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Ministre des Outre-mer démissionnaire, Manuel Valls était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00La grande interview sur CNews et Europe 1 dans un moment politique inédit, quasiment du jamais vu.
00:05Bonjour et bienvenue Manuel Valls.
00:07Bonjour Sonia Mabrouk.
00:08Merci d'être avec nous, vous êtes l'un des rares ministres à avoir accepté l'invitation.
00:12Vous êtes reconduit au poste de ministre des Outre-mer, ministre d'Etat.
00:15Il est vrai dans une situation où l'on ne comprend plus rien.
00:19Le gouvernement à peine annoncé, déjà attaqué par les oppositions, menacé par une motion de censure des deux mains,
00:24fragilisé de l'intérieur par Bruno Rotao qui affirme en soirée qu'il n'y a pas de rupture
00:28et qu'il convoque une réunion d'urgence, lâché par Gabriel Attal qui parle d'un spectacle affligeant,
00:33boudé par Edouard Philippe qui a refusé le ministère des Armées,
00:37incarné par Bruno Le Maire, symbole pour beaucoup, monsieur le ministre, de la ruine économique de la France.
00:42Ce matin, selon vous, que pensent les Français qui nous écoutent et nous regardent ?
00:46Mais moi je pense aux Français et j'essaie d'imaginer en effet ce qu'ils, au fond, examinent, pensent de ce spectacle politique.
00:56Pourquoi j'ai accepté, à la demande du Président de la République et du Premier ministre, de poursuivre cette mission ?
01:02Parce que j'ai une certaine idée de ce qu'est la responsabilité gouvernementale
01:05et surtout de la tâche qui est la mienne, de ma mission, en quelques secondes,
01:10reconstruire politiquement et économiquement la Nouvelle-Calédonie.
01:14Le premier texte qui doit passer en Conseil des ministres aujourd'hui,
01:18c'est celui concernant la réforme constitutionnelle.
01:20C'est la vie chère dans les Outre-mer.
01:23Mais que savez-vous de ce qui va se passer dans quelques heures, Manuel Valls ?
01:25Je vais vous le dire, enfin je vais essayer de vous répondre surtout.
01:28La question de la vie chère qui fonde aujourd'hui une relation difficile entre l'Hexagone et les Outre-mer.
01:35Des réformes institutionnelles pour la Guyane et la Martinique.
01:38Donc c'est vrai pour moi, c'est vrai pour tous les ministres.
01:39C'est un gouvernement mort-né, semble-t-il, mort-vivant peut-être dès ce soir, avant même la motion de censure.
01:45Imaginons, imaginons un départ des Républicains.
01:48Est-ce que c'est la fin ?
01:49La fin de quoi ? Nous sommes dans un moment où tout le monde devrait, au fond, être à la hauteur des crises que nous connaissons.
01:59La guerre en Ukraine, la crise financière, les conséquences de ce qui se passe au Proche-Orient,
02:04le tsunami antisémite, les problèmes de sécurité ou d'immigration, sur tous ces sujets-là.
02:11À qui le dites-vous ? À Bruno Rotaillot ?
02:13Non, mais ce que je veux dire tout simplement...
02:15Il dit qu'il faut rester ce matin, il faut rester, parce que, rappelons les choses, Manuel Valls,
02:19Bruno Rotaillot a réagi hier sur X, une heure et demie après l'annonce du gouvernement,
02:24et semble-t-il qu'il n'était pas informé de l'entrée de Bruno Le Maire, il a donc été dupé.
02:28J'ai beaucoup d'estime pour Bruno Rotaillot.
02:31Nous avons échangé au cours de ces dernières heures.
02:35J'ai été ministre de l'Intérieur, il l'est.
02:36Il a une sacrée responsabilité aujourd'hui, notamment, face précisément au moment où nous allons célébrer ce terrible anniversaire,
02:45c'est deux ans après le 7 octobre 2023, et le massacre en Israël.
02:51Des dizaines de nos compatriotes ont été concernés.
02:54Il sait ce qui se passe dans notre pays.
02:56Je vous parlais de la Nouvelle-Calédonie, il y a 20 escadrons de gendarmerie en permanence là-bas pour assurer la sécurité et l'ordre.
