- il y a 6 semaines
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00:00France Info, les informés, Victor Matel.
00:04Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info, à la radio et à la télé sur le canal 16.
00:09De la TNT à la une, la réforme des retraites suspendue jusqu'à la présidentielle de 2027.
00:14Les socialistes ne voteront pas la censure. Ce soir, la menace d'une dissolution s'éloigne.
00:20La déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu peut-elle permettre de sortir de la crise ?
00:25Le Premier ministre promet de remettre députés et sénateurs au cœur de l'action politique, la phrase du jour dans l'hémicycle.
00:32Le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez.
00:35Sébastien Lecornu l'a répété plusieurs fois, les informés entièrement consacrés ce soir à ce discours de politique générale
00:41et aux différentes réactions avec nous en studio.
00:44Bonsoir Valérie Gass.
00:45Bonsoir.
00:46Chef du service politique de RFI à vos côtés, Christophe Jacuvisine.
00:50Bonsoir.
00:50Bonsoir.
00:51Directeur de la rédaction des Echos.
00:53Bonsoir Laurent Molode.
00:54Bonsoir.
00:54Rédacteur en chef à l'Humanité et bienvenue.
00:57Et bonsoir Mickaël Darmand.
00:58Bonsoir.
00:58Éditorialiste à Public Sénat et I24 News.
01:03Suspension, c'est le mot-clé qu'une partie de la gauche attendait.
01:07Le Premier ministre Sébastien Lecornu l'a prononcé 20 minutes environ
01:10après le début de sa déclaration de politique générale cet après-midi à l'Assemblée.
01:14Je proposerai au Parlement, dès cet automne, que nous suspendions la réforme de 2023 sur les retraites jusqu'à l'élection présidentielle.
01:23Aucun relèvement de l'âge n'interviendra à partir de maintenant jusqu'à janvier 2028.
01:29La suspension de la réforme des retraites jusqu'à la présidentielle de 2027, annoncée donc par Sébastien Lecornu,
01:36mesure que réclamait le parti socialiste pour ne pas censurer.
01:39Confirmation à la tribune de l'Assemblée avec Boris Vallaud, chef de file des députés PS.
01:43« Nous n'avons qu'une boussole, l'intérêt du pays, l'intérêt des Français. Je mesure et il nous en coûte.
01:53Nous faisons un pari, un pari risqué dont seul l'avenir nous dira ce qu'il est. »
01:58Confirmation avec Boris Vallaud, puis dans les couloirs du Palais Bourbon, avec cette fois la porte-parole du PS, Diana Badiop.
02:05« Oui, pour le moment, le parti socialiste ne censurera pas.
02:09C'est-à-dire que nous ne participerons pas aux motions de censure qui seront présentées ce jeudi. »
02:14Voilà, pas de censure de la part du PS, c'est très clair.
02:17Valérie Gasse, ce soir, est-ce qu'on peut dire avec certitude que ce gouvernement,
02:20que le gouvernement ne tombera pas dans les prochains jours ?
02:22« Alors, tant que le vote n'aura pas du lieu, on ne peut jamais être sûr à 100%. »
02:25« Ce sera jeudi, on le rappelle. »
02:26« Voilà, jeudi matin, l'examen des motions de censure qui ont été déposées.
02:29Il peut toujours y avoir des irréductibles dans chaque camp qui perturberaient.
02:32Mais en fait, ce qu'on attendait quand même, c'était de savoir la consigne de vote du PS.
02:36Et ce soir, c'est clair, ils n'ont pas tergiversé.
02:40Boris Vallaud s'en donnait un petit peu à cœur joie pendant son discours de réponse au Premier ministre.
02:45Mais à la fin, il a quand même...
02:46Il a commencé par des critiques, un air de gravité.
02:49Voilà, par énormément de critiques.
02:51Voilà, à un moment, on a pu se dire « Mais où il va ? »
02:54Et puis en fait, il est retombé sur ses pattes.
02:56Et il a annoncé que le PS ne censurerait pas le gouvernement.
03:00quand même, en mettant en scène, et en même temps, c'est la vérité,
03:04une victoire avec cette annonce d'une suspension qui était réclamée par les socialistes.
03:09Et que Sébastien Lecornu est venu annoncer dans l'hémicycle sans tergiverser.
03:14Lui, pour le coup, son discours a été assez direct et efficace.
03:18Il a été là où on l'attendait et sans s'en trébucher.
03:21Oui, c'est probable qu'il ne soit pas censuré au prix quand même d'un double renoncement sur les retraites.
03:29Non seulement le renoncement sur l'évolution de l'âge de départ,
03:33à partir de lequel vous pouvez faire valoir vos droits si vous avez vos trimestres.
03:37Donc ça, ça va se geler à 62 ans et 9 mois.
03:39Je pense qu'on n'ira même pas jusqu'au 63 de janvier.
03:42Et aussi le gel de la progression du nombre de trimestres requis.
03:46La fameuse accélération du calendrier de la réforme Touraine,
03:49ça aussi, il a vraiment tout donné.
03:51Il a tout lâché à tel point qu'on nous avait promis un discours de droite sociale.
03:57En fait, c'était un discours de droite socialiste.
03:59C'était un discours de droite socialiste qu'a fait le Premier ministre
04:02pour être sûr qu'il ne serait pas censuré.
04:05Droite socialiste, Laurent Mouloud.
04:07Oui, il ne faut pas exagérer.
04:09On n'est pas encore à la collectivisation.
04:11Si tout va bien, je rassure mon confrère des échos.
04:14Non, non, la première chose à souligner, c'est quand même une victoire.
04:18Une victoire, pas seulement du PS.
04:20Parce qu'évidemment, le PS portait cette mesure symbolique.
04:24C'est une victoire quand même du mouvement social aussi et des syndicats.
04:27Ça a été rappelé d'ailleurs.
04:28Je vais vous dire que c'est une victoire de le corps nu, moi.
04:30C'est une victoire de le corps nu.
04:31Ça peut être ça aussi, on va y venir, j'imagine.
04:33Mais c'est quand même une revendication de cette suspension.
04:37Une vraie victoire, ça lui, ce soir, à la CFDT.
04:39C'est une victoire.
04:39Il faut aller plus loin, dit la CGT.
04:41C'est-à-dire qu'on revient de loin quand même.
04:42Il y avait eu évidemment les mouvements sociaux extrêmement forts,
04:46mais qui n'avaient jamais abouti, la réforme étant passée en force.
04:49Mais le sujet des retraites n'est jamais retombé dans l'opinion publique.
04:52Et ça, pour une bonne part, on le doit évidemment à la fois aux syndicats
04:55et aux mouvements sociaux de manière générale,
04:58qui a su faire vivre aussi cette exigence de revenir sur cette réforme
05:00depuis plus d'un an et demi.
05:03Maintenant, j'ai envie de dire, tout reste à faire.
05:06Parce que certes, là, le PS fait un pari là-dessus.
05:09Il le dit bien, il y avance avec beaucoup de prudence.
05:12Mais évidemment, derrière, tout ça est lié au contenu du budget qui va être voté.
05:16À la fois le budget, le PLF, comme on dit, le projet de loi de finances,
05:19mais aussi le projet de loi de financement de la sécurité sociale.
05:22Or, à l'heure qu'il est, on ne sait pas exactement dans quel véhicule parlementaire
05:25va être voté ou adopté cette suspension de la réforme des retraites.
05:31Et ça risque de poser aussi beaucoup de soucis au PS.
05:33Il faut, par exemple, voter en même temps le PLFSS
05:36avec les mesures de restrictions budgétaires qu'il contient
05:40pour obtenir sa suspension de la réforme des retraites.
05:43Projet de budget qui a été présenté, d'ailleurs, ce matin.
05:45Il n'a pas détaillé, il l'a précisé.
05:47Il y a eu un sursis aujourd'hui, mais ça n'en règle pas du tout encore l'affaire.
05:51Alors, Mickaël Darmon, on l'a dit, victoire des syndicats,
05:54victoire du Parti Socialiste.
05:56Laurent Mouloud disait victoire de Sébastien Lecornu également.
05:59Alors, moi, ce qui me frappe quand même, c'est qu'il y a un aspect inédit.
06:05C'est une victoire, effectivement, du mouvement syndical, du mouvement social,
06:08avec un effet retard, puisque ça a duré vraiment il y a plus d'un an maintenant.
06:15Mais c'est aujourd'hui que l'on a le résultat final,
06:19un peu comme à l'époque, le CPE avait abouti à la promulgation,
06:24suspension immédiatement du CPE.
06:26Mais là, on a cet effet retard.
06:27Donc, c'est assez, au fond, c'est assez intéressant.
06:30En fin de présidence d'Emmanuel Macron,
06:33les syndicats reviennent en force et décrochent,
06:36pour la première fois depuis bien longtemps.
06:38D'ailleurs, depuis le CPE, en fait, ils décrochent un résultat.
06:42C'est le plus gros recul d'Emmanuel Macron depuis qu'il est président.
06:44L'autre aspect d'aujourd'hui, c'est paradoxal concernant, effectivement, Sébastien Lecornu,
06:50c'est qu'il a aussi suspendu le réformisme de Macron.
06:53Il a suspendu, voire abrogé, le macronisme.
06:57Par cette décision, parce que là, il ne restera plus rien
06:59de ce jeune fringant candidat qui promettait, en 2017, la révolution.
07:05On disait beaucoup, Christophe Jacubizine,
07:06que c'était la seule mesure de ce second quinquennat.
07:09Aujourd'hui, elle est suspendue.
07:10Exactement.
07:11Alors, on pourra parler, sur le plan économique,
07:12des conséquences tout à l'heure de ces multiples renoncements.
07:17Mais quand même, je voudrais vous en dire,
07:18moi, sur la victoire, quand même, de Sébastien Lecornu,
07:20au bowling, ça appelle faire un strike, quand même.
07:23Et j'irais même plus loin.
07:25C'est-à-dire qu'on a l'impression, quand même,
07:26que c'est l'étape ultime du, en même temps, macronisme.
07:30Écoutez bien, il va avoir le soutien du PS jusqu'au LR.
07:35La droite aussi va avaler son chapeau sur le renoncement à la retraite.
07:38On verra comment elle votera.
07:39Mais en tout cas, là, ils ne vont pas la censurer.
07:41Quand même, finalement, c'est presque le meilleur disciple de Emmanuel Macron.
07:46Il va encore plus loin que tout ce qu'ont fait les ministres,
07:48les premiers ministres avant lui.
07:50Ça doit vous faire...
07:52Même si c'est une victoire sur le plan social et syndical,
07:55c'est quand même de faire voter du PS au LR,
08:00je pense que même Emmanuel Macron n'en rêvait pas.
08:03Il ne faut pas s'emballer non plus.
08:04Rien n'est voté.
08:05Non, mais il n'est pas censuré.
08:07Il n'est pas censuré.
08:08Mais pas censuré, ce n'est pas encore...
08:10Cette suspension n'est même pas encore adoptée.
08:12C'est-à-dire qu'elle est...
