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  • il y a 2 heures
Le chiffre est tombé cette nuit : 14371 défaillances d'entreprises entre juillet et septembre en France. On n'a jamais vu ça dans l'histoire industrielle française selon le cabinet ALTARES.
Sur l'année, on risque d'atteindre 69.500 faillites. La moitié des défaillances du trimestre ont eu lieu en septembre. Ca veut dire que les entreprises ne sont pas reparties. Et octobre est du même tonneau.
Regardez L'éco and You du 14 octobre 2025.

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Transcription
00:0014 octobre, excellent début de journée à vous tous qui nous écoutez.
00:03C'est votre tablée du petit matin.
00:04Plus d'un an de flottement maintenant, de changement de gouvernement, d'hésitation.
00:09Et on le répète souvent ici, ce n'est pas bon pour notre économie.
00:12Eh bien, on arrive à le mesurer concrètement ce matin.
00:14Martialiou, le chiffre est tombé tout à l'heure.
00:1714 371 défaillances d'entreprises entre juillet et septembre en France.
00:23On n'a jamais vu ça dans l'histoire industrielle française, selon le cabinet Altares.
00:27Oui, la moitié des défaillances du trimestre, d'ailleurs, ont eu lieu en septembre.
00:31Ça veut dire que les entreprises ne sont pas reparties.
00:33Et octobre est du même tonneau.
00:35La voilà, la facture de 18 mois de flottement et d'instabilité politique
00:39depuis la campagne des européennes où le gouvernement pensait aux élections en maquillant les comptes
00:43et puis depuis la dissolution ratée.
00:46Sur l'année, on risque donc d'atteindre 69 500 faillites.
00:50Quels sont les secteurs les plus touchés ?
00:52Alors vous avez l'industrie, l'automobile, la métallurgie.
00:54On produit moins de voitures.
00:57On avait promis au secteur de pouvoir se diversifier vers le militaire,
01:00mais rien n'a bougé depuis des mois.
01:02Les services à domicile sont aussi en chute.
01:04Ça va se traduire l'an prochain par une remontée du chômage.
01:0752 000 emplois sont en danger avec les restructurations de ces trois derniers mois.
01:12Il y a eu de grosses faillites ?
01:13Oui, il y a eu beaucoup de petites boîtes, bien sûr, comme toujours, qui sont tombées,
01:16mais aussi 46 entreprises de plus de 100 salariés qui ont supprimé des postes.
01:21Novasco, c'est l'ancien Ascométal dans l'acier en Moselle, 750 salariés.
01:26Talendi, c'est une association qui encadrait 556 travailleurs handicapés dans l'industrie.
01:32Brandt, je vous en ai parlé dans l'électroménager,
01:34Les Bijoux Clairs, France 1055 vendeurs.
01:37C'est 46 entreprises employées, 10 000 salariés.
01:41Aucun espoir d'amélioration ?
01:42Alors, il y a la construction de maisons individuelles et les commerces de bouche qui vont un peu mieux,
01:46mais ce sont des secteurs qui étaient tombés très très bas, on a sans doute touché le fond.
01:50On a aussi plus de redressement et moins de liquidation directe.
01:53C'est un peu technique, mais ça veut dire qu'on peut espérer des repreneurs sur de nombreux dossiers,
01:57mais soyons honnêtes, la situation est très préoccupante.
01:59Et tout ça, c'est à cause du marasme économique, vraiment ?
02:02Ben oui, parce que c'est un révélateur de nos problèmes profonds,
02:05problèmes de pouvoir d'achat, de désindustrialisation.
02:07On ne consomme plus en épargne, or la consommation, ça carbure à la confiance.
02:12Et vous avez vu qu'à l'Assemblée nationale, la confiance, ça conduit plutôt à la destitution en ce moment.
02:16Ça, ça fait peur.
02:17Merci beaucoup, Marcia Liu.
02:18Et sur ce constat, vous entendrez sur RTL tout à l'heure, dans moins d'une heure,
02:21maintenant le président du MEDEF, Patrick Martin, qui est l'invité de Thomas Soto.
02:26Emmanuel Macron, lui, est de retour dans le chaudron politique ce matin,
02:29après sa parenthèse égyptienne d'hier.
02:31Il va présider le premier conseil des ministres de la nouvelle équipe Le Cornu.
02:35Isabelle Saporta voulait revenir sur les propos qu'il a tenus hier,
02:39sur la situation nationale lorsqu'il était à Chermelcher.
02:41Et vous dites, il braque les gens.
02:44Vous la connaissez, cette citation très juste de Paul Valéry ?
02:47Un chef est un homme qui a besoin des autres.
02:50Ben manifestement, le président ne doit pas la connaître, cette citation.
02:54Sinon, il ne s'acharnerait pas, lui, notre chef, à nous faire comprendre, sans beaucoup de tact,
02:59qu'il n'a besoin ni des partis, ni des syndicats, ni des Français, ni de personnes,
03:03à moins qu'il s'y prenne très mal pour nous déclarer sa flamme.
03:07Par exemple, quand le président débarque hier en Égypte et qu'il lance, je le cite,
03:11« J'ai vu beaucoup de propos qui n'ont pas été à la hauteur des événements,
03:14qui n'ont pas été au niveau du moment que vit la France.
03:17Je demande à tout le monde de se ressaisir. »
03:19Ben là, c'est très clairement pas le besoin de nous qu'on lit,
03:23ni le désir d'amadouer les partis.
