Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 jours
Christine et Marithé, de la coordination féministe de Nîmes

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Ici Gare Lozère, le réveil 100% local, ici Matan.
00:05Avec vos deux invités en direct dans le studio, Quentin Pérez de Tudela,
00:08et vos invités, elles ont entonné ce chant hier soir.
00:11Il est bien temps que la honte change de camp.
00:14Avec Gisèle, Gisèle, pour toutes celles, toutes celles,
00:18qui subissent chaque jour.
00:19Il est bien temps que la honte change de camp.
00:22Message porté, Quentin, par vos deux invités.
00:24Christine, oui, et Marité, bonjour mesdames.
00:27Bonjour.
00:27De la coordination féministe et membres, toutes les deux,
00:31de la chorale Les Simones, qui se mobilise dans le cadre
00:33du deuxième procès des viols de Mazan à Nîmes,
00:36où la victime, Gisèle Pellicot, est arrivée hier sous les applaudissements.
00:40Qu'est-ce que vous avez ressenti, vous, quand vous l'avez aperçue, Gisèle Pellicot ?
00:45Une certaine émotion.
00:47Moi, je l'ai trouvée très digne et très solide.
00:50C'est quand même un moment assez impressionnant et touchant.
00:54C'est assez triste. Je sentais tout le poids du patriarcat, quoi, qui me tombait dessus.
01:01C'était assez lourd.
01:02Pas elle, pas elle.
01:03Pour vous ?
01:03Pour moi, c'était triste.
01:04C'était assez lourd.
01:05Vous avez assisté toutes les deux au débat dans la salle de retransmission de la cour d'appel de Nîmes.
01:12Pourquoi vous tenez à assister à ces débats ?
01:15On tenait à assister à ces débats pour plusieurs raisons.
01:19La première, c'était pour montrer à Gisèle Pellicot qu'elle n'est pas seule et que nous la soutenons.
01:25C'était aussi une manière de s'informer.
01:28Et puis, c'est aussi pour toutes les femmes et toutes les personnes qui ont été victimes de violences
01:32ou qui subissent encore de la violence, du harcèlement,
01:36quel que soit le contexte, que ce soit dans le milieu professionnel, dans la famille, dans la rue, sur les espaces publics.
01:43Et donc, pour nous, c'est important d'être là et de pouvoir dire aux femmes qu'elles ont des droits
01:48et que c'est important qu'elles fassent des démarches et qu'elles se fassent accompagner.
01:52Alors, justement, on va voir ce que pourrait changer ce deuxième procès en matière d'accompagnement des victimes de violences conjugales, notamment.
02:01Mais je voulais revenir sur ce qui s'est passé hier à l'audience.
02:03Quand vous avez entendu le seul accusé qui est rejugé Oussam Etigné dire
02:09« Je n'ai jamais voulu violer Gisèle Pellicot, je ne savais pas qu'elle était droguée. »
02:14Comment vous avez réagi, vous, à ces propos ?
02:16On réagit avec un certain effroi.
02:20Moi, je me suis dit « Mais comment est-ce possible qu'il y ait autant de déni ou d'inconscience ? »
02:25C'est assez hallucinant.
02:28Par contre, ce que j'ai trouvé rassurant et la bonne nouvelle, c'est ce qu'ont dit les experts psychiatres
02:33en disant qu'ils ont écarté la thèse de l'irresponsabilité pénale.
02:37Oui, parce que c'est la ligne de défense, notamment de l'accusé, Oussam Etigné.
02:41Mais qu'ils ont écarté cette possibilité-là.
02:45Donc, c'était quand même la bonne nouvelle du jour.
02:48Bon, je précise, j'ouvre une parenthèse, mais il faut rappeler que l'accusé est toujours présumé innocent.
02:53Bon, pour ce qui vous concerne, il y a une performance prévue ce soir à 18h devant le Palais du Justice.
02:59Et voilà le nom de cette performance.
03:02Le violeur, c'est toi.
03:04Mais pour vous, c'est qui, le toi ?
03:07C'est le patriarcat.
03:10Voilà, c'est carrément une performance qui est contre le patriarcat, qui dénonce le patriarcat,
03:15qui dénonce la culture du viol.
03:16Et au-delà de ça, en fait, ce n'est pas pointé sur l'accusé.
03:21C'est vraiment général.
03:23Qu'est-ce que vous remettez derrière ce terme-là de patriarcat et de culture du viol ?
03:28Alors, c'est-à-dire que depuis toujours, il y a un poids du patriarcat qui s'autorise
03:37les violences sur les femmes, les violences sur les enfants, les violences sur la terre.
03:41Voilà, c'est ça.
03:44C'est la puissance de l'État qui ne reconnaît pas les victimes, qui ne les aide pas.
03:49On est, soi-disant, sous un quinquennat qui devait régler les violences sur les femmes.
03:53Ça n'a pas été fait.
03:54C'était l'une des grandes causes d'Emmanuel Macron sur son premier quinquennat.
03:57Les prises de plaintes sont toujours difficiles.
04:00Pour une femme, c'est toujours difficile d'aller porter plainte.
04:02Il n'y a pas toujours des endroits qui sont sécurisés pour qu'on vienne.
04:06On a déjà été agressé.
04:08C'est un en général.
04:10On a déjà été agressé.
04:12On arrive dans un endroit qui n'est pas sécure.
04:14Comment voulez-vous que la plainte se passe bien ?
04:16Et après, quand on a été reconnu comme victime, il n'y a pas de soin.