08:14Moi, j'ai un sentiment, c'était...
08:15Ou pas Sébastien Lecornu ?
08:16Oui, un peu.
08:19Ce n'était pas une déclaration de politique générale qu'il a prononcée.
08:22C'était un discours de sortie de crise.
08:23Et c'est un Premier ministre qui...
08:25Il l'a dit d'ailleurs.
08:26Il l'a dit.
08:27Et donc, on est dans un exercice, finalement.
08:29Il a innové dans cet exercice-là.
08:34Jusqu'à présent, on a toujours des discours très longs
08:37qui recontextualisaient, qui se perdaient dans des méandres.
08:39Lui, il était très efficace.
08:41Et il est là pour sortir d'une crise.
08:43Il a une mission.
08:45Et il avait cette fameuse carte blanche
08:46qui est censée lui avoir redonné le président de la République.
08:48Alors, Emmanuel Macron, dans tout ça,
08:51est-ce que c'est un président qui, enfin, sort du déni
08:55d'une crise politique profonde
08:57de laquelle il n'avait pas trouvé les moyens
08:58de s'extraire jusqu'à présent
08:59et qui se dit, c'est mieux ça qu'une dissolution
09:01parce qu'il ne veut vraiment pas arriver là ?
09:04Ou est-ce que c'est vraiment le président acculé
09:07qui a été obligé de céder ça à son Premier ministre ?
09:09Parce qu'Emmanuel Macron avait promis, effectivement,
09:11une carte blanche.
09:12Ils se sont vus quand même plus d'une heure,
09:13une heure et demie ce matin.
09:14Et on peut difficilement croire
09:16que Sébastien Lecornu est arrivé à l'Assemblée nationale
09:19sans avoir au moins une validation tacite
09:21du président de la République sur le fait que...
09:23Bon, après, Macron n'avait pas trop de choix, alors.
09:24C'est ce que je disais, c'est qu'en fait...
09:25Mais c'était là la vraie concertation, en fait,
09:27de Sébastien Lecornu depuis le début.
09:29Il a reçu...
09:30Voilà, il a discuté avec les partis politiques.
09:32Mais en fait, sa vraie discussion
09:33était d'être face à celui dont il considérait
09:36comme étant le plus proche, pour le dire.
09:38Il va falloir quand même lâcher quelque chose.
09:40Et lâcher quelque chose d'important.
09:41Et donc, le procédé de la carte blanche,
09:43quelque part, on peut imaginer que...
09:45Et on comprend maintenant, surtout,
09:46qu'il va dire, ok, tu peux y aller,
09:47mais ça n'est pas moi, tu as carte blanche,
09:49tu peux le faire.
09:50Et effectivement, comme le disait Valérie,
09:52moi, ce qui me frappe aussi,
09:53c'était plutôt un discours général sur la politique,
09:56qu'un discours de politique générale,
09:57puisqu'il a quand même posé une méthodologie
09:59qu'il n'a pas arrêté de rappeler,
10:01en disant, voilà, maintenant, on a changé.
10:03Vous allez...
10:04On propose, le gouvernement propose,
10:06vous allez débattre et vous allez voter.
10:07Et c'est vous qui allez voter.
10:08Et donc, en fait, c'est l'antidisciple
10:11de Emmanuel Macron.
10:12Il a posé les choses sur la table,
10:13il remet les corps intermédiaires,
10:15il remet les corps intermédiaires
10:16et il redonne la parole au parlant.
10:18C'est la fin de l'hyper-présidence,
10:20on va dire.
10:21Et quelque part, c'est...
10:22Vraiment, il est dans une logique
10:24de droit d'inventaire en temps réel.
10:25On l'a dit, Valérie Gass,
10:26l'EPS ne votera pas la censure.
10:28Si l'on compte les points dans chaque camp,
10:30ce soir, un peu d'arithmétique,
10:32cela donne quoi concrètement ?
10:34Le RN a dit qu'il la voterait,
10:36l'EFI, les écologistes, les communistes.
10:40L'IOT, a priori...
10:41Groupe indépendant.
10:42Voilà, groupe indépendant ne la votera pas.
10:45Horizon non plus.
10:46On se demandait, Édouard Philippe,
10:48avec des tergiversations récentes,
10:49ce qu'il allait faire.
10:51Laurent Wauquiez aussi s'est engagé
10:54à permettre au gouvernement
10:56d'avoir ce sursis pour le moment.
10:58Alors, ce qui est...
10:58On va peut-être y revenir sur la problématique
11:00des LR dans cette situation
11:01qui est assez amusante.
11:02On a un Laurent Wauquiez
11:04qui était plutôt réticent
11:05à participer au gouvernement au départ
11:06qui maintenant soutient
11:07ces députés qui, eux,
11:08ne veulent pas de dissolution
11:09parce qu'ils ont peur
11:10de perdre leur siège.
11:11Et un Bruno Retailleau
11:12qui dit, oh là là,
11:13compromission avec les socialistes.
11:15Donc là...
11:16Il n'y a que le gouvernement
11:16d'être un échantillage des socialistes.
11:18On a des...
11:18Voilà.
11:19Mais enfin, ce qui compte,
11:19ce sont les députés qui votent.
11:21Et a priori,
11:22ils sont plutôt majoritairement
11:23pour épargner Sébastien Lecornu.
11:25Mais on n'a pas fini
11:26d'avoir des rebondissements à droite.
11:28Oui, parce que, pour le coup,
11:29on a commencé à l'évoquer.
11:30Mais enfin, le prix,
11:31c'est un pognon de dingue, quand même.
11:33Cette non-censure,
11:34pour parler comme le président.
11:36Parce que, non seulement,
11:37il y a le renoncement
11:37sur la retraite.
11:39Effectivement,
11:39on doit quand même voter les LR.
11:42Je pense que ça va être difficile
11:42à avaler.
11:43Les nouvelles taxes
11:44sur le patrimoine financier,
11:46sur les grandes fortunes.
11:47Pareil pour les LR
11:47par rapport à leur programme.
11:49Je prends pas de jugement.
11:49C'est juste que pour un LR,
11:50quand même, c'est un peu compliqué.
11:51Et à l'inverse,
11:52les socialistes,
11:53ils vont devoir endosser quand même
11:54un budget qui prévoit
11:5417 milliards de dépenses en moins.
11:57Notamment, vous le savez,
11:58le gel.
11:59C'est dans le budget.
11:59Le gel des retraites,
12:00des minima sociaux.
12:02Et puis, aussi,
12:03la baisse,
12:04la hausse des franchises
12:04sur les médicaments.
12:06Et le plafonnement
12:07des arrêts maladie.
12:09Tout ça,
12:09il faut quand même le voter
12:10à un moment donné aussi
12:11de la part de socialistes.
12:12Donc, c'est là où ça va
12:13un peu se compliquer quand même.
12:14Mais bon.
12:15C'est ce que je disais tout à l'heure.
12:16C'est qu'effectivement,
12:17il y a eu un geste.
12:18C'est une victoire
12:18pour le mouvement social,
12:19je disais,
12:19mais c'est pas forcément...
12:20Est-ce que c'est une victoire
12:21pour le PS et pour la gauche ?
12:23Il ne faut pas être
12:23non plus très naïf.
12:25Pour la gauche tant,
12:25parce qu'elle va censurer.
12:26Tout à fait.
12:27Non, mais voilà.
12:28C'est ça, tout à fait,
12:28sur l'avenir de la gauche.
12:29Ça, il faut nous expliquer aussi,
12:30Laurent,
12:31parce que là,
12:31on n'a pas trop compris.
12:32En fait, du coup,
12:32c'est une victoire
12:33pour le mouvement social,
12:33mais que va censurer
12:34donc les écolons ?
12:37C'est-à-dire que c'est une avancée.
12:38Effectivement,
12:38le fait de gagner
12:39ces années
12:41pour les personnes
12:42qui devaient partir
12:43à la retraite,
12:44oui, pour eux,
12:45c'est effectivement un bénéfice.
12:46Ils ne vont pas de...
12:47Ils vont pouvoir partir
12:48à la retraite plus tôt.
12:49Ils vont pouvoir
12:50travailler moins longtemps.
12:51En revanche,
12:52du côté de la gauche,
12:53évidemment,
12:53et c'est aussi pour ça
12:54que ça a été...
12:55C'est un billard
12:56à plusieurs bandes,
12:57effectivement,
12:58et je ne sais pas
12:58qui a mis un fil
12:59à la patte à l'autre,
13:00finalement.
13:00Parce que le PS,
13:01finalement,
13:01a mis un fil à la patte
13:02à le cornou.
13:03Ce n'est pas l'inverse.
13:04Parce qu'en faisant ça,
13:04évidemment,
13:05c'est la fracture aussi
13:06de la gauche.
13:06LFI ne le vote pas,
13:08les communistes ne le votent pas,
13:09vont voter la censure,
13:10LFI vont voter la censure,
13:11les Verts aussi,
13:12et le PS se retrouve isolé.
13:13Il y a un travail aussi,
13:14la politique et de fracturation
13:15aussi au sein de la gauche.
13:16Vous avez vendu,
13:17le LFP et la solidité
13:18de ce bloc minoritaire.
13:19Du nouveau Front populaire.
13:20Il explose ce soir
13:21encore un peu plus,
13:22Valérie Gasse ?
13:22C'était déjà bien explosé,
13:23on va dire que là...
13:24Il y avait une solidarité
13:25entre les écologistes
13:26et les socialistes notamment.
13:27Après, on a appris aussi
13:27avec la gauche
13:28que vérité d'un jour
13:29n'est pas vérité de toujours.
13:31Quand il y aura des élections,
13:33on verra,
13:34suivant les enjeux,
13:35et au cas par cas,
13:37et en ville par ville,
13:38au municipal,
13:39on aura encore
13:40des réaménagements
13:41dans l'explosion du NFP.
13:43Il est urgent d'attendre
13:43sur cette suspension
13:44de la réforme des retraites.
13:45Je vous propose d'écouter
13:46à nouveau Sébastien Lecornu.
13:47Il a insisté,
13:48suspendre,
13:49ce n'est pas reculer,
13:50ce n'est pas renoncer.
13:51L'objectif reste
13:52que cette réforme des retraites
13:53se fasse un jour.
13:54Le Premier ministre
13:55qui a donné une évaluation
13:56du coût de cette suspension.
13:58Le coût de la suspension
14:00pour notre système de retraite
14:01est de 400 millions d'euros
14:03en 2026.
14:04et d'1,8 milliard d'euros
14:06en 2027.
14:08Cette suspension bénéficiera
14:10à terme
14:11à 3,5 millions de Français.
14:13Elle devra donc être
14:15compensée financièrement,
14:17y compris par des mesures d'économie.
14:19Christophe Jacubizine,
14:20ce n'est pas la même estimation
14:22que celle faite récemment
14:23par la Cour des comptes ?
14:24Non, parce que là,
14:25c'est une estimation
14:25un peu erronée.
