est vrai
00:44:18que c'est un exercice
00:44:19qui m'a toujours tentée
00:44:20et j'ai toujours voulu
00:44:22essayer de faire.
00:44:23Donc, c'est vrai
00:44:24que la première fois,
00:44:25en plus,
00:44:25ça s'est fait
00:44:26sans test, rien.
00:44:28Donc, on m'a dit
00:44:29il y a un match
00:44:29à commenter,
00:44:30est-ce que tu es disponible ?
00:44:31C'est avec la chaîne L'Équipe ?
00:44:32Oui, c'est avec la chaîne L'Équipe.
00:44:34C'est ça
00:44:34pour l'Équipe de France.
00:44:36C'est Andy
00:44:37qui m'a fait
00:44:37la petite passe décisive.
00:44:38Voilà, la copine
00:44:39qui m'a fait
00:44:39la petite passe décisive.
00:44:41Et donc, on m'a dit
00:44:43il n'y a pas de test,
00:44:44c'est tout de suite.
00:44:44Oui.
00:44:45OK.
00:44:45Donc, moi,
00:44:46j'ai fait mes petites fiches.
00:44:47Voilà, bosseuse que je suis.
00:44:48J'ai bien travaillé,
00:44:49regardé les matchs,
00:44:51retenu les noms,
00:44:52tout ça.
00:44:53Et c'est vrai
00:44:54que j'y allais sereinement.
00:44:56Je me suis dit
00:44:56je suis prête.
00:45:01pour essayer de m'inspirer.
00:45:02J'y allais sereinement,
00:45:04vraiment.
00:45:05Oui, j'étais détachée,
00:45:06tranquille.
00:45:08Et là, je commence
00:45:09à mettre le casque.
00:45:10Et là, j'entends la régie
00:45:11aller, c'est à vous,
00:45:11Andy.
00:45:13Et là, j'ai senti
00:45:14la montée de stress,
00:45:15le cœur qui bat et tout.
00:45:17J'ai fait, waouh.
00:45:18Mais justement,
00:45:19tu vois, c'est intéressant
00:45:20parce qu'on en parlait
00:45:20en début d'émission,
00:45:21je te demandais
00:45:22est-ce que ce n'est pas compliqué
00:45:23de ne plus avoir cette adrénaline
00:45:24que tu avais sur le terrain.
00:45:26Est-ce qu'à ce moment précis,
00:45:27tu racontes-là,
00:45:27tu l'as retrouvée un petit peu ?
00:45:28Bien sûr, complètement.
00:45:30Et en plus, j'étais en cabine.
00:45:31Donc, c'est vrai que
00:45:31je l'avais,
00:45:33mais c'est complètement différent
00:45:35que quand on est
00:45:35bord de terrain.
00:45:36Moi, je dis ça
00:45:36dans notre métier.
00:45:37C'est ça.
00:45:38C'est franchement...
00:45:38J'ai fait la finale à Bercy,
00:45:40la Coupe de France.
00:45:41Incroyable.
00:45:42Je crois que je l'ai même
00:45:43dit en direct.
00:45:43Je crois que c'est la première fois
00:45:44que là, j'ai envie
00:45:45de rechausser les baskets
00:45:46et de jouer depuis que j'ai arrêté
00:45:48parce que tellement
00:45:48ça m'a procuré.
00:45:49Je ressentis les émotions
00:45:51qu'on vit
00:45:52pendant qu'on joue.
00:45:53Mais j'adore.
00:45:54Vraiment, c'est un exercice
00:45:55qui me plaît énormément.
00:45:57Tu as parlé de rechausser
00:45:57les baskets.
00:45:58On a croisé au match
00:45:59des champions Amel Boudera.
00:46:01Oui, Amel.
00:46:02Icône de Charles-Lavine Méziard
00:46:04des Flammes Carollo
00:46:04qui a rechaussé les baskets
00:46:07pour quelques matchs
00:46:07de prépa
00:46:08parce qu'il y avait pas mal
00:46:08de blessés dans l'effectif.
00:46:10Amel, elle a dû rechausser
00:46:11les baskets
00:46:11et repartir en tant que meneuse
00:46:13sur le terrain.
00:46:14Et les Nassia
00:46:15que rechausser les baskets
00:46:16une fois
00:46:17pour une petite pige.
00:46:18Ça serait possible ou pas ?
00:46:20J'en ai eu des demandants.
00:46:21C'est vrai ?
00:46:21Oui, j'en ai eu
00:46:23à plus bas niveau.
