Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 jours
Au programme de cette édition, le grand saut de Lecornu. Plus d’un mois après sa 1ère nomination à Matignon, il aura enfin clamé son discours de politique générale. Une allocution dont la première des vocations était d’acheter les socialistes pour qu’ils ne votent pas la censure.

Nous nous intéresserons plus précisément au profil du nouveau ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez. En choisissant un spécialiste des restrictions de liberté, Sébastien Lecornu marche dans la continuité macroniste

Nous évoquerons ensuite l’avancée du projet d’euro numérique, prélude d’un crédit social à la sauce bruxelloise.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Générique
00:00Madame, Monsieur, bonsoir. Je suis très heureuse de vous retrouver.
00:18A nouveau, je compte sur vous pour le succès de cette édition.
00:21Alors pensez à cliquer sur le pouce en l'air, écrivez vos commentaires
00:24et surtout abonnez-vous pour que l'on arrive rapidement au million.
00:28Au programme de cette édition, le grand saut de Lecornu.
00:32Plus d'un mois après sa première nomination à Matignon,
00:35il aura enfin clamé son discours de politique générale.
00:38Une allocution dont la première dévocation était avant tout d'acheter les socialistes
00:43pour qu'ils ne votent pas la censure.
00:45Nous nous intéresserons également précisément au profil du nouveau ministre de l'Intérieur,
00:50Laurent Nunez, en choisissant un spécialiste des restrictions de liberté.
00:53Sébastien Lecornu marche dans la continuité macroniste.
00:57Et puis nous évoquerons ensuite l'avancée du projet d'euro numérique
01:00prélude d'un crédit social à la sauce bruxelloise.
01:08Nouvelle épreuve de feu pour Lecornu.
01:10Ce mardi, le Premier ministre a enfin clamé son discours de politique générale
01:14capable de décider de son sort.
01:16Un sort entre les mains des socialistes.
01:19Le point tout de suite.
01:20Conseil des ministres et discours de politique générale au menu de mardi,
01:25puis motion de censure jeudi.
01:27Pas de doute, après un mois de tergiversation,
01:29Lecornu est désormais Premier ministre.
01:32Mais la question reste entière.
01:34Pour combien de temps ?
01:35Avant son grand oral devant les députés,
01:37le locataire de Matignon a promis un discours de droite sociale,
01:41propos que Jean-Luc Mélenchon a évidemment qualifié d'oxymore.
01:45Avant le grand saut dans l'hémicycle,
01:47l'élément de langage du non-diplômé en droit était pour le moins ouvert.
01:51Je cite, je vais bouger sans faire n'importe quoi.
01:55Avec ça, on était bien avancé.
01:57François Hollande aurait également eu droit à son clin d'œil
01:59avec le mauvais slogan, le rebond, c'est maintenant.
02:03Après le Conseil des ministres de ce mardi matin,
02:05la porte-parole du gouvernement, Maude Bréjon,
02:08s'est permis un laïus sur un code de bonne conduite des élus, ou presque.
02:12La période impose sobriété et exemplarité, de l'écoute et du respect.
02:18Tout a fait Emmanuel Macron depuis son arrivée à l'Elysée.
02:21La porte-parole a également fait la morale en espérant juguler les ambitions de censure.
02:26Il a notamment exprimé que les accords sont estimables,
02:31les désaccords, pardonnez-moi, en politique sont estimables,
02:34mais ils ne sont acceptables que si des compromis sont possibles.
02:38Le débat parlementaire doit commencer sur les textes budgétaires.
02:45Il a constaté que deux motions de censure ont été déposées,
02:49que donc certains ne veulent pas débattre,
02:53et a rappelé que les motions de censure qui ont été déposées
02:57sont des motions de dissolution et doivent être vues comme telles.
03:02Et oui, l'opération est ardue. En effet, RN et LFI ont d'ores et déjà déposé une motion de censure respective,
03:08et si l'extrême-gauche, comme à son habitude, refusera de voter celle du RN, l'inverse fonctionnera.
03:14Une possible motion des socialistes se joindra peut-être aux deux autres,
03:19mais toutes seront débattues jeudi,
03:21ce qui permet à Sébastien Lecornu d'avoir l'assurance de survivre encore la journée de mercredi au moins,
03:26à Matignon.
