- il y a 16 heures
Au cours de la quatrième édition de Demain Le Sport, Alexis Hanquinquant, double champion paralympique de triathlon, septuple champion du monde, s'est entretenu pendant 45 minutes avec Nathalie Ianneta, directrice des sports de Radio France, et Alexandre Boyon, journaliste à France Télévisions. Retrouvez le replay de sa masterclass en vidéo.
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00:00Troisième table ronde de cette matinée de Demain le sport, il nous a ébloui l'été dernier, nous étions tous au pont Alexandre III pour voir Alexis en quinquin remporter sa médaille d'or paralympique, la deuxième de son palmarès et de toute son histoire personnelle.
00:27Il court, il pédale, il nage. L'autre, il commande ceux qui courent, ceux qui pédalent et ceux qui nagent. Le nouveau souffle pour le parasport avec cette troisième table ronde, je vous demande d'accueillir Alexis en quinquin, accompagné d'Alexandre Boyon.
00:45Salut messieurs, installez-vous, Alexis, Alex, je vous en prie, asseyez-vous, tu peux t'asseoir là si tu préfères.
01:01Alors initialement on était dans un autre... Tu veux qu'on change ? Ah non, non, non, moi alors je vais te dire un truc, si j'avais attendu qu'on me donne ma place, on n'en serait pas là.
01:10Vas-y, asseyez-toi, asseyez-vous monsieur Boyon, ça commence à bien faire. C'est le jeu des chaises musicales. Un peu. Merci Alex de m'accompagner avec Alexis, comment ça va mon cher Alexis ?
01:24Bonjour à tous, merci beaucoup, ça va très très bien, je suis très content d'être parmi vous aujourd'hui.
01:28Alors on a intitulé cette table ronde un nouveau souffle pour le parasport. On a déjà beaucoup parlé depuis ce matin d'une espèce de petite pointe de déception concernant l'héritage,
01:41notamment avec Marie-Amélie Le Fur qui elle quand même dit que le regard a changé, mais vous faites partie de ceux qui êtes un peu déçus.
01:48On va commencer par la déception pour finir par l'enthousiasme et l'espérance.
01:53Oui, bien sûr, on va commencer par le négatif et on va garder le positif. Le négatif, effectivement, nous a survendu un rêve d'héritage.
02:02On y a cru, nous les sportifs, effectivement, les parasportifs encore un peu plus.
02:06Après 2024, pour moi, j'ai pris souvent l'exemple d'un tsunami. On a pris une vague monumentale et on l'a surfé et ça a été exceptionnel.
02:14Par contre, après le tsunami, malheureusement, il y a beaucoup de dégâts, il y a beaucoup de vases.
02:17Et là, on est un peu dans un monde de vases, un peu. Et c'est vrai qu'on a du mal à garder un nouveau souffle, si je puis dire, justement, de ce qu'on a pu connaître et de ce qu'on vit aujourd'hui.
02:29Mais voilà, ça a été magique quand même ce tsunami, ça c'est sûr.
02:34Oui, pour rester dans la thématique, le souffle est retombé. Est-ce que vous pensez que les parasportifs, le parasport, le milieu, en a plus souffert que le sport en général ?
02:43Aujourd'hui, je ne suis pas sûr que le parasport souffre plus le monde paralympique que le monde olympique.
02:48Je pense que là, en ce moment, le constat, il est le même. C'est-à-dire que la conjoncture est difficile pour tous les athlètes olympiques, paralympiques.
02:56Ce qui est magique, c'est que le parasport a été vraiment découvert avec Paris 2024.
03:00Ça, c'est indéniable. Je pense que la plupart des Français ne connaissaient pas les parasportifs, ne connaissaient pas les paradisciplines.
03:06Et ça, ça a été un coup de projecteur magique. Et ça, on a gagné du temps. Et effectivement, ça a été une visibilité exceptionnelle.
03:14Le point positif, c'est que forcément, ça a donné envie à plein de champions, plein de petits champions, championnes, de vouloir faire comme nous.
03:20Et ça, c'est exceptionnel.
03:22Maintenant, le problème, c'est que la visibilité retombe justement dans les travers.
03:27Et que ces parasportifs et ces paradisciplines que vous avez pu découvrir, vous ne les voyez plus.
03:32Et si vous ne les voyez plus pendant les trois ans à venir jusqu'à Los Angeles 2028, naturellement, vous allez les oublier.
03:38Et si vous les oubliez, les partenaires vont nous oublier. En fait, c'est un cercle malheureusement vicieux.
03:43Il y a donc un enjeu, pardon, c'est un peu vulgaire de parler d'argent, mais d'économique.
03:49Vous, par exemple, même tout Alexis en quinquin que vous êtes, vous avez perdu des revenus ?
03:54Bien sûr, bien sûr. Oui, tout le monde. Je pense qu'aujourd'hui, il y a eu un désengagement.
03:58On en a parlé ce matin de l'État. Bon, ça, voilà, il fallait malheureusement peut-être s'en douter.
04:02Mais ce qui est plus cruel, c'est le désengagement aussi massif d'entreprises qui ont fait, pour certaines, de l'opportunisme avec les Jeux de Paris 2024,
04:10en s'achetant les Jeux, en s'achetant des athlètes.
04:13Et en s'achetant bonne conscience.
04:17Pendant deux ans, 23-24 ont été des très, très belles années.
04:20Il y a beaucoup de teams d'athlètes qui se sont créés et ça, ça a été très, très bénéfique.
04:24Et là, pour le coup, il n'y avait pas de différence olympique, paralympique.
04:27Voilà, toutes ces teams d'athlètes, hommes, femmes, il y en avait pour tout le monde.
04:30Et ça, c'était vraiment exceptionnel.
04:32Mais forcément, aujourd'hui, oui, le constat, c'est que même moi, qui ai été porte-drapeau,
04:35qui ai bien réussi ces Jeux, etc., j'ai perdu à peu près la moitié de mes partenaires.
04:41Donc ça, c'est un constat.
04:42Maintenant, heureusement que tout n'est pas négatif.
04:44J'ai des partenaires comme justement la Matmut qui ont continué à m'accompagner
04:47et qui m'accompagne jusqu'à ce dernier feuilleton, j'espère, qui m'emmènera à Los Angeles.
04:55On espère bien.
04:57On parle beaucoup.
04:58Mickaël Jérémy Diaz a poussé de nombreux coups de gueule.
05:01Et d'ailleurs, judicieux et bien formulé, il parlait de handiwashing.
05:05On investit, alors c'est lié aussi à un événement en France qui arrive une fois tous les siècles.
05:09C'était les Jeux et pour la première fois les Jeux Paralympiques.
05:12Pour autant, il y a eu quand même des retombées, un regard différent.
05:18On ne va pas oublier deux choses.
05:19Le comité Paralympique a deux rôles.
05:20C'est d'aider les sportifs de très haut niveau comme vous à participer aux Champions d'Europe,
05:23aux Champions du monde, ce que vous avez disputé dans moins de deux semaines,
05:26et les Jeux Paralympiques, mais aussi permettre l'accès et le développement
05:29pour les sportifs en situation de handicap.
05:32Là aussi, il y a un vrai problème.
05:34Et c'est là que le bas blesse, c'est que les clubs, il n'y a que 3% des clubs
05:37qui peuvent accueillir des personnes en situation de handicap ?
05:40Oui, bien sûr.
05:42Il y a eu une vraie volonté du CPSF de la labellisation de plein de clubs inclusifs.
05:48Et ça, ça a été forcément quelque chose de très bénéfique,
05:50puisque aujourd'hui, des gens en situation de handicap ont du mal avec le regard des gens.
05:55C'est quand même quelque chose d'assez lourd.
05:57Et donc, c'est souvent des enjeux de sédentarité sur ces personnes-là,
06:00de les sortir de chez eux.
06:01Et finalement, ces Jeux de Paris, ça leur a forcément donné envie de vibrer
06:05et donc envie de faire du sport.
06:07Parce que là, on parle de sport de haut niveau toujours,
06:09mais il y a aussi le sport loisir, le sport santé qui existe.
06:12Et ça, c'est une très, très bonne chose.
06:14Maintenant, je tiens aussi à dire qu'il faut que les gens soient eux-mêmes acteurs de leur projet.
