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  • il y a 2 jours
Avec Bertrand Molinier, éleveur laitier

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##LA_VIE_EN_VRAI-2025-10-06##

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News
Transcription
00:00Le petit matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Glaze.
00:06Bientôt 6h40, Sud Radio, la vie en vrai, l'inquiétude des éleveurs face à la dermatose nodulaire contagieuse.
00:12Une maladie virale qui gagne du terrain en France.
00:15Le premier cas confirmé date de cet été, il avait été détecté en Savoie.
00:19Aujourd'hui c'est au tour du département du Rhône d'être touché.
00:22Alors un vaccin existe, mais la vaccination prend du temps.
00:25Bonjour Bertrand Molinier.
00:26Bonjour Benjamin, bonjour à tous.
00:30Merci de m'accueillir sur votre antenne.
00:32Merci à vous, surtout d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
00:35Vous êtes éleveur laitier dans ce département du Rhône, à Chabanières précisément.
00:41Quel est le climat qui règne aujourd'hui dans ce département-là ?
00:44Il y a un climat véritablement de peur, d'inquiétude ?
00:48Ah oui, je vous le confirme, on a vraiment un climat anxiogène.
00:52On a deux sentiments qui parcourent les éleveurs.
00:54On a l'inquiétude, déjà par la peur de l'abattage.
00:58C'est l'arrivée pour l'un d'entre nous pour lequel on a une pensée.
01:01Mais ça peut arriver aussi à n'importe quel autre.
01:04Et on commence à avoir une prise de conscience des conséquences économiques
01:07qui se dessinent du fait du plan de restriction qui est associé à cette maladie.
01:12Alors expliquez-nous comment ça fonctionne.
01:13C'est quoi la stratégie de l'État qui est mise en place ?
01:16Je précise que vous, vous n'avez pas été touché.
01:18Votre élevage n'a pas été touché.
01:19Alors nous, on n'a pas été touché.
01:23On a été cas suspect au mois de juillet,
01:25mais la suspicion a été vite levée par les services vétérinaires du département.
01:28D'accord.
01:29Donc on connaît la procédure, mais on est à 20 km du foyer
01:33qui lui a été touché, qui est sur la commune de Saint-Laurent-de-Chemousset.
01:36Et donc il y a trois mesures qui ont été mises en place sur le département.
01:40La première, c'est la plus terrible, c'est l'abattage systématique des troupeaux
01:45où survient la maladie.
01:47Donc c'est ce qui est arrivé il y a trois semaines en Casse-Laurent-de-Chemounet,
01:50un autre collègue.
01:52La deuxième, c'est l'interdiction de tout mouvement de bovins
01:57dans un rayon de 50 km.
02:00Donc là, l'éleveur ne peut ni vendre ni acheter de bovins.
02:04Tout est bloqué dans ce cas-là.
02:06Donc économiquement, il y a des conséquences terribles pour vous, pour les éleveurs.
02:11Des conséquences terribles pour les éleveurs, pour toute la filière qui est associée,
02:16pour les marchands, les transporteurs, les abattoirs.
02:19On a vraiment une filière qui est à l'arrêt.
02:22La semaine dernière, j'étais à l'abattoir de la Thalaudière dans la Loire.
02:25Les gens se tournent les pouces, ils attendent que ça bouge.
02:29Et pourtant, il y a un vaccin qui existe, je le disais Bertrand Molinier.
02:33Cette campagne de vaccination, elle a débuté dans le Rhône.
02:37Est-ce qu'elle a été lancée avant la détection du premier cas
02:40ou ça a été dans la foulée ?
02:42Alors, ça a été dans la foulée, parce que c'est une mesure en réaction
02:46à la détection du cas dans le département du Rhône.
02:51Donc c'est une mesure qui a été prise par M. le préfet et ses équipes
02:55le 19 septembre, suite au cas positif de Saint-Laurent-de-Chamousset.
03:01Alors, la machine s'est mise en œuvre.
03:03Donc, ça ne va pas assez vite pour nous.
03:07Mais les choses sont quand même mises immédiatement en route.