03:28Le parti socialiste, vous l'avez compris, jouera les arbitres pour la survie du gouvernement,
03:32après avoir fait connaître ses trois exigences pour accorder son soutien.
03:36D'abord, l'abandon du 49-3 que Sébastien Lecornu a d'ores et déjà annoncé,
03:41ce qui ne garantit absolument pas qu'il respecte son engagement sur le long terme.
03:45Deuxième point, une justice fiscale passant par la taxation des très hauts patrimoines,
03:51et le Premier ministre a notamment esquissé l'augmentation d'impôts sur les grandes entreprises.
03:55Le plus macroniste des premiers ministres a également fixé les contours d'un budget
04:00dont le déficit engendré devrait absolument être inférieur à 5% du PIB,
04:05expliquant qu'il ne serait pas le ministre du dérapage des comptes publics,
04:10laissant donc entendre que ses prédécesseurs avaient fait du hors-piste un moment.
04:14Troisième et principale exigence, la suspension complète et immédiate de la réforme des retraites.
04:21Difficile d'imaginer que celle-ci puisse être vraiment complète,
04:24puisque beaucoup de Français ont déjà dû faire face aux conséquences du texte passé en force avec Elisabeth Borne.
04:30Par ailleurs, ce recul de la Macronie créera des dissensions internes.
04:34En effet, cette réforme, qu'on la considère bonne ou mauvaise d'ailleurs,
04:37est la seule réforme structurelle d'Emmanuel Macron en sept ans.
04:41C'est d'ailleurs ce qui avait poussé la désormais porte-parole du gouvernement
04:43à s'insurger après la déclaration dans Le Parisien d'Elisabeth Borne
04:48au sujet de cette hypothétique suspension du texte.
04:51Sébastien Lecornu a toutefois répondu dans son discours que suspendre pour suspendre n'avait pas de sens
04:57et qu'il n'endosserait pas la responsabilité de mettre en danger la crédibilité de notre pays.
05:03Ça fait pourtant quelques jours qu'ils y arrivent bien.
05:05Ni la crédibilité de notre système de retraite.
05:08Il a toutefois déclaré qu'il proposerait une suspension de la réforme jusqu'à la prochaine élection présidentielle
05:15après une conférence avec les partenaires sociaux.
05:19Une sorte de cote mal taillée qui ne devrait pas convaincre d'autres élus que les vendus.
05:24Dans ce cas, on a pu constater qu'Olivier Faure et François Hollande, figure socialiste,
05:28applaudissaient dès demain le discours de politique générale du Premier ministre
05:32qui pourrait donc bien réussir à résister tout en consommant la rupture longue
05:36entre socialiste béquille de Lecornu et extrême-gauche.
05:40Sébastien Lecornu aura su également agiter les crises,
05:44expliquant qu'il y avait celles que l'on subissait ou celles que l'on savait utiliser.
05:49Quand on se souvient de la propension d'Emmanuel Macron de faire feu de tout bois,
05:52de la crise du Covid à la guerre en Ukraine en passant par les gilets jaunes
05:54pour s'imposer toujours davantage, on se demande si la formule était vraiment opportune.
05:59Mais il nous a prévenu, le basculement du monde ne s'arrêtera pas.
06:03Sébastien Lecornu aura terminé son laïus par une tirade sur l'unité nécessaire de la France,
06:10le besoin d'avancer, le besoin de budget et d'une démocratie qui fonctionne.
06:15Premier à prendre la parole ensuite le président du groupe LR, Laurent Wauquiez,
06:19qui a plaidé dans une théâtralité caricaturale pour la continuité
06:22et les compromis non loin des compromissions jusqu'à la présidentielle.
06:26Les écologistes ont quant à eux maintenu la ligne de crête,
06:29déplorant l'omnipotence d'Emmanuel Macron sur Matignon en plus de l'Elysée.
06:34Christophe Nagelaine, pour le groupe Liot, a d'ailleurs exigé du Premier ministre
06:39qu'il s'émancipe de son président.
06:42Une ombre décidément bien lourde à supporter,
06:44preuve que la censure du locataire de Matignon n'est finalement qu'une diversion
06:49pour éviter la vraie question, celle de la destitution,
06:53à défaut de démission d'Emmanuel Macron.
06:55Artisan de la coercition du Covid, cheville ouvrière des répressions contre les gilets jaunes,
07:04le nouveau ministre de l'Intérieur coche toutes les cases de la Macronie.
