- il y a 2 semaines
- #sudradio
Avec M. Le commissaire divisionnaire Eric Levy- Valensi, adjoint du
chef DU COMCY BER – MI et Véronique Reille- Soult, experte en stratégies de réputation et en communication de crise, co- fondatrice et présidente du cabinet Backbone Consulting
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##LE_NUMERIQUE_POUR_TOUS-2025-10-12##
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TechnologieTranscription
00:00Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Perez.
00:04Bonjour et bienvenue dans le numérique pour tous, l'émission dédiée au digital, à l'innovation et à la tech responsable.
00:10Entre cyberattaque, propagande numérique, mobilisation éclair, Internet est devenu un champ de guerre.
00:16Comment la guerre et les mouvements sociaux se jouent sur le web, c'est ce que nous tenterons de comprendre avec nos invités.
00:21Le numérique pour tous, spéciale guerre numérique, c'est tout de suite et c'est sur Sud Radio.
00:25Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Perez.
00:28Et pour commencer cette émission, j'ai le plaisir de recevoir monsieur le commissaire divisionnaire, Eric Lévy-Valensy,
00:35adjoint du chef au Com-Cyber-MI. Est-ce que je l'ai bien prononcé, commissaire ?
00:41Tout à fait.
00:42Donc avec vous, on va parler de l'état de la menace cyber et avant de commencer, j'aimerais que vous nous partagiez justement cet état de la menace
00:48puisque un rapport de l'Annecy est sorti récemment. Dites-nous où nous en sommes aujourd'hui en 2025 sur la menace cyber ?
00:55La menace cyber est toujours plus importante pour la bonne raison que c'est une menace qui cible tous les individus,
01:03du collégien au président de la République, toutes les entreprises et toutes les administrations.
01:08Donc c'est une menace globale dont malheureusement les chiffres ont tendance à augmenter
01:14puisque les cyberatteintes, dans le dernier rapport qu'a publié le Com-Cyber-MI sur l'état de la menace,
01:22montrent une progression en 5 ans de 85%.
01:25En termes de géographie aussi, est-ce qu'il y a eu une évolution entre les pays de l'Est, entre l'Afrique ?
01:30Alors, il y a évidemment dans le cyberespace une notion qui est étrangère au monde physique,
01:39c'est celle de l'absence de frontières.
01:41Donc il est évident que ces cyberattaques, certaines sont domestiques,
01:47mais énormément proviennent des pays étrangers,
01:50ce qui nous oblige, dans la mesure du possible, de monter des opérations de coopération internationale.
01:56On a une nouvelle variable qui prend de plus en plus de place,
01:59qui est l'intelligence artificielle dans cette menace cyber
02:01et qui permet des degrés de sophistication dans les attaques de plus en plus fines.
02:07Est-ce que vous pourriez nous décrire très concrètement ce qui peut se passer,
02:10que ce soit dans le quotidien de nos concitoyens ou bien dans les entreprises,
02:13qui est permis par l'intelligence artificielle ?
02:15On va prendre un exemple très simple, ce qu'on appelle l'hameçonnage ou le phishing.
02:19Il y a pas loin, on va dire, il y a deux années auparavant,
02:23vous receviez un mail dont vous n'aviez pas trop de mal à comprendre qu'il était fallacieux,
02:31puisque l'orthographe utilisée et la syntaxe étaient très éloignées du canon de la langue française.
02:37Aujourd'hui, vous ne pouvez plus faire cette différence,
02:41et pour autant, la personne qui est à l'origine de sa diffusion est sans doute la même.
02:46Simplement, elle dispose maintenant, aujourd'hui, avec l'intelligence artificielle,
02:51d'un outil qui permet une industrialisation,
02:54tout en étant capable d'être beaucoup plus fin dans le ciblage et plus précis dans la rédaction.
03:00Alors, ce que nos auditeurs doivent comprendre, c'est que, par exemple, ils vont recevoir un SMS ou un mail.
03:04Expliquez-nous le circuit, justement, des données, si malheureusement, ils ont le malheur de répondre,
03:08où vont aller ces données et pourquoi, justement, ça devient très très dangereux.
03:12On répond à un SMS frauduleux, le livreur est en bas, ou alors, rappelez-moi immédiatement.
03:17Expliquez-nous ce circuit.
03:18La plupart du temps, la personne va se retrouver confrontée, très rapidement, à la demande de coordonnées bancaires.
