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  • il y a 6 semaines
La secrétaire nationale du parti Écologistes a raconté les coulisses de la réunion à l'Élysée autour d'Emmanuel Macron. Elle a décrit une fin de réunion "tendue", quand le chef de l'État a écarté de nommer un Premier ministre de gauche.

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Transcription
00:00Ce ne sera pas vous, donc, à Matignon ?
00:02Là, ça ne va être personne, pour l'instant, si j'ai bien compris.
00:04J'ai une pensée pour votre collègue qui va faire le pied de grue
00:06devant l'Elysée toute la nuit, au cas où Emmanuel Macron
00:09renverrait un mail à 1h53 du matin.
00:12Ce que je comprends, quand même, c'est que je suis sortie de cette réunion
00:15en vous disant qu'ils mentent, qu'ils disent que le socle commun
00:18existe encore, mais ça n'est pas vrai.
00:20Je viens de passer sur une chaîne concurrente à la vôtre
00:22une demi-heure à expliquer que c'était une fable et un mensonge.
00:25On me dit « mais si, mais si, mais si ».
00:26Et tombaient les annonces, progressivement, d'Edouard Philippe
00:29qui dit qu'il n'ira pas au gouvernement,
00:31de Retailleau qui dit que le socle commun n'existe plus.
00:33C'est-à-dire que vous avez l'impression d'une comédie musicale
00:36où, en fait, le décor est en train de tomber, tout ça,
00:39tout le monde tombe, s'entraîne, et le chef d'orchestre
00:41continue à dire « si, si, jouez, jouez les musiciens ».
00:43Mais parce que lorsque vous êtes sortie de la réunion,
00:46Marine Tondelier, vous donniez l'impression
00:47que les choses allaient aller vite, quand même.
00:50Qu'est-ce qui a pu se passer, selon vous ?
00:51Alors que vous, vous étiez à l'intérieur, vous étiez à l'Elysée.
00:54Mais parce que le problème, c'est qu'on peut avoir
00:55la sensation depuis un an qu'il y a une guerre
00:58en gros, pour simplifier,
00:59entre la droite et la gauche pour être nommée
01:01et qu'Emmanuel Macron garde le pouvoir
01:03parce qu'il ne veut pas le rendre. Ça, c'est vrai.
01:05Et donc, on peut se dire qu'à chaque fois qu'un gouvernement tombe,
01:07c'est de la faute de la gauche qui est méchante,
01:09qui ne veut pas faire de compromis, etc.
01:10Mais nous en faisons énormément de compromis.
01:13Déjà, le fait de ne pas être à Matignon,
01:15ce n'est pas consenti, mais c'est un fait.
01:16Le fait d'aller faire des réunions avec Bruno Retailleau,
01:18c'est quand même, pour moi, ça a un coût moral.
01:21Et je le fais pour la France.
01:22Et donc, tout ce qu'on peut faire pour être sérieux,
01:25pour essayer de trouver des solutions, nous le faisons.
01:26Mais quand vous vous adressez à un président de la République
01:28qui, il voit bien, il est dans la même réunion que moi,
01:31il voit bien que le modem dit
01:33« Nous, notre problème avec M. Lecornu, c'était l'opacité.
01:35On n'a pas confiance. »
01:37Et un qui demande qui part,
01:38et l'autre qui est Gabriel Attal,
01:40qui est quand même son président de groupe,
01:41qui dit…
01:41Racontez-nous, ça s'est passé comment ?
01:43Vous êtes arrivés ? Racontez-nous.
01:44Quand on fait tout ça et qu'à la fin,
01:46je vous raconte la fin, après je vous raconte la fin,
01:47mais qu'à la fin, Emmanuel Macron dit
01:48« Écoutez, j'ai écouté tout le monde.
01:50Donc, eux, ils sont 210.
01:52Vous, vous êtes 191.
01:53Donc, c'est eux qui gagnent, en gros. »
01:55Et je lui disais « Mais attendez, attendez, attendez.
01:56Ils sont 210 de rien du tout.
01:58Ils ne sont pas ensemble. »
01:58Et là, alors qu'ils s'étaient donnés en spectacle
02:00toute la réunion, ce moment-là précis,
02:02tout le monde se redresse
02:03et personne n'ose contredire le chef
02:05parce que finalement, c'est leur dernier salut.
02:07C'est cette emprise d'Emmanuel Macron
02:09sur sa majorité, sur le pays
02:10où personne n'ose contredire.
02:12Et donc, du coup, à la fin,
02:13ça se termine comme ça.
02:13Parce que vous étiez tous autour d'une table
02:15et chacun a pris la parole ?