03:02Est-ce que le Président sait tout cela ?
03:05Je crois qu'il le sait parfaitement.
03:07Pourquoi, selon vous, les oppositions parlent de sketch et de provocation ?
03:10Je pense que le jeu politique éloigne les responsables et les formations des véritables préoccupations des Français.
03:20Les partis ont un rôle constitutionnel prévu à l'article 4 de la Constitution.
03:25Il serait quand même étrange que ces partis, et notamment celui qui se dit héritier du général de Gaulle,
03:32le fondateur de la Ve République, participe de la destruction des institutions et de la fin de la Constitution.
03:40Ce serait le départ de Bruno Rotaillot qui entraînerait un affaiblissement aujourd'hui qui est déjà acté ?
03:45Après sa nomination hier, ce serait la nomination des ministres.
03:49Mais vous confirmez qu'il ne savait pas que Bruno Le Maire était un enfant dans son gouvernement ?
03:52Ce que je veux dire tout simplement, c'est que la nomination des ministres, c'est de la responsabilité du Président de la République sur proposition du Premier ministre.
04:02Le ministre de la Défense, puisque vous m'en parlez, Bruno Le Maire, qui est un homme d'expérience, c'est une responsabilité encore plus directe du chef de l'État.
04:11Pardonnez-moi, monsieur le ministre, il y a deux solutions ce matin pour que vous ayez, comment dire, une possibilité de rester jusqu'à la motion de censure, peut-être demain.
04:19C'est que soit le ministre des Armées, monsieur Le Maire, affirme que les conditions ne sont pas réunies pour qu'il reste,
04:25et dans ce cas-là, le ministre de l'Intérieur reste, ou alors c'est un départ des LR.
04:29On est dans un moment où il faut garder ses nerfs.
04:31Qui les perd ?
04:31Il faut faire preuve de responsabilité et de cohérence, et ne pas en rajouter avec le spectacle.
04:37Là, ce ne serait plus la Quatrième République, ce serait votre ville.
04:41Quand il y a des nominations de ce niveau, ministre de l'Intérieur, ministre de la Défense, c'est-à-dire la sécurité des Français et la défense des intérêts stratégiques de notre pays,
04:52on fait très attention.
04:54Moi, la seule chose très modestement, forte de mon expérience...
04:58Oui, mais vous participez à un gouvernement...
05:00Pardonnez-moi, j'insiste, pour la personne de Bruno Le Maire, c'est une fixation des oppositions.
05:06Est-ce que vous la comprenez ?
05:07Pour le RN ou la gauche, c'est quand même l'homme qui a précipité la dette de la France, plus 1 000 milliards.
05:12Oui, mais c'est...
05:13Pardon, quand on accepte de participer à un gouvernement,
05:17hier avec Michel Barnier ou François Bayrou,
05:19aujourd'hui avec Sébastien Lecornu,
05:21qui est membre des gouvernements sous la présidence d'Emmanuel Macron depuis 2017,
05:27quand on accepte de participer au nom du patriotisme,
05:30d'une certaine idée de la France,
05:33ou parce qu'on veut empêcher, c'était l'argument de Bruno Retailleau,
05:36la gauche de gouverner,
05:39et qu'on le fait sous la présidence d'Emmanuel Macron,
05:42d'une certaine manière, il faut être cohérent...
05:43On connaît les règles du jeu, c'est ce que vous voulez dire.
05:44C'est logique, on connaît les règles du jeu.
05:47Vous savez, quand on nomme un inconnu au ministère de la Défense,
05:50on dit qu'on affaiblit ce ministère au ministère des Armées,
05:54et qu'il ne ferait pas de l'ombre au président de la République.
05:57En quoi ce n'est pas une provocation pour les oppositions, une telle nomination ?
06:00Mais pourquoi nommer un homme qui a de l'expérience
06:03dans de nombreux registres comme Bruno Le Maire
06:06serait une provocation ?
06:08Après, moi, je suis prêt à comprendre et analyser
06:10tous les problèmes politiques.
