00:00Tu retiens quoi de ton enfance au Mali ?
00:21Ce que je peux dire, je viens d'une famille pas tellement riche, donc j'ai souffert.
00:28Souvent même je marchais pour aller à l'académie, je peux dire ça vaut 20 kilomètres, donc je marchais tout le temps, jusqu'au jour où ils m'ont appelé à la sélection et puis il y a un grand frère qui m'a donné une moto.
00:44Au début mon papa il ne voulait pas que j'ai joué au football, il a accepté parce que lui c'était plus l'étude.
00:53Je me cachais pour aller à l'académie, m'entraîner 10 ans, souvent je sors, en 10 ans je vais à l'école, donc je me cachais pour aller à l'entraînement.
01:05Je me lavais, je lui rendais quelqu'un qui n'a pas quitté le terrain, un jour il m'a cramé en fait.
01:13Il a su que je ne partais pas à l'école, ils l'ont convoqué, en ce moment il était énervé.
01:19Après il a compris quand j'ai commencé à jouer en équipe nationale, ils m'ont appelé en équipe nationale 10 ans, donc il a accepté.
01:27Tu te souviens de tes débuts en tant que footballeur, du moment où tu t'es dit, j'ai une chance à jouer, ça y est, je peux peut-être faire en faire mon métier ?
01:37Oui, c'était une équipe nationale, c'était une équipe nationale quand ils m'ont appelé la première fois.
01:45C'était 1 ou les G7 ?
01:47Non, les U20, ils m'ont appelé la première fois.
02:07En ce moment, c'était difficile, quand je jouais au Mali, c'était difficile d'intégrer l'équipe nationale.
02:20Donc je suis allé, j'ai fait le test, j'étais pré-sélectionné.
02:25Après je me suis dit, ah, je suis là aujourd'hui, peut-être, j'ai beaucoup de talent, tu vois, il faut que je me barre, donc c'est comme ça.
02:36Quand tu es dans les académies, tu t'entraînes avec pieds nus, quoi.
02:41Vous faites les matchs contre les gens, ils mettent des crampons, mais vous, vous êtes des pieds nus, quoi.
02:47C'est une technique pour l'académie.
02:51Du fait, tu joues avec les pieds nus, les autres jouent avec les crampons et tout ça, tu t'habites.
02:57Du coup, tu n'as pas peur de t'engager dans les duels ou des trucs comme ça, quoi.
03:03Oui, Bouba, c'est un jeune joueur qui était au centre de formation de l'AIS Bomoko.
03:08C'est le début.
03:09La toute première interview, c'est vrai qu'il était timide comme jamais.
03:14Ah, je peux dire, ce Bouba, il a grandi un peu, sinon il n'a pas changé, disons.
03:19Ce Bouba, il a toujours timide, je me sens bien entouré en fait.
03:22Mes coéquipiers, ils sont gentils.
03:26Il y a mes anciens coéquipiers qui sont là.
03:30C'est comme au début, j'ai commencé.
03:33C'est comme, mais c'est comme la maison.
03:36Frère aussi, c'est comme un proche pour moi.
03:39Je peux le considérer comme un oncle.
03:42Parce que depuis tout petit aussi, il me suivait.
03:45Depuis 17 ans, 16-17 ans, il me suivait.
03:49Donc il s'est déplacé, même avant de signer ici, il s'est déplacé avec Gaillou.
03:55Ici, je peux dire que c'est comme chez moi.
03:58J'ai commencé tout petit ici, à l'âge de 17-18 ans.
04:02Du coup, retourner à mon ancien club, c'est une fierté pour moi.
04:07Et puis Frère, il est là, c'est comme un oncle.
04:10Tu sais, je vois déjà le titre de l'interview.
04:12Tu me dis si tu confirmes ce que je dis.
04:15J'ai besoin d'amour pour m'exprimer.
04:17Est-ce que ça te convient ?
04:21J'ai l'impression que pour être à la plénitude de ton talent,
04:24tu as besoin que tout le monde te montre qu'il t'aime,
04:27que le coach peut montrer sa confiance, que Frère doit te faire confiance,
04:30que les supporters, est-ce que ça résonne bien le truc ?
04:33Ouais, c'est ça, effectivement.
04:35On peut titrer ça, alors ?
04:36Ouais.