00:46:25Mais en fait,
00:46:26ce que je leur réponds,
00:46:27c'est qu'aujourd'hui,
00:46:28j'ai le luxe
00:46:29de me réveiller
00:46:29et de ne pas avoir de douleur.
00:46:31Mais ça,
00:46:32c'est un bonheur
00:46:33vraiment sans nom.
00:46:35Et je profite de ça
00:46:36pour le moment.
00:46:38Pour le moment,
00:46:38trois petits points.
00:46:40Je ne dis pas.
00:46:42Peut-être.
00:46:44Je ne ferme pas les portes.
00:46:46D'accord.
00:46:47Mais pour le moment,
00:46:48c'est vrai que j'apprécie
00:46:49de ne plus avoir de douleur.
00:46:50Vraiment,
00:46:50c'est génial.
00:46:52Mais tu ne fermes pas
00:46:52la porte non plus ?
00:46:53Non,
00:46:54parce que ça titille.
00:46:55Là,
00:46:55je vois un ballon.
00:46:57Je regarde les matchs
00:46:58et c'est vrai que des fois...
00:46:59Et si je te le donne,
00:47:00ce ballon ?
00:47:00Est-ce que tu vas...
00:47:02Je vais quand même
00:47:02le donner, là.
00:47:04Je te sens
00:47:05qu'en le touchant,
00:47:06ça va peut-être
00:47:07arriver quelque chose
00:47:07à toi.
00:47:08Carrément.
00:47:09Ce ballon
00:47:10qui accroche bien.
00:47:11Ce n'est pas les ballons
00:47:12de Rolig
00:47:13qui glissent.
00:47:14T'as ici,
00:47:15c'est tout.
00:47:15Parfait.
00:47:16C'est...
00:47:16Ouais,
00:47:17c'est...
00:47:18Bon,
00:47:19peut-être.
00:47:19Peut-être.
00:47:20On ne sait jamais.
00:47:21Nous,
00:47:21on va continuer l'émission.
00:47:22On va avoir un petit moment
00:47:23confession,
00:47:24un petit moment intime
00:47:25au coin du feu.
00:47:27Forcément,
00:47:27c'est parti.
00:47:33Alors,
00:47:34pour cette petite séquence,
00:47:34je vais venir prendre place
00:47:35dans ce canapé,
00:47:36à côté de toi,
00:47:37Héléna.
00:47:38on va discuter
00:47:39ensemble.
00:47:41Discutons.
00:47:41Voilà.
00:47:42De plein de petits sujets.
00:47:43Moi,
00:47:43déjà,
00:47:43je voulais savoir
00:47:44si tu avais déjà eu
00:47:45l'impression
00:47:45de ne plus savoir
00:47:47forcément qui tu étais
00:47:48en tant que femme
00:47:49en dehors du basket.
00:47:51Est-ce que tu as pu
00:47:51te perdre un peu
00:47:52dans la basketeuse
00:47:53je suis ça,
00:47:53je fais ça
00:47:54et en dehors,
00:47:55je ne sais plus
00:47:55qui je suis ?
00:47:56C'est un vrai sujet.
00:47:58Quand tu arrêtes
00:47:58ta carrière,
00:47:59tu as cette petite crise
00:48:01identitaire.
00:48:03J'ai beaucoup vu
00:48:04de reportages,
00:48:05de documentaires
00:48:05sur des anciens athlètes
00:48:07et ça a été
00:48:08la première chose
00:48:09en fait pour eux
00:48:10c'est qui je suis maintenant.
00:48:12Qu'est-ce que je suis ?
00:48:13J'étais sur une piste
00:48:14d'athlée,
00:48:15j'étais sur un terrain,
00:48:16j'étais sur un cours.
00:48:18Qu'est-ce que je suis ?
00:48:19Alors moi,
00:48:20personnellement,
00:48:21je ne l'ai pas eu
00:48:21parce que je suis restée
00:48:23la même
00:48:23quand je suis partie
00:48:26au moment
00:48:27où j'ai arrêté.
00:48:27D'accord.
00:48:28Tu vois,
00:48:28là je suis retournée
00:48:29un peu sur mes terres natales
00:48:31vers mes amis d'enfance
00:48:34et c'est vrai
00:48:35que beaucoup me disent
00:48:36mais tu n'as pas changé
00:48:36en fait.