02:17On est arrivés à l'Élysée,
02:19chacun notre tour.
02:19Vous avez vu, déjà,
02:20et j'en suis très fière,
02:21que les seuls qui ont été capables
02:23de faire une arrivée commune,
02:24c'est nous.
02:27Enfin, voilà, moi, je suis fière de ça.
02:28Quand je les vois chacun arriver,
02:29même Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez,
02:30qui sont du même parti,
02:31ne sont pas capables d'arriver ensemble
02:32parce qu'ils ne se parlent plus.
02:34C'est ça, la réalité de ce socle
02:36soi-disant commun
02:37qui n'est plus un socle
02:38et qui n'a plus rien de commun.
02:39Nous, nous arrivons ensemble,
02:40nous sommes organisés,
02:41nous nous préparons ensemble,
02:42nous communiquons ensemble
02:42pendant la réunion,
02:43nous nous revoyons
02:44avant de sortir
02:45pour caler nos déclarations.
02:46On est une équipe,
02:47on est une équipe.
02:48Là, vous arrivez.
02:49Vous avez ponctué
02:50toutes mes phrases
02:51du mot « insoumis »,
02:52donc on posera une vraie question
02:53sur les insoumis.
02:53C'est le premier mot
02:53que je vous dis pour l'instant.
02:55Oui, mais la première fois
02:55que je vous dis,
02:56c'est pour dire « insoumis ».
02:57Sur le déroulé de la réunion,
02:58Marie-Pondelier,
02:59les insoumis n'étaient pas invités,
03:00donc ils n'étaient pas là.
03:01Vous entrez, comment ça se passe ?
03:01Nous arrivons ensuite
03:03dans le hall de l'Élysée,
03:04donc il y a une sorte
03:05d'antichambre
03:06pour attendre
03:07que tout le monde soit là.
03:07Et quand tout le monde
03:08est là dans les invités,
03:09le salon des ambassadeurs,
03:11on a déjà fait des réunions
03:12d'urgence sur l'Ukraine,
03:13etc.,
03:13dans cette pièce
03:14que nous connaissons,
03:15s'ouvre.
03:15Et là, première surprise,
03:17il n'y a pas de plan de table.
03:19Normalement,
03:19quand on rentre dans le salon,
03:21on cherche son nom
03:21pour savoir où s'asseoir
03:22et il y a toujours
03:23une petite réflexion sur
03:24« tiens, pourquoi ils ont mis
03:25un tel à côté ? »
03:26On essaie de comprendre
03:26comment ça a été fait.
03:28Là, rien.
03:29Et donc on se retrouve,
03:30parce qu'Emmanuel Macron
03:31arrive toujours
03:31quelques minutes après,
03:33on se retrouve un peu
03:34comme dans un escape game
03:35où vous vous dites
03:36« en fait, il n'y a pas de règle,
03:38il faut qu'on s'assoie
03:38et rien que pour devoir s'asseoir,
03:40on va devoir coopérer
03:40pour décider ensemble
03:42comment on s'assoit. »
03:43Il y a quelques plans de table.
03:43En même temps,
03:44franchement,
03:44c'est la liste de liberté,
03:46c'est ennuyeux les plans de table.
03:47Non, mais c'était intéressant,
03:49c'est que moi,
03:49j'ai essayé de briser de la glace
03:50en disant
03:51« je pense que c'est une épreuve
03:53au socle commun
03:54pour savoir
03:54qui est encore dedans.
03:55Donc je pense que
03:56le socle commun
03:56est censé s'asseoir
03:57à côté du président
03:58et donc je vous dis ça
03:59et je vais regarder
04:00qui va s'asseoir
04:01à côté de lui. »
04:02Et personne ne bougeait.
04:04Et vous,
04:04vous étiez à côté de qui ?
04:05Moi, je me suis mis en face
04:06et Fabien Roussel
04:08était juste
04:09à la gauche du président,
04:10logique,
04:11et Olivier Faure également,
04:13ce qui nous permettait
04:14de nous voir
04:14parce qu'en fait,
04:15des fois,
04:15vous êtes tous alignés
04:16et vous devez vous pencher
04:17comme ça
04:17et moi,
04:17je trouve que nous voir,
04:18pouvoir lire
04:18dans le regard de l'autre
04:19pendant la réunion
04:20était quelque chose d'important.
04:21Comment étaient les échanges
04:22quand le président arrive ?
04:24Quelle est l'atmosphère ?
04:25Les échanges sont extrêmement formels
04:27ou au contraire,
04:27c'est assez informel ?
04:29Je ne sais pas,
04:29peut-être que certains
04:30tutoient le président.
