Boris Vallaud : «Le macronisme se meurt.»

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Boris Vallaud : «Le macronisme se meurt. Ils perdent les élections ? Ils gouvernent. Ils sont censurés ? Ils gouvernent. Ils démissionnent ? Ils gouvernent encore. Ce qui se joue, c'est notre avenir comme démocratie, comme République.»

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00:00Nous vous avons écouté avec l'attention qu'appelle la situation.

00:04Nous vivons et nous vivons dans une époque de crise, dites-vous.

00:07Soit on les subit, soit on les utilise, soit on change, soit on sera changé.

00:14Dans le moment grave et incertain où nous sommes, ce qui se joue, en effet, ce n'est pas l'avenir du macronisme, il se meurt.

00:20Ce qui se joue est bien plus grand, c'est la démocratie elle-même.

00:24Il faut entendre, Monsieur le Premier ministre, mes chers collègues du socle commun,

00:27la colère qui gronde, le sentiment de ne compter pour rien et de ne jamais être écouté,

00:33l'aspiration au changement précisément de nos concitoyens.

00:37Ils perdent, les élections, ils gouvernent.

00:40Ils sont censurés, ils gouvernent.

00:43Ils n'ont pas la confiance, ils gouvernent.

00:46Ils démissionnent, ils gouvernent encore.

00:49Il est temps que ça s'arrête.

00:50Voilà ce que nous disent les Français excédés dont les regards se portent sur l'Elysée,

00:53car ils savent que les responsabilités ne se divisent pas et que celle du président de la République est éminente.

01:00Le mal n'est pas que le pouvoir lui échappe.

01:04Le mal, c'est qu'il refuse de l'accepter.

01:06Si ceux qui gouvernent refusent de partager le pouvoir et n'écoutent pas,

01:10si ceux qui s'opposent loyalement et négocient sincèrement en républicains authentiques n'obtiennent rien,

01:15alors oui, c'est la démocratie elle-même qui s'en trouve emportée.

01:19Mes chers collègues élus, dans l'élan de front républicain,

01:24ne faisons pas comme si la plus grande crise qui nous menaçait n'était pas d'abord celle d'une extrême droite aux portes du pouvoir.

01:31Pour reprendre vos mots, la défiance de nos concitoyens n'est pas une personne.

01:37Ce qui se joue, ce n'est pas qu'une affaire de désaccord stratégique entre forces de gauche,

01:43de différence de ligne politique entre le centre, la droite ou nous.

01:46C'est notre avenir comme démocratie, comme état de droit, comme république.

01:51Et c'est ici toujours la même question qui vous est posée, collègues du socle commun,

01:56dans chaque débat parlementaire présent et à venir.

02:00Que préférez-vous ?

02:01La soumission au maître chanteur du Rassemblement national

02:04ou la responsabilité républicaine au prix de négociations exigeantes avec la gauche ?

02:10Sous-titrage Société Radio-Canada

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