00:48:37j'étais la même
00:48:37et en fait
00:48:38c'est cette authenticité
00:48:40que j'ai voulu garder
00:48:41tout le long de ma carrière
00:48:42et c'est pour ça
00:48:43que je n'ai pas eu
00:48:43cette crise
00:48:44parce qu'en fait
00:48:44je sais qui je suis
00:48:45et j'ai toujours été
00:48:46la même.
00:48:48Moi,
00:48:48j'ai longtemps été complexé
00:48:49par ma taille.
00:48:52Je suis très petit,
00:48:53je fais moins d'un mètre soixante-dix,
00:48:54j'ai toujours été très petit
00:48:55et ça me semble
00:48:56beaucoup complexé.
00:48:57Toi,
00:48:57tu es très grande,
00:48:58tu fais un mètre quatre-vingt-dix-sept.
00:48:59Oui.
00:49:00Pour le basket,
00:49:00c'est génial.
00:49:01Est-ce que dans la vie
00:49:02de tous les jours,
00:49:03par contre,
00:49:07oui,
00:49:08évidemment,
00:49:08on est hors de la norme,
00:49:11la génétique,
00:49:12forcément,
00:49:13j'ai hérité
00:49:13de cette taille.
00:49:16Après,
00:49:17aujourd'hui,
00:49:18si je dois parler aujourd'hui,
00:49:19non,
00:49:20ça va,
00:49:20j'arrive à gérer
00:49:21parce que le basket m'a aidé.
00:49:23Le basket m'a permis
00:49:24de m'assumer,
00:49:26de prendre confiance en moi
00:49:28parce que j'ai été entourée
00:49:30de grands et de grandes
00:49:31tout le temps.
00:49:32Donc,
00:49:32je me suis sentie bien en fait,
00:49:33je me sentais bien
00:49:34et c'est pour ça
00:49:35qu'aujourd'hui,
00:49:37je n'ai pas de complexe
00:49:39parce que j'assume
00:49:41tout simplement
00:49:42et c'est OK.
00:49:45Au coin du feu,
00:49:46on parle de tout.
00:49:47Elena,
00:49:47OK.
00:49:48Il manque juste le feu.
00:49:49Oui,
00:49:50il manque juste le feu,
00:49:51c'est vrai.
00:49:52Moi,
00:49:52je voudrais savoir
00:49:52quand tu as un rythme aussi intense
00:49:54que tu as eu
00:49:55toute ta carrière,
00:49:56est-ce qu'on a le temps
00:49:57pour aimer,
00:49:58pour avoir une relation
00:49:59amoureuse
00:50:01ou pas ?
00:50:03C'est compliqué
00:50:06parce que moi,
00:50:08c'est vrai que j'ai vraiment
00:50:09voué ma vie au basket.
00:50:10Oui,
00:50:10c'est ça.
00:50:11Même ma propre famille,
00:50:12je ne les voyais
00:50:13que très rarement
00:50:14parce que même
00:50:15les moments off,
00:50:16on va dire,
00:50:17les petites vacances
00:50:18entre les compétitions
00:50:19ou les moments
00:50:20d'après-saison,
00:50:22je les utilisais
00:50:22pour m'entraîner.
00:50:24Je ne m'arrêtais jamais.
00:50:25Jamais,
00:50:25jamais,
00:50:26je prenais ce temps
00:50:26justement pour me dire
00:50:27tu vas t'entraîner,
00:50:29tu vas encore plus progresser.
00:50:31Donc,
00:50:31c'est vrai que
00:50:32les sorties,
00:50:34les restos,
00:50:35les boîtes de nuit,
00:50:36tout ça,
00:50:37je refusais
00:50:37parce que
00:50:38je me suis mis
00:50:39dans ma bulle
00:50:40et en fait,
00:50:42mission,
00:50:43donc hygiène de vie
00:50:44irréprochable,
00:50:44tout,
00:50:45tout en fait.
00:50:46Après,
00:50:46oui,
00:50:46bien sûr que j'avais des moments
00:50:47évidemment avec mes amis
00:50:50et tout,
00:50:51mais c'est vrai qu'en plus,
00:50:52le fait que j'ai quand même
00:50:52pas mal bougé,
00:50:53mais de rien,
00:50:54le plus long que j'ai fait,
00:50:54donc c'est à Lasvel,
00:50:55à Lyon,
00:50:55pendant cinq ans,
00:50:56mais sinon,
00:50:57c'était un an ou deux,
00:50:58jamais plus.
00:51:00Voilà,
00:51:00c'était une vie à 100 à l'heure
00:51:01et c'était basket,
00:51:03basket,
00:51:03basket,
00:51:04basket.