03:25« Non, c'est juste une grosse envie de nous écraser la figure. »
03:28Puis quand il ajoute, je le cite,
03:30« Les forces politiques sont les seules responsables de ce désordre »,
03:33alors que lui, président, je le cite encore,
03:35« assure la continuité et la stabilité. »
03:37Président, merci pour ce serment bien infantilisant.
03:41Mais quelle audace, monsieur le président,
03:43d'insister sur le fait que vous soyez le garant de la continuité de l'État
03:46quand vous avez été l'ange du chaos avec cette dissolution ratée
03:50que personne, à part le RN, ne vous demandait.
03:52Vous êtes en train de dire, Isabelle, que le comportement du président
03:55desservirait sa cause, en fait.
03:57Surtout celle de ce pauvre Sébastien Lecornu
03:59qui doit vaille que vaille faire avancer un attelage de personnalités libres,
04:03comme il dit, autant dire qu'ils n'ont rien en commun
04:05à part le pacte de stabilité,
04:07et qui se trouve flanqué d'un président
04:09qui semble persuadé que personne n'est à la hauteur de son intelligence.
04:12Et vous savez quoi ? C'est possible.
04:14Le problème, c'est qu'on le sait qu'il nous prend pour des benets.
04:17On le sait qu'il est persuadé qu'il ferait beaucoup mieux sans nous,
04:21sans les partis, qui ne font rien que lui désobéir,
04:23sans les syndicats, qui ne font rien que revendiquer,
04:26et sans le peuple, qui ne fait rien que de vouloir mal voter.
04:30Sauf que sans nous, lui n'est plus un chef,
04:32et sans peuple ni parti, ce n'est plus la démocratie.
04:35Merci beaucoup Isabelle Saporta.
04:36Un point, c'est tout.
04:386h49, vous écoutez la tablée du petit matin.
04:40Je me tourne vers vous Marina.
04:42La pluie fait son retour sur la Corse,
04:44et c'est tant mieux, notamment en Corse du Sud.
04:46C'est une bonne nouvelle.
04:47Oui, parce que les averses sont revenues hier localement.
04:49On en attend encore aujourd'hui et demain plus nombreuses.
04:51Et en effet, il faut s'en réjouir,
04:52car la Corse du Sud connaît une telle sécheresse,
04:55que les restrictions d'eau prises cet été viennent d'être renforcées.
04:58Comment ça ?
04:59Alors depuis hier, la préfecture a carrément instauré
05:01des coupures d'eau sur 9 communes du Sud,
05:04dont Bonifacio, Figaro, Portovesque.
05:06A présent, la nuit, entre 22h30 et 6h,
05:09l'eau est coupée pour 5200 personnes.
05:12C'est la première fois en 10 ans
05:13qu'une telle mesure est prise,
05:14selon le directeur général des eaux de Corse.
05:16Je crois que c'est Figari plutôt, plutôt que Figaro.
05:19C'est bien, Figaro, c'est un bon journal aussi.
05:20Des mariages, mais c'est bon.
05:21C'est une mesure qui...
05:22J'ai écrit Figari, en plus.
05:23Voilà, c'est pour ça que je me permets.
05:25C'est une mesure qui vient renforcer des restrictions déjà importantes.
05:27Oui, c'est tellement sec depuis des mois
05:29que cet été, la préfecture avait déjà mis en place
05:31des restrictions de l'usage de l'eau.
05:33Et ces restrictions, qui sont toujours en cours,
05:35sont importantes.
05:36Il est interdit d'arroser ses massifs, pelouses et espaces verts,
05:39interdit de laver sa voiture en station,
05:41le lavage des bateaux et tout autre engin nautique
05:43est également interdit.
05:45Les habitants ne peuvent pas nettoyer leur façade de maison.
05:48Arrosage des terrains de sport, de golf, les hypodromes,
05:50ça c'est proscrit.
05:51Et évidemment, le remplissage et les vidanges
05:53des piscines privées comme publiques, d'ailleurs,
05:55ne sont pas possibles.
05:56Donc ça fait beaucoup d'interdictions, tout ça,
05:58et ça n'a pas suffi à arranger les choses.
05:59Non, la consommation d'eau a baissé,
06:01mais pas assez.
06:02Fin septembre,
06:03les barrages qui alimentent ces communes en eau
06:05n'étaient qu'à 19% de remplissage,
06:07qui est à un niveau inférieur aux années de sécheresse de référence
06:10que sont 2003 et 2017,
06:12d'après la préfecture de Corse du Sud.
06:14Et même si on attend des averses dans le département aujourd'hui
06:16et dans la semaine, ça ne suffira pas.
06:18Depuis le 1er mai à Figari,
06:20il n'a plus que 97 millimètres.
06:23La normale, c'est 167.
06:24Donc le déficit est de 40%.
06:26À Ajaccio, c'est pire.
06:27Le déficit est de 70% selon Météo France.
06:30Il n'y a plus que 60 millimètres depuis le 1er mai.
06:34D'ailleurs, le niveau des nappes phréatiques en Corse du Sud
06:36est très bas alors qu'on entre dans une période
06:39où elle devrait se recharger.
06:41Après, on est au début de cette période
06:42donc la situation peut se renverser,
06:44s'améliorer si les perturbations se renchaînent.
06:46Merci beaucoup Marina Giraudot.
06:486h51, on va accueillir Philippe Cavrivier.
06:50Vous allez bien Philippe ?
06:51Ça va pas mal et vous ?
06:52Oui, très très bien.
06:53C'est votre Cavrivier qui va sonner dans un instant tout de suite.
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