07:09Laurent Nunez est en effet un parfait petit soldat d'Emmanuel Macron.
07:13Portrait avec Renaud de Bourleuf.
07:15Désormais, vous serez conduit par un homme qui est remarquable.
07:19Et j'en suis très heureux.
07:21Laurent Nunez.
07:22Un homme remarquable qui s'est fait remarquer par deux glorieux faits d'armes.
07:27Gazez les gilets jaunes, puis vous enfermez à domicile en 2020.
07:31Pas de doute en Macronie, c'est le CV idéal pour accéder à la place Beauvau.
07:34Laurent Nunez, nouveau ministre de l'Intérieur, nul ne sait pour combien de temps,
07:38se situe, je cite, au centre droit ou à la gauche de la droite.
07:42Son parcours a commencé dans les années 1980.
07:44Il envisageait d'être policier,
07:45mais à la fin de ses études de droit à l'université de Tours,
07:48il est reçu au concours d'inspecteur des impôts.
07:50Quelques années plus tard, il intègre l'ENA par un concours interne.
07:53Il gravit les échelons au sein du ministère de l'Intérieur,
07:56notamment au corps préfectoral.
07:58En 2012, il est nommé directeur de cabinet du préfet de police de Paris.
08:02C'est dans ce contexte qu'il gère les oppositions à la loi Taubira.
08:05Visiblement très impressionné par la manif pour tous,
08:07il décrit, je cite,
08:08« les comportements très agressifs de certains manifestants ».
08:12Impressionné par des poussettes et des chapelets, Laurent Dunez.
08:15Préfet de police des Bouches-du-Rhône de 2015 à 2017,
08:19il est nommé par Emmanuel Macron, fraîchement arrivé à l'Elysée,
08:21directeur général de la sécurité intérieure.
08:23Un poste qu'il occupe un an avant d'entrer pour la première fois au gouvernement.
08:27A l'époque, il met en avant une proximité avec Emmanuel Macron,
08:30déclarant, je cite,
08:31« Le président accrochait avec moi sur mes sujets de prédilection ».
08:34C'est donc en octobre 2018 qu'il est nommé secrétaire d'État
08:37auprès du ministre de l'Intérieur Christophe Kassaner.
08:39Il est très vite en première ligne lors des rassemblements des Gilets jaunes.
08:43Les policiers diront plus tard que c'était Nunez le professionnel.
08:46Un bilan dont il est fier.
08:48Il affirmait plus tard n'avoir aucun regret sur la façon
08:50dont l'ordre public et la sécurité publique ont été menés
08:52et dira même que les choses se sont globalement bien passées.
08:55Il n'y a pas de répression.
08:56Il paraît qu'il y a eu de la répression plus forte samedi dernier.
08:59Dans les mois qui suivent, Laurent Nunez a de nouveau l'occasion de s'illustrer
09:02lors du confinement de 2020.
09:04Avec le Premier ministre Édouard Philippe
09:06et le ministre de l'Intérieur Christophe Kassaner,
09:08il est le principal artisan de l'enfermement à domicile.
09:12Le confinement, il est respecté par la très grande majorité de nos concitoyens.
09:17En partie, bien sûr, grâce au dispositif de contrôle qui a été mis en place.
09:20Près de 16 millions de contrôles, un peu plus de 900 000 verbalisations.
09:23Début mars 2020, c'est-à-dire dans les derniers jours avant le confinement,
09:27période où la classe politique brillait par ses déclarations contradictoires,
09:31Laurent Nunez a réussi à vanter la transparence du gouvernement.
09:34Peut-être que jamais une crise n'aura été gérée dans la transparence que nous connaissons.
09:38Je crois qu'il ne faut pas rompre des consensus.
09:40Pas vraiment de transparence non plus quant à la question des masques.
09:42Mais vous reconnaissez qu'il en manque ?
09:43On a dit que les personnels soignants dans les hôpitaux.
09:45Et le ministre de...
09:46Non, je ne reconnais pas qu'il en manque.
09:47Les Français ont été nombreux à crier au scandale et au mensonge,
09:50mais Laurent Nunez a ensuite eu l'occasion de se faire oublier.
09:53En juillet 2020, il n'est pas reconduit par le Premier ministre Jean Castex
09:56et quitte le gouvernement pour devenir coordinateur national
09:59du renseignement de la lutte contre le terrorisme.
