Robert Ménard : "Le gouvernement Lecornu est une mascarade !"

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Transcript

00:00Drôle d'époque comme chaque matin à cette heure-ci, le titre qui porte vraiment bien son nom.

00:05Le lundi matin, nous sommes avec Robert Ménard. Bonjour Robert Ménard.

00:09Bonjour, bonjour.

00:10Oui, je disais drôle d'époque, évidemment.

00:13C'est de l'inédit, du jamais vu sous la Ve République,

00:17ce qui se passe à peine nommé un gouvernement déjà en sursis, presque morné.

00:22Un gouvernement déjà menacé parce que finalement on a mis les mêmes avec des retours même surprenants.

00:29Je ne sais pas ce que vous en pensez Robert Ménard.

00:31Attendez, c'est n'importe quoi.

00:33Je veux dire, c'est une foutaise totale.

00:35On se moque de tout le monde.

00:37Chacun nous parle de rupture.

00:39Vous avez vu, alors, le Rassemblement National, il veut sa rupture à lui.

00:42De l'autre côté, vous avez le socialiste qui veut une rupture.

00:46Monsieur Lecornu qui dit oui, ça va être une rupture.

00:49Une rupture ?

00:50Vous avez vu le casting, vous avez vu les portraits.

00:53Qu'est-ce qui a changé ?

00:54Les deux changements, c'est quoi ?

00:56C'est Bruno Le Maire qui nous disait encore il y a quelques jours

00:59qu'il ne voulait plus jamais faire de la politique.

01:01Il incarne, il incarne Bruno Le Maire, le désastre, la catastrophe économique.

01:07Les plus de 1000 milliards de dettes supplémentaires.

01:10Et Roland Lescure qui a été ministre de l'Industrie, c'est ça le renouveau.

01:15Enfin, ce n'est pas possible.

01:17Alors, je ne sais pas ce qui s'est passé.

01:19Est-ce que Bruno Retailleau, quand il l'a vu, vous avez vu, ça a duré plus d'une heure juste avant.

01:22Est-ce qu'on lui a menti ?

01:24C'est-à-dire, on ne lui a pas dit qu'il y aurait ces deux personnes.

01:28Alors là, si on ne lui a pas dit, je ne sais pas comment il faut qualifier cela.

01:33Et si on le lui a dit, il a mis un peu de temps pour prendre la mesure de, pas de la déception,

01:39de l'effroi, de la sidération de tout le monde.

01:42Vous ne pouvez pas vous dire qu'on va sortir ce pays de la crise avec exactement les mêmes.

01:48Ce n'est pas possible.

01:49C'est impossible, personne ne peut comprendre.

01:50Alors, qui est-ce qu'il aurait fallu nommer Robert Ménard ?

01:53Qu'est-ce qu'il faudrait faire ?

01:55Parce qu'on a l'impression qu'en même temps, on n'arrive pas à construire un gouvernement

02:00qui pourrait être stable pour avoir une majorité à l'Assemblée Nationale et faire passer des textes.

02:04Il n'y aura pas de majorité à l'Assemblée Nationale.

02:07Personne ne peut la faire.

02:08Donc, il faut arrêter.

02:09Il faut juste choisir avec qui, vers qui on regarde, si j'ose dire,

02:15entre la gauche et le Rassemblement National.

02:18Vous ne pouvez pas faire plaisir aux deux.

02:21Le sens, tout à l'heure je disais le mot rupture.

02:23Vous doutez bien que le mot rupture par rapport à Marine Le Pen

02:26et le mot rupture par rapport à M. Faure, il n'a pas exactement le même sens.

02:31Ils ne mettent pas à l'intérieur les mêmes ingrédients, si j'ose dire.

02:34Donc, pardon, il faut se poser cette question.

02:36Et vous vous doutez que, venant de moi, je pense qu'il faudrait enfin regarder à droite de l'échiquier.

02:43Aujourd'hui, le Rassemblement National a changé.