03:28Alors, pas directement, mais on va expliquer qu'il y a un surcoût,
03:32et que ce surcoût va entraîner, bien entendu, ce qui est le plus simple,
03:37c'est de saisir les coordonnées de sa carte bancaire.
03:40Et malheureusement, derrière, ce faisant, l'escroqué donne à l'escroc les moyens de se payer sur son compte bancaire.
03:54Alors ça, c'est un exemple, mais on peut aussi avoir accès au numéro de sécurité sociale
03:58où vous allez avoir beaucoup d'informations, d'identité,
04:00et malheureusement, ces données vont aller sur le Darknet.
04:03Et là, qu'est-ce qui se passe, justement, pour un individu qui a partagé ces coordonnées ?
04:08Alors, effectivement, vous avez ce qu'on appelle les infoliques,
04:13c'est-à-dire la capacité qu'ont certains groupes de cyberattaquants
04:19de récupérer des bases de données, plus ou moins importantes,
04:25puisque certaines bases de données parlent de dizaines de millions de comptes,
04:31sur lesquelles vous avez beaucoup d'informations personnelles, des adresses.
04:36Et les personnes vont ensuite sur le Darkweb, où il existe des forums,
04:42dans lesquels ils mettent en vente ces informations,
04:46qui peuvent être récupérées par des groupes criminels,
04:50de façon, effectivement, à essayer de monter des opérations d'escroquerie de grande ampleur.
04:54Monsieur le Commissaire, quand les données se retrouvent sur le Darknet,
04:59dans quelle mesure mes informations communiquées peuvent me mettre en difficulté ?
05:06Alors, effectivement, vous avez un certain nombre de personnes
05:10qui ont eu leurs données récupérées par les hackers,
05:16et qui ont été vendues derrière à des réseaux d'escrocs,
05:20qui, eux, sont capables de vous faire parvenir des courriers
05:26qui seront labellisés de façon à vous faire croire qu'ils sont authentiques,
05:30vous demandant de vous rendre dans un établissement public,
05:36et si vous n'êtes pas disponible, de prendre contact à un numéro,
05:42et ce numéro vous fera pénétrer dans un système
05:51où, petit à petit, on vous mettra en confiance,
05:54et on vous demandera, à un moment ou à un autre,
05:56que ce soit pour une amende, que ce soit pour le paiement d'une prestation,
06:04on vous demandera à nouveau vos coordonnées de carte bancaire,
06:07et malheureusement, un certain nombre de personnes les donnent.
06:10Et comment je peux me prémunir ? Comment je peux identifier le vrai du faux dans ce cas-là ?
06:14Alors, il faut...
06:16Aujourd'hui, la plupart des administrations ont mis en place des systèmes
06:23pour que les personnes évitent ce type d'écueil.
06:28La plupart du temps, quand on reçoit un courrier ou un SMS,
06:35ils ont tendance à être impersonnels.
06:38C'est-à-dire qu'ils ne sont pas signés d'une personne que vous connaissez.
06:44Or, généralement, quand vous êtes en contact avec votre banque,
06:48votre interlocuteur, c'est votre conseiller bancaire.
06:51Quand vous êtes en contact avec une administration,
06:56on vous donne des coordonnées
06:59qui ont tendance à être celles avec lesquelles vous avez l'habitude de communiquer.
07:07Quand les coordonnées qui vous sont communiquées ne sont pas les bonnes,
07:12il faut faire une double vérification.
07:15Toujours regarder,
07:17même si ce n'est pas toujours suffisant,
07:20mais dans la plupart des cas, cela fonctionne.
07:21Il faut regarder l'adresse mail quand il s'agit d'un mail
07:24qui a été utilisé pour vous envoyer le mail.
07:30Et souvent, on s'aperçoit que cette adresse mail n'a aucun rapport
07:33avec que ce soit les différentes administrations
07:37avec lesquelles nous sommes en contact.
07:38Ce n'est pas évident.
07:39Il faut être quand même très vigilant.
07:40S'il y a de la pression, s'il y a de l'urgence,
07:41l'urgence, ce n'est jamais bonne conseillère.
07:43Donc là, on se dit qu'il y a doute.
07:44Et s'il y a doute, il y a certitude dans une attaque cyber.
07:46Voilà. Et puis, il n'y a jamais de notion d'urgence totale.
07:53Il faut bien le garder en tête.
