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  • il y a 7 semaines
Maître Malika Chmani, avocate des enfants Jubillar, réagit à la condamnation de Cédric Jubillar. «C'est extrêmement douloureux de ne pas pouvoir se recueillir sur une tombe», confie-t-elle.

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Transcription
00:00Oui, c'est une peine importante. J'ai envie de dire, à la hauteur de l'absence de collaboration de Cédric Jubilard,
00:08à la hauteur de l'absence de corps et à la hauteur de l'absence d'aveu.
00:12Et on discutait juste avant, vous me disiez que pour Elia et Louis, c'était quelque chose d'important pour leur reconstruction. Expliquez-moi.
00:24En fait, un statut de victime, c'est une étape importante. Alors, il n'y a pas de baguette magique, c'est les propos d'Elia pour faire revenir sa maman.
00:34Il n'y a pas de baguette magique, mais en fait, c'est une étape. Un statut de victime, c'est le début d'un chemin de reconstruction.
00:40C'est une base, c'est-à-dire qu'on a une vérité judiciaire. On n'a pas la vérité de la bouche de Cédric Jubilard,
00:45mais on a des juges et des jurés qui estimaient, dans leur intime conviction, qu'il y avait assez d'éléments et que papa a tué maman.
00:51Donc voilà, c'est quelque chose qui permet d'avancer. Ce qui est compliqué, c'est qu'il va y avoir un appel.
00:57Et là, ça veut dire qu'on recommence à zéro, mais bon, c'est une étape, c'est quelque chose d'important.
01:02Alors, lors de ce procès, il y a eu deux plaidoiries importantes, la vôtre et celle d'Emmanuel Franck.
01:12Vous, qu'est-ce que vous êtes dit pour pouvoir emporter le jury ?
01:18Ça a été une plaidoirie poignante, plein d'émotions.
01:26C'était important d'avoir ce côté poignant et l'émotion ?
01:30Alors, je suis comme ça, en fait. C'est-à-dire que je m'investis auprès des enfants.
01:34Et mon objectif, ce n'était pas de convaincre que ce soit.
01:37Je voulais juste, par ma voix, porter Louis et Elia parce que vous ne les connaissez pas.
01:43Et moi, je les ai rencontrés régulièrement. Je les ai vus avancer, je les ai vus grandir, je les ai vus cheminer.
01:48Et je voulais que les jurés, les juges, ressentent tout ça.
01:51C'est ce que je voulais faire passer comme message.
01:54Au-delà de cette affaire, de ce procès, il y a deux enfants.
01:57Et ces deux enfants, ils ont une maman qui a disparu.
01:59Et c'est extrêmement douloureux, extrêmement douloureux de ne pas pouvoir se recueillir sur une tombe.
02:04Et je voulais faire passer ce message-là parce que c'était important de les faire vivre au travers de cette plaidoirie.
02:10Et Louis, j'allais dire le petit Louis, mais il n'est plus très petit maintenant, il a 11 ans,
02:15voulait venir ici. Vous ne lui avez pas conseillé de venir ?
02:23En fait, Louis, il y a une semaine, dix jours, je crois, lors d'un entretien, on l'a reçu pour faire le point.
02:30Parce que le procès a duré longtemps, on voulait lui expliquer, on voulait savoir ce qu'il avait entendu.
02:34Il nous a dit, j'aimerais bien venir.
02:37Et on y a réfléchi, on s'est dit, il y a beaucoup de monde, ils ne se sont pas vus depuis 4 ans et demi.
02:44Est-ce que ça ne va pas faire plus de dégâts qu'autre chose ?
02:47On a pris les choses en main, on a quand même vérifié auprès d'un pédopsychiatre, celui qui le suit,
02:52qui ne voyait pas de contre-indications, mais on n'avait pas de certitude.
02:55On ne voulait pas que ça se passe mal et je crois qu'aussi, il faut du temps à le préparer à une audience.
02:59Donc on a fait un compromis, c'est qu'il écrive une lettre.
03:02Voilà.
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