06:20C'est-à-dire qu'en fait, si vous êtes en situation de handicap,
06:22ce n'est pas parce qu'à côté de chez vous, il n'y a pas un club labellisé
06:24que vous ne pouvez pas faire non plus la démarche d'aller essayer de toquer à la porte en disant voilà...
06:28Aujourd'hui, c'est 50 kilomètres pour trouver un club qui vous accueille
06:32quand vous êtes en situation de handicap, c'est à peu près ça.
06:34Labellisé.
06:34Mais du coup, ça veut dire qu'à moins de 50 kilomètres, vous avez aussi des clubs qui accueillent des sportifs
06:38et qui ne sont pas forcément labellisés, mais qui n'ont peut-être pas forcément eu l'idée de se faire labelliser
06:43et qui peuvent peut-être être en possibilité de vous accueillir et du coup de pouvoir faire du sport ensemble.
06:49Et pour moi, le sport, c'est ça l'essentiel, c'est de pouvoir le faire un maximum tous ensemble.
06:54Moi, à la base, je suis triathlète avant d'être paratriathlète.
06:57Voilà.
06:58Effectivement, ma différence, c'est que je fais du triathlon avec une prothèse.
07:00Mais je peux vous assurer, quand je prends le départ d'une course, que ce soit le triathlon de Deauville,
07:04le triathlon de Marseille ou de n'importe où, moi, mon but, c'est de les écraser tous.
07:09Oui.
07:09Alors, on va rappeler quand même que ce garçon court à plus de 18 kilomètres de moyenne pendant 10 kilomètres.
07:13Et ça, après avoir nagé 800 mètres en natation.
07:17Mais plus globalement, vous êtes tout à fait en accord avec votre corps aujourd'hui.
07:22C'est compliqué aussi, de temps en temps, de s'accepter quand on est en situation de handicap chez les jeunes.
07:27Quand on va dans une salle de sport, on ne voit pas forcément dans une salle de fitness
07:30beaucoup de personnes en situation de handicap.
07:32Le regard a changé.
07:33Mais comment on peut faire pour inciter justement les personnes en situation de handicap et les autres à les accepter ?
07:39Moi, je pense que vous avez, vous, Média, un rôle à jouer assez important
07:42sur la visibilité, en fait, du handicap.
07:45Alors, les jeux est une manière importante de faire cette différence, une force et de la montrer.
07:51Mais finalement, moi, un de mes plus beaux rêves, en fait, c'est plus parler d'handicap.
07:54C'est de parler de différence.
07:55Et finalement, cette différence, plus elle est banale, plus on la banalise.
07:59Et moins ça devient un sujet.
08:01J'ai aucun problème à ce que ça soit une belle femme ou un bel homme qui présente la météo le soir.
08:05Mais pourquoi demain, ça ne serait pas quelqu'un en situation de handicap en fauteuil roulant ?
08:08Et pourquoi ça ne serait pas un valide qui présenterait Slam plutôt que...
08:11Téo Curin, par exemple.
08:13Par exemple.
08:13Je plaisante.
08:14Bien sûr.
08:15Mais voilà, en fait, plus...
08:16Moi, je le vois...
08:17Bon, je me suis un peu habillé pour venir devant vous aujourd'hui.
08:20Mais la plupart du temps, je suis en short.
08:21Et finalement, cette prothèse, elle fait part totalement de moi, en fait.
08:26Mais est-ce qu'Alexis, t'as vu un regard différent ?
08:29Grâce au jeu, par exemple, les gens t'ont regardé différemment et regardé cette prothèse aussi autrement ?
08:33Je pense qu'elle fait toujours débat, puisqu'en fait, il y a beaucoup de gens qui n'ont pas suivi les Jeux paralympiques aussi.
08:43Oui, mais la mascotte paralympique, c'est plus vendu et arraché que la mascotte olympique.
08:50Celle qui avait la petite lame, par exemple.
08:52C'est normal, elle était plus belle.
08:53Oui, c'est vrai qu'elle était trop mignonne.
08:55Elle était trop mignonne.
08:56Non, mais c'est des détails, c'est des symboles.
08:58Mais tout à l'heure, Marie-Amélie Le Fur, la patronne du comité paralympique, disait et lançait un défi à Edgar Gropiron.
09:05C'est par l'école qu'on va commencer aussi en organisant, par exemple, cette semaine de parasport, y compris pour les enfants valides.
09:12Donc, pour qu'ils puissent aussi appréhender ce que vous vivez.
09:16Et puis aussi, pour se dire, pour nous, les plus anciens, moi, j'ai la chance d'avoir un de mes meilleurs amis qui est amputé aussi
09:23et qui m'a toujours dit, tu sais, ma grande, moi, je ne reviendrai jamais dans ton monde.
09:26Mais toi, un jour, tu vas venir dans le mien parce que tu vas vieillir ou bien parce que tu vas avoir un accident de la vie.
09:31Les trois quarts des athlètes alignés lors des Jeux paralympiques n'étaient pas handicapés de naissance.
09:37Comme toi, ils le sont devenus par un accident de la vie et le sport a sauvé et changé leur vie.
09:44Est-ce que quand même, ces discours-là, même si ça fait un peu béni, oui, oui, ça compte un peu ou pas du tout ?
09:51Oui, non, mais tu as tout à fait raison.
09:52L'enjeu, on parle souvent d'accessibilité, mais en fait, c'est un mot qui ne devrait pas exister.
09:59Effectivement, comme tu le dis, on peut malheureusement avoir une maladie, un accident, mais tout simplement vieillir.
10:05Et donc, l'accessibilité, en fait, ce n'est même pas un sujet.
10:06Ce n'est pas parce qu'aujourd'hui, on n'en a pas besoin.
10:08On est mère de famille avec des poussettes et on ne peut pas accéder à certains endroits aussi.
10:11Bien sûr, c'est ça. Donc en fait, on est en 2025, on débat de choses, malheureusement, qui, à mon sens, ne devraient pas avoir lieu.
10:18Parce qu'en fait, on pense toujours à moyen ou à court terme, mais en fait, il faut toujours essayer de se projeter.
10:26Moi, j'ai fait une maison en plein pied et forcément, j'ai prévu des bâtis de portes un peu plus larges.
10:32Mais quand vous faites construire une maison, qui vous le dit de base ? Pas grand monde.
10:35Et pourtant, vous vous foulez une cheville, ça suffit pour être en fauteuil roulant.
10:39Alors peut-être que pendant deux semaines, ça va. Mais vous êtes bien content quand c'est aménagé.
10:43Marie-Amélie Lefure, qui était là il y a une heure et demie maintenant, avait participé à des préconisations qui étaient sorties en 2023
10:51pour qu'on ait un regard différent sur les personnes en situation de handicap et pour qu'elles aient plus accès au sport.
10:59L'une de ces préconisations, c'était le sport à l'école.
11:01On sait très bien que les prospects, quand on touche les enfants et qu'on les sensibilise, après, c'est rentré, c'est ancré, c'est accepté.
11:07Pourquoi aujourd'hui, il n'y a pas plus d'initiation de trimestre de parasport à l'école ?
11:12Parce que ce n'est pas plus bête de faire du basket fauteuil que d'apprendre à monter à la corde.
11:18C'est quelque chose qui devrait être systématique aujourd'hui.
11:20Oui, c'est sûr que c'est des enjeux de faire découvrir le parasport de façon plus générale.
11:26Mais c'est aussi finalement où est-ce qu'on met la place du sport dans notre société ?
11:30On avait eu un engagement de dire qu'il y aurait deux heures de sport supplémentaires au collège.
11:35Ça a été annulé.
11:35Il n'y en a plus.
11:36Voilà, c'est ça, comme par hasard.
11:38Le passeport qui permet aux plus jeunes de pouvoir justement pratiquer le sport, on le retient.
11:44Encore une fois, on vient taper toujours et encore sur le sport.
11:47Et on ne peut pas accepter ça parce qu'à chaque fois, on minimise l'impact du sport dans notre société.
11:52Qu'est-ce qui a fait que Paris a été une énorme réussite ?
11:55C'est le fait que ça nous rassemble tous, ça nous fédère.
11:57Et qu'est-ce qui fait que le sport, finalement, ça réussit, peu importe d'où vous venez ?