07:54Donc, il faut prendre le temps de réfléchir.
07:57Un escroc, son but principal,
08:00ça va être de vous faire rentrer dans un tunnel
08:02où il y a une seule sortie, c'est celle qu'il souhaite.
08:06Et ce tunnel, il ne va pas vous permettre,
08:09si vous acceptez de rentrer dans la démarche,
08:12de s'arrêter, de se poser la question,
08:14de regarder à droite ou à gauche,
08:15de me dire, mais est-ce que je vais dans la direction
08:17dans laquelle je veux aller ?
08:18Donc, il faut toujours, aujourd'hui,
08:21quand il y a quelque chose qui vous est demandé
08:23et qui sort un petit peu du cadre normal,
08:25on ne parle pas d'un abonnement,
08:27là, il faut se poser la question de se dire,
08:30est-ce que je ne dois pas prendre le temps de vérifier
08:32ce qui m'est demandé ?
08:34Pour conclure, commissaire,
08:35si d'aventure, malheureusement,
08:37un citoyen est pénalisé et débité sur son compte,
08:42est-ce qu'il peut avoir recours et se retourner contre sa banque
08:45pour être remboursé ?
08:47Alors, c'est compliqué parce que, normalement...
08:52Donc, c'est plutôt non, alors ?
08:53Oui, parce que les sociétés de paiement vont harguer du fait
08:58que vous avez payé de votre plein gré, quelque part.
09:03S'il n'y a pas eu de coercition,
09:07s'il n'y a pas eu de violence,
09:08s'il n'y a pas eu de menace,
09:09vous avez payé de votre plein gré.
09:10Donc, c'est assez compliqué d'obtenir des banques,
09:13surtout sur des multiples petits montants,
09:17d'obtenir un remboursement.
09:19Donc, vigilance.
09:19Et si, effectivement, on me met la pression,
09:21je sens une certaine urgence,
09:23c'est qu'il y a un doute.
09:23Et là, je ne réponds pas.
09:25Et je mets tout ça de côté.
09:26Et puis, une dernière chose, si vous me permettez,
09:28je vais vous faire passer un message.
09:31En France, un fait n'existe que s'il est rapporté.
09:36Trop de gens, aujourd'hui, soit par honte,
09:39soit parce qu'ils estiment que le préjudice n'est pas important,
09:42ne portent pas plainte.
09:43Alors, il est vrai que l'ancien système du dépôt de plainte
09:47n'était pas ce qu'il y avait de plus simple,
09:50mais aujourd'hui, il existe des plateformes en ligne pour le faire,
09:52pour simplifier la vie d'administracé.
09:54Rappelez-nous le nom de cette plateforme pour nos auditeurs.
09:56Donc, ça s'appelle la plateforme de plainte en ligne.
10:00Et ça, c'est très important,
10:02parce qu'on ne peut pas demander à l'État
10:03de mettre en mesure les moyens
10:07dont nous avons besoin pour lutter contre cette menace
10:13si nous n'en avons pas une connaissance fine,
10:15en particulier de son volume.
10:17Merci beaucoup, Éric Lévy-Valensy.
10:19Je rappelle que vous êtes adjoint du chef du ComCyberMI.
10:22Restez avec nous, on marque une courte pause
10:24et on se retrouve dans quelques instants
10:25dans le numérique pour tous spécial cybersécurité
10:28sur Sud Radio.
10:29Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Perez.
10:33Et pour continuer cette émission spéciale cybersécurité
10:35et guerre numérique,
10:36j'ai le plaisir de recevoir Véronique Reissoult.
10:39Véronique, bonjour, on est ravis de vous avoir en plateau.
10:41Vous êtes experte en stratégie de réputation
10:44et en communication de crise et spécialiste de l'opinion.
10:47Et vous êtes notamment la cofondatrice et présidente
10:49du cabinet Backbone.
10:51Alors, pour commencer aujourd'hui, Véronique,
10:53on le disait, le web est devenu un champ de bataille
10:55et un amplificateur de crise sociale.
10:57Vous confirmez ?
10:58Je vous confirme.
10:59Pour commencer, Véronique,
11:01comment aujourd'hui le web est devenu à la fois
11:03un champ de bataille et un amplificateur de crise sociale ?
11:05Déjà, pour une première raison,
11:07c'est que tout le monde y est.
11:07Le numérique, ça concerne tout le monde.