06:13Enfin, on ne va pas me faire croire que c'est la nomination
06:15d'une personnalité, alors qu'on a accepté,
06:18hier midi, de participer à l'action du gouvernement de la France,
06:22qu'on s'est mis d'accord sur une feuille de route,
06:24celle du socle commun, sur la justice fiscale,
06:27sur le pouvoir d'achat des travailleurs,
06:29sur l'amélioration de la réforme des retraites,
06:31sur des mesures d'économie du budget,
06:33sur la baisse de la CVE.
06:34L'un des chefs de ville du socle commun
06:34parle d'un spectacle affligeant.
06:36Gabriel Attal parle d'un spectacle affligeant.
06:39Édouard Philippe n'a pas voulu mettre un pied dans ce gouvernement.
06:42Oui, mais il a des proches qui sont au gouvernement,
06:44et puis Édouard Philippe, nous le savons,
06:46a évidemment d'autres objectifs personnels et politiques.
06:50Alors que répondez-vous à Gabriel Attal sur un spectacle affligeant ?
06:53Mais est-ce qu'on est obligé d'en rajouter ?
06:55Est-ce qu'on est obligé de rajouter sur la crise politique ?
06:57Parce que, pardon, personne n'a gagné les élections législatives de 2024.
07:02En tout cas, il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
07:07Donc on trouve une voie difficile.
07:09Ça a été difficile, nous l'avons bien vu, avec des censures.
07:12Vous avez tiré les leçons ?
07:13Avec des censures, je crois.
07:15Emmanuel Macron a tiré les leçons des élections législatives.
07:17Avec Michel Barnier, avec François Bayrou,
07:20et aujourd'hui, c'est Bastien Lecornu qui a pris beaucoup de temps.
07:23Ça a été remarqué.
07:24Il faut discuter avec les partenaires sociaux et avec les responsables politiques.
07:28Il a pris d'ailleurs une décision, pardon Sonia Mabou, que je voudrais terminer, inédite,
07:33de dire qu'il n'engagerait pas le 49-3, c'est-à-dire la responsabilité du gouvernement sur le budget.
07:38C'est-à-dire laissant au Parlement, à l'Assemblée et au Sénat,
07:41toutes les marches pour construire ce budget.
07:43Et il vous incombe d'ailleurs, il a dit au ministre, de discuter, de parlementer ou de négocier avec les parlementaires.
07:50Et sur le budget des Outre-mer ou sur le projet de loi Vichert, c'est ce que je devrais faire
07:54et je le ferais avec notamment les parlementaires ultra-marins.
07:56Je vous pose la question, apparemment.
07:57Donc, pardon, ce que je veux dire, Sonia Mabou, c'est que nous sommes dans une situation inédite,
08:02extrêmement difficile, mais est-ce que la France peut, dans un contexte géopolitique que j'ai rappelé,
08:08avec des tensions majeures en Europe et bien sûr en France, avec une crise financière,
08:14avec le projet de redresser, nous savons combien c'est difficile, les finances publiques.
08:19Est-ce qu'on peut se permettre ce spectacle, pour reprendre cette expression,
08:22et d'aller de crise politique en crise politique ?
08:24J'ai l'impression qu'on est dans un dialogue de sourds.
08:26Vous vous rappelez la gravité de la situation.
08:29La question, par exemple, ce matin, je sais que vous appréciez Vincent Trémollet du Figaro,
08:32dans son édito, il dit, est-ce que le macronisme, c'est la duplicité dans les décisions,
08:37l'arrogance dans l'attitude et la déconnexion totale avec les Français ?
08:41Est-ce que ces trois péchés, aujourd'hui, sont le symbole ?
08:44Pardon, je ne suis pas journaliste et je ne suis pas commentateur.
08:46Quand on est journaliste et commentateur, ou intervieweur, avec le talent que l'on vous connaît,
08:50ce n'est pas vous qui faites les décisions, qui prenez les décisions,
08:55qui faites les choix politiques.
08:57L'éditorial du Figaro contre Emmanuel Macron, d'abord, ce n'est pas très nouveau,
09:01même si je peux apprécier ce journaliste, mais ce n'est pas nouveau.
09:03Et ça arrange quoi ? C'est quoi la solution ?
09:07La dissolution, monsieur le ministre ?
09:09Si le président veut rester absolument à l'Elysée, que reste-t-il comme choix ?
