00:00On a parlé du PS, je voudrais qu'on parle des LR aussi, hier.
00:04Et je vous propose d'abord d'écouter Laurent Wauquiez, le chef de file des députés LR,
00:07qui a annoncé que son groupe ne voterait pas, donc la censure.
00:11Et puis, ensuite, vous écouterez Jonas Haddad, qui est le porte-parole des Républicains,
00:15qui, lui, appelle à la censure.
00:18Donc, on verra. Est-ce qu'on va vers une division des Républicains ?
00:22On en parle juste après les avoir écoutés.
00:23L'Assemblée nationale est divisée, mais cela n'empêche pas d'avancer.
00:26Et notre priorité, c'est que la France ne soit pas bloquée.
00:30Et nous nous engageons conscients des compromis nécessaires
00:33pour que des lois indispensables soient adoptées.
00:36Hier soir, nous avons eu un vote des militants Les Républicains.
00:40Nous avons soumis aux militants Les Républicains la question suivante.
00:44Est-ce que vous souhaitez ou pas participer à ce gouvernement ?
00:4775% des militants Les Républicains, c'est vérifié par Huissier,
00:51avec une forte participation où on dit, nous ne voulons pas participer à ce gouvernement.
00:55Je suis porte-parole du parti, je n'en suis pas le président.
00:58Bruno Retailleau a fait un tweet pour expliquer sa position.
01:01Moi, je vous dis que si j'étais député, je ne le suis pas.
01:04Je voterai la censure.
01:05Georges Fenech, c'est votre famille politique ?
01:08Ça a toujours été ma famille politique depuis mon premier engagement, en 2002.
01:13Sous Jacques Chirac, ensuite sous Nicolas Sarkozy.
01:15Je me désole de voir ce spectacle et cette nouvelle division.
01:21J'en ai connu d'autres divisions qui ont été terribles.
01:24Fillon, Copé, on se souvient.
01:26Mais là, il y a une division à un moment crucial, à un moment de bascule, voyez-vous.
01:31Parce que nous sommes à l'approche d'une présidentielle, d'une législative.
01:36Et cette division qui ressemble de plus en plus, je pèse mes mots, à une possible scission.
01:45Ah, vous l'envisagez, oui.
01:46Écoutez, regardez, ceux qui disent oui, ceux qui disent non.
01:50Vous avez un président de parti Retailleau qui dit blanc.
01:54Vous avez M. Wauquiez qui dit le contraire à l'Assemblée nationale.
01:58Puisqu'il dit, je ne voterai pas avec tout mon groupe la censure, voyez-vous.
02:01Donc, moi, je pense que l'heure est grave pour les LR.
02:07J'ai reçu beaucoup de remontées de terrain, parce que j'ai continué à garder des contacts,
02:11des amis, notamment dans une région qui vous est chère, également Clélie, la région lyonnaise.
02:16Les militants sont sidérés.
02:18Sidérés que les LR puissent être encore la béquille du régime de M. Macron, voyez-vous.
02:26Et qu'il aille sauver, finalement, le président de la République.
02:29Et je pense qu'il est encore temps.
02:33Je crois que le temps n'est pas encore...
02:34La messe n'est pas encore dite.
02:37Il est encore temps qu'on se ressaisisse.
02:39Et j'attends, moi, en tant qu'ancien LR, j'attends une parole du président des LR, M. Retailleau,
02:45pour ramener à la raison le groupe des députés LR, l'Assemblée nationale.
02:51Je ne peux pas vous dire mieux.
02:52Comment qualifier Jean-Michel Savater cette séquence pour les LR ?
02:57Pour les LR, je pense que les électeurs LR sont suffoqués.
03:03Ils ne comprennent pas.
03:05Et je pense aussi qu'ils sont furieux.
03:06Parce que quand on fait le bilan de la séquence, ils ne s'y retrouvent pas.
03:11Les LR sont attachés au sérieux budgétaire.
03:15Il n'y en aura pas.
03:15Ça va être une surenchère budgétaire absolument incroyable.
03:19Ils sont attachés à ce qu'on contrôle l'immigration.
03:23Rien dans le discours de Le Cornu.
03:25Ils sont attachés aux questions de sécurité.
03:27Rien dans le discours de Le Cornu.
03:29Ils sont attachés aux baisses d'impôts.
03:31Ils ont bien compris qu'il y aurait des augmentations d'impôts très importantes.
03:34Et ils sont attachés, quand même, pour la plupart, aux institutions qui ont assuré la stabilité du pays.
03:40Et on leur explique que le 49-3 va être jeté aux oubliettes.
03:43Donc, franchement, je pense qu'un électeur moyen ne peut pas comprendre l'attitude d'une grande partie des députés républicains.
03:52Ils ne comprennent pas pourquoi ces députés acceptent de jouer les béquilles d'Emmanuel Macron.
03:57Quelles conséquences pour le parti ? Vous voyez une scission aussi ?
04:00Je pense que Georges l'a bien dit.
04:01Je pense que Georges connaît évidemment très bien tout ça.
04:04Évidemment qu'il y a un vrai risque de scission.
04:07En plus, pour des raisons, excusez-moi, mais quand même incroyablement médiocres.
04:12D'un côté, vous avez certains députés qui ont peur du suffrage universel.
04:15Donc, reconnaissez que c'est assez médiocre pour un élu.
04:18Et puis, excusez-moi, mais la rivalité entre Rotaillot et Vauquiez est mortifère.
04:24Et je trouve que là, on est à un instant historique qu'on n'a pas le droit de louper.
04:30Et je pense que là, les ALR ne sont pas au rendez-vous.
04:33Ils sont en train de se bouffer le nez.
04:35Et c'est vrai que pour un électeur, c'est insupportable.
04:37Il y a des voix qui s'élèvent.
04:38Vous avez vu David Lissnard.
04:39Oui.
04:40Il dit, attention, attention.
04:42Il y a Florence Portelli, qu'on connaît bien.
04:44Il y a aussi, comment il s'appelle, François-Xavier Bellamy, qui est le vice-président.
04:50Qui dit, il faut voter.
04:51Je voterais, moi, si j'étais député à l'Assemblée nationale.
04:53La censure.
04:54Donc, on voit bien qu'il y a un clivage qui est en train de se faire.
04:57Et qui peut déboucher sur des décisions sans retour.
04:59Mais moi, je pense que s'il n'y a pas un sursaut, franchement, c'est une incitation aux électeurs républicains d'aller voter pour le Front National.
05:08Il faut quand même dire les choses comme elles sont.
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