11:09C'est même le nom de votre émission.
11:10C'est une réalité.
11:12C'est le numérique pour tous.
11:12C'est le numérique pour tous.
11:14Le numérique, ça touche absolument
11:15tous les sujets de la société.
11:17Alors, évidemment, des champs très différents.
11:20Ils peuvent être commerciaux,
11:20ils peuvent être politiques,
11:21ils peuvent être individuels.
11:22Mais la réalité, c'est que le numérique,
11:24c'est notre vie.
11:25Alors, ce n'est pas parce que c'est notre vie
11:26qu'on sait bien s'en servir.
11:27On vient de le voir.
11:28On peut même ne pas toujours maîtriser le sujet.
11:31Mais c'est incontournable.
11:32Ça fait partie de la réalité de tout un chacun.
11:35Alors, très concrètement, Véronique,
11:36on le sait tous,
11:37la France a récemment connu
11:38une série de manifestations
11:39qui sont déroulées le 10, le 18 septembre.
11:41Et plus récemment, le 2 octobre.
11:44Les réseaux sociaux sont devenus
11:45le meilleur ami des mouvements sociaux ?
11:48Les réseaux sociaux sont devenus
11:49le meilleur ami de l'expression de l'opinion.
11:51Parce que vous avez 78% de la population
11:53qui est présente sur les réseaux sociaux,
11:55qui utilise en moyenne
11:56près de 6,8 plateformes numériques.
11:59Parce que quand on dit réseaux sociaux,
12:01les gens pensent toujours X ou Instagram.
12:03Mais non, il y en a beaucoup.
12:04Il y en a énormément.
12:05WhatsApp est un réseau social, par exemple.
12:07Donc, une réalité qui est,
12:09tout un chacun a pris l'habitude
12:10de s'exprimer.
12:11On a l'habitude de s'exprimer,
12:12de donner notre avis.
12:13On peut même, grâce aux réseaux sociaux,
12:15interpeller directement
12:16les plus puissants de ce monde.
12:17Vous pouvez parler directement
12:18à M. Trump.
12:19Et vous n'êtes même pas à l'abri
12:20qu'ils ne vous répondent pas, d'ailleurs.
12:23Et puis, vous pouvez parler
12:24au président de la République.
12:25Bref, chacun a pris l'habitude
12:26de s'exprimer.
12:27Ce qui est très compliqué aujourd'hui,
12:28ce n'est pas tant que les mouvements sociaux
12:30s'organisent en ligne,
12:31c'est qu'à force de s'exprimer en ligne
12:33et d'avoir l'impression
12:34de ne pas être entendu,
12:35ça suscite une forme de colère.
12:36Et donc, ça donne envie
12:37de s'organiser
12:38pour être entendu
12:39un peu différemment.
12:41Justement,
12:42est-ce qu'on peut comparer
12:43la colère qui s'est exprimée
12:44sur les réseaux sociaux
12:45lors des mouvements récents
12:46du 10 et du 18 septembre
12:47à ceux des Gilets jaunes ?
12:49Est-ce que c'est comparable ?
12:50Ce n'est pas tout à fait la même.
12:51Chacune des expressions de colère
12:53ont des fondements
12:54qui sont différents.
12:55Vous pouvez aussi regarder
12:56ce qui se passe à l'étranger
12:57avec GENZ 212, par exemple.
12:59Globalement, on voit bien
13:00que chacun a des motifs
13:03et des mobilisations
13:06qui sont un peu différentes.
13:08C'est l'expression souvent
13:08qui est la même.
13:09Mais le fondement est différent.
13:11Les Gilets jaunes voulaient
13:11re-rentrer dans le système,
13:14on va dire,
13:14et être vus
13:15et ne dénonçaient pas forcément
13:16le système.
13:17Ils avaient envie
13:17que l'on prenne en compte
13:19leur réalité.
13:20Les mouvements du 10 et du 18,
13:22c'est autre chose.
13:23C'est quelque part
13:24expliquer que le système
13:25ne fonctionne pas
13:26et on a envie de le bloquer
13:27pour qu'il change.
13:28Donc, ce n'est pas tout à fait
13:29la même chose.
13:30Ensuite, ce n'est pas
13:30les mêmes typologies sociales.