04:23On sait que quand on a été victime d'une agression sexuelle, c'est un poids qu'on porte toute sa vie.
04:27Si on n'est pas accompagné au départ, ça va durer toute la vie.
04:30Ce sont les pouvoirs publics qui peuvent faire quelque chose en matière d'accompagnement des victimes de violences faites aux femmes.
04:36Mais vous parlez de culture du viol.
04:39Beaucoup d'hommes sont extrêmement touchés par ce que Gisèle Pellicot a subi et qui sont très loin de ce qu'a fait l'accusé.
04:46Je ne vais pas revenir dessus, mais qui sont très loin surtout du comportement pour lequel il lui vaut d'être jugé.
04:53J'en fais partie.
04:53Vous leur dites quoi donc à ces hommes qui ne se sont pas concernés ?
04:57Si concernés, mais...
04:58Justement, ce qu'on trouve, c'est que les hommes aujourd'hui restent beaucoup neutres.
05:05Vous ne dites pas concernés, comme s'ils n'étaient pas directement impliqués dans ce qui se passe là.
05:10Impliqués, mais ce que je veux dire, c'est que je ne me sens aucun point commun et je sais que d'autres hommes sont dans ce cas-là avec ce genre de comportement.
05:17Voilà ce que je veux dire.
05:17On est bien d'accord et heureusement.
05:20Mais on attend que ces hommes-là, ils prennent la parole, qu'ils s'expriment, qu'ils questionnent aussi leur rapport, leur relation avec les femmes qui sont autour d'eux.
05:28Parce qu'aujourd'hui, il n'y a pas de petite violence.
05:33Quand on parle de la blague sexiste aux violences faites aux femmes en passant par une inégalité salariale ou le partage des tâches domestiques, par exemple,
05:41on est dans un continuum de violences.
05:44Or certes, avec pas la même gravité, mais c'est pas la même échelle, mais c'est la même nature.
05:50Et c'est toujours la logique du patriarcat qui s'exprime là, en rabaissant, en infériorisant, en humiliant les femmes et en exerçant une domination sur elles.
05:58Donc on attend des hommes, finalement, de se positionner, d'être attentifs aux femmes et d'avoir peut-être, de changer un peu leur comportement.
06:06En tout cas, d'avoir cette ouverture.
06:07Donc vous leur dites ce matin, messieurs, bougez-vous.
06:09Exactement.
06:10Vous rejoignez-vous.
06:11Dites-moi, parce que, excusez-moi, ça ne se fera pas sans les hommes.
06:16Ça se fera ensemble.
06:17Absolument.
06:17Hommes et femmes.
06:18Oui, tout à fait. Parce que c'est une question vraiment de santé publique, la question de violences faites aux femmes.
06:22Et tout le monde est concerné, de près ou de loin, ne serait-ce qu'en étant témoins.
06:26Bon, rapidement, on a beaucoup dit que le premier avait permis de libérer la parole des femmes.
06:30Qu'est-ce que ce second procès-là, des viols de Mazan, pourrait changer en matière de lutte contre les violences faites aux femmes ?
06:36Quels sont vos espoirs ?
06:38Nos espoirs, c'est qu'il y a une prise de conscience collective et que tout le monde s'y mette et que tout le monde réalise que chacun peut apporter sa contribution dans la question des violences et la question plus large de l'égalité hommes-femmes.
06:51Que ce soit au travail, par exemple, la répartition des temps de parole, que ce soit dans les familles, la répartition des tâches domestiques, que ce soit dans l'éducation des enfants, avec le choix des jouets, des activités, etc.
07:03Et dans les entreprises.
07:05Et des entreprises, oui. Et donc, on attend quelque chose, une prise de conscience collective, je dirais un sursaut.
07:11Pour la population, en fait.
07:12Que ce soit généralisé.
07:13Que tout le monde se sente concerné par cette question-là, parce que nécessairement, on a tous dans nos entourages des femmes, ou des hommes d'ailleurs, qui ont été victimes de ces violences.
07:21Christine et Marité, je vous remercie beaucoup d'avoir été avec nous ce matin sur l'antenne de ICI Gare Lozère.
07:27Je rappelle donc que vous êtes membre de la coordination féministe et de la chorale aussi féministe, Lé Simone, qui va se remobiliser ce soir avec cette performance, on l'a dit, à 18h. Merci beaucoup.
07:37Merci à vous aussi.
07:39ICI Gare Lozère.
07:41Le réveil 100% local.
07:43ICI Matin.
07:44ICI Gare Lozère.
07:45EU самое admire.
07:47Le réveil 100% local.
07:47Le réveil 100% local.
07:49Nogon d'entourage.
08:00Ceci est le trèsbrin.
08:01Il l'a dit.
08:02Il l'a dit.
08:02Straca olmaye.
08:03Sous-titrage Société Radio-Canada
08:03Acablement d'Ottawa.
08:04Il ne l'a dit à l'**ing.
08:06Il ne l'a dit.
08:06Il l'a dit.
08:09Il ne l'a dit.
08:09Il ne l'a dit.
08:10Il ne l'a dit.
08:12Elle a dit l' ведь.
08:12Pour le dire.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations

0:46
ici
il y a 22 heures
1:18
ici
il y a 22 heures
2:20
0:29
ici Gard Lozère
il y a 1 semaine
0:38
ici Gard Lozère
il y a 2 semaines
0:40
ici Gard Lozère
il y a 2 semaines
0:18
ici Gard Lozère
il y a 3 semaines
0:21
ici Gard Lozère
il y a 3 semaines