12:01C'est qu'en fait, ça vous met un cadre.
12:02Ça vous met des règles.
12:03Voilà.
12:04On parle aujourd'hui d'une jeunesse qui a peut-être besoin de se faire un petit peu recadrer.
12:06Mais le sport, en fait, c'est ça.
12:08Vous avez un arbitre, il y a un coup de sifflet.
12:10Voilà, vous obéissez.
12:10Vous n'avez pas le choix.
12:12Donc voilà, je pense qu'on en est là.
12:14C'est politique à chaque fois.
12:17Mettre le sport toujours plus bas que terre.
12:19Il y a un poste de ministre qui est dispo.
12:21Non, merci.
12:22Pourquoi pas ?
12:23Il y avait un très beau slogan qui disait
12:24les Jeux par olympiques, on y vient avec ses différences,
12:27on en repart avec ses ressemblances.
12:29C'est vrai qu'aujourd'hui, quand il y a de la mixité,
12:31quand il y a de l'échange, c'est toujours plus fort.
12:34Il y a des choses assez simples à faire,
12:36puisqu'on parle justement de ce nouveau souffle.
12:38Il y a une très belle initiative,
12:39comme un fait exprès, ça vient de Lens,
12:41qui est quand même un club plutôt social
12:43et où les gens sont assez investis.
12:44C'est une section Sessi Foot au Racing Club de Lens.
12:47Je me pose une question toute bête.
12:49Mais pourquoi aujourd'hui,
12:50alors qu'il y a un problème de visibilité
12:52dans certaines compétitions,
12:54pour certains clubs qui ont du mal à se trouver,
12:56pourquoi on n'associe pas systématiquement
12:58et pourquoi les clubs, qui ont quand même les moyens,
13:00ne mettent pas leur nom ?
13:02On pourrait avoir l'île OSC Sessi Foot,
13:05on pourrait avoir l'OM Sessi Foot,
13:06on met le logo, on met simplement les maillots,
13:09ça ne coûte pas plus cher et on fait une communication.
13:11Parce que ça passe par là aussi.
13:12Est-ce que vous, vous êtes demandeur
13:14et est-ce qu'il serait preneur ?
13:16Moi, personnellement, je trouve que c'est une super idée.
13:19Moi-même, au sein de ma fédération française de triathlon,
13:22j'ai souvent milité pour qu'on puisse avoir
13:23des stages communs, olympiques, paralympiques.
13:25Parce qu'en fait, je suis persuadé
13:26qu'on apprend tous des uns des autres
13:27et qu'on a tous nos singularités.
13:30J'ai souvent pris l'exemple d'un gars
13:32dans notre équipe, Louis Noël,
13:34il est né sans jambes.
13:34Le cordon ombilical de sa mère
13:36s'est entouré autour de ses jambes,
13:36il est né sans jambes.
13:38Et il est vraiment pénible
13:39parce que tous les matins,
13:40il se lève, il a un sourire
13:41et il se couche avec le sourire.
13:43Et imaginez cet athlète-là
13:45qui, du coup, est né sans jambes.
13:46Vous allez le retrouver au petit déjeuner le matin
13:47et vous allez en face de lui,
13:49un athlète olympique
13:49qui va avoir un petit blessure
13:50au niveau du tendon, un petit truc.
13:52Et qui fait la gueule.
13:53Et qui fait la gueule.
13:54Mais si ça, ça ne va pas lui permettre
13:55de relativiser un petit peu sur la vie
13:56et sa blessure et tout ça.
13:59Voilà.
13:59Donc, c'est un exemple parmi tant d'autres.
14:01Mais moi, je reste persuadé, en fait,
14:02qu'il y a beaucoup de choses
14:04à mettre en place.
14:05Et effectivement, ces clubs pros
14:06apprendraient forcément...
14:08Essayez d'aller jouer au foot,
14:09parce que moi, j'ai déjà fait
14:10des activités, c'est si foot.
14:12Essayez d'aller jouer au foot
14:13les yeux fermés.
14:13Vous allez voir que c'est hyper compliqué.
14:14Alors, déjà, les yeux ouverts,
14:16j'ai vite.
14:16Oui, c'est ce que j'allais dire
14:17à moi, perso.
14:17Le tout à moi.
14:18Mais par exemple, il faut savoir
14:19qu'en NBA,
14:20qui est quand même un modèle économique
14:22que suivent quand même pas mal
14:23les gros clubs de football aujourd'hui,
14:27il y a des équipes de basket fauteuil
14:29qui portent les noms
14:30des grandes franchises.
14:32Et c'est aussi quelque chose
14:33qui fait qu'on s'intéresse
14:35parce qu'on soutient un club
14:36et on soutient l'équipe féminine
14:38et on soutient les U19
14:39et on soutient aussi l'équipe
14:40de basket fauteuil ou de sessi-foot.
14:43C'est une vraie identité, en fait.
14:44Vous faites partie vraiment de...
14:45Ça, voilà, c'est un nouveau rêve.
14:48Alors, vu qu'on en est
14:49sur le nouveau souffle,
14:51il y a sur les Jeux du Commonwealth,
14:52pas vraiment étonnant
14:53parce que le regard
14:54sur les personnes en situation
14:55de handicap et sur le handicap
14:56est totalement différent.
14:58Il y a, lors des épreuves
15:00d'athlétisme et de cyclisme,
15:01ce qui s'est fait d'ailleurs aussi
15:02au championnat d'Europe à Glasgow,
15:04les épreuves de paracyclisme
15:06et de cyclisme valide
15:08en même temps.
15:09Ça aussi, c'est un avenir.
15:10On comprend très bien
15:10que lors des Jeux olympiques,
15:12les Jeux paralympiques,
15:13compte tenu du nombre,
15:13compte tenu des enjeux économiques,
15:15des sponsors qui ne sont pas les mêmes,
15:17les logos, on ne le fasse pas.
15:18Mais c'est quelque chose
15:19qui pourrait naître.
15:20On pourrait même aller
15:20un petit peu plus loin.
15:21Imaginez qu'il y ait
15:22des épreuves mixtes.
15:23On les a, hommes-femmes,
15:25dans beaucoup de sports.
15:25Mais pourquoi on n'aurait pas
15:26exceptionnellement
15:27une compétition mixte
15:29avec deux personnes
15:30en situation de handicap,
15:31deux personnes valides ?
15:33À un moment,
15:33comment on peut faire ça ?
15:34Comment on peut faire
15:34les passerelles ?
15:35Comment chacun peut sortir
15:36de ses petites chapelles ?
15:37Parce que certains veulent aussi
15:38garder la propriété
15:40de leur fédération.
15:41J'ai l'impression, Alexandre,
15:42que tu es rentré dans ma tête
15:43parce que ces idées-là,
15:44en fait, je les ai déjà eues.
15:45Je ne voulais pas te le dire,
15:45mais effectivement.
15:46Arrête de penser à ça,
15:47ce n'est pas beau.
15:49Mais oui, oui,
15:50effectivement,
15:50c'est des idées, moi,
15:51que j'ai déjà eues,
15:51effectivement,
15:52de vouloir faire
15:53ce mix,
15:55entre guillemets,
15:56et ce relais.
15:56Moi, j'y ai déjà pensé.
15:57Mais après,
15:59là où je suis toujours
16:00un petit peu
16:00sur ma défensive,
16:02c'est que nous,
16:03par exemple,
16:04au triathlon,
16:04la grande finale
16:05à Wologong,
16:06en Australie,
16:07dans 15 jours,
16:08ça fait plusieurs années
16:08qu'on est sur le même site
16:10pour ces championnats du monde
16:11de paratriathlon.
16:11En fait,
16:12on est avec les Olympiques.
16:13Et pour autant,
16:14on a toujours ce problème
16:14de retransmission d'images
16:16parce que les Olympiques
16:17ont tout ce qu'il faut
16:17et les courses,
16:18vous allez les voir.
16:19Par contre,
16:19nous,
16:20on n'existe pas.
16:21Alors,
16:21comment on en sort de ça ?
16:23Justement ça,
16:24malheureusement,
16:25j'ai beau depuis longtemps
16:27essayer de changer les choses.
16:29La réalité,
16:29c'est ça en fait.