09:13Très honnêtement.
09:14Moi, je suis contre. Je suis déjà venu le dire à votre ministre.
09:17C'est quoi la dissolution ?
09:18C'est d'ailleurs plusieurs semaines de pagailles supplémentaires.
09:21Nous l'avons connue il y a un an.
09:23Avec quels résultats ?
09:24Soit le blocage total et absolu est encore plus grave que celui que nous connaissons,
09:29soit c'est la victoire du Rassemblement national.
09:32C'est le choix que feront les Français.
09:34Mais personne n'en est sûr.
09:36Que ce soit du côté des socialistes qui menacent de la censure,
09:39ou du côté des LR qui semblent vouloir provoquer une crise politique,
09:44c'est ce qu'ils veulent.
09:45C'est ça qu'ils veulent pour le pays, le blocage supplémentaire.
09:48Vous avez l'air en colère ce matin.
09:51Non, et de la responsabilité.
09:52Non, parce qu'on est dans un de ces moments, j'ai une part de colère,
09:56notamment par rapport, je commençais par là, à ma mission qui est celle des Outre-mer.
10:00Parce que j'y crois et parce que nous avons avancé.
10:03Et que la plupart des présidents d'exécutifs des Outre-mer
10:06et la plupart des parlementaires qui sont de gauche, je veux le rappeler,
10:10souhaitaient que je reste, pas pour moi, mais pour mener la mission,
10:13parce qu'ils attendent beaucoup de l'État et des relations
10:16entre l'Hexagone et ses territoires sur nos trois océans.
10:20Quand on parle trop peu, il est vrai.
10:22Donc, je ne suis pas en colère pour moi-même.
10:25Je dis qu'il y a un moment, attention, parce qu'on est en train de détruire la politique.
10:30En détruisant la politique, on détruit la démocratie.
10:33La question, qui la détruit ?
10:34Et qui bénéficiera de la...
10:35Monsieur Paltz, qui la détruit ?
10:36Je pense qu'il y a une responsabilité collective.
10:39Chacun peut y prendre sa part.
10:41Mais il ne s'agit pas d'analyser ou de commenter.
10:43Il s'agit de prendre des décisions.
10:45C'est ce que le président de la République...
10:46Qu'est-ce qu'il reste de la Macronie à laquelle vous appartenez en réalité ?
10:49Qu'est-ce qu'il reste ce matin ?
10:51Moi, j'appartiens au gouvernement de la France.
10:52Je n'appartiens à aucun parti.
10:54J'ai voté en 2017 et en 2022 pour Emmanuel Macron
10:58parce qu'il n'y avait pas d'autre solution,
10:59parce que ça me semblait par ailleurs le choix qu'il faisait pour un autre pays.
11:02Mais le sujet n'est pas celui-ci.
11:04Enfin, respectons quand même les institutions.
11:06Moi, je suis attaché aux institutions de la Ve République.
11:09Le quinquennat doit durer jusqu'en 2027.
11:12Il y a eu des élections législatives l'année dernière
11:14qui n'ont pas donné de majorité.
11:16Donc, la seule responsabilité qui est la nôtre,
11:18c'est de faire en sorte que le gouvernement de la France fonctionne,
11:21que l'État fonctionne,
11:22qu'on redresse les finances du pays,
11:24qu'on assure la sécurité...
11:25Si vous partez, l'État va tomber ?
11:27Non, pas l'État,
11:28parce que l'État, c'est l'épine dorsale de ce pays.
11:31Même s'il y a des crises, on les voit bien,
11:32l'école, malgré tous les engagements,
11:34tous les efforts que l'on fait,
11:36la sécurité,
11:37et pourtant, Bruno Retailleau a bénéficié de moyens supplémentaires.
11:41L'hôpital, qui est évidemment une préoccupation,
11:43c'est-à-dire les grands piliers de l'État,
11:45de l'État-providence, sont en crise.
11:47En tout cas, il y a un questionnement sur leur efficacité.
11:49Et donc, il faut travailler.
11:50Si on ne passe de crise en politique,
11:52de débat en débat,
11:54d'élection en élection,
11:56si les problèmes de parti sont plus importants
11:58que le problème du pays,
11:59alors nous allons dans le mur.
