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  • il y a 6 semaines
L'indice parisien est dans le dur après la démission du Premier ministre, Sébastien Lecornu, annoncée ce lundi. Signe que la situation de la France inquiète, l'euro chute également. La devise de la zone euro perd 0,7% face au dollar à 1,166 dollar.

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00:00Les craintes sur la trajectoire économique de la France, Emmanuel, sont montées d'un cran hier avec la démission de Sébastien Lecornu.
00:07Oui, l'instabilité politique, elle avait déjà des conséquences économiques négatives.
00:12On le voyait à travers l'épingle record des ménages, à travers des entreprises qui gèlent les intentions d'embauche, les intentions d'investissement.
00:20Mais depuis hier, c'est effectivement les taux financiers qui se resserraient d'un cran avec des investisseurs internationaux de plus en plus enclins à vendre, entre guillemets, la France.
00:30Ça s'est vu à la Bourse de Paris, moins 1,4% pour le CAC alors que les indices européens montaient.
00:36Si vous regardez quand même depuis le début de l'année l'écart sur les bourses entre la France et l'Allemagne, qui est l'autre écart avec celui des taux d'intérêt,
00:43le CAC 40 fait plus 8%, le DAX, l'équivalent allemand, fait 22% de hausse.
00:49Et l'écart sur les taux d'intérêt, donc sur la dette, il est aussi avec l'Allemagne au plus haut depuis la crise de l'euro au début des années 2010.
00:58Donc on est, oui, dans un pays qui est le seul pays occidental aujourd'hui dans lequel les taux d'intérêt réels, c'est-à-dire les taux d'intérêt défalqués de l'inflation, le vrai coût de l'argent, monte.
01:07Qu'est-ce qui effraie précisément nos créanciers ?
01:10Alors, le diagnostic partagé par les milieux économiques et financiers, c'est qu'il y a deux hommes malades en Europe, c'est l'Allemagne et la France.
01:16Sauf que l'Allemagne, elle a les moyens et la volonté politique de se redresser, alors que la France n'a ni l'un ni l'autre.
01:23Et les perspectives sont inquiétantes, en plus du point de vue des finances publiques pour les investisseurs, parce que c'est quoi les alternatives ?
01:30Peut-être un gouvernement de gauche ? On sait que pour les déficits, c'est pas forcément terrible.
01:34Une nouvelle dissolution, deux nouvelles élections présidentielles.
01:36Tout ça, sous l'épée de Damoclès, des agences de notation, dont deux importantes vont rendre leur verdict dans les prochaines semaines.
01:43Donc, la seule hypothèse qui rassurerait les marchés financiers, ce serait, vous savez, le fameux gouvernement technique.
01:48Ce qui est plébiscité d'ailleurs par les Français. Ils veulent un Premier ministre.
01:51Voilà, exactement, mais c'est une solution un peu court-termiste.
01:54Et l'impact pour nous, au quotidien, pour nous Français ?
01:56Au quotidien, ce qui est sûr, c'est que ça veut dire plus de difficultés à trouver un emploi pour ceux qui sont au chômage.
02:04Ça veut dire des augmentations de salaire revues à la baisse pour ceux qui ont un travail.
02:07Ça veut dire des taux d'intérêt plus élevés pour ceux qui veulent emprunter.
02:12La croissance perdue à cause de l'instabilité politique déjà cette année, c'est 350 euros par salarié, à peu près.
02:19Et puis, côté impôts, qu'est-ce qui nous attend ?
02:22Il y a cette loi spéciale ou un budget.
02:24On voit bien que, de toute façon, le principe de l'année blanche était généralisé.
02:28Donc, côté impôts, ça veut dire plutôt, quoi qu'il arrive, des hausses d'impôts en général.
02:33Vous évoquiez nos investisseurs internationaux, nos créanciers qui s'inquiètent.
02:36On verra tout à l'heure, dans une demi-heure avec François Clémenceau,
02:39que la presse étrangère, effectivement, n'est pas tendre, inquiète également,
02:43et puis stupéfaite face à l'incapacité de la France à se réformer
02:47et des partis à s'entendre.
02:49Merci beaucoup, Emmanuel.
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