16:30C'est que le paratriathlon
16:30aujourd'hui
16:31et le paracyclisme
16:32et le paranatation,
16:34etc.
16:34à Singapour,
16:35c'est pareil,
16:35il n'y a pas eu d'image.
16:36Donc,
16:37on en est là.
16:38Il y avait eu une promesse
16:39qui avait été prise
16:39de dire que 25%
16:41des compétitions parasportives
16:42seraient retransmises
16:43à la télé
16:44à partir des Jeux de Paris.
16:45Ça fait un an
16:46et je vous demande
16:47si vous avez réussi
16:48à trouver des images.
16:49Moi, personnellement,
16:49je n'en ai pas vu.
16:50Alors,
16:50on a passé des résumés,
16:51effectivement.
16:52C'est compliqué.
16:53C'est compliqué.
16:54La réalisation
16:55est compliquée également.
16:56Il y a justement,
16:57et je sais
16:58que tu n'es pas du tout
16:59l'angle de bois
16:59et tu es le premier
17:00à faire ton autocritique
17:01sur le parasport,
17:03il y a aussi
17:04des disciplines,
17:05pas en triathlon,
17:06mais où la lisibilité
17:08est compliquée.
17:09En ski,
17:10on a trouvé.
17:10On a catégorie malvoyant,
17:12assis, debout.
17:13Voilà,
17:13on a trois.
17:14Quand on se retrouve
17:15sur un 100 mètres
17:16en athlétisme
17:16où on a 15,
17:1717 catégories,
17:18comment on fait aussi ?
17:19C'est difficile à vendre.
17:20Oui,
17:21la complexité
17:23du monde paralympique,
17:24c'est ça.
17:24C'est effectivement
17:25cette classification
17:25d'handicap.
17:27Et c'est vrai que
17:29nous,
17:30aujourd'hui,
17:30on a,
17:31entre guillemets,
17:31chance,
17:32il n'y a que six catégories
17:32d'handicap
17:33en paratriathlon,
17:34donc c'est plutôt simple
17:35à expliquer.
17:36Mais c'est vrai qu'en natation,
17:37il y en a dix.
17:38En athlétisme,
17:39il y en a beaucoup,
17:39beaucoup.
17:40Pour le grand public,
17:41je sais que c'est forcément
17:42plus compliqué
17:42à s'y retrouver.
17:44Mais ce n'est pas parce que,
17:45justement,
17:46on a du mal à s'y retrouver
17:47que ça ne doit pas être
17:50juste au milieu à trouver.
17:51Mais comment,
17:53à partir de quand,
17:54on aura réussi
17:54à ce que ce combat
17:55soit gagné ?
17:57Moi,
17:57je prends souvent
17:58l'exemple du monde
17:59du sport masculin
18:02et féminin.
18:03Le foot féminin,
18:04le rugby féminin.
18:06Je pense qu'on a
18:06le même combat
18:06avec l'Olympique,
18:07le Paralympique.
18:09Moi,
18:09j'ai pris beaucoup de plaisir
18:10à suivre la Coupe du Monde
18:11féminine de rugby.
18:14Je vais forcément inciter
18:15tout ce sport féminin
18:18à se mobiliser aussi
18:19pour demander du parasport
18:20aussi à la télé
18:20parce que je pense
18:22qu'on a les mêmes combats
18:22pour ce coup-là.
18:23On va poser la question
18:24au public.
18:25Est-ce que ça vous manque
18:26aussi de voir
18:28des compétitions ?
18:30Je vous laisse réfléchir
18:31et puis je laisse ceux
18:31qui ont les micros
18:32dans la salle
18:33venir vers vous
18:34si vous avez des questions
18:36à poser à Alexis.
18:39Je voudrais revenir
18:40sur ton histoire à toi
18:41personnelle
18:42parce qu'on a parlé
18:43tout à l'heure
18:43avec Bichente Lissarasou
18:45aussi des modèles
18:46inspirants.
18:48il y a plein d'enfants
18:50qui t'ont vu gagner
18:52cette image.
18:54Ces images
18:54qu'on voit
18:55depuis tout à l'heure
18:56sont sublimes
18:58et ce n'est pas celles
19:00d'une personne
19:01en situation
19:02de handicap
19:02qui fait du sport.
19:03C'est juste celle
19:03d'un champion
19:04comme Cassandre Beaugrand
19:06par exemple
19:07qui a elle aussi
19:08été médaille d'or
19:09à Paris
19:10sur ta discipline
19:11le triathlon.
19:11cette relation
19:13au sport
19:14comment elle est venue
19:17et comment tu l'expliques ?
19:19Elle a toujours fait partie
19:19de ma vie
19:20j'ai vraiment un amour
19:21pour le sport
19:22peu importe
19:24dès mon plus jeune âge
19:25j'ai toujours fait
19:25beaucoup de sport
19:26toujours dans cette démarche
19:29de vouloir être le meilleur
19:29je ne suis pas
19:31mauvais perdant
19:32mais je n'aime pas perdre
19:32je sais reconnaître
19:34mes défaites
19:37quand j'en ai
19:37mais du coup
19:38je fais tout
19:38pour ne pas en avoir
19:38parce que je déteste ça.
19:40C'est un peu un trait commun
19:40chez les grands champions
19:41c'est pas que j'aime gagner
19:43mais je déteste perdre
19:44mais bien sûr
19:46que par contre
19:46pour cette jeune génération
19:48ou pas
19:49que je peux essayer
19:50d'inspirer un peu
19:51j'aime vraiment dire
19:52que je suis un exemple
19:53que dans la vie
19:53tout est possible
19:54il n'y avait rien
19:55qui était destiné
19:55à ce que je sois
19:56double champion
19:56paralympique de triathlon
19:57j'ai par mon accident
20:00eu des blessures
20:01assez importantes
20:02et mon moignon
20:04est vraiment accidenté
20:05de façon assez impressionnante
20:06avec des grosses cicatrices
20:07et ça a été compliqué
20:08déjà de marcher
20:09avec une prothèse
20:09donc rien que de fait
20:11d'imaginer pouvoir courir
20:12c'était juste impossible
20:13et du coup
20:14de faire du triathlon
20:14enfin voilà
20:15mais malgré tout
20:16j'ai eu une petite voix
20:17dans ma tête
20:18qui m'a dit
20:20que c'était possible
20:20et en fait
20:21je me suis armé
20:22psychologiquement
20:23et j'ai pris
20:24beaucoup de plaisir
20:25à me réathlétiser
20:27parce que
20:27cette période
20:28de 3 ans
20:28d'inactivité
20:29à l'hôpital
20:29elle va enchaîner
20:30beaucoup d'opérations
20:31j'ai traversé
20:34un long tunnel
20:35et en fait
20:37la difficulté
20:38de ce long tunnel
20:38c'est qu'en fait
20:39vous n'avez pas
20:39de perception de temps
20:40voilà
20:41vous ne savez pas
20:41il y a peut-être
20:42une lumière
20:43quelque part
20:43mais vous ne la voyez pas
20:44et les jours
20:45les mois passent
20:46et c'est le mental
20:47qui t'a aidé à tenir
20:48oui
20:48sans le mental
20:49en fait
20:50c'est tellement plus dur
20:52de s'apitoyer sur son sort
20:53et d'en vouloir
20:54à la terre entière
20:54et de ne pas faire
20:56grand chose réellement
20:57plutôt que de se mettre
20:58un coup de pied aux fesses
20:59et de dire
20:59mais en fait
21:00voilà
21:00ce tunnel
21:02je vais attendre
21:03je vais voir
21:03un jour la lumière
21:04et quand cette lumière
21:05elle va être là
21:06ça y est
21:06ça va switcher
21:07et je vais prouver
21:08me prouver
21:09déjà à moi
21:10et prouver
21:11à n'importe qui
21:12que finalement
21:12cette jambe partie
21:13en fait
21:14c'est rien du tout
21:15et je vais prouver
21:16justement
21:16que ça va me rendre
21:17encore plus fort
21:17le monde de l'entreprise
21:19Alex
21:20on y va aussi
21:21parce que
21:22le rôle modèle
21:22il est aussi
21:23dans ton engagement
21:24et dans ton entreprise
21:26tu parlais de ton partenaire
21:27la Matmut
21:27qui est aussi partenaire
21:28de cet événement
21:30avoir Alexis
21:31en quinquant
21:31dans les murs
21:33ça change quoi ?