04:31Comment ça se passe ?
04:32Il y a toujours des moments,
04:33c'est très formel
04:34parce que le président parle
04:35donc un président,
04:35ça s'écoute quand il parle
04:36et on essayait tous
04:37de comprendre
04:38ce qu'il allait faire.
04:39Moi, j'ai quand même compris
04:40que Gabriel Attal
04:40arrivait là
04:41en ne sachant absolument pas
04:42ce qui allait se passer
04:43alors que c'est le chef
04:44du parti présidentiel
04:46et donc il y avait
04:47une forme d'attente
04:48et puis finalement,
04:49rien ne se passait trop
04:50dans ses déclarations
04:50puisqu'il a posé trois questions
04:52au début de réunion.
04:53La première,
04:54est-ce que vous voulez
04:54une dissolution ou pas ?
04:55On a compris que les macronistes
04:57et tout le camp présidentiel
04:57n'en voulaient vraiment pas
04:58et on comprend pourquoi.
05:00Deuxièmement,
05:02est-ce que le socle commun
05:02existe encore ?
05:03Donc c'est quand même
05:04un peu bizarre
05:04de nous poser cette question-là
05:05à nous
05:05ou de la poser au socle commun
05:07devant nous
05:08mais bon,
05:08c'est intéressant.
05:09Et troisièmement,
05:10quel compromis êtes-vous prêt à faire ?
05:11Donc on a fait un long tour
05:12de table là-dessus
05:12et puis après,
05:14Emmanuel Macron a embarqué un peu
05:15à essayer de faire la synthèse,
05:16de partir sur une retraite
05:17ce qui n'est pas son rôle,
05:18ce qui sera le rôle
05:19du prochain Premier ministre
05:20en réalité qu'il n'arrive pas
05:21à nommer.
05:22Et puis,
05:22nous avons rebondi
05:23les uns les autres
05:23et nous avons continué
05:24avec les collègues
05:25de gauche et écolo
05:26à revendiquer Matignon
05:27parce que ce qui nous était dit
05:28n'avait aucun sens.
05:29Est-ce que c'était tendu ?
05:31Non,
05:31ce qui a beaucoup tendu,
05:33c'était la conclusion.
05:34C'est-à-dire qu'on voit bien
05:36que ça ne marche pas,
05:37que le socle commun n'existe plus,
05:38qu'y compris M. Wauquiez
05:39dit l'inverse de M. Retailleau,
05:41enfin,
05:41ça n'avait aucun sens
05:42et la conclusion de M. Macron
05:43c'est de dire,
05:44écoutez,
05:44je vous ai écouté
05:44et arithmétiquement,
05:46ils sont 210,
05:47vous êtes 191,
05:49donc ils sont plus nombreux.
05:50Ils disent,
05:50mais attendez,
05:51vous nous reparlez là
05:52près de ce qu'on vient de voir
05:53pendant une semaine
05:54et aujourd'hui,
05:54du socle commun ?
05:55Ils disent,
05:56oui, oui,
05:56ils sont 210
05:57et ils regardent
05:58et c'est là où je vois
05:59personne ne bouger.
06:00Il y a quand même
06:01un côté très hypocrite
06:02des gens qui,
06:03depuis tout à l'heure,
06:04défilent sur les plateaux télé
06:05pour dire
06:06on n'y est plus,
06:06pas du tout,
06:07etc.
06:07Mais qui,
06:08à ce moment précis de la Réunion,
06:09ont été pris de court
06:10et n'ont rien dit.
06:11Je le dis
06:12parce que j'y ai assisté.
06:13Et voilà.
06:14Et alors après,
06:14dans les arguments,
06:15c'était intéressant.
06:16À un moment,
06:16il y a le groupe Liot,
06:17vous savez,
06:17les centristes qui dit
06:18un bon compromis,
06:19ce serait un deal,
06:21en gros,
06:22où tout le monde souffre un peu.
06:23Bon,
06:23j'étais quand même obligée
06:24de lui rappeler
06:25qu'on avait pris
06:26un peu d'avance
06:26sur la douleur,
06:27quand même,
06:28à gauche.
06:29Il dit là,
06:29on met les compteurs à zéro,
06:30celui,
06:31si tout le monde souffre
06:31un petit peu,
06:32alors ce sera bien.
06:33Mais nous souffrons beaucoup
06:34et depuis longtemps,
06:39c'est ce qu'il vous dit,
06:40Marine Tondelier.
06:41Comment ?
06:41Ce qu'il dit,
06:41c'est que tout recommence à zéro,
06:43on remet les pions
06:43au point de départ
06:44et chacun fait des efforts.