03:12Donc, il y a eu une décision de vaccination systématique.
03:15Il y a quand même 350 000 bovins à vacciner.
03:18Et au bout de trois semaines, on n'a que 65 %,
03:22donc ça, c'est le chiffre de la préfecture,
03:23des vaches qui ont réussi à être vaccinées dans le département du Rhône.
03:28Vous, ça a déjà été le cas ou pas ?
03:30Vos vaches ont été vaccinées ?
03:31Nous, ce n'est pas encore le cas.
03:33Ce sera mercredi prochain.
03:36Et bon, il y a un ras-le-bol,
03:38parce que les vétérinaires, il y a un manque de moyens.
03:40Les vétérinaires sont à bout.
03:41On n'en a pas assez.
03:42C'est-à-dire que ce sont eux qui sont en première ligne.
03:44Ils font des journées folles.
03:45Ils bossent le samedi, le dimanche.
03:46Mais bon, la charge de travail est énorme.
03:50Et aujourd'hui, cette vaccination, elle patauge.
03:54Elle ne va pas l'éviter, soit elle devrait aller.
03:56Et on vit, d'une certaine manière, avec une épée de Damoclès sur la tête.
04:02Bien sûr, tout à fait.
04:04On a cette crainte d'être touchée.
04:09Et puis, on commence à percevoir les effets de cette maladie.
04:13Et c'est vrai que c'est un vrai coup de gueule,
04:14parce qu'on se rend compte que cette maladie, elle a évolué.
04:17C'est-à-dire que la contagiosité, elle est quand même moindre.
04:21Cet été, on avait 76 foyers dans les Savoies.
04:2432 en Savoie, 44 en Haute-Savoie.
04:26On était à 15 découvertes de cas positifs par semaine en moyenne.
04:30Là, sur le mois de septembre, on a un seul cas dans le département du Rhône.
04:32Comment vous l'expliquez ?
04:34Ça, c'est-à-dire qu'en gros, les mesures prises par l'État ont été efficaces ?
04:41Alors, moi, je pense que le plan pour contenir la maladie est efficace.
04:46Par contre, c'est le même plan qui a été pris dans le département des Savoies.
04:50Donc, avec le même plan, on ne va pas s'en plaindre, mais on a de meilleurs effets.
04:56Donc, je pense qu'il faut aussi admettre que la maladie a évolué
04:59et que ce n'est plus tout à fait la même.
05:01C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a des symptômes différents.
05:02En Savoie, on parlait de nodules gros et durs.
05:05Dans le Rhône, on parle de petits et mous.
05:07On a une contagiosité qui est en chute libre.
05:10On n'a aucun autre cas.
05:11On a eu 45 cas faux positifs, c'est-à-dire qui ont été suspects,
05:15mais non validés dans le Rhône, non confirmés.
05:20Donc, aujourd'hui, je pense que cette maladie,
05:22elle mériterait d'être réétudiée.
05:25C'est ce que ne fait pas l'État et c'est ce qui rend les éleveurs en colère.
05:29On voudrait qu'il y ait des mesures qui soient prises,
05:30notamment des mesures sur les bovins qui sont abattus,
05:33qui puissent être étudiées.
05:38Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire.
05:41Qu'on ait des autopsies qui soient réalisées sur ces bovins
05:44et qu'on puisse suivre l'évolution de ce virus
05:48qui forcément doit muter, comme tous les virus.
05:52Et doit s'adapter.
05:54Et je pense que nous aussi, notre réponse,
05:56on est en droit, vu la violence du plan d'éradication,
05:59je pense qu'on est en droit de demander
06:01à ce que la réponse sanitaire soit adaptée
06:06à ce que devient aujourd'hui la maladie
06:08qui, visiblement, est quand même moins virulente qu'annoncée.
06:12Merci beaucoup, Bertrand Molinier, d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.
06:16Je rappelle, vous êtes éleveur laitier,
06:17donc dans le Rhône, à Chabanières, dans ce département,
06:20où un cas a été détecté il y a maintenant trois semaines.
06:24Merci, bon courage à vous et bonne journée.
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