21:35ça il faudrait
21:35leur poser la question
21:36mais effectivement
21:37j'ai eu l'opportunité
21:39le nouveau souffle
21:40pour moi
21:40ça a été après
21:41les Jeux de Paris
21:41qu'est-ce que je fais ?
21:43est-ce que je m'arrête là
21:43en apothéose
21:44et c'est super ?
21:46ou est-ce que justement
21:47j'ai tellement trop vécu d'émotions
21:49et c'est trop fort
21:50que je ne m'arrête pas comme ça
21:51parce que j'ai peur
21:52de passer du côté obscur
21:53et je me redonne encore
21:55une petite opportunité
21:56de peut-être finir
21:56en beauté à Los Angeles
21:57et donc
21:58ce nouveau souffle
22:00ça a été ça
22:00ça a été cette collaboration
22:02qui a évolué
22:03où c'était un sponsor
22:05un partenaire
22:05et aujourd'hui
22:06je suis devenu collaborateur
22:07et c'est vrai que
22:09j'essaye d'apporter
22:10mon côté sportif
22:13dans l'entreprise
22:13mon côté
22:14du dépassement de soi
22:16mon côté aussi
22:17ma vision de
22:18ma vision de
22:20voilà
22:21on a enchaîné
22:22deux actions
22:23cette année
22:23qui me tenaient à coeur
22:25la première
22:25c'est les risques de noyade
22:27voilà
22:27on a malheureusement
22:29eu un record de noyade
22:30cette année
22:31avec
22:31voilà
22:32des étés qui vont être
22:33de plus en plus chauds
22:34et une génération
22:35de jeunes ados
22:37qui n'ont pas connu
22:37ce que c'était
22:38que la natation
22:39d'apprendre à nager
22:40parce que
22:40le Covid est passé par là
22:42et du coup
22:42les établissements scolaires
22:43n'avaient pas accès aux piscines
22:45et donc ça
22:46c'est très très regrettable
22:47et une action
22:48qui va mettre un peu plus de temps
22:50mais qui me tient aussi à coeur
22:50c'est le partage de la route
22:51parce que je suis triathlète
22:52mais je suis aussi automobiliste
22:54et je fais en moyenne
22:55entre 400
22:56on va dire
22:57autour de 400 km
22:58de vélo par semaine
22:58et je constate
23:00malheureusement
23:00trop trop souvent
23:01des délires sur la route
23:03quoi
23:03les gens sont vraiment fous
23:04et je stigmatise pas
23:06que les automobilistes
23:07parce qu'il y a aussi
23:07des cyclistes
23:07qui se comportent très mal
23:08mais la grosse différence
23:10c'est que par contre
23:10vous dans votre voiture
23:11vous avez une vraie caisse
23:13quoi on va dire
23:14alors que vous
23:15sur votre vélo
23:16vous êtes sans rien du tout
23:16et moi accessoirement
23:18un jour j'ai perdu une jambe
23:19sur un chantier
23:19et j'ai pas envie
23:20d'en perdre une deuxième
23:21sur la route
23:21donc voilà
23:22c'est un petit message
23:23que je passe ce matin
23:24en disant
23:24soyez cool
23:25vaut mieux perdre 2 secondes
23:28et voilà
23:28au pire vous mettez
23:29un petit coup de klaxon
23:30si vraiment le mec
23:30en vélo est ridicule
23:32mais
23:32c'est le seul moment
23:32où il aime bien
23:33perdre 2 secondes
23:34mais alors vraiment
23:36pas plus que 2
23:36juste effectivement
23:38sur les problèmes
23:39de noyade
23:40et d'initiation
23:41à la natation
23:42un chiffre
23:43qui revient très souvent
23:4450% des jeunes
23:45ne savent pas nager
23:46en Seine-Sandy
23:46ça c'était un chiffre
23:48qu'on a beaucoup vu
23:48pendant les Jeux Olympiques
23:49donc bien sûr
23:50le sport est de cela
23:51autre chose
23:52je sais pas si c'est un lapsus
23:53mais je voulais pas passer
23:54du côté obscur
23:55c'est ce que t'as dit
23:55ce qui veut dire
23:56que quand on fait plus de sport
23:57de haut niveau
23:58on passe dans le côté obscur
23:59c'est pas ça
23:59on sait simplement
24:00que le sport
24:01c'est un côté
24:02plutôt éclairé
24:03et éclairant également
24:05il y a eu ce chiffre
24:06qui est passé
24:07et qui a été fourni
24:08par le comité national
24:09olympique et sportif français
24:10un euro investi
24:11dans le sport
24:1213 euros
24:12on sait très bien
24:14que c'est du lien social
24:15et que le lien social
24:17c'est extrêmement
24:17important
24:18pour les personnes
24:19en situation de handicap
24:20qui souvent sont isolées
24:21n'osent pas forcément bouger
24:22on sait aussi qu'avec
24:23l'absence de mouvement
24:26il y a de plus en plus
24:27de sédentarité
24:27pourquoi aujourd'hui
24:30alors on va pas refaire le monde
24:31mais pourquoi
24:32cet engagement
24:33et cet engagement
24:34fort politique
24:35mais au sens propre
24:36du terme
24:36pour la vie de la cité
24:37n'est pas fait
24:38pourquoi on n'investit pas
24:39sur le sport
24:39on sait que ça rapporte
24:40on sait qu'il y aura
24:41moins de malades
24:41on sait qu'il y aura
24:42du mieux vivre ensemble
24:43ça s'entend pas ça
24:44comment on réagit
24:45quand on est sportif
24:46de haut niveau
24:46quand on était porte-drapeau
24:47de la délégation française
24:48aux Jeux de Paris
24:48comme je vous l'ai dit
24:50moi je suis raide énervé
24:52en fait
24:52ça m'en répile
24:53que ces gouvernements
24:56et ces ministres
24:56s'enchaînent etc
24:57et qu'il n'y ait jamais
24:58de prise de position ferme
25:00sur le budget du sport
25:01sur justement
25:02la bienveillance
25:03qui est autour du sport
25:04l'utilité
25:05ça va au-delà
25:06c'est l'utilité
25:06c'est prouvé
25:07bien sûr
25:07mais tu parles de 50%
25:09en Ile-de-France
25:10qui ne savent pas nager
25:11mais moi en province
25:12et qu'on a forcément
25:13un peu plus facilement
25:14accès à des piscines
25:15ma fille est en sixième
25:17elle a un tiers
25:18donc sur 60 élèves
25:20il y a 20 élèves
25:21qui ne savent pas nager
25:22en sixième
25:22enfin c'est dramatique
25:24franchement c'est hallucinant
25:25donc oui
25:27il y a à apprendre de tout ça
25:29et il faut tirer des leçons
25:30en fait
25:30je pensais que
25:31ces Jeux de Paris
25:32allaient nous donner des leçons
25:33et on allait effectivement
25:34enclencher la seconde
25:36mais là on est plus en train de
25:37ça l'a fait quand même
25:38il y a eu la dissolution
25:39avant les Jeux de Paris
