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  • il y a 2 mois
Plusieurs élus parisiens, dont Anne Hidalgo, sont fustigés pour certaines de leurs dépenses effectuées avec leur enveloppe de frais de mandat.

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Transcription
00:00C'est vrai que je le dis quand même parce qu'on a tenté d'inviter énormément d'élus parisiens
00:05qui, tout d'un coup, avaient quelque chose à faire ce week-end
00:09et qu'effectivement, vous êtes là ce soir.
00:11Est-ce que ça vous a fait prendre conscience que peut-être vous auriez dû être un peu moins dépensé à l'écart en public ?
00:17Mais bien sûr, la conjoncture depuis ces deux dernières années a énormément changé
00:22et moi j'entends mes concitoyens sur le terrain
00:27et c'est la raison pour laquelle je n'ai pas dépensé les frais pour 2025
00:34et je vais rembourser toute l'enveloppe qui nous est destinée.
00:39Donc oui, et c'est la raison pour laquelle, je répète encore, je l'ai dit il n'y a pas longtemps,
00:44il faut impérativement revoir notre système de fonctionnement
00:47parce que normalement, un élu, il est élu, il a une mission, il a un devoir d'exemplarité,
00:56il a un devoir de résultat par rapport à ses concitoyens, on a bénéficié des privilèges,
01:02aujourd'hui ce n'est plus possible, on demande beaucoup de choses à nos concitoyens,
01:06il faut impérativement revoir cela.
01:08Par exemple, je ne comprends pas, moi, qu'il n'y a même pas une limite géographique,
01:11c'est-à-dire qu'on peut aller acheter des choses à Londres et se les faire rembourser à Paris,
01:14on a l'impression qu'il y a très peu de contrôle en réalité.
01:18Toutes les notes, c'est ce que révèle Libération, toutes les notes ne sont pas,
01:21on ne dit pas avec qui on a déjeuné, on ne sait pas pour quelle raison.
01:24Et donc là, avec de l'argent public dans un cadre où on a quand même un ancien Premier ministre
01:29qui vous a dit qu'on était face à un danger mortel, là ça ne se tient plus.
01:34Normalement, les frais de déjeuner ou de dîner, sur la facture,
01:39vous devez noter le nom de la personne que vous avez invitée.
01:42On a vu quand même sur certaines notes de frais, des menus enfants.
01:46Là, effectivement, ça pose un peu de questions.
01:49Frédéric Bichot, comment est-ce qu'effectivement, les Français, on dit souvent,
01:53les élus tous pourris, ça remonte dans les sondages, les intentions ?
01:56Oui, on l'a un peu d'ores et déjà abordé.
01:59Il y a une très grande exigence de l'opinion publique,
02:02peut-être même une grande sévérité, une grande intransigence de l'opinion publique
02:05à l'égard de toutes ces questions.
02:06A fortiori, dans le climat actuel qu'on connaît,
02:11et les questions budgétaires qui sont les nôtres.
02:14Il y a deux lignes, en fait, principalement pour l'opinion publique.
02:17Il y a le sentiment de déconnexion, avoir des élus qui sont complètement hors sol,
02:21qui sont dans l'entre-soi et qui ne comprennent pas la réalité des personnes
02:25qu'ils sont censées représenter.
02:27Ça, c'est une critique très forte et qui existe depuis très longtemps.
02:33La deuxième, c'est le sentiment de malhonnêteté.
02:35On a 74% des Français qui considèrent que les élus sont corrompus.
02:40C'est en progression de 6 points par rapport à l'année dernière.
02:43C'est une spécificité française.
02:45Ce n'est pas le cas en Allemagne, ce n'est pas le cas en Italie.
02:47C'est vraiment typiquement français.
02:49Alors, c'est sans doute sévère, parce que quand on prend l'ensemble des élus,
02:53on voit bien que c'est quelques cas particuliers,
02:55et tout ça rejaillit sur l'ensemble des élus français.
03:00Mais ça reste quelque chose de très profond,
03:03ce sentiment que les élus se servent,
03:05plutôt qu'ils ne servent l'intérêt général.
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