10:02En juillet 2022, il est nommé préfet de police de Paris.
10:05Il a alors l'occasion de vanter sa passion pour la vidéosurveillance
10:08et de faire l'état des lieux de la délinquance et de la criminalité,
10:11dont il devrait pourtant se sentir en partie comptable.
10:14En juin dernier, une surveillante d'un collège de Nogent en Route Marne
10:17était assassinée par un adolescent de 14 ans.
10:19Laurent Nunez s'exprimait ainsi.
10:21Donc il y a une délinquance qui continue de baisser.
10:24La France n'est pas un coup de gorge, ce n'est pas des termes qu'on peut employer.
10:26Désormais, c'est donc à Laurent Nunez que la lutte contre la criminalité est confiée,
10:30en compagnie d'un ministre délégué, Marie-Pierre Védraine,
10:32favorable à la légalisation du cannabis.
10:35Mais dans les jours à venir, ils ont peut-être moins à craindre
10:37les délinquants et les quartiers en sauvagés que les motions de censure.
10:39Le projet d'euro numérique gagne du terrain.
10:47Cette monnaie dématérialisée s'annonce comme un véritable pilier
10:50de l'euro goulag bruxellois, le décryptage de Nicolas de Lamberterie.
10:54L'euro numérique sera-t-il le cash de demain ?
10:57Libre à vous de le croire ou pas,
10:59mais c'est ce que vous promet l'Union européenne avec l'euro numérique,
11:02la version bruxelloise de la CBDC,
11:05en anglais « Central Bank Digital Currency »,
11:08en français « Monnaie numérique de banque centrale ».
11:11Ces promoteurs expliquent que la CBDC est une sorte de crypto-monnaie,
11:16mais émise par l'État,
11:17que l'on nous promet bien évidemment sécurisée et anonyme.
11:21Nul doute que quelques mauvais esprits,
11:24des gaulois réfractaires comme dirait certains,
11:26n'accorderont qu'une confiance des plus réduites à la parole publique
11:30lorsque l'on promet aux citoyens des échanges simplifiés,
11:33sécurisés et anonymes.
11:36Selon Philippe Murer,
11:37la monnaie numérique de banque centrale
11:39constituera un pilier fondamental
11:42d'une société aux libertés éradiquées.
11:45Le projet d'euro numérique de la CBDC avance
11:49et les banques en prennent ombrage.
11:51Pour le patron de la Fédération bancaire française,
11:54ce projet est un non-sens et une gabegie.
11:56En effet, chaque client utilise déjà un euro numérique bancaire
12:01quand il fait un virement sur Internet
12:03ou lorsqu'il paye en carte bleue.
12:04Personne n'a donc besoin de l'euro numérique de banque centrale.
12:08Les vraies différences avec l'euro numérique des banques,
12:11c'est premièrement que cela coûtera aux banques
12:13entre 5 et 30 milliards d'euros selon les évaluations.
12:17Deuxièmement, que cela signifie que l'État surveillera ainsi
12:20tous vos achats et virements,
12:22puisque ces euros seront stockés et manipulés par la banque centrale
12:25et non par vos banques privées.
12:27La banque centrale, donc l'État, pourra surveiller tous vos achats
12:31et interdire certains achats en excès
12:32comme l'achat de viande, d'essence ou de billets d'avion,
12:35choses qui émettent trop de CO2.
12:37L'État pourra aussi vous déconnecter de votre argent d'un simple clic.
12:41Cela semble excessif, mais rappelez-vous le sort des résistants
12:44du Convoi de la Liberté au Canada pendant le Covid.
12:47Justin Trudeau les avait privés de l'accès à leur compte bancaire
12:51pour les faire céder.
12:52Cet euro numérique peut être couplé avec l'identité numérique,
12:56comme semble le souhaiter le Premier ministre britannique,
13:00Kerr Starmer.
13:01Celui-ci prend exemple sur l'Inde,
13:03qui a créé en 4 ans une base d'un milliard d'habitants
13:05possédant une carte d'identité numérique et biométrique.
13:09Ce système est relayé aux comptes bancaires et aux paiements,
13:12ce qui est selon lui très pratique.
13:14Sous prétexte de rendre la vie plus facile,
13:16ces gouvernements construisent des prisons numériques,
13:19dont la réelle utilité est de contrôler leur population,
13:22de la tracer, de la surveiller et de punir d'un simple clic
13:26ceux qui ne sont pas assez soumis.