25:40et aujourd'hui
25:41ça va vachement mieux politiquement
25:42c'est nickel
25:43je ne comprends pas
25:43c'est quoi l'inquiétude
25:44moi je n'ai pas compris
25:45mais par exemple
25:46pourquoi est-ce que
25:47vous vous êtes mobilisés
25:48tous les sportifs
25:50il y a à peu près un an
25:52quand un amendement
25:53un peu scélérat
25:54a essayé de passer
25:56en douce
25:57au Sénat
25:58là il y a un budget
26:00qui doit être voté
26:02ça n'a échappé à personne
26:03pourquoi ne pas faire
26:04une ligne rouge
26:05vous mobilisez tous
26:07et exigez
26:08que dans le prochain budget
26:09de la nation
26:10le budget des sports
26:11il n'y ait pas
26:11un centime de moins
26:13c'est un beau combat
26:15ça serait légitime
26:17de le faire
26:17en tout cas
26:18ça c'est sûr
26:18maintenant
26:19mais vous avez
26:20vous avez une voix
26:21tous
26:21quand vous êtes ensemble
26:23vous avez une forme
26:23de puissance
26:25le monde de la culture
26:26par exemple
26:26il est hyper bien organisé
26:28pour défendre ses intérêts
26:29il y a l'exception culturelle
26:31par exemple
26:31en France
26:33on n'a pas réussi
26:34à imposer
26:35l'exception sportive
26:36mais parce qu'aussi
26:37les sportifs
26:38sont
26:38souvent
26:40pas sur la même
26:41longueur d'onde
26:42ou en tout cas
26:43ne jouent pas
26:43toujours collectif
26:44allez-y
26:45vous vous rendez compte
26:46de la puissance
26:47et de la force
26:47que vous pouvez avoir
26:48médiatiquement
26:49ils viennent vous voir
26:50sous les douches
26:50quand vous gagnez
26:51pas rien quand même
26:52oui pour prendre des photos
26:53il y a du monde
26:53ah bon je sais
26:54je ne suis pas au courant
26:54mais
26:54non non bien sûr
26:57que c'est
26:58c'est compliqué
26:59en fait de fédérer
27:01de rassembler
27:01je pense qu'on a
27:02tous
27:03nos propres préoccupations
27:05voilà si je prends
27:06mon cas personnel
27:07le triathlon
27:08c'est quand même
27:08un sport hyper énergivore
27:10où en fait
27:10vous vous entraînez
27:11quasiment 6h par jour
27:12et que le peu de temps
27:13où vous avez
27:14à pas vous entraîner
27:15vous êtes à la maison
27:16et vous avez votre vie
27:17de père de famille
27:18voilà
27:19de mari et tout ça
27:20et c'est vrai que
27:21les journées passent très vite
27:22moi je rêverais souvent
27:24que les journées
27:25puissent être en 28h déjà
27:26moi aussi je suis pour ça
27:27mais j'en ai pas trouvé
27:28voilà
27:29mais globalement
27:30je ne me cherche pas
27:31du tout d'excuses
27:32mais c'est sûr que
27:33c'est sûr qu'il faudrait
27:34qu'on puisse se mettre en
27:35oui
27:36en ordre de marche
27:37ouais c'est ça
27:38collectif
27:38jouer collectif
27:39c'est vrai
27:40est-ce qu'il y a des questions
27:41dans la salle
27:41est-ce que les micros
27:43sont
27:43allez-y
27:45bonjour
27:47comment vous appelez-vous
27:54Jean de la Fosse
27:55voilà j'étais
27:56ex-enseignant
27:57je suis à la retraite
27:57maintenant
27:58d'abord
27:59félicitations
28:00à l'exil
28:00pour tes qualités
28:02sportives et humaines
28:02c'est déjà
28:03le point le plus important
28:05ensuite je voulais intervenir
28:07tout à l'heure
28:07mais c'est pas grave du tout
28:08parce qu'en fait je pense
28:09que dans le sport tout est lié
28:10je voulais intervenir
28:11par rapport à ce qu'il dit
28:12Michel Cime
28:13par rapport à l'éducation nationale
28:15évidemment
28:15en disant que
28:17en primaire
28:18il n'y avait pas assez de sport
28:19qui était pratiqué
28:20bon c'est peut-être
28:22moi je sais que j'ai fait du sport
28:23j'ai été enseignant
28:24pendant 40 ans
28:25et j'ai enseigné le sport
28:26aux enfants
28:26c'est vrai
28:28qu'en changeant de ministre
28:29comment on le fait
28:30tous les
28:31je sais pas combien
28:31ça favorise pas tellement
28:36les choses
28:36c'est évident
28:37et quand Alexis tout à l'heure
28:40parlait du parasport
28:41à l'école
28:42je pense qu'effectivement
28:44c'est quelque chose
28:44qui serait possible
28:45de mettre en place
28:46qui se fait déjà
28:47dans certaines écoles
28:48et plutôt que de dire
28:51que
28:52en sortant du primaire
28:54les enfants ne sont pas
28:55capables de faire
28:56telle ou telle chose
28:57je pense qu'il faudrait
28:58plutôt essayer d'avoir
28:59un regard plus positif
29:01sur l'éducation nationale
29:02essayer de nous aider
29:03davantage
29:04ne pas supprimer
29:06des postes
29:06de spécialistes
29:08d'éducation
29:09dans l'enseignement primaire
29:11il y avait l'UCEP
29:13qui existait
29:14on a supprimé
29:15plein de postes
29:15on a supprimé
29:16plein de crédits
29:17c'était le
29:18c'était une association
29:20qui était justement
29:21spécialisée
29:22pour aider
29:23les enseignants
29:24à mieux travailler
29:25dans leur classe
29:26voilà
29:27donc
29:28c'était pas une question
29:30mais c'était un coup de gueule
29:31c'était vraiment une question
29:32vous avez raison Jean
29:33par rapport à ce que disait
29:34Alexis tout à l'heure
29:35ça me semblait très important
29:37de le dire
29:37on est là pour ça
29:38aussi
29:38et il faut aider
29:39l'éducation nationale
29:40parce qu'effectivement
29:41aider l'éducation nationale
29:42c'est aussi aider le sport
29:44on est d'accord avec ça
29:45une question ici
29:47bonjour
29:47bonjour
29:48donc moi je m'appelle Sylvain
29:49j'ai 45 ans
29:50je suis dans le sport
29:51depuis toujours
29:52je suis prof d'EPS
29:53je suis éducateur sportif
29:54je suis formateur
29:55je suis prépa mental aussi
29:56donc toutes ces questions
29:58m'intéressent
29:59et pour répondre à la question
30:00en tout cas essayer de donner
30:01un élément de réponse
30:03à la question de Nathalie Aneta
30:05sur pourquoi finalement
30:07le handisport
30:08nous
30:08a moins de visibilité pour nous
30:12moi j'avoue
30:13je suis un très mauvais élève
30:13et par méconnaissance
30:15je pense
30:16ça veut dire que vous regardez pas
30:18Sylvain
30:18c'est ça ?