00:51:05Oui,
00:51:05d'ailleurs,
00:51:05je te dis relation amoureuse
00:51:06mais aussi relation amicale,
00:51:07je parle vraiment
00:51:08en dehors du basket,
00:51:09est-ce que tu avais réussi
00:51:10à créer un cercle d'amis
00:51:11aussi qui n'avait aucun rapport
00:51:12avec le basket ?
00:51:13Oui,
00:51:14oui,
00:51:15oui,
00:51:15oui,
00:51:15alors,
00:51:16bon,
00:51:16ça restait quand même pas loin,
00:51:17je pense surtout aux bénévoles
00:51:19du club,
00:51:20même à des gens
00:51:21qui travaillent au club,
00:51:23mais c'est vrai que,
00:51:23par exemple,
00:51:23à Lyon,
00:51:24vu que j'ai fait cinq ans,
00:51:25oui,
00:51:26j'ai eu le temps
00:51:26de me créer justement
00:51:27ce cercle d'amis
00:51:28qui est un peu plus
00:51:29en dehors du basket,
00:51:31même s'il y a quand même
00:51:32un petit lien,
00:51:33un petit lien basket,
00:51:35mine de rien,
00:51:36mais oui,
00:51:37j'ai quand même réussi
00:51:37à me créer
00:51:38mon petit réseau d'amis
00:51:39hors basket.
00:51:41Dernière question
00:51:42dans cette petite séquence,
00:51:43je voudrais savoir
00:51:43est-ce qu'il y a une personne
00:51:45à qui tu aurais aimé
00:51:46plus dire je t'aime ?
00:51:47Oh !
00:51:48Pas facile comme question.
00:51:49Ah ouais,
00:51:50c'est pas facile
00:51:51parce qu'en plus,
00:51:51je ne suis pas quelqu'un
00:51:52qui dit je t'aime facilement.
00:51:54Ah ouais,
00:51:54qui exprime ses émotions ?
00:51:55Ouais,
00:51:56je suis...
00:51:57Donc,
00:51:59je dirais plus ça,
00:52:01peut-être plus le dire
00:52:02aux gens
00:52:03que j'aime évidemment,
00:52:05donc plus peut-être
00:52:05à ma famille
00:52:06ou à mes amis
00:52:07très très proches.
00:52:09Voilà,
00:52:09le dire peut-être
00:52:10plus souvent.
00:52:11Je ne suis pas quelqu'un
00:52:12d'expressive là-dessus.
00:52:14D'accord.
00:52:14Tu as des regrets
00:52:14ou pas Elena
00:52:15dans ta carrière,
00:52:17dans ta vie,
00:52:18dans ton...
00:52:18Tu es encore jeune,
00:52:19mais dans ton parcours,
00:52:21est-ce que quand tu fais
00:52:23un petit tour
00:52:24de tout ce que tu as vécu,
00:52:24est-ce que tu as
00:52:25quelques regrets ou pas ?
00:52:26Des regrets,
00:52:28j'en ai...
00:52:28Franchement,
00:52:28je n'en vois pas.
00:52:31Alors,
00:52:32peut-être,
00:52:32pourquoi pas,
00:52:33avoir pu essayer
00:52:35de tenter l'expérience
00:52:36WNBA.
00:52:37Oui.
00:52:37Peut-être.
00:52:38Ok.
00:52:38Alors,
00:52:38j'avais eu l'occasion
00:52:39pendant un été.
00:52:42C'était quand ?
00:52:43C'était...
00:52:44Alors,
00:52:44je crois que j'étais en Russie.
00:52:45D'accord.
00:52:45Je ne sais plus
00:52:46si c'était après la première
00:52:47ou après la deuxième.
00:52:482016 et 2018.
00:52:49Voilà,
00:52:49c'est ça.
00:52:50Sauf que ça tombait,
00:52:51évidemment,
00:52:52en même temps que l'équipe de France.
00:52:53Et pour moi,
00:52:54l'équipe de France,
00:52:54c'était ma priorité.
00:52:56Tu ne pouvais pas manquer
00:52:57une Marseillais.
00:52:57Je ne pouvais pas manquer
00:52:58une Marseillais.
00:52:59Je ne pouvais pas manquer
00:53:01une compétition.
00:53:02Donc,
00:53:02c'est vrai que
00:53:03j'ai tout de suite
00:53:05choisi l'équipe de France.
