Le président des Républicains, Éric Ciotti, a annoncé son souhait de parvenir à un accord entre son parti et le Rassemblement national pour les législatives. Une position dénoncée par de nombreux cadres de son camp.
00:00 Est-ce que vous, vous appelez ce soir les Républicains déçus par l'initiative de leur patron Éric Ciotti à rejoindre le camp Macron ?
00:07 Déjà avant même ce séisme au sein de la droite, nous étions ouverts bien sûr aux discussions parce qu'on est une majorité présidentielle
00:16 mais c'est une défaite importante dont on doit prendre acte depuis ce dimanche soir.
00:21 Cette dissolution voulue par le président de la République, aujourd'hui, elle montre qu'il y a un message qui a été entendu
00:28 et moi, comme ce matin, je suis un marquant barrel sur ma circonscription, j'entends que les Français veulent qu'il y ait des choses qui changent
00:36 au sein de notre parti, qu'on soit plus capable de discuter avec la droite et la gauche.
00:41 Donc bien sûr, on est ouverts aux discussions. Après, c'est avec beaucoup d'humilité que je participe à ce débat
00:48 parce que d'abord, je ne viens pas d'une famille politique de droite.
00:51 Moi, je suis engagée pour le centre dans une ville qui est très déchirée entre les extrêmes
00:56 et ce que je constate depuis deux jours, c'est finalement des accords politiques qui sont assez misérables, pardonnez-moi de l'expression.
01:04 On voit d'un côté la nuppes qui se reforme avec toutes ces formations politiques autour de la France insoumise
01:10 qui est radicale, qui est extrémiste et puis on voit ce nouvel accord de certains LR avec le Rassemblement National
01:17 qui ne correspond pas à leur valeur et je crois que les Français préfèrent que pendant cette campagne, on parle des solutions pour eux
01:22 et qu'on soit à leur écoute.
01:24 Pardon, mais les accords viennent de toutes parts. Ce soir, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:28 il propose de ne pas investir de candidats Renaissance face aux députés LR qui refusent l'alliance avec le Rassemblement National.
01:35 C'est de la raison. Nous, ce qu'on veut...
01:37 Vous, vous seriez prête à le faire, par exemple ?
01:39 Bien sûr. Moi, je travaille dans le Nord avec Gérald Darmanin. Je suis élue dans la 9e circonscription du Nord à Lille.
01:44 Bien sûr, on réfléchit à toutes les solutions pour faire en sorte que nous n'ayons pas plus de députés d'extrême droite,
01:51 plus de députés d'extrême gauche.
01:54 Tout cela en restant quand même à l'écoute et humble par rapport à notre bilan.
01:58 Parce qu'on a réduit drastiquement le chômage, on a développé l'apprentissage, la France est attractive,
02:03 mais le message qu'on a entendu, et encore ce matin sur le marché, c'est le sujet du prix de l'électricité,
02:09 le sujet de la sécurité, le sujet de l'immigration.
02:12 On a fait beaucoup. Moi, je suis fière de ce que j'ai fait sur ma circonscription, mais ça ne suffit pas.
02:16 Donc, il faut aussi qu'on aborde, et moi j'attends beaucoup de la prise de parole demain du président de la République,
02:23 de décisions qui répondent à ce mécontentement, des décisions peut-être sociales, des annonces sociales
02:29 pour les personnes qui souffrent, qui ont des problèmes de logement.
02:32 - Donc, Aude, il va faire quoi ? Il va faire 3-4 annonces ?
02:35 - J'imagine, j'imagine. On était en bureau exécutif ce soir. Personne ne sait ce qui va être annoncé,
02:40 mais nous, on a des souhaits. On a des souhaits qu'on repose peut-être la question de l'assurance chômage,
02:45 qui a été très incomprise cette réforme.
02:47 - Vous ne regrettez pas que ça tombe dans l'eau comme ça ?
02:49 Parce qu'on a l'impression que vous n'êtes au courant de rien depuis quelques jours.
02:53 Enfin, pas vous, mais on va dire les membres du bureau politique.
02:57 - On est quelques-uns à avoir été surpris aussi de la dissolution.
03:00 - Mais vous allez être surpris demain aussi.
03:02 - On l'imaginait possible, mais en même temps, on voit qu'on a des scores très hauts du Rassemblement national,
03:07 dans ma ville à Lille, très haut de la France insoumise.
03:10 C'est-à-dire que c'est la radicalité, c'est les campagnes TikTok, c'est la simplification,
03:15 c'est les fausses informations qui dominent le débat politique.
03:18 Nous, ce qu'on souhaite, c'est représenter aussi une force qui rassemble et qui est raisonnable et républicaine.
03:26 C'est en ce sens-là d'ailleurs qu'il y a une tribune ce soir de Gérald Darmanin, Bruno Le Maire, Rachid Haddati, Catherine Vautrin,
03:32 pour proposer aux électeurs qui se retrouvent dans des valeurs de cohésion nationale autour des valeurs de la République, de se rassembler.
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