14:28En fait,
14:29il prend le coût
14:30de l'année 2026,
14:32le coût de l'année 2027,
14:33mais après,
14:33tout ça se cumule
14:34parce que c'est un report.
14:37Effectivement,
14:37même si vous réenclenchez
14:38en 2028,
14:40vous traînez
14:40ce que vous avez fait
14:43en 2026-2027.
14:43Les gens qui sont à la retraite,
14:44vous n'allez pas
14:44les remettre au travail.
14:46Donc, en fait,
14:46vous additionnez
14:47à chaque fois.
14:48C'est-à-dire qu'en fait,
14:48ce 4 milliards
14:49qui manquent là,
14:50c'est jusqu'à ce qu'ils meurent,
14:51pardon d'être trivial.
14:53Donc, en fait,
14:53chaque année,
14:54ça fait beaucoup d'argent.
14:56On a parlé de la victoire
14:57des partis,
14:58des uns et des autres,
14:58des syndicats.
14:59C'est une victoire aussi
14:59pour les Français,
15:00cette suspension de la réforme
15:02ou pas ?
15:02Est-ce qu'il y aura vraiment
15:02des gardes ?
15:03Quand on regarde
15:03beaucoup les sondages,
15:04oui.
15:05Il y avait une majorité
15:06de Français
15:06qui le souhaitaient.
15:07Je trouve que,
15:09depuis le départ,
15:09cette réforme,
15:10d'abord,
15:10elle n'a pas été aboutie
15:11puisque la réforme,
15:12quelle que voulait
15:13Emmanuel Macron,
15:13celle par point,
15:14qui est la bonne réforme
15:15parce que ça permet
15:16de savoir
15:16à combien vaut le point
15:18par rapport au nombre
15:18de cotisants
15:19par rapport aux cotisés.
15:20Bon, ça,
15:20ça a été renoncé.
15:21Après,
15:22c'était super mal vendu,
15:24cette histoire d'âge pivot
15:25de 64 ans
15:26et des trimestres.
15:27Puisqu'on ne faisait pas
15:28une réforme par points,
15:29il suffisait,
15:30par exemple,
15:30d'accélérer le rythme
15:31de la réforme touraine
15:32en nombre de trimestres
15:33exigés.
15:34Franchement,
15:34cette réforme,
15:35c'est difficile de la défendre.
15:36On peut la défendre
15:37sur le plan économique,
15:38elle est indispensable,
15:40mais c'est vrai
15:40qu'elle était très bancale
15:41et les Français sont toujours,
15:43il faut toujours écouter
15:43les Français,
15:44notamment dans les urnes,
15:45ils ont bien compris
15:46que la réforme
15:47était bancale
15:48et donc,
15:50on ne va pas la pleurer.
15:51Après,
15:51on va la pleurer
15:51sur le plan macro
15:52parce que ça va coûter
15:52énormément d'argent,
15:53on va augmenter encore
15:54le poids de la dette
15:55dans le PIB,
15:56on va augmenter le poids
15:57des prélèvements
15:58sur les Français
15:59en 2026,
16:00c'est écrit dans le budget,
16:00donc ce n'est pas
16:01une bonne nouvelle quand même.
16:02Aucun doute sur le fait
16:03qu'elle sera effectivement
16:04cette réforme adoptée
16:05par le Parlement,
16:06a dit tout à l'heure
16:06Gabriel Attal.
16:08Sébastien Leucornu,
16:08il propose aussi
16:09une conférence
16:10sur les retraites
16:10et le travail
16:11avec les partenaires sociaux
16:12avec des conclusions
16:13attendues au printemps prochain.
16:18retour au fond
16:19effectivement
16:19de la grande concertation,
16:21la grande conférence sociale
16:22qui va permettre
16:23de pouvoir mouliner,
16:24comme on dit,
16:24donner du grain à moudre
16:25selon la fameuse expression,
16:27mais qui n'aboutira pas
16:28et qui permettra
16:29de passer
16:30les derniers mois
16:31puisque quand même
16:32ce qui est frappant
16:33c'est l'annonce
16:34de ce soir,
16:35c'est que jusqu'en 2027
16:36en plein débat présidentiel
16:38donc évidemment
16:39ça ne va pas être réglé là.
16:43Ce qui veut dire
16:43que ce sera un des grands débats
16:44dans la campagne.
16:44En fait ce soir,
16:45il a effectivement donné
16:47un des thèmes importants
16:50et qui vont être au centre
16:51d'un débat présidentiel
16:52pour 2027
16:53et vraisemblablement
16:54cette réforme telle
16:56qu'elle a été
16:56très mal effectivement
16:58et ont bouché
16:58depuis le départ,
16:59un problème de confiance
17:00depuis le départ.
17:01Il faut quand même
17:02se rappeler,
17:02on part de cette réforme
17:03à points en 2017
17:04qui avait au fond
17:06un assentiment
17:06qui effectivement
17:08accompagnait
17:09une demande de la CFDT.
17:10On était à l'époque
17:10du Macron-Rocard
17:12et qui a été ensuite tourné.
17:14Il faudrait raconter
17:15cette histoire
17:16et comment à un moment donné
17:17elle devient au fond
17:18une réforme financière
17:19et que là
17:20les Français
17:20n'y comprennent plus rien
17:21et c'est au fond
17:23une sorte de coupe
17:23longitudinale
17:24d'une gouvernance chaotique
17:26à travers toutes ces années.
17:27On n'acceptera pas
17:28un nouveau conclave
17:29dit ce soir Sophie Binet
17:30de la CGT.
17:31Tout a été dit
17:33sur les positions
17:33des partenaires sociaux
17:35à la fois sur celle
17:36du MEDEF,
17:36du patronat
17:37et puis sur celle
17:37des syndicats.
17:38On l'a vu
17:38avec le conclave de Bayrou
17:39ça n'a pas abouti.
17:41Là effectivement
17:42c'est pour se donner
17:43un petit vernis social
17:44et de concertation sociale
17:47que Sébastien Lecornu
17:48fait ça.
17:49Mais évidemment
17:49il y a une échéance
17:50aussi proche
17:51de la présidentielle
17:52sachant que ça sera
17:53un thème
17:53effectivement central
17:55sur lequel les partis
17:56vont dire
17:56nous on veut en finir
17:57avec celle-là
17:58ou nous on veut
17:58aller plus loin
17:59sur celle-là.
18:00Évidemment
18:00il n'y a quasiment
18:02aucun espoir
18:03qu'un grand rassemblement
18:05un nouveau rassemblement
18:05puisse aboutir
18:06sur cette question-là.
18:07Je voudrais quand même
18:08juste dire
18:08que cette suspension
18:11c'est un peu
18:11un réalignement
18:12avec la volonté
18:14des Français
18:15ce que disait Christophe
18:16est vrai
18:16il y a une volonté
18:17têtue des Français
18:18à la refuser.
18:20Moi j'ai rarement vu
18:20une réforme
18:21une fois qu'elle a été
18:22dans les conditions
18:24où elle a été adoptée
18:24parce qu'il y a eu
18:25un déni démocratique
18:25qui a beaucoup choqué
18:26à mon avis aussi
18:27les Français.
18:28Ça participe aussi
18:29du rejet de cette réforme
18:30outre le côté
18:31extrêmement injuste
18:32qu'elle portait.
18:32Je vous rappelle
18:33tous les débats
18:33qu'il y a eu
18:34autour des carrières
18:34des femmes
18:35notamment sur la pénibilité
18:36et des conséquences
18:38absolument terribles
18:40que ça pouvait avoir
18:40et l'injustice
18:41qu'elle portait
18:42cette réforme.
18:43Et ça les Français
18:43l'ont bien compris
18:44la puissance du mouvement
18:45social à l'époque
18:45qui a rassemblé
18:46quand même des centaines
18:47de milliers
18:47des millions de personnes
18:48dans les rues
18:48c'est quand même
18:49très très rare
18:50que ça arrive
18:50prouve un peu
18:51la force que ça avait.
18:52Donc aujourd'hui
18:53la suspendance
18:54je parlais de victoire
18:55tout à l'heure
18:55c'est une certaine
18:56on se remet en accord
18:58avec ce que pense les Français
18:58mais je pense que
19:00évidemment ça ne suffit pas
19:01ça ne fait pas la rue Michel
19:02comme on dit
19:02cette suspension
19:03de la retraite des réformes
19:04et derrière il y a
19:05toute la forêt du budget
19:06qui reste un budget austéritaire
19:08qui n'est pas un budget
19:09de rupture
19:09par rapport à ce que
19:10avait proposé
19:12François Bayrou
19:12c'est un budget de continuité
19:14qui reprend la plupart
19:15des coupes budgétaires
19:16qu'il envisageait
19:16et ça je crois
19:17que les Français
19:18sont contre aussi
19:18donc il va y avoir
19:20un débat budgétaire
19:20qui va être extrêmement sévère
19:22extrêmement dur
19:23qui va arriver
19:24et à mon avis
19:25la position du Parti Socialiste
19:27si je peux faire
19:27un petit pronostic
19:28la position d'aujourd'hui
19:29ne sera pas forcément
19:30celle du Parti Socialiste
19:31dans deux ou trois semaines
19:32Moi je ne suis pas aussi pessimiste
19:35sur cette conférence sociale
19:36certes
19:37Ce ne sera pas une coquille vide
19:38Peut-être
19:39on le verra
19:40mais en tout cas
19:41ça permettra peut-être
19:42de défricher un débat
19:43qui a besoin
19:44de mûrir
19:46de passer dans l'opinion
19:47et chacun va commencer
19:49à se positionner
19:50et on pense par exemple
19:52dans le socle commun
19:53dans le bloc central
19:54on a déjà commencé
19:55à voir un Gabriel Attal
19:57qui à la tribune
19:58de l'Assemblée
19:58a reparlé
19:59de la réforme par points
20:00s'est repositionné là-dessus
20:02et on va voir un Édouard Philippe
20:03qui va devoir
20:03qui est l'âge pivot
20:04c'était quand même
20:05un petit peu lui
20:05qui avait mis le feu aux poudres
20:07donc c'est un moyen aussi
20:08de défricher pas mal de choses
20:10dans la perspective
20:11de la présidentielle
20:12et que ça infuse
20:13dans l'esprit des Français
20:14et qu'ensuite
20:14il y a un vrai choix
20:15qui puisse être fait
20:16au bon moment
20:16peut-être
20:17dans de meilleures conditions
20:18qu'un truc bâclé
20:19comme ça avait été fait
20:20la dernière fois
20:21comme l'a dit Christophe
20:21mais vous imaginez
20:22le temps qu'on a perdu
20:23parce que normalement
20:24et souvenez-vous
20:25à la sortie du Covid
20:25et avant la réforme
20:26des retraites
20:27la question
20:27et elle aurait dû avoir lieu
20:29était qu'il y ait
20:30sur la forme même
20:31d'un projet de loi
20:32que l'on débatte
20:33du rapport au travail
20:34des mutations
20:35vis-à-vis du travail
20:36de tout ce que
20:37effectivement
20:37avec une accélération
20:39pendant du Covid
20:39avait cristallisé
20:40et ensuite
20:41on aurait pu arriver
20:42à une discussion
20:43sur la réforme des retraites
20:44ça n'a pas été fait
20:45ça n'a pas été accepté
20:46il fallait aller absolument
20:47au pas de charge
20:49sur une réforme
20:50que les Français
20:50n'ont jamais accepté
20:51parce qu'ils n'ont pas compris
20:52tellement on est passé
20:53d'un système à un autre
20:54c'est là que ce que dit
20:56Sébastien Lecornu
20:57la crise
20:57soit on l'a subie
20:58soit on l'utilise
20:59est-ce qu'il aura
21:00la capacité
21:01de l'utiliser
21:02pour quelque chose
21:03qui sera profitable
21:04à tout le monde
21:04on le verra
21:05mais on peut se dire
21:06que peut-être
21:07pour une fois
21:08ça pourrait être positif
21:09on apparaît
21:09c'est l'entêtement
21:10excusez-moi juste
21:11mais c'est le problème
21:12d'Emmanuel Macron
21:12c'est exactement ce point-là
21:14c'est son entêtement
21:15on ne gouverne pas la France
21:16contre la volonté des Français
21:20contre la volonté du Parlement également
21:21en le muselant
21:22avec les 49-3 à répétition
21:24etc
21:24on ne gouverne pas
21:26lui il veut gouverner
21:27de manière seule
21:27verticale
21:28de manière jupitérienne
21:29et aujourd'hui
21:30il en paye le prix
21:31cette suspension
21:32de la réforme des retraites
21:32c'est un boomerang
21:33certes ça vient plus tard
21:35c'est un boomerang
21:35qui se prend en pleine tête
21:36sur l'échec
21:39de sa manière de gouverner
21:40et il promettait
21:41de la modernité
21:41et de renouveler
21:42on voit aujourd'hui
21:43où on en est
21:43on a parlé tout à l'heure
21:44des points marqués
21:45si l'on peut dire
21:46par les uns et les autres
21:47à droite, à gauche, au centre
21:48et si la censure et la dissolution
21:50n'arrivent pas
21:51est-ce que le RN
21:52le Rassemblement National
21:53l'extrême droite
21:53aura été l'un des perdants
21:55de cette séquence
21:56Christophe Jacubizine ?