00:53:06Mais c'est vrai que je me dis
00:53:07que ça a été bien testé
00:53:09pour voir.
00:53:13en soi,
00:53:13non.
00:53:14Pas du tout de regret
00:53:15de mon parcours.
00:53:16Bon,
00:53:16génial.
00:53:18On va passer à la dernière
00:53:19séquence de cette émission.
00:53:20Et là,
00:53:20on va rigoler un petit peu.
00:53:21Allez,
00:53:22rigolons.
00:53:22Tout feu,
00:53:23tout flamme.
00:53:29Tout feu,
00:53:29tout flamme.
00:53:29On va s'amuser un petit peu,
00:53:31Héléna,
00:53:31avec cette petite tablette.
00:53:32Alors,
00:53:32c'est très simple.
00:53:33Dans cette séquence,
00:53:34tu vas avoir cinq catégories.
00:53:35Flamme olympique,
00:53:36feu de camp,
00:53:36briquet,
00:53:37allumette,
00:53:38cendre.
00:53:39Flamme olympique,
00:53:39c'est le top du top.
00:53:40Cendre,
00:53:41c'est pas ouf.
00:53:42Et tu vas avoir
00:53:43plein de petites choses,
00:53:44des animaux,
00:53:45des régions,
00:53:46des aliments,
00:53:47des sportifs,
00:53:47et tu devras les classer.
00:53:48Donc,
00:53:49c'est parti.
00:53:49Très bien.
00:53:50Alors,
00:53:50on commence avec les araignées.
00:53:52Alors,
00:53:53j'ai pas la phobie
00:53:53des araignées.
00:53:55Ok,
00:53:55moi,
00:53:56je l'ai.
00:53:57Je pense que
00:53:57celle sur la photo,
00:53:59je comprends pourquoi.
00:54:01Voilà,
00:54:01je mettrai...
00:54:03Bon,
00:54:03j'aime...
00:54:04Bon,
00:54:05allez,
00:54:05allumette quand même,
00:54:06parce que c'est quand même...
00:54:07Voilà,
00:54:07c'est pas super,
00:54:09quoi.
00:54:10La Bretagne.
00:54:12La Bretagne,
00:54:14la Bretagne,
00:54:14si ça vous gagne.
00:54:17Ouais,
00:54:18j'aime bien la Bretagne.
00:54:20J'irai pas vivre en Bretagne.
00:54:22Alors,
00:54:22j'ai vraiment rien contre les Bretons,
00:54:24je les adore.
00:54:25En plus,
00:54:25j'ai beaucoup d'amis là-bas.
00:54:26Les crêpes,
00:54:27j'adore.
00:54:27Super bon.
00:54:29Mais voilà,
00:54:30j'irai pas vivre.
00:54:31mais c'est pas mal quand même.
00:54:33Donc,
00:54:34oh,
00:54:34les briquets.
00:54:35Briquets,
00:54:36oui,
00:54:36quand même,
00:54:36au milieu,
00:54:37voilà.
00:54:38Le basket 3-3,
00:54:39alors ça flamme olympique tout de suite,
00:54:41puisque voilà,
00:54:42l'occasion d'avoir pu faire une compétition
00:54:44avec les pionniers.
00:54:45La petite photo,
00:54:46magnifique.
00:54:46Voilà,
00:54:472012,
00:54:49ça remonte,
00:54:502012,
00:54:51donc,
00:54:52les premières équipes de France
00:54:54de 3-3,
00:54:55on fait cette médaille d'argent,
00:54:57on perd contre les Etats-Unis,
00:54:58évidemment.
00:54:58C'était un super souvenir,
00:55:01un super spot à Athènes,
00:55:03c'était magnifique.
00:55:04Et le groupe,
00:55:05j'en parle même pas.
00:55:06Mais d'ailleurs,
00:55:07tout à l'heure,
00:55:07tu nous disais peut-être un retour,
00:55:08ça peut pas être entreprendre.
00:55:11Le niveau,
00:55:12il a tellement,
00:55:12ah ouais,
00:55:13là,
00:55:13là,
00:55:13il faut y aller,
00:55:14là,
00:55:14j'avoue,
00:55:14le niveau.
00:55:15Il y a les genoux et tout,
00:55:153-3,
00:55:16ça t'arrasse.
00:55:16J'allais dire,
00:55:17les terrains,
00:55:18ça a trop piqué,
00:55:19puis même,
00:55:20c'est tellement intense,
00:55:21c'est devenu tellement intense aujourd'hui,
00:55:23ça a vraiment évolué.