12:00Donc, ce n'est pas de la colère que j'ai,
12:02c'est de l'inquiétude profonde.
12:03Nous connaissons déjà dans nos démocraties occidentales
12:05une crise profonde de la démocratie.
12:08N'en rajoutons pas.
12:09Donc, moi, ce que j'attends,
12:10c'est un sursaut, c'est de la responsabilité,
12:12pas un suicide collectif.
12:14Et l'actualité, vous l'avez rappelé,
12:16Manuel Vaz,
12:16dans un contexte d'augmentation des actes antisémites
12:19à la veille du 7 octobre,
12:21je voulais vous faire réagir.
12:22Il y a eu récemment des appels
12:23à l'Intefada en plein Paris.
12:26Il y a eu Ali Khamenei qui a félicité,
12:30qui a apporté son soutien à la flottie pour Gaza.
12:33Il y a eu des livres récents,
12:34notamment celui de Omar Youssef Souleiman
12:36sur les liens, dit-il,
12:37entre LFI et les réseaux islamistes.
12:40Il y a également un conseiller régional,
12:41LFI, Cédric Brun,
12:42qui a quitté le parti
12:43en dénonçant ces relations dangereuses.
12:45Est-ce que pour vous,
12:46ces relations sont avérées ?
12:47Il y a une commission d'enquête
12:48qui va démarrer
12:49sur les liens entre les mouvements politiques
12:51et les réseaux islamistes.
12:52Est-ce qu'entre la France insoumise
12:53et ces réseaux,
12:54une très grande dangerosité, évidemment,
12:55les liens pour vous sont établis ?
12:57C'est une évidence.
12:58C'est démontré, prouvé, documenté.
13:01On verra ce que dira
13:01la commission d'enquête.
13:03Mais les choses sont claires.
13:05D'abord, ce que je veux,
13:06c'est qu'on l'a fait hier
13:07dans un rassemblement
13:09d'une très grande dignité du CRIF,
13:11avec un beau discours
13:12de Jonathan Arfi, son président,
13:13présente de nombreuses personnalités,
13:15de beaucoup de débats,
13:16d'abord, sur ce qui se passe en Israël
13:18et pour expliquer ce tsunami de haine
13:20contre les Juifs.
13:21Il faut penser, bien sûr,
13:23aux victimes, aux otages
13:25et avoir de l'espoir,
13:26puisqu'il y a une solution
13:27qui est en train d'être recherchée,
13:29même si nous savons
13:30qu'elle sera difficile à mettre en œuvre.
13:32Et deuxièmement,
13:33toujours, évidemment,
13:34espérer la paix,
13:35la fin de la guerre
13:36avec tous ces civils palestiniens
13:38pris en otage d'abord
13:39par le Hamas
13:40et qui sont les victimes
13:41des choix du Hamas.
13:43Et puis enfin, oui,
13:44lutter contre cette haine des Juifs
13:46qui est utilisée en plus,
13:50la haine d'Israël,
13:50la haine des Juifs,
13:51à des fins de politique intérieure.
13:53On le voit un peu partout en Europe
13:55et on le voit chez nous,
13:56notamment, évidemment,
13:57avec la France.
13:58C'est quand même,
13:58vos propos
13:59pourront réagir,
14:01mais vous l'avez toujours dit,
14:02donc pour vous,
14:02des liens établis.
14:03C'est une des raisons
14:04pour lesquelles j'ai parlé
14:04des gauches irréconciliables
14:06et parce qu'il ne peut pas y avoir
14:07dans le champ républicain
14:08la moindre alliance
14:10avec ceux qui utilisent
14:11la haine des Juifs
14:12à des fins politiques.
14:13Alors, je vous entends bien,
14:14la fille n'est plus
14:15dans le champ républicain.
14:16Mais, je connais ce débat parfaitement,
14:18on l'a eu avec le RN,
14:21ils ont des élus,
14:21ils ont des élus républicains
14:23dans les assemblées locales
14:24comme à l'Assemblée nationale.