13:32Donc, en fait,
13:33on va dire que le point commun,
13:34c'est l'expression,
13:35c'est l'organisation,
13:36c'est le fait que les réseaux sociaux
13:38sont un moyen pour se retrouver,
13:39pour se regrouper,
13:40pour s'organiser
13:41et pour exprimer la réalité
13:42du ressenti
13:43avec souvent des témoignages poignants
13:46qui aident à la mobilisation
13:48par l'émotion.
13:48Si on se fait référence également
13:51à l'affaire Naël,
13:52pour vous, c'est une affaire
13:53qui s'est convertie
13:55en affaire numérique
13:55ou ça a été une crise sociale ?
13:57C'est un peu les deux.
13:58C'est que vous avez une réalité
13:59qui est aujourd'hui,
14:00les images sont partagées.
14:02Les images, elles suscitent,
14:03bien sûr, des émotions,
14:04mais elles ont aussi
14:05quelque chose d'intéressant,
14:06c'est qu'elles disent
14:06une part de vérité.
14:08Et donc, quand il y a mensonge
14:09et que le mensonge
14:11est dénoncé par la réalité
14:13d'une image,
14:13on voit bien qu'il y a
14:15une forme de contagion sociale
14:18qui se passe
14:19et donc, ça peut devenir
14:20à ce moment-là
14:21une crise sociale,
14:22une crise de société.
14:24Là, dans l'affaire de Naël,
14:25c'est un combo
14:26d'un certain nombre de sujets
14:27et en particulier
14:28la réalité d'une jeunesse
14:30qui avait envie de s'exprimer,
14:31qui se sent parfois
14:32rejetée et mal comprise.
14:34Et donc, ces images
14:35ont fait que,
14:37sur les réseaux sociaux,
14:37chacun a pu s'exprimer.
14:38Vous parlez des images
14:39et les images font appel
14:40à la notion d'émotion.
14:42On voit aujourd'hui
14:44effectivement cette multiplication
14:46d'images qui sont vraies
14:47ou qui sont fausses.
14:48C'est devenu aussi
14:48une arme de guerre
14:49de manipuler l'image
14:50et peut-être même
14:51la fausse image
14:52avec ce qu'on appelle
14:52les deepfakes
14:53et cette propagande
14:55qui peut être faite
14:56à l'insu du message
14:57essentiel de l'image.
14:58Vous avez commencé
14:59l'émission sur un sujet
15:01de la cybercriminalité.
15:02On va dire que la guerre
15:03informationnelle
15:04fait partie de ces
15:05cybercriminalités potentielles.
15:08Alors, quand on parle
15:08de cyber,
15:09il y a évidemment
15:09les attaques commerciales
15:11dont on a parlé,
15:11le chantage.
15:12Il y a aussi
15:13le cyberharcèlement individuel
15:14mais vous avez
15:15la cyberinformation.
15:17Et donc, les images
15:18font partie de la manipulation.
15:19C'est extrêmement compliqué
15:20d'arriver à discerner
15:21le vrai du faux.
15:23C'est extrêmement compliqué
15:24de faire en sorte
15:25que l'on maîtrise
15:26à peu près la réalité
15:27du partage des informations.
15:28Et donc là,
15:29la seule solution,
15:30c'est de faire
15:30un, confiance
15:32à l'intelligence collective.
15:33C'est-à-dire qu'il y a
15:34toujours des internautes
15:34qui viennent expliquer.
15:36Donc, être attentifs
15:37à la réalité
15:38des uns et des autres.
15:39Vous avez même
15:39des espaces en ligne
15:41qui sont régulés
15:42par les internautes eux-mêmes
15:43et qui sont souvent
15:44les lieux les plus sécures
15:46en termes d'informations.
15:47Reddit en éteint,
15:48Discord en éteint.
15:49Ce sont des lieux
15:50où en fait,
15:50ce sont les internautes
15:51eux-mêmes
15:52qui viennent contrôler
15:53l'information.
15:54Et puis après,
15:55c'est faire preuve
15:56de vigilance.
15:57On revient toujours
15:57au même sujet.
15:59Vérifier des sources,
16:00prendre le temps
16:00de comprendre
16:01ce qui est en train
16:01de se passer.
16:02Mais comme l'émotion,
16:03c'est le meilleur
16:04de ce qu'on appelle
16:04les triggers,
16:05les activateurs
16:07de viralité.
16:08C'est parfois antinomique
16:09avec la réalité
16:10de prendre du recul.