00:55:25Je n'ai pas la prétention
00:55:26de me dire que je serais bien au 3-3 aujourd'hui.
00:55:28Désolé,
00:55:28Angelo Tsagarakis.
00:55:30Désolé.
00:55:32Drake.
00:55:33Ah voilà,
00:55:33direct.
00:55:33Tac.
00:55:34Blam,
00:55:35supra-olympique.
00:55:37Drake,
00:55:38c'est mon artiste préféré aujourd'hui.
00:55:41Ah,
00:55:41merci.
00:55:42Bah oui,
00:55:42voilà.
00:55:44Mais il est là d'ailleurs.
00:55:45Il est là.
00:55:48J'ai été le voir en concert,
00:55:49là,
00:55:49récemment.
00:55:50J'ai été tellement proche
00:55:51et trop,
00:55:53trop d'émotions.
00:55:54bête de scène et tout,
00:55:57c'était fou.
00:55:58Donc,
00:55:58Drake,
00:55:58voilà,
00:55:59si tu nous entends.
00:56:01Tu regardes l'émission.
00:56:02Tu regardes l'émission.
00:56:03L'école.
00:56:05Alors,
00:56:05l'école,
00:56:06j'aimais bien l'école
00:56:08à petite dose.
00:56:10Ouais.
00:56:10J'aimais pas les devoirs,
00:56:11ce que je disais.
00:56:12On rentre chez nous,
00:56:13on a encore à faire des devoirs,
00:56:14des...
00:56:15Voilà,
00:56:15bref.
00:56:16Mais j'aimais bien l'école
00:56:17parce que j'avais des copains,
00:56:18des camarades,
00:56:19comme d'hab.
00:56:19Moi,
00:56:19je suis très,
00:56:20voilà,
00:56:20c'est vie de groupe,
00:56:21quoi,
00:56:21finalement.
00:56:21Donc,
00:56:24je vais mettre Feu de camp.
00:56:25Allez.
00:56:25Allez,
00:56:26Feu de camp.
00:56:26Deuxième.
00:56:27C'est pas mal.
00:56:27C'est pas mal.
00:56:29Oh,
00:56:29Game of Thrones.
00:56:30Ma série préférée.
00:56:32Flamme olympique,
00:56:33j'adore.
00:56:35Le Joker,
00:56:36film préféré.
00:56:38C'est mon film préféré,
00:56:39Joker.
00:56:39Un peu dark,
00:56:40je l'avoue.
00:56:41T'as aimé le 2 ?
00:56:42Non.
00:56:42J'allais dire,
00:56:43c'est parfait,
00:56:44tu vois.
00:56:44Voilà,
00:56:45c'est le dernier Joker,
00:56:47le film,
00:56:47mais le 2,
00:56:48oh,
00:56:49déception.
00:56:50Je l'ai attendu.
00:56:50Je l'ai attendu,
00:56:51je l'ai attendu.
00:56:53Ça reste quand même
00:56:53flamme olympique,
00:56:54mais le 2,
00:56:56non.
00:56:58Los Angeles,
00:56:59j'espère pouvoir y aller
00:57:00en tant que spectatrice,
00:57:01évidemment,
00:57:02ou voilà,
00:57:02j'espère aller voir des épreuves
00:57:03parce que les JO,
00:57:04ça reste les JO.
00:57:06Lebron,
00:57:06je n'ai pas en place.
00:57:07T'as quasiment plus de place.
00:57:10Non,
00:57:10mais après,
00:57:10ce que je vois,
00:57:11ça va,
00:57:11ça va.
00:57:11Lebron,
00:57:12je suis obligé,
00:57:13c'est un de mes favoris,
00:57:15un de mes faves aujourd'hui,
00:57:16longévité,
00:57:17tout ça,
00:57:17hygiène de vie,
00:57:18top.
00:57:19Pokéball,
00:57:20c'est quand même,
00:57:22mes amis,
00:57:23elles vont dire,
00:57:23ça,
00:57:23c'est Elena,
00:57:24c'est Ele.
00:57:25Pokéball,
00:57:26c'est Ele.
00:57:27Donc,
00:57:28allez,
00:57:28je le mets,
00:57:29la flamme.
00:57:30Allez.
00:57:30Oh là là.
00:57:31Et allez.
00:57:32Allez,
00:57:32il y a une deuxième ligne quand même.
00:57:33Ça va.
00:57:34Tu peux,
00:57:34on va,
00:57:34t'as de la chance.
