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  • il y a 5 semaines

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00:01Europe 1, Pascal Proulx et vous.
00:03Il est 16h19, notre ami Gauthier Le Bret est branché sur les boucles WhatsApp des électeurs républicains, des fédérations.
00:12Que se dit-il ?
00:13C'est une catastrophe, c'est-à-dire que chacun dit notre base, je vous en lis quelques-uns, notre base n'y comprend plus rien, pareil de mon comté.
00:21Enfin oui, malheureusement nous essayons de tenir à notre niveau, mais les arguments et les éléments de langage commencent à être pauvres
00:26pour éviter la bascule vers les extrêmes, qui finalement est le RPR fort et courageux de l'époque.
00:31Arrêtons un peu avec la raison, alors là il y en a quelqu'un qui n'est pas content, qui dit arrêtons avec la comparaison RN-RPR,
00:36mais j'ai l'impression que les adhérents sont davantage déçus du parti que les députés, enfin tout le monde dit, ils vont rendre leur carte.
00:42Sur le terrain, les fédérations n'y arrivent plus.
00:44Ils n'y arrivent plus parce qu'ils disent, mais qu'est-ce que vous avez fait en vous fendant avec les socialistes et en ce sens durant pas ce gouvernement ?
00:50Surtout qu'ils avaient associé leur participation, du moins depuis les législatives anticipées,
00:54il y avait eu ce qu'on appelle un pacte législatif, et c'était Laurent Gauthier et Eliott Deval, mais ça me va aussi Gauthier Le Bret.
01:01Un pacte législatif dans lequel la ligne rouge, la seule ligne rouge, c'était pas d'augmentation d'impôts.
01:12On l'a vu avec Gauthier, on a bien compris que ce budget...
01:15Et pas de suspension de la réforme de la retraite.
01:16Et surtout, ils sont forts à six ministres.
01:20Caroline Iturbide.
01:21À six, ils sont capables de torpiller leur parti qui remporte évidemment des milliers d'adhérents.
01:27Pourquoi vous dites à six ?
01:27Parce qu'ils sont combien ?
01:29Il y a six ministres aujourd'hui ?
01:31Ce que je veux dire, c'est qu'à six, ils sont capables de torpiller l'intégralité d'un parti.
01:37C'est plus Laurent Gauthier, c'est Laurent Gauthier.
01:38Oh non, mais c'est ministre aussi, Pascal.
01:40Quand vous avez Vincent Jeanbrun, quand il n'est pas ministre, dit
01:42il ne faut surtout pas faire la suspension de la réforme de la retraite.
01:44Pareil pour Annie Gennevar.
01:45Et maintenant qu'ils sont ministres de la ville et ministres de l'agriculture,
01:48ils sont dans un gouvernement qui suspend la réforme de la retraite et qui s'allie aux socialistes.
01:51Eux, typiquement, ils sont en train de se dissoudre dans le socialisme,
01:54puisqu'ils font partie d'un gouvernement qui a pactisé avec le PS.
01:57Ceux qui sont pour la censure, c'est uniquement ceux qui sont en dehors.
02:01Vous avez entendu Benhamie, Isna.
02:03C'est ceux qui n'ont pas leur poste menacé.
02:05Vous voyez le symbole.
02:06Il y a cette députée, je crois, que David Isna, qui votait la censure.
02:08Les députés européens, quand on fait des plateaux,
02:10on voit ceux qui ne sont pas élus à l'Assemblée qui disent
02:12« Moi, j'aurais voté la censure ».
02:14Et en fait, les députés de l'Assemblée LR, ils disent « Moi, je censure ».
02:18Je ne censure pas.
02:18Alors, il y a quand même des gens, manifestement, qui sont députés des Républicains
02:22et qui ont voté la censure.
02:24Je pense à Alexandra Martin,
02:26elle est députée républicaine des Alpes-Maritimes.
02:29Je vous propose de l'écouter.
02:31J'ai obéi à ma conscience, j'ai obéi à mes convictions, à ma constance.
02:35J'avais voté contre la confiance à François Bayrou
02:38et le budget qui nous est présenté aujourd'hui est un copier-coller en plus grave.
02:42J'ai d'abord voulu que ce vote soit le témoignage de l'expression
02:47que la seule façon aujourd'hui de sortir de ce blocage,
02:50c'est de passer par les urnes,
02:51mais dans l'esprit de la Ve République.
02:55C'est-à-dire d'abord une élection présidentielle
02:57et ensuite une élection législative.
02:59Raison pour laquelle nous sommes nombreux, dont David Lysnard,
03:02a demandé la démission programmée et anticipée d'Emmanuel Macron,
03:05par qui sont venus tous les déclassements de la France.
03:09Ensuite, je ne peux accepter un budget qui est aux mains du Parti Socialiste,
03:14un budget qui malheureusement ne va pas nous faire tomber de notre podium
03:18des champions du monde de la fiscalité.
03:20Bien au contraire, il va toucher tout le monde.
03:22Il va toucher les entreprises, les ménages, les retraités,
03:24et même les malades.
03:25Et puis rien contre l'assistanat, rien contre l'immigration,
03:30avec un vrai déni du coût de l'immigration,
03:32coût économique, coût social, coût sécuritaire.
03:35Et puis cette suspension des retraites,
03:39c'est pour moi encore peut-être le plus grave,
03:41parce que c'est calamiteux pour les finances publiques.