13:28Au-delà des enjeux de contrôle social des populations,
13:31d'autres analystes y voient la mise en évidence
13:34de la coopération des élites globalisées,
13:37au-delà donc des enjeux et des conflits géopolitiques.
13:40C'est le cas de Modeste Schwartz.
13:42Un élément de langage récurrent auquel on recourt
13:46les divers gouvernements sous contrôle oligarchique
13:49qui se sont engagés dans cette voie,
13:52c'est qu'il s'agirait d'une sorte de guerre des étoiles,
13:55donc de compétition technologique
13:57entre les diverses puissances du moment,
14:00affectant donc des enjeux de souveraineté.
14:03Ce qui est assez curieux, c'est que quand on regarde de plus près,
14:05on se rend compte qu'aucune des puissances du moment,
14:09à part peut-être les États-Unis,
14:11mais les États-Unis qui, justement sous Trump,
14:13ont mis les CBDC hors la loi,
14:15et en tout cas toutes les autres,
14:16mais peut-être aussi les États-Unis,
14:18ne disposent pas de l'intégralité des moyens technologiques
14:21permettant de mettre en place,
14:23ne serait-ce que chez eux, l'architecture CBDC.
14:26Prenons par exemple le cas de la Russie,
14:29un pays pionnier de l'architecture CBDC,
14:32un pays très en avance dans ce domaine,
14:34où le rouble numérique est déjà pratiquement en utilisation,
14:39et où des lanceurs d'alerte ont récemment fait remarquer
14:43que, encore aujourd'hui, l'État russe est encore tributaire
14:47de certaines entreprises américaines,
14:50alors non seulement pour ces architectures numériques,
14:53mais même par exemple pour l'émission
14:54de ces documents d'identité de type classique.
14:58La réalité, c'est que ces gouvernements sont bien conscients
15:01du fait qu'il n'y a aucun enjeu de souveraineté
15:05derrière la mise en place des CBDC,
15:07que si c'est une arme, ça n'est pas l'arme d'une guerre
15:10que, par exemple, la Chine mènerait contre les États-Unis,
15:14la Russie contre l'Europe, ou que sais-je,
15:17mais d'une guerre sociale
15:18que la caste des milliardaires
15:21livre, pourrait-on dire, au reste de l'humanité,
15:24mais avant tout à ce qu'on appelle
15:25d'une façon un peu imprécise la classe moyenne,
15:28c'est-à-dire, en réalité, à la classe des millionnaires.
15:31Les milliardaires sont en train de faire en sorte
15:34de faire disparaître le pouvoir politique
15:37et puis à terme probablement même
15:38la réalité sociale des millionnaires.
15:41Et ça, ça se traduit par exemple,
15:42notamment dans les économies devenues
15:44assez improductives de l'Occident historique,
15:47par un projet de supprimer les systèmes bancaires,
15:51donc c'est-à-dire ces intermédiaires
15:53qui concentrent la fortune très souvent héritée
15:55des classes possédantes des pays blancs.
15:58Parmi les réfractaires à l'euro numérique,
16:00outre quelques citoyens vaguement inquiets
16:03pour ce qu'il leur reste de vie privée
16:04dans un univers de plus en plus connecté,
16:07mais aussi de plus en plus dysfonctionnel,
16:09ce sont les banques privées.
16:10En effet, ces dernières redoutent
16:12qu'une migration même partielle
16:14des dépôts bancaires vers la banque centrale
16:17est susceptible de mettre en grave péril
16:19leur capacité à respecter les contraintes
16:22de solvabilité qui leur sont imposées
16:25afin d'émettre du crédit.
16:26Tout laisse à penser que les prochaines crises,
16:28qu'elles soient provoquées ou subies,
16:30seront l'opportunité idéale
16:32pour faire avancer ce projet de CBDC
16:34qui a de nombreuses apparences
16:36d'un communisme mondial contemporain.
16:38On peut aussi s'interroger
16:40sur la façon dont un euro numérique
16:41est susceptible d'interdire
16:43la sortie du territoire européen
16:45de l'argent des citoyens.
16:47Et au final,
16:48les plus cyniques rappelleront que l'euro,
16:50peu importe sa forme,
16:51au vu de l'effondrement du niveau de vie des Européens,
16:54de plus en plus de citoyens
16:56n'en ont plus assez
16:57dans leur porte-monnaie
16:58ou sur leur compte bancaire
16:59pour finir les fins de mois.