00:57:35Ça va,
00:57:35ça va,
00:57:36mais je vais essayer
00:57:36d'équilibrer quand même.
00:57:37Sans parachute,
00:57:38je ne peux pas.
00:57:40Sandra,
00:57:40alors.
00:57:41Alors,
00:57:41j'adore les sensations,
00:57:42j'adore les parcs d'attraction,
00:57:44donc j'adore mes sauts parachutes,
00:57:46sauts élastiques,
00:57:46c'est non,
00:57:47je ne peux pas.
00:57:49Je n'arriverai même pas à me jeter.
00:57:51Déjà,
00:57:51un plongeoir de 7 mètres,
00:57:53c'est chaud.
00:57:54Alors là,
00:57:55les talons,
00:57:57les talons,
00:57:58je suis très nulle pour marcher avec,
00:58:01tellement je n'ai pas l'habitude,
00:58:03mais je trouve que ça fait élégant
00:58:04et que même grande,
00:58:06eh bien,
00:58:07je ne vois pas pourquoi,
00:58:08on devrait ne pas en porter.
00:58:08Exactement.
00:58:09Voilà.
00:58:10Je le mets feu de camp,
00:58:11juste parce que ça fait mal aux pieds.
00:58:12Voilà.
00:58:14The Voice.
00:58:17Si c'est que tu as eu des infos,
00:58:18comme quoi,
00:58:18j'ai...
00:58:18Eh oui,
00:58:19mais c'est sûr.
00:58:20Attends,
00:58:20non,
00:58:21moi,
00:58:21je ne les ai pas.
00:58:21Tu as quoi,
00:58:22tu as passé un casting ?
00:58:22Non,
00:58:23non,
00:58:23je n'ai pas passé.
00:58:23Non,
00:58:24c'est que des fois,
00:58:25je chante,
00:58:25mais je prends ça pas au sérieux.
00:58:28Non,
00:58:28il n'y en a pas de démo.
00:58:30Allez,
00:58:30les quatre derniers.
00:58:31Allez,
00:58:31The Voice,
00:58:33l'émission,
00:58:34c'était le samedi,
00:58:35on jouait,
00:58:36donc c'était mort,
00:58:36je ne le voyais pas.
00:58:38Bon,
00:58:38allez,
00:58:38je me briquais.
00:58:39Briquais.
00:58:39Et les trois derniers ?
00:58:40Allez,
00:58:40la WNBA,
00:58:42alors,
00:58:43je regarde maintenant
00:58:44parce qu'il y a beaucoup de françaises,
00:58:45mais c'est vrai que j'ai une période
00:58:46où je ne regardais pas
00:58:47parce que pour moi,
00:58:48c'était leur monde.
00:58:50Mais quand même,
00:58:51c'est pas mal.
00:58:51Allez,
00:58:52Feu de camp.
00:58:52Feu de camp.
00:58:53En deuxième.
00:58:53Et il en reste deux ?
00:58:54François Civil,
00:58:55très charmant.
00:58:56Ouais,
00:58:56beau gosse.
00:58:57Ouais,
00:58:57beau gosse.
00:58:58J'ai adoré son film avec Adèle.
00:59:00Ouais.
00:59:01L'amour ouf.
00:59:01Ouais,
00:59:02l'amour ouf,
00:59:02super bien.
00:59:04Je le mets briqué
00:59:04parce que voilà,
00:59:06il y a Perniné quand même
00:59:07que je préfère.
00:59:08Et l'Andouillette,
00:59:09c'est cendre
00:59:09parce que c'est pas bon
00:59:11et que ça sent pas bon.
00:59:12Voilà,
00:59:12donc je rappelle,
00:59:13flamme olympique
00:59:14pour Elena Siak,
00:59:15Basket 3-3,
00:59:16Drake,
00:59:16Game of Thrones,
00:59:17le Joker,
00:59:17Los Angeles 2028,
00:59:18le Brown James
00:59:19et Pokéball.
00:59:21Je suis très contente
00:59:22de mon classement.
00:59:22C'est pas mal,
00:59:23c'est pas mal.
00:59:24Moi,
00:59:24j'ai une dernière petite question
00:59:25à te poser, Elena,
00:59:26mais c'est pas moi
00:59:26qui vais te la poser.
00:59:28On écoute.
00:59:31Mif, ma mif, ma mif.
00:59:34J'ai tellement de choses
00:59:35à te dire
00:59:36et à la fois pas grand chose
00:59:37parce que voilà,
00:59:38nos carrières terminées,
00:59:39on continue de se voir
00:59:41avec la formation.