21:57sans doute
21:58mais la messe n'est pas dite
21:59puisqu'on l'a dit
22:00il y a quand même encore
22:01beaucoup d'obstacles
22:02qui sont sur la route
22:03du gouvernement
22:04Le Cornu 2
22:05il va falloir voter de budget
22:06avec des débats interminables
22:07profiter du week-end
22:09qui vient pour vous reposer
22:10parce qu'après
22:11ça va recommencer
22:12donc du coup
22:13il y a peut-être
22:15un moment donné
22:15où ça va bloquer
22:16enfin
22:16on ne peut pas l'éclure
22:18et donc là
22:19pour le coup
22:19c'est ça le risque aussi
22:20c'est que
22:21bravo
22:22on l'a dit au début
22:22en tout cas moi je l'ai dit
22:23c'est quand même
22:24un strike magnifique
22:25de Le Cornu
22:26après
22:27si ça échoue
22:28si à un moment donné
22:29ça bloque
22:29on aura enterré
22:31définitivement
22:32cette idée
22:33du en même temps
22:33et du macronisme
22:34or qu'est-ce qui reste
22:34comme alternative ?
22:36les extrêmes
22:36donc attention
22:38quand même
22:38à
22:39cette victoire
22:41à la pyrus
22:41derrière
22:42qu'est-ce qui restera
22:44du bloc central
22:45et de tous les partis
22:46qui font partie
22:47du bloc central
22:47donc
22:48voilà
22:49je ne suis pas
22:50beaucoup plus optimiste
22:51qu'hier
22:52je dois constater
22:53que c'est un beau coup tactique
22:54voilà
22:55après il faut
22:55dans une guerre
22:57il y a plusieurs batailles
22:58c'est la première
22:58on verra les suivantes
22:59victoire à la pyrus
23:00Valérie Gass
23:01victoire
23:03on ne va pas toujours
23:04voilà
23:04et il faut quand même
23:08oui constater
23:09ça vaut l'instant
23:09ouais
23:09ça vaut l'instant
23:10un petit peu
23:11on s'attendait
23:12quasiment tous
23:13à ce que
23:14ce gouvernement
23:15retombe jeudi
23:16qu'on soit
23:17vendredi
23:18soit avec une dissolution
23:19soit une renomination
23:21et on recommence
23:23toujours la même histoire
23:24laissons le temps
23:25à Sébastien Lecornu
23:27de montrer
23:28dans quel sens
23:29il veut vraiment aller
23:30et aux socialistes
23:31et bien de montrer aussi
23:33ce à quoi ils sont prêts
23:35comme concession
23:35ça veut dire aussi
23:36Michael Darmon
23:37que les uns et les autres
23:38vont devoir revoir
23:39en quelque sorte
23:39leur stratégie
23:40le RN ne peut pas
23:41appeler à la censure
23:42et à la dissolution
23:43comme c'est le cas maintenant
23:45oui effectivement
23:45ils vont se mettre
23:46dans une position
23:47d'attente
23:48ça c'est certain
23:49ils doivent maintenant
23:50la temporiser
23:51et voir comment
23:51ce débat budgétaire
23:54va avancer
23:55comment les différents
23:56ministres
23:56parce que depuis hier
23:58on n'entend pas le nom
23:58d'un seul ministre
23:59à part Laurent Nunez
24:01ou ceux qui sont déjà connus
24:02donc on va voir
24:03comment aussi
24:03l'équipe gouvernementale
24:05se déploie
24:05parce qu'on va le voir
24:07également
24:08il y aura la préparation
24:09des élections
24:11également municipales
24:12mais je rejoins
24:14ce que dit Christophe
24:15en fait
24:15cette fameuse poutre
24:17posée par Emmanuel Macron
24:21au début de sa présidence
24:22va continuer à travailler
24:23et c'est vrai
24:24qu'en brisant
24:26l'EPS
24:27en brisant LR
24:28en fragilisant
24:29considérablement le centre
24:30il continue
24:31et contribue
24:32à libérer quand même
24:33la puissance politique
24:34des extrêmes
24:35et ça
24:35c'est effectivement
24:37le grand danger
24:38un mot là-dessus
24:39Laurent Mouloud
24:39sur les extrêmes
24:40toujours ce que vous voulez
24:42de toute façon
24:43aujourd'hui
24:43tout ce qui est à gauche
24:44du modem
24:45est un extrême
24:45donc voilà
24:46c'est la nouvelle
24:47la gauche du PS
24:48on a un peu progressé
24:48ça dépend
24:50ça dépend des positions du PS
24:52la nouvelle novlangue
24:53qui est assez facile
24:54non non
24:55je crois que le fond
24:55en fait
24:56c'est qu'il y a un débat politique
24:57qui va peut-être
24:58se résoudre
24:59en tout cas
24:59qui sera aussi au centre
25:00des présidentielles
25:01au-delà de la question des retraites
25:02il y a un débat politique
25:03de fond
25:03entre la politique de l'offre
25:05la politique de la demande
25:06il y a
25:06aujourd'hui
25:07je pense que c'est
25:08beaucoup de français
25:08ce qui est refusé
25:09chez le Macroniste
25:10c'est le président des riches
25:11l'injustice fiscale
25:13ce sont des thématiques
25:14qui reviennent en permanence
25:15dans les sondages
25:16qu'on peut lire
25:17etc
25:17c'est le pouvoir d'achat
25:19la question de la justice fiscale
25:21la question des inégalités
25:22aujourd'hui
25:23ce sont des thèmes
25:23qui sont extrêmement présents
25:25dans la tête des français
25:26tant qu'il n'y aura pas
25:27une politique
25:28c'est vrai
25:28c'est vrai que le marxisme
25:29gagne des points
25:30mais en même temps
25:31quand vous regardez les sondages
25:32c'est quand même le RN
25:33qui est en tête
25:33oui tout à fait
25:34parce que le RN
25:35arrive à capter
25:36à capter ses peurs
25:38à capter cette colère
25:39et Emmanuel Macron
25:40a un rôle là-dedans
25:41c'est-à-dire qu'en n'écoutant pas
25:43les français
25:43en ne changeant pas sa politique
25:47il nourrit aussi
25:49le vote de colère
25:49et de défiance
25:50qui peut aller vers le RN
25:52évidemment
25:52qui a su aussi le capter
25:54même si ces derniers mois
25:55les masques sont tombés
25:57parce que le paradoxe
25:59non pas tant marxisme
26:00c'est en fait
26:00le paradoxe
26:01c'est qu'effectivement
26:02il capte les peurs
26:03c'est quand même pas du marxisme
26:04non plus
26:04il capte les peurs
26:06non ça c'est Christophe
26:07il capte les peurs
26:09et les colères
26:09c'est vrai
26:09mais aussi
26:10ils sont considérés
26:11dans les mêmes études
26:12que vous évoquez
26:12comme étant ceux
26:13qui peuvent apporter
26:14de la stabilité
26:15le RN
26:16c'est ça le paradoxe
26:16c'est qu'ils ne sont pas
26:18dans une logique
26:18on va entretenir
26:19ils envoient ce message
26:21ils ont voté à des législatives
26:23on peut dire
26:24que le bloc présidentiel
26:25n'est pas arrivé en tête
26:26de ces législatives
26:27sans trahir la vérité
26:30et aujourd'hui
26:31ça fait plus d'un an
26:32après plus d'un an
26:33qu'ils assistent
26:34en fait à des gens
26:34qui gouvernent
26:35qui n'ont pas
26:36et qui ne sont pas majoritaires
26:37finalement dans l'esprit
26:38donc du coup
26:40du coup
26:41évidemment
26:41il y a cette colère
26:42évidemment qu'il y a
26:43cette rancœur aussi
26:44et cette rancœur là
26:45elle débouche sur de la colère sociale
26:46qui peut s'exprimer
26:47de différentes manières
26:48et certains partis
26:49comme celui du RN
26:50arrivent à se nourrir de ça
26:52allez on poursuit le débat
26:53après cette déclaration
26:54de politique générale
26:55aujourd'hui
26:56du Premier ministre
26:57la suite des informés
26:58dans un instant
26:59il est 20h30
27:00Et c'est l'heure sur France Info
27:06de retrouver Emmanuel Langlois
27:07Et à ce stade
27:08nous ne censurerons pas
27:10annonce de Diena Badiop
27:11la porte-parole du PS
27:12après le discours
27:13de politique générale
27:14de Sébastien Lecornu
27:15devant les députés
27:17cet après-midi
27:17le Premier ministre
27:18qui annonce
27:19notamment la suspension
27:20de la réforme
27:21des retraites
27:22d'Elisabeth Borne
27:22jusqu'à la présidentielle
27:24de 2027
27:25c'était l'une des exigences
27:27des socialistes
27:28pour ne pas voter
27:28la censure
27:29de son gouvernement
27:30le PS qui assure
27:31désormais être prêt
27:32à faire le pari
27:33du débat parlementaire
27:34et ouvre la voie
27:35donc à la non-censure
27:36de ce gouvernement
27:37Lecornu
27:38le Premier ministre
27:39a aussi annoncé
27:40une contribution
27:41exceptionnelle
27:42des Français
27:43les plus riches
27:43dans le prochain budget
27:44confirmant l'abandon
27:46par le gouvernement
27:46du recours
27:47à l'article 49.3
27:48qui permet de faire passer
27:49un texte sans vote
27:51les réactions politiques
27:52sont nombreuses
27:53dans un communiqué
27:54Bruno Retailleau
27:55le patron des Républicains
27:56accuse le gouvernement
27:57d'être l'otage
27:58des socialistes
27:59après la suspension
28:00de la réforme des retraites
28:01selon l'entourage
28:02de l'ex-ministre de l'Intérieur
28:04près de 75%
28:06des adhérents à LR
28:07soutiennent la décision
28:08de ne pas participer
28:09au gouvernement
28:10résultat d'un scrutin interne
28:12et puis autre réaction
28:13pour Paul Christophe
28:14le patron des députés
28:15Horizon
28:16le parti d'Edouard Philippe
28:17suspendre la réforme
28:18des retraites
28:19est une dangereuse facilité
28:20fin de citation
28:22dans le reste de l'actualité
28:24en Iran
28:24la justice condamne
28:25deux Français
28:26à de lourdes peines
28:27de prison
28:27pour espionnage
28:28au profit
28:28de la France
28:30et d'Israël
28:30Téhéran n'a pas révélé
28:31leur identité
28:32mais il devrait s'agir
28:34de Cécile Collère
28:34et de Jacques Paris
28:36détenus en Iran
28:37depuis plus de deux ans
28:38maintenant