17:00Et ce, qu'ils soient numériques ou non,
17:03qu'ils soient sous forme
17:04d'un bon vieux billet de banque
17:05ou d'une CBDC sur une puce sous-cutanée,
17:08c'est aussi ce genre de réalité
17:10que les gadgets numériques
17:12ont tendance à masquer,
17:13pour qui veut bien croire,
17:15la propagande institutionnelle.
17:16Et nous passons à présent à l'actualité
17:22En bref en France.
17:26Un triste anniversaire.
17:28C'était le 14 octobre 2022.
17:30Lola Davier, âgée de 12 ans,
17:32était retrouvée morte,
17:33torturée et violée,
17:35son corps déposé dans une malle
17:36au pied de sa résidence
17:37du 19e arrondissement de Paris.
17:39L'auteur du crime,
17:40Dabia Benkired,
17:42était une Algérienne
17:42présente illégalement en France,
17:44faisant l'objet d'une OQTF non appliquée.
17:46Deux mois avant son crime,
17:48la police a constaté un défaut
17:49de titre de séjour,
17:51mais l'expulsion de cette personne
17:52sans travail et sans domicile fixe
17:53n'avait pas avancé pour autant.
17:55Le drame de la petite Lola
17:56mettait en relief de nombreux problèmes.
17:58Une exécution des OQTF,
18:00la présence de délinquants
18:01tolérés passivement par la police,
18:03l'échec d'un ministre de l'Intérieur,
18:05Gérald Darmanin,
18:05qui osait parler d'indécence
18:08pour ceux qui soulevaient
18:09toutes ces questions.
18:10Trois ans après,
18:11la meurtrière va passer devant les tribunaux.
18:13Son procès pour meurtre
18:14d'une mineure de moins de 15 ans
18:16accompagnée ou précédée
18:17d'un viol, de torture
18:18ou d'actes de barbarie
18:19s'ouvre vendredi
18:21devant la cour d'assises de Paris.
18:22Mais il reste à savoir
18:23si la situation a changé.
18:24D'autres crimes commis
18:25par des clandestins sous OQTF
18:27ont été perpétrés
18:28et le ministère de l'Intérieur
18:29reste silencieux sur ces questions.
18:31En juin dernier,
18:32un rapport parlementaire
18:33s'étonnait que la place Beauvau
18:34ne diffuse plus de rapports annuels
18:36détaillant le nombre d'OQTF,
18:38leurs motifs,
18:39leur parcours administratif
18:40et contentieux
18:41et les raisons
18:42de leur inexécution.
18:43Et ce,
18:44malgré une obligation légale.
18:46Un suicide
18:47à l'âge de 9 ans.
18:48Samedi,
18:49à Sarguemines,
18:50en Moselle,
18:50le corps sans vie
18:51de Sarah,
18:52élève de CM2,
18:53a été retrouvé pendu.
18:55Une lettre d'adieu
18:56laissée à proximité.
18:58Elle aurait souffert
18:59des moqueries
18:59de ses camarades de classe
19:00concernant sa corpulence.
19:02La police doit enquêter
19:03sur les circonstances
19:04de la vie scolaire
19:04de l'enfant
19:05depuis la rentrée
19:05et les événements susceptibles
19:07d'être intervenus
19:08dans sa vie
19:08hors du temps scolaire.
19:10Mais plusieurs questions
19:10doivent se poser
19:11concernant une enfant
19:12se donnant la mort
19:13à un âge
19:14où on devrait
19:14ignorer
19:15l'existence du suicide.
19:17Suite et peut-être fin
19:18de l'affaire Colonna.
19:20Le parquet de Tarascon
19:21a classé sans suite
19:21une enquête préliminaire
19:22ouverte en 2023
19:23visant l'administration
19:25pénitentiaire
19:26dans le cadre de la mort
19:27d'Ivan Colonna,
19:28militant indépendantiste corse.
19:30Condamné à la réclusion
19:31à perpétuité
19:31pour l'assassinat
19:32du préfet Claudierignac,
19:33Ivan Colonna avait été
19:35mortellement agressé
19:36en mars 2022
19:37par un co-devenu
19:38islamiste
19:39à la maison d'arrêt
19:40d'Arles.