02:45Attendez, ça peut ne pas être votre tasse d'auté.

02:47Ce que vous dites, c'est bien à droite, quoi.

02:49Et alors ? Et alors ? Et alors ? Ils existent ?

02:52Dans les sondages, c'est quoi ? C'est 32-33%.

02:55Un électeur sur trois est prêt à voter au Rassemblement National et on ne va pas les regarder.

03:00Mais moi, je ne suis pas au Rassemblement National.

03:02Je suis en désaccord sur un certain nombre de points.

03:05Mais je ne suis pas aveugle.

03:06Je vois bien que ça représente une sensibilité.

03:09En plus, je vous le disais, Marine Le Pen et son parti ont changé.

03:12C'est plus son père.

03:14Les choses ont changé.

03:14On devrait être content que ça change.

03:17Et peut-être que la droite, et là, c'est aussi sa faute, pourrait regarder de ce côté-là.

03:21Mais non, on ne peut pas faire plaisir à tout le monde.

03:24Et là, c'est une mascarade.

03:26Une mascarade.

03:27Bon.

03:27Ben écoutez, merci Robert Ménard.

03:29On reviendra sur ce mot mascarade.

03:31Tout le monde n'est pas d'accord peut-être avec ça.

03:33Enfin, je n'en sais rien.

03:34On verra.

03:35On en débattra dans le grand débrief de l'actualité, tout à l'heure, avec Françoise de Goua,

03:39qui reviendra, qui a des informations aussi, tout à l'heure, qu'elle nous donnera à 8h30.

03:43Et puis, après l'invité politique, Robert Ménard, de Jean-François Akili.

03:48Bonjour Jean-François.

03:49Bonjour Patrick.

03:50Votre invité politique, tout à l'heure, à 8h15.

03:52Sur le même thème, Priska Thévenot, la députée ensemble pour la République des Hauts-de-Seine,

03:56qui a été porte-parole du gouvernement de Gabriel Attal,

03:59qui dit, Gabriel Attal, sur cette nomination, spectacle affligeant, dit le patron de Renaissance.

04:06Et vous avez une personne qui est contente, Bruno Retailleau, qui veut claquer la porte,

04:09Bruno Le Maire qui arrive, c'est la Saint-Bruno aujourd'hui.

04:12Oui, c'est la Saint-Bruno.

04:13Et il n'y a plus de bloc central qui fonctionne.

04:16Non, visiblement, parce que Priska Thévenot, c'est le bloc central, c'est les macronistes de la première heure.

04:22Le sort commun, c'est définitivement fissuré, c'est fait.

04:24C'est fait. Donc, alors, c'est fissuré à gauche, c'est fissuré à LR, mais qu'est-ce qui peut se passer ?

04:32On se demande comment ça va tenir. Est-ce que ce Premier ministre qui a mis 25 jours pour former un gouvernement

04:37va durer après son discours de politique générale ?

04:41Bon, on va voir ça. Donc, Priska Thévenot, l'ex-porte-parole, c'était il y a quelque temps déjà.

04:47Oui, oui, oui. La nouvelle porte-parole, c'est Aurore Berger.

04:52Oui, Aurore Berger. Je ne sais pas si elle aura l'occasion de prendre beaucoup la parole.

04:56C'est ce que certains se disent. On va voir ça. En tout cas, on continue.

05:00On va vous parler de tout cela, évidemment, sur Sud Radio.

05:03Je ne sais pas ce que vous en pensez. J'aimerais vous entendre.

05:050 826 300 300, ça commence à appeler et à réveiller Manu.

05:10Évidemment, ce lundi matin, ce lundi 6 octobre, dans un instant, on va voyager un petit peu.

05:15Avec un peu d'humour, ça va faire du bien. On va partir en vacances avec les Chevaliers du Fial.

05:20Des vacances un peu particulières, tout de même, avant le Grand Journal de 8h et puis toute la suite.

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