28:39et puis à Madagascar
28:40la crise politique
28:41là-bas tourne
28:42au bras de fer institutionnel
28:44la présidence
28:44dénonce une tentative
28:46de coup d'état
28:47après l'annonce
28:47par les militaires
28:48d'une prise de pouvoir
28:49assurant que le président
28:51Andri Rajoylina
28:52destitué par un vote
28:53de l'Assemblée nationale
28:54demeure pleinement
28:55en fonction
28:56le président
28:57le président est réfugié
28:59dans un lieu
28:59tenu secret
29:00depuis hier
29:01en Ukraine
29:02l'opérateur du réseau électrique
29:04annonce lui
29:04des coupures de courant
29:06dans plusieurs régions du pays
29:07en raison de dégâts
29:09causés aux installations
29:09par les récentes frappes russes
29:11l'ONU de son côté
29:12condamne l'attaque
29:13menée par la Russie
29:14sur l'un de ses convois
29:16transportant
29:16de l'aide humanitaire
29:18dans la région
29:19de Carson
29:20avec ce soir
29:30Valérie Gass
29:31chef du service politique
29:32de RFI
29:33Christophe Jacubizine
29:34directeur de la rédaction
29:35des Echos
29:37Laurent Mouloud
29:37rédacteur en chef
29:38à l'Humanité
29:39et Mickaël Darman
29:40éditorialiste
29:40à Public Sénat
29:41et I24 News
29:43les informés
29:43consacrés ce soir
29:45au discours
29:46de politique générale
29:47c'était cet après-midi
29:48de Sébastien Lecornu
29:49le Premier ministre
29:50vous le savez
29:51qui a annoncé
29:51la suspension
29:52de la réforme
29:54des retraites
29:54jusqu'à 2027
29:56et la prochaine présidentielle
29:58cette suspension
29:58mot magique
29:59pour débloquer
30:00au moins temporairement
30:01la situation
30:02autre expression
30:03utilisée par le chef
30:03du gouvernement
30:04cet après-midi
30:05dans l'hémicycle
30:05la rupture
30:06Sébastien Lecornu
30:07qui confirme
30:08qu'il n'utilisera pas
30:09le 49-3
30:10pas de passage en force
30:11sans vote
30:12à l'avenir au Parlement
30:13Le gouvernement présente
30:15le budget
30:15qu'il estime souhaitable
30:16le Parlement l'examine
30:18le discute
30:19le modifie
30:19c'est sa liberté
30:21et 149-3
30:22sans majorité absolue
30:24le Parlement
30:24aura le dernier mot
30:26c'est sa responsabilité
30:27et nous devons lui faire confiance
30:29nous ne devons pas
30:30en avoir peur
30:31avec aussi une sorte
30:32de mantra
30:33une phrase répétée
30:34de nombreuses fois
30:35le gouvernement
30:36proposera
30:36nous débattrons
30:37vous voterez
30:38Valérie Gasse
30:39c'est le grand retour
30:40du pouvoir
30:40au Parlement
30:41et donc au peuple
30:42en tout cas
30:43c'est le message
30:43qu'a voulu faire passer
30:44Sébastien Lecornu
30:45tout au long de son discours
30:46oui c'est cette nouvelle méthode
30:48et puis c'est cette manière
30:49de dire
30:50maintenant c'est vous
30:51qui avez les cartes en main
30:52c'est à vous de prouver
30:54que vous êtes capable
30:55de vous en saisir
30:55et de faire ce qu'il faut
30:57pour que la France
30:57ait un budget
30:58donc c'est une
30:59marque de confiance
30:59c'est aussi une manière
31:03de dire
31:04moi j'ai fait ma part
31:05du chemin
31:05le reste du chemin
31:07c'est à vous de le faire
31:08et c'est aussi à vous
31:09de prouver aux français
31:10que vous êtes dignes
31:11d'être là
31:12et de participer
31:13à l'histoire
31:15donc il y a quand même
31:18un petit côté
31:18on disait tout à l'heure
31:19tactique
31:19dans cette manière
31:22de procéder
31:23de Sébastien Lecornu
31:24mais c'est de bonne guerre
31:25c'est une vraie rupture
31:26Michael Darmon
31:26ah oui
31:27par rapport à ce qu'on a connu
31:29comme pratique du pouvoir
31:30depuis 2017
31:31oui effectivement
31:32c'est une rupture
31:34c'est enfin
31:36la prise en compte
31:37du résultat
31:38des élections législatives
31:40de ce point de vue là
31:41ça c'est vrai
31:41qu'on comprend
31:43que derrière
31:43ce mot
31:44carte blanche
31:45cette terminologie
31:47il s'est quand même
31:48passé beaucoup de choses
31:48très certainement
31:49et effectivement
31:50Emmanuel Macron
31:51accepte enfin
31:52cette situation là
31:54sur le plan électoral
31:56et puis c'est vrai
31:56que ça va
31:57ça va mettre
31:58sur la sellette
31:59des élus
32:01qui sont considérés
32:01comme étant justement
32:02représentant les français
32:04et bien les français
32:04vont voir dans quelle mesure
32:05certes ils seront
32:07libres
32:08mais dans quelle mesure
32:09ils seront aussi responsables
32:11parce que
32:11effectivement
32:12s'ils arrivent
32:13à prendre
32:15à voter des décisions
32:16qui
32:16je disais cet après-midi
32:18par exemple
32:18que le salaire net
32:19des apprentis
32:20pourrait aussi baisser
32:22ça risque aussi
32:24ça peut paraître
32:26un détail
32:26mais ça va forcément
32:28avoir aussi son effet
32:29et d'autres
32:29toutes les mesures
32:30qu'on a déjà évoquées
32:31donc maintenant
32:32c'est à eux
32:33de montrer
32:34qu'ils sont capables
32:35de produire
32:35la politique publique
32:36de la part
32:37de certains groupes
32:38parlementaires
32:38on n'a pas vu
32:39leur grande capacité
32:40à produire
32:40la politique publique
32:41à part faire
32:42de l'opposition
32:43et de l'obstruction
32:44Christophe
32:45moi je suis quand même
32:46impatient
32:47de voir les débats budgétaires
32:48parce que
32:49et pour rejoindre Laurent
32:50comme quoi
32:51aujourd'hui décidément
32:52sur le fait
32:53que c'est deux visions
32:54opposées de l'économie
32:55il y a la politique
32:56de l'offre
32:56ou la politique
32:57de la demande
32:58donc c'est vrai que
32:59là on va quand même
33:00demander aux socialistes
33:02et aux LR
33:03de voter
33:04le même budget
33:05à la fin quand même
33:06parce qu'il y aura
33:07des débats terminants
33:07mais à la fin
33:08il y aura un budget
33:08donc ça veut dire que
33:10il y aura des débats
33:11et des amendements
33:11où chacun pourra apporter
33:12moi je ne vois pas trop
33:13comment ça fonctionne
33:13quand même
33:14sur le plan budgétaire
33:14parce que c'est des choix
33:15c'est des choix
33:16tout à fait respectables
33:17des deux côtés
33:17mais c'est deux visions
33:19de la manière
33:19dont on relance
33:20à la machine économique
33:20et dont on fait progresser
33:21notre économie
33:23qui me paraissent
33:24quand même irréconciliables
33:25et moi j'ai peur
33:26que c'est en même temps
33:27politique
33:28de devienne
33:29un n'importe quoi économique
33:30et voilà
33:32et je pense qu'on va bien
33:32s'amuser
33:33pas de compromission
33:34mais du compromis
33:34a dit Sébastien Lecornu
33:35aujourd'hui
33:36dans l'hémicycle
33:37Laurent Moulot
33:37on avance vers une culture
33:38peut-être du compromis
33:40on verra bien
33:40moi j'ai été assez sûr
33:42enfin comment dire
33:43ça en dit long
33:44un petit peu
33:44qu'on se réjouisse
33:45qu'il n'y ait pas
33:46de 49-3
33:47c'est quand même
33:47ça en dit long
33:48sur où on en est
33:49de notre démocratie parlementaire
33:50et notre démocratie tout court
33:51c'est quand même normal
33:53en fait
33:53que les députés votent
33:55en ce région
33:56on va pouvoir voter
33:57ah bah c'est super
33:58ça n'y aura pas de 49-3
33:59en fait c'est juste
34:00le fonctionnement normal
34:01du parlement
34:02qui est restauré
34:03là
34:04selon Sébastien Lecornu
34:06on verra
34:07si c'est dans les faits
34:08ça sera ça
34:08ça c'est la première chose
34:10je veux dire
34:10ça a quand même
34:10en disant sur l'autoritarisme
34:12de la manière de fonctionner
34:13de ce gouvernement
34:14qu'aujourd'hui
34:15un peu on se réveille
34:15en disant
34:16ça y est
34:17en précisant que le 49-3
34:18ne date pas d'hier
34:19le 49-3 ne date pas d'hier
34:21mais son utilisation
34:23de manière répétée
34:26et pavlovienne
34:27elle est assez récente
34:28et le deuxième point
34:30c'est
34:30évidemment
34:31c'est
34:31il n'y a pas que le 49-3
34:33je veux voir aussi
34:34effectivement
34:35je partage comme Christophe
34:36l'idée que le débat parlementaire
34:39va être extrêmement dur
34:41il y a des positions
34:43qui semblent un peu
34:43irréconciliables
34:44sur la question économique
34:45sur les questions
34:46effectivement des économies budgétaires
34:48le gouvernement a d'autres moyens
34:50et il l'a prouvé
34:50dans les mois et les années passées
34:52aussi de forcer un petit peu
34:54il y a l'article 44
34:55sur le vote bloqué
34:5644-1
34:57il y a aussi la question
34:58des ordonnances
34:59est-ce que le gouvernement
35:01va vraiment laisser le jeu ouvert
35:02jusqu'au bout
35:04vous savez que le vote bloqué
35:05c'est-à-dire
35:05qu'on interdit
35:06des amendements
35:07qui nous déplaisent
35:08on les met de côté
35:08et on vote que les amendements
35:09avec lesquels on est d'accord
35:10on soumet au vote
35:12ce qui permet d'éviter des fois
35:13des amendements
35:15en chaîne
35:15etc
35:15ça c'est aussi des choses
35:17qui ont été utilisées
35:18par la Macronie
35:19à plusieurs reprises
35:21peut-être que ça pourrait
35:22revenir par la fenêtre
35:23dans le cas du débat budgétaire
35:24aujourd'hui
35:24je ne crois pas qu'ils utilisent ça
35:26parce que pour le coup