00:59:44Si, quand même,
00:59:44te dire que je trouve
00:59:47que notre amitié,
00:59:48c'est quand même
00:59:48une des belles choses
00:59:49que le basket a pu nous apporter.
00:59:52Et puis,
00:59:53une petite question,
00:59:55à quoi vont ressembler
00:59:56nos prochaines aventures ?
00:59:58Je l'adore.
01:00:00Je l'adore.
01:00:00C'est vraiment
01:00:02une des vraiment
01:00:05meilleures amies aujourd'hui.
01:00:06Comme elle dit,
01:00:07on fait l'école ensemble.
01:00:08On fait l'école ensemble
01:00:09à Limoges
01:00:10et c'est vrai
01:00:10qu'on est amené
01:00:11à se croiser
01:00:11sur des événements,
01:00:13sur des choses.
01:00:14On est toujours en contact.
01:00:17Les prochaines aventures,
01:00:18j'espère qu'il y en aura
01:00:19plein d'autres
01:00:20parce qu'on en a vécu
01:00:21tellement des magnifiques
01:00:22ensemble
01:00:23avec l'équipe de France
01:00:23ou en club.
01:00:25Donc, j'espère,
01:00:26j'espère qu'il y en aura
01:00:26plein d'autres.
01:00:27Donc, comme je disais,
01:00:28j'ai fait l'école,
01:00:31voilà,
01:00:31des petites soirées.
01:00:32Je lui ai dit
01:00:33maintenant qu'elle est sortie
01:00:35de sa carrière
01:00:36de basketeuse,
01:00:38c'est le temps,
01:00:39c'est le moment maintenant
01:00:39d'aller faire des petites soirées
01:00:42mondaines,
01:00:43des choses comme ça.
01:00:44donc, je lui ai promis
01:00:46que j'allais l'embarquer
01:00:48avec moi
01:00:48dans mes aventures
01:00:49un peu faux-folles
01:00:51et qu'elle vivra
01:00:53des choses avec moi
01:00:54parce que, franchement,
01:00:54elle le mérite déjà
01:00:55avec sa carrière.
01:00:57C'est une joueuse
01:00:57qui a été exemplaire
01:00:58du début à la fin.
01:01:00C'est ma miffe,
01:01:01comme elle le dit.
01:01:03Donc là,
01:01:03je lui ai dit
01:01:05je vais t'embarquer
01:01:06dans mes folies,
01:01:09dans mes soirées
01:01:09et elle va kiffer comme moi.
01:01:11C'est une très belle amitié
01:01:12et ça a été une très belle émission.
01:01:14Merci beaucoup, Héléna.
01:01:15Merci à toi,
01:01:15c'était un vrai plaisir.
01:01:17Désolé,
01:01:17je n'ai pas vu passer le temps.
01:01:19Je n'ai pas vu passer le temps,
01:01:20c'était vraiment génial.
01:01:21On a pu aborder plein de sujets
01:01:22et je te remercie
01:01:23d'être venu dans ce canapé.
01:01:24Merci à toi, Lucien.
01:01:25Merci beaucoup, Héléna.
01:01:26Moi, je veux remercier
01:01:26toute l'équipe en régie
01:01:27autour de Julien Perroné
01:01:28à l'édition,
01:01:29François Caudal
01:01:30à la réalisation,
01:01:31Paul Le Brette au son,
01:01:32Sandrine David au maquillage
01:01:33et puis mention spéciale
01:01:34à Rosamond
01:01:35à la production
01:01:35qui va nous quitter
01:01:37dans peu de temps.
01:01:38Tu vois,
01:01:39tu parlais d'Endy Millem
01:01:40qui était ta coéquipière,
01:01:41qui est devenue une vraie amie.
01:01:43Je peux dire pareil de Rose
01:01:44qui était ma collègue
01:01:45et qui est devenue
01:01:45une vraie amie
01:01:46qui compte beaucoup pour moi.
01:01:47Donc, merci beaucoup, Rose.
01:01:48Et puis, nous,
01:01:49on se retrouve très bientôt
01:01:50pour un nouveau numéro
01:01:51de On s'enflamme.
01:01:52Salut tout le monde.
01:02:07Sous-titrage Société Radio-Canada
01:02:09Sous-titrage Société Radio-Canada
01:02:09Sous-titrage Société Radio-Canada
01:02:10Sous-titrage Société Radio-Canada
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