06:48Oui,
06:48mais j'ai la sensation
06:49d'en faire beaucoup
06:50et je ne vois pas
06:50lesquels il fait.
06:52Et moi,
06:52je suis préoccupée
06:52parce que si on le fait,
06:54ce n'est pas pour des questions
06:55de circonscription
06:55de je ne sais quoi,
06:56on le fait pour les Français
06:57parce qu'on est,
06:58comme les Français,
06:5886% sont navrés
07:00du spectacle politique
07:01et j'en fais partie.
07:02Donc quand on invite
07:03à une réunion à l'Elysée
07:04et même si j'ouvre
07:05le mail à 5h du matin
07:06et qu'il a été envoyé
07:07à 12h du matin,
07:08je le lis.
07:09Je rappelle Cyril Châtelain
07:10qui est en circonscription
07:10qui revient depuis Grenoble.
07:12Enfin,
07:13on est à notre poste.
07:14On est responsable,
07:15on fait ce qu'on peut
07:16mais on ne peut pas l'être
07:16pour 2,
07:17pour 4 ou pour 10.
07:18Vous avez l'air agacé, Serge.
07:20Non, pas du tout.
07:20Non, non, non.
07:21On est tous agacés.
07:22C'est pas de ma faute.
07:24Non, mais Marine Tondelier
07:26a utilisé un mot
07:27qui me plaît beaucoup,
07:28c'est douleur.
07:29Moi,
07:30ce que je vois,
07:31ce que les Français vivent
07:32en ce moment,
07:32le spectacle
07:33qu'on nous donne à voir,
07:34c'est quoi ?
07:35C'est les femmes
07:36et les hommes politiques français
07:37qui ont été mises
07:38dans un bocal.
07:39Ils sont comme des mouches
07:40dans un bocal.
07:41Le bocal est fermé
07:41et il y a un monsieur
07:42au-dessus du bocal
07:43qui s'amuse
07:44à de temps en temps
07:45mettre un peu d'air
07:46dans le bocal
07:46pour que quand même
07:47il ne meure pas complètement.
07:48Ça veut dire quoi ça ?
07:49Ça veut dire que
07:50Emmanuel Macron
07:52est fait du sadomasochisme
07:54quelque part
07:54comme on a rarement vu ça
07:55en politique.
07:57C'est quelque chose d'inouï.
07:58Je voudrais rebondir
07:58sur ce qu'a dit
07:59Anne Charlène tout à l'heure
08:00concernant les premiers ministres.
08:02Mais Emmanuel Macron
08:03n'a jamais aimé
08:05les premiers ministres.
08:06Il ne veut pas
08:07de premiers ministres.
08:08Il veut des collaborateurs
08:08de premiers ministres.
08:09C'est tout le président
08:09de la République
08:09de la cinquième.
08:10Non, non, c'est pas vrai.
08:11Il y a eu des cohabitations
08:12mais non, absolument pas.
08:14Absolument pas.
08:14Il y a eu des cohabitations.
08:15La logique,
08:16et là moi je rejoins
08:17et pourtant ça ne me fera
08:17pas un immense plaisir
08:18que en fait
08:20la cohabitation
08:22il aurait dû l'assumer
08:23il y a un an.
08:25Il aurait dû assumer
08:26sa défaite politique
08:28et effectivement
08:29faire venir
08:29à Matignon
08:30mais il ne fait jamais ça
08:31pour une raison très simple
08:32c'est qu'il ne veut pas
08:33cohabiter avec personne.
08:34Mais est-ce qu'aujourd'hui
08:35vous réjoignez
08:36notre comité de soutien
08:37il savait mieux
08:37je dois dire
08:38qu'il n'y a pas
08:38Al-Solène Bézina
08:39Al-Solène Bézina
08:40Ce que je veux dire
08:40c'est que tous les collaborateurs
08:42d'Emmanuel Macron
08:44depuis 2017
08:45au fond dans sa tête
08:46je ne dis pas
08:47qu'ils étaient tous comme ça
08:48pour lui
08:49étaient des collaborateurs.