35:27c'est se renier
35:27mais ils peuvent aller
35:28jusqu'au bout du process constitutionnel
35:30c'est-à-dire les 70 jours
35:31et constater que le budget
35:33n'a pas été adopté
35:33et dans ce cas-là
35:34ils sont légitimement en droit
35:37de voter le budget par ordonnance
35:39donc c'est peut-être ça aussi l'idée
35:41et du coup
35:42au fond d'avoir rempli une mission
35:44de pourrissement du débat
35:45de pourrissement
35:46de prolongation
35:47du constat que
35:48évidemment c'est impossible
35:49de trouver un compromis
35:50et donc du coup
35:51finalement d'adopter le budget
35:53par ordonnance
35:53et donc du coup
35:54d'avoir rempli sa mission
35:55d'ôter la France d'un budget
35:57et après on est tranquille quand même
35:58c'est-à-dire que finalement
35:59on assure la stabilité
36:01budgétaire et financière
36:02et après
36:03peu importe
36:05finalement parce que
36:05de toute façon
36:05on sait très bien
36:06que le budget 2027
36:08sera remis en cause
36:08par le futur
36:09ou la future président
36:10donc ça n'a pas beaucoup d'importance
36:11le budget clé
36:12stratégique pour la stabilité
36:14c'est celui-là
36:15en tous les cas
36:15Valérie Gasse
36:15c'est la grande mission
36:16du gouvernement de Sébastien
36:17il l'a répété aujourd'hui
36:19c'est une vue à court terme
36:21si l'on peut dire
36:21c'est une vue à court terme
36:23c'est une vue essentielle
36:24mais c'est vrai que
36:24si on arrive au bout du processus
36:26et que ça bloque
36:27et bien il aura aussi
36:28fait la démonstration politique
36:30que la responsabilité
36:31ce n'est pas que celle
36:32d'Emmanuel Macron
36:33que celle de Sébastien Lecornu
36:34que celle du gouvernement
36:35c'est de l'ensemble
36:36des forces politiques
36:37représentées au Parlement
36:38qui n'auront pas été capables
36:39et donc après
36:40ce sera plus facile
36:41de faire passer
36:42les ordonnances
36:42ou une loi spéciale
36:44qui pourrait débloquer
36:45la situation
36:46mais clairement
36:47oui
36:47ce qu'Emmanuel Macron veut
36:49et peut-être
36:49c'est la raison pour laquelle
36:50toutes ces concessions
36:52ont pu avoir lieu
36:52c'est faire passer
36:53un budget
36:54il y a un sentiment
36:55d'urgence
36:55à ce niveau-là
36:57et rappelons aussi
36:57pour ceux qui n'auraient pas
36:58suivi cette déclaration
36:59de politique générale
37:00de Sébastien Lecornu
37:01devant les députés
37:02cet après-midi
37:03que le Premier ministre
37:04n'est pas revenu en détail
37:05sur le projet de budget
37:06celui de l'État
37:07et de la Sécurité sociale
37:08qui avait été présenté
37:10ce matin
37:10en Conseil des ministres
37:11le chef du gouvernement
37:12qui a tout de même
37:13confirmé
37:14on va l'écouter
37:14certaines mesures
37:15la fiscalité
37:17des très grandes fortunes
37:19parmi nos compatriotes
37:21a pu interpeller
37:22un certain nombre
37:23d'entre vous
37:24là aussi
37:25il faut reconnaître
37:26qu'il peut y avoir
37:27des anomalies
37:28nous demanderons
37:30à créer
37:31une contribution
37:32exceptionnelle
37:33des grandes fortunes
37:34des anomalies
37:36dans la fiscalité
37:36des très grandes fortunes
37:37là aussi
37:38c'est une avancée
37:39au moins dans la parole
37:40Michael Darmond
37:41ah oui
37:41et puis c'est une fois de plus
37:42avoir entendu
37:43ce qu'on évoquait
37:44tout à l'heure
37:45cette demande
37:46de justice
37:47cette demande
37:48même de
37:50on entend d'ailleurs
37:51aussi beaucoup
37:52maintenant le mot
37:53cette demande
37:54d'équité
37:55en disant
37:56voilà
37:56on veut bien
37:57nous
37:58à participer
37:59mais il faut que ça soit
38:01quand même
38:01à hauteur
38:02des possibilités
38:02de chacun
38:03je pense que c'est
38:03aussi
38:04un thème
38:05qui sera très présent
38:06en 2027
38:08parce que
38:09les débats posés
38:10aujourd'hui
38:10ne seront pas réglés
38:11dans les prochains jours
38:13et dans les prochains temps
38:14il y a trop encore
38:15d'étapes
38:16perturbantes
38:17on va dire
38:18sur le chemin
38:19mais on sent
38:21que se mettent en place
38:22les thématiques
38:23du grand débat
38:25qui normalement
38:27devrait avoir lieu
38:27pour 2027
38:28taxer les grandes fortunes
38:29Christophe-Jacques Lubezine
38:30en est loin tout de même
38:31de la taxe Zucman
38:31on est loin de la taxe Zucman
38:33et finalement
38:33toutes les propositions
38:34on l'erra dans le détail
38:35de Sébastien Lecornu
38:36c'est celle du précédent budget
38:38c'était déjà
38:39dans le budget Bayrou
38:41les différentes
38:42dispositifs
38:43qui avaient été prévus
38:43sur la taxation
38:44la prolongation
38:45de la contribution
38:45sur les revenus
38:46sur les revenus
38:47la prolongation
38:47de la taxation
38:48de la surtaxe d'IS
38:49mais bon
38:49de moitié
38:50pour le coup
38:50la réflexion
38:53sur les holdings
38:54qui avait mené
38:54Amélie de Montchalin
38:55tout ça
38:56n'est pas nouveau
38:57en fait vraiment
38:57ce qui a vraiment déclenché
38:59quand même
38:59on peut rappeler
38:59ce que c'est éventuellement
39:00sur les holdings
39:01pour contourner
39:01en quelque sorte
39:02l'optimisation fiscale
39:03en fait c'est à dire
39:03que si vous ne versez pas
39:05votre
39:05si quand vous avez
39:06propriétaire d'une entreprise
39:07vous ne décaissez pas
39:09vos dividendes
39:10vous pouvez les investir
39:11et en fait
39:11vous investissez dans une holding
39:12après souvent cet argent
39:13il sert à financer l'économie
39:15il sert par exemple
39:15à acheter des start-up
39:16il sert à rentrer dans l'entreprise
39:18le débat c'est
39:19qu'est-ce qu'on fait
39:19s'il y a du cash
39:20qui n'a pas été utilisé
39:21en vérité
39:22et c'est ça en fait
39:23le débat
39:23et c'est ça qui va être taxé
39:24en vérité souvent
39:25c'est assez marginal
39:27le cash qui reste
39:27parce que
39:28les gens qui ont
39:29des dividendes
39:30qu'ils ne décaissent pas
39:30donc ils n'en profitent pas
39:31c'est pas un revenu
39:32c'est normal qu'il n'ait pas d'impôt
39:33en général ils le placent
39:34c'est mieux de le placer
39:35que de laisser
39:36dormir à la banque
39:37donc en fait
39:38cette taxation
39:39elle va être assez limitée
39:40c'est normal d'ailleurs
39:41parce qu'il n'y a pas de raison
39:42de sanctionner des gens
39:43qui investissent dans l'économie
39:44à noter peut-être
39:45Laurent Mouleau
39:45de la suppression
39:46de plusieurs niches fiscales
39:4723 niches fiscales
39:48dit ce projet de budget
39:50je veux juste revenir
39:51sur les mesures
39:53qui taxent les hauts capitales
39:55et les grandes entreprises aussi
39:58moi j'en ai trouvé trois
40:00en gros
40:00il y a la taxe
40:02sur les hauts revenus
40:02mais qui n'est qu'une prolongation
40:05de ce qui existe déjà
40:05donc c'est pas
40:06une nouvelle impôt
40:07sur eux
40:08l'impôt minimal
40:08sur les revenus
40:09c'est ça
40:09sur les 20%
40:10la reconduite
40:11de la surtaxe
40:13on va dire
40:14exceptionnel
40:14sur les profits
40:15des grandes entreprises
40:16mais il se trouve
40:17sur les résultats
40:18sur les résultats
40:19oui
40:19sur les résultats
40:20des grandes entreprises
40:21alors il se trouve
40:21qu'elle a été divisée
40:23par deux
40:23dans leur objectif
40:24sauf qu'aujourd'hui
40:25la surtaxe
40:26est de 40%
40:26oui oui
40:27mais dans le projet
40:29de budget
40:30de Sébastien Mecornu
40:31il propose
40:32de la diviser par deux
40:33ce qui veut dire
40:33que dans l'état actuel
40:34elle rapporte 8 milliards d'euros
40:35elle n'en rapportera
40:36que 4 milliards d'euros
40:38pour une mesure progressiste
40:39c'est pas non plus
40:40vous avez noté
40:41quand même
40:42Laurent
40:42on l'avait bien expliqué
40:43l'an dernier
40:43qu'en fait
40:45toutes les entreprises
40:46qui payent cette surtaxe
40:46ce sont des entreprises
40:47qui produisent en France
40:48celles qui par exemple
40:49produisent essentiellement
40:51à l'étranger
40:51je pense par exemple
40:52à TotalEnergie
40:52ne payent pas
40:53un euro de plus
40:55sur le taxe
40:55mais j'essaye un petit peu
40:57de faire tomber le masque
40:58de l'effort
40:59on va dire
40:59qu'on demande aux autres
41:00et quant à la taxe
41:01c'est juste une question
41:02de cohérence économique
41:03c'est-à-dire que vous allez taxer
41:04toutes les entreprises
41:05qui produisent en France
41:07qui ont des salariés en France
41:08pas les autres
41:08on pourrait se pencher aussi
41:10sur les grandes entreprises
41:11qui sont moins taxées
41:12que les PME
41:13les TPE
41:14non mais là on va taxer
41:14les grandes entreprises
41:15qui encore une fois
41:16ont des usines en France
41:17mais bon
41:18oui tout à fait
41:18mais c'est aussi
41:19les grandes entreprises
41:19qui payent le moins d'impôts
41:20c'est elles qui sont moins d'impôts
41:21et le dernier point
41:23c'est la taxe sur la holding
41:25puisque c'est la nouveauté
41:26dont on parlait
41:27la taxe sur la holding
41:28mais Gabriel Zuckman
41:30l'économiste
41:31qui supporte cette taxe Zuckman
41:33lui-même l'a démontée
41:34on l'a démontée cet après-midi
41:36en disant