03:44Et puis c'est un sacrifice que l'on fait de nos actifs et de nos jeunes.
03:49Elle dit tout, Alexandra Martin, elle dit tout.
03:52Effectivement, c'est autant de pierres dans le jardin de Laurent Wauquiez.
03:55Il a parlé à Laurent Wauquiez ?
03:57Pas un mot, il n'était pas à l'Assemblée aujourd'hui.
03:59Il se planque.
04:00C'est le nom de l'Italien, là.
04:02Non, mais enfin, vous plaisantez, s'il vous plaît.
04:04Je vous assure, ce qui est terrible avec Laurent Wauquiez,
04:07c'est que tu as vraiment le sentiment qu'il se planque.
04:09Normalement, les chefs de groupe prennent la parole quand on débat les censures.
04:12Ils se planquent parce que...
04:13Marine Le Pen a pris la parole.
04:15On laisse passer la tempête.
04:16Voilà, c'est exactement ça.
04:18C'est-à-dire qu'il est fuyant, glissant, insaisissable entre l'anguille et le caméléon.
04:24Et bien, avoir l'occasion de s'exprimer, quand même.
04:26Ah oui, vous allez lui donner cette occasion, j'imagine.
04:27Mais ça ne veut rien dire.
04:29Non, mais il doit s'exprimer.
04:31Oui, il ne le fait pas.
04:32Ça ne veut aussi rien dire.
04:32De même que M. Rutaillou doit s'exprimer.
04:34Vous voulez qu'on l'appelle Laurent Wauquiez ?
04:36Il est à Lyon, là.
04:37Mais oui, ben...
04:38Je vous assure, je suis quand même...
04:49Moi, je suis effondré quand les gens ne sont pas raccords avec leurs convictions,
04:57quand ils ne sont pas sincères, quand ils ne sont pas authentiques.
04:59Donc, j'aussi, dans ces cas-là, entre une colère et puis du désenchantement.
05:06Je trouve ça triste, en fait.
05:07Pour Alexandra Martin, vous auriez pu préciser que son suppléant, c'est David Lissnard.
05:11Bien sûr.
05:12Donc là, il est député de David Lissnard.
05:13Effectivement, vous savez que Lissnard est sur le point, ou s'il n'a pas déjà fait, de s'éloigner des LR.
05:18Oui, je pense qu'il ferait bien, peut-être.
05:22Il n'est pas de gauche, comme vous dites.
05:23Il est 16h24, je vous propose d'écouter Olivier Faure,
05:25qui est donc le premier des socialistes aujourd'hui,
05:31et qui s'est exprimé avant, avant la motion de censure, avant les résultats.
05:37Écoutez ce qu'il dit.
05:38Nous allons permettre de grandes conquêtes dans les prochaines semaines,
05:43alors que celles et ceux qui votent la censure aujourd'hui savent très bien
05:46que la conséquence de leur vote, s'il était suivi par une majorité,
05:50permettrait une loi spéciale au gouvernement,
05:52et que nous n'aurions plus jamais la possibilité de corriger la copie.
05:56Si le Parlement n'était pas respecté,
05:58si le gouvernement ne tenait pas ses engagements,
06:00je pense notamment à la suspension de la réforme des retraites,
06:03il va de soi que nous censurerions immédiatement.
06:06Et donc, tant que le Parlement sera respecté,
06:08tant que le gouvernement sera loyal avec le Parlement,
06:10nous ne le censurerons pas.
06:12Dès lors qu'il ne le serait plus, nous le censurerons immédiatement.
06:14Bon, c'est une entourloupe de premières,
06:16qu'a réussi le parti socialiste,
06:18mais chapeau les artistes,
06:20parce que moins de 2%,
06:21et on le répète quasiment tous les jours,
06:23aux élections présidentielles,
06:25et être aussi présent dans l'appareil d'État,
06:28conseil d'État,
06:28pouvoir exiger autant de choses,
06:30exactement, conseil constitutionnel,
06:32à peu près dans tous les postes importants,
06:34les socialistes sont présents.
06:36Et là, aujourd'hui, c'est un budget socialiste,
06:38M. Nicolich.
06:39Bravo !
06:40Bravo à eux, croyez-moi,
06:41ils sont beaucoup plus habiles que vous.
06:42Vous, vous avez les électeurs,
06:44eux, ils ont le pouvoir.
06:46Habile, l'important encore une fois,
06:48c'est le résultat pour les Français.
06:50Et eux, la seule chose qu'ils ont obtenue,
06:52effectivement,
06:53c'est une fausse suspension,
06:54parce que, ce que je disais tout à l'heure,
06:55c'est que...
06:56Mais pourquoi, vous ne pensez pas
06:57que ça peut tenir longtemps ?
06:57Mais parce que, en fait,
06:58ça va aller au Sénat,
06:59le Sénat va refuser avec la suspension
07:01de la réforme des retraites,
07:02et ensuite, ça reviendra,
07:04et ensuite, ils voteront un budget comme tel,
07:06c'est-à-dire qu'on va avoir...
07:07Et en réalité, ils le savent très bien,
07:10mais...
07:10Donc, qu'est-ce qui va se passer,
07:11le calendrier, selon vous ?
07:12Le 23 décembre,
07:14c'est la deadline,
07:15il y aura clôture de la discussion budgétaire,
07:18sans budget,
07:19très certainement,
07:21et ordonnance.
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