30:18j'ai emmené mes enfants
30:19aux Jeux Paralympiques
30:20j'étais très content de les emmener
30:21et je regarde très peu
30:23et je regarde très peu
30:23parce que
30:24j'y connais rien
30:26alors que j'ai une grande connaissance
30:27dans plein de sports
30:28et je pense qu'en fait
30:29aujourd'hui
30:30comme j'y connais rien
30:31je suis moins intéressé
30:32mais par exemple
30:33pardon de vous interpeller
30:35mais le triathlon
30:36les règles du triathlon
30:37que pratique Alexis
30:39en quincan
30:39ou que pratique Camille
30:41Cassandre Beaugrand
30:42par exemple
30:43sont les mêmes
30:43il n'y a pas énormément
30:44de règles
30:45à comprendre
30:47oui mais c'est un peu
30:47ce que disait Alexandre Boyon
30:49tout à l'heure
30:49c'est à dire qu'à un moment donné
30:50on se perd aussi
30:51dans les catégories
30:52et de savoir
30:53quel handicap ils ont
30:54pourquoi eux ils peuvent faire ça
30:55pourquoi eux ils ne peuvent pas le faire
30:57quelles sont
30:58voilà
30:58quelles sont les différentes catégories
30:59et c'est vrai qu'on
31:00en tout cas moi
31:01par méconnaissance
31:02ou par connaissance
31:03plus poussée des autres sports
31:05du coup qu'est-ce que vous voudriez
31:06qu'on fasse nous les médias
31:07pour que ça change
31:07on continue à en parler
31:09essayer peut-être
31:11puisque Alexandre Boyon
31:12est là
31:12de France Télévisions
31:13ça va être pour toi Alex
31:14non non mais
31:15nous à la radio on fait
31:16mais vous ne faites pas
31:17ce genre d'événement
31:19ce genre d'invité
31:20et puis laisser peut-être
31:21plus de place
31:22à tout ça
31:24c'est ce que disait
31:25Alexis tout à l'heure
31:26c'est vrai qu'on fait
31:27le parallèle aussi
31:27avec le sport féminin
31:28et on se rend compte
31:29qu'aujourd'hui
31:30le sport féminin
31:32commence à avoir sa place
31:33et c'est plutôt positif
31:35donc on peut le faire
31:36oui c'est quelque chose
31:37qu'on avait fait
31:37simplement
31:38tout à l'heure
31:39je plaisantais
31:39avec Théo Curin
31:40qui était sur
31:41au jeu citoyen
31:41qui était récurrent
31:43parce qu'effectivement
31:43le handicap ça se montre
31:44et plus on le banalise
31:46entre guillemets
31:47plus il est accepté
31:48c'est la différence
31:49on a toujours peur de la différence
31:50parce que ça nous renvoie
31:51à nos craintes
31:51à ce qu'on ne connait pas
31:53sur des championnats
31:54du monde de natation
31:55en 2017
31:56des championnats
31:56du monde valide
31:57Florent Manoudou
31:58était en retraite
32:00en parenthèse
32:02dans sa carrière
32:02il y avait Ludivine
32:03qui était venue
32:04Ludivine Munoz
32:05qui était venue
32:06qui s'occupait
32:07des Jeux Paralympiques
32:07de Paris 2024
32:08et qui était venue
32:10comme consultante
32:10donc on avait tenté
32:11Marie-Amélie
32:12l'avait fait aussi
32:12sur des championnats
32:13d'Europe d'athlétisme
32:14donc on essaye
32:14de faire des passerelles
32:15comme ça
32:15on sera sur les Jeux Olympiques
32:16après c'est compliqué aussi
32:18parce que vous n'avez pas
32:18systématiquement
32:19des retransmissions
32:20qui sont organisées
32:21et on essaye de le faire
32:22on essaye très régulièrement
32:23de montrer des images
32:24on essaye d'éduquer
32:26alors on ne peut pas
32:26non plus expliquer
32:27moi le côté pathos
32:28je l'ai passé
32:30c'est-à-dire qu'au départ
32:30on va dire catégorie
32:31voilà
32:32des debout
32:34malvoyants
32:35quand on rentre trop là-dedans
32:36on rentre dans le pathos
32:37c'est-à-dire qu'on se donne
32:38un peu bonne conscience
32:39moi quand je commente
32:41du para-ski
32:44je commente des sportifs
32:46qui sont peut-être
32:49appareillés différemment
32:50mais c'est pareil en boxe
32:52il y a moins de 56 kilos
32:53moins de 60 kilos
32:54c'est exactement pareil
32:55il y avait des polégiers
32:55en aviron
32:56des choses comme ça
32:56quand on rentre trop
32:58dans le détail
32:58on dénature le sport
33:00or ce sont des sportifs
33:01de haut niveau
33:01je vous dis
33:0218 kilomètres et demi
33:03pendant 10 bornes
33:05il n'y a personne ici
33:05qui le fait à part lui
33:06donc c'est vraiment
33:08quelque chose d'important
33:09après il faut aussi
33:10qu'on s'identifie
33:12à des champions
33:12on se dit
33:14l'équipe de France
33:14de Sessi Foot
33:15qui a fait plus de 5 millions
33:15de personnes
33:16oui c'est fabuleux
33:17c'est exceptionnel
33:18mais vous retenez
33:18combien de personnes
33:19des Jeux Paralympiques
33:20Charles Knox
33:21Alexis qui est la tête
33:23de gondole
33:24Aurélie Aubert
33:25mais c'est compliqué
33:26oui bien sûr
33:27il y a une question
33:28excusez-moi
33:29du coup j'avais quand même
33:30une question
33:31pour faire le lien
33:32c'est en fait
33:34comment un parasportif
33:35une parasportive
33:36gagne sa vie
33:37en dehors du sponsoring
33:38c'est une bonne question
33:39merci
33:40c'est une très bonne question
33:41la grosse différence
33:43entre le monde olympique
33:44et le monde paralympique
33:44c'est effectivement
33:45ses résultats de prime
33:46moi par exemple
33:47aujourd'hui
33:47je suis 7 fois champion du monde
33:49j'ai eu 0 euros pour ça
33:50il n'y a pas de prime
33:52en fait aujourd'hui
33:52la fédération internationale
33:54qui s'appelle World Triathlon
33:55décerne des primes
33:56pour les olympiques
33:57pour les valides
33:58oui
33:58et nous aujourd'hui
33:59en paras ça n'existe pas
33:59c'est bien sur un petit scandale
34:01là quand même
34:02non ?
34:02mais c'est une réalité
34:03mais finalement
34:03si vous regardez le biathlon
34:05le biathlon
34:06il y a de l'argent
34:07dans le biathlon
34:07Benjamin Davier
34:09qui est un multiple médaillé
34:10de parabiathlon
34:12et bien la dernière fois
34:13il a eu une cagette de pommes
34:14c'est sympa
34:15c'est sympa
34:16manger des pommes
34:17il y en a un certain président
34:18qui disait
34:18qu'il fallait en manger
34:20mais
34:20donc voilà
34:21et donc
34:21à part ça
34:22si on n'a pas de partenaire
34:23si on n'a pas de sponsor
34:24clairement
34:24c'est impossible
34:26une autre question
34:28bonjour
34:29bonjour
34:29moi c'est une question
34:31qui va rejoindre
34:32finalement un peu
34:33la précédente
34:34pas forcément dirigée
34:35à Alexis
34:35mais vraiment à vous trois
34:36au niveau de la médiatisation
34:38on parlait énormément
34:39donc des mondiaux
34:40de paranatation
34:42qu'on n'a pas forcément
34:43pu voir
34:44sur France Télévisions
34:45mais également
34:46il y avait l'exemple
34:47des mondiaux
34:48de paraathlétisme
34:49qui avaient été diffusés
34:49sur l'équipe TV
34:50en 2023
34:51enfin
34:52qui se déroulaient à Charletti
34:53qui se sont déroulés
34:55il y a
34:55quelques semaines
34:56encore
34:58et qu'on n'a pas
34:59pu voir
35:00finalement
35:01vous en tant que
35:02représentant de médias
35:03en tant que journaliste
35:04concrètement
35:05vous avez parlé
35:06des problèmes
35:07de diffusion
35:07de réalisation
35:08qu'est-ce qu'on peut faire
35:09en plus
35:10de ça
35:11pour vraiment avancer
35:12parce que
35:12la situation
35:13telle qu'elle est actuellement
35:14elle n'est pas forcément
35:15acceptable
35:16et on ne peut pas
35:17accepter
35:17qu'il n'y ait juste
35:18plus de compétition
35:19en disport diffusé
35:20c'est quoi les solutions
35:21elle n'est pas acceptable
35:23ceci dit
35:23je vais quand même
35:24pondérer
35:25maintenant
35:26il y a
35:26vous avez accès
35:28via le site
35:30de l'IPC
35:31aux compétitions
35:31et il y a beaucoup
35:32de sports également
35:33que l'on peut voir
35:34je pense aux championnats
35:36du monde d'aviron
35:36qui étaient nulle part
35:37chez les valides
35:38et para également
35:39que l'on pouvait voir
35:39sur world rowing
35:41donc il y a de plus en plus
35:42de sports
35:42il y a des sports
35:43à forte valeur ajoutée
35:45qui sont plus médiatiques
35:46et d'autres moins médiatiques
35:47on y a quand même accès
35:48effectivement
35:49vous n'y avez pas accès
35:50sur le hertzien
35:51et il y a certaines disciplines
35:52qui n'ont pas accès
35:53sur le hertzien