41:36mais attendez cette taxe
41:37il a listé
41:38toutes les exonérations
41:40qui émaillent cette taxe
41:42notamment sur l'outil travail
41:43voilà
41:43mais ce qui est un peu normal
41:44sur les investissements
41:45il en a déduit
41:4695% de la fortune
41:48échappait en fait
41:49va échapper finalement
41:50à cette taxation
41:5195%
41:52donc il va dire
41:53je ne sais plus
41:54quel chiffre il donne
41:55mais ça rapporte
41:56il risque de rapporter
41:571 milliard d'euros
41:57là où lui sa taxe
41:591 milliard à 1 milliard et demi
41:591 milliard à 1 milliard et demi
42:01d'euros
42:01là où lui proposait
42:03une taxe
42:03qui en rapporte
42:03autour d'une vingtaine
42:04même si on peut débattre des chiffres
42:05sur ce chiffre
42:06Michael Darman
42:07le dernier grand combat
42:09c'est-à-dire qu'on a
42:10la politique de l'offre
42:11face à l'état social
42:12après tout ce que l'on a vécu
42:15la grande mobilisation
42:17contre les retraites
42:18qui a été quand même
42:19impressionnante
42:20au-delà de sa revendication
42:21et qui en faisait
42:22un vrai mouvement social
42:23qui a montré
42:24la manière dont les français
42:26voulaient justement
42:28protester
42:30de ce point de vue-là
42:31faisant confiance aux syndicats
42:32les syndicats étant unis
42:34parce que c'est toujours là
42:34le critère
42:36pour la première fois
42:36pendant très longtemps
42:37pendant des mois et des mois
42:38donc moi ce qui me frappe
42:40c'est le fait que
42:41cette force-là
42:43ne s'est pas au fond
42:44évaporée
42:45et donne aujourd'hui
42:46cet effet retard
42:48et pose
42:49vraiment
42:50je dirais
42:51un affrontement
42:53entre
42:53l'approche
42:54qu'avait Emmanuel Macron
42:55en arrivant
42:56à l'Elysée
42:57et les réalités d'aujourd'hui
42:58pour revenir au budget
42:59Valérie Higas
43:00le gouvernement prévoit
43:00pour l'instant
43:01un effort
43:02je vois que vous vouliez compléter
43:03mais je voulais vous interroger
43:04là-dessus
43:05un effort d'une trentaine
43:06de milliards d'euros
43:07l'an prochain
43:0717 milliards
43:08de dépenses en moins
43:0914 milliards de recettes
43:11en plus
43:11on est bien en dessous
43:12pour l'instant
43:13des 44 milliards
43:14du projet de François Bayrou
43:15de toute manière
43:16les concessions
43:17forcément
43:17devaient faire baisser
43:18les 44 milliards
43:19qu'avait fixé
43:20François Bayrou
43:21malgré tout
43:22Sébastien Lecornu
43:23a quand même
43:24réaffirmé
43:24qu'il ne voulait pas
43:25être le ministre
43:25des dérapages
43:26des dérapages
43:27des déficits
43:28donc il y a quand même
43:29une volonté
43:30de rester raisonnable
43:32responsable
43:32sur cette problématique-là
43:34pour revenir sur ce qu'on disait avant
43:35il y a la volonté
43:37de donner satisfaction
43:38aux Français
43:39qui attendent en effet
43:39de la justice fiscale
43:41de la justice
43:42peut-être tout court
43:43et qui se disent
43:43il y a des déficits
43:44à combler
43:45et donc on ne va pas
43:46tout payer nous
43:47Français lambda
43:49les gens qui ont le plus d'argent
43:50doivent contribuer plus
43:51mais clairement
43:52je pense que même
43:54Sébastien Lecornu
43:54avec sa carte blanche
43:55ne veut pas
43:56remettre en cause
43:57la politique
43:57qui a été menée
43:58économique
43:58et donc
43:59qui ira quand même
44:00ça n'ira pas
44:02trop loin
44:03dans ce genre
44:04et qui aura quand même
44:05une protection
44:05en effet
44:06de tout ce qui permet
44:07de l'investissement
44:08et en effet
44:08qui concerne le patrimoine
44:09professionnel
44:10ça c'est la base
44:11pour Macron
44:12Christophe
44:13alors c'est très compliqué
44:14d'avoir un chiffre
44:15parce qu'il n'y a rien
44:15dans le budget
44:16vous allez dire
44:16généralement
44:16soit un dossier de presse
44:17qui est gros comme ça
44:18là il y a 8 pages
44:19donc il n'y a rien
44:20ça c'est vrai
44:21le Haut Comité des Finances Publiques
44:23a quand même évalué
44:24pour compléter
44:25effectivement
44:26ce qui a été dit très justement
44:26en gros
44:28c'est plus 40
44:29on est sur 31 milliards
44:30dont 17 milliards
44:32de dépenses en moins
44:33et 14 milliards
44:35d'impôts
44:35et prélèvements en plus
44:36l'équation de ce budget
44:38un peu artistique
44:39c'est 31
44:40mais on attend quand même
44:41de voir
44:42les vrais chiffres
44:44budget artistique
44:45oui budget artistique
44:468 pages au lieu de 450
44:48c'est très artistique
44:49Laurent
44:50c'est impressionniste même
44:51les dépenses
44:52on a bien vu
44:53c'est la compression des dépenses
44:54mais les impôts
44:54qui va les payer du coup ?
44:56ça va être payé
44:56par la majorité des français
44:58et c'est pas les grandes fortunes
44:59ni les grandes entreprises
45:01qui vont être mises
45:02à contribution
45:03en tout cas à la hauteur
45:04de ce qu'ils gagnent
45:05il y a une chose
45:06qui m'a marqué quand même
45:07dans son intervention
45:07à aucun moment
45:09il pose la question
45:10de ce rapport retortissant
45:12qui a été fait par le Sénat
45:13sur les 211 milliards d'euros
45:15d'aides publiques
45:16aux entreprises
45:17qui sont données
45:17chaque année
45:18ça c'est obsessionnel
45:18on revient au marxisme
45:19parce que quand même
45:20il faut mettre en face
45:21il faut en mettre en face
45:22que le prélèvement
45:23sur les entreprises
45:24qui sont plus de 350 milliards
45:25même en mettant en face
45:26sur Laurent Moulot
45:27de terminer
45:28mais non il m'interrompt
45:29parce qu'il n'est pas sûr de lui
45:30ce que je veux dire
45:32c'est que 211 milliards d'euros
45:34qui sont donnés chaque année
45:35je ne dis pas
45:36qu'elles ne sont pas
45:36effectivement nécessaires
45:37mais ce n'est même pas interrogé
45:39ce n'est même pas interrogé
45:41c'est-à-dire que
45:42est-ce qu'il y aurait un contrôle
45:44une contrepartie
45:45est-ce qu'on devrait vérifier
45:46ce qu'on donne
45:46on devrait le flécher
45:47à aucun moment
45:48cet argent
45:49qui représente
45:50mais plus que le budget
45:51de l'éducation nationale
45:52et d'autres budgets
45:53compilés
45:54à aucun moment
45:55il n'est posé cette question-là
45:56on cherche 30 milliards d'euros
45:58il y en a 211 qui sont envoyés
46:00211 il y a les aides dans le chat
46:01pour revenir sur les aides dans le chat
46:03vous pourriez dire un mot
46:05parce que c'est vraiment
46:05sur les aides d'entreprise
46:06moi ce qui me choque
46:07effectivement
46:08de toute façon
46:09même depuis le début
46:09depuis qu'on a ce débat
46:10sur les aides d'entreprise
46:11c'est le fait que
46:12elles ne sont pas assorties
46:14de conditions
46:14et notamment liées
46:16à ce qui va être
46:18le grand sujet
46:19parfois on en parle
46:20de temps en temps maintenant
46:21la transition écologique
46:23et de ce point de vue-là
46:24je trouve que quelque part
46:25les français capteraient mieux
46:28peut-être à ce moment-là
46:29les aides que l'on peut donner
46:31si on les conditionne
46:32et si on peut vérifier
46:34la matérialité
46:34de ces aides
46:35et des institutions l'ont faite
46:37la caisse des dépôts
46:38par exemple
46:39a fait considérablement
46:40changer
46:41et fait muter
46:42la qualité
46:43des investissements
46:44parce qu'ils sont maintenant
46:45verdis
46:45la finance a été verdie
46:46on n'en parle pas souvent
46:47mais les spécialistes
46:49peuvent l'attester
46:50mais en tout cas
46:51ça a été verdie
46:51donc du point de vue
46:53d'entreprise
46:53ça aiderait aussi
46:54à faire revenir ce débat
46:56largement brillé
46:57on pourrait retrouver
46:58une des promesses
47:00du macronisme d'origine
47:01qui était l'évaluation
47:02l'évaluation des politiques
47:04c'est un désengagement
47:05d'Emmanuel Macron
47:05dans son renouvellement
47:07et dans ce qu'il promettait
47:07en 2017
47:08c'était d'instaurer
47:10cette culture-là
47:12de toujours faire le retour
47:14et l'évaluation
47:15et qui s'est en fait
47:16un peu envolé
47:17dans ces huit années
47:18c'était le grand mantra
47:19d'Amélie Yuschalin
47:19qu'elle a aussi
47:20l'élection
47:21Michael Darmond
47:21parlait d'écologie
47:22Sébastien Lecornu
47:23tout à l'heure
47:23à l'Assemblée
47:24a égrené toute une liste
47:25de sujets
47:26de l'immigration
47:26la santé notamment
47:27tous ces dossiers
47:28qu'il faudra aussi traiter
47:30on a beaucoup parlé
47:31de la réforme des retraites
47:32on parle de politique
47:33de censure
47:34de dissolution
47:35on oublie presque
47:36qu'il y a tous ces dossiers
47:37bien évidemment
47:38et tous ces sujets
47:38cruciaux pour les français
47:39Oui alors il a en effet
47:41égrené tout ce dont
47:44il reviendrait parler
47:45à un moment
47:45ou à un autre
47:46alors là
47:47il va falloir quand même
47:48voir précisément
47:50ce que ça veut dire
47:51mais c'est vrai
47:52qu'on est dans une telle
47:53espèce de bulle
47:55spatio-temporelle
47:57de la politique
47:57que tout s'est arrêté
47:59et qu'en effet
47:59on oublie
48:00certains grands enjeux
48:01l'écologie
48:02la transition écologique
48:03en fait évidemment partie
