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  • il y a 2 mois

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00:00Et à 7h20 sur Europe 1, place à l'édito éco, Dimitri Pavlenko.
00:04Bonjour Agnès Verdi-Molinier.
00:05Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:07Agnès, qui va continuer à acheter le risque France ?
00:09On se demande, après les événements politiques fracassants des derniers jours.
00:13Ben oui, nous risquons de plus en plus une crise de la dette
00:16et c'est terrible de voir l'enchaînement des événements depuis juin 2024
00:20avec cette impression que nos politiques de tous bords ne sont pas conscients
00:24des risques financiers qu'ils font prendre à la France et aux Français.
00:27Les taux sur la dette ont monté immédiatement après l'annonce de la démission
00:31du Premier ministre Sébastien Lecornu hier matin.
00:34L'écart entre le taux sur la dette à 10 ans de la France et le taux allemand
00:37a atteint son plus haut niveau de l'année à plus de 89 points de base.
00:42Et le 24 octobre prochain, Moudis va noter la France et on connaît déjà la réponse Dimitri.
00:47Sans majorité avec un gouvernement démissionnaire qui s'ajoute en partie
00:51au gouvernement démissionnaire Bayrou puisque tous les membres du gouvernement
00:54Lecornu n'avaient pas été nommés.
00:56Bon, les marchés se demandent si nous arriverons à avoir un budget pour 2026 Agnès ?
01:01Ah oui, c'est une question que tout le monde se pose
01:03et la plus grande préoccupation pour le marché est de savoir ce qui va se passer ensuite.
01:08Si le président Macron décide de nommer un autre Premier ministre,
01:12le sixième depuis 2022, il y aurait les mêmes difficultés parlementaires,
01:16les mêmes problèmes pour faire adopter le budget.
01:18La plus grande probabilité est en fait que le budget 2026 soit déposé
01:22et discuté par un gouvernement démissionnaire,
01:25ce qui suppose de déposer rapidement le budget qui est actuellement au Conseil d'État.
01:29Une note d'ailleurs du secrétariat général du gouvernement de juin 2024
01:32avait souligné la faisabilité de discuter d'un budget en mode affaire courante urgente.
01:39Sauf que le budget peut être rejeté par l'Assemblée,
01:42qu'il peut aussi y avoir une dissolution entre-temps.
01:45Et oui, et là, on repasse sur le scénario d'une loi spéciale.
01:48Comme l'an dernier, une loi spéciale autorise le gouvernement à prélever l'impôt,
01:52à lever la dette sur les marchés, à la fois pour la sécurité sociale et pour l'État,
01:56et autorise, côté dépenses, à basculer uniquement sur ce qu'on appelle les services votés,
02:00le budget de l'année d'avant, juste pour l'État.
02:04Et alors, une loi spéciale, elle interviendrait aussi en cas de dissolution.
02:10Pourquoi ? Tout simplement parce que la Constitution prévoit
02:13que les législatives doivent avoir lieu dans les 20 à 40 jours suivant une dissolution,
02:18et que par ailleurs, nous avons constitutionnellement maximum 70 jours
02:23pour le vote du budget depuis le dépôt du budget.
02:27D'ici le 13 octobre.
02:28Oui, le calendrier budgétaire devient dément,
02:31et on comprend pourquoi le risque France va s'acheter de plus en plus cher.
02:35L'automne, ce n'est vraiment pas la saison pour avoir une crise politique,
02:39car il y a le mastodonte budgétaire.
02:41Merci de nous avoir expliqué tout ça.
02:44Signature Europe, Agnès Verdier-Molinier.
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