16:11Vous avez un exemple,
16:11Véronique,
16:12où une manipulation
16:13visuelle a réussi
16:14justement à déclencher
16:15une crise politique
16:16ou sociale ?
16:18Alors,
16:18on va dire que par exemple,
16:20ce n'est pas forcément
16:20une crise politique sociale,
16:21ça a été un moyen
16:23pour fédérer des gens
16:24autour d'une cause.
16:25l'image qui a été partagée
16:27sur Instagram
16:27en grand nombre
16:28sur Gaza
16:31où on avait,
16:32c'était une image
16:32fabriquée par
16:33l'intelligence artificielle
16:35et le texte était
16:36All Eyes On You
16:38et cette image
16:39a été partagée
16:40des millions
16:41et des millions de fois.
16:41Pourquoi ?
16:42Parce que l'algorithme
16:43a pris en compte
16:43cette image.
16:44Elle n'était pas fausse en soi.
16:46Elle était fabriquée
16:46par de l'IEM
16:47mais c'était une façon
16:49d'attirer l'attention
16:49sur des populations.
16:51Et en riposte,
16:52en face,
16:52on a eu quelque chose
16:53qui était
16:53là aussi
16:55une image fabriquée
16:56mais une image
16:56qui ne prenait pas
16:57en compte
16:57la réalité
16:58des algorithmes
16:59qui était une image
17:00très violente
17:01avec un enfant
17:02qui était menacé.
17:03Cette image
17:03elle a été retirée
17:04parce que la modération
17:06par les images existe
17:07et donc on voit bien
17:08que oui,
17:09vous pouvez mobiliser
17:10une opinion
17:10avec une fausse image
17:11qui ne dit pas
17:12quelque chose de faux
17:13mais qui est une image
17:13fabriquée
17:14pour être dans cette logique
17:15de guerre informationnelle
17:16et de mobilisation
17:18de l'opinion
17:18par l'émotion
17:20et par le partage
17:22d'une information en masse.
17:23Et sans comparaison
17:24mais sur notre territoire
17:25plus récemment
17:25le monde des agriculteurs
17:26a été concerné
17:27par cette approche.
17:28Alors par une approche
17:29qui se nomme
17:31l'astroturfing
17:32c'est un terme
17:32qui semble
17:33en français
17:34en plus ça semble
17:35très joli
17:36l'astroturfing
17:36mais en fait
17:37ce n'est pas si joli
17:38que ça
17:38c'est comment on crée
17:39le sentiment
17:40d'un mouvement
17:41de foule en ligne
17:42qui est parfaitement factice
17:44donc qui part de bots
17:45donc de robots
17:46ce sont des faux messages
17:47comment on fait
17:48et à quoi ça sert
17:49vous avez des messages
17:51qui sont envoyés en masse
17:52donc ça donne du volume
17:53avec un hashtag
17:54dans le cas présent
17:55c'était agriculteur en colère
17:57et donc vous aviez
17:58l'impression
17:59qu'il y avait énormément
18:00énormément de messages
18:01avec ce hashtag
18:02alors qu'en réalité
18:03une bonne partie
18:04de ces messages
18:04venaient de robots
18:06donc de bots
18:06et étaient parfaitement faux
18:09mais ils avaient une réalité
18:10qui est
18:10les émetteurs étaient faux
18:12mais les messages existaient
18:14ils contenaient
18:15des informations
18:15qui étaient différentes
18:16de celles qui étaient contenues
18:17dans la réalité
18:18des messages émis
18:19par des vrais gens
18:20vous aviez entre autres
18:22énormément de messages
18:23autour de l'Ukraine
18:23des normes
18:24et de l'Europe
18:24qui n'étaient pas
18:25les revendications
18:26qu'il y avait
18:26dans les premiers messages
18:27qui eux étaient plutôt
18:28sur des sujets
18:29de prix plancher
18:30et de réalité économique
18:32pour le monde agricole
18:33sauf que le volume
18:34a fait que les uns
18:35et les autres
18:35ont vu ces messages
18:37que le contenu
18:39de ces messages
18:40a commencé à interpeller
18:41l'opinion publique
18:42ça a commencé
18:42à se diffuser
18:43dans l'opinion publique
18:44c'est ce qu'on appelle
18:45l'astroturfing
18:45une fois que c'est fait
18:46les robots peuvent disparaître
18:48les uns et les autres
18:48peuvent se retirer