19:41Deux ex-députés corse
19:42avaient signalé
19:42d'éventuels dysfonctionnements,
19:44notamment sur la gestion
19:45des données
19:45du logiciel Génesis
19:46et l'évaluation
19:47de la dangerosité
19:48de l'agresseur.
19:49Le procureur a conclu
19:50qu'aucune infraction
19:51n'était établie,
19:52ni suppression de données,
19:53ni faux de l'administration.
19:55Cette décision
19:55met fin aux investigations.
19:57Les agriculteurs
19:58ne veulent pas disparaître.
19:59Ce mardi,
20:00une manifestation
20:01a eu lieu à Paris
20:02à l'appel
20:02de la Confédération Paysanne
20:04pour dénoncer
20:04l'accord de libre-échange
20:05entre l'Union Européenne
20:06et le Mercosur.
20:08Avec l'importation massive
20:09de la viande brésilienne,
20:10produite sans nos normes,
20:11les éleveurs français
20:12sont mis en danger
20:13par une telle concurrence déloyale.
20:15En septembre,
20:15la Commission Européenne
20:16a présenté
20:16des clauses de sauvegarde renforcées
20:18en cas de brusque hausse
20:20des importations
20:20ou baisse des prix,
20:21avec un suivi renforcé
20:22des produits sensibles.
20:24Mais la Confédération Paysanne
20:25fustige des mesures
20:26qui ne garantissent
20:27aucun rééquilibrage.
20:28L'entreprise s'effondre
20:30en France.
20:30Depuis septembre,
20:31près de 7000 défaillances
20:32ont été enregistrées,
20:33une ampleur qui n'avait pas été
20:34constatée depuis la crise de 2009.
20:36Avec une augmentation
20:37de plus de 5 points,
20:38plus de 14000 sociétés
20:39ont fermé leurs portes
20:40en juillet et septembre,
20:41selon l'étude d'Altares.
20:42Le pic de septembre
20:43est donc particulièrement inquiétant
20:44puisqu'il dépasse de 1600
20:45les chiffres déjà alarmants
20:47de l'année passée.
20:48Ces défaillances
20:49sont particulièrement visibles
20:50dans le secteur de l'industrie
20:51avec une progression de 17%,
20:52quand les PME affichent aussi
20:54une augmentation de 13%.
20:56Les redressements judiciaires
20:57ont progressé quant à eux
20:58de plus de 10%.
20:59Parmi les régions
20:59les plus touchées,
21:00le centre-val de Loire
21:01où les défaillances
21:02sont progressées de 33%.
21:03On note toutefois
21:04une amélioration significative
21:05en Bretagne
21:06avec 10% d'entreprises
21:07concernées en moins.
21:08Une exception
21:09qui confirme la règle.
21:09Et on poursuit avec l'actualité
21:15internationale.
21:19Volodymyr Zelensky
21:20attendu à la Maison-Blanche
21:21vendredi.
21:22Le président ukrainien
21:23a annoncé vouloir
21:24discuter avec Donald Trump
21:25de nouvelles mesures
21:27censées lutter
21:27contre les frappes russes
21:29sur les infrastructures
21:30énergétiques du pays.
21:32Le sujet principal
21:33de la rencontre
21:34sera donc
21:34la question
21:35de la défense
21:36antiaérienne,
21:37aussi bien
21:38avec le président américain
21:39et les membres du Congrès
21:40que lors des rencontres
21:41avec le complexe
21:42militaro-industriel.
21:44Volodymyr Zelensky
21:45pourra ainsi
21:45passer ses commandes
21:47à Washington
21:47puisque la facture
21:49sera réglée
21:49par les Européens.
21:52Bientôt
21:52le Nobel d'espionnage.
21:53Une enquête
21:54pour espionnage
21:55a été ouverte
21:55par l'Institut Nobel
21:56après une possible fuite
21:57concernant l'attribution
21:58du prix Nobel
21:59de la paix 2025
22:00à Maria Corina Machado,
22:02chef de file
22:03de l'opposition
22:04vénézuélienne.
22:05L'alerte
22:05a été déclenchée
22:06par une soudaine
22:07hausse
22:08des prédictions
22:09sur la plateforme
22:10Polymarket
22:10où les chances
22:11de Machado
22:12sont passées
22:12de 3,75%
22:14à 73%
22:15en quelques heures
22:16sans qu'elle ne figure
22:16parmi les favorites
22:18des experts
22:18ou des médias.