08:50Il n'a jamais assumé
08:51pardonnez-moi
08:51je finis après
08:52je ne reste pas très longtemps
08:54donc je devrais pouvoir
08:54en placer une
08:55les institutions
08:56de la Ve République
08:57il les a bafouées
08:58depuis toujours
08:59et le spectacle
09:00qu'on a vu cet après-midi
09:01par exemple
09:02de tous ces hommes
09:03et femmes politiques
09:04qu'il a reçus
09:05comme par hasard
09:06ce sont ceux
09:07qu'il a tentés
09:09qu'il a réussi
09:09à réduire
09:10il les a réduits
09:11comme portions congrues
09:12et il a laissé
09:13les extrêmes gagner
09:14parce que c'était sa logique
09:16C'est une faute institutionnelle
09:17de les recevoir
09:18cet après-midi
09:19Bien sûr
09:19c'est toujours le problème
09:21du Premier ministre
09:22il n'y a pas de Premier ministre
09:23Emmanuel Macron
09:24ne conçoit pas
09:25il n'y en a plus là Serge
09:26bien sûr
09:27je suis d'accord
09:27je suis d'accord avec vous
09:29sur cet après-midi
09:31mais c'est toujours comme ça
09:32c'est pas nouveau
09:33c'est que le Premier ministre
09:34n'existe pas
09:34pour Emmanuel Macron
09:35c'est lui qui dirige la France
09:37et donc il a ce petit bocal
09:39où il y a les mouches
09:40qui s'ébrouent à l'intérieur
09:41paniquant
09:42et on est dans cette situation
09:43mais s'il y avait une question
09:44qui était pas illégitime
09:45en un mot
09:46qui était de dire
09:47la question pour lui
09:48était de savoir
09:49s'il y avait une majorité
09:50qui était d'accord
09:51pour éviter la dissolution
09:53à quelles conditions
09:53le pouvoir de la dissolution
09:55c'est le pouvoir
09:55du Président de la République
09:56c'est l'article 12
09:57de la Constitution
09:58toujours
09:58oui mais il a menti là-dessus
10:00parce que je vois sortir
10:01les dépêches
10:02où il dit à la sortie
10:02voilà tout le monde
10:04voulait éviter la dissolution
10:05c'est faux
10:05et Edouard Philippe
10:06lui a dit très clairement
10:08en lui disant
10:09arrêtez de dire
10:09que nous voulons éviter
10:11la dissolution à tout prix
10:12vous pouvez dire
10:13que certains ici
10:14préfèrent qu'il n'y ait pas
10:15la dissolution
10:15mais le à tout prix
10:16n'a pas de sens
10:17et ça lui a été dit clairement
10:19tout comme les partis de gauche
10:20les communistes
10:20les socialistes
10:21et les écologistes
10:22lui ont dit
10:22nous on trouve juste
10:23que la dissolution
10:24ne résoudra pas le problème
10:25ne donnera pas plus
10:26de budget à la France
10:26va bloquer le pays
10:28pendant un mois
10:28va causer comme la première
10:3015 milliards
10:31de coûts pour l'économie
10:330,5 point de croissance
10:34et tout ça pourquoi ?
10:36pour que vous ne suiviez pas
10:37le résultat
10:38donc moi je ne vois pas
10:39en quoi la dissolution
10:40serait une solution
10:41mais alors précisément
10:42qu'est-ce qu'il a en tête
10:44selon vous ?
10:45Marine Tordelier
10:45vous nous avez fait un récit
10:46très détaillé
10:47et très intéressant
10:48de cette réunion
10:48et notamment la fin
10:50de la réunion
10:50le fait que le président
10:52de la république
10:53ait mis la dimension
10:54arithmétique sur la table
10:55qu'est-ce qu'il a en tête
10:56selon vous ?
10:57il veut nommer
10:58quelqu'un du socle commun ?
11:00c'était assez clair
11:01il a dit
11:01ils sont 210
11:02donc je choisirais
11:03dans ce socle commun
11:04il n'a cité personne
11:05aucun nom n'a été cité
11:06ni par lui
11:07ni par nous
11:07c'était pas l'objet
11:08il faut quand même
11:09vous dire que
11:09sur les plateaux télé
11:10on parle beaucoup de noms
11:11ça occupe beaucoup d'antennes
11:12et je peux comprendre pourquoi
11:13sans doute ça intéresse
11:15aussi les téléspectateurs
11:15de savoir qui est le temps
11:16mais nous
11:17c'est pas là-dessus qu'on est
11:18mais nous c'est pas là-dessus
11:19vous ne lui avez même pas demandé
11:20si l'hypothèse
11:21de reconduire Sébastien Lecornu
11:23il l'avait rendu
11:23non parce que nous
11:23nous portons une hypothèse
11:24c'est quelqu'un de gauche
11:25écologiste
11:31si c'était l'un ou l'autre
11:32mais on est aligné
11:34on sait pourquoi on le fait
11:35on sait ce qu'on porte
11:36et donc finalement
11:37moi je fais confiance
11:38à l'équipe
11:39avec laquelle je suis venue
11:40tout à l'heure
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