35:54c'est aussi
35:55le reproche habituel
35:57mais on a quand même
35:58accès à ces choses là
35:58nous ce que l'on fait après
35:59on est
36:00à chaque fois
36:01on a la discussion
36:02quand les frères portal
36:04font des performances
36:05et que Kylian
36:06gagne une médaille
36:07on se débrouille
36:08pour avoir
36:09un face time
36:11pour mettre un sujet
36:11dans tout le sport
36:12qui touche quand même
36:12des centaines
36:13de milliers de personnes
36:14chaque soir
36:14et on est là
36:15on est présent
36:16on essaye de les mettre
36:17régulièrement
36:17de façon récurrente
36:18parce qu'il faut habitué
36:20à avoir des visages aussi
36:21pour que l'on puisse
36:22après capitaliser là dessus
36:23nous on a des missions
36:24de service public
36:25nos concurrents
36:27ou confrères
36:29pour certains
36:30du privé
36:31ne sont pas soumis
36:32aux mêmes obligations
36:33nous on le fait
36:34par engagement
36:34aussi
36:36et c'est le rôle
36:36du service public
36:37mais on passe notre vie
36:38à faire des choix
36:39sur les compétitions
36:40y compris sur les compétitions
36:41de valide
36:42le sport est un produit
36:44qui coûte très cher
36:45à mettre à l'antenne
36:46en télé
36:47c'est vrai
36:47mais c'est de plus en plus
36:49vrai en radio
36:49donc les championnats
36:51du monde
36:52de parades
36:53d'athlétisme
36:54à Charletti
36:55dont vous parliez
36:56nous étions par exemple
36:57radio partenaire
36:58on est allé
36:59lorsque il y avait
37:00les championnats du monde
37:01de vélo
37:02à Glasgow
37:03il y avait
37:04les valides
37:05et les parades
37:06juste derrière
37:06on a couvert les deux
37:07mais typiquement
37:08là avec les championnats
37:09du monde
37:09de cyclisme
37:11au Rwanda
37:11on n'y avait pas
37:12en même temps
37:13ailleurs
37:14autrement
37:15les compétitions
37:16de paracyclisme
37:17et oui
37:17je vais l'assumer
37:20avec une énorme
37:21sincérité
37:22bien sûr
37:22que nous avons
37:23choisi de couvrir
37:24les championnats du monde
37:25du Rwanda
37:26parce qu'il y avait
37:26Pauline Ferrand-Prévost
37:27parce qu'il y avait
37:28Tadej Pogacar
37:30parce qu'à un moment donné
37:31nos métiers
37:31c'est aussi de faire des choix
37:32nous faisons plus de choix
37:34sur le sport féminin
37:35et sur le sport
37:36para
37:37que
37:38nos confrères
37:39du privé
37:39on ne doit pas
37:40nous applaudir
37:41pour ça
37:41mais je crois
37:42qu'il faut prendre
37:43conscience aussi
37:44du coût
37:45de la matière sportive
37:46et que
37:47nous faisons
37:48comme Alex le disait
37:49sur des reportages
37:51nous on fait des séries
37:51sur France Inter
37:52les auditeurs
37:53de France Inter
37:54par exemple
37:54préfèrent mille fois
37:56qu'on parle d'un sportif
37:57comme Alexis
37:57en quinquant
37:58que d'un sportif valide
37:59et puis un footballeur
38:00mon dieu ça
38:01quelle horreur
38:01donc
38:02on essaye
38:04de parler
38:06de tous ces champions
38:08et ces championnes
38:09quelle que soit
38:09leur situation
38:11et quel que soit
38:12le sport qu'ils font
38:13pour les mettre en valeur
38:14dans ces figures inspirantes
38:16et bien sûr
38:16les paras
38:17et les femmes aussi
38:18il y aura d'ailleurs
38:19un long format
38:19sur Alex Jouani
38:20qui s'attaque
38:21au set call
38:22dans le stade de dimanche
38:24et pour vous dire
38:25on a fait aussi des choix
38:26qui sont simples
38:27il y a
38:27ce week-end
38:29Léon Marchand
38:30on me dit que c'est un nageur
38:31qui a eu un petit palmarès
38:33d'ailleurs ça m'avancera là
38:34ce soir
38:35et on pouvait retransmettre
38:38sur le numérique
38:39la coupe du monde
38:41en bassin de 25 mètres
38:42qui va disputer
38:42ce week-end
38:43et bien on le fait pas
38:44parce que les faisceaux
38:45coûtent trop cher
38:46donc ce sont des choix
38:47aussi
38:48je sais qu'on est un peu
38:48il paraît que
38:50dans le service public
38:50on dépense l'argent
38:51un peu n'importe comment
38:52mais là en l'occurrence
38:53ce sont des choix
38:54qui sont faits
38:54et ce choix
38:55il a été fait
38:55contre celui
38:57qui est la star
38:58du sport français
38:59actuellement
38:59voilà
39:00ce sont des choix
39:01qui sont là aussi
39:01mais on peut y avoir
39:02accès sur l'Eurovision
39:03allez une dernière question
39:04parce que
39:05je me permets juste
39:05juste de rebondir
39:07oui parce que c'est sa masterclass
39:08la dernière question
39:09parce qu'en fait
39:10il faut aussi se poser
39:11les questions de l'autre côté
39:12si je dis pas de bêtises
39:13ces championnats du monde
39:14de para-athlétisme
39:15ils étaient un mardi
39:16et un mercredi
39:17en termes de visibilité
39:19en termes de possibilité
39:20d'aller voir ces championnats du monde
39:22la plupart des compétitions
39:23auront lieu le week-end
39:24et c'est vrai que là
39:25organiser ça en semaine
39:26ça peut être plus compliqué
39:28d'un point de vue médiatique
39:28mais ça aussi peut être plus compliqué
39:30d'un point de vue public
39:31donc moi j'ai été assez étonné
39:33de voir ce championnat du monde
39:34en semaine
39:35c'était voilà
39:35donc je pense que tout le monde
39:36on est pas aidé
39:37allez dernière question
39:39oui bonjour
39:40je sais pas si on entend
39:41Stéphane Gauthier
39:42je représente Champs
39:43et c'est pour vous dire
39:44qu'il y a une note d'espoir
39:45ah merci Stéphane
39:47en complément
39:48alors Champs vous le connaissez
39:49probablement pas
39:50on existe depuis 3 ans
39:51on est une plateforme
39:52de diffusion du sport
39:53sur internet
39:53et on propose
39:55plein de sports
39:56de haut niveau
39:57que ce soit au niveau national
39:58ou régional
39:59évidemment les sports d'équipe
40:00et à partir de cette saison
40:02avec la fédération handisport
40:04nous avons décidé
40:05de proposer
40:06à tous les clubs
40:07de rugby fauteuil
40:08basket fauteuil
40:09c6 foot
40:09de pouvoir diffuser
40:11leur championnat
40:11sur une seule et même plateforme
40:13qui est celle de Champs
40:14où vous trouvez aussi
40:15tous les autres sports
40:16et c'est ça l'idée de Champs
40:17c'est de dire
40:18finalement si on réunit tout ça
40:19sur une même plateforme
40:20la visibilité
40:21on va finir par la voir
40:23avec une autre forme d'écriture
40:25que celle de l'audiovisuel
40:26merci beaucoup Stéphane
40:27vous me faites la transition rêvée
40:29pour la table ronde suivante
40:30et si les plateformes numériques
40:32étaient l'avenir du sport français
40:34on en parlera tout à l'heure
40:35c'est juste une toute dernière question
40:37c'est l'excellence
40:38l'éloquence
40:39Alexis Antiencan
40:40quand on aime autant le sport
40:42est-ce qu'après Los Angeles
40:44on pourrait vous voir
40:46au CPF
40:49dans un engagement
40:50moi je vous ai vendu
40:51la place de ministre déjà
40:52moi je le vois
40:54il est parfait
40:54mais est-ce que c'est
40:55quelque chose
40:56qui t'intéresserait après
40:58oui je me ferme pas
40:59d'opportunité
41:00sur la suite de ma carrière
41:01je sais que je tirais un rideau
41:03sur ma carrière de sportif
41:04en 2028
41:05mais bien sûr
41:06que j'y réfléchis un petit peu
41:08à l'après
41:09et je crois
41:11fermement
41:12à ces convictions du sport
41:13donc si j'y peux
41:14y contribuer
41:15par tel ou tel biais
41:16je le ferai avec grand plaisir
41:18et en tout cas
41:19je resterai droit
41:20dans mes bottes
41:20et encore plus dans ma production
41:21ouais c'est formidable
41:22merci Alexis
41:23en tout cas vous serez un consultant
41:25pour Radio France
41:26et pour France Télévisions
41:28quand vous voulez
41:28vraiment quand vous voulez
41:30merci beaucoup
41:31je vous demande d'applaudir
41:32Alexis en quinquant
41:33ses engagements
41:34sa détermination
41:37et l'inspiration
41:38qu'il peut nous procurer
41:40merci Alexis
41:41merci Alexandre
41:42de m'avoir accompagné
41:43à tout à l'heure
41:46dans 10 minutes
41:48vous avez le temps
41:49d'aller marcher un peu
41:50il l'a dit Michel Cimet
41:50sinon on a la fesse molle
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