22:19Selon
22:20Christian Berg
22:20Harkviken,
22:21directeur
22:22de l'Institut
22:22Nobel,
22:23il s'agirait
22:23très probablement
22:24d'espionnage
22:25alors que l'organisme
22:26est ciblé
22:27depuis des décennies.
22:28Une enquête
22:28est en cours
22:29et les mesures
22:30de sécurité
22:30pourraient être
22:31renforcées.
22:33On entend moins
22:34parler d'Elon Musk
22:35mais ses fusées
22:35fonctionnent.
22:36La méga-fusée
22:37Starship
22:37de SpaceX
22:38a réussi
22:38lundi
22:39son 11e
22:39vol test
22:40marquant
22:40un deuxième
22:41succès
22:42consécutif
22:42après une série
22:43d'échecs.
22:44Ce colosse
22:44de 120 mètres
22:45est destiné
22:45aux missions
22:46lunaires
22:46et martiennes
22:47à décoller
22:48du Texas
22:48réalisant avec succès
22:50la séparation
22:50de ses étages
22:51et des manœuvres
22:52techniques
22:53avant un amérissage
22:54prévu.
22:55Malgré des progrès
22:56des experts
22:57doutent
22:58de la capacité
22:58de SpaceX
22:59à respecter
23:00le calendrier
23:00du programme Artemis
23:01de la NASA
23:02visant un retour
23:03sur la Lune
23:04en 2027
23:05face à la concurrence
23:06chinoise.
23:07Les retards inquiètent.
23:08Certains prédisent
23:09que Pékin
23:09pourrait même
23:10devancer
23:10les Etats-Unis.
23:11Elon Musk
23:12confiant
23:12mise sur des lancements
23:14répétés
23:15pour relever
23:16les défis techniques.
23:17Restons.
23:21Et voilà
23:22c'est déjà
23:22la fin
23:23de cette édition.
23:23Dès à présent
23:24vous pouvez retrouver
23:24Choc du Monde.
23:25Edouard Chaneau
23:26reçoit
23:26Fouad Khoury
23:27Elou
23:28directeur
23:28du quotidien
23:29Libanais
23:29Lorient le jour
23:30pour évoquer
23:31l'avenir
23:32du Moyen-Orient
23:32après la fin
23:33de la guerre
23:34à Gaza.
23:35Si le Hamas
23:36reste en place
23:37et qu'il n'y a
23:37aucune aide
23:38et on parle
23:39de 100 milliards
23:39il faut 100 milliards
23:40pour reconstruire Gaza
23:41s'il n'y a aucune aide
23:42qui est mise en place
23:43qu'est-ce que ça va donner ?
23:46Ça va donner
23:46que le Gaza
23:47ne sera plus habitable
23:48et ça voudra dire
23:49que les palestiniens
23:51malheureusement
23:52dans un scénario
23:53comme ça
23:53ils devraient partir
23:54et ce serait le départ
23:56non pas par la guerre
23:57mais par la paix
23:58ce qui serait
23:59le scénario du pire
24:00pour eux.
24:00En fait
24:00dans ce cas
24:02si le Hamas
24:02fait ça
24:03ça veut dire
24:03qu'il entrave
24:04le plan de reconstruction
24:06et qu'il ouvre la porte
24:07au départ
24:09des palestiniens
24:10alors
24:10est-ce que
24:11les états
24:13qui étaient présents
24:14à Charmesher
24:15ou d'autres
24:16accepteraient
24:16de recevoir
24:17chacun
24:17dix ou amis palestiniens
24:19est-ce qu'une solution
24:20qui serait en fait
24:22la solution
24:23du délabrement
24:25progressif
24:26de Gaza
24:26en fait
24:27de la liquidation
24:28de Gaza
24:29à travers
24:30ce plan de paix
24:32malheureusement
24:32donc ce serait
24:33la situation
24:33la plus cynique
24:34à laquelle le Hamas
24:35participerait
24:36qu'il ne veuille ou pas
24:38C'est à présent
24:39le moment de se quitter
24:40merci à tous
24:41pour votre fidélité
24:42on se retrouve demain
24:43pour une nouvelle page
24:44d'actualité
24:44bonsoir
Commentaires
1
Ajoute ton commentaire

Recommandations