48:04Je disais juste
48:06on parlait de conditionnalité
48:07des aides
48:07imaginez ce qui se passe
48:08dans la tête d'un chômeur
48:09croyez qu'on lui demande quoi
48:10quand il touche
48:11son allocation chômage
48:11il est suivi
48:13en permanence
48:14il a des rendez-vous réguliers
48:15il doit justifier
48:17ses activités
48:17en permanence
48:19et là
48:21on donne 211 milliards
48:22en disant
48:22écoutez vous en faites
48:23à peu près ce que vous voulez
48:24et puis on verra
48:25on vous fait confiance
48:26mais ça se passe pas
48:27comme ça dans la vie
48:28pour le citoyen lambda
48:30et c'est cette injustice
48:31je suis désolé
48:32c'est pas ça
48:33parce que les entreprises
48:33franchement d'abord
48:34une grosse partie
48:35vous le savez
48:35vous en êtes convenu
48:37c'est les allégements
48:37de charges
48:38pour les bas salaires
48:38donc c'est pas des aides
48:39aux entreprises
48:39c'est des aides aux salariés
48:40il y a beaucoup de crédits
48:42pour rechercher
48:43en fait
48:43pour innover
48:45en fait
48:45on a un prix Nobel d'économie
48:46qui dit que l'avenir
48:47de l'économie
48:48est dans l'innovation
48:49donc il y a
48:50il a fallu une commission
48:51parlementaire
48:51qui vaille davantage contrôler
48:52je suis d'accord
48:53non mais qui vaille davantage
48:54contrôler
48:54toutes les aides publiques
48:56il faut contrôler
48:56les entreprises
48:57on vous laissera terminer
48:58votre débat sur l'aide aux salariés
49:00aux entreprises
49:01après l'émission
49:02je voudrais qu'on dise rapidement
49:05un mot pour faire le tour
49:06global de ce qui s'est dit
49:08cet après-midi à l'Assemblée
49:09ce discours de politique générale
49:10de Sébastien Lecornu
49:11qui a annoncé aussi
49:12différentes choses
49:12Mickaël Darmon
49:13notamment sur la vie chère
49:14en Outre-mer
49:15sur la Nouvelle-Calédonie
49:16qui avait été mise en avant
49:17comme l'un des sujets principaux
49:19le budget
49:19et la Nouvelle-Calédonie
49:21avait dit le Premier ministre
49:21là il doit montrer effectivement
49:23qu'on n'est pas
49:24comme on disait tout à l'heure
49:25uniquement dans une gestion de crise
49:26et qu'on redéploie
49:28de la politique publique
49:30qu'on redéploie
49:31et qu'on s'occupe
49:32des sujets urgents
49:33et il est vrai
49:34que la Nouvelle-Calédonie
49:35est un sujet
49:36très très urgent
49:37et qui sera
49:37très important
49:39pour le nouveau gouvernement
49:41donc là aussi
49:42on verra aussi
49:43la méthode
49:44parce qu'on a vu
49:45la méthode
49:46pour arriver
49:46à pouvoir composer
49:48un gouvernement
49:48et peut-être
49:49échapper à une censure
49:50maintenant il va falloir trouver
49:51une méthode aussi
49:51en repartant du travail
49:52fait par Manuel Valls
49:53qui lui n'est plus
49:54dans le gouvernement
49:54et maintenant il va falloir trouver
49:55une méthode
49:55pour arriver à des résultats
49:57et faire avancer
49:58les dossiers
49:59qui sont en suspens
50:01et en souffrance
50:01de résumer ce qui s'est passé
50:03de résumer ce qui s'est passé aujourd'hui
50:03à l'Assemblée
50:04les annonces
50:05les conséquences
50:06peut-être la suite
50:07dans les prochains jours
50:08Valérie Gass
50:08on a quand même
50:10un Premier ministre
50:11qui s'est révélé
50:13et qui a été au bout
50:15d'une logique
50:16qu'on avait pu
50:17entrevoir
50:18mais en se disant
50:19tout le temps
50:20est-ce que finalement
50:21il va poser ça
50:22sur la table
50:22donc on a la première étape
50:25mais comme on l'a très bien dit là
50:27il y en aura
50:27de nombreuses autres
50:29et ce débat budgétaire
50:30il va être très compliqué
50:32quand même
50:32Si vous voulez qu'on résume
50:34il faut regarder la 8 des échos
50:35Lecornu s'achète un répit
50:37en lâchant sur les retraites
50:38je crois que ça dit tout
50:39de la journée d'aujourd'hui
50:41et le reste
50:42on verra
50:42et on a même
50:43fait un édito
50:44sur la droite socialiste
50:45évidemment
50:46puisque
50:46ce nouveau en même temps
50:49qui va comme je le disais
50:50au début de l'émission
50:50DLR au PS
50:52c'est un peu inédit
50:52et peut-être que
50:54quelque part
50:54voilà
50:55Sébastien Lecornu
50:56enfin le même Macron
50:57en avait rêvé
50:57mais en Sébastien Lecornu
50:58aujourd'hui en tout cas
50:59la droite socialiste
51:00je suis obligé
51:00de vous faire réagir
51:01leur mot de l'humanité
51:02Oui oui
51:03nous on en est pas encore
51:06à parler de nos unes
51:06mais il faut lire aussi
51:07l'humanité
51:08puisqu'on parle de l'enfumage
51:09c'est un petit peu aussi
51:10c'est ce qui s'est passé
51:11aujourd'hui
51:12c'est l'arbre un peu
51:12des retraites
51:13qui cache la forêt
51:14du budget derrière
51:15et évidemment
51:16tout va se jouer
51:16dans ce débat budgétaire
51:19et il va se jouer
51:20beaucoup là-dessus
51:21y compris aussi
51:22la censure
51:22parce que le PS
51:23je vous le rappelle
51:23quand même
51:24a dit aussi
51:24qu'il n'excluait pas
51:26en fonction de l'évolution
51:27du débat budgétaire
51:28de ressortir
51:29évidemment l'arme
51:30de la censure
51:30pour mettre fin
51:31à ce gouvernement
51:32Lecornu
51:33qui reste quand même
51:33sous cette épée
51:34de Damoclès
51:34Et Olivier Faure
51:36qui d'ailleurs confirme
51:37ce soir bien sûr
51:37que le parti socialiste
51:38n'utilisera pas la censure
51:40et demande aux députés
51:41socialistes
51:42de respecter
51:42cette décision collective
51:44Michael Darmond
51:44Oui moi ce qui frappe
51:45c'est qu'effectivement
51:46ce soir on a aussi
51:47encore plus vu
51:47Sébastien Lecornu
51:48qui est pour moi
51:49une sorte de
51:50macroniste paradoxal
51:52c'est à dire que
51:52comme disait effectivement
51:53Christophe
51:54quelque part
51:55il pourrait
51:55au fond
51:57transmuter
51:59le dépassement
52:01absolu
52:01mais
52:01tout en s'éloignant
52:03d'Emmanuel Macron
52:04parce qu'il faut bien
52:05avoir en tête
52:05qu'il a une pratique
52:06de la politique
52:07du pouvoir
52:07qui est aux antipodes
52:08d'Emmanuel Macron
52:09qu'il a rappelé régulièrement
52:11en disant
52:11je suis un militant
52:12un élu
52:14j'ai fait tous les
52:15slats d'élus
52:15et donc en fait
52:16c'est exactement
52:16l'inverse
52:17de la méthode
52:19d'Emmanuel Macron
52:20et c'est comme ça
52:20qu'il arrive peut-être
52:21à faire avancer
52:22ses principes
52:23donc c'est le proche
52:25le moins proche
52:25alors qu'on dit
52:26depuis le début
52:27Valérie Gasse
52:27que c'est une sorte
52:28de fils spirituel
52:29qu'effectivement
52:29il est du cercle
52:30des intimes
52:31alors moi je dirais
52:32non ce n'est pas
52:33un fils spirituel
52:34d'Emmanuel Macron
52:34il n'a pas fait partie
52:35de l'aventure
52:36qui a amené
52:36Emmanuel Macron au pouvoir
52:37donc les enfants spirituels
52:39ils étaient dans cette équipe
52:40il est arrivé au début
52:43après l'élection
52:44d'Emmanuel Macron
52:45il vient de la droite
52:46mais par contre
52:48il a su en effet
52:49se rendre un peu
52:50indispensable
52:50comme dans l'ombre
52:51toujours du président
52:52à ne pas se
52:53attirer la lumière
52:54sur lui
52:55et en restant toujours
52:57voilà
52:57et en devenant
52:57un des plus proches
52:58en effet
52:59d'Emmanuel Macron
53:00et rappelons-nous
53:01que c'est lui
53:01qui avait soufflé
53:02l'idée du grand débat
53:03qui avait organisé
53:04le grand débat
53:04pour sortir
53:05Emmanuel Macron
53:06de la nasse
53:07donc non
53:07pas fiscirituel
53:09mais oui
53:10c'est quelqu'un
53:10qui est resté là
53:12qui à un moment
53:12arrive dans la lumière
53:13c'est le moment
53:14c'est maintenant
53:15aussi parce que lui
53:16n'est pas soupçonné
53:18d'avoir des ambitions
53:18présidentielles
53:19contrairement
53:20voilà
53:21mais c'est exactement
53:22ce à quoi j'allais dire
53:23parce que l'appétit
53:24vient en mangeant
53:24et les ambitions
53:25viennent à Matignon
53:26donc bon
53:27il est au début
53:28et on verra
53:28ce que ça donne après
53:29il le répète
53:30à l'envie
53:31qu'il n'a pas d'ambition
53:31pour répondre à votre question
53:33c'était le moine soldat
53:34il est en train de devenir
53:35le premier évêque
53:36de l'église macroniste
53:38espérant qu'il ne sera pas
53:39pour lui
53:39qu'il ne sera pas
53:40le dernier disciple
53:40et bien donc
53:41que de
53:42punchline ce soir
53:44vous nous avez déjà donné
53:45la une des échos
53:46on peut redire un mot
53:47s'achète à répit
53:48en lâchant sur les retraites
53:50et dans l'humain
53:50vous nous le redisez
53:51l'enfumage
53:51effectivement
53:53de cette suspension
53:55de la réforme des retraites
53:56est-ce qu'elle cache derrière ?
53:57Laurent Molot de l'humanité
53:59Valérie Gass
54:00de RFI
54:00Christophe Jacubizine
54:01des échos
54:02et Mickaël Darmon
54:03Public Sénat
54:03et I24 News
54:04merci à tous les quatre
54:05d'avoir été ce soir avec nous
54:07dans les informés
54:08les informés
54:08qui reviennent demain matin
54:10à 9h
54:11très bonne soirée à tous
54:11sur France Info
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