18:49le message est passé
18:50et donc l'action
18:52a été efficace
18:53on le disait tout à l'heure
18:54dans le monde de la cyber
18:56on a aussi des attaques
18:57réputationnelles
18:58qui vont viser justement
18:59l'identité
19:01d'un dirigeant
19:02ou d'un politique
19:03quand une organisation
19:04subit un bad buzz
19:05à quel moment
19:07ça peut basculer
19:08en véritable crise
19:09réputationnelle
19:09ça peut basculer
19:11très très vite
19:12de la récente actualité
19:13on va dire
19:14sur ce sujet
19:14alors écoutez
19:15je vais prendre une actualité
19:16qui ne touchera pas
19:17grand monde en soi
19:18parce que vous en avez
19:18tous les jours
19:19donc on va dire que
19:20restons dans une forme
19:22d'actualité intemporelle
19:23vous vous souvenez
19:24de Coldplay cet été
19:26le fameux concert
19:27le fameux concert
19:28qui a fait que
19:28vous avez donc
19:29un chef d'entreprise
19:30et sa DRH
19:31qui se sont fait surprendre
19:32dans un moment d'intimité
19:33en photo
19:34dans une foule
19:35au concert de Coldplay
19:36la vidéo
19:36avec une réaction
19:37qui montrait bien
19:38que ça ne devait pas
19:38être si simple que ça
19:39d'être pris en vidéo
19:41à ce moment-là
19:42la conséquence
19:43au-delà du sourire
19:43que cela peut faire
19:44que cela peut provoquer
19:46la conséquence
19:47a été terrible
19:47pour l'entreprise
19:48pour les deux dirigeants
19:49en question
19:49qui ont dû donner
19:50leur démission
19:50ça a créé
19:52effectivement
19:52une tourmente
19:54assez conséquente
19:55donc aujourd'hui
19:56on voit bien
19:57que la réputation
19:58d'une entreprise
19:59la réputation
20:00d'un dirigeant
20:01peut basculer
20:02à tout moment
20:03parce qu'il y a
20:04ce sujet de viralité
20:05alors la viralité
20:06elle passe par des émotions
20:07là dans le cas présent
20:08c'était une émotion
20:09d'indignation
20:10mais surtout de rire
20:11en fait
20:11ça a beaucoup amusé
20:12les gens
20:13jusqu'au moment
20:13où ça ne devenait plus
20:14tellement drôle
20:15pour l'entreprise
20:15et sa compagne officielle
20:17on va dire
20:17sans jouer sur les mots
20:19entre la polémique
20:21et le scandale
20:21le réseau social
20:22peut faire basculer
20:23de la polémique
20:24au scandale
20:25et réciproquement
20:26alors la différence
20:27entre les deux
20:27c'est qu'un scandale
20:28vous ne pouvez pas parler
20:29vous ne pouvez pas
20:29vous exprimer
20:30alors qu'une polémique
20:31par essence
20:32vous avez deux points de vue
20:33qui s'affrontent
20:35vous n'êtes pas forcément
20:35d'accord les uns
20:36avec les autres
20:37mais chacun peut s'exprimer
20:39donc sur les réseaux sociaux
20:40une polémique
20:41peut basculer en scandale
20:42quand vous arrivez
20:43à créer une forme
20:43d'unanimité
20:44de la société
20:45qui bascule de votre côté
20:47la polémique
20:49c'est faire en sorte
20:50que ce scandale
20:51qui est généralement
20:52dans une logique
20:53de
20:53on va dire
20:54de généralité
20:55qui concerne un peu
20:57tout le monde
20:57vous le faites redescendre
20:58en particularité
20:59en le faisant redescendre
21:00en particularité
21:01vous basculez
21:01dans une polémique
21:02et là ça devient
21:03beaucoup plus facile
21:04de s'en sortir
21:04même si c'est un moment
21:05qui pique quand même
21:06un peu pour les uns
21:07et les autres
21:07et ça c'est votre expertise
21:09Véronique Reissoult
21:10merci beaucoup
21:11le numérique pour tous
21:12c'est fini pour aujourd'hui
21:13et pour prolonger la discussion
21:14on se retrouve sur vos réseaux sociaux
21:16préférés
21:16et ceux de nos invités
21:17il est temps pour moi
21:18de vous souhaiter
21:19une excellente fin de week-end
21:20et de vous dire
21:21à la semaine prochaine
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