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  • il y a 3 mois
Plus de trois semaines après sa nomination à Matignon le 9 septembre, Sébastien Lecornu, qui doit faire sa déclaration de politique générale mardi 7 octobre, n'a toujours pas formé son gouvernement. Le Premier ministre espère éviter une censure avec plusieurs pistes avancées en matière budgétaire.

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Transcription
00:00On en vient à la dispute du club, à la dispute sur le budget, le budget qui sera bientôt dévoilé
00:06puisque mardi Sébastien Lecornu va prononcer son discours de politique générale
00:13et a priori quand même les riches sont dans le viseur.
00:16On apprend dans le journal Les Echos que Sébastien Lecornu compte bien ponctionner peut-être 3 milliards
00:22en visant certains foyers fiscaux, ceux notamment qui gagnent plus de 250 000 euros de revenus
00:29ou alors 500 000 euros pour un coup pour faire rentrer 3 milliards d'économies.
00:343 milliards d'économies, c'est pas mal, Thomas Porcher qui est revenu avec nous, économiste,
00:39mais c'est pas les 5, 10, 15, 20 milliards de la taxe du Kman.
00:44C'est un minimum syndical pour vous ces 3 milliards ou alors Sébastien Lecornu aurait dû aller beaucoup plus loin.
00:49J'accueille en face de vous, pardon, j'ai oublié de vous dire bonsoir, Lionel Roch,
00:53entrepreneur, président fondateur de Franco-Européenne et auteur de Laissez-nous bosser.
00:59On imagine que vous n'êtes pas forcément pour taxer les plus riches,
01:02mais d'abord la parole à Thomas Porcher.
01:04Là encore, est-ce que vous n'êtes pas un peu trop gourmand ?
01:06Est-ce que ces 3 milliards, c'est déjà pas mal, Thomas ?
01:09Non, moi je pense qu'à partir du moment où on demande un effort budgétaire à l'ensemble de la population,
01:13qu'on a un ancien Premier ministre qui nous dit que la France est en danger de mort à cause d'un fort endettement.
01:19Et qu'on est prêt à aller prendre des euros sur les retraités, des euros sur les médicaments avec l'assurance maladie,
01:26il faut mettre tout le monde à contribution de manière équitable.
01:31Et il y a eu, sous le quinquennat Macron, un certain nombre de baisses d'impôts,
01:35avec un certain nombre de promesses sur l'ISF, sur le CICO en baisse de charge,
01:39sur les impôts de production, qui n'ont pas eu des effets à scotter.
01:43Des cadeaux, vous dites ?
01:44Oui, on peut appeler ça des cadeaux, mais des baisses d'impôts,
01:46avec une promesse que ça allait se transformer en investissement, en emploi.
01:49Et force est de constater, aujourd'hui, je vous donne deux chiffres,
01:51et après je laisse la parole à mon contradicteur,
01:53la dépense publique en pourcentage de PIB, elle est la même qu'en 2017.
01:57Les recettes publiques en pourcentage de PIB, elles ont diminué.
02:00Donc c'est un problème de recettes publiques plus que de dépenses publiques.
02:03Lionel Roque.
02:03Un patron de PME, c'est quelqu'un qui est extrêmement pragmatique.
02:08Donc on peut taxer plus les riches.
02:13On est dans une Europe de la libre circulation des biens, des capitaux et des personnes.
02:18Et on a un nombre inimaginable, d'ailleurs on cache un peu,
02:23de Français qui sont partis depuis 1981, et puis par vague régulière,
02:28vous en trouvez à Genève, on a un restaurant là-bas, donc je peux vous en parler,
02:31en Suisse, à Bruxelles, partout.
02:37Alors on peut essayer, avec les riches, je crois qu'il faut trouver le point de rupture.
02:42Alors c'est sûr qu'avec la taxe Zuckman, là le point de rupture, il l'avait trouvé.
02:45Il n'y avait aucune chance qu'il reste.
02:49Est-ce que notre pays peut aller mieux avec Bernard Arnault qui part ?
02:51Ça très clairement, non.
02:54Non pour les salariés, non pour les recettes de l'État.
02:57Donc il faut trouver le bon point.
03:00Là c'est peut-être le bon point, justement, ce que propose Sébastien Lecornus.
03:03Il épargne les entreprises, c'est pas la taxe Zuckman, les 2% etc.
03:09Non, c'est le patrimoine financier de plus de 2 millions d'euros, taxé à 0,5%.
03:13C'est un peu l'ISF en version light.
03:15Voilà, le néo-ISF, ça vous êtes pour peut-être Lionel Roque ?
03:19Ça s'appelle le retour de l'ISF.
03:21Alors en même temps, Lecornus a dit, surtout, il n'y aura pas de retour de l'ISF.
03:24Trois jours après, il ramène en version light.
03:28Là-dedans, il veut aller chercher l'argent dans les holdings familiales sur l'épargne.
03:34C'est-à-dire, c'est quelque chose que je n'ai pas bien compris.
03:37Moi non plus d'ailleurs.
03:38Voilà.
03:39Donc, comment ça se passe ?
03:40Alors, ça veut dire peut-être taxer l'épargne.
03:42Donc, si c'est taxer l'épargne, de toute façon, on va y arriver.
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