14:26Mais, j'ai toujours dit
14:28qu'à partir du moment
14:29où on participe
14:30de cette haine des Juifs,
14:31de l'antisémitisme
14:32avec des fins politiques
14:34extrêmement claires
14:35et communautaires,
14:37à ce moment-là,
14:38évidemment,
14:38l'alliance est impossible.
14:39Alors, dans un second tour,
14:40comme l'a dit Roger Carucci,
14:42ici même,
14:42vous ferez, quoi qu'il arrive,
14:43barrage à la France insoumise.
14:45Ça, c'est la question piège
14:46et vous l'avez déjà posée.
14:47Il n'y a aucune question piège ?
14:48Il n'y a que des questions
14:49qui intéressent les Français.
14:50Non, parce que le responsable politique
14:53ne doit pas être uniquement
14:54en train de répondre
14:55à une question
14:56sur une situation...
14:57Vous me dites à l'Afrique
14:57qu'il y a des liens
14:58avec les réseaux islamistes
14:59et quand je vous pose la question
15:00si vous feriez barrage
15:01à l'Afrique quelque soit
15:02qui est en face...
15:02Nous devons tout faire.
15:04C'est pour ça que je ne veux pas
15:04la dissolution.
15:05Nous devons tout faire
15:06pour préparer 2027
15:08et éviter ce scénario.
15:10Parce que me demander
15:11de choisir
15:12entre ceux
15:13qui ont ces alliances
15:14avec les islamistes
15:15et avec ceux
15:16qui ont serré la main
15:17de Vladimir Poutine
15:18et dont la politique
15:19est pour le moins
15:20ambiguë concernant la Russie.
15:21M. Macron l'a serré aussi.
15:23Il était président
15:24de la République.
15:25Il n'est pas allé demander
15:26un financement
15:27pour son parti politique.
15:30Et ses positions
15:30sont claires
15:31dans le soutien
15:32de l'Ukraine
15:32et il ne préside pas,
15:33contrairement à M. Bardella,
15:35un groupe
15:35au Parlement européen
15:36dont nous connaissons
15:37les liens
15:38avec la Russie.
15:39Donc il faut quand même
15:40dire les choses
15:40parfois très clairement.
15:43Donc moi,
15:43je ne veux pas
15:44de ce choix binaire
15:45pour mon pays.
15:46Et je veux
15:46que nous construisions
15:47une alternative,
15:49un choix,
15:49pas uniquement contre
15:50les uns ou les autres,
15:51mais pour la France.
15:52Et il nous faut du temps
15:53aussi pour le faire.
15:54Vous n'allez pas me répondre.
15:54Vous avez parlé
15:55du plan de paix
15:58de Donald Trump
15:58qui a discuté,
15:59vous l'avez dit,
16:00en Égypte.
16:01Vous faites partie aussi
16:02d'un gouvernement,
16:02ce sera ma dernière question,
16:03M. le ministre,
16:04qui a œuvré
16:04pour la reconnaissance
16:05de l'État de Palestine.
16:06Vous êtes sur la même
16:07longueur d'onde
16:08qu'Emmanuel Macron
16:08et M. Bardella.
16:09Je suis membre du gouvernement
16:10et quand je m'exprime
16:11sur ce sujet-là,
16:12je le fais dans le cadre
16:12du Conseil des ministres
16:14parce que j'ai aussi
16:14une autre idée
16:15de ce qu'est le débat
16:16au sein du Conseil des ministres
16:17et de la responsabilité.
16:20Mais que la France
16:20prenne les initiatives...
16:22Et celle-ci en particulier ?
16:23C'est assez logique
16:24que cette initiative
16:25s'intègre dans l'initiative
16:26qui est en train
16:27d'être prise par Donald Trump.
16:29Pardonnez-moi,
16:29elle a été annoncée
16:30bien avant.
16:31Oui, bien sûr,
16:32mais je ne dis pas le contraire.
16:33Est-ce que vous êtes
16:33sur la même longueur d'onde ?
16:34Il y a eu des initiatives.
16:35Je suis respectueux
16:36des institutions
16:37et du rôle du président
16:37de la République.
16:38Sinon, je ne suis pas
16:38membre du gouvernement.
16:40Ça vaut une réponse.
16:41Merci, M. le ministre.
16